COVID-19 : Italie et Corée du Sud, deux approches, des résultats qui parlent d’eux-mêmes

Quelles différences dans le système de santé et dans la réponse à la crise face au danger du coronavirus COVID-19 ?

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COVID-19 : Italie et Corée du Sud, deux approches, des résultats qui parlent d’eux-mêmes

Publié le 15 mars 2020
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Par Charles Boyer.

Deux analyses détaillées, l’une sur la comparaison entre la Corée du Sud et l’Italie relative à leurs réponses face à l’urgence de la crise, et l’autre sur leurs systèmes de santé respectifs nous aident à comprendre la différence de mortalité liée au coronavirus COVID-19 entre les deux pays. Au moment où nous écrivons, on recense 1441 décès en Italie et 72 en Corée.

Deux approches : tests et traçages massifs ou confinement généralisé

La première analyse pertinente porte sur les approches fort différentes de ces deux pays face à l’urgence devant le COVID-19.

La Corée du Sud a mis en place des tests à bien plus grande échelle, avec en particulier des centres express drive through qui permettent d’être testé en restant dans sa voiture.

En Italie, les tests sont beaucoup moins pratiqués, dans le but apparent de limiter l’engorgement des hôpitaux déjà débordés, et ceci parfois tragiquement.

Cette pratique coréenne de test à grande échelle permet ensuite de tracer chaque cas, remonter à sa source, déterminer les contacts. Singapour a également adopté cette approche.

Ceci est rendu possible grâce à la technologie, en particulier bien entendu les téléphones portables qui permettent de suivre les mouvements des personnes, mais aussi les caméras de surveillance et de suivi de la circulation routière.

Grâce à ce traçage détaillé très peu de gens se retrouvent en confinement ou en quarantaine, et les restrictions de vie sociale sont relativement faibles.

Ces pratiques soulèvent naturellement des questionnements pertinents sur le respect et la préservation de la vie privée. La Corée du Sud est à ce titre un pays où ce droit est pris très au sérieux.

Par contraste, l’Italie ne pratique pas un tel traçage, ce qui aboutit au confinement de la quasi-totalité de la population assignée à résidence, soit 60 millions de personnes. Ceci soulève aussi, d’une autre façon, la question des libertés civiles et individuelles.

Détail important à relever dans cette analyse et point commun entre ces deux pays : le premier patient identifié l’a été par des médecins ayant pris l’initiative de ne pas respecter les consignes officielles relatives au public à tester, qui à ce moment là, se concentraient sur les personnes ayant séjourné en Chine. Cela interroge la pertinence de bien des politiques officielles de santé publique.

Deux systèmes de santé opposés

Une autre analyse nous permettant de comprendre le degré de dangerosité de la pandémie porte sur la différence entre les systèmes de santé des deux pays.

L’Italie dispose d’un système de santé presque entièrement public, avec des soins  « gratuits » pour tous. Bien entendu cette gratuité est discutable puisqu’elle a un coût et donc un financement.

Conséquences de ce système : l’absence de prix en tant que signal régulant l’offre et la demande engendre la pénurie en personnels médicaux mais aussi en hôpitaux, dont le nombre a chuté, passant de 1321 à 1063 entre 2000 et 2017. Par ailleurs, les assurances privées ne sont que très peu sollicitées.

À l’opposé, la Corée du Sud bénéficie de l’un des systèmes de santé les plus privatisés au monde, bien davantage par exemple que les États-Unis. 80 % des ménages ont une assurance de santé privée, la demande et la disponibilité des soins se répercutent sur leurs prix, le nombre d’hôpitaux explose, passant de 1185 en 2002 à 3048 en 2012.

Alors que la part de la santé dans le PIB est fort comparable entre les deux pays, 8,9 % en Italie et 7,3 % en Corée du Sud, le premier compte 3,4 lits d’hôpital par mille habitants, contre 10 pour le second.

Une gestion du COVID-19 à observer de près

La crise du coronavirus COVID-19 évolue désormais très vite mondialement et chaque pays doit très vite adopter la meilleure approche possible pour y faire face et protéger au mieux ses habitants.

La communauté internationale d’entraide et d’échange d’informations et de recommandations entre tous les pays doit en faire de même.

Dans ce contexte, l’analyse comparée de deux pays frappés plus tôt que la plupart des autres mérite de s’y attarder avec une attention soutenue.

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  • L’auteur oublie de dire que en Coree il y a moins de personnes âgées qu’en Italie du Nord , la mortalité n’est pas comparable.

    • avez-vous des sources ?

      • Quand la modération aura validé le lien : vous pouvez, en cliquant sur les graphes, choisir les pays et avoir des données comparatives.

        • Est-il nécessaire de me coller des votes négatifs parce que la modération n’a pas été encore capable de valider mon lien vers « ourwolrdindata » (on se demande bien ce que ledit lien aurait de si sensible…) ?

    • Comme ci cet écart (un peu moins du simple au double) justifiait l’écart entre l’Italie et de la Corée du Sud (1400 contre 72 pour rappel), et ce alors que la Corée est aux portes de la Chine…

      • on parle ici de la coree du sud, pas de la coree du nord qui a une frontiere avec la chine.
        La coree du sud n a aucune frontiere avec la chine et on ne peut traverser la coree du nord pour aller au sud

        Apres il serait interessant de voir la moyenne d age des deces. Si elle est nettement superieru a 60 ans; il est certains que l italie part avec un double handicap:
        – plus de vieux dans sa population
        – les vieux coreens sont nettement plus resistant que les europeens (la coree etait un pays tres pauvre et ravage par la guerre quand ils etaient gamins. donc un taux nettement plus important de deces jeunes)

        • « on parle ici de la coree du sud, pas de la coree du nord qui a une frontiere avec la chine »
          Merci pour le cours de géographie, j’avais clairement besoin de vous pour savoir localiser la Corée du Sud sur une carte….

  • Existe t’il une explication sur l’exception allemande ?

    • @cachou42 , à ce jour il y a 3795 infectés par le virus et 8 morts ; l’Allemagne prend les mêmes dispositions que la France ( y compris les maisons closes ou se sont retrouvés piégés des clients suite à des cas d’infections de prostitués ….c’est bobonne qui va être contente….) ; cependant , les élections municipales en Bavière ce dimanche sont maintenus…..

    • Bonne question : même nombre de cas officiellement déclarés (environ 4500), mais 10 fois moins de morts : 9 au lieu de 91 chez nous.
      Les Allemands sont des gens disciplinés et cela peut expliquer une partie de la différence. Mais il serait intéressant d’en savoir plus…

    • Méfiance, l’écart est moins significatif entre l’Allemagne et la France qu’entre l’Italie et la Corée. Pas sûr qu’on puisse en déduire quoi que ce soit.

      On note que la Corée du Sud est comme une île puisque sa seule frontière terrestre est étanche. C’est un paramètre que les épidémiologistes ne devront pas oublier quand ils feront le bilan de l’épidémie. Ainsi, l’observation n’est pas sans incidence sur les décisions de fermeture des frontières.

      Le cas coréen met en évidence qu’il y a un problème dans toute l’Europe en termes de prévention et d’organisation de la santé publique et il conviendra de l’analyser avec attention pour nous améliorer en vue des prochaines épidémies. Centrer la totalité du système de soins sur l’hôpital public nationalisé conduit à des aberrations dont nous payons le prix aujourd’hui. Nous avons désormais la démonstration évidente, notamment en Italie, que la nationalisation du système de soins n’est pas une solution robuste. La nationalisation des soins est contraire à une bonne politique de santé publique car elle aggrave clairement le risque. C’est une observation à la fois contre-intuitive et politiquement incorrecte et il faudra une bonne dose de courage tant politique que scientifique pour en tirer les bonnes conclusions après l’épidémie.

      Enfin, il faut arrêter avec les histoires de discipline. Le Français s’exprime peut-être plus ouvertement par défaut mais il est au final ni plus ni moins discipliné que l’Allemand, même si ce dernier aura moins tendance à exprimer ouvertement son indiscipline.

    • Attention aux statistiques.
      Sur la mortalité en Corée comparée à l’Italie.
      En Corée, il y a une campagne de test massive. Il est donc probable que le nombre d’infectés officiel, soit proche de la réalité. Ca m’étonnerait que cela soit vrai en Italie.
      En Allemagne, j’ai entendu à la télé que le décompte des morts est différent. Ils ne compteraient que les cas qui n’ont pas d’autres facteurs. Je n’ai pas trouvé de source écrite

  • La planche de surf est de sortie je vois. Non ,si la Corée du sud gère mieux cette crise , ce n’est pas parce qu’elle a un système de santé privatisé , c’est parce que tout le monde là-bas porte un masque (comme au Japon d’ailleurs) .

    • le masque a certainement une efficacité ..mais quelle en est la portée dans le cas d’un virus omniprésent?
      éviter un virus quand il est partout , je doute qu’un masque suffise…
      je vois le masque freiner une épidémie..il diminue la probabilité d’etre contaminé j’ai du mal à penser que ça soit rendu à zéro grâce au masque et lavage de mains…
      je serais curieux de voir la mortalité par la grippe par exemple..

      mais l’auteur va sans doute trop loin..
      d’ailleurs si on veut chercher un exemple pour la france mieux vaut Reader l’italie que la corée.

      • Vous ne croyez ni au masque ni au lavage des mains et, comme beaucoup de commentateurs sur ce site, vous continuez à minimiser l’impact de COVID19 en faisant une assimilation avec le virus de la grippe.
        Heureux les…… le royaume des cieux leur appartient….

        • non je crois au masque mais je crois aussi que son efficacité est limitée…il y a une différence entre réduire une probabilité et la rendre à zéro, en premiere approximation le masque ralentit l’épidémie et c’est important, mais on est in fine exposé au virus si on vit dans un milieu dense où le virus est présent.
          je ne nie pas du tout le danger de ce virus..
          l’analogie que je fais avec la grippe n’a pour but que l’effet du port de masque dans la comparaison pour la grippe france/japon.. pour le nombre de cas total… ça n’a rien à voir …

          parque ce que je me pose des questions..

          • j’ai relu mon post j’aurais du donc écrire je serai curieux de comparer les mortalités grippe france corée…
            pour voir l’efficacité ultime des masque pour l’étendue d’une épidémie… pas sa vitesse de propagation m^me si les deux doivent être liés..

            si on veut parler science les chiffres comptent…sinon on met les moyens au mauvais endroit..

            le vrai sujet en france est la pénurie rendant celui de la discipline accessoire

      • Le masque et le lavage de mains révèlent surtout une différence culturelle d’attitude. En Corée ou au Japon, chacun se sent responsable de ne pas contaminer les autres, en Italie on glorifie le sens du partage de ce qui est bon, en oubliant que le mal peut s’y adjoindre incognito.

      • Le problème est de réduire le taux de transmission en dessous de 1. Même à 20% d’efficacité pour le porteur et 50% pour les autres, la mesure serait presque suffisante à elle seule.
        Sinon, ce n’était pas la peine de stopper l’économie, si on laisse des failles et ramène le taux de contagion à 1,5.

        En outre, malheureusement, la communication sur le port du masque a été catastrophique afin de dissimuler le fait qu’on n’était pas préparé, et nombre de personnes doivent craindre que s’il mettent un masque aujourd’hui, on va les fuir comme la peste en les considérant malade.

        • faudrait déjà détecter qui est malade !

          • Trop tard.

            Mais peut-être indispensable pour stabiliser après atténuation en attendant un vaccin ou une hypothétique faiblesse du virus en période d’été.

            Le gouvernement a 3 semaines pour se préparer … On peut toujours rêver.

          • Il faut remplacer la présomption de maladie envers celui qui porte un masque par la présomption de pénurie envers celui qui n’en porte pas.

      • De même, porter des gants est efficace ou pas, mais si cela vous rappelle en permanence que l’on ne doit pas se toucher le visage, alors c’est super efficace.

      • Depuis des dizaines d’années, la préparation des plateaux repas des avions se fait par des employés portent blouse, masque et filet dans les cheveux, pour éviter que l’on ne soit malade dans l’avion (après avoir mangé un kebab 5 heures avant et de débarquer dans des pays à l’higiène douteuse).

        Le principe de précaution est à géométrie variable.

    • La récupération de ce problème pour des raisons idéologiques est assez malvenue et en effet très probablement à côté de ma plaque.

    • @tolnus reconnaissez quand même que les drive in tests seraient les bienvenus ainsi que les distributeurs de masques , chez nous rien , ah non les élections sont maintenues chouette ! …

    • Peut être qu’en Corée du Sud, tous les individus portent un masque car ils sont disponibles justement parce que le système de santé est privatisé?

    • Tout à fait, les Français sont indisciplinés. Et bien il faut les y contraindre ! Puisque nous avons des caméras partout, utilisons les pour repérer et sanctionner les propagateurs qui se serrent les mains ou se serrent tout court les uns contre les autres.

      Et si la pénurie de certains produits menace, qu’à cela ne tienne, un système de ticket de rationnement fera l’affaire.

  • Un virus se fout de connaître le système politique d’un pays.. Il s’attaque aux gens.

    • Oui, d’autant qu’en Italie comme en France, les hôpitaux privés et médecins libéraux ne se battent pas pour aller au front.

      • Remarque scandaleuse à plus d’un titre. Ils sont surtout abandonnés à leur sort, avec une bonne dose de mépris de la part des collectivistes, alors que la médecine de ville est le premier rempart.

        • c’est bien parce que la médecine libérale est détruite par le collectivisme étatique (sécurité sociale, ARS…) que l’hôpital est en train de mourir, incapable de faire face.

          • Tôt ou tard, il faudra en tirer les conclusions, même si elles font mal à l’ego des étatistes. La santé, individuelle comme publique, n’est pas compatible avec un système de santé public surdimensionné, pour ne pas dire omnipotent.

            • Ouai, et bien on va voir ce que ça va donner aux États Unis prochainement avec leur super système privé et leur ego surdimensionné.

            • Alors moi ce que je lis déjà dans la presse, c’est que c’est la faute du néo libéralisme qui a supprimé des lits d’hôpitals. Qu’on en a marre de ces capitalistes qui veulent faire des économies sur la santé. Que c’est de leur faute car ils ont détruit l’hôpital public. Ou mieux « Le coronavirus va nous faire sortir l’ultra libéralisme ».
              Quand à la Corée, il suffit de ne pas en parler, ou de dire « ah oui mais eux c’est différent c’est pas comparable ».
              Les conclusions, ce sera qu’il faut renforcer le contrôle de l’état…

      • Vous cherchez les coups de pates vous ….
        On nous a royalement ignoré en nous disant : le coronavirus c’est le 15, bandes de bouseux !
        Maintenant on nous dit : y a trop de monde c’est vous qu’allait vous y mettre !
        Comment ? Quelle moyen ?
        Maintenant que tout ferme et que l’on s’organise, on nous dit : vous allez faire à distance des arrêts maladies pour les patients fragiles ou enALD = travail forçé gratuit au lieu de faire notre travail de soignant pas gratuit
        C’est vrai qu’on a le temps nous qui faisons artificiellement du renouvellement d’ordonnances sur le dos des pauvres patients, surtout dans ma campagne profonde (c’est d’ailleurs pour ça qu’il ya cette foule de jeunes médecins installés ….)

  • « ….le premier compte 3,4 lits d’hôpital par habitant…. »
    C’est bien le problème, Ils ne savent plus ou donner de la tête, et ils perdent pieds …..

  • Il fut un temps lointain où contrepoints était un site libéral, mais chaque jour on voit les commentaires sombrer un peu plus dans du collectivisme réactionnaire.

  • Il est intéressant de voir que dans un pays où le système de santé est privé il y a 10 lits d’hopitaux pour 1000 habitants et seulement 3,4 dans le pays avec un système étatisé , et que , le comble, le système coréen coute moins cher (7,3% du PIB contre 8,9%)
    Mais le français jacobins ne pourra pas en tirer les conclusions logiques!

    • C’est la répétition de ce genre d’épidémie qui ouvrira les yeux de nos contemporains nous fera évoluer vers la bonne solution, mais le mal collectiviste est tellement profond qu’il faudra certainement beaucoup de temps.

    • @dogera
      Avec une population globalement plus jeune, c est pas etonnant que ca coute moins cher !

  • On s’aperçoit qu’il y a plein de masques et de gels hydroalcoolique pour les bureaux de vote …mais pas pour les soignants !

    • Sur les masques, c’est le FFP2 qu’il faut pour les soignants. Je doute que les bureaux de vote regorgent de masques FFP2, ou alors l’incurie et l’irresponsabilité ont dépassé toutes les bornes imaginables.

      • un peu de mémoire …. nous avons déjà démontré avec brio nos incapacités liées à une bureaucratie envahissante à l’occasion de la seconde guerre mondiale !!!!! donc rien de très nouveau même si ce n’est pas dans le même  » secteur d’activités  » !!!!!!

      • 5 boites de ffp2 de 20 masques du reste de l’H1N1 dans ma mairie alors que j’en avais une seule et avec les internes nous sommes 4
        Les infirmières rien
        Idem pour la pharmacie, ….

      • Même les FFP1, on les a au compte goutte, impossibilité d’en commander, l’état a tout préempté et on a eu généreusement une boite de 50 pour 2 personnes.

    • Plein de masques ? Vous avez vu ça où ?

  • « La jeune génération doit être éduquée à l’esprit critique. Cela passe par une connaissance des mathématiques, des langues, de la science, de l’économie, de la biologie.
    On gagne toujours à pouvoir lire un texte en version originale. » Comme le disant toujours un de mes Maîtres : « traduire un texte, c’est le trahir ! »
    Votre énumération oublie les sciences humaines qui font partie intégrante de la Culture Générale. Mis à part cette omission , je suis en parfaite accord avec vos dires mais, vu la chute libre du niveau de l’enseignement (étude supérieures et universitaires comprises) l’EN n’en prend pas le chemin. Mais le but de nos politicards n’est pas de former des citoyens critiques, libres et responsables, mais de les infantiliser pour mieux les manipuler !

    • L’EN n’en prend pas le chemin.

      Rien d’étonnant : Blanquer pête les plombs. Du haut de sa compétence de juriste, il donne son avis d’épidémiologiste pour affirmer qu’on va tous être contaminés ?!?

    • c’est encore plus simple que vous l’imaginez ; il ne s’agit pas de les infantiliser mais de les  » formater « 

  • Milles excuses, mauvaise attribution du commentaire.

  • Les Coréens sont disciplinés et suivent les directives des autorités. Ce n’est sans doute pas tout à fait le cas des Italiens.

    • N’oublions pas qu’en france, le mot ‘discipliné’ est systématiquement associé à ‘bête’ !

      Etre ‘bêtes et disciplinés’ (selon les français ‘de l’intérieur’) n’a malheureusement pas mis les Alsaciens à l’abris de la contagion.

      Même s’il n’y a plus grand-monde d’alsacien à Mulhouse…

      Hopplà Elsass !

    • Le problème n’est probablement pas entre discipline et indiscipline. A voir les micros-crottoirs en France, il est entre responsabilité individuelle et jemenfoutisme égoïste. Le « Seuls les vieux en meurent, donc je ne suis pas concerné » fait fureur chez les moins de 45 ans. Déjà, ça choque… mais surtout, l’absence de rappel à la responsabilité de tous ces contaminateurs en puissance de la part des interviewers est stupéfiante. On imagine mal ce genre d’interview passer à la télé coréenne sans une fustigation immédiate, et justifiée, de l’attitude de l’inconscient !

      • On peut espérer que les media frrrançais se mettront au diapason. Cela ne nous coûtera alors qu’une semaine d’arrêt supplémentaire de l’économie et quelques milliers de victimes.

        (20000 contamination supplémentaires estimées par jour de retard dans des mesures efficaces).

      • attitude qui n’est pas nouvelle ; souvenez vous du SIDA où les réactions étaient du même tonneau : » pas concernés , seuls les homosexuels sont atteints  » et on connait la suite !!!!!

  • Cette comparaison ne tient pas. La stratégie est de bloquer, puis freiner la propagation.

    En Corée, la frontière n’est pas un gros mot, et la proximité de la Chine a alerté immédiatement les autorités. Le blocage a été possible.

    En Italie, bloquer un bateau pour contrôle est une « prise d’otage » !
    Les italiens viennent de se rendre compte qu’ils étaient face à une contamination initiale interne bien plus rapide que par une progression géographique extérieure. Le tourisme ou la diaspora chinoise du travail est envisageable. Le autorités ont été prise de vitesse.

    La situation doit être comparé avec la Chine.

    • on peut au moins comparer les systèmes de santé : et manifestement, c’est clair !!!
      le drame en Italie, vient de l’effondrement du système de santé, saturé avec 800 personnes en soins intensifs.
      manifestement, le système sud coréen est autrement plus performant (tant pis pour l’orgueil énarchique français).

  • Il était temps de lire cette mise au point sur Contrepoint! J’avais fait ce commentaire il y a quelques jours sur un article de M. Silberzahn.
    Ce site était en train de devenir un tabloïd.

    Il est en effet consternant -même si c’est pour nous libéraux une habitude- de constater comment, avec un peu de panique on parvient à faire oublier au public que ce qui se passe est avant tout un échec énorme pour les bureaucraties de santé à travers le monde. Que les mesures qu’elles prennent, qui sont présentées comme des remèdes « normaux et inévitables », représentent en fait des violations de libertés constititionnelles essentielles qui entrainent des destructions de valeurs colossale et qui auront des effets (invisibles) ravageurs, notamment sur la qualité des systèmes de santé dans l’avenir!
    Mais nous savons qu’il et difficile de demander aux gens de comparer une situation qui n’existe pas (une médecine libre) avec la situation qui existe.
    Même quand on leur cite par exemple la Corée, comme il ne s’agit pas d’une comparaison terme à terme, on termine dans les lieux communs sur le coréen qui n’a jamais mangé du bon camamber ecc.

    • Je suis d’accord avec vous dans l’ensemble – sur l’importance de respecter un maximum les libertés individuelles – mais il faut aussi réaliser que le coronavirus a une particularité : il est très agressif (contagiosité importante, mortalité très élevée par rapport à une grippe saisonnière par exemple) et il n’existe pas de vaccin, à cette heure.
      Donc même si on informait parfaitement bien la population de ce qu’est le coronavirus (ce qui au passage n’est pas toujours évident avec un virus qu’on découvre à mesure qu’il sévit), et qu’on insistait sur le fait que c’est à chacun d’assumer ses propres responsabilités, à savoir de prendre +/- de risques pour lui-même… cela ne suffirait pas, dans le sens où on peut être porteur sain (sans symptômes), surtout si on est jeune et en bonne santé, et en même temps, comme dirait l’autre, être un vecteur du virus, donc infecter d’autres personnes, dont certaines peuvent être des personnes à risques (vieux, personnes à antécédents de santé) et en mourir. Le civisme, la responsabilité vis à vis des AUTRES – et non plus seulement vis à vis de soi, dans le contexte particulier du coronavirus, est donc à mettre en avant au moins autant que la responsabilité personnelle.
      Et le souci, c’est que dans un pays où un certain nombre de gens ne brillent pas par leur civisme, le pouvoir peut être amené à « forcer » ce civisme ; surtout quand il est débordé par la situation, comme c’est le cas de l’Italie (et sans doute très bientôt de la France), pour n’avoir pas pris au sérieux l’épidémie dès le début, et par exemple avoir refusé de fermer ses frontières aux pays touchés par l’épidémie (ce qui permet de ralentir la propagation du virus), avoir envoyé nos stocks de masques FFP2 en Chine en janvier, avoir d’une façon générale un système hospitalier en mauvais état, etc.

      • on peut parler de civisme : je pense que c’est bien moins efficace que de tester le maximum de personnes pour détecter les cas réels et les traiter sans se disperser, c’est à dire avoir un système de santé efficace et performant et non au bout du rouleau comme en France.

        Parler de civisme, c’est ce qui reste à nos politiques pour camoufler leur incompétence et rejeter la faute sur ces idiots indisciplinés de français.

        Nos politiques ont failli gravement : c’est l’intérêt d’une telle crise de servir de révélateurs. Mais ils feront tout pour le cacher, se dérober et ne pas assumer.

        • On attribuera les morts aux micro-particules des diesel. Comme d’hab.

        • L’un n’exclut a priori pas l’autre. Et le problème, aujourd’hui, très concrètement, est que notre pays ne dispose pas des tests pour détecter les malades. Je suis bien d’accord que l’idéal aurait été de faire comme la Corée du sud, mais aujourd’hui et compte tenu du stade de l’épidémie, il faut passer à la distanciation.
          Et si je parle de civisme, c’est parce que j’ai été confronté très concrètement à de la bêtise de certains serrant des mains à qui mieux mieux, au risque de contaminer des personnes à risques.
          Je suis le dernier à défendre ce gouvernement de clowns à roulettes y compris quand il essaie de masquer son incompétence et son irresponsabilité derrière l’appel au civisme, mais ce n’est pas une raison pour omettre cet aspect des choses. Le Français moyen n’est pas spécialement réputé pour son civisme : que ce soit sur la route, vis à vis du fisc ou autre, j’en connais plus d’un qui n’en a à peu près rien à fiche des autres…

        • modération… ça faisait longtemps.

    • La liberté existe toujours, elle est juste occultée par la force et l’autorité.

      Cet épisode est effectivement une faillite gigantesque d’un modèle de société (l’Etat providence) qui était sensé protéger de tout et en premier lieu des problèmes sanitaires.

  • La différence entre ces deux pays et la France c’est que la France escompte bien tirer de cette crise sanitaire un bénéfice fiscal en taxant encore un peu plus le pays qui n’osera pas se rebeller contre une solidarité mise en avant pour justifier ce surcroit d’impôts !!!! N’oublions pas le  » quoiqu’il en coûte  » présidentiel répété plusieurs fois alors que l’état n’a pas un sou vaillant pour répondre à la demande ; ce qui veut dire que nous paierons ce que l’état voudra bien nous donner !!!!!!

  • J’ai voyagé en Corée du sud profonde.. du No mans land (où curieusement j’avais un client)..à la pointe sud.. Pusan, à de nombreuses reprises,pour affaires dans les usines.L’article est assez complet.Je rajouterais l’aspect de coercition sociale généralisée (surtout chez les plus anciens),le respect de la hiérarchie.. et de l’ordre,la passion pour la technologie de pointe, une forme de nationalisme, poussant aux limites le supportable et enfin l’extrême concentration de l’habitat en gigantesques regroupement – alignement d’immeubles identiques, pour préserver le peu de terres cultivables.Le tout mixé dans un libéralisme économique.. sous contrôle quand même!
    Les résultats sont là.

  • Pour le « système » hospitalier et la médecine ,il est fort probable que c’est plus d’état qui sera retenu par les « élites »et validé par les français . Autour de moi, la réaction pour le moindre problème :est que fait l’état?. J’essaie, pour les retraites comme pour la santé et autres problèmes d’ avancer des solutions libérales, je passe au mieux pour un crétin ignorant ou pour un salaud, les deux parfois … Macron dans son discours a énoncé que l’agriculture ne devait être aussi laissée au mains d’un marché libre;Ce qu’elle n’est ps en France déjà .

  •  » l’absence de prix en tant que signal régulant l’offre et la demande engendre la pénurie en personnels médicaux mais aussi en hôpitaux, dont le nombre a chuté, passant de 1321 à 1063 entre 2000 et 2017. » est-ce que quelqu’un pourrait développer ce point? J’ai besoin d’un argumentaire avec des accros du « on a le meilleur système de santé du monde ». Merci

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Un article de Romain Delisle

Au début du mois d’octobre, Arnaud Robinet, maire de Reims et président de la Fédération hospitalière de France qui représente les hôpitaux publics, a déclaré un besoin non satisfait par le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 de 2 milliards d'euros, et de 1,9 milliard d'euros pour l’année en cours, alors que le total des dépenses allouées aux établissements publics et privés se monte déjà à 98,4 milliards en 2022.

Depuis quinze ans, l’hôpital public est habitué à demeurer so... Poursuivre la lecture

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Jadis, seuls les criminels se retrouvaient sur écoute. La traque du citoyen par les bureaucrates était une exception. Les surveillances de masse étaient réservées aux régimes totalitaires, impensables dans nos démocraties.

Or depuis le 11 septembre, nos gouvernements nous considèrent tous comme des potentiels criminels qu’il faut espionner constamment. Et toute comparaison aux régimes totalitaires fera glousser nos fonctionnaires devant une telle allusion.

J’ai déjà longuement commenté... Poursuivre la lecture

L'auteur : Yoann Nabat est enseignant-chercheur en droit privé et sciences criminelles à l'Université de Bordeaux

Dans quelle mesure les différentes générations sont-elles plus ou moins sensibles à la notion de surveillance ? Un regard sur les personnes nées au tournant des années 1980 et 1990 montre que ces dernières abandonnent probablement plus facilement une part de contrôle sur les données personnelles, et n’ont sans doute pas eu totalement conscience de leur grande valeur.

Peut-être qu’à l’approche des Jeux olympiques de ... Poursuivre la lecture

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