COVID-19 : peut-on faire confiance aux données ?

Existe-t-il des biais méthodologiques des études faites sur le coronavirus ? Peut-on faire confiance aux données ? Quel poids doit-on accorder aux témoignages anecdotiques venant des quatre coins du monde ?

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COVID-19 : peut-on faire confiance aux données ?

Publié le 21 mars 2020
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Par Philippe Lacoude.

Dans notre premier billet, nous avions détaillé l’apparition du COVID-19 et prévenu de ses possibles conséquences humaines et économiques.

Dans un second article, nous avions essayé de prendre un peu de recul en décrivant l’ampleur de la crise à partir de la littérature scientifique sur le sujet. J’avais délibérément laissé au lecteur le soin de décider s’il s’agit d’une épidémie ou d’une pandémie et d’en estimer les futurs possibles.

Au vu des développements récents, Contrepoints m’a suggéré de prendre encore plus de recul et de questionner les fondements de littérature scientifique ainsi que nos perceptions de la crise. Existe-t-il des biais méthodologiques dans les études faites sur le coronavirus ? Peut-on faire confiance aux données ? Quel poids doit-on accorder aux témoignages anecdotiques venant des quatre coins du monde ?

Le grand fossé psychologique

Dans un article remarquable, Tyler Cowen, un penseur prolifique, note que l’humanité est en train de se diviser en deux groupes.

Le premier groupe, qu’il nomme les growthers et que nous appellerons les « croissants », pense que l’évolution de la maladie du COVID-19 suit une croissance exponentielle.

Comme nous l’avions vu, c’est effectivement le cas si l’on considère qu’au début de l’épidémie le nombre de cas doublait tous les deux jours. Évidemment, ce facteur a diminué : à mesure que les autorités chinoises prenaient des mesures, le doublement a pris 2,5 jours, puis 3,5 jours, puis cinq, puis huit jours.

Aujourd’hui, en dehors de Chine, le taux de croissance géométrique moyen du nombre de cas cumulés est de 15,84 %, avec un doublement tous les 4,72 jours.

Cela ne pose pas grand problème de modélisation aux « croissants » : au contraire, cela ressemble comme deux gouttes d’eau à la courbe de l’équation logistique, ou à la loi de population de Lotka ou à la fonction de Gompertz. Les médecins, les actuaires, les économistes, les mathématiciens sont immédiatement à l’aise : ce sont tous des modèles connus en dynamique des populations.

On trouve les « croissants » dans les banques et dans la tech (ici ou ). Ce n’est pas un hasard si les premières mesures contre la contagion furent prises dans la Silicon Valley : la plus prestigieuse entreprise de capital risque Andreessen-Horowitz interdit les poignées de main depuis début février. De son côté, son concurrent direct, Sequoia Capital, a envoyé un mémorandum apocalyptique à toutes ses filiales leur demandant de se préparer au pire.

Le « croissant » est un matheux qui raisonne sous l’angle de ses acquis intellectuels. Il prévoit une forte croissance du nombre de cas de COVID-19 parce qu’il passe sa carrière à analyser les données sous l’angle des croissances exponentielles rapides. Modèles d’intérêts composés, loi de Moore, démographie, assurance-vie… Dans la vie du « croissant » tout est une équation différentielle avec, potentiellement, une explosion exponentielle.

À l’autre extrême, Tyler Cowen nous présente le base rater, l’évaluateur de la probabilité de base. Devant un phénomène nouveau, il se demande à quelle fréquence il s’est déjà produit. Autrement dit, il estime sa probabilité de taux de base par l’observation des cas précédents.

Et de fait, les grandes épidémies ont été rares récemment. La pandémie de grippe H1N1 de 2009 a eu un taux de létalité de 0,0135 % comme nous le verrons ci-dessous. Les autres épisodes – Ebola, SRAS, MERS – se sont également soldés par beaucoup de bruit pour (relativement) « rien », du moins à l’échelle de l’humanité…

À chaque fois qu’il y a eu une épidémie, nos « évaluateurs de base » ont minimisé leurs prévisions de ses conséquences.

Et force est de constater qu’ils ont eu raison. Si Ebola avait touché 30 % de la population mondiale, nous aurions eu 1,155 milliard de morts ! Mais voilà, Ebola a été plus ou moins éradiqué. Pareil pour MERS ou SRAS. Alors, pour l’« évaluateur de base », COVID-19 aura les conséquences d’un tout petit « rhume ». Rien comparé aux 145 000 morts de la grippe en 2017 au niveau mondial.

L’« évaluateur de base » se trouve dans les professions à formation plus littéraire. Il a une perspective historique. Il sait que l’Europe s’est relevée de la peste. Il réalise que la grippe dite espagnole de 1918-1919 a fait plus de morts que la Seconde Guerre mondiale mais que l’humanité s’en est remise.

Tyler Cowen rappelle que les études sur les profils psychologiques des prédicteurs montrent que les « évaluateurs de base » ont souvent raison contre les experts analytiques, nos « croissants ».

Dialogue de sourds

Les deux catégories identifiées par Tyler Cowen sont les plus significatives parce qu’elles empêchent de voir les choses clairement.

Cette dichotomie des deux profils psychologiques rend le dialogue extrêmement difficile entre les deux groupes. Il ne peut pas y avoir de vision commune car les points de vue sont irréconciliables.

Pour être clair, comme moi, Tyler Cowen est un économiste et il a une solide formation en mathématique, il a donc un biais en faveur du phénomène exponentiel.

Des prévisions d’experts opposées

Ce biais quasi-idéologique conduit à des prévisions d’experts quasiment opposées !

Pour le docteur Marc Lipsitch, un « croissant », professeur d’épidémiologie et directeur du Center for Communicable Disease Dynamics à l’école de santé publique de l’université de Harvard, si « nous avons un taux de reproduction de base d’une maladie infectieuse d’environ deux, ce qui semble être les estimations que nous obtenons actuellement, alors, au minimum, la moitié de la population adulte doit être infectée avant que la propagation ne puisse s’arrêter définitivement. Ce n’est pas une estimation sans fondement, mais simplement les mathématiques de base des épidémies » (ici).

Pour une maladie qui tue (peut-être) 1 % de ses victimes, nous parlons de 1,64 million de morts aux États-Unis si des mesures drastiques ne sont pas prises.

Ceci lui fait dire que nous « sommes sur le point de vivre une catastrophe de santé publique. Les exemples de Wuhan, de l’Italie, de la Corée du Sud, du Japon et de l’Iran devraient nous donner à tous une ferme détermination de ralentir l’épidémie avant qu’il ne soit trop tard. Nous devons agir maintenant. »

Si Marc Lipsitch semble un peu radical dans ses prévisions, il n’est pas seul. De nombreux épidémiologistes ont à peu près les mêmes positions et tirent la sonnette d’alarme depuis des semaines (ici en Belgique et en France).

Pour Laurent Lagrost, directeur de recherche à l’INSERM et Didier Payen, ancien chef du service d’anesthésie-réanimation de l’hôpital Lariboisière à Paris, le « COVID-19 est un réel danger » avec un taux de mortalité au moins « 20 à 25 fois » celui de la grippe saisonnière.

Dans une présentation professionnelle à l’American Hospital Association (AHA) dont les documents ont fait l’objet d’une fuite, le professeur James Lawler a recommandé de se préparer à accueillir 4,8 millions de patients dont 1,9 en soins intensifs ce qui correspondrait à 480 000 décès aux États-Unis.

Dans ses recherches, le Dr Lawler suppose un temps de doublement de sept à dix jours basé sur un taux de reproduction de base R0 de 2,5 (plutôt plus faible que la majorité des estimations). Il suppose que 5 % des cas nécessiteront une hospitalisation et que 1 à 2 % nécessiteront des soins intensifs, soit beaucoup moins qu’en Chine ou qu’en Italie. Il suppose un taux de létalité de seulement 0,54 %, six fois inférieur à la projection de 3,4 %  de l’OMS.

À l’opposé, le docteur Drew Pinsky, un « évaluateur de base », ne « sait pas de quoi les gens parlent. Ce sont de fausses nouvelles… Nous avons aux États-Unis 24 millions de cas de syndrome grippal, 180 000 hospitalisations, 16 000 morts de la grippe. Nous n’avons aucun décès dû au coronavirus. Nous n’avons presque aucun cas. Il y a des gens qui se promènent avec le virus qui ne savent même pas qu’ils l’ont, tellement c’est bénin. Cela va donc être beaucoup plus répandu que nous ne le pensions. Ça va être beaucoup plus bénin que nous ne le pensions. Le taux de létalité de 1,7 % va baisser. Où était la presse lors de l’épidémie de MERS, où le taux de mortalité était de 41 % ? Pourquoi ne sont-ils pas devenus fous du MERS ou du SRAS ? Il s’agit d’une hystérie exagérée créée par la presse. Cette chose est bien en main. Le président Trump a absolument raison [de nier l’ampleur du phénomène]. »

Le politique

Cela ne serait pas un problème si le débat s’arrêtait aux experts mais dans un monde où tout est, hélas, devenu politique, cette dichotomie épistémologique touche le monde politique. Elle fera donc énormément de dégâts au camp auquel la réalité – cour d’appel ultime en toutes choses – donnera tort.

Il ne peut pas y avoir de contraste plus fort qu’entre les deux principaux dirigeants de l’Union européenne.

Pendant que la docteur en chimie quantique, une « croissante », fait de la pzykolochie zubtile et léchère afec le peuple allemand, au même moment, son homologue français, poète et « évaluateur de base », nous affuble de ses envolées lyriques de piètre qualité :

Les deux côtés de la médaille

Les « évaluateur de base » passent plus de temps à rappeler les vérités du graphique de gauche pendant que nos « croissants » s’éternisent sur les taux de décès (à droite) :

D’un côté, au 14 mars, le COVID-19 n’avait fait que 4,02 % des morts de la grippe saisonnière mais d’un autre côté, il était bien plus mortel quelles que soient les estimations encore incertaines.

Individualisme et universalisme

Un autre clivage sépare nos sociétés en deux groupes. Ceux qui voient le problème de manière universaliste et ceux qui le voient de façon individualiste.

À l’échelle de l’humanité – ou de tout groupe relativement important –, n’importe quel nouveau problème qui pourrait entraîner la mort d’un pourcent (ou plus) de ceux qu’il affecte est un problème de premier plan : tous ceux qui ont ne serait-ce qu’une vague formation en sciences humaines sont entraînés à s’inquiéter de toutes les issues potentielles de cette crise.

À l’inverse, pour beaucoup, à l’échelle individuelle, cette crise n’a pas grande importance : en Chine, le SARS-CoV-2 a touché 5,6 personnes pour 100 000 habitants. Une probabilité de 0,0056 % d’être infecté ! Une probabilité de 1,0 % %, 3,0 % ou 3,4 % d’en mourir ? Pourquoi ne pas le prendre à la légère ? Autant faire comme si de rien n’était, comme ces Belges partis infecter faire la fête aux Pays-Bas…

Et même si presque tout le monde l’attrapait, l’épidémie serait difficile à contenir très précisément parce qu’elle est peu mortelle pour la vaste majorité de la population.

Ceci est évidemment une vue particulièrement égoïste qui met les personnes les plus faibles en danger : le degré de civilisation d’une société se mesure aux efforts humains et matériels qu’elle fait pour protéger les plus faibles de ses membres.

Dans des sociétés judéo-chrétiennes, l’État ne devrait même pas à avoir à demander aux gens de se tenir à distance les uns des autres au cours d’une épidémie : outre l’impératif kantien, c’est une simple courtoisie envers le personnel médical et les personnes diabétiques, cardiaques, immunosénescentes, immunodéprimées ou immunosupprimées.

Attitude biaisée face au risque

Ces prises de risque existent parce qu’il existe une forte hétérogénéité du risque réel à l’échelle individuelle mais aussi une très grande dissimilitude des attitudes face au risque au sein de n’importe quel groupe.

Comme l’ont fort bien expliqué John Von Neumann et Oskar Morgenstern, la moyenne de l’utilité de scénarios aléatoires n’est pas la même chose que l’utilité de la moyenne de ces scénarios : en français, la plupart des gens sont empiriquement averses au risque à des degrés divers qui dépendent de leurs préférences, dont ils ne sont même pas toujours conscients.

Ceci nous donne tout un éventail de réactions.

À un minimum, les plus inconscients versent dans la complaisance la plus totale. À l’autre extrême, le stockage massif de papier toilette rivalise dans le burlesque avec les pleutres de l’État islamique déconseillant à ses membres de voyager en Europe !

La confiance dans des données fausses

L’autre plaie cognitive qui fait des ravages est la certitude de la véracité de certains faits. Ce que nous ne savons pas ne nous met pas autant en danger que ce que nous tenons pour vrai et qui ne l’est pas du tout.

Dans les études sur le SARS-CoV-2, les scientifiques accordent de la valeur aux données du gouvernement chinois. Comment pouvons-nous être sûrs que les cas avérés (par tests génétiques), le nombre de personnes guéries et le nombre de décès sont véridiques ?

Car si nos « croissants » font (comme moi, d’ailleurs) tous leurs petits graphiques et, surtout, leurs études épidémiologiques sur des chiffres maquillés, ils ne risquent pas d’atteindre les bonnes conclusions sur l’issue du chaos actuel.

Les données chinoises sur le nombre de cas de COVID-19 sont particulièrement sujettes à caution comme nous l’avons vu précédemment. Les officiels américains n’y accordent qu’une valeur toute relative et certains analystes pensent détenir des preuves de manipulations.

Des données fausses

De fait, les données fausses ne manquent pas. Comme nous l’avions vu dans le précédent billet, les chiffres de l’Italie et de l’Iran étaient saugrenus.

Trois semaines plus tard, ce qui était de ma part une supputation fondée sur des anomalies statistiques a fini par devenir une vérité criante : les chiffres italiens et iraniens étaient bien aussi peu sincères que les comptages de manifestants les soirs de premier mai…

L’Italie accumule plus de nouveaux cas journaliers – plus de 3500 ! – que l’Hubei (capitale Wuhan) au pire de l’épidémie pour une population quasi-identique.

En Iran, où les universités diffusent des scénarios mathématiquement ineptes, la situation est tellement préoccupante qu’elle menace le régime de Téhéran, non seulement parce que le peuple est au bord de la révolte, mais aussi parce que les dirigeants sont tous malades (ici, ici et ).

Quand on commence à voir les nouvelles tombes sur les photos satellites, on a passé le stade où l’on peut se guérir avec de l’alcool frelaté ou des cotons imbibés d’huile de violette placés dans des endroits incongrus.

Une des raisons pour lesquelles l’Imperial College de Londres ne croyait pas les données chinoises tenait au fait que de nombreux cas ont émergé en dehors de Chine alors qu’elle n’en rapportait que très peu.

Au 12 janvier, l’Imperial College comptait un total d’environ 1723 cas de COVID-19 alors que les autorités n’en comptaient que 30. Pareil, en étudiant les migrations, au 25 janvier, John Hopkins University (JHU) estimait qu’il y avait 20 000 cas réels de COVID-19 en Chine qui n’en répertoriait que 1975.

En Égypte, l’épidémie est probablement grossièrement sous-estimée : en effet, il se trouve que l’Égypte est maintenant un gros exportateur de SARS-CoV-2.

Par le même raisonnement fait par l’Imperial College et JHU, si beaucoup de gens revenant d’Égypte sont testés positifs au SARS-CoV-2 – comme au Texas, à Hong Kong ou dans le Maryland –, le pays doit avoir de nombreux cas dans sa population générale.

Des comparaisons internationales sujettes à caution

Déduire que la crise est moindre en Égypte simplement parce qu’elle a souffert de peu de décès est une grossière erreur.

Cette remarque vaut pour tous les pays jeunes : seulement 5,22 % de la population égyptienne a plus de 65 ans contre 19,12 % en France ou 22,41 % en Italie.

Si environ 70 % des décès sont vraiment observés chez les plus de 65 ans, il faut impérativement prendre en compte la pyramide des âges de chaque pays dans toute évaluation épidémiologique et dans toute politique de santé.

Ceci vaut pour expliquer les différences internationales de taux de décès, c’est-à-dire pour fustiger les échecs de pays jeunes comme l’Iran ou pour analyser les succès des pays « vieux » comme Singapour ou le Japon.

La contagion dépend de la démographie d’un pays

Non seulement il faut faire attention quand on compare la fréquence des décès mais il faut aussi comprendre que cette maladie n’a pas du tout le même taux de reproduction de base R0 – le taux de contagion – par pays.

Comme l’ont montré Joe Hilton, épidémiologiste, et Matt Keeling, spécialiste de la modélisation de la dynamique des populations (épidémiologie, évolution, écologie) de l’université de Warwick, la géographie de la pandémie de COVID-19 est très hétérogène.

L’idée est que le R0 est influencé par la composition démographique d’un pays.

Ils commencent par faire la remarque que l’épidémie de SARS-CoV-2 a été caractérisée par une tendance à la propagation où la plupart des cas se produisaient chez les personnes relativement plus âgées (que la moyenne).

En particulier, très peu de cas ont été observés chez les moins de 15 ans. Non pas qu’ils ne l’aient jamais mais qu’ils s’en débarrassent vite : ils contaminent donc moins de gens.

A contrario, les personnes moins jeunes restent porteuses plus longtemps.

Comme cela suggère que la transmission se caractérise par des hétérogénéités spécifiques à l’âge allant au-delà de celles expliquées par les différences de modèles de contact, les auteurs utilisent des « matrices de transmission », en gros, une sorte de pondération des cas de contacts par tranches d’âge (16 en tout).

Ils calibrent leur modèle sur les données disponibles de cas de SARS-Cov-2 et l’appliquent aux 152 pays pour lesquels ils ont des données sur la composition démographique.

Les auteurs en déduisent un facteur d’ajustement de R0 spécifique à chaque pays, c’est-à-dire un chiffre qui accroît (population âgée) ou baisse (population jeune) le R0 d’un pays.

Dans l’étude, ils se fondent sur deux ensembles de données initiales et produisent donc deux cartes du monde quasiment identiques.

De très belles cartes !

Évidemment, les populations âgées en pâtissent comme au Japon ou à Singapour où il faut prendre des mesures bien plus drastiques pour endiguer l’épidémie que dans la Malaisie voisine.

En Algérie ou au Niger (pays de jeunes), le R0 est diminué de moitié : en l’absence de mesures sanitaires, il y a moitié moins de gens infectés par malade. Peut-être que certains Algériens ont raison de fuir la France ?

En Pologne et en Finlande, le R0 est double de la moyenne mondiale !

En Italie, c’est la catastrophe : et, de fait, le pays qui a la démographie la plus pourrie d’Europe prend la crise de plein fouet !

La Chine et les États-Unis sont à peu près au même niveau. L’Europe de l’Est doit prendre des mesures plus drastiques pour contrecarrer un R0 plus élevé que la moyenne.

L’Europe de l’Ouest (hors Italie) se situe entre les États-Unis et l’Europe de l’Est et aura plus de problèmes à faire face à la maladie.

L’Amérique latine jeune s’en sort un peu mieux que l’Amérique latine plus riche (et plus âgée) de l’Argentine et du Chili.

L’Afrique, touchée par Ebola et le VIH, aura pour une fois moins de malchance que les autres, ceteris paribus, bien sûr, car les plateaux médicaux n’y sont pas encore partout à la hauteur.

Des pays à différents stades

En plus de faire des comparaisons de pays qui ont des démographies fort différentes, un grand nombre de gens sont aveuglés par les décalages dans le temps, décalage entre pays et décalage entre les diagnostics et les éventuels décès.

Sur le graphique ci-dessus, les nombres de cas avérés sont décalés de 9 jours pour la France, de 11 jours pour les États-Unis et de -39 jours pour la Chine. La France et les États-Unis sont donc simplement derrière l’Italie de 9 et 11 jours. Et l’Italie est derrière la Chine de 39 jours…

Le fait que les séries se superposent si bien suggère que le taux de reproduction de la maladie est le même partout et que les différentes mesures ont le même effet ou presque.

Que de semaines qui auraient pu être mises à profit pour se préparer (gants, antiseptiques, tests ARN, lits dédiés, combinaisons, masques…) !

Que les autorités de Wuhan aient été prises par surprise, soit. Mais rien n’excuse le bazar sanitaire français, américain ou belge !

Témoignages étrangers

En ce sens, les témoignages étrangers peuvent être intéressants.

S’il y a une barrière politique, culturelle et linguistique forte qui a empêché de prendre pleinement conscience de ce qui se passait en Chine, ce n’est pas le cas de l’Italie.

Le gouvernement français a complètement gâché les deux semaines de décalage entre la situation italienne et la situation française.

Il aurait au moins pu écouter les témoignages poignants des médecins italiens (ici, ici ou ) présentant la situation sur le terrain en Italie, avant qu’elle ne s’étende à toute la France.

On ne peut pas évoquer de barrières linguistiques avec l’Italie d’autant que les journalistes français n’y manquent pas et reportaient la catastrophe en cours ! Un petit tour sur Twitter pour y voir plutôt qu’y écrire (des bêtises…) aurait été de bon aloi.

Tout en faisant attention à ce qui est transposable et à ce qui ne l’est pas, d’un pays à l’autre, le gouvernement français aurait eu des semaines pour évaluer les échecs ou les succès étrangers comme en Italie à Venise, en Corée du Sud, ou à Singapour.

Une modélisation difficile

L’autre décalage est celui entre les cas avérés et les éventuels décès : il se passe en moyenne 14 jours entre les premiers symptômes et un éventuel décès. Ce délai a tendance à être plus court chez les personnes de 70 ans ou plus.

Ce n’est pas la première fois que l’Italie est touchée par une fièvre à croissance géométrique. La grippe du lapin – dite grippe de Fibonacci – a fait des ravages en 1202 dans la ville de Pise.

De source (presque) sûre, vingt jours après le début de l’épidémie, on recensait 4181 malades. Le nombre de morts est plus douteux mais disons qu’il s’élevait à 19 morts.

Le taux de décès n’était pourtant pas de 19 sur 4181 ou 0,45 %.

En fait, parce qu’on mettait 5 jours à mourir de cette fièvre dans les conditions insalubres de l’époque, le taux réel était d’exactement 5 % :

Le premier décès du 13ème jour était un cas apparu le 8ème jour (rouge). Les 80 décès du 23ème jour étaient des gens tombés malades le 18ème jour. Les 547 décès du 27ème jour avaient contracté la maladie le 22ème jour.

Ne pas reconnaître ou tenir compte de ce décalage est la plus grosse source d’erreur sur les commentaires que l’on peut lire car il change radicalement les estimations de taux de mortalité (comme le montre cet article du Lancet).

Le nombre de cas réels

Si la France avait 127 morts cumulées le 15 mars, ils correspondent donc aux cas cumulés le 1 mars en tenant compte de ce délai de 14 jours.

Si le taux de décès est de 1 %, il y avait donc 12 700 personnes réellement infectées dans le pays au premier mars.

Si la croissance de la population malade suit une croissance exponentielle de 15 % par jour, il y a 12 700 x (1.1514) personnes malades – hypothétiquement asymptomatiques ou paucisymptomatiques – le 15 mars.

Le nombre cumulé de cas réels au jour j est donc simplement égal à (D(j) / f) * (1+x)ND(j) est le nombre de décès cumulés au jour j, f le taux de décès (soit 0,01 ou 0,02 ou 0,034 selon les études…), x le taux de croissance du nombre de malades (0,05 ou 0,10 ou 0,15 au choix…), et N le délai moyen entre les premiers symptômes et un éventuel décès.

En pratique, c’est un peu plus compliqué car N est une moyenne, x varie dans le temps (à la baisse, tôt ou tard), et que je n’ai pas parlé du temps d’incubation.

Un mauvais référentiel

Un autre biais cognitif vient des estimations du taux de létalité de la grippe.

Beaucoup de Français semblent croire que la grippe a un taux de létalité presque aussi élevé que le COVID-19. Du coup, pourquoi faire tout un plat de ce truc si c’est juste la grosse grippe ?

La plupart des Français pensent que la grippe fait 8100 ou 10 000 morts par an ! Pour deux à six millions de personnes touchées, le taux de létalité serait de 0,16 % à 0,50 %.

Ces chiffres sont manifestement faux.

Selon une étude à l’échelle mondiale de la grippe saisonnière – financée par la Bill & Melinda Gates Foundation et à laquelle des dizaines de chercheurs ont collaboré – la grippe conduit à des complications pulmonaires chez de nombreux patients dont huit ou dix millions finissent à l’hôpital et dont 145 000 sont morts en 2017.

Selon Santé Publique France, 14 000 personnes seraient mortes en France la même année ! Pourtant, la France, c’est 1 % de la population mondiale, alors, le chiffre de 14 000 morts de la grippe en France en 2017 ne peut sortir que de la tête de gens qui ne réfléchissent pas du tout. 1 % de 145 000, ça fait 1450, pas 14 000 ! Ou alors, il faut expliquer pourquoi la grippe tue dix fois plus en France que dans le reste du monde !

De plus, en France, selon l’Institut national d’études démographiques (INED), le taux de mortalité de la grippe est d’un peu moins de 1 pour 100 000 habitants (soit moins de 600 morts par an). Ce taux a baissé considérablement au cours des cinq dernières décennies à mesure que le vaccin se généralise et que les réanimations se modernisent.

Sur six millions de malades, cela nous donne environ 0,01 % de taux de létalité pour la grippe en France.

Pour tous les incrédules, l’université de Hong Kong a étudié la pandémie de grippe H1N1 de 2009. Celle-ci est la plus étudiée des 20 dernières années parce que c’est celle qui a touché le plus grand nombre de personnes de par le monde.

Il y a des milliers d’articles scientifiques sur le sujet. Les chercheurs en ont recensé 12 000+ et en ont retenu une cinquantaine, donnant 77 estimations du taux de létalité au total.

Que disent les 77 estimations en question ? Eh bien, il faut les séparer en trois groupes. Il y a les « cas estimés » (c’est-à-dire ceux qui ont eu le virus dans leur système à un moment), les « cas estimés symptomatiques » (c’est-à-dire ceux qui ont eu des symptômes du virus à un moment) et les « cas confirmés en laboratoire » (c’est-à-dire ceux dont on est certain qu’ils ont eu le virus grâce à des tests ARN en laboratoire).

Les taux de décès sur les « cas confirmés en laboratoire » donnent – par définition ! – des taux de mortalité très élevés. On calcule un taux sur les gens les plus malades en excluant ceux qui récupèrent sans jamais aller chez le médecin. Ce n’est pas inutile quand on gère un hôpital mais pour ce qui nous intéresse, c’est hors sujet !

Restent donc les taux de létalité calculés sur les « cas estimés » et les « cas estimés symptomatiques » qui sont respectivement de 0,006 % et de 0,067 %. En moyenne pondérée de tous ces articles, le taux de létalité calculé sur les « cas estimés symptomatiques » est à 0,0135 %.

Ça donne ceci, en moyenne, si je compile les 77 estimations des 50 articles scientifiques :

Je jette la pierre aux autorités françaises mais les chiffres du CDC américain publiés sur son site web sont pareillement loufoques. Comme en France, lorsqu’on gratte un peu sous la surface et que l’on va aux sources scientifiques (ici et ), les taux de décès s’alignent avec ceux de l’INED ou ceux des publications scientifiques.

Cette politique inflationniste des chiffres de la grippe est sûrement « excellente » lorsqu’il faut motiver les gens à se faire vacciner mais elle est catastrophique pour les convaincre de traiter le COVID-19 de manière sérieuse. Il faudra un jour avoir le courage de ce débat.

Petites comparaisons entre virus

S’il y a une grippe à laquelle le COVID-19 pourrait peut-être être comparée, c’est évidemment la grippe (« espagnole ») pandémique H1N1 de 1919 qui a fait 50 à 100 millions de morts dans le monde. Elle avait à peu près le même taux de mortalité et les estimations de contagion sont même un peu inférieures.

Mais, là encore, la comparaison s’arrête là !

Car 2019 n’est pas 1919. À l’époque, on ne savait même pas ce qu’était un virus. Si leur existence était suspectée dès 1884, elle n’a pas été prouvée avant 1931. Leur rôle dans la pandémie H1N1 de 1919 n’a pas été compris avant 1937 !

Les médecins ont pensé – à juste titre – qu’ils avaient affaire à des infections bactériennes (qui effectivement venaient se superposer à H1N1 chez de nombreux patients).

Si un Chinois avait mangé un pangolin en 1919 et que le COVID-19 soit apparu en 1919 au lieu de 2019, nous aurions eu la même hécatombe qu’à l’époque avec la grippe H1N1.

Quant à la séquence ARN des virus, n’en parlons pas ! Même dans les années 1980, il a fallu attendre des mois pour le VIH. Ses découvreurs français reçurent d’ailleurs le prix Nobel de médecine.

Comparer les conséquences potentielles de deux maladies pareillement contagieuses et mortelles – ce qui n’est pas tout à fait le cas – à un siècle de distance à l’heure des progrès scientifiques fulgurants de l’humanité est parfaitement absurde.

Toute analyse comparative de H1N1 1919 et de SARS-Cov-2 doit impérativement tenir compte des états de la technique d’alors et d’aujourd’hui.

Conclusion

Nos biais cognitifs sont importants dans cette affaire car ils ont des conséquences mortelles.

L’État régalien est impotent devant cette épidémie. Il a été incapable d’évaluer le problème car le pouvoir a été confié à des gens qui ont du mal à se débarrasser de leurs biais.

Les populations européennes sont peu observantes des bons comportements car ils reçoivent de mauvais signaux d’hommes de l’État peu aux faits des statistiques.

L’État obèse à 56 % de matière grasse régente tout dans les moindres détails mais est incapable de fournir des tests ARN à 50 euros ! Ce qui est fort pratique pour cacher les morts ! Il réquisitionne les masques pour les distribuer lui-même mais, des semaines plus tard, les soignants n’en ont pas plus que les malades !

Les Français sont à l’abandon malgré les plus fortes dépenses publiques au monde : ils n’ont définitivement pas les services qu’ils seraient en droit d’exiger au vu de ce qu’ils paient !

L’extraordinaire désinvolture du chef de l’État qui appelait encore les Français « à aller au théâtre » le 7 mars, seulement six jours avant de tout fermer, est comparable à celle qui a sévit lors de l’affaire du sang contaminé. Il sera « (ir)responsable mais pas coupable » d’un nombre de morts probablement similaire.

Comment un chef d’État peut-il « inciter à sortir au théâtre malgré le coronavirus » au moment même où des centaines d’Italiens sont dans un état critique ? Au 7 mars ! Après deux mois passés à voir la Chine s’effondrer en direct sur CNN ?

Le même jour, en Allemagne, au lieu d’aller au théâtre, on se réunissait pour décider des mesures à prendre pour minimiser l’impact économique.

Il faut dire qu’il est secondé par une équipe qui s’est montrée absolument en dessous de tout.

La ministre de la Défense Florence Parly a géré le rapatriement des Français de Wuhan avec une complète légèreté. Les militaires de l’escadron Esterel, qui sont allés les chercher à Wuhan, partis sans combinaisons NBC, n’ont même pas été placés en stricte quarantaine à leur retour. Un militaire a ainsi contaminé un contact plus un proche, qui a contaminé à son tour un enseignant de 61 ans, décédé le 24 février.

Le ministre de l’Intérieur, aussi médiocre qu’à l’accoutumée, interdit le port de masques par les policiers.

Et que dire des deux (!) ministres de la Santé ?

La première, Agnès Buzyn admet maintenant que « quand [elle a] quitté le ministère, [elle] pleurai[t] parce qu’[elle] savai[t] que la vague du tsunami était devant nous ». Elle ajoute : « je suis partie en sachant que les élections n’auraient pas lieu, [… qu’] on aurait dû tout arrêter, c’était une mascarade. »

Si elle savait, où sont les masques ? Pourquoi les hôpitaux universitaires (!) invitent-ils leurs équipes à fabriquer leurs masques ? Où sont les tests ARN préconisés à grands cris par l’OMS ? Pourquoi les hôpitaux manquent-ils de produits sanitaires ? Comment en sommes-nous arrivés à devoir publier la recette du gel hydroalcoolique au Journal officiel ?

Est-ce la même Agnès Buzyn qui disait pourtant – sept jours plus tard ! – que « le risque d’importation de cas depuis Wuhan est modéré, il est maintenant pratiquement nul parce que la ville est isolée. Les risques de cas secondaires autour d’un cas importé sont très faibles, et les risques de propagation du coronavirus sont très faibles » ? Mentait-elle donc sciemment au public ?

Et que dire de son remplaçant ? Le second ministre, Olivier Véran, a commencé en indiquant, au soir du lundi 24 février, que la France ne comptait plus aucun malade infecté par le nouveau coronavirus. Youpi ! « Il n’y a pas de malade identifié » ni de « circulation du virus ce soir sur le territoire national », a poursuivi Olivier Véran ! Allons au foot et au théâtre !

Pour mémoire, il y avait ce soir-là, 219 cas avérés en Italie, un pays qui n’a évidemment aucune contigüité avec la France ! Comment peut-on être aussi aveugle ?

À l’Élysée et à Matignon, obnubilés par de basses considérations électorales, les communicants ont voulu gagner contre les faits. Les faits sont en train de reprendre le dessus. Dans la douleur.

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  • Article passionnant !

  • j’aurais préféré une introduction où les nombres caractéristiques auraient été clairement définis.. pour les béotiens comme moi on doit deviner la définition et ça rend les choses pénibles..
    le taux de létalité létalité par exemple ne peut pas être comparé entre deux populations si elles ont des démographies différentes..

    la vitesse d’evolution du nombre de cas est forcement lié à la sociologie sinon de la densité depopulation affectée sans doute comparable si c’est dans des mégapole ou grande ville mais pas valable si l »épidémie est démographiquement atypique ..bon à plusieurs milliers de PORTEURS qui se balladent on est ramené à la sociologie..
    ce qui vous » sauve » est que la population est essentiellement urbaines désormais..
    le nombre de cas recensés , ce n’est pas le nombre de personne porteur du virus .. ce doivent être des tests biologiques qui devraient permettre de compter, pas les déclarations ( sauf hypothèses qui est une source d’incertitude difficile à réduire quand on donne un prévision)..
    pas impossible que les conditions de declaration soient différentes..( pareil pour la grippe)..
    et une remarque générale supposer que le virus va se comporter de façon similaire dans des population différente est peut être rasoirisant mais c’est en fait une inconnue il me semble que les épidémies sont parfois caractérisées par des singularités de » comportement virale »… est ce que les nouveaux foyers sont différents car ils partent non pas de la meme souche que le foyer adjacent mais d’un sous groupe de virus , je ne sais pas je ne suis pas biologiste.

    il ya des tas de raisons que les incertitudes soient maousses..

    ajoutons la volonté politique..pour le public vous isez des trucs comme ..le virus POURRAIT tuer tant de morts…c’est un maximum..une approche plus savante est de donner un nombre plus des incertitudes…

    quand une prévision dépend d’hypothèses invérifiables et c’est quasiment toujours le cas on ne peut pas donner d’incertitude qui fassent sens..

    • eh ben l’orthographe… mais bon quand ça semble trivial..on tape vite ..vous savez à force que des gens qui se disent matheux ou scientifiques s’acharnent à ne pas dire nous ignorons trop de parameters pour donner une prévision qui fasse sens, les gens vont se détourner aussi de la vraie science..

      • On ne vous jettera pas la pierre pour l’orthographe – surtout quand on en fait autant. Mais s’il vous plait, mettez des majuscules !

  • Bravo, on ne peut mieux résumer !
    A conserver précieusement le texte de notre poête pour les générations futures, les futures élections, et pour la sagacité de cette analyse scientifique. Toujours saluer la pertinence et la sagesse des grands visionnaires ! 🙂 rire si c’est encore possible !

    • vous trouvez que c’est un résumé acceptable? j’ai l’impression que c’est l’histoire du gars qui a fait ou repris à son compte une prévision savante un peu trop affirmativement et qui doit expliquer ensuite que bon…..

  • une politique basées sur la science c’est en fait un politique basée sur la peur cautionnée par des chercheurs qui sont comme les autres ou presque quand ils ne savent pas des trucs eh bien ils ne savent pas..

    • je rappelle que macron dit que ses décisions sont cautionnées par la science…et ce depuis le début.. en fait elles sont cautionnées par un groupe des scientifiques « expert ».. quand un « scientifique » vous dit quelque chose au conditionnel vous ê
      tes en droit d’exiger qu’il vous donne les « si  » qui sont associés à l’usage de ce conditionnel..

      • D’autant que par « science » il faut entendre souvent « modèles numériques ». Même si c’est moins complexe que le climat, cette science n’interdit pas de faire preuve de bon sens…

        • « En termes de risques pour la France, les analyses de risque sont modélisées régulièrement par les équipes de recherche. Le risque d’importation depuis Wuhan est modéré; il est maintenant pratiquement nul puisque la ville est isolée. »
          (Mme Buzyn, fin janvier)

          • Nous avons attaquez cette épidémie avec des moyens moyen-âgeux (c’est donc moyen-moyen) ou de pays sous-développé (pas de tests, pas de masques, par de gel,….). Soit on est prétentieux (le meilleur système de santé au Monde – vrai en 2000, faux aujourd’hui [11ème]) et on ne fait rien comme ce que l’on a vu, soit on est modeste et on confine 15 jours plus tôt, vers le 2 mars. C’est une mauvaise solution au vu des conséquences de santé (et économiques) mais moins pire que celle choisie.

    • Très juste : nous vivons dans la culture du mensonge (la com’) et le commerce de la pornographie du cadavre : toute l’information à sensation repose sur la mise en scène des morts.

  • Un trop long article pour conclure ce que l’on sait déjà : nos gouvernants sont absolument nuls.

  • Je dois être fatigué par ma semaine de confinement mais j’ai l’impression que la conclusion de l’article ne va pas avec l’article comme « ta tête va pas avec ton corps », dirait le grand Brice de Nice.
    Notre ami nous balance un tas de données en vrac et conclut comme un politicien en campagne par une série de diatribes rageuses contre nos politiques, qui, si elles font plaisir à lire sur CP, ne nous avancent guère.
    Au final, que sait-on de manière raisonnablement avérée (je veux bien que les scientifiques ne soient pas sûrs) ?

    • je ne suis pas épidémiologiste ni biologiste . mais il me semble qu’on a eu la « chance » d’avoir l’experience du paquebot confiné » elle en dit assez long.
      la population quasi totale du paquebot à du être exposée au sens que vous ou moi pouvons l’être si un proche n’est pas atteint par le virus.. qui a contaminé un partie qui a rendu malade une autre et tué quelque personne..on peut écouter raoult aussi ou toute personne qui vous expose les chiffres en vous disant ce qu’il ne sait pas…

    • Entièrement de votre avis, on dirait un exposé scientifique (très bien étayé au demeurant) dont l’épilogue a été écrit par un communiquant (dont je partage le point de vue);
      mais comme vous le dites si bien, la tête ne va pas avec le corps…

    • Complètement d’accord avec vous Synge. A la rigueur de la première partie suit un réglement de compte idéologique et politique. Je suis néanmoins ravi de l’éclairage objectif et instructif pour l’essentiel de l’article (merci l’auteur) qui affaiblit sérieusement une conclusion uniquement à charge.

    • La conclusion aurait certes pu faire l’objet d’un article distinct, mais quand on lit et comprend la partie scientifique, on accumule un ressentiment extraordinaire contre nos politiques qui foulent aux pieds cette partie scientifique. Il est humain que ce ressentiment doive sortir (avec son attestation dérogatoire et en respectant les interdictions décrétées par le gouvernement).

      • Il y a une sorte de faiblesse dans le ressentiment non ? Aucun humain n’y échappe mais les plus forts le surmonte. Sinon il vous faudra tenir compte de celui des écolos, des anti-capitalistes, des immigrés etc.

    • « Au final, que sait-on de manière raisonnablement avérée  »

      – que certains virus sont extrêmement dangereux pour l’humanité.
      – que celui-ci en fait partie.

      Il est rare qu’un virus soit à la fois dangereux et fortement transmissible. Mais on ne peut pas dire que c’est une première ! Même les « poêtes » devraient comprendre ça.

      Mais il y a surement des raisons à cette aveuglement qui ne sentent la rose de la mignonne Cassandre.

  • Evidemment je ne fais pas confiance aux chiffres, mais ce qui est criant et visible c’est l’incompétence de ceux qui on la charge de la santé publique.
    Pas assez de masques, de tests, de personnels, de lits pour faire face à une épidémie hautement contagieuse.
    Alors haro sur le joggeur, le promeneur solitaire sur la plage qu’on traite d’assassin c’est bien plus facile à faire.
    Dépister, isoler, traiter serait une posture logique.
    Mais en France c’est :
    Palabrer, confiner, et débattre sans fin entre « experts ».
    Alors que les soignants démunis vont au casse pipe les médias tournent en boucle sur le pépé qui promène son chien.
    Le professeur Raoult a une piste, repris par Trump et d’autres pays comme le Maroc qui font main basse sur les antipaludéens et que fait-on en France ?
    Attention ils y a des risques, il faut que cela soit validé par les experts etc… du n’importe quoi !
    Et pendant nos atermoiements on se fait piquer l’idée et les produits et on compte les morts.

    • Oui, en particiler, le nombre de nouveaux cas est sûrelent erroné. D’un côté, il n’y a pas assez de tests (donc des malades inconnus), de l’autre, certains malades douteux voire grippés sont classés en « coronavirus ».
      Concernant notre pays, il me semble plus pertinent de considérer le nombre de décès et celui des personnes en réanimation. La croissance de ces données a baissé pour la première fois hier. Attendons la suite.

    • C’est bizzarre de fustiger les médias d’un côté pour leur légéreté et de l’autre prendre comme argent comptant les informations diffusées sur (par) les (certains) soignants. Bien sûr il y a des problèmes, des manquements, des insuffisances des pouvoirs publics mais pas seulement, les soignants ne sont pas tous irréprochables, en outre on peut imaginer des soignants qui profitent de la crise pour régler leur compte et passer leurs revendications. Alors ne soyons pas dupes, essayons de voir clair et juste, cela aura bien plus de poids.

      • « C’est bizzarre de fustiger les médias … »

        Pour ma part, je considère qu’ils on une vision très « poétique » au sens de l’auteur de l’article de cette affaire.

        Mais le pire est : que peut-on faire contre les media si on n’est pas d’accord avec ce qu’ils disent ou la manière dont ils le disent (sensationalisme ou mode ou omerta ou idéologie ou …)

        • Multipliez les sources, douter même des informations qui vont dans le sens de nos préférences, isoler le vrai/connu de l’incertitude. C’est compliqué, chronophage, sans garantie de résultat, et en plus il faut commencer au préalable par un travail d’introspection. Au final, le grand bénéfice qu’on en tire ce n’est pas la vérité mais la sagesse.

    • Et les masques… interdit d’en fabriquer ou d’en utiliser des non homologués. Il vaut mieux s’en passer…

      • J’ai du mal à croire qu’un masque même non homologué soit complétement inutile. Les postillons sont bloqués avec une simple écharpe et on nous dit que le virus est transmis par voie de gouttelettes. Sans doute cela ne peut tout filtrer mais ça réduit de quelques pourcents toujours bon à prendre.
        Quand je vois les caissiers et policiers qui n’ont rien du tout, je me dis qu’ils vont très bien servir de relais de contagion.

  • Merci M. Lacoude, votre article me permet de mieux comprendre les différentes contradictions étalées dans les médias en France cette semaine (c’est une façon polie d’évoquer les nombreux « en même temps » pour le moins m*******s dont on nous rabache les oreilles ces jours-çi!!).
    Bien cordialement

    • gouverner, c’est prévoir.

      Mais cela n’a pas empêché ce docteur d’accepter le poste de directeur général de la santé : à quand sa démission ?

      • Son limogeage, voulez-vous dire ! Une différence importante avec la Corée, justement, est qu’en Corée ce docteur aurait été contraint non seulement à la démission, mais à devoir s’humilier en demandant pardon publiquement à genoux devant les médias. Une tradition qui sélectionne un peu mieux les candidats au poste.

  • Merci pour cet article
    La politiques, la flatterie, l’organisation stratifiée de couches administrative et l’absence d’initiative des médecins hospitaliers qui pour la plupart les recommandations issues d’une science non actualisée sans se rendre compte que des médecins de terrain actualisent en temps réel leur retour d’expérience,
    nous tuerons plus sûrement que le coronavirus lui même.
    Je trouve que la tête s’adapte parfaitement au corps.
    Les carottes vichy semblent être un menu particulièrement apprécié au vu des commentaires.

  • Nous n’avons pas besoin de militaires dans la rue mais du service de santé des armée qui aide le civil à s’organiser et comprendre le fonctionnement de la médecine de guerre. Mais cela aurait dû être fait il y a 15 jours, même si il n’est jamais trop tard. Il faut aplanir la vague, pas attendre qu’elle nous arrive en pleine gueule.
    Sommes nous dans un système démocratique ? J’en doute.

  • Pourquoi pas à condition qu’elles ne soient pas interprétées par le prisme politique/idéologique qui nous a conduit jusque là!

  • Article intéressant mais trop « éparpillé » sur de multiples considérations.
    Je me classe dans la catégorie des « évaluateurs de base » ce qui ne m’empêche pas d’aimer faire des estimations simples et rapides pour avoir une idée de ce qui nous attend dans les prochains jours. La croissance journalière du nombre de cas de contamination est passée de plus de 25% il y a 10 jours à 15% hier, la croissance de l’épidémie est en train de ralentir, elle passée d’une croissance exponentielle à une croissance logistique qui devrait plafonner (à environ 60000 cas) dans la première semaine d’avril.
    Le gouvernement serait bien inspiré de prévoir une levée du confinement dès cette date (il faut absolument limiter le plus possible le coût économique et financier faramineux du confinement) et en même temps de préparer une stratégie de lutte contre l’épidémie basée sur le traitement des personnes contaminées comme le recommande le Dr Raoult en cas de reprise de l’épidémie après la levée du confinement.

    • Le chiffre des cas de contamination ne veut rien dire, puisque ne sont testés que les personnes que ça arrange de tester. Le chiffre qui me paraît le plus significatif est celui des admissions en réanimation, et il est en croissance catastrophique. Le passage de l’exponentielle à la logistique pour ces réanimations n’est hélas pas à l’ordre du jour.

      • « ne sont testées »

      • A propos des tests ,dont on nous dit que cela ne sert à rien pour le vulgum pecus on s’étonne du nombre de personnalités,élus…testés malgré tout et quid du secret médical?

      • oui les admissions en réa sont la meilleure estimation parce qu’on les voit on les compte.. et il faut regarder la démographie aussi.. par tranche d’age…ceci dit il faut pour aller plus loin supposer que les caractéristiques épidémiques sont invariables entre les pays.. de ce que j’ai lu sur la grippe espagnole on observait parfois , mais le virus avait déjà pas mal bourlingué, des variation énormes entre deux foyers….peu distants où a priori on pouvait s’attendre qu’il soit similaire.

        • La pyramide des âges a peut-être une corrélation, mais alors, le taux de fumeurs aussi, et puis ceci, et puis cela, … Ne nous illusionnons pas en cherchant des facteurs qui nous rassureraient. Considérons simplement chaque mesure de lutte, et demandons-nous quelle serait sa contribution à réduire la contamination avant d’en faire l’apologie complaisante ou le dénigrement systématique.

      • Le nombre de cas déclarés est représentatif de l’évolution de l’épidémie, même si le nombre de cas réels est supérieur. Et c’est ce qui compte.
        Le nombre de personnes en réanimation suit le nombre de cas déclarés avec un décalage d’au moins 10 jours du fait du délai d’incubation de la maladie et de son passage au stade aigu.

  • Les marchés sont villipendés dans les médias,je voudrai bien qu’on m’explique en quoi il est plus dangereux de faire son marché en respectant bien sûr les mesures nécessaires que d’aller s’entasser dans les rayons ou aux caisses de la GMS ,sinon se battre comme on l’a vu,depuis plus de 10 jours ,là cela ne dérange personne,il faut que Monsieur « il y a de la bouffe ,il y a de la mangeaille » continue son business !

  • Étonnant quand même que cet article ne parle pas des chiffres du Diamond Princess qui sont probablement les plus proches de la réalité.

    • Par rapport aux passagers contaminés, et confinés dans des conditions qui ne permettent pas de savoir si plus n’auraient pas été contaminés en situation « normale », 1% de décès, 45% de guéris. La seule réalité que ça met en évidence est qu’aucun système de santé n’est dimensionné pour faire face, si au lieu des 4000 passagers du navire on doit gérer, comme en France, 15000 fois plus de personnes.

      • Justement, les navires d’une manière général sont extrêmement favorables à une contamination extrêmement rapide. En considérant la moyenne d’âge des passagers (Beaucoup de seniors), on a ici un cas qu’on peut qualifier d’extrêmement défavorable.

        De plus, les témoignages de plusieurs docteurs et virologistes attestent que les protocoles de quarantaine sur le Diamond Princess étaient une aimable plaisanterie. Au final, on se retrouve avec 700 personnes contaminés pour 3700 personnes et 7 décédés. Selon les estimations, entre 40 et 50% n’ont jamais développé de symptôme.

        • Peut-être que le virus n’aime pas l’air marin trop salé …

          Loufoque ? Mais pourquoi n’aime-t’il pas le C18H26ClN3, du moins in-vitro.

          On se rend compte que l’on sait peu de choses sur ce virus – ce qui n’est guère étonnant.

        • L’Italie et autres montrent que la moyenne d’âge bien plus basse ou les protocoles de quarantaine apparemment plus stricts ne sont guère plus favorables, contrairement à la fausse idée qui a conduit à une minimisation du risque. Le Diamond Princess ne peut pas raisonnablement être utilisé comme le serait une expérience contrôlée, il pourrait seulement servir à réfuter des conclusions erronées. Or les conclusions qui tracassent sont celles qu’auraient dû tirer nos politiciens et leurs conseillers, et qui ne l’ont pas été : nécessité de sensibiliser chacun au risque qu’il a de contaminer, sans être symptomatique, les personnes qu’il côtoie, saturation prévisible du système de soins, etc.
          Pour moi, le Diamond Princess est un exemple contre-productif, justement parce qu’il conduit à sous-estimer le risque.

          • Je suis d’accord sur les points que vous soulevez. Cela dit ce sont les seules statistiques présentant une vue d’ensemble que nous avons (puisque tout le monde a été testé). Le seul point d’incertitude est sur la prise de médicaments antipaludiques par les passagers. S’il s’avère que la chloroquine est aussi efficace que les études préliminaires le suggèrent, il est possible que ces statistiques soient inutilisables. Le Diamond princess devait en effet plusieurs pays où le paludisme est endémique. Il était recommandé par la compagnie d’avoir des vaccinations à jour et de prendre des médicaments contre le paludisme.

          • ok michelo mais alors vous devez vous rendre compte que votre position est de determiner le pire.. or en gros on le sait, le système hospitalier ne peut pas faire face…mais à quel événement un peu hors norme notre système de soin est t il capable de faire face et sa’dapter en quelques semaines?donc oui on est dans la mouise à ce point de vue..

            tandis que agamemnon essaie quant à lui de se faire une idée de ce à quoi on s’attend..par au pire auquel on s’attend..

            pas la même démarche… et pour la démarche façon on doit s’attendre à quoi le diamond princess est un exemple qui me semble intéressant..et parlant….

  • Article un peu long mais intéressant. Pour expliquer la situation sanitaire dans laquelle nous nous retrouvons, il n’est peut-être pas besoin d’aller chercher aussi loin que des « biais cognitifs » dont souffriraient les hommes de l’Etat qui seraient « peu au fait des statistiques ». Il suffit sans doute de constater une fois de plus l’absence totale de bon sens chez nos énarques. Ils ont eu 40 jours observer ce qui se passait en Chine et en Corée, puis une deuxième chance pendant 10 jours pour observer l’Italie. A l’arrivée nous n’avons même pas de masques en quantité suffisante ! (sans parler d’une stratégie cohérente type dépistage massif/confinement des seuls positifs/traitement à la chloroquine, comme ce qu’on fait les Coréens et comme recommandé par Didier Raoult, un expert de niveau mondial en infectiologie).

    • Ils ont eu 40 jours observer …

      Et pour lancer la commande de ce qui manquait pour faire face, et vérifier si on avait des plans à jour …

      Peut-être que les « biais cognitifs » sont des « biais décisionnels ».

    • « J’aime les paysans, ils ne sont pas assez savants pour raisonner de travers » Montesquieu
      Pour nos « amis » énarques

  • En ce qui concerne la mortalité de la grippe saisonnière, en réponse à la question de l’auteur (« Ou alors, il faut expliquer pourquoi la grippe tue dix fois plus en France que dans le reste du monde ! ») :
    oui, il y a bien un facteur 10 entre l’étude du Lancet citée par l’auteur (Entre 1000 et 2000 morts de la grippe en France en 2017) et les chiffres habituellement donnés par les agences de santé: 14 000 morts pour cette année-là. Cette énorme différence dans l’estimation du nombre de morts selon les sources, tient simplement au fait que sous le vocable « mortalité de la grippe » les statisticiens peuvent parler de choses très différentes. Le problème de la sous-estimation de la mortalité de la grippe est très bien expliqué dans un article du figaro de 2017 :
    https://sante.lefigaro.fr/article/combien-de-gens-meurent-reellement-de-la-grippe-
    Quand on est économiste, il faut donc faire attention en maniant les chiffres des biologistes…Si l’on s’en tient à une même façon de compter (la plus courante, celle des agences de santé), il y a chaque année généralement 1500-2000 morts par an en France de la grippe avec des pics certaines années (comme en 2014 et 2017, où il y a eu environ dix fois plus de morts qu’habituellement : 18000 en 2014).
    Enfin, il faut souligner que l’on peut attribuer au virus de la grippe tout un tas d’infections respiratoires causées par d’autres virus, dont certains sont encore inconnus. Pour 2020, il y a apparemment très peu de virus de la grippe…mais nous avons un nouveau venu, le Covid19. « L’expérience d’infectiologie» du paquebot japonais qui rassemblait une population âgée (donc à risque) semble indiquer une mortalité de 1% pour ce virus.
    L’avenir dira si en 2020 la mortalité par infections respiratoires en général a été supérieure à celle observée en 2017.

    • Tous les passagers du paquebot ont reçu un traitement VIP dans des services hospitaliers aux petits soins. Les 1% peuvent devenir 5% si on n’a pas de lits d’hôpitaux à disposition. C’est ce qu’on constate hélas en Italie, et qu’on risque fort de voir en France une semaine plus tard

      • Nous sommes bien d’accord que si les réanimations sont débordées, le bilan sera plus lourd que ce qu’il aurait pu être. D’où l’intérêt de dépister, isoler et traiter avant que les formes respiratoires graves se manifestent.
        Dire aux gens malades de rester chez eux sans dépistage, ça n’aboutira qu’à répandre le virus dans les familles, ce qui reproduit exactement l’erreur commise par les Chinois au tout début de l’épidémie.

        • Dépister, isoler et traiter réduit-il le nombre de détresses respiratoires ? En d’autres termes, évite-t-on l’évolution grave en débutant plus tôt le traitement ?
          Et deuxième question, une fois le suivi individuel des chaînes de contagion débordé, comment dépister la totalité de la population plus vite que le virus ne se propage ?

          • Valérie Boyer testée positive, vient de témoigner de son traitement à l’IHU de Raoult. Elle suit son protocole, a pu rentrer chez elle, on en saura rapidement davantage.

          • Oui, « détresse respiratoire » est un terme peu sympathique.
            Renvoyer les gens chez eux en attendant de voir s’ils développent ou pas une « détresse respiratoire » est un curieux progrès de notre système de soin que le monde nous envie.
            Et on est très discret sur les séquelles pour ceux qu’on a mis sous oxygène.

          • 1. Les observations des Chinois et des Coréens sur l’utilité de l’hydroxychloroquine ont évidemment été faites dans l’urgence et il n’est pas sûr que les données actuelles ou qui vont sortir sous peu puissent répondre définitivement et en toute rigueur à cette question. Tout ce qu’on peut constater c’est que l’hydroxychloroquine associé à un antiviral fait partie des recommandations officielles des experts Coréens et que dans leur pays le nombre de morts est 102 pour une population de 52 millions (et que le nombre de nouveaux cas diminue chaque jour). On ne risque sans doute pas grand chose à prescrire une molécule connue et absorbée depuis des décennies alors que le bénéfice est potentiellement élevé pour les positifs au Covid.

            2. C’est tout l’intérêt d’établir un système de dépistage dès la manifestation dès les premiers cas. Comment faire dans le cas que vous soulevez? Les solutions pratiques devront être inventées dans les jours qui viennent par les épidémiologistes des pays concernés (dont la France). Si ce sont de vrais médecins qui décident, et pas des bureaucrates, tout n’est peut-être pas perdu.

            • Prévenir le palu (traitement prophylactique) est plus facile que le guérir. La chloroquine était utilisé dans les 2 cas il y a 30 ans.

              Si la chloroquine montre une efficacité pour guérrir du coronavirus, il faut faire des études de protection.

    • « L’avenir dira si en 2020 la mortalité par infections respiratoires en général a été supérieure à celle observée en 2017. »

      Et vous recommandez de ne pas confiner et de ne soigner aucune infection pour ne pas fausser les statistiques ?

      • Evidemment pas, la grippe se traite par isolement des malades et médicaments. Le sens de mon propos est: si des mesures sensées et appropriées à ce virus sont prises comme en Corée, il n’y aura peut-être pas plus de mortalité que pour les grippes.

  • Un article très complet de Tomas Pueyo (une semaine après un premier article lu 40 millions de fois) sur la stratégie à adopter :

    « Coronavirus: le marteau et la danse »
    https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-le-marteau-et-la-danse-bce68d354c0c

    En résumé, c’est la capacité de notre système de soin qui va constituer le premier facteur limitant (comme le cas italien l’a montré) : dès qu’il arrive à saturation, le taux de mortalité du SARS-Cov-2 augmente considérablement – les malades au stade critique étant pour beaucoup laissé mourir dans les couloirs.

    Donc toute la stratégie, pour éviter l’écroulement du système de santé, est d’éviter au maximum d’arriver à saturation.
    Seuls les Coréens, les Taïwanais, les Singapouriens et sans doute les Japonais ont réussi, grâce à une stratégie de prise en charge très en amont, avec tests à grande échelle, traçage des personnes testées positives et de leurs contacts, confinement, quarantaine ciblés des malades, à contenir de façon drastique et l’épidémie et le nombre de malades gravement atteints donc le nombre de morts, et leur système de santé.

    Pueyo pense que TOUS les gouvernements occidentaux sont très en retard sur les pays cités plus haut et DEVRONT instaurer un confinement généralisé, pour un temps limité heureusement, le temps de faire baisser le nombre de porteurs du virus et de se préparer pour appliquer la stratégie coréenne ; là, on sera en « croisière » et on pourra attendre beaucoup plus sereinement les traitements et le vaccin.

    • « Seuls les Coréens, les Taïwanais, les Singapouriens et sans doute les Japonais ont réussi […] à contenir de façon drastique et l’épidémie et le nombre de malades gravement atteints donc le nombre de morts, et leur système de santé »

      J’aurais pu ajouter « et leur économie » !…

    • « le temps de faire baisser le nombre de porteurs du virus et de se préparer pour appliquer la stratégie coréenne »

      Mais se prépare-t’on à quoi que ce soit en France (à part de son « boulot de dans 6 mois » comme Chirac, ou de la « chaleur de dans 50 ans »).

      • Je pense quand même que face à ce qui pourrait se produire, nos dirigeants, aussi cyniques soient-ils, commencent à serrer les fesses (pour ne pas faire dans leur froc) et vont tout faire pour limiter les dégâts, car ils savent qu’un nombre de morts trop élevé pourrait faire monter encore la colère de la population à leur égard (sans même parler de réélection).
        Nécessité faisant loi, ils vont donc prendre la situation au sérieux, écouter attentivement les scientifiques compétents, et appliquer la stratégie préconisée par Tomas Pueyo, qui somme toute est simple, à condition d’être rigoureux dans son application.
        Là il faut faire baisser le nombre de malades (de morts évidemment), et se préparer pour l’étape suivante, en se débrouillant pour faire fabriquer des tests, des masques et autres protections à l’échelle industrielle (à défaut, les acheter – mais où ?), informer le public sur les réflexes à adopter… je ne peux pas croire que nos dirigeants soient à ce point stupides qu’ils ne comprennent pas ce qu’il convient de faire, d’autant que pour limiter les dégâts économiques, nous n’avons pas d’autre choix.
        Évidemment, un médicament qui marcherait du tonnerre, voire mieux, un vaccin, résoudraient beaucoup de choses, mais nous devons agir aujourd’hui comme si nous n’étions pas près d’en disposer.

        Un élément vient hélas compliquer l’équation : l’indocilité de certaines populations (toujours les mêmes), dont on commence à entendre parler ici et là des « exploits ».

  • Merci pour cette mise au point indispensable.

    « En pratique, c’est un peu plus compliqué car N est une moyenne, x varie dans le temps (à la baisse, tôt ou tard), et que je n’ai pas parlé du temps d’incubation. » On en sait un peu plus au fur et à mesure que l’épidémie progresse. Le temps d’incubation varierait entre 3 et 12 jours selon les cas, et la durée de la période contagieuse pourrait être de 20 jours. En France, la proportion quotidienne de cas nouveaux (x) est en baisse constante depuis les premiers cas détectés, après s’être provisoirement stabilisé sur deux paliers, à 30% puis à 20% environ. Elle est tombée à moins de 13% avant l’effet des mesures de confinement. Après confinement, elle devrait rapidement chuter sous 10%, puis 5%, etc. Il y a eu un léger rebond de la proportion des nouveaux cas détectés avec la multiplication des tests cette semaine, sans changement de la tendance de fond.

    Au chapitre des bonnes nouvelles, la plupart des personnes mises en présence du virus ne sont pas infectées, la plupart les personnes infectées ne sont pas malades et la plupart des malades le sont faiblement. De même, être infecté par le coronavirus chinois ne signifie pas être malade du Covid-19. La confusion entre les deux situations influence significativement les statistiques et perturbe les comparaisons entre pays, selon que les cas dénombrés sont ceux de l’infection (pour les cas qu’on parvient à détecter dans le cadre de tests plus systématiques) ou ceux de la maladie (statistique plus robuste sauf pour les cas très léger). Il peut même s’agir d’une situation intermédiaire comme en France, pays où la méthodologie de dénombrement a évolué en fonction de la disponibilité des tests. Les différences de taux de mortalité spécifiques provisoires entre les pays s’expliquent en partie par la méthodologie statistique retenue. Les comparaisons de taux de mortalité ne seront valables qu’après correction méthodologique. Toutefois, il ne faut pas confondre ce biais statistique avec l’état sanitaire de la population et l’état du système de santé du pays, deux facteurs important en mesure d’aggraver le taux de mortalité, ainsi que le taux de reproduction effectif de l’épidémie, heureusement associé à une transmissibilité relativement faible par contact (R0 théorique estimé entre 2 et 3 sur 20 jours), au-delà de la structure démographique. Pour comparaison, le R0 de la rougeole très contagieuse est estimé entre 12 et 18 avec une transmissibilité par respiration.

    • Le bilan hospitalier provisoire de l’épidémie est de 5226 hospitalisations, dont 1300 en réanimation. On dénombre 450 décès et 1600 guérisons. La moitié des patients en réanimation ont moins de 60 ans.

      • Données rapportées par le Fig.

        • Actualisation (toujours selon le Figaro) : 6172 hospitalisations, 1525 en réanimation, 562 décès. 14459 cas d’infection cumulés, 1847 cas supplémentaires, soit 12,8%, taux stable par rapport à la veille en sachant que les tests sur des populations ciblées sont de plus en plus nombreux.

      • Même laïus tous les jours. Les chiffres décrivent un même réalité mais avec un décalage dans le temps qui interdit les comparaisons qu’ils suggèrent.

        Et comme chacun sait le nombre de personnes infectées sera au final de moins un douzième.

        • Pour le coup, il ne s’agissait pas de comparer mais simplement de donner les chiffres bruts d’hospitalisation. En supposant par exemple une durée d’incubation moyenne de 5 jours pour les cas les plus graves, vous pouvez faire vos déductions, en faisant attention à la méthodologie de détection (infection ou maladie).

          • Je fais tous les jours des calculs de tête pour évaluer où l’on en est. J’ai la flemme en revanche pour essayer de calculer des taux de mortalité corrigés de décalages temporels et biaisés par la façon dont on attribue la cause et la date à laquelle on cloture les dossiers …

            Les chiffres bruts donnés par les media n’ont aucune chance d’être interprétés correctement par le public. Certains commentaires de journalistes me font douter qu’ils comprennent quoi que ce soit.

          • Prenez simplement la phrase : « La moitié des patients en réanimation ont moins de 60 ans. »

            Ce n’est pas la même chose si ce sont des patients actuellement en rea ou des patients qui entre en rea. Cela dépend du pronostic en fonction de l’age. Et ça va bientôt dépendre du tri …
            (Le niveau relativement bas de l’age median est même inquiétant sur ce point)

        • « comme chacun sait le nombre de personnes infectées sera au final de moins un douzième. » Je ne sais pas si chacun sait mais je sais que je n’ai pas compris cette phrase. Que voulez-vous dire ?

          • Un curieux paradoxe mathémathique permet en faisant des sommes terme à terme sur des suites infinies décalées de montrer que l’infini = -1/12
            (Voir mathématicien indien Ramanujan)

  • Super article effectivement qui répond à pas mal de questions que je me posais, notamment celle de l’affolement face au Covid-19 alors qu’il ne semble dans les chiffres, pas plus dangereux que la grippe saisonnière. J’apprends maintenant que ces chiffres sont faux donc tout est déjà plus clair.

    Par contre, j’ai fait ce matin un rapide calcul en me basant sur les données en provenance de Corée du Sud (qui ne s’appliquent donc pas exactement à la France puisque la pyramide des âges y est différente, mais qui permet de raisonner en ordre de grandeur tout de même).

    J’ai réalisé le calcul ci -dessous:

    Calculs Mortalité Coronavirus en se basant sur les chiffres Corée du Sud

    300 000 tests effectués
    9000 cas détectés
    100 morts

    On considère que tous les morts du Coronavirus dans le pays ont bien été testés. En effet c’est un pays développé, donc tous les gens gravement malades sont conduits à l’hôpital et testés. Du coup le nombre de testés positifs qui sont morts, représente assez bien le nombre total de mort par le Coronavirus.
    Si on considère que pas mal de petits vieux sont morts chez eux et n’ont pas été conduits à l’hôpital, on peut partir sur un nombre de mort par exemple de 200 par le Coronavirus.

    Donc

    300 000 tests effectués
    9000 cas
    200 morts réels

    Cet échantillon assez représentatif nous apprend que:

    9000/300000=que 3% de la population Coréenne est infectée soit 51 470 000 x 0.03=1 544 000 personnes le sont actuellement
    Sur ces 1 544 000 personnes qui ont le virus, 200 sont mortes soit un taux de létalité de 200/1 544 000=0.00013 soit 1.3 morts pour 10000 personnes

    Si on considère que 70% de la population française va l’attraper, cela fera au total 67 000 000*0.7= 46 900 000 soit 46 900 000*0.00013=6097 morts

    C’est à dire que si on ne fait rien pour arrêter le virus et qu’on le laisse se propager, on arrive au même nombre de morts que la grippe normale–>faux à priori

    Donc pourquoi est-on en quarantaine ?

    Si à terme la mortalité est plus élevée en France qu’en Corée, alors soit les Français sont moins résistants au virus, soit le système de soins est moins bon..

    Sources:https://www.numerama.com/sciences/612916-depistage-du-coronavirus-pourquoi-la-coree-du-sud-sen-sort-si-bien.html

    PS: facteurs pouvant expliquer la différence de létalité entre pays à terme:

    Qualité générale des soins variable d’un pays à l’autre, nombre de lits en réa, nombre de médecins par patients, maillage du territoire en hôpitaux
    Pyramide des âges et pourcentage de la population ayant plus de 65 ans etc…

    Du coup en regardant le cas de la Corée du Sud et même en multipliant la létalité par 10, cela nécessite-t-il d’arrêter le pays ?

    • Vous faites plusieurs erreurs dans votre raisonnement. En fait, vous ne prenez pas le problème par le bon bout.

      Je vous invite à lire l’article très complet de T. Puyeo que j’ai mis en lien plus haut, et avant cela de lire son article de la semaine dernière : https://medium.com/tomas-pueyo/coronavirus-agissez-aujourdhui-2bd1dc7838f6
      C’est long, technique (ce qui ne semble pas vous rebuter) mais passionnant.

      La Corée a pris le problème très tôt, beaucoup plus tôt que nous, et c’est crucial pour la suite.
      En effet, ils ont peu de positifs/testés, mais c’est au prix d’un confinement rigoureux des cas positifs. C’est ainsi qu’ils ont tué le serpent dans l’œuf. S’ils n’avaient pas agi si tôt et si vigoureusement, le nombre de cas positifs serait nettement supérieur aujourd’hui, et de morts également.
      Par ailleurs, parmi les malades d’aujourd’hui, vous avez des morts de demain : le bilan de la mortalité réelle ne pourra être fait qu’à la fin.
      Ce qui est certain et crucial, c’est qu’il faut absolument éviter d’en arriver à une situation à l’italienne, où l’hôpital arrive à saturation. car à ce moment-là, la mortalité peut être multipliée par 2, 3, 4… (les malades qu’on laisse dans les couloirs faute de matériel de réanimation). Il est absolument crucial de rester au dessous des capacités hospitalières, donc de lisser la courbe.
      Le problème de la France (lié certes à une gestion de crise de sagouin), est que nous ne disposons aujourd’hui pas des tests en nombre suffisant…
      PS : la mortalité réelle du Covid-19 est plus près de 0,5% que de 0,01% et ça change beaucoup de choses.

      • Le manque de masques est le problème de tous les pays ou presque. Cependant en admettant que nous en ayons assez ce ne serait pas suffisant comme marteau si j’en juge par le cas allemand en comparaison avec la Corée du Sud. L’asie est plus stricte dans l’application des mesures, c’est plus compliquée pour les vieilles démocraties occidentales. Et puis l’épidémie a démarré et s’est développée dans une secte en CDS, c’est à dire un groupe naturellement semi-confinée ce qui a facilité le zonage, le dépistage, l’isolement et a réduit la diffusion à tout le pays donc le nombre de cas.

      • Lisser la courbe ?!?

        Vous y croyez encore ?

        Dans une grosse semaine les italiens en seront à 3000 morts par jour. 1 WTC par jour. Et il ne savent pas si leur confinement est suffisant pour infléchir la courbe.
        Pensez vous qu’on va lisser à 1 WTC par jour et garder ce rythme des mois pour « bien vacciner » en maintenant le pays à l’arrêt ?

        Non ! Il ne savent pas où il vont. Le lissage était du vent ou de l’incompétence totale et ils n’ont toujours pas compris qu’il fallait tester en masse la population, tracer les contacts et fabriquer des masques pour tout le monde.

        • Et tracer les contacts sera forcément mieux fait si chacun en prend pour lui-même la responsabilité individuelle que si c’est l’Etat qui s’en charge à posteriori.

        • Vous, vous n’avez pas lu les deux articles de Tomas Pueyo.

      • Méfions-nous à priori des articles de ce Tomas Pueyo :

        « Comment se rendre compte que ce type d’article est un ramassis d’âneries alarmistes alors qu’il présente tous les atours d’un article scientifique… il y a plusieurs indices. Tout d’abord, son auteur : qui est ce fameux Tomas Pueyo ? Un épidémiologiste ? Un spécialiste des données de santé ? Rien de tout ça. Sur son profil, vous trouverez cette description : Ingénieur, MBA à Stanford, ex-consultant, créateur d’applications virales avec plus de 20 millions d’utilisateurs et là, je cite en anglais : « currently leading a billion-dollar business » – actuellement à la tête d’un business à plus d’un demi milliard de dollars.
        Evidemment, ça met la puce à l’oreille. Ensuite, il suffit de quelques clics pour trouver sa page sur medium.com et voir quel type d’articles a rédigé ce personnage avant celui-ci : « Comment faire un discours amusant, les meilleures stratégies pour faire rire votre audience », ou encore « Ce que le dernier film Star Wars peut vous apprendre sur le storytelling ». On est bien loin d’une expertise en virologie…
        Le message de Tomas Pueyo n’est pas un message aberrant : il insiste sur le fait de respecter les mesures de confinement et de distanciation sociale. Mais pour le faire, il singe la méthode scientifique pour se donner des atours de respectabilité… et in fine, contribue à l’augmentation de l’anxiété collective, tout ça à des fins de publicité personnelle. »

        https://www.franceculture.fr/emissions/radiographies-du-coronavirus-la-chronique/radiographies-du-coronavirus-du-lundi-16-mars-2020

        • Un article, scientifique ou vulgarisateur, se juge à son contenu et rien d’autre. En revanche, ceux qui au lieu d’en réfuter le contenu s’attaquent anonymement à l’auteur ne mérite pas qu’on perde son temps à les lire.

          • « , ne méritent »

          • MichelO, je ne sais pas si c’est à moi que vous vous adressez, mais je n’émets pas d’opinion personnelle ici, je renvoie vers un article signé et qui n’a rien d’anonyme. J’en ai juste cité des extraits pour appeler à la circonspection vis-vis des articles de ce T. Pueyo dont apparemment et les propos et la crédibilité sont sujets à caution. Libre à chacun ensuite de se faire son idée. En espèrant ne vous avoir pas fait perdre trop de temps à me lire. Portez-vous bien.

        • Déjà l’article de FranceCulture était ridicule il y a une semaine, est était en quelque sorte démentit le soir même par Macron.
          Une semaine après et plus le temps passe et plus ce qu’il dit se confirme – pour tous sauf pour vous ?!?
          Les chiffres peuvent varier dans des proportions importantes (on devrait ici utiliser des échelles logarythmiques).
          L’article se contente de montrer qu’il y a un problème et comment on doit l’aborder.
          Après, il faudra comprendre pourquoi certains s’acharnent à le prendre par le mauvais bout …

  • A Indivisible , pour le terme « vieille démocratie occidentale » il y a plus simple c’est Bisounoursland!
    Le Bon sens est une denrée encore plus rare que les masques il Suffit d’écouter notre Si bête nationale débiter ses éléments de langage !

    • Je ne sais pas si le terme de bisounoursland est le plus approprié. Tout n’est peut-être pas du ressort de la seule volonté.
      En politique le bon sens c’est le mariage de la carpe et du lapin.

  • Ces imbéciles (ou voyous ?) qui nous gouvernent font des essais à l’envers de ce que préconise le célèbre professeur Raoult : celui ci dit qu’il faut traiter les malades dès détection pour éviter d’attendre les complications, car ça ne sert à rien de l’administrer aux patients en réanimation : à ce stade, selon le professeur, il n’y a presque plus de virus, mais seulement les complications respiratoires contre lesquelles bien sûr la chloroquine est inefficace ;
    or qu’a décidé le gouvernement ? réserver la chloroquine aux cas graves, tout le contraire de la logique préconisée par Raoult, ceci bien sûr en vue de le discréditer.
    Alors de deux choses l’une, soit Y Levy, conseiller spécial de Macron et ennemi juré de Raoult est un imbécile, je ne le pense pas, soit il est grassement « récompensé  » par un ou des laboratoires qui espèrent mettre sur le marché un médicament 100 fois plus onéreux que la chloroquine.
    Ce qui pourrait expliquer le curieux classement de la chloroquine comme médicament vénéneux alors qu’il a été « mangé  » comme dit Raoult par des milliards de gens, classement opéré par Mme Buzyn, épouse à la ville de M. Lévy.
    Tout ça est bien curieux….

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