Intelligence artificielle : faut-il avoir peur du plan de domination chinois ?

L’inquiétude que nous ressentons face au plan chinois repose sur au moins trois croyances, ou modèles mentaux, qui sont largement discutables.

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Intelligence artificielle : faut-il avoir peur du plan de domination chinois ?

Publié le 25 février 2020
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Par Philippe Silberzahn.

Il n’y a rien qui fascine autant un intellectuel français, qu’il soit de droite ou de gauche, qu’une bonne dictature. Il en vantera toujours l’efficacité, la clairvoyance, la détermination, et l’ambition, en l’opposant au court-termisme souvent chaotique de nos démocraties occidentales chamailleuses et fatiguées.

Nous avons ainsi eu droit récemment à une belle émission (C dans l’air) nous mettant en garde contre le défi chinois dans le domaine de l’Intelligence Artificielle. Les Chinois, nous y expliquait-on, ont une vision à « 50, 100 ans », avec l’IA, les routes de la soie, et le crédit social entre autres choses tandis que l’Europe avance à tâtons, quand elle avance, ce qui est rare. Alors faut-il avoir peur du plan chinois ? Je ne pense pas.

En 1982, le Japon, alors au somment de sa puissance industrielle et économique, dévoile le fameux FGCS (Fifth Generation Computer Systems), son plan pour développer les ordinateurs dits de cinquième génération, plateformes pour l’Intelligence Artificielle.

Lancé en fanfare par le MITI, le ministère de l’Industrie japonais, ce plan terrifie tous les experts occidentaux de l’époque : le Japon a un plan ! Il a les moyens ! Il a une volonté politique et un bras armé, le MITI, qui est réputé, à tort comme on l’apprendra plus tard, comme étant le maître d’œuvre de la réussite du pays après-guerre. La réussite du Japon semble alors inéluctable.

Pourtant, le fameux plan sera abandonné dix ans plus tard dans l’indifférence générale. La montagne a accouché d’une souris. Absolument rien d’utile n’a été produit par le projet. Le plan, la volonté politique, les budgets, n’auront abouti à rien. À rien !

Et tandis que les Japonais nous vendaient leur plan et nous terrifiaient, les Américains – vous savez, ceux qui sont court-termistes, chaotiques, mal organisés et qui n’ont même pas de ministère de l’Industrie pour les guider, ni même de plan à « 50, 100 ans », lançaient la nouvelle révolution industrielle de l’Internet qu’ils dominent aujourd’hui et d’où le Japon est absent.

Aveuglés par le plan japonais si séduisant, si logique et si bien huilé, nous n’avons rien vu venir. Les Japonais non plus d’ailleurs : à partir de 1990, ils sont entrés dans une phase de récession économique dont ils ne sont pas vraiment sortis depuis, eux qui de l’avis unanime des experts des années 1990 devaient devenir la première puissance économique du monde.

Trois croyances discutables sur la vision, le plan et les ressources

L’exemple japonais, ainsi que de nombreux autres exemples historiques dans tous les domaines, suggère que l’inquiétude que nous ressentons face au plan chinois repose sur au moins trois croyances, ou modèles mentaux, qui sont largement discutables.

— La première croyance discutable, c’est qu’il est possible d’avoir une vision à « 50, 100 ans ».

C’est une belle posture de propagande, car nous aimons tous les belles histoires, mais c’est clairement une vue de l’esprit. Toute l’histoire humaine le montre, et en particulier l’histoire de la technologie. Nous vivons un monde de surprises dans lequel ce qui se passe est le plus souvent totalement inattendu. Rappelons qu’il y a seulement deux mois, nous nous souhaitions la bonne année en lisant les prévisions des experts pour 2020. Aucun d’entre eux n’avait anticipé l’événement majeur de cette année, qui éclipse pratiquement tous les autres, le virus 2019-nCov.

À quoi sert-il de développer une vision à « 50, 100 ans » si tout est remis en question deux semaines plus tard par un événement qui peut saper les fondements du système ? Dans un tel contexte, la vision n’est pas tant un signe de force que de naïveté, et donc de fragilité. Au contraire, est robuste celui qui accepte la non prédictibilité du monde qui est le nôtre et reconnaît qu’il n’est pas possible, et qu’il est même dangereux, de bâtir des visions à « 50, 100 ans ». Ce n’est pas romantique, ce n’est pas séduisant, ce n’est pas logique, ça déplaît aux intellectuels cartésiens, mais c’est plus prudent.

— La seconde croyance discutable, c’est qu’avoir un plan est un avantage par rapport à celui qui n’en a pas pour le développement économique, et que c’est la volonté politique qui va faire la différence.

Que la volonté politique soit là, que l’objectif soit clair, et l’intendance suivra ! Si c’était vrai, l’URSS dominerait le monde aujourd’hui, et le Japon dominerait l’informatique. Un plan fonctionne bien pour des univers connus et stables, où les conditions changent peu et les objectifs sont clairement définissables comme par exemple organiser l’extraction du charbon après-guerre, mais pas bien pour des univers complexes et en émergence, où les incertitudes sont très nombreuses, ce qui est le cas de l’innovation.

Dans ce contexte, le chaos créatif de nos sociétés démocratiques, tout minable qu’il semble (« aucune volonté politique ! »), est plus robuste : il laisse émerger des expérimentations çà et là, des essais différents, et conserve ce qui marche. Ce n’est pas clairement organisé, ce n’est pas géométrique, ce n’est pas beau comme un défilé militaire, les fans de Descartes et d’Auguste Comte ne s’y résolvent pas, mais ça marche ; c’est comme cela que l’Occident a émergé comme une puissance économique majeure depuis la première révolution industrielle.

— La troisième croyance discutable c’est que la probabilité de réussite est directement liée à l’importance des moyens mis en œuvre.

La grande différence entre le plan chinois et le plan russe, me dit-on souvent, c’est que les Chinois, eux, ont les moyens financiers. Mais là encore l’histoire montre que cette croyance n’est pas nécessairement vérifiée. L’histoire, notamment économique, est remplie d’entreprises très riches, ayant consacré des moyens très importants dans des projets qui n’ont rien donné.

Il ne suffit pas d’être riche pour devenir plus riche, car l’économie rebat les cartes sans arrêt, aussi bien pour les entreprises que pour les pays ; la richesse amène souvent à gaspiller des ressources dans des projets pharaoniques utopiques, tandis que le manque de moyens oblige à la créativité et à la prudence. C’est la grande leçon de l’entrepreneuriat des quarante dernières années : ce ne sont pas les plus riches qui gagnent en économie, mais les plus astucieux, les plus créatifs.

Entrepreneuriat ou plan ?

Les Chinois ont naturellement des atouts dans la compétition pour l’Intelligence Artificielle. Ceux-ci ne résident toutefois pas dans leur supposée vision ou dans leur capacité de planification, mais entre autres dans la grande quantité de données qu’ils sont capables d’accumuler, qui permet l’apprentissage automatique, et dans leurs ressources, surtout humaines, qui alimentent leur créativité.

S’ils laissent libre cours à cette créativité entrepreneuriale, ils deviendront des concurrents sérieux. S’ils l’étouffent avec un plan qui séduit tant les intellectuels occidentaux, le risque est grand qu’ils se rigidifient alors que le monde est fluide et ratent le train en marche.

En tout cas, lorsque nous regardons ce qu’ils font, comme lorsque nous observons tout système complexe, nous devons le faire en questionnant nos modèles mentaux et les fausses évidences qui trompent notre jugement et nous amènent à sur-estimer un adversaire, à supposer que la Chine soit un adversaire sur cette question, ce qui est bien sûr un autre modèle mental.

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  • Il serait pour le moins cocasse que se soient les USA qui fassent réussir le socialisme dont le palmarès d’échecs n’a pas d’égal.
    « Le socialisme n’a pas échoué en raison de résistances idéologiques, il reste l’idéologie dominante. Il a échoué parce qu’il est irréalisable. » – Ludwig von Mises
    « Le socialisme est une philosophie de l’échec, le credo de l’ignorance et l’évangile de l’envie. » – Winston Churchill

  • de toutes façons, même dans un monde où la planification aurait montré des preuves d’efficacité… en quittant la perspective classique de imprévisibilité essentielle du futur..
    on ne peut pas planifier une domination mondiale.. sans que le plan implique d’empêcher les autres de le faire aussi…

    on peut donc juste planifier de faire son meilleur possible pas de dominer les autres..

    et il y a quelque chose de bizarre…voire de bancal..

    en quoi si la chine dominait les ia se serait un problème pour la France?
    de toutes façons il y aura toujours une réticence envers la technologie chinoise car on suppose qu’elle sera utilisée à des fins politiques..

    et investir ici implique de ne pas investir ailleurs..

    nous avons mis pas mal d’argent dans la technologie des lanceurs spatiaux et fondamentalement ça donne quoi pour le chômeurs française moyen?

    même quand les plans on l’air d’avoir réussi…

    le titre imbrique plusieurs sujets distinct dont le principal est faut il avoir peur de la domination « chinoise »? la réponse est non …
    c’est d’une domination par un parti idéologique liberticide dont il faut avoir peur..

    • en outre on ne peut pas s’empêcher de distinguer pan et plan..nous planifions tous, à plus ou moins court terme, PLANIFIER a son utilité et ses limites..le futur est imprévisible mais pourtant en partie maîtrisable, il importe surtout de se donner des objectifs qui importent plus que les modalités du plan ..mais bon on s’en fiche un peu de l’aspect philosophique.
      la planification par un régime dictatorial autoritaire est un problème différent qui n’a rien à voir avec les limitions de la planification car on sait bien que le but ultime de leur plan .est de maintenir le régime dictatorial autoritaire..

  • Bravo !
    Mais on oublie la grande faiblesse de la Chine : la démographie. Elle a tué le Japon, et est en train de tuer la Chine. À petit feu bien sûr…
    https://www.yvesmontenay.fr/2019/03/30/nayons-plus-peur-de-la-chine/

    • @Yves connaissant le PCC chinois, ils trouveront bien une manière de gérer la démographie ….

    • la demographie est aussi deprimee en RFA et pourtant ils se portent pas si mal …
      C es une illusion de croire qu un grand nombre d enfants est une force. Ca la ete a une certaine epoque ou il fallait de la chair a canon ou de nombreux bras pour l agriculture ou les mines
      Mais maintenant il est plus important d avoir des armes sophistiquee et des soldats bien entraines et au niveau economique d avoir des gens biens formes. On a quasiment plus besoin de bras, les machines/robots les remplacent avantageusement !

    • Zéro problème démographique au Japon, et quand bien même il y aurait une dépopulation, et alors ? vivre à 90 millions sur un territoire de la taille de l’Angleterre est une mauvaise chose ?

      Alors oui en France on n’a pas de problème démographique mais pas pour les bonnes raisons. Perso je fais plus confiance au robot construis par Toshiro pour payer ma retraite qu’à la triplette arc-en-ciel Dylan – Mouloud – Mamadou.

    • tuer???
      le japon est « mort »?

    • tuer?
      le japon est « mort »?

  • Voilà, et ITER, le pharaonique projet mondial pour maîtriser la fusion, est l’exemple contemporain de ce qu’il ne faut pas faire: comme toujours la solution, simple, viendra de là où on ne l’attend pas.

    • viendra de là où on ne l’attend pas
      à condition bien sûr que les chercheurs soient libres de sortir des sentiers battus.

    • Mauvais exemple ! La fumeuse froide peut etre comme solution simple….

    • viendra de là où on ne l’attend pas
      A condition que les chercheurs aient la liberté de sortir des sentiers battus.

    • ça dépend…rechercher sur la fusion n’est pas foireux en soi..ou sur tout autre sujet..

      ce qui est foireux est de prétendre savoir où ça mène..sérendipité…
      et oui l maîtrise publique et donc essentiellement politique pose question…

  • Magnifique éloge du libéralisme sans jamais prononcer le mot. La grande classe, bravo.

    PS : en matière de planification stratégique, mieux vaut faire confiance à Michel Drucker qu’à son frère Peter, lui au moins a réussi dans la vie et dans la durée …

  • Je suis globalement d’accord avec le Darwinisme économique qui opère une sélection économique naturelle à condition que celle-ci puisse s’exercer sans trop d’entraves règlementaires.
    Nous avions cependant un contre exemple en France, pour une fois, avec le programme nucléaire qui a été une réussite mais qui est en train d’être sabordé par des planificateurs et vous finissez par avoir raison.

  • Bravo à tout l’article ! « Il n’y a rien qui fascine autant un intellectuel français, qu’il soit de droite ou de gauche, qu’une bonne dictature » : oui avec lui comme chef . Un jour en Europe de l Est un ancien coco déçu par la chute du mur me dit : »tu sais comment on l’appelle nous,la démocratie ? on appelle ça le b*rdel ! » Mon regard sur le b*rdel démocratique a été nettement plus indulgent à partir de ce jour.

  • « le chaos créatif de nos sociétés démocratiques, tout minable qu’il semble (« aucune volonté politique ! »), est plus robuste : il laisse émerger des expérimentations ça et là, des essais différents, et conserve ce qui marche ».
    Faut il que l’expérimentation ne soit pas le fait de l’état : énergies renouvelables, route solaire etc…

  • « le chaos créatif de nos sociétés démocratiques, tout minable qu’il semble (« aucune volonté politique ! »), est plus robuste : il laisse émerger des expérimentations ça et là, des essais différents, et conserve ce qui marche »
    Faut-il encore que les expérimentations ne soient pas le fait de l’état : énergies renouvelables, planification d’une entreprise européenne pour fabriquer des piles au lithium, route solaire etc…

  • « La première victime de la guerre, c’est le plan »
    Vieil adage militaire.

  • « La première victime de la guerre, c’est le plan ».
    Vieil adage militaire.

  • IA chinoise ne sera jamais égale à l’IA américaine ou l’IA française… M’enfin, faisons nous peur, ça nous donnera des ailes pour faire avancer ou nous les coupera…. Quoiqu’une autruche, ça vole pas haut et ça a la tête dans le sable et les plumes au vent… L’IA chinoise, si j’en crois ma tablette Huawei, n’est pas un danger pour l’occident même planifiée, l’IA américaine, si j’en crois mon galet Google… Ha ha ha, ridicule et désespérante !

  • Les politiques devraient plus s’inspirer plus des systèmes vivants qui s’auto organisent et sélectionnent les solutions les plus profitables. Ils devraient se cantonner à créer des conditions favorables au progrès : liberté, propriété et sûreté. En conséquence, un gouvernement efficace se limiterait à 5 ministères : défense, intérieur, justice, affaires étrangères et budget+comptes publics avec un impôt faible, à taux unique payé par tous. L’argent des citoyens ainsi restitué à ses propriétaires légitimes serait dépensé dans les meilleures solutions au moindre coût pour les intéressés (cf. matrice de Friedman)

  • Et l’auteur retombe dans ses travers, où on se demande s’il n’écrit pas un publi-reportage… en choisissant des cas adhoc caricaturaux pour défendre ses cours.

    Primo, ne pas confondre « croyance » avec « bavardage d’experts ». Ainsi, je ne suis pas sûr que la vision à « 50, 100 ans » n’est rien de moins qu’une exagération ou une hyperbole, censé impressionner l’auditoire. Donc, à ne pas prendre au premier degré, si tant est qu’on fasse confiance à la valeur de l’expert TV national.
    Devient-il ridicule d’envisager une vision à 5ans, ou 20ans si on tient compte du temps des développements territoriaux ?

    Deuzio, il y a un biais, un parti pris libéral à nier l’importance des choix stratégiques de l’état chinois. Pour le libéral, la puissance chinoise est apparue « parce que », « comme ça » ! Non. Quand il doit arriver quelque chose, c’est parce qu’il a été voulu.

    « Aide-toi et le ciel t’aidera » a un équivalent en Chine…
    http://labriqueetlejade.canalblog.com/archives/2008/11/24/11495976.html

    Tertio, il est gênant que l’auteur soit confus sur la définition des mots, confondant la quantité et la qualité, le moyen et le but, l’objectif et la finalité.
    Sa phrase «  »la probabilité de réussite est directement liée à l’importance des moyens mis en œuvre. » » n’est pas démontrée par son exemple des « entreprises riches … dans des projets qui n’ont rien donné. ». Elle tient de l’homme de paille.
    De fait, on minimise les moyens nécessaires par inconnaissance ; l’ajout de moyen est la tentative d’éviter l’échec ; la réussite (l’efficience, l’efficacité ?) du résultat incluent toujours le coût des moyens mis en oeuvre.

    PS. Bien sûr, si la catastrophe Boeing est le résultat d’un plan visionnaire de son PDG pour les 50, 100ans à venir, je serai prêt à lire l’explication… 😉

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