L’éolien, autre indicateur de la fracture des territoires

Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, bien que tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie en aient souligné l’incohérence.

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L’éolien, autre indicateur de la fracture des territoires

Publié le 27 février 2020
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Par Michel Negynas.

Un article du journal Le Monde du 25 février titrait : « Municipales 2020 : l’opposition aux éoliennes, ces « ventilateurs pourris », pousse à faire de la politique dans les Pyrénées-Orientales »

Le gouvernement est décidé à adopter sa programmation de l’Énergie, qui vise à copier l’Allemagne : multiplier par 5 le solaire et par 3 l’éolien, pour arriver à 85 GW d’énergie intermittente. Tous les experts et instituts spécialisés dans l’énergie ont souligné l’incohérence du projet, puisque la presque totalité des finances consacrées à la transition énergétique servira à décarboner une électricité qui l’est déjà.

Les coûts sont faramineux. Et dans le cas de l’éolien, les nuisances sont concentrées sur les parties délaissées du territoire, un symptôme de plus de la fracture de la France.

La question se pose d’abord de savoir combien ça coûte, et combien ça rapporte.

Combien ça coûte ? C’est assez difficile à calculer. Il y a les coûts passés, les coûts à venir, et les coûts indirects.

Les coûts directs

En mars 2018, et pour la deuxième fois, la Cour des comptes alertait sur l’incohérence du soutien aux énergies renouvelables, dont l’éolien. Pour le solaire, c’est encore pire mais cela n’excuse rien. Déjà en 2013, elle avait remarqué que l’essentiel des crédits pour la transition énergétique servait à décarboner une électricité qui l’était déjà.

En outre, la Cour des comptes note une opacité inacceptable sur les coûts :

« Sur le plan budgétaire, la récente réforme de la contribution au service public de l’électricité (CSPE) et la création en 2015 du compte d’affectation spéciale (CAS) Transition Énergétique ont permis de donner une visibilité annuelle à un dispositif qui avait prospéré de manière extra-budgétaire. Toutefois, l’existence du CAS constitue un progrès insuffisant car il ne permet pas de faire apparaître l’ensemble des coûts que devront supporter à long terme les finances publiques au titre des engagements contractés. L’architecture budgétaire actuelle ne permet en effet au Parlement ni de se prononcer sur les nouveaux engagements, ni d’apprécier la dynamique consolidée d’évolution des charges du fait des engagements passés ou nouveaux. Le Parlement devrait donc être mieux associé à la définition des objectifs de développement des EnR et des volumes financiers de soutien aux EnR. »

La Cour des comptes a fait une estimation des dépenses à venir et déjà engagées. Nous sommes sur un rythme de trois milliards par an pour le seul éolien. Et la Cour de remarquer :

« Les impacts du mix retenu par la PPE en termes de besoin de soutien ne se limiteront pas aux cinq prochaines années : les soutiens engagés aujourd’hui auront des répercussions sur les finances publiques pendant au moins 20 ans. Il semble dès lors nécessaire d’étendre l’exercice de projection financière à des horizons beaucoup plus lointains que celui de la PPE (2023). Ces projections permettraient de réaliser des arbitrages énergétiques qui tiennent véritablement compte de la contrainte durable de moyens pesant sur les finances publiques. »

éolien On voit sur ce graphique que le soutien à l’éolien nous a déjà coûté virtuellement 13 milliards d’euros depuis 2016 ; or on a prévu de tripler la capacité !

Si on considère l’ensemble des engagements passés jusqu’à la fin des contrats, la Cour des comptes les évalue à 120 milliards pour l’ensemble des énergies renouvelables, dont probablement une quarantaine pour l’éolien.

éolien

Mais elle relève surtout un manque de visibilité pour les coûts à venir.

Pour l’ensemble des ENR, on pourrait les évaluer à 5 milliards par an au moins jusqu’à 2030, dont deux milliards pour l’éolien à capacité installée constante. Soit 15 milliards par an à l’objectif 2030. L’éolien se situera entre 30 % et 50 % de ce total. Cet objectif est comparable à la situation allemande actuelle : l’Allemagne estime son soutien à 25 milliards par an pour l’ensemble des ENR. Le chiffre de 15 milliards est donc plausible,

Une autre approche consiste à examiner les taxes  de soutien aux ENR par KWh : de un centime en 2016, elles sont prévues à 1,8 centime en 2023 ; en Allemagne, que nous voulons copier, elles sont de 4,5 centimes par KWh.

On peut aussi évaluer l’investissement total de l’objectif à 2035, soit 45 GW d’éoliennes, à 1,5 millions d’euros du MW. Cela fait 67 milliards… il faut bien que quelqu’un les paye. Le problème c’est qu’une éolienne est prévue pour durer 25 ans… en 2025, il faudra déjà remplacer les plus anciennes. Ce sera reparti pour un tour…

On pourrait objecter que le mode de subvention a changé : qu’en sera-t-il des contrats futurs, compte tenu des nouvelles règles de subvention et de la baisse des coûts ?

La Cour des comptes n’est guère optimiste, car elle souligne l’impossibilité de prévoir les subventions futures, qui sont calculées par la différence entre un coût de production estimé et le prix de gros du marché. Or, on constate aisément ces dernières années que l’apport des ENR intermittentes fait baisser les prix de gros ! Plus on en installera, plus elles seront subventionnées !

Les coûts indirects

Mais il y a aussi des coûts cachés.

En effet, les coûts d’adaptation aux ENR sont payés par l’ensemble de la filiale EDF chargée du réseau, RTE, sans qu’ils soient différenciés. Ils sont divers : il y a d’abord les raccordements au réseau moyenne et haute tension. À titre d’exemple, le champ éolien de Dunkerque nécessite un investissement de 250 millions d’euros, 20 % de l’investissement total !

Il faut aussi prévoir des équipements spéciaux pour stabiliser le réseau, car aussi bien le solaire que l’éolien en sont incapables.

Toujours d’après la Cour des comptes :

« L’Agence de l’énergie nucléaire de l’OCDE estimait ainsi en 2012 que, pour la France, le coût pour le système électrique de la pénétration des EnR à hauteur de 30 % du mix de production pourrait se situer dans une fourchette de 13 à 18 euros /MWh. »

Mais ce n’est pas tout. L’obligation d’achat de tout KWh produit par les ENR entraîne la baisse du chiffre d’affaire des autres centrales. La conséquence pour elles est une perte de rentabilité. Les investisseurs s’en détournent. Or, on a besoin de ces équipements les nuits d’hiver sans vent. On va donc les subventionner elles aussi, en leur permettant de « vendre des capacités garanties » aux ENR aléatoires.

Combien ça rapporte, c’est facile à calculer : quasiment rien

En France, juste un peu d’économie de combustible nucléaire, et encore. Dans une centrale nucléaire, l’usure du combustible est fonction autant de la durée d’utilisation que de la quantité d’énergie produite. Et la part du combustible dans les coûts est très faible.

Et ces ENR  ne produisent pas grand-chose : les 15 GW installés ont produit 7 % de l’électricité en France, alors que le réseau a obligation d’acheter cette électricité quand bien même il n’en n’a pas besoin.

Les deux arguments généralement avancés pour justifier cette folie sont le foisonnement et le stockage.

L’idée du foisonnement est que si on dispose judicieusement les productions d’ENR sur le territoire, il y aura toujours du soleil et du vent quelque part. C’est faux, tout un chacun peut le constater en consultant eCO2 mix, le site de suivi en temps réel de RTE, ou Energy Charts, le site allemand. Sur un ensemble de 150 millions d’habitants couvrant de la Baltique à la Méditerranée, il y a des jours, parfois des semaines, avec très peu de vent.

Pour ces jours-là, il faut construire un réseau de centrales pilotables à la demande. C’est celui-là qui est indispensable, les ENR aléatoires n’étant en fait qu’un surinvestissement. Et dans le cas de la France, il ne rapporte quasiment rien, ni sur le plan financier, ni sur le plan climatique.

Si un jour on sait stocker l’électricité à hauteur des quantités énormes nécessaires, ce qui n’est absolument pas le cas actuellement, eh bien… il faudra payer ces installations !

Une bombe à retardement

Nous avons eu droit récemment à quelques « signaux faibles » sur l’éolien de la part du gouvernement.

À Pau, en janvier, le Président Macron :

« Soyons lucides : la capacité à développer massivement l’éolien terrestre est réduite. » Il a ajouté que « le consensus sur l’éolien est en train de nettement s’affaiblir dans notre pays » et estimé que « on ne peut pas imposer l’éolien d’en haut. »

Mme Borne, ministre de l’Écologie et de la Transition énergétique, a déclaré quant à elle :

« C’est vraiment un énorme sujet, je l’ai dit aux acteurs de la filière. Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques. Je ne comprends même pas comment on a pu arriver à ces situations. On a des territoires dans lesquels on a une dispersion de petits parcs de taille et de forme variable qui donnent une saturation visuelle, voire une situation d’encerclement autour de certains bourgs qui est absolument insupportable. »

Le gouvernement voit monter la contestation et prend peur. Il ne voudrait pas faire face à des gilets couleur de vent, comme il a du faire face à des Gilets jaunes levés contre la taxe carbone.

Les deux sujets ont un point commun : ils sont plébiscités par les urbains écolos au détriment des oubliés des territoires. Il n’y a pas d’éoliennes dans la banlieue des grandes villes. Les campagnes désertées en sont truffées, et passer de 8000 à 15 000 moulins implique d’attaquer des régions plus combatives car plus peuplées et plus prospères.

Ainsi, le vent pourrait bien s’inviter dans les élections municipales. Pas à Paris bien sûr, ni dans les métropoles. Mais là où les maires sont démarchés par les vendeurs de vent : dans les petites communes écrasées par les charges. C’est difficile pour eux de résister à la perspective de quelques dizaines de milliers d’euros de redevance…

Le problème est que le pactole est sur une commune, la nuisance sur toutes les communes à l’horizon, parfois dans un rayon de vingt kilomètres… perte d’attrait touristique, dévalorisation des habitations… Une source de conflits potentiels, et des retours de flamme en perspective pour la commune accueillante, lorsque, plus tard, les subventions étant taries, le vendeur de vent en faillite, elle aura le démantèlement sur les bras.

Mme Borne se plaint d’une répartition inégale sur la France. Elle oublie peut-être qu’on installe des éoliennes là où il y a du vent… Mieux les répartir implique d’aller sur des terrains moins ventés, ce qui fera encore baisser la capacité équivalente des engins, qui n’est déjà pas fameuse : de l’ordre de 22 %, à comparer au taux de charge accessible à une centrale thermique, de plus de 80 %.

L’ironie est que ce sont les derniers gouvernements successifs qui ont amoindri, une à une, les contraintes à respecter pour construire des éoliennes. À ce jour, il est plus facile, administrativement, de construire un parc éolien de cinq engins de 170 mètres de haut que de bâtir un lieu de stockage pour appareils électroménagers.

De multiples pétitions circulent contre cette folie.

Celle-ci est signée par, entre autres, Bérénice Levet, philosophe, Alain Finkielkraut, philosophe, Stéphane Bern, animateur télévision et radio, écrivain, Jean-Pierre Le Goff, sociologue… Lorsque les faiseurs d’opinion médiatiques s’en mêlent, ça sent le roussi.

L’éolien en mer est tout aussi critiqué : même au large, il se voit de loin. Et quiconque a eu un bateau connaît la lutte sans fin qu’il faut mener contre la corrosion.

Bref, à part les bobos des grandes villes, et les maires des communes d’implantation, qui sont d’ailleurs parfois propriétaires des terrains recevant les loyers, personne n’en veut.

Que ce soit localement pour les nuisances, ou nationalement, lorsque on annoncera aux citoyens qu’il faut quand même renouveler le parc nucléaire, la Programmation pluriannuelle de l’énergie est une bombe financière, sociale et politique à retardement. Il est temps de la désamorcer.

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  • tout à fait cohérent si le but est bel est bien de diminuer la consommation d’energie , il faut en augmenter le prix..

    l’avantage environnemental sinon climatique est lui fort douteux…

    surconsommation ils vous disent, gaspillage il vous disent…

    la seule façon que les gilets jaune et verts ne se mettent pas sur la figure est de dire..les riches vont payer.. les gilets jaunes ignorent toujours que quand les riches payent; les pauvres payent aussi..

    • « les gilets jaunes ignorent toujours que quand les riches payent; les pauvres payent aussi.. »
      Et surtout, quand les gros maigrissent, les maigres crèvent.

    • Jacques et tous les intervenants,
      Je suis toujours enthousiasmé par vos analyses. Je vous invite à lire la mienne un peu plus loin, vous ferez connaissance avec ITER, le centre de recherche International de Cadarache.
      Vous verrez, rien n’est perdu.
      Michel

  • « Et dans le cas de l’éolien, les nuisances sont concentrées sur les parties délaissées du territoire, un symptôme de plus de la fracture de la France »
    Ce qui est le cas de toutes les centrales électriques ! Il n’y a pas de barrages hydroélectriques sur la Seine à Paris, pas plus que de centrale nucléaire sur le Champ de Mars !

    • il y a un barrage hydroélectrique sur la Seine entre Chatou et Rueil, est-ce que c’est assez proche de Paris ?
      On ne construit pas des barrages pour construire des barrages, on les construit parce-que la rivière et les terrains alentour le permettent.

    • Le rapport entre les nuisances et la quantité d’énergie produite est néanmoins bien différent

  • « Or, on a besoin de ces équipements les nuits d’hiver sans vent. »

    Et les jours d’été sans vent ou brumeux, pour faire tourner les clims ! Lors de ses entretiens au Sénat, Jancovici a fait la remarque que le chauffage électrique n’avait pas augmenté en 20ans, alors que la consommation globale augmentait.

    La dernière attaque sur le nucléaire « qui consomme de l’eau » en est une conséquence indirecte, alors que l’été devait être une période de relâche pour les centrales hors côte maritime.

  • comment ça personne n’en veut !! ben si , les écolos , leurs adhérents , leurs électeurs , ces doux rêveurs qui redescendront de leurs nuages quand ils verront exploser leur facture d’énergie ;

  • «Bref, à part les bobos des grandes villes, et les maires des communes d’implantation, qui sont d’ailleurs parfois propriétaires des terrains recevant les loyers, personne n’en veut.»

    Croyez moi, j’ai fait partie d’une association anti-éoliennes, ceux qui militent contre les éoliennes ont également des intérêts matériels (propriété, activité..) ou idéologiques (écolos des campagnes, anticapitalistes..). Et la grande masse des gens est peu mobilisée pour ou contre. C’est rarement l’opinion qui fait gagner la partie mais les recours juridiques qui font abandonner le projet.

    Les meilleurs sites éoliens étant exploités, ils devient de plus en plus difficile d’en trouver des défendables, ce qui augmente les contestations. C’est à partir de ce moment que les dirigeants doivent êtres lucides et réviser leurs objectifs. C’est une erreur de se tromper mais c’est une faute de persister.

    • @indivisible « , ceux qui militent contre les éoliennes ont également des intérêts matériels (propriété, activité..) ou idéologiques (écolos des campagnes, anticapitalistes..) . Et la grande masse des gens est peu mobilisée pour ou contre.  » VRAI et FAUX. C’est vrai comme pour tout, on s’intéresse plus à un problème lorsque l’on est concerné. FAUX : dans un cas que je connais bien Eolien offshore et assez bizarrement, la grande majorité des « miltants » et 100% de ceux de la première heure, sont des gens qui ne les verront pas de leur habitation et ne sont pas concernés (activité etc). (1) Amoureux de la mer, des paysages, ils se sont surtout donnés la peine d’étudier la question ce que ne font pas les autres et en sont venus à la conclusion que 1) on leur raconte n’importe quoi et que le développement durable a vraiment bon dos et 2) ces gentils moulins à vent sont une crétinerie à tous les points de vue (sauf pour les exploitants). FAUX : l’aspect politique dans ces associations (éolien offshore au moins que je connais) est quasiment nul, plutôt moins d’ailleurs que dans la vie normale (dirons-nous). VRAI/FAUX S’il y a eu une faible mobilisation, la population commence à prendre conscience des impacts qu’on leur a soigneusement cachés et/ou sur lesquels on leur a sciemment mentis. Et effectivement vous avez des catégories qui ne se croyaient pas concernées et qui commencent à réaliser que leur survie est en jeu.

  • Si l’humanité a laissé tombé les moulins à vent qu’elle utilisait depuis des millénaires, c’est que cette énergie ne devait pas être aussi extraordinaire que ça…
    Dans cette même logique, je propose qu’on détruise quelques bombes atomiques au profit de catapultes afin de diversifier notre mix en matière de défense nationale.

  • Il faut remonter loin pour observer une dépense publique aussi massivement inutile et perverse. L’investissement dans les renouvelables est du même ordre que celui dans la ligne Maginot hier.

    L’argument de la diversification des sources pour l’indépendance énergétique ne tient pas, puisque l’intermittence impose de recourir au gaz (russe, algérien…) 75% du temps (25% de charge). Sans le gaz, les éoliennes ne produisent rien l’équivalent de neuf mois sur douze et les panneaux solaires ont une production nulle la nuit, justement quand on a besoin de lumière électrique. Totalement absurde.

    Certains affirment que le stockage de l’électricité renouvelable sera bientôt performant. Eh bien précisément, il est temps d’attendre que ce fameux stockage soit au point au lieu de se précipiter pour investir en vain. Un jour, peut-être…

    L’argument du prétendu caractère renouvelable ne tient pas non plus à cause du gaz en soutien d’une part, mais également parce que la fabrication du matériel et la courte durée de vie de l’investissement impliquent des émissions massives de CO2 que la faible et erratique production ultérieure ne compensera jamais.

    La seule chose de renouvelable dans cette affaire, c’est la dépense publique en pure perte, la spoliation par l’Etat obèse de l’argent durement gagné par les Français, au profit des escrocs du renouvelable proches du pouvoir, transformant la facture d’électricité en feuille d’impôt pour les pauvres (plus de 50% du prix TTC facturé de l’électricité consommée par les Français sont des taxes).

    L’affaire du renouvelable est un cas d’école de la corruption générale qui prévaut dans l’Etat obèse.

    • ça c’est de moi: « la seule chose qui est renouvelable dans les énergies renouvelables, ce sont les taxes nécessaires pour les financer »

    • Il y a aussi l’argument du développement d’une nouvelle industrie énergétique, qui exige de ne pas attendre (on dit ‘anticiper’ !) les solutions de stockage ou de diffusion (réseaux ‘smart’, à courant continue, etc.).
      Quand on voit la destruction de l’aspect national et l’engagement des allemands à leurs propres intérêts, c’est déshabiller paul d’un pantalon pour habiller jacques d’un short.

  • On ne fait jamais rien sans casser des œufs, denucleariser la France au profit des gaziers passe par des éoliennes et autres gouffres financiers.. L’alibi ecolo est pour les gogos.

    • Denucleariser pour gazeifier n’a aucun intérêt en termes d’émissions de gaz carbonique. Remplacer une centrale à charbon par une centrale au gaz, c’est bien. Remplacer une centrale nucleaire par une centrale au gaz, c’est stupide.

  • Attendez de voir les conclusions de la Convention Citoyenne Pour le Climat (CCPC) et ce qu’en retiendra E. Macron pour son complément de votes (comme avant).

    • Les conclusions sont connues à l’avance… par ceux qui organisent cette mascarade. Il s’agit juste de faire croire à un processus de décision « démocratique ».

  • Pour adopter ce système énergétique coûteux, intermittent et inutile, il faut être soit un parfait incompétent, soit corrompu.
    Mais M. Macron a tout de même fait annuler le parc éolien en mer au large du Touquet…

  • La critique de l’éolien ne date pas d’aujourd’hui. D’autres pays avant le nôtre ont prouvé l’intermittence de cette production, mais également les ravages sur les paysages, sans oublier l’aspect délétère sur la santé des riverains.
    Il est prouvé que les infrasons ont un impact sanitaire jusqu’à environ 30 kms.
    Nul ne s’en est soucié.
    Hier sur France Inter Olivier Merkel de l’Anses nous apprenait qu’aucune étude préalable au déploiement de la 5G n’avait été bouclée, qu’il faudra attendre 2021 pour qu’une étude soit publiée, soit après le déploiement de la 5 G dans les grandes métropoles.
    C’est ainsi que l’on marche sur la tête. Que l’on enterre le principe de précaution, tout comme cela a été le cas pour l’éolien.
    L’Anses n’a toujours pas prouvé la dangerosité des infrasons alors que les éoliennes « redessinent » (le terme employé pour faire passer la pilule !) nos paysages ruraux depuis 20 ans.
    On peut donc compter sur cette valeureuse agence d’Etat pour a minima avaliser les études internationales, puisqu’elle-même incapable de prouver quoi que ce soit ! (mais subventionnée par l’Etat, donc difficile de donner de la voix contre le Maître !). Ailleurs on sait, on a prouvé, mais comme pour le nuage de Tchnernoby la France, (coq sur le tas de fumier) cocoricote que rien n’est prouvé chez nous.
    Qu’importent les témoignages humains, qu’importent les animaux d’élevage qui meurent, qu’importe… qu’importe, puisque le lobby éolien prétend qu’il s’agit d’effets nocébo !
    Que l’on nous prouve comment des vaches, des lapins peuvent être manipulés par une propagande anti éolienne ou anti antennes-relais !
    Or Olivier Merkel estime que déjà 5% des français sont devenus électrohypersensibles ! Comment l’explique-t-il ? Il ajoute que l’Etat doit prendre ces personnes en compte, qu’il faut les soigner.
    COMMENT ?
    Nous savons hélas qu’il n’existe aucun traitement.
    Nous savons que seul l’éloignement des sources de cette pollution est la solution.
    Comment l’Etat pourra-t-il créer des « parcs zones blanches » alors que notre président clame qu’il ne veut plus aucune zone blanche sur le territoire !
    Autrement dit il condamne d’office et arbitrairement une partie de la population à souffrir ou pire.
    L’éolien n’a aucune utilité dans notre pays, puisque production dérisoire et aléatoire et coût faramineux. Il faudrait mettre en balance tous ses inconvénients : pollution des paysages et des sols, atteinte sanitaire dans un rayon de 30 kms autour de chaque parc, pollution électromagnétique via les systèmes de radiopilotage (Wifi ou Wimax).
    Eh bien je prends le pari ici, ce jour, que la résultante de la consultation sur la PPE ira à l’opposé des préconisations de certains scientifiques : Pahl, Cooper… qui ont alerté il y a longtemps sur les dangers des infrasons.
    C’est bien pratique ces infrasons invisibles, inodores, prétendument inaudibles ! Ni vu ni connu, pas vu pas pris !

    • Rien de ce que vous affirmez n’a été prouvé. C’est seulement parfaitement accepté par les anti-eoliens. Qui veut noyer son chien etc.
      L’intermittence est une vaste blague : avec un pourcentage minoritaire d’ENR dans le mix énergétique, les gestionnaires du réseau savent parfaitement faire, d’autant plus que l’éolien est prévisible et pilotable.
      L’atteinte aux paysages est une non moins vaste blague : certains avaient prétendu que cela ferait fuir le touriste (on avait dit la même chose à Millau pour le viaduc), c’est le contraire qui s’est produit.
      La question de l’infrason s’apparente de son côté à une fake news, particulièrement pour les infrasons de basse intensité comme c’est le cas des éoliennes. Les infrasons des éoliennes ont le même impact sur la santé humaine que l’homéopathie ! !
      Je pourrais aussi me moquer des arguments du type « atteinte à la faune aviaire » et autres « socles en béton », tout aussi risibles.
      On peut être contre l’éolien, pour diverses raisons, mais de grâce arrêtons d’avancer des arguments du type « le train fait tourner le lait des vaches ». C’est totalement irresponsable et contre-productif.

      • « les gestionnaires du réseau savent parfaitement faire, d’autant plus que l’éolien est prévisible et pilotable. »
        Prévisible et pilotable!! C’est de l’humour au 6è degré?
        Petit rappel:
        https://www.contrepoints.org/2019/09/06/352971-electricite-vers-un-black-out-general-en-europe-en-2035

        Quant au savoir-faire… C’est sans doute pour cela que le réseau électrique européen a frôlé le blackout le 10 Janvier 2019 quand le régime des vents a brutalement chuté sur toute l’Europe et qu’on a demandé/obligé des industries grosses consommatrices à fermer temporairement (arrêt qui sera grassement indemnisé par EDF et les autres électriciens).

  • L’installation des éoliennes et parcs solaires est décidée à Paris qui, bien évidemment n’a pas à en subir tous les inconvénients! Il n’y a pas d’éolienne dans le parc Montsouris ou Place du Tertre ni de panneaux solaires sur l’Elysée. Pourtant cela devrait plaire aux écolos, non?

    • Pas sûr que le gisement éolien de Paris soit rentable !
      En revanche, pour ceux qui préfèrent le nucléaire, je verrais bien une centrale sur le champ de Mars, avec la Seine à côté pour refroidir les installations, c’est la solution idéale pour l’indépendance énergétique de Paris.

  • Les émissions de CO² sont de 4,37 tonnes/habitant en France, 8,93 tonnes/habitant en Allemagne et une moyenne de 6,28 tonnes/habitant en Union Européenne. L’Allemagne en émet donc 2 fois plus que la France car elle a stoppé le nucléaire ! Ces chiffres révèlent à quel point les écologistes se fichent du monde puisqu’ils crient à la catastrophe climatique du réchauffement tout en exigeant une politique énergétique qui en émet davantage. Faudrait savoir. Tant en Allemagne qu’en France on remarque que les protestations des habitants sont systématiquement repoussées par le pouvoir qui s’obstine à installer ces moulins à vent inutiles. Ce qui est fort surprenant étant donné les inconvénients de leur intermittence qui vont mener l’Europe à des black-out gigantesques au plus fort de l’hiver, et donc provoquer des morts à cause des pannes d’électricité. C’est non seulement irresponsable, puisqu’on dépense un pognon de dingue dans un système pas fiable et sans demander leurs avis aux citoyens qui payent la facture, mais criminel. Bel exemple de déni de la démocratie par nos fonctionnaires et du totalitarisme inné chez les écologistes politiques, une bande d’hypocrites.

    • @Virgile-« du totalitarisme inné chez les écologistes politiques, une bande d’hypocrites » NON pas des hypocrites mais bien des criminels.
      Il n’a pas été envisagé à ce stade la prochaine vague de « gilets jaunes » qui pourrait être plus violente voire devenir une vraie révolte, guerre civile, qui sait ?

    • L’Allemagne n’emet pas deux fois plus de CO2 parce qu’elle a stoppé le nucléaire (qu’elle a d’ailleurs remplacé par des ENR, donc bilan de remplacement à peu près nul) mais parce qu’elle utilise encore beaucoup de charbon (quoique en baisse au profit du gaz et des ENR) dans son mix énergétique.
      Au final les émissions allemandes de CO2 sont en baisse depuis une vingtaine voire trentaine d’années.

      • Les émissions allemandes n’ont quasiment pas baissé depuis 10 ans malgré la construction de 110 GW d’éolien et de solaire.
        Et si elle arrête du charbon, elle remplacera par du gaz russe. C’est pour cela que M Schroeder est au CA de Gazprom

      • A jérémy lapurée : déconnectez vous d’EDF et mettez uniquement des ENR pour alimenter votre maison…

  • Que ce soit localement pour les nuisances, ou nationalement, lorsque on annoncera aux citoyens qu’il faut quand même renouveler le parc nucléaire, la Programmation pluriannuelle de l’énergie est une bombe financière, sociale et politique à retardement. Il est temps de la désamorcer.

    Désolé de le dire crûment, l’équipe au pouvoir n’est pas équipée 🙁
    Ils laisseront courageusement la suivante prendre le risque.

    Mais ce n’est pas tout. L’obligation d’achat de tout KWh produit par les ENR entraîne la baisse du chiffre d’affaire des autres centrales.

    On est bien parti pour une CSPE à près de 10 centimes : 5 pour les centrales classiques, 5 pour l’inutile.

  • se pourrait-il, simple hypothèse d’école, que bien que complètement gangréné par le coronaverchiasse,la fine équipe en marche se rende compte qu’ils vont droit dans le mur?
    Et que la « prise de conscience » de la contestation soit une bonne occasion d’arrêter la fête au slip, en mettant cela sur le dos des gilets verts, des terreplatistes et autres extrêmesdroites trumpaddicts , tout en continuant les mauvaises fréquentations vertes pour les élections?

  • Face à la cacophonie étatiste et médiatique il faut savoir qu’à Cadarache il y a le centre international ITER (35 pays) qui travaille sur la fusion nucléaire telle qu’elle se produit dans le soleil et les autres étoiles. Tâche ardue qui devrait au final produire 100 fois plus d’énergie qu’elle va en absorber pour déclencher cette fusion.
    Plus de détails sur:
    http://www.iter.org/fr/projet
    Le nucléaire est l’avenir, y compris pour les micro propulsions terrestres voire aériennes mais pas pour demain.
    Naturellement ceux qui savent gardent le silence, normal, c’est de la recherche.
    Manifestement la médiocrité de ceux qui ne savent pas, si bien exprimée ici est sur le devant de la scène pour, avec l’aide des médias nous envoyer dans le mur de leur ignorance.
    -Comment les mettre au silence ???
    -Comment rétablir la parole et l’autorité à ceux qui savent et qui sont prêts à déclencher l’enthousiasme créatif dont notre pays a cruellement besoin ??
    -Est-il normal que nous laissions le champ libre aux émeutiers et aux syndicats non représentatifs ????
    Que pouvons-nous faire ????
    Que ceux qui savent et qui ont la stature s’expriment.
    Merci

    • avec un regard de béotien ..je n’ai jamais trop cru à iter…je trouve que confiner le bazar est technologiquement trop ardu..
      sans doute possible à réaliser au sens de théoriquement possible mais de là à passer à la prod..

      bon moi jamais compris qu’on arrête la surgénération alors…

    • Bonjour Pinson3047
      vous n’avez pas récolté beaucoup de points, pourtant votre commentaire en mériterait bien une vingtaine. Au lieu de financer des énergies qui n’ont aucun avenir écologique, économique et sociologique, il serait plus opportun de dédier cet argent à des technologies plus lointaines et plus prometteuses, d’autant plus qu’avec le nucléaire déjà en fonction il n’y a pas d’urgence… contrairement à ce que l’on veut nous faire croire !

      • Au lieu de financer des énergies sans avenir, il serait bien plus opportun de laisser l’argent aux citoyens. Non que la recherche fondamentale ne soit pas un bon usage, mais là aussi il y a trop de chercheurs déconnectés de la profitabilité de leurs résultats et qui profitent un peu trop du côté abscons et incompréhensible pour le commun des mortels de leurs travaux pour les parer des plumes du paon et de vertus exagérées pour l’avenir.
        La recherche, c’est comme l’éducation nationale, pour 1 qui cherche il y en a 5 qui lui disent comment et quoi chercher (des financements, en majorité 🙂 ).

        • Je veux bien que vous fassiez le procès de la recherche… mais sur ce point précis du nucléaire, auriez vous dit la même choses il y a 60 ou 70 ans lorsque la recherche sur la fission battait son plein ?

        • le problème est la façon de financer avec de l’argent public qui ne repose pas sur le volontariat..les élus sont « incompétents et s’en remettent peu ou prou sur l’expertise des gens qu’ils financent pour continuer à les financer..juges et parties..
          c’est un système hautement corruptible en soi.

      • Il serait surtout opportun de laisser cet argent à ceux auxquels il est pris. La recherche de technologies lointaines et prometteuses ne doit certainement pas être négligée, mais ces mots ne doivent pas non plus servir d’alibi. « Lointain », « prometteur » ne sont pas des critères plus acceptables pour ce qui a de bonnes chances de marcher que pour ce qui est du vent.

  • Mais au lieu de vouloir planter des arbres a Paris, si on leur mettait des éoliennes. Un arbre planté a paris, ca tiens pas 10 ans pas assez de sol non pollué. Par contre une éolienne avec un beau socle ne face des bobos qui les plébiscitent pour les autres. Génial..
    Des éoliennes à Paris…Indispensable! :-))

  • « servira à décarboner une électricité qui l’est déjà. » est mensonger : il faut dire: servira à recarboner… puisque que toute fermeture de réacteur entrainera comme en Allemagne la construction de plusieurs usines thermiques utilisant des combustibles et produisant du CO2: gaz, lignite biomasse, biocombustibles… Tous les pays sans exception, qui avaient programmé la date de l’arrêt de réacteurs, y ont expressément renoncé du fait que Fukushima n’a fait aucun mort , contrairement aux moyens carbonés qui ont remplacé les réacteurs pendant 3 ans. Les Anglais construisent 4 EPR; et dans le monde plus de 550 réacteurs son en construction, programmés ou à l’étude! depuis l’échec de la COP24 et la faillite de la transition énergétique allemande stoppée bien avant son terme du fait de l’arrêt des subventions d’Etat injustifiées, après avoir multiplié par DEUX FOIS ET DEMI la puissance globale des moyens de production SANS DIMINUER LES EMISSIONS DE CO2. Macron est le SEUL au monde à fermer un réacteur en état de marche pour de nombreuses années. Les Gilets jaunes vont le ramener à la raison vigoureusement….

  • moi je vais le répéter .. nos gouvernants ont un BUT affiché de diminution de la consommation d’énergie..

    alors en admettant qu’ils y croient vraiment…

    comment voulez vous diminuer la consommation d’énergie d’un pays?

    on peut aussi voir la promotion des voitures électriques comme une façon de faire en sorte que les voitures individuelles deviennent rares!!!

    premiere fois que l’appauvrissement d’un pays semble être le but..

  • @Michel Legynas, un article remarquable qui exprime bien l’essentiel
    Avez-vous essayé de publie-çà sous forme de tribune dans le journal de l’écolocratie, appelé par certains la Pravda verte, Le Monde.
    Il f

  • @Michel Negynas, article remarquable, qui exprime très bien l’essentiel. Avez-vous essayé de l’envoyer sous forme de tribune au principal journal de l’écolocratie, que certains appellent maintenant la Pravda verte, Le Monde?
    Il faut je crois accorder de plus en plus d’attention à ce qui se trame avec l’éolien offshore. Devant la révolte des milieux ruraux contre l’éolien terrestre, les compagnies du vent, puissamment aidées en cela par notre gouvernement, les associations « écologistes » incrustées maintenant depuis plus de dix ans dans nos rouages politiques ( Greenpeace, WWF, FNE…) et les élus locaux, cherchent à investir le littoral français, car il n’y a pas de riverains ( lire électeurs) immédiats en mer. D’autant plus que les marchés de l’éolien commencent à saturer en Europe du Nord. Les projets affichés sans sourciller par Wind Europe, leur association, sont démentiels: 57 GW pour le littoral français, soit 114 parcs de la taille de ceux actuellement programmés dans la PPE.
    Cela a des conséquences graves pour des professions, celle des pêcheurs côtiers et des conchyliculteurs, qui vont voir ainsi se réduire leurs zones de pêche, mais aussi la ressource du fait des dommages causés ainsi à la faune marine. Or ils vont déjà devoir faire face aux »rapatriés du Brexit », pêcheurs de tous pays d’Europe qui pêchaient sur les côtes anglaises !
    Bref, l’éolien est un désastre environnemental d’une ampleur jamais vue encore dans notre pays, programmé sous la pression de nos « défenseurs »patentés de l’environnement, et payé par ses victimes.

    • Merci.
      Je n’essaye même pas de publier sur un journal de la presse principale. Le Monde se risque à quelques critiques timides sur le sujet, il sent le vent tourner un peu du coté des politiques. C’est le coté nuisance qui est souligné, mais le coût et l’inutilité sont encore très loin d’être abordés.
      Vous avez raison: ils vont faire le forcing sur l’off shore, en particulier flottant… ça va coûter encore plus cher, même si le taux de charge est meilleur…
      Les coûts de raccordement vont être énormes.

  • « Le problème est que le pactole est sur une commune, la nuisance sur toutes les communes à l’horizon, parfois dans un rayon de vingt kilomètres… perte d’attrait touristique, dévalorisation des habitations…  »

    => Parce que vous croyez qu’une centrale nucléaire (ou un site d’enfouissement de déchets nucléaires HAVL) augmente l’attrait touristique ou améliore les valeurs immobilières aux alentours ? Il ne faudrait, quand même pas, se foutre du monde.

    « ’idée du foisonnement est que si on dispose judicieusement les productions d’ENR sur le territoire, il y aura toujours du soleil et du vent quelque part. C’est faux, tout un chacun peut le constater en consultant eCO2 mix, le site de suivi en temps réel de RTE, ou Energy Charts, le site allemand. »

    => Je viens, justement, d’aller consulter ce site. Ce qu’on y remarque est que, pour une journée, la production éolien+solaire est plus ou moins stable au cours de la journée (avec un petit creux de production en fin de journée). Néanmoins, on a des variations importantes inter-saisons de cette base de production. Je suis à prêt à parier que ces variations sont très bien modélisés et donc anticipables. Comme quoi l’idée du foisonnement n’est pas si stupide que cela.

    D’un point de vue libéral, mon seul problème avec l’éolien (ou le solaire) est qu’il est hautement subventionné. Aussi, il me semble stupide d’être dogmatiquement contre les EnR en tant que technologie. Le marché sera tout à fait capable de leur trouver une place dans le mix énergétique ou d’induire leurs nécessaires améliorations.

    • On a 50 sites de centrales nucléaires, on aura 15000 mats d’éoliennes, soit environ 3000 sites, visibles parfois dans un ration de 50 km… Cela ne me semble pas vraiment la même chose. De plus, avec 50 sites nucléaires, on alimente quasi tout le monde; 15 000 éoliennes, c’est 45 GW avec un taux de charge de 20% , soit l’équivalent de 6 EPR….

      Concernant le non foisonnement, vous dites que c’est faux sans avoir regardé le sujet; en février, en semaine 6 et 7 l’éolien est descendu plusieurs fois à 1GW pour 16 GW installés, 10GW perdus en moins de 20 heures.

      • ce n’est pas ce qu’il dit..
        sur le foisonnement, il ne vous a pas vraiment contredit, il n’y pas de foisonnement en effet.. mais il a dévié la conversation..

        les gens ne sont pas propriétaire de leur vue…

        certaines raisons pour s »opposer à un projet ne sont pas valables, la dépréciation des biens n’en est pas une en soi..

    • Il y a 50 sites de nucléaire en France pour subvenir à 75% des besoins.
      Dans la PPE, on veut 15000 éoliennes, environ 5000 sites, qui empoisonnent parfois le paysage sur 50 km à la ronde. Et ça ferait à peine l’équivalent de 9 EPR. Pour moi il y a une différence.

      Concernant le non foisonnement, vous ne connaissez pas le sujet. Allez voir sur eCO2mix les semaines 6 et 7: l’éolien est parfois tombé à 1GW pour 16 GW d’installés, avec des allers retours en un jour de plus ou moins 10 GW.
      Allez sur le site Frauenhofer Energy Charts pour l’Allemagne: il s’est passé la même chose au même moment. Et ces cas ne sont pas rares.

      Si l’éolien n’était pas subventionné et surtout s’il n’y avait pas obligation d’achat par le réseau de ce qu’il produit dès qu’il produit, personne ne construirait d’éoliennes. Sa production étant fatale et aléatoire, les centrales pilotables à la demande auraient forcément la maîtrise des prix de marché.

      • mon sieur negynas nous avons deux questions..

        les raisons pour lesquelles on DEVRAIT fermer des centrale rentables.. je trouve que Là est un des points d’achoppement majeur que j’aie avec la politique…
        et les raisons pour lesquelles c’est l’état qui devrait décider des moyens de production..
        la PPE c’est n’importe quoi..mais toute ppe est d’un point de vue libéral n’importe quoi..
        mais je rappele que certains pays non nucléarisés avaient des coûts de l’électricité plus bas..

        poser le débat en terme nucleaire contre intermittent est assez fallacieux., ce qui entraîne en vérité un autre débat qui est de savoir si il pertinent d’éviter à tout prix d’émettre du CO2 d’origine fossile en France.

        • – Une société libérale n’est pas une société où on ne planifie rien. On voit bien que la constitution des grandes infrastructures se prêtent mal à l’investissement privé: exemples le tunnel sous la manche… et le parc hydraulique et nucléaire français, qu’aucun investisseur privé n’aurait engagé.

          – Evidemment, fermer des centrales rentables est stupide. C’est un abus de bien social

          – Enfin, je ne pose pas le problème en terme nucléaire contre intermittent… c’est la PPE qui le pose stupidement ainsi.
          La problématique est nucléaire contre fossile.
          Si on veut limiter le CO2 et/ou construire une indépendance énergétique totale pour l’électricité, c’est tout nucléaire et hydraulique.
          Si on veut optimiser les coûts, c’est 55 GW de nucléaire (pour la base), 35 GW de fossile, (variations saisonnières et journalières) 25 GW d’hydraulique (dont 15 GW disponible au maximum, variations horaires)

    • -2??? pourquoi donc…en fait certains arguments contre le solaire et l’éolien ne valent pas grand chose effectivement..

      mais surtout c’est une conversation que dans uns optique libérale on ne devrait pas avoir..

      si on sort de la logique libérale et donc qu’on accepte le principe d’une action de l’etat..il faut au préalable en donner les buts..les prioriser et même quantifier le truc ..

      la seule position libérale c’est de dire que l’etat ne doit pas intervenir là dedans..

  • Excellent article auquel je rajouterai juste deux petits paragraphes.

    Concernant les moteurs d’éoliennes, ceux-ci contiennent des terres rares. Or ces terres rares sont exploitées contre tout bon sens, en particulier en Chine. Résultat, une contamination des terres arables par les fins résidus issus de l’exploitation du minerai et déversé sous forme de boues contenant des micro-particules qui une fois séchées, vont s’envoler au premier coup de vent. Or dans les mines de terres rares, celles-ci sont mélangées a des actinides (U235, U238, Th232 etc etc) pas en quantité bien sur mais suffisamment pour contaminer des cultures avec des métaux lourds et légèrement radioactifs … On génère plus de déchets a faible activité avec les terres rares qu’avec Fessenheim !

    Second point. Le socle sur lequel sont installés les éoliennes, en général il fait 6 mètres d’épaisseur en béton armé. Les entreprises qui installent les éoliennes disent qu’elles provisionnent le démontage après fin de vie. Du mat peut être. Ils provisionnent en général 40000 à 60000 €. Par contre il faut être conscient que le socle ne sera jamais couvert par une somme aussi ridicule. ET QUE LE PROPRIETAIRE du terrain est responsable de la remise en état … Si jamais il ne peut en assumer les frais qui devra le faire ? Le contribuable bien sur …

    Vive les ENR donc quand on vit en ville hors des nuisances de ces ventilateurs …

    • aborder la question sous l’angle de l’environnement doit être fait..mais alors il faut un moyen de ramener toutes les nuisances dans un cadre qui permet de comparer..

      la pollution ne doit pas être diabolisée mais causer la mort de gens ,parfois , même pas toujours!!! si non in ne ferait pas de mines..
      donc compter les morts ou regarder l’espérance de vie…
      donner une liste de problèmes, c’est déjà ça , ça permet de casser l’image d’energie « propre », mais ce n’est qu’un début…

      on peut rappeler que pour ce qu’on sait..
      le nucleaire est le moyen de production qui tue le moins au joule utile produit.

      et un joule intermittent n’est même pas un Joule utile…

  • La capacité théorique de production de chaque machine érigée (environ 2 A 3 mégawatts) et l’irrégularité du vent donnent aujourd’hui un rendement annuel moyen d’à peine de 30% pour le parc actuel.
    On a couvert la France d’éoliennes, on l’a défigurée, on détruit des pans entier de notre économie, au nom de la sacrosainte lutte contre le CO2 anthropique, qui est une chimère, pendant que les gains financiers de l’éolien iront renforcer les investissements spéculatifs inavouables des marchés liés aux rejets carbone.
    Le fait de dédommager systématiquement les communes, ou les propriétaires, tout en contribuant à limiter le pouvoir d’achat du citoyen, par la ponction de la fameuse CSPE est un aveu des dégâts et nuisances causés par l’éolien industriel et une preuve de son absurdité technique et économique.
    Juste une question ; Si cette industrie est si utile et inoffensive, alors pourquoi ne produit-on pas d’énergie éolienne dans le Lubéron, sur la côte d’Azur, au Cap Ferret, à l’Ile de Ré, à Saint-Barthélemy ou encore sur le Larzac ? Pourquoi ne met-on pas de machines dans les communes urbaines, pourquoi pas au bois de Boulogne et au bois de Vincennes? La réponse, trop évidente, témoigne d’un mépris inouï pour une majeure partie de la population rurale.
    Qu’on remette donc les choses à leur place : l’intérêt général, c’est l’opposition à l’éolien qui le représente, l’intérêt particulier ce sont les promoteurs, soutenus jusqu’à présent par l’État, qui l’incarnent. Qu’on arrête ce viol de la France rurale.

  • Merci pour ce très instructif exposé.
    Je ne saurais trop recommander de le compléter en lisant le dernier numéro de Books: « Éolien: une belle illusion » (mars 2020).

  • Bravo ! Totalement exact et surtout réaliste. Ras le bol des écolos qui sont prêts à tout pour vendre leur soupe sans se préoccuper des conséquences…écologiques et financières : pollution visuelle, pollution consécutive à la mise au rebut de ces moulins à vent à durée de vie très limitée mais aussi coût d’installation et de maintenance pour une productivité mauvaise et impact sur le prix de vente énorme pour les petites gens.

  • une bonne vraie tempête pour mettre à bas les éoliennes déjà construites (surtout en mer) et et un bon black out électrique : cela clarifiera les choses (mais il y aura des morts).

  • Les commentaires sont fermés.

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