Chloroquine : simplement laisser faire le marché ?

Pourquoi le gouvernement interdit-il l’usage de l’hydroxy-chloroquine au grand public et s’entête-t-il à restreindre son utilisation par décret ?

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Chloroquine : simplement laisser faire le marché ?

Publié le 31 mars 2020
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Par Olivier Maurice.

Pourquoi le gouvernement, en l’occurrence le ministre de la Santé, interdit-il l’usage de l’hydroxy-chloroquine proposé par le professeur Didier Raoult au grand public et s’entête-t-il à restreindre son utilisation par décret ?

Au pire, ce médicament ne sert à rien. Au pire, il va juste accompagner des patients qui seront quand même malades. Au pire, ces malades auront dépensé 4,26 euros pour rien, le prix de 10 jours de traitement. Au pire, on verra sur Internet dans quelques semaines, des multitudes de témoignages disant que ce produit ne marche pas. Au pire, on aura passé 10 ou 20 jours à soigner des malades qui se seront guéris tout seuls et qui auront eu une excellente raison de rester chez eux.

Au pire, il évitera à certains petits malins d’avaler de la poudre désinfectante d’aquarium pour la simple raison qu’il est écrit phosphate de chloroquine sur l’étiquette. D’en avaler, et d’en mourir. Au pire, cela évitera la reconversion des trafiquants de drogues et de cigarettes un peu au chômage partiel actuellement, reconvertis en vendeurs de masques et maintenant en vendeur de « c’est de la chloroquine, de la pure, je te le jure ». Au pire, cela évitera l’automédication, le marché noir d’ordonnances, les surdosages de paracétamol acheté à prix d’or auprès des mêmes trafiquants comme étant le fameux remède miracle…

Au pire, on aura donné de l’espoir à des malades, et aux bien-portants également.

Le gouvernement va-t-il demain interdire le bleu de méthylène, alors qu’une étude vient d’être lancée par le Dr Laurent Schwartz, suite à l’observation que les cancéreux du Grand-Est, soignés au bleu de méthylène (dont le principe est très proche de celui de la chloroquine) semblent être passés à travers l’épidémie alors qu’ils représentent clairement une population à risque ?

Il y a aussi ce médecin américain, qui a essayé le zinc… Va-t-on interdire le zinc ?

Une petite lumière, s’il vous plaît …

En Chine, les pharmacies et les cabinets médicaux donnaient aux malades une tasse de thé aux herbes, ils n’avaient rien d’autre. Mais au moins les patients repartaient avec quelque chose, ils ne repartaient pas sans rien.

Ils ne repartaient pas avec l’horrible impression de s’être fait envoyé balader par des personnes qui en même temps prétendent avoir la vérité et n’ont absolument aucune réponse aux questions qu’on leur pose. Aucune réponse, et aucune solution.

Ils repartaient avec un peu d’espoir, un peu d’attention, un peu d’humanité.

Cet entêtement à s’opposer à une bonne partie de la France en restant droit dans ses bottes pour un sujet qui ne peut qu’être bénéficiaire à l’exécutif est totalement incompréhensible. C’est peut-être une faute médicale, et l’avenir nous le dira, mais c’est déjà dorénavant une faute politique majeure !

Une de plus qui s’ajoute à la multitude d’erreurs de communication, au nombre incroyables de bévues, de ratés, de décisions incompréhensibles et de polémiques que l’on a vu surgir un peu partout depuis le début de cette crise.

Toujours pas de masques. Toujours pas de tests. Ils sont en train d’arriver… Mais par contre, des formulaires, des amendes et l’interdiction de l’hydroxy-chloroquine.

Donneurs de leçons

On a pendant des années remboursé des billes de sucre, une myriade de médicaments de confort, des cures thermales… On voit partout fleurir des dizaines de recettes et des milliers de sortes de poudre de perlimpinpin et de baumes magiques… On laisse des guérisseurs, des machinpathes et des trucologues exercer un peu partout leurs arts obscurs… et en pleine crise, on crée une gigantesque crise de nerf nationale pour un médicament à cinq euros utilisé depuis plus de 50 ans…

Protestations, injonctions, cris, répliques, suppliques, arguments, explications, critiques, ad hominem et hommes de paille… Avons-nous vraiment besoin d’un tel débat en ce moment ? Avons-nous vraiment besoin de traiter le professeur Raoult de déséquilibré ? Avons-nous d’ailleurs vraiment besoin d’un avis politique ou médiatique sur le sujet ?

Avons-nous besoin que ce sujet soit à l’agenda du conseil de défense, l’exécutif n’a-t-il pas d’autre priorité que celle de s’occuper de sa communication en ce moment ?

Une France coupée en deux

Et d’ailleurs, avons-nous même besoin de la science ? De la raison ? De la vérité ? N’avons-nous pas tout simplement besoin d’un peu de réalité, de concret, de solide ?

Peut-être plus dans ce pays que dans d’autres, nous avons fait un amalgame gigantesque entre deux concepts totalement différents : entre la vérité et entre la réalité. Cet amalgame coupe la société française en deux mondes de plus en plus isolés l’un de l’autre : d’un côté, ceux qui savent, qui détiennent la vérité, qu’elle soit scientifique, mathématique, logique, historique, légale … de l’autre côté, ceux qui voient, qui touchent le réel. D’un côté l’élite, de l’autre, le peuple.

L’élite reproche au peuple de ne pas savoir les choses. Le peuple reproche à l’élite de ne pas voir les choses.

La spécialisation des connaissances est somme toute normale : on ne peut pas tout savoir, on ne peut pas être expert en tout. Ce qui l’est moins, et ce qui est en fait remis en question dans cette histoire, c’est la hiérarchie de pouvoir qui peut s’instaurer entre ceux qui déclarent savoir et les autres.

Et cela l’est encore moins lorsque l’objectif affiché est l’égalité : comment peut-il y avoir une hiérarchie de pouvoir, basée sur une hiérarchie de connaissances alors que l’on déclare que l’opinion de chacun a la même valeur, que chaque être humain est égal en droit ?

Égalité de droit et égalité de condition

Toute cette polémique marque peut-être un virage profond dans la société française qui depuis des années s’est focalisée sur l’égalité de condition, sur les revenus, le train de vie, les fameuses inégalités.

Face à l’adversité, notre société se retrouve face à une autre question bien plus grave : celle de l’égalité de droit. Par quel droit l’État peut-il interdire l’accès à l’hydroxy-chloroquine, alors que ce médicament était en vente libre il y a quelques semaines, alors que l’armée, c’est-à-dire le pouvoir, y a accès, alors que les médecins des hôpitaux publics y ont accès ?

La même polémique a d’ailleurs lieu avec les tests : comment se fait-il qu’il apparait que de nombreux hommes politiques aient été testés, alors que ces mêmes tests sont supposés être réservés aux cas graves ?

Au nom de quoi le citoyen ne peut-il y avoir accès ?

N’aurait-on pas pu faire simplement confiance au marché et libéraliser l’accès au produit, en l’encadrant comme un quelconque médicament, comme d’ailleurs libéraliser l’accès aux tests, aux masques, au gel hydro-alcoolique ? Même en Chine, au plus fort de la pandémie, il était possible de se procurer des masques et du gel sur les sites de vente en ligne

Est-ce à dire que la Chine serait plus libérale que la France ?

Nous en revenons à la question du rôle de l’État en tant que régulateur des droits, mais il semble que celui-ci soit bien démuni dans ce domaine, ayant usé et abusé à l’extrême de son pouvoir de régulation pour tenter de mettre en place une politique de redistribution lui imposant de s’occuper de tout. Il n’a désormais d’autre solution qu’une fuite en avant dans l’interventionnisme, la réglementation et la coercition.

Mais jusqu’à quand ?

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  • Autoriser brutalement un accès facile à l’Hydroxychloroquine serait reconnaitre la très mauvaise gestion initiale de la crise puisque le Pr Raoult a parlé de cette solution il y a déjà 2 mois.
    Ce serait reconnaitre qu’ils se sont trompés, que l’action de l’Etat n’a fait que majorer le problème, qu’il est à l’origine des retards de prise en charge. Ce serait reconnaitre que l’Etat se trompe voire même, horresco referens, qu’il serait peut-être préférable d’avoir moins d’Etat et moins de fonctionnaires… Impensable!

    Donc, l’Etat fait ce qu’il sait faire de mieux: les lois, des décrets, des restrictions sensées « libérer », des contrôles, des procédures administratives…etc
    Tout ceci pour arriver in fine à prescrire largement cette hydroxychloroquine (on y arrivera) mais très progressivement. Ceci pour donner l’impression que l’Etat prend des « précautions » pour « protéger » ses citoyens contre tous les inconscients de la liberté d’action qui ne peuvent que faire perdre du pouvoir à tous ces petits chefs qui nous gouvernent.
    Et cela marche! Vous pouvez être sûr que la plupart des français réclameront encore plus d’Etat après cette crise.

    • Il est aussi très intéressant de lire les ouvrages du Pr Raoult, son excellent Que Sais-je? sur les maladies infectieuses et ses essais dans lesquels il prédit il y a vingt ans une/des pandémies qui toucheraient une Europe impréparée. Il proposait notamment de créer une vingtaine d’ « hôpitaux Vauban » , forteresses entièrement consacrées à l’étude, la prévention (en stockant notamment du matériel qui aujourd’hui fait cruellement défaut) et la recherche de traitements face à des nouveaux virus – qu’il prévoyait venir d’Asie – ces centres-forteresses pouvant en grande vitesse se transformer en centres d’accueil et de soins spécifiques en cas d’épidémie. Il n’aura obtenu la création que de son seul centre Marseillais (grâce à Sarkozy)….

      • Il n’est pas sûr que son centre survive à cette crise.
        L’Etat n’aime pas avoir un poil-à-gratter dans sa couche! Poil-à-gratter qui démontre vos impérities en matière de gestion de crise.

        Une fois la crise passée, il suffira de pondre réglementations et lois limitant voire bloquant l’action du Centre du Pr Raoult. Ou, plus simplement, mettant son fonctionnement sous tutelle… Et s’en sera finit pour le Pr Raoult.

        • Peut-être, sans doute hélas… Mais, malgré son âge, gageons que ce spécialiste visionnaire trouvera sa place dans un pays étranger comme peut-être les Etats Unis avec des moyens considérables et la considération méritée. Il ne ferait que suivre tant de nos inventeurs, savants, médecins, artistes qui, ignorés, mis à l’écart, voire méprisés en France, ont trouvé un accueil digne de leurs talents en Amérique du Nord…

        • Je parierai plutôt sur une promotion placard après une jolie babiole, et Macron disant qu’il a toujours cru en lui (toute ressemblance avec 1984 est fortuite).

          • Comme le dit HangaRoa, si jamais il a raison pour le Plaquenil°, il n’aura aucun problème pour trouver un labo aux USA avec des crédits de fonctionnement nettement supérieurs avec ce qu’il a eu en France!

        • Lévy lui aurait déjà sucré une partie de ses accréditations INSERM, ce qui peut expliquer que nous sommes dans une guerre à mort entre les deux.

    • C’est couru, hélas. Ils seront fier de leur Flop Jaune.

    • Et oui …vous quitterez ce pays et irez penser votre libéralisme aux States voire Outre Manche…Que faites vous encore en France…!!!

      • Ceci est pour le premier commentaire du dénommé cyde (vicious…??)

      • @sigmund
        Le « que faites vous encore en France » et l’insulte.
        Le post classique et incontournable de l’intervenant socialisant en fin d’argumentaire…
        Vous n’avez pas été long. C’est un peu décevant
        Sur CP, nous croisons régulièrement certains de vos coreligionnaires. Ils ont un argumentaire plus étoffé en général. Mais la plupart finissent par faire comme vous. 🙂

  • Effectivement le Professeur Raoult est sur une planche savonneuse et bien savonnée tous les jours et ne devrait pas pouvoir garder son IHU bien longtemps…

    • Ceux qui savonnent la planche sont des criminels.
      Il faut que les Français le sachent, sachent lar qui ils sont gouvernés.
      Puisse cette crise ouvrir les yeux…

    • Ah, c’est peut-être parce que la planche est bien savonnée qu’il n’y a plus de virus!

  • Pourquoi restreindre l’accès au Plaquenil ?

    Parce que l’automédication est dangereuse et que la prise de Plaquenil peut être dangereuse même à faible doses (certes dans de certes rares cas). Donc la consommation n’est pas si innocente que vous le dîtes. Je dirais qu’on aurait affaire à de la sélection naturelle mais ce serait du cynisme.

    Voir la conclusion de cet article, qui indique que le personnel soignant du québec va bénéficier d’HQC à titre prophylactique :

    https://www.lapresse.ca/covid-19/202003/29/01-5266963-une-etude-montrealaise-teste-lhydroxychloroquine-sur-des-volontaires.php

    « Oui, c’est très rare chez ceux qui prennent l’HCQ, mais on parle maintenant d’une administration de masse, où les risques très faibles deviennent importants, dit le Dr Lee. Imaginez si ça ne fonctionnait pas et qu’il y avait des gens qui développaient des problèmes graves avec l’HCQ ? »

    • On n’a jamais parlé d’automédication!
      C’est un médicament pas un bonbon. Son administration se fait sur prescription médicale et sous contrôle médical. C’est un médicament qui est utilisé depuis de très nombreuses année pour certaines affections. S’il avait été si dangereux que cela, il aurait été retiré du marché.
      On a retiré du marché des médicaments efficaces pour bcp moins d’effet secondaire que ce qui est attribué au Plaquenil° par ses détracteurs.
      Je ne nie pas les effets secondaires négatifs possibles du Plaquenil mais ils sont rares et un simple ECG permet de détecter certaines contre-indications ou précautions d’emploi. Le reste, c’est de la surveillance médicale classique. Des milliers de médicaments bcp plus dangereux sont administrés tous les jours en France!

      Je pense que si effectivement le Plaquenil° est bien un médicament très efficace sur le Covid-19, nos gouvernants sont mal, très mal car ce sont eux qui ont bloqué son utilisation. Donc de retards en tergiversations, ils finiront par libérer son utilisation lorsque l’épidémie sera en voie de diminution spontanée. Ainsi, les effets positifs de l’hydroxychloroquine seront noyés dans la décrue spontanée de l’épidémie et passeront inaperçus. Cela ne remettra donc pas en cause les décisions gouvernementales et même le confinement paraîtra comme une mesure adéquate!
      Et quand les résultats des études sérieuses recommandées par nos « experts » gouvernementaux seront publiées, cela intéressera plus personne…

    • N’avez-vous pas honte de propager ces mensonges ?

    • « Imaginez si ça ne fonctionnait pas et qu’il y avait des gens qui développaient des problèmes graves avec l’HCQ ?  »

      Imaginez plutôt ce que représente 5% de morts à l’échelle planétaire, un confinement impossible dans la durée et de graves troubles sociaux.

      On parle simplement de laisser des généralistes prescrire des médicaments en tenant compte de l’état de santé des patients, et de faire des études rapidement pour trouver un médicament efficace.

      Je ne crois pas au médicament miracle mais en revanche je crois à l’incroyable stupidité d’une partie du corps médical.

  • z’inquiétez pas pour les masques ; la chine va nous en fournir , et macron a promis  » plus de 10 millions de masques fabriqués en France ….d’ici fin avril …et 10 000 respirateurs …d’ici mi mai ….autant dire que d’ici là , il y en a plus d’un qui aura passer l’arme à gauche ;

  • « d’un côté, ceux qui savent, qui détiennent la vérité, qu’elle soit scientifique, mathématique, logique, historique, légale … de l’autre côté, ceux qui voient, qui touchent le réel. D’un côté l’élite, de l’autre, le peuple. »
    C’estun peu plus compliqué il me semble. Car, malheureusement, il y a parmi « ceux qui savent » des scientifiques corrompus ou liés par des intérêts, des scientifiques qui n’ont plus eu de contact avec le réel depuis longtemps, des scientifiques absorbés par le monde plitique, voire des scientifiques qui règlent leurs comptes avec d’autres.
    Heureusement, il y en a encore – beaucoup – qui sont dans le réel, comme le Pr Raoult. Comme il le dit lui-même, je vois les malades, j’identifie les maladies, je soigne et je compte, les guéris, les décès. Depuis des dizaines d’années.

  • « de s’être fait envoyé balader »

    de s’être fait envoyer balader.
    De s’être fait avoir, de s’être fait tondre, de s’être fait mordre, etc.
    Infinitif.

  • « soignés au bleu de méthylène … »

    Cela ne transforme pas les patients en Schtroumpfs ?

  • Les commentaires sont fermés.

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