La soviétisation du « monde libre » est en marche

Les décisions politiques et économiques qui sont prises au niveau national et mondial nous emmènent tout droit vers le collectivisme.

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Soviet era jokes about communism by Marcus Deretten(CC BY-NC-ND 2.0)

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La soviétisation du « monde libre » est en marche

Publié le 20 avril 2020
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Par Florent Ly-Machabert.

Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons eu en France le contrôle des prix, les réquisitions et des projets de nationalisation, c’est-à-dire davantage d’État, avec les effets pervers, bien documentés pourtant, que provoquent de telles interventions et auxquels nous avons bel et bien été confrontés : pénurie de gel hydro-alcoolique, pénurie de masques, suppression du dividende qui rémunère ceux qui risquent leur capital pour contribuer au financement des entreprises sur les marchés.

Nationalisations, fin de l’épargne, fin du risque

Quelques mois auparavant, le 28 octobre, nous avions eu droit aux déclarations totalement absurdes de Christine Lagarde1 disant sa préférence pour la sécurisation de l’emploi plutôt que la protection de l’épargnant, sans lequel l’investissement indispensable à la création d’emplois cesse pourtant.

La promesse de Mme Lagarde, c’est donc la fin et de l’épargne et de l’emploi. Son en même temps à elle, pour défendre la politique de taux bas, et même négatifs, de la BCE a de quoi faire rougir de jalousie M. Macron, tout en ressuscitant M. Keynes dont elle ressort l’antienne sur l’euthanasie du rentier.

Le 9 avril dernier, ce fut au tour de Jérome Powell de signer le grand retour, a minima, du capitalisme de connivence avec une déclaration fracassante qui, en rouvrant la brèche, fatale à terme, de l’aléa moral2, est en réalité de nature à mettre carrément fin au capitalisme, à l’économie de marché et donc à nos libertés : « Aucune entreprise, aucune municipalité, aucun emprunteur insolvable ne fera faillite. »

D’une seule phrase qui vient concrétiser les prophéties d’il y a 5 mois de la présidente de la BCE, le président de la Fed tout à la fois évince du système capitaliste la notion cardinale de risque que sanctionnent normalement tantôt le profit, tantôt la faillite (qui n’est donc plus une option, même pour les entreprises dites « zombies » qui payent plus d’intérêt sur leur dette qu’elles ne réalisent de bénéfices3), nationalise l’épargne des Occidentaux en la « payant » dans une monnaie de singe qui a « cours forcé » depuis août 19704, et montre en réalité du doigt de bien commodes boucs émissaires qui ont déjà été ceux du communisme au XXe siècle : le riche, le privilégié, le rentier, l’épargnant, le chef d’entreprise qui ose encore croire à la prise de risque.

Pénuries en tout genre

La soviétisation du « monde libre » est donc bel et bien en marche : l’helicopter money5, après avoir survolé les États-Unis, prend à présent le cap de l’Europe : dirigée par des socialistes (PSOE) en coalition avec la gauche radicale (Podemos), l’Espagne entend accélérer la mise en place d’un revenu universel, incitant Benoît Hamon à revenir à la charge avec cette idée en France ; l’Italie distribue des bons alimentaires aux plus démunis, alors que d’après l’ONU et l’OMC6 le risque d’une pénurie durable de certains produits alimentaires se précise, du fait même du confinement qui provoque une pénurie de main-d’œuvre et des restrictions à l’exportation ; la France, quant à elle, fait pleuvoir les primes à destination des soignants7, des familles modestes et des fonctionnaires d’État8 de la la « première ligne ».

Relevons au passage avec le président de la République allemande, Franck-Walter Steinmeier9, combien cette métaphore est scandaleuse dès lors que c’est « sans munitions » que des Français ont été « envoyés au front » et que c’est la société civile qui a pris le relais10 !

Tout cet argent littéralement tombé du ciel, puisqu’il est créé ex nihilo par les banquiers centraux, génère là encore un grave aléa moral, tout spécifiquement en France où les Gilets jaunes, qui ne bénéficieront pas particulièrement de ces primes gouvernementales, pourraient bien radicaliser leurs jacqueries à l’automne, se demandant pourquoi ils n’ont reçu que 10 milliards d’euros d’aides en décembre 2018 quand l’État vient d’en « débloquer » dix fois plus !

Confinement et traçage numérique

Hélas, la soviétisation du « monde libre » n’est pas qu’économique et Benjamin Constant, rappelant combien il est facile pour un pouvoir de restreindre les libertés au nom de la sécurité, nous a avertis au XIXe :

« L’on peut trouver des motifs d’utilité pour tous les commandements et pour toutes les prohibitions. Défendre aux citoyens de sortir de leurs maisons serait utile ; car on empêcherait ainsi tous les délits qui se commettent sur les grandes routes. »

Comment ne pas trouver une dimension orwellienne au projet de traçage numérique de nos déplacements pour lutter contre la pandémie ? Dans quelle mesure les 650 drones dont le ministère de l’Intérieur a passé commande le 12 avril dernier s’inscrivent-ils dans un projet de société de contrôle auquel le « Grand Confinement », présenté comme un mal nécessaire, fût-il pire que le mal lui-même auquel il est censé remédier, nous préparerait mentalement et psychologiquement ?

N’oublions pas que nous sommes en état d’urgence sanitaire jusqu’au 27 mai 2020 et que probablement, comme pour le terrorisme en 2015, certaines de ses dispositions entreront dans le droit commun une fois leur cause première (l’épidémie) éteinte !

Face à un Occident déclassé, soviétisé et largement dépassé par la gestion d’un coronavirus négligé par des « médecins administratifs », se dresse pourtant l’édifiant paradoxe chinois d’une économie administrée qui s’ouvre de plus en plus au monde, élabore une stratégie du temps long et se dote d’une vraie monnaie, certes encore largement sous-évaluée mais disposant potentiellement d’une large contrepartie en or : impossible de ne pas voir en 2020 l’avènement du « siècle asiatique », qui pourrait, pour paraphraser Jean-François Revel dans Comment les démocraties finissent (1983), reléguer l’Occident au rang d’« accident » de l’Histoire et la démocratie à celui d’une « infime péripétie ».

À la croisée des chemins pour le choix de notre avenir

Au demeurant, l’État français, déjà au pied du mur avant la crise, se retrouve désormais acculé à celui de la Grande Muraille. Soit notre guerrier en chef saisit l’occasion historique de cette pandémie pour mettre enfin le cap sur le régalien et réduit drastiquement le périmètre étatique autour de quelques sept ministères essentiels11, ce qui tout à la fois suppose et permet de remotiver – je cite Macron dans son adresse  aux Français du 13 avril dernier –  « ces hommes et ces femmes que nos économies payent si mal » (professeurs, soignants, policiers, gendarmes douaniers…) tout en mettant un terme définitif à la spirale interventionniste dans maints domaines non régaliens : économie, culture, agriculture, environnement, logement, etc.

Soit, à rebours du Président Pompidou qui, un soir de 1966, avait bien appréhendé l’urgence qu’il y avait à « arrête[r] d’emmerder les Français », il soviétise la France, c’est-à-dire qu’il engage notre pays sur le chemin de cette idéologie criminelle12 qui nous promet en même temps appauvrissement généralisé et restriction de nos libertés.

Devant cette vertigineuse alternative, comme l’a expliqué la philosophe des totalitarismes Hannah Arendt13, il n’y a pas de responsabilité collective qui vaille : seule la responsabilité personnelle fait sens.

Jean-François Revel, socialiste repenti, converti au libéralisme, résume parfaitement les choses :

« La liberté selon les socialistes se définit comme la participation au pouvoir collectif et non plus comme l’extension du choix et de la responsabilité individuels, avec ses risques et ses récompenses, ses victoires et ses défaites, ses triomphes et ses humiliations. »

Jérôme Powell nous avait prévenus : avec la disparition du risque de faillite, c’est la liberté qui est partie en fumée.

  1. « On sera plus content d’avoir un emploi plutôt que d’avoir une épargne protégée. » (discours d’adieux de Christine Lagarde à Mario Draghi) .
  2. Effet pervers lié à une situation dans laquelle un agent, protégé d’un risque (ici celui de faire faillite), se comporte différemment que s’il était totalement lui-même exposé au risque.
  3. L’OCDE estime leur nombre à 10 % des entreprises en Europe, avec des disparités intra-européennes fortes : 20 % en Italie contre 3 % en Allemagne par exemple.
  4. Date à laquelle Richard Nixon met fin à la convertibilité en or du dollar, dernière devise à l’être jusque là dans le cadre des accords de Bretton Woods.
  5. Expression, ironique au départ, de Milton Friedman pour désigner tout versement direct d’argent sur le compte des ménages ou des entreprises.
  6. Voir par exemple cet article.
  7. Annonce du ministre de la Santé et des Solidarités : 500 à 1500 euros selon le département d’exercice.
  8. Annonces du ministre des Comptes publics : 150 euros par famille (sur critères sociaux) auxquels s’ajoutent 100 euros par enfant ; jusqu’à 1000 euros pour les fonctionnaires qui ont connu un « surcroît d’activité » en raison de l’épidémie.
  9. Discours du 11 avril dernier : « La pandémie de Covid-19 n’est pas une guerre mais constitue un test de notre humanité. »
  10. Des entreprises privées mais aussi des associations ou même des particuliers ont ainsi fabriqué à marche forcée des masques, des blouses, du gel hydro-alcoolique ou des respirateurs artificiels (LVMH, Pernod Ricard, Air Liquide, Ford, Apple, Disney, General Motors, Kering…).
  11. Nous avons déjà expliqué à de nombreuses reprises qu’il s’agit de la Sécurité (intérieure, extérieure), de la Justice, de la Diplomatie et d’un Trésor, auxquelles on peut ajouter, dans un premier temps, la Santé et l’Éducation.
  12. Le communisme aurait fait 100 millions de victimes dans le monde (goulags, famines, guerres civiles, massacres de propriétaires fonciers, élimination des ennemis politiques…) selon Le livre noir du communisme, sous la direction de Stéphane Courtois.
  13. Pour explorer cette question, le lecteur pourra lire : Responsabilité et jugement.
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  • N’oublions tout de même pas notre responsabilité collective. En cautionnant, même passivement, qu’on interdise à une bonne partie de la population de pouvoir gagner sa vie, ce qui de mon point de vue est une monstruosité que rien ne peut justifier, même une crise sanitaire, on accepte mécaniquement que la puissance publique accroisse son pouvoir (de nuisance souvent…) et qu’encore d’avantage de personnes dépendent de l’Etat pour leur survie.
    C’est en oubliant que la santé n’est pas qu’une question sanitaire mais est aussi aussi une question culturelle, sociale et sociétale ainsi qu’en étant demandeur d’une certaine forme de dictature médicale, que l’on accepte l’émergence de cette soviétisation du monde libre bien décrite par l’auteur.

    • Certes, mais la responsabilité dont vous parlez est celle du drogué.

      Drogué qui, dès son plus jeune âge, par ses parents (eux-mêmes issus du même processus), par l’école, par la culture, puis par les médias, … est perfusé à l’idéologie létale.
      De ce fait, il lui est impossible de se sevrer par lui-même et il redemande de la drogue de laquelle il est dépendant et qui, pourtant, provoque son asservissement et la destruction de son intégrité et de sa condition humaines.

      Excellent article.

    • @RB83-Je partage totalement votre commentaire, mais comment faire dans un pays verrouillé par cette administration énarchique ? Après avoir écouté le discours du premier ministre j’ai noté qu’il s’adressait exclusivement à l’hôpital (donc public) et jamais il n’a associé les cliniques privées qui doivent être à minima aussi compétentes et avaient les lits et matériels disponibles, au lieu de faire l’éloge des transports (bus, bateaux, trains) de 68 malades (je crois). Sans l’état nous ne serions rien.

      • sans cette administration obèse , nous serions le premier des pays europeen

        • Sans les français nous n’aurions pas cette administration vichiçoise… Le gaulois était un pauvre bougre n’oublions pas nos gènes qui nous ont offert des rois fainéants depuis des siècles suivit de présidents fêlés du bocal.

      • Le problème colossal auquel nous sommes confrontés ne se limite pas au poids et au pouvoir de l’administration. Malheureusement.
        Le problème de notre pays est fondamentalement culturel, donc global.
        Inexorablement, depuis la Deuxième Guerre mondiale, tous les pouvoirs à dimension politique (de nature à façonner les esprits) ont été annexés par l’Empire du Bien et sa vision dépravée d’une réalité à contraindre aux standards de ses fantasmes, notamment, mais pas uniquement, ceux de l’égalitarisme.
        Dans ces pouvoirs perdus pour les hommes, bien plus fondamentaux sur le long terme que les pouvoirs économiques, il y a, bien sûr, l’administration et les écoles normées qui permettent d’y accéder. Mais, comme je le rappelais, on y trouve aussi l’éducation nationale, la culture, les médias, la justice, les grandes écoles (pour le moment, hors écoles d’ingénieurs et de commerce), les syndicats (y/c celui de la magistrature), les associations… Tout le système démocratique est utilisé dorénavant à la seule fin d’assurer la domination de cette idéologie et de ceux qui la portent.

        Ainsi, la plupart des esprits ont été contaminés par le virus de l’idéologie socialisante (moins spectaculaire, mais bien plus dévastateur que le Covid-19). Pour parfaire sa domination, la pieuvre a aussi créé une dépendance matérielle et économique des individus.
        La boucle est bouclée. Alors, les victimes réclament encore leurs bourreaux.

        La réponse à cette quadrature (le socialisme se justifie sur les ravages et ruines qu’il cause inéluctablement), sauf dans le cadre d’une rupture brutale, ne peut être que culturelle et sur le long terme.
        Elle devra consister en la libération progressive de tous les pouvoirs précités. Le bannissement des idéologies et l’éloignement de ceux qui les portent des centres de pouvoir seront de nature, non pas à créer un idéal (surtout pas), mais à redonner à l’individu la place libre, éclairée, digne et responsable qu’il DOIT avoir dans une collectivité humaine.
        On peut ainsi en espérer obtenir le meilleur compromis sociétal possible (ou le moins mauvais) de telle sorte que l’action de cet individu lui profite (et pas uniquement sur le plan économique bien sûr), comme elle profite aussi largement à ses semblables.

        • @Yves81-Je partage complètement votre commentaire, mais la question régulière que je pose est comment fait-on ? Personne n’y répond jamais. Je suis trop vieux pour ce type de combat, mais je
          veux bien m’y associer, comme beaucoup d’autres certainement, mais reste qu’il faut agir. Ce blog devrait permettre de rassembler non plus des tchatches, les idées mais les moyens

          • Sur Liborg, il y a une rubrique « Actions », c’est sans doute par là que vous devez commencer. Sachez que vous n’êtes pas seul à penser ceci, mais qu’arriver à rassembler les Libéraux dans un projet unique n’est pas une chose facile.

          • @gouflo2
            Merci pour votre réaction. Vous posez une question essentielle.

            Premièrement, je dirais que l’étape du diagnostic n’est pas résolue.
            Que ce soit sur Contrepoints, ou sur d’autres publications, je m’aperçois que le diagnostic est souvent (à mon sens ; c’est une opinion) mal posé ou, plutôt, incomplètement posé.

            Il en résulte des propositions de solutions qui se portent plus sur les conséquences que sur les causes du mal. La plupart du temps ces propositions se limitent à la sphère économique, voire à une réforme de l’administration, de l’état ou du système politique.
            Mais elles ne sont que très rarement fondées sur une analyse des causes originelles, du principe premier (ou presque, mais cela serait trop long) ayant entraîné en cascade la situation que nous connaissons. C’est la raison pour laquelle, ceux qui ont essayé d’introduire des réformes dans notre pays (très rares, je vous l’accorde) en faisant cette impasse se sont tous cassés les dents.
            Mon propos était là, simplement, d’essayer d’éclairer, très modestement, ce diagnostic à la lueur de mes opinions.

            Il n’en reste pas moins que je me suis souvent demandé, comme vous, comment agir.
            Je suis, sur ce point, extrêmement pessimiste pour les raisons que j’ai un peu développées dans mon commentaire précédent.
            Comme en physique, nous sommes dorénavant limités rédhibitoirement par un problème de masses critiques.
            Ceux dont l’entendement leur permet de voir autre chose que les ombres portées sur le mur de leur écran TV sont dorénavant d’un poids relatif dérisoire.
            Ils ne peuvent plus inverser les tendances lourdes et anciennes qui se déploient.

            D’un point de vue collectif donc, je ne vois pas trop comment agir. Aucun parti politique, aucun syndicat, aucune école de pensée structurée et significative ne représente réellement mes idées (je suis libéral-conservateur ; avec suffisamment de proximité avec les libéraux pour que l’on puisse s’entendre).
            Je salue quand même l’initiative ayant conduit à la création de l’Institut De Sciences Sociales Économiques et Politiques.

            Individuellement, tel le colibri de la légende amérindienne, j’essaie, dans tous les cercles où j’évolue, de faire passer les idées que je défends. Je refuse de me taire, quelle que soit l’adversité que celles-ci peuvent engendrer quelquefois. J’essaie donc de ne pas rester dans l’entre-soi des 3 % d’électeurs libéraux.
            Lorsque Contrepoints s’est réformé, il y quelques temps, questionné, j’avais suggéré (il faut bien commencer par quelques choses) que le site développe un espace de travail collaboratif (pourquoi pas avec des rencontres physiques) dont la finalité explicite aurait été, justement, de réfléchir aux actions concrètes à entreprendre pour espérer faire advenir les idées libérales. Et, pourquoi pas, avec l’objectif d’élaborer un plan d’action impliquant en partie les intervenants et supporters du site pour sa mise en œuvre.
            J’avais aussi suggéré des rapprochements, même partiels, avec d’autres acteurs (il y en a quand même pas mal) qui partagent la même philosophie ou qui en sont suffisamment proches (sites web, journaux, associations, think tank…). Car rien ne se passera si nous n’arrivons pas à établir un rapport de force significatif (par le volume et/ou par l’activisme).
            En vain.
            J’ai réfléchi à un projet (l’idée est là), qui m’engagerait personnellement, mais qui se fonderait sur de très nombreux contributeurs, de telle sorte qu’il deviendrait visible (les médias ne pouvant totalement l’ignorer).
            Mais ce projet est lourd et je suis fatigué et tenté, un peu quand même, par le repli sur soi et la résignation.
            Quelles sont vos idées en la matière ?

            • Je fais une suggestion même si la question ne m’est pas directement adressée.
              Crée un prix qui chaque année récompenserait l’avocat ayant fait reculer l’état !

  • Ce virus aura réussi à faire ce qu ‘aucun régime despotique n’a réussi à faire pour asservir un peuple en si peu de temps.

    Infantilisation, confinement répressif, propagande pratiquement 24/24 hres, contrôle de nos esprits, privation des libertés élémentaires d’aller et de venir, couvre feux, projet de tracking de la population, contrôles en tous genres, informations mensongères, menaces au point où tout a chacun se demande si on a le droit de faire les choses les plus élémentaires de la vie, choix thérapeutiques dictées par décrets par les gouvernants, décompte morbide quotidien comme si l’on ne mourrait pas avant et qui maintient le climat anxiogène injustifié.

    Pour au final s’entendre dire que ce virus est inoffensif pour la plus grande majorité de la population, même qu’il est asymptomatique, qu’il serait même souhaitable de l’attraper pour augmenter l’immunité de groupe, que seul, comme la grippe d’ailleurs, les personne fragiles et âgées sont le plus à risque.

    A cela s’ajoute le ton péremptoire des »experts scientifiques » qui rejettent avec mépris toutes autres options médicales différentes, alors qu’ils n’ont rien à proposer hormis le paracétamol et l’intubation pour finir et les nouveaux mots à la mode la distanciation sociale, gestes barrières…

    Finalement ce qui est le plus effrayant dans cette affaire c’est la docilité, la soumission, du peuple abreuvé de cnew, bfmtv, etc ainsi que des paroles « rassurantes » d’un président et ses acolytes qui nous servent la soupe et qui n’assument jamais leurs incompétences.

    Après le désastre de la gestion médicale, le désastre économique et là il y aura vraiment de quoi flipper grave.

    • « ce qui est le plus effrayant dans cette affaire c’est la docilité, la soumission, du peuple  »
      +100
      merci l’éducation nationale

      • @Roros et chdc-Je noté que l’Edouard Philippe était à la tête d’un plan, encore secret, qui nous sera servi prêt-à-penser et à exécuter (j’ai été formé en économie à la période des plans et nous avons ultérieurement constatés leurs résultats calamiteux. Jamais il ne lui viendrait à l’idée comme au président de créer une Commission citoyenne ou un RIC-RIP pour nous demander notre avis, échanger, prendre la contradiction constructive, l’expérience de ceux qui sont dans la vraie vie, car c’est bien nous qui irons au charbon et puis nous avons peut-être fait des études plus avancées que l’ENA et avons peut-être déjà réussis là où n’ont encore rien prouvé. Il lui faudra bien réfléchir aux conséquences de l’insulte faite « aux particuliers, aux individus » qui ne doivent pas percevoir de dividendes, selon ses ministres de l’économie et du travail. Bruno Le Maire réclamant des investissements il y a quelques jours, qu’il ne compte plus sur nous les pestiférés, les méprisés actionnaires, nous avons d’autres alternatives.

    • « Ce virus aura réussi à faire ce qu ‘aucun régime despotique n’a réussi à faire pour asservir un peuple en si peu de temps »

      Non, cher co-lecteur de Conterpoints, ce n’est pas le virus qui a produit cela, ce sont des hommes.
      Ceux de l’Empire du Bien.
      Pour le reste, je partage totalement votre commentaire.

      • Certes. Mais le virus a ajouté de l’eau au moulin étatiste de notre fabuleuse république rousseau-marxiste…

      • « Ce virus aura réussi à faire ce qu ‘aucun régime despotique n’a réussi à faire pour asservir un peuple en si peu de temps »

        C’est la Véme République qui a permis toutes ces dérives autoritaires, Elle a été conçu par un despote et pour les despotes.

        Partant de ce principe, le « terreau » est très favorable à ce Régime autoritaire.

    • « choix thérapeutiques dictées par décrets par les gouvernants »… en l’occurence, les médecins commencent à dire tout haut qu’on les a induits en erreur en enjoignant les malades peu atteints â rester chez eux avec du paracétamol. Ce que ne font pas les médecins en cas de grippe puisqu’ils donnent des antibiotiques pour éviter les surinfections.
      Voir ce coup de gueule médical à 19´

  • Un Président qui se lance dans des discours interminables.
    Une auto-congratulation permanente des services de l’État
    Des pénuries criantes dissimulées par la propagande.
    Une police de plus en plus violente
    Nous sommes à Cuba?
    Non, en France

  • çà fait très longtemps que nous sommes soviétisés , depuis que les prélèvements obligatoires ont passé la barre des 40%! que l’etat fabrique des voitures ou est devenu le premier actionnaire de france

  • Ne rêvons pas. Cette crise est d’abord sanitaire et sa gestion restera peu ou prou cantonnée au domaine sanitaire. Il n’y aura ni grand soir libéral ni crépuscule démocrate.
    Toutes les économies du monde feront du QE, pour ne pas lâcher leurs entreprises (un des grands enseignements de 1929 ?). Et, sur le plan sanitaire, la plupart des pays finiront par adopter la stratégie sud-coréenne : tests en masse, masques recommandés et tracking. Parce que c’est la seule stratégie payante.

  • Beau billet monsieur Florent Ly-Machabert, j’avais déjà apprécié le précédent, je vous prie de continuer (paraphrase de celle d’E. Balladur). Merci et belle journée confinée, d’assignation à résidence, voire …

  • Le recul de la liberté est bien plus grave que n’importe quel virus. Mais qui se soucie encore de la liberté dans ce pays drogué au marxisme?

  • Tintin au pays des soviets, point de liberté chérit, que de la sueur et des larmes.. M’enfin, un tel désordre pour une non pandémie est bien française, après vous mangerez du climat matin midi et soir avec vos pâtes au blé aussi dur que votre pain parce qu’il existe encore des champs de blé, pour le riz c’est une autre histoire… A mon avis, il faut mieux vivre au pays des soviets, l’original, que chez sa copie.

  • Pourquoi est « en marche » ?

    Je dirais plutôt qu’elle a abouti ! D’ailleurs « En Marche » avait bien annoncé la couleur avec son nom.

    Si on regarde bien, nous sommes dans une crise bureaucratique et économique qui ne dit pas son nom et qui est plus ou moins occultée par la « crise sanitaire ». A cause des prémices d’une épidémie (un faible pourcentage de ce qui pourrait mais finira bien par devenir une épidémie).

    Actuellement la propagation n’a pas été stoppée mais la vie économique est à l’arrêt et on ne sait ni revenir à la normale, ni étouffer le virus. La faute à une administration qu’on n’a pas pu contrôler et qu’on n’a pas su canaliser pour gérer le problème. L’administration nous a mis et nous maintient dans une situation digne des meilleurs moments de l’URSS : blocage de la production, pénuries, régime autoritaire, total inefficacité, mensonge d’état, files d’attente …

    Il n’y aura pas de salut et de sortie tant qu’on ne prendra pas conscience de ce blocage et qu’on ne mettra pas au pas cette bureaucratie et les apparatchiks au pouvoir, car tout ce qu’ils font en ce moment est brasser du vent pour se justifier et tirer des plans sur la comète d’un « monde d’après » fantasmé, alors que le monde ubuesque d’aujourd’hui est parfaitement durable : un plateau sans fin de contaminations et un jeu de cache-cache avec un virus parce qu’on ne sait pas produire et distribuer des moyens de protection ou définir des règles pragmatiques pour faire face.

  • Le nombre de morts dus aux communistes serait plutôt compris entre 200 et 300 millions

  • Le temps file, et la mains mise des administratifs pour pas perdre le pouvoir s’amplifient.
    Bref soyons réaliste dans 20 ans ca sera toujours pareil la dette aura atteins les 200% et nous aurons 15% de chômeurs et toujours les mêmes discours.

    Pietre France et pietre culture de la liberté.

    Ou sont nos libertés ?

    • Non, pas dans 20 ans : un écroulement est toujours brutal. Et on n’aura pas 15% de chômeurs mais 100% de fonctionnaires …

      Mais plus de PQ !

  • Pas d’accord avec l’auteur sur sa définition du régalien.
    « Nous avons déjà expliqué à de nombreuses reprises qu’il s’agit de la Sécurité (intérieure, extérieure), de la Justice, de la Diplomatie et d’un Trésor, « auxquelles on peut ajouter, dans un premier temps, la Santé et l’Éducation. » Cette définition est beaucoup trop large, en effet Santé et Éducation étatisées ont démontré leur échec patent et expliquent pour une grande part les problèmes du pays actuels.

  • Non, l’hydre socialiste n’a pas encore gagné, le chemin est toujours long, malheur à celui qui crie victoire avant l’heure.

    Oui, la Liberté s’éloigne un peu plus chaque jour…

    L’avenir est sombre, mais reste indéterminé. L’affût reste la meilleure posture pour le moment face à ce monde qui bouge dans tous les domaines.

    • « … face à ce monde qui bouge dans tous les domaines. »

      Dans la limite de 1 km autour de son domicile …

      En revanche pour la posture de l’affut, pas de problème …

  • Il y a encore pire. Voir le projet ID2020 véritable outil mondial de contrôle des populations.
    Il est intéressant de constater que l’hèmicoptère monètaire recueille les faveurs des socialistes et des grands détenteurs mondiaux de capitaux…

  • La première chose à faire, c’est désobéir…
    Sortir en masse avec un masque en respectant la distanciation sociale à l’image de la manifestation israélienne , en se fixant une heure et un endroit dans Paris. Il faut mettre fin au confinement au plus vite et reprendre notre destin en main. Et c’est un vieil artisan de 84 ans originaire de Sicile qui vous dit cela…

    • @ Alberto
      Vous connaissez la réplique à ce type de révolte : flash ball utilisés pour éborgner et mutiler. Il faut trouver autre chose.

      • Non , on espère que vous pensiez ceci afin que vous vous auto-dissuadiez d’agir….
        Mais imaginez juste quelques centaines de gens sur les Champs-Elysées par exemple portant tous un masque espacés de disons 1m50 formant un espèce de damier.
        La police ne chargera pas, aucun flash Ball ne sera utilisé . On écoutera notre point de vue, y compris la presse, les politiques.
        Il est temps que les libéraux agissent, nous sommes caricaturée en permanence .
        On peut aussi continuer nos jérémiades sur internet, pour le moment nous en avons encore le droit ….

        • Les gens que vous évoquez n’arriveront jamais sur le lieu de rassemblement. La répression sera féroce, c’est la seule compétence que ce pouvoir développe. S’y soustraire ne veut pas dire ne rien faire.

  • Je viens d’écouter la propagande du soir ( de tous les soirs) et il est maintenant clair que nous avons perdus nos libertés pour de longs mois et peut-être pour toujours.

  • Mais c’est toute la société qui demande a être assistée :commerçants ,artisan ,industriels , agriculteurs,pharmaciens , etc….Devant la baisse d’activité ,chacun veut son dû.
    Ne prône le Libéralisme que ceux dont le revenu le permet .
    Helas , c’est le choix de la majorité..les électeurs ont choisi librement pour leur malheur…voir Tocqueville à ce sujet..et pas Bastiat (le pseudo economiste )

  • Lagarde ère, se rend à sa demeure… 🙂

  • J’ai souri en voyant le titre. Cela me rapelait mon diagnostic de 1980 lorsque j’étais dans le transsibérien dans sa totalité: La France est en voie de soviétisation
    Lors de séjour récent à Saint Petersbourg, j’ai trouvé un changement à 180º

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