Moralisation de la vie politique : après « l’affaire Fillon », tout continue comme avant !

Peut-on dire aujourd’hui que le retentissement négatif de l’affaire Fillon a servi de puissant catalyseur pour hâter l’avènement d’une ère politique définitivement probe et vertueuse ?

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Moralisation de la vie politique : après « l’affaire Fillon », tout continue comme avant !

Publié le 3 mars 2020
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Trois ans après les premières révélations du Canard enchaîné sur les emplois présumés fictifs de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son mari François Fillon, ancien Premier ministre et candidat présidentiel de la droite en 2017, ce qu’il est convenu d’appeler « Affaire Fillon » ou « PenelopeGate » est entré la semaine dernière dans sa phase procès.

Chef d’accusation retenu contre les protagonistes, essentiellement : détournement de fonds publics.

Loin d’être unique en son genre au rayon des multiples petits arrangements que les politiciens de tout poil s’autorisaient volontiers pour arrondir leurs fins de mois ou celles de leur parti – ce fut d’ailleurs un (piteux) axe de défense : « Tout le monde le fait ! » – l’affaire Fillon restera cependant dans les esprits et les annales de la République à deux titres peu ordinaires :

D’abord en raison du montant assez colossal des sommes en jeu (un million d’euros selon les calculs de l’Assemblée nationale) et ensuite et surtout par le fait qu’elle a complètement retourné le cours d’une élection présidentielle dans laquelle l’actuel prévenu François Fillon, brillant vainqueur de la primaire de droite, partait comme grand favori et finit éliminé au premier tour.

L’avant/après de l’affaire Fillon

De quoi remettre sur le tapis la question de la moralisation de la vie publique : peut-on dire aujourd’hui que le retentissement négatif de l’affaire Fillon a servi de puissant catalyseur pour hâter l’avènement d’une ère politique définitivement probe et vertueuse ?

C’est en tout cas ce qu’Emmanuel Macron, candidat bénéficiaire des petits ennuis de François Fillon, s’est empressé d’intégrer au « nouveau monde » politique qu’il se flattait de proposer aux électeurs. Voyant dans cette affaire une « lèpre démocratique » caractéristique d’un autre âge, il comptait bien faire de son quinquennat celui qui restaurerait « la dignité de la vie publique ». 

Aussitôt dit, aussitôt élu, aussitôt fait. Tel le héros qui tient ses promesses plus vite que son ombre, il avait dit qu’il le ferait et il l’a fait pratiquement dans les secondes qui ont suivi son élection, non sans s’offrir au passage un grand moment de cinéma : dès le 15 septembre 2017, il faisait de la moralisation de la vie publique la première loi de son quinquennat et la signait en direct et en grande pompe devant les caméras de télévisions (vidéo, 02′ 13″) :

Plus qu’à un « avant » et un « après » l’affaire Fillon, ce fut en fait à un « avant » et un « après » l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République que nous fûmes priés d’assister. Tel un nouveau passage glorieux de l’ombre à la lumière, la vie politique se trouvait dorénavant promise aux délices de la transparence et du dévouement le plus désintéressé des édiles, après des siècles de noirceur et de prédation inique dont l’affaire Fillon venait de nous rappeler l’écœurante réalité.

Soyons justes : les mesures concernant l’impossibilité pour les parlementaires d’avoir une activité de conseil parallèle, l’obligation de rendre des comptes sur l’utilisation de leur indemnité représentative des frais de mandat, la limitation des emplois familiaux et la fin de la réserve parlementaire discrétionnaire apportaient une discipline bienvenue dans des domaines où les parlementaires avaient toujours refusé de se soumettre au moindre contrôle.

La moralisation de la vie politique

Mais observons aussi combien le « nouveau monde » d’Emmanuel Macron n’a pas mis longtemps à se lézarder au point de ressembler à s’y méprendre à l’ancien.

Il suffit de se rappeler d’abord que cette loi de moralisation résultait au départ d’un accord électoral avec François Bayrou, ce dernier apportant les voix du Modem à la candidature Macron en échange du poste convoité de grand justicier. Un François Bayrou qui jusqu’à quinze jours de son ralliement à la République en Marche se répandait à profusion sur tout le mal qu’il pensait d’Emmanuel Macron.

Et il suffit de se rappeler ensuite que le dit grand justicier a fini épinglé en train de faire la bête avec une stupide histoire de cadres du Modem « à recaser d’urgence » – encore une affaire d’emplois fictifs pour laquelle il a été mis en examen en décembre dernier alors qu’il s’est toujours appliqué à faire l’ange de la politique avec ostentation et, par la même occasion, à faire la morale à tout le monde. Nous n’étions que le 21 juin 2017, soit un gros mois après l’élection d’Emmanuel Macron, et Bayrou devait déjà démissionner pour excès de lèpre démocratique.

Pour une loi de moralisation de la vie publique, ça commençait plutôt mal.

Depuis, force est de constater que le quinquennat Macron se signale par une succession ininterrompue « d’affaires ». Toutes ne relèvent pas d’abus commis par des parlementaires sur les enveloppes financières dont ils disposent. On pourrait même dire que de ce point de vue une certaine vigilance dans le respect de la loi est de mise. Mais toutes montrent à l’évidence que morale et politique font rarement bon ménage tandis que le deux poids deux mesures y a encore de beaux jours devant lui.

Les « exemples » ne manquent pas

C’est ainsi que de Ferrand, en Rugy, Delevoye et Benalla, il n’est question que de prise illégale d’intérêt, de détournement de fonds publics, de conflits d’intérêts non déclarés et d’abus de pouvoir.

Prenons le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand. Mis en examen dans l’affaire des Mutuelles du Mans, il ne démissionne pas. Après avoir intensément critiqué Fillon du haut d’un prétendu surplomb moral, il s’engouffre au contraire dans les mêmes contorsions et les mêmes justifications boiteuses. Quant à Emmanuel Macron, après avoir condamné de toutes ses forces de preux chevalier sans tache et sans reproche la lèpre démocratique dont l’affaire Fillon était l’abominable symptôme, il garde toute sa confiance à un Ferrand jugé « irréprochable » dans l’exercice de ses fonctions.

Prenons l’ex-président de l’Assemblée nationale ex-ministre de l’Écologie François de Rugy. Il est assez effarant de penser que les dîners qu’il organisait avec son épouse à grand renfort de homards géants et de grands crus millésimés ont eu lieu après l’affaire Fillon, comme si rien, jamais, ne pouvait entamer la bonne conscience de nos politiciens si dévoués à la cause publique et à l’intérêt général.

Prenons l’ex-Haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye. Quand il entre au gouvernement en septembre 2019, on est non seulement après l’affaire Fillon, mais après toutes les affaires citées précédemment. Mais M. Delevoye, pauvre petit oiseau tombé du nid, n’a pas du tout l’idée d’être rigoureux dans sa déclaration d’intérêts. « Les choses auraient été différentes si j’avais été alerté » a-t-il même déclaré au journal Le Monde. Il aurait fallu que quelqu’un le prenne par la main, lui le ministre qui prétendait nous gouverner, et lui dise tout ce qu’il devait faire !

Que de foutage de gueule, que d’amateurisme ! Chassez le naturel, il revient au galop. Et c’est au niveau gouvernemental que cela se passe…

Quant à Alexandre Benalla, ce bodyguard qui voulait tutoyer les puissants, son ambition débordante ayant été promptement récompensée par un poste à l’Élysée et la confiance du président de la République, il n’aura pas tardé à considérer tout naturellement que sa position au cœur de l’État faisait de lui un être supérieur et le plaçait automatiquement au-dessus des lois applicables à nous autres, les citoyens ordinaires.

Un sentiment largement répandu dans toute la classe politique française, toujours très sûre d’elle et excessivement convaincue que sa position éminente au gouvernement ou dans les multiples assemblées d’élus l’exonère de toute obligation de rendre compte. « Vous parlez au Premier ministre de la France » disait Laurent Fabius avec hauteur. Je suis le maître des horloges et ma pensée est complexe, nous dit aujourd’hui Emmanuel Macron. On touche là, je crois, à ce qui est le plus problématique pour la moralisation de la vie politique.

Ainsi que je l’avais déjà souligné dans un précédent article, un État aussi largement répandu dans toutes les activités de ses citoyens que la France, un État qui distribue tant de postes enviés et tant de subventions, y compris à la presse, à la culture et aux entreprises, un État qui se mêle en permanence d’orienter les moindres aspects de l’existence de chacun en détenant jalousement un monopole sur l’Éducation et sur la santé, un État qui se croit fondé à orienter le crédit via BPI France et à jouer au stratège industriel malgré ses échecs répétés – un tel État s’imagine être omniscient et tombe rapidement dans un mix d’arrogance et d’irresponsabilité illimité.

Dans ces conditions, on ne saurait s’étonner de voir les détenteurs du pouvoir s’y accrocher coûte que coûte non plus que de voir les opposants devenir de fervents partisans dès lors qu’on leur propose un poste en vue. Pour la classe politique et tous ceux qui aspirent de près ou de loin à se « dévouer au bien commun », la situation est beaucoup trop bonne pour être refusée et réformée en profondeur.

Aucune loi de moralisation de la vie publique n’y changera quoi que ce soit – sinon à la marge pour éliminer tel ou tel mouton noir trop voyant – tant que le pouvoir politique, absolument tentaculaire en France, ne sera pas soumis à des limitations qui passent obligatoirement par une réduction drastique de l’emprise de l’État sur la vie du pays, histoire de rendre le service de l’État moins attractif et moins juteux.

On constate cependant de budget en budget que ce n’est pas la voie suivie par Emmanuel Macron, bien au contraire. Ça promet

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  • c’était bien la peine de faire sauter fillon si c’était pour mettre à la place un macron et son équipe dont l’honnêteté laisse plus qu’à désirer ; tout continue comme avant ? je trouve que c’est pire qu’avant ;

    • Fillon ayant appelé à voter Macron à 20h02 le soir du premier tour (plus rapide, tu te désintègres dans un flash lumineux), il n’y a pas lieu de penser que quoi que ce soit aurait été différent si l’élection s’était déroulée autrement. Kif-kif.

      • Cavaignac
        Vous relatez un fait exact et vous faites une analyse pertinente.
        Néanmoins, ce qui reste lamentable et intolérable, c’est l’instrumentalisation de la magistrature – corporation sensée rendre « la justice » – par la « hollandie » qui était alors le pouvoir en place.
        L’article commenté de Nathalie MP doit être vu comme une contribution à la dénonciation d’une telle dérive du pouvoir présidentielle en France….

  • Si on supprime les ‘à côté’ est-ce sérieux d’embrasser une carrière politique ?

    • @Reactitude 2.0
      Bonjour,
      La politique ne devrait pas être une carrière.
      C’est aussi très sérieux d’embrasser une carrière de soldat, de policier, ou de pompier. Où sont leurs « à côté » ? Ok les militaires ont droit à une retraite confortable après 15 ans de service. En attendant, nombre d’entre eux doivent avancer les frais de déplacement et d’équipement lors de déploiement ou missions, déploiements qu’ils font au minimum 3 mois tous les ans.
      J’ai entendu un groupe de militaire partant en mission dire que l’Armée leur devait de l’argent que certains d’entre eux avaient avancé pour le transport, le logement, l’équipement. Dette de l’Armée s’élevant à plus de 4000€ pour un d’entre eux.
      Je n’ai pas entendu qu’un parlementaire, un ministre, ou un secrétaire ait eu jamais à avancer le moindre euro pour réaliser sa mission.

  • je ne comprend pas l’affaire fillon.. tout se passe comme si le travail d’un assistant parlementaire devrait correspondre à quelque chose de précis…seul le député juge de cela..

    on peut voir les chose autrement…
    la république donne en certaine somme à un député pour qu’il fasse sont « travail de député »…

    donc si j’ai un députe qui embauche une jolie assistante parlementaire qui la fait travailler « dur »,en tous les cas conformément aux standards utilisés pour juger la femme de fillon ,pour se donner grand air mais qui en revanche ne fait pas grand chose à l’assemblée..c’est correct..

    avant de pouvoir dire quel travail on attend d’une assistante parlementaire on doit savoir quelle activité attendre d’un député..

    c’est un éloge de la bureaucratie voire une incitation à la legorhée … sachez donner l’impression de bosser, j’ai l’impression d’avoir vu ça..

    • Tout à fait d’accord (je l’ai développé plus bas) : comme un avocat l’avait expliqué à l’époque des faits, cette affaire et les conclusions qui en ont été tirées par beaucoup ne sont jamais qu’une atteinte au principe de séparation des pouvoirs. L’important, pour un parlementaire, membre du pouvoir législatif, est qu’il fasse le travail pour lequel nous le payons : voter des lois, participer aux sessions, aux commissions, permanences etc.
      La façon dont il s’y prend pour faire ce travail ne regarde personne, et surtout pas le pouvoir judiciaire ou le pouvoir exécutif.
      Le contrôle des factures de frais est une couche de bureaucratie supplémentaire, et une forme de mise sous tutelle des parlementaires.
      Discutons du montant de l’enveloppe allouée à un parlementaire, d’accord, contrôlons éventuellement son assiduité à l’Assemblée (ce pour quoi nous le payons) mais pas de la façon dont il utilise son enveloppe.

    • @jasques lemiere
      Bonjour,
      Quid des députés qui utilisent la réserve parlementaire pour acheter des voix en finançant des associations dont les présidents obtiennent des postes de pouvoir ?

    • Oui, le député devient un fonctionnaire, rattaché à l’autorité d’un juge.

    • Les premières années ou Fillon a employé sa femme comme attachée parlementaire, le texte « Réglementant » l’utilisation de ces crédits d’État alloués a cet usage, fait 4 lignes et ne comporte absolument aucune interdiction ni restriction. Il a été précisé par la suite, mais des broutilles. Fillon n’a enfreint aucune lois !!!

    • Je trouve les gens ici bien coolants, pour des libéraux, face à l’usage fait de l’argent du contribuable par le député Fillon. Ce sont nos impôts qui ont financé l’emploi manifestement fictif de Mme Fillon.

      • Le truc c’est qu’il avait un tas d’argent public à dépenser pour emmerder le public. Je préfère en bon libéral que cet argent ait servi à financer sa femme à faire peu de choses qu’un brave fonctionnaire zélé qui aurait pondu de la loi ou du décret au kilomètre. De toute façon l’argent avait été pris. Il n’aurait pas été rendu.

  • « Comme si rien ne pouvait entamer la bonne conscience de nos politiciens si dévoués à la cause publique »… Je me souviens m’être offusquée de dépenses racontées par un ami qui faisait de la politique au niveau de sa Mairie. J’observais son absolue bonne conscience de dépenser l’argent du contribuable dans des beaux voyages à destination de la ville étrangère jumelée (à toute une équipe bien sûr, c’est bien plus marrant comme ça). Il faisait un truc qui demandait de l’organisation, beaucoup d’argent, dont parlerait la presse locale… DONC il oeuvrait pour le bien de ses citoyens. Le pire c’est qu’il en était convaincu. Le pouvoir de dépenser l’argent des autres, aussi bas soit-on dans l’échellon de la vie politique, provoque très vite arrogance et bonne conscience.

  • je ne sais pas si vous avez remarqué mais les élus et les ministres ne sont généralement pas des smicards..
    ce qui reste critiquable ce sont les budgets qui leurs sont alloués pour leurs frasques

    • sauf que s’ils ne sont pas smicards, c’est grâce à l’argent public !

      On pourrait espérer d’un smicard qu’il soit prudent/sobre dans ses dépenses !

      (pour paraphraser Mme Thatcher :  » j’ai eu deux atouts : pas d’argent et de bons parents »)

  • Elire pour 5 ans avec tous les pouvoirs – après une campagne où sont déversés des tombereaux de démagogie – un individu qui a eu 24% au premier tour et ne pense une fois élu qu’à sa réélection est une antinomie de la démocratie. Ce système est directement responsable du déclin continu de la France depuis 50 ans.

  • Si encore le pays était bien géré et que nous en étions aussi les bénéficiaires on pourrait l accepter…. ou du moins feindre de l’ignorer…. mais nous sommes massacrés par leurs abus ….

  • Hélas, on ne voit pas bien comment ceux qui sont au pouvoir pourraient diminuer le pouvoir de l’Etat, il n’y ont en effet aucun intérêt.
    Intérêt est le mot-clé: un homme d’Etat digne de ce nom doit avoir un minimum de désintéressement. Ce que certains appellent la vertu…
    Le piège démocratique est que l’électeur prend pour du désintéressement des promesses de « cadeaux » qui ne sont que le revers de la spoliation légale.

    • S’il n’y avait que ça comme piège ça n’arriverait que le temps d’une mandature. Le problème est qu’un politicien peut se faire réélire ad vitam aeternam et sans que l’alternance ne change rien. C’est tout un système à revoir pour qu’il existe de vrais contrepouvoirs ou garde fous.

      • Mais le problème est qu’il n’y a strictement aucun contre pouvoir en France !

      • Quand on regarde Balkany, 40 ans à détourner des fonds, avec système dénoncé depuis 20 ans mais toujours réélu entre autre grâce au parti et la bêtise des électeurs. Comment un politicien pourrait craindre quelque chose dans un milieu comme ça.

        • Il me semble que Balkany a été innocenté de toute accusation de détournement de fonds ou corruption.
          Il a été condamné deux fois pour « fraude » fiscale puis dissimulation de ladite fraude.
          Oui, c’est très vilain la résistance à la spoliation légale, surtout en silence, a fortiori quand on a réussi à chasser les communistes de sa commune.

    • Le désintéressement ? Ca n’existe pas ou si rare que cela en devient une pathologie.

  • Si le politique était plus efficace à résoudre les problèmes qu’à les créer de toutes pièces, je serais volontiers enclin à fermer les yeux sur les petits avantages parfois un peu limite liés à la fonction…

  • Une personne mise en examen est presumee innocente..ce qu’ignore l’auteur. Bayrou est donc innocent..Fillon aussi ,Rugy n’a rien commis d’illegal.( il est con …c’est tout) .Benala..j’ignore si il a ete condamne…( un con..aussi).

    • « Une personne mise en examen est presumee innocente..ce qu’ignore l’auteur. »

      Je ne l’ignore pas. En revanche, vous, vous n’avez pas compris l’article.

      La question n’est pas celle de la mise en examen ou pas, c’est celle du retournement de veste permanent, du manque à la parole donnée, du deux poids deux mesures, sur fond de leçons de morale largement distribuées à tout le monde. Fillon n’étant pas le dernier à ce petit jeu.
      On se rappellera qu’il n’a pas hésité pas à tacler ses concurrents de la primaire de droite en disant « qui imagine un seul instant le général de Gaulle mis en examen ? » et qui affirmait, à raison, « qu’il ne sert à rien de parler d’autorité quand on n’est pas soi-même irréprochable » ?

      Fillon avait dit qu’il se retirerait s’il était mis en examen. Une fois mis en examen, il a expliqué qu’il restait. Ferrand a alors eu beau jeu de dénoncer le manque de parole et de moralité du candidat de la droite… pour refuser de démissionner lorsqu’il fut lui-même mis en examen. Etc. Etc.

  • Je vois mal comment une affaire montée dans le but évident de faire battre le candidat de droite Fillon aurait pu aboutir à une quelconque moralisation de la vie publique. La racine étant pourrie (Fillon et Fillon seul, à ce moment précis et avec ce timing d’enfer), le fruit ne pouvait être que pourri : Macron en profita pour mettre au pas les parlementaires et donner, ce faisant, un sérieux coup de canif dans le principe de séparation des pouvoirs. Mais de la part d’un président « jupitérien », pouvait-on s’attendre à autre chose ?

    Je reste très étonné que personne ou presque ne s’interroge sur le principe de séparation des pouvoirs, et sa mise à mal (irruption de l’exécutif et surtout du judiciaire dans le législatif) lors de cette « affaire Fillon ». Faire en sorte de contrôler, sur factures, les dépenses des parlementaires revient à en faire des fonctionnaires comme les autres. Le principe d’une enveloppe globale de départ – dont on peut toujours discuter le montant – dont le parlementaire use à sa guise, en employant un, deux ou dix collaborateurs, ou zéro, sa femme, son neveu ou même sa maîtresse ou son chien, cela ne regarde personne. ce qui nous regarde en tant que citoyens-contribuables, c’est que le parlementaire fasse son boulot : présence à l’Assemblée, aux commissions parlementaires, rapports, présence en permanence, etc.
    Cette affaire est bancale depuis le départ et offre au pouvoir macronien deux avantages : éliminer un dangereux rival politique (avec le concours des amis de M. Hollande, à l’époque) et donner un coup de canif supplémentaire au principe de séparation des pouvoirs, via cette soi-disant loi de moralisation de la vie publique.

    • @Jacques B
      Bonjour,
      Rares sont ceux qui s’interrogent sur la séparation des pouvoirs car sont absence est consommée.
      Il n’y a pas de séparation des pouvoirs factuellement, comme vous le dites, et constitutionnellement vu que le gouvernement peut passer des lois, ou même en rédiger (sans compter le système administratif qui pond SES règles, qui les applique et qui sanctionne sans tribunal).
      Avec un ministre de la Justice, la Justice ne peut pas être indépendante, bien qu’on puisse entendre le contraire. C’est un pouvoir au même titre que le Législatif et l’Exécutif. Tous sont sous la coupe de l’Exécutif.
      Nous n’avons donc pas de République, même si ce terme semble remplacé par « démocratie » depuis quelques semaines avec la « démocratie en danger » et autre qu’on entend de plus en plus et partout. C’est mauvais pour la démocratie, même si elle aussi est enterrée.

      • Je suis bien d’accord, STF, que la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire est loin d’être parfaite dans les faits, mais ce n’est pas une raison pour en acter la mise à mal, voire à mort.
        Par ailleurs, si le gouvernement – assisté d’armées de fonctionnaires – peut effectivement proposer des lois, celles-ci doivent, heureusement, être votées par les Assemblées pour être adoptées.
        Sur le judiciaire, il y a un problème avec le pouvoir de l’exécutif via le Parquet, voire au travers de l’avancement (ou pas) des magistrats, décidé par le Ministère de la justice. Une plus grande indépendance du judiciaire est nécessaire, mais que le judiciaire rende des comptes en fonction de la qualité du travail effectué l’est aussi ; la question de l’élection des juges se pose, face à la politisation très importante de cette profession (à gauche toute ou presque).
        Tout ce qui va dans le sens d’une vraie indépendance des pouvoirs devrait être encouragé ; or l’affaire Fillon est un prétexte (en plus d’être un cas d’école) pour faire exactement l’inverse.

        • 1/ On ne peut pas mettre à mort quelque chose qui n’existe pas. Il n’y a pas de séparation des pouvoirs en France, vous ne pouvez donc pas y mettre un coup de canif ou la mettre au feu.

          2/ La séparation des pouvoirs n’implique (et n’a jamais impliqué) pas qu’un parlementaire est au-dessus des lois. C’est ce qu’on appelle l’État de droit (personne n’est au dessus de la loi). Si un parlementaire enfreint la loi, il doit être sanctionné avec toute la fermeté possible.

          • Soyons sérieux, la loi à laquelle vous faites allusion ne s’est jamais appliquée aux parlementaires, pour cause de séparation des pouvoirs justement.
            Ceux qui voulaient abattre Fillon pour des motifs bassement politiciens – et je ne suis pas un soutien inconditionnel de Fillon, loin de là – sortent ce genre d’argument, mais il est complètement bancal, car inventé juste pour la circonstance. La preuve, Macron a sorti sa loi de « moralisation de la vie publique » APRÈS l’affaire Fillon, pour justifier la mise hors jeu de ce dernier.

            Quant à votre point 1/ j’y ai déjà répondu : ce n’est pas parce qu’il est imparfaitement appliqué qu’il faut qu’il faut tenir le discours capitulard qui est le vôtre.

    • On peut se demander à quoi sert cette enveloppe si c’est être une caisse noire. Je serais pour la faire disparaitre et s’il y a des besoins d’assistants parlementaires qu’ils soient directement en CDD de l’assemblée.

      • Caisse noire, tout de suite les grands mots. Des tas de gens dotés d’un peu de responsabilités se voient allouer une enveloppe pour faire un travail donné, pourquoi pas les parlementaires (à plus forte raison même) ?
        Et comme déjà dit, si l’enveloppe parlementaire est trop élevée, réduisons-la.
        Une chose est certaine : si on commence à fonctionnariser les parlementaires, on va dans le sens d’un affaiblissement du pouvoir législatif, qui est quand même la base d’une démocratie. Vous me direz, quand la Constitution a été modifiée pour faire passer la durée du mandat législatif à 5 ans, avec élection dans la foulée de la présidentielle, on a déjà commencé à l’affaiblir, et à faire de l’AN une simple chambre d’enregistrement des décisions du gouvernement…

        • En tant que chef d’entreprise et propriétaire de mon celle co, je n’ai pas la possibilité de dépenser 5 euros sans justificatifs et pourtant je rapporte plus d’argent à la France en devises et charges qu’un quelconque député. Je ne connais personne en société privée qui a des enveloppes à discrétion. Donc en toute logique, s’ils ont droit à gérer des fonds sans aucun justificatifs, je demanderai le même traitement.
          Les grands mots sont plutôt « affaiblissement du pouvoir législatif ». Les parlementaires ne sont que des pantins des partis, aucunes échines dorsales. Je n’ai pas souvenir d’une assemblée qui n’ait pas été une salle d’enregistrement même avant la modification de constitution.

          • « je rapporte plus d’argent à la France en devises et charges qu’un quelconque député »
            Vous pensez donc que l’on peut se passer de députés ?

            C’est quoi, l’organisation politique idéale à vos yeux ? L’absence totale d’État ?

            Un discours consistant à jeter le bébé avec l’eau du bain ne me convainc absolument pas.

            • Etant donné que je pense qu’il y a trop de lois, qui régissent tout et n’importe quoi et surtout n’importe comment, que la plupart sont mal écrites, incompréhensibles (même par des gens du métier), beaucoup sans décret d’application.
              Oui on peut se passer de la plupart des députés et des sénateurs tels qu’ils existent aujourd’hui.
              Une bonne organisation politique c’est une organisation simple et transparente. Des textes compréhensibles par les citoyens. Des députés avec des mandats impératifs et non représentatifs, et une notion de quitus/poursuite en bilan de mandat. Le démantèlement des groupes de partis qui ne font que chercher la meilleure enveloppe et ne font que des arrangements entre amis.
              S’il faut des lois sociétales, qu’elles soient soumises à référendum.
              Qu’on arrête de créer des lois à chaque fait divers.

              • Je suis d’accord avec vous sur l’excès de lois, leur illisibilité, etc (comment ne pas l’être ?). cela dit à mes yeux c’est surtout le poids écrasant de la bureaucratie qui pose problème. Le pouvoir incroyable de Bercy, qui est un État dans l’État, gouverné par des hauts fonctionnaires n’ayant de cesse de pondre projet de loi sur projet de loi, que les ministres successifs n’auront qu’à reprendre tels quels, bien souvent.
                Le poids de la bureaucratie européenne (Commission) également, dont on n’arrête pas de nous dire qu’elle dicte entre 2/3 et 3/4 des lois des pays membres de l’UE.
                Alors certes ce sont les élus qui ont mis en place cette hyper-bureaucratie, et les politiciens n’aiment rien tant que pondre des lois eux aussi, et tirent avantage de cette complexité.
                Donc plus de simplicité, et la nécessité de rendre des comptes devant les électeurs, au moins si trahison du mandat accordé au départ.
                Mandat impératif pas forcément d’accord cependant : pas vraiment d’exemples de pays où ça marche.

                J’y préfère des vrais contre-pouvoirs :
                – arrêt des subventions aux médias, pour des médias libres et une info libre, diversifiée, fonction de la demande et non formatée par le pouvoir
                – référendum beaucoup plus facile et fréquent
                – davantage d’indépendance de la justice, y compris par rapport à l’idéologie ; donc élection des juges, pourquoi pas

        • Le pouvoir législatif est une blague. Les députés sont des godillots depuis la cinquième République (qui a justement été créé pour ça).

          Personne – absolument personne – dans la fonction publique ne peut dépenser du pognon sans contrôle. Cela n’existe pas. Dans le privé, essayez donc de dépenser VOTRE PROPRE FRIC (si dirigeant et unique actionnaire de votre propre entreprise) comme vous l’entendez ! Vous vous prendrez un procès au cul pour abus de bien social.

  • L’affaire Fillon, comme ils disent n’est pas une question de Morale. C’est le sabotage d’une élection présidentielle, par les juges qui ont dirigés la manœuvre, (Parquet financier nommés et créé par Hollandouille) en quelques heures et les crapules qui sont allées Précédemment, rechercher les archives de 25 à 30 ans d’impôts sur le revenu d’une famille , chose quasi impossible et surréaliste, tellement ça demande de moyens.
    Parler de moral ici est une grossièreté.

    • Pas sûr qu’Hollande soit la source des déboires de Fillon, mais il a du sauter sur l’occasion.
      Ce que je déplore c’est pas que Fillon se soit fait torpiller si rapidement, mais que les autres affaires n’aillent pas aussi vite.
      Il fut un temps où les renseignements faisaient des enquêtes sur les candidats à la mairie de patelins. Pourquoi n’a t’on pas de déclenchement de procédures préventives lors de manœuvres limites de candidats ?

      • C’est Hollande qui a créé le parquet financier, c’est lui qui a mis a sa tète les gugusses qui ont sabotés l’élection présidentielle, les détails et la chronologie des manœuvres sont limpides. Ce sont des faits.
        A qui profite le crime ?
        A Macron. ça c’est du réel !
        A qui cela nuit, a la France, aux Époux Fillon c’est vraiment vraiment trés trés marginal .

        • Peut être la seule bonne chose qu’il ait faite. Celui qui a saboté l’élection c’est Fillon, il aurait du passer la main à quelqu’un de clean, « imagine ton le général…

  • Oui, c’est tout simplement désolant, navrant, décourageant!

    • … chagrinant, contrariant, embêtant, empoisonnant, désespérant, fatiguant…

      • … usant, pompant, lassant…

        • Merci, amike et MichelC de me fournir des synonymes pour cette pitoyable affaire qui n’aurait jamais dû faire la une de la Presse en général et abattre de manière si lâche un candidat qui n’avait rien d’un amateur et dont l’épouse, non dénuée de qualités, y compris intellectuelles, s’est retrouvée clouée au pilori de la vindicte et politique et populaire.

  • J’ai un peu de mal à comprendre pourquoi un député ferait ce qu’il veut de son enveloppe de frais alors qu’un salarié ou chef d’entreprise doit justifier de ses frais sous peine que ceux ci soient requalifiés en abus de biens sociaux ?
    Pour moi, un député doit agir et gérer son mandat comme une petite entreprise avec des tâches, des règles similaires…

    • Tout à fait d’accord, dans d’autres pays les députés le font bien. J’avais adoré le député qui expliquait qu’il avait autre chose à faire. Pour autant ma comptable me fait des problèmes si j’achète un stylo bic sans facture.

    • Non, un mandat législatif, ce n’est pas une entreprise. Une entreprise, c’est privé, ça croît (éventuellement ça décroît), les flux d’argent qu’elle gère peuvent beaucoup varier dans le temps, par définition ; elle crée de la valeur ajoutée, des emplois. C’est du privé.
      Un mandat législatif, cela n’a rien à voir : c’est une fonction d’élu, mandaté par la population pour une mission précise (voter les lois, en particulier) pour un temps précis. Ce n’est pas une banale mission de fonctionnaire : c’est la plus haute mission qui puisse être confiée. D’où le principe de séparation des pouvoirs, qui ne peut être respecté que si on fiche la paix aux parlementaires, y compris sur le contrôle de l’utilisation qu’ils font de leur enveloppe. Le seul contrôle de l’activité parlementaire qui vaille, c’est celui consistant à vérifier qu’il fait bien le boulot (présence à l’Assemblée, aux commissions, etc.) qui lui a été confié par la population.

      • Et la mère Royal ? Que faisait-elle réellement ? Et Hulot était-il transparent ? Et Sylvie Goulard que Macron a voulu refourguer au Conseil de l’UE ? Et les frais de campagne de Macron, sont ils transparents ?

        • Vous voulez dire que le fait que votre voisin vole est une excuse pour que vous voliez à votre tour ?
          Pas sûr que ça fonctionne dans un tribunal…

      • Apparemment bien des pays du nord ne sont pas d’accord avec votre point de vue, et leur niveau de corruption est bien plus bas que le notre.
        La probité est une vertu cardinale pour un homme politique et avoir des fonds à discrétion ne peut que mettre à mal cette probité.
        Si enveloppe il y a, il semble normal que le public voie quelle sont les actions menées avec son argent, que ce soit payer un ou des collaborateurs ou soutenir une association.
        Si le boulot d’un député n’est que de pondre des lois, il n’a aucun besoin d’à coté, il a déjà une bonne rémunération. S’il a des frais et bien en quoi diffère t’il d’un salarié lambda ?

        • Des éléments concrets, SVP : vous avancez des choses sans les prouver – sur les pays du Nord. Et détaillé un minimum, SVP.

          À la limite, justifier ses frais de déplacements peut se comprendre. Mais justifier le travail d’un collaborateur, comment le faire sinon en fliquant les parlementaires ?
          Et je répète que si une enveloppe globale est trop importante, il est possible de la réduire. Mon but ici n’est absolument pas de justifier le vol de l’argent des contribuables.

        • Encore une fois je ne justifie aucunement le fait de soutenir une asso avec son enveloppe ou de bénéficier « d’à côtés », simplement d’avoir un minimum de liberté dans la façon dont il gère l’enveloppe dont il bénéficie, en employant qui il veut – sa femme le cas échéant – quand il veut.

          • Qu’un député dépense son budget comme il l’entend ça ne me pose pas de problème, mais qu’il le fasse dans les règles de gestion de base : traçabilité, imputation, vérifiabilité.
            Quand j’emploie un consultant ou un salarié, j’ai des traces de son travail, des papiers, des études, des mémos… Je peux employer ma femme ou un parent, ça n’est pas gênant tant que j’ai ces traces. Si le fisc ou l’Urssaf vient on peut me demander des preuves, ça me parait normal. Je m’attends à ce qu’on puisse faire de même avec un député, un ministre ou un sénateur.
            « Egalité » c’est la deuxième partie de notre devise nationale.
            Note un employeur privé pris pour emplois fictif aura des retours de bâton bien plus rapide qu’un Fillon.

            • Je ne suis toujours pas d’accord pour comparer une entreprise privée et un député.
              Une entreprise, où il y a des flux d’argent très variables par définition, on la contrôle (au niveau financier) pour 2 choses :
              1. parce que le revenu du (des) dirigeants est calculé à partir de factures et autres justificatifs de transactions, et que dans notre pays, les gens sont imposés sur le revenu
              2. dans le cas des sociétés, pour éviter qu’un des gérants vole ses cogérants ou les actionnaires (abus de biens sociaux – même si la définition de l’abus de biens sociaux est à mes yeux trop large et trop floue en France, prétexte à surcontrôler les chefs d’entreprise)

              – dans le cas où une entreprise serait unipersonnelle et où le revenu ne servirait pas de base au calcul de l’impôt, je ne vois a priori pas pourquoi on fliquerait les chefs d’entreprise –

              Les députés ne sont pas soumis au point 1. (à ma connaissance, pas de compta avec CA, charges et revenu net)
              Ni au point 2. (pas de cogérants, pas d’actionnaires)

              Donc à mes yeux, une enveloppe globale y compris pour l’emploi éventuel de collaborateurs, avec éventuellement exception sur les frais de déplacements, certains députés étant favorisés par rapport à d’autres sur ce plan (+/- loin de Paris, etc.).

              Pour finir, on a sauté sur François Fillon dans cette affaire, alors qu’elle est biaisée dès le départ : il est évident qu’il a été abattu politiquement par ses adversaires (lui seul mis en cause quand des centaines d’autres font pareil, a priori rien d’illégal, la loi ayant été changée après coup par Macron et cie – et cela même si on peut s’interroger sur la légitimité d’enveloppes que l’on peut juger trop élevées et revoir à la baisse – timing incroyablement rapide de cette affaire, juste au moment de l’élection, liens entre les personnes impliquées dans cette affaire et F. Hollande : journalistes du Canard, magistrats).
              Que l’on veuille moraliser la vie politique, bien sûr : Ph Pascot a écrit un livre semble-t-il accablant sur les pratiques des élus, et leurs multiples avantages (retraites, frais de déplacement, logements de fonction, cumuls d’indemnités…), mais pas à partir du cas Fillon, biaisé dès le départ.

    • Surtout que c’est notre pognon de contribuable. Ne l’oublions pas !

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