Démission d’Agnès Buzyn : des ministres interchangeables ?

Dirigeants et candidats politiques interchangeables à volonté en pleine crise sanitaire et sociale sont révélateurs du système politique français déjà en pleine crise de représentation.

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Démission d’Agnès Buzyn : des ministres interchangeables ?

Publié le 23 février 2020
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Par Jonathan Frickert.

2247 morts et 76 700 personnes contaminées. Tel est le bilan de l’épidémie de coronavirus qui touche majoritairement l’Asie depuis maintenant deux mois. Une épidémie dont l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn a annoncé peu avant sa démission qu’elle pourrait prochainement se muer en pandémie, montrant la vigilance des autorités sanitaires alors que 34 ressortissants français de la région de Wuhan, épicentre de l’épidémie, sont arrivés vendredi en Normandie pour être placés en quarantaine.

Si cette épidémie paralyse l’économie chinoise, le blocage n’est pas qu’économique, en particulier en France, où le vote de la réforme des retraites se poursuit avec peine. Certains évoquent ainsi déjà l’usage du désormais craint article 49 alinéa 3 de la Constitution. Un passage en force du gouvernement ripostant à l’obstruction parlementaire des quelques 22 000 amendements déposés par l’opposition, dont 19 000 par les Insoumis.

Deux dossiers fondamentaux de ce début d’année 2020. D’une part, la santé publique, d’autre part, notre système d’assurance vieillesse. Deux dossiers sur lesquels le ministère de la Santé se retrouve naturellement en pointe et sur lesquels Agnès Buzyn a pourtant dû prendre ses distances. Démissionnaire le week-end dernier de l’avenue Duquesnes, elle a ainsi remplacé au pied levé le désormais iconoclaste Benjamin Griveaux devenu icône du porno amateur malgré lui.

Une remplaçante qui ne semble pas faire l’unanimité à Paris, ne parvenant que partiellement à redonner du souffle aux macronistes locaux, au vu des différents sondages.

Une telle interchangeabilité des différents dirigeants et candidats politiques en pleine crise sanitaire et sociale est inquiétante pour ce qu’elle dit du système politique français déjà en pleine crise de représentation.

Le macronisme de campagne nous a promis la société civile. Le macronisme de gouvernement nous a offert l’énarchie. Le macronisme de crise nous propose aujourd’hui l’interchangeabilité.

La promesse de la société civile

Faisons un peu d’histoire. Ne remontons pas trop loin, mais à un temps qui nous paraitra tout de même bien éloigné. Le 26 août 2014, après quelques mois hors des sphères du pouvoir, celui qui était jusqu’en juin secrétaire général adjoint de Élysée est nommé ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique à la faveur de la défection d’Arnaud Montebourg préoccupé lui aussi par un problème de redressement.

Déjà objet d’intérêt de plusieurs médias lors de son court passage élyséen, Emmanuel Macron devient rapidement une coqueluche médiatique. Celui qui n’était pas encore candidat et encore moins président n’avait alors que 36 ans et une vie politique brillante devant lui. La droite voyait dans sa culture un potentiel disciple de Valery Giscard d’Estaing quand la gauche retrouvait ses réflexes pavloviens aux relents nauséabonds en constatant son parcours de banquier chez Rothschild.

À Bercy, l’Amiénois est surtout connu pour la libéralisation du marché des autocars, mais c’est bien sur le plan de la pratique qu’il semble le plus révolutionnaire, comme le veut le titre de son futur ouvrage programmatique.

Cette révolution passait par deux mots : « société civile ». Deux mots à la mode depuis 2013, date à laquelle l’entrepreneur Denis Payre lance son mouvement « Nous Citoyens » dont les débuts rappellent étrangement ceux d’un certain Emmanuel Macron deux ans plus tard. Un coup d’épée dans l’eau à la manière de la primaire citoyenne de janvier 2017 qui fît émerger la candidature éphémère d’une élue locale rennaise depuis retournée dans les limbes.

La communication de campagne du parti désormais majoritaire s’est largement inspirée de ces expériences, cristallisant un mot que la pratique du pouvoir a désormais vidé de son sens. LREM s’était alors vanté de présenter 52 % de candidats issus de cette fameuse société civile. À l’époque, les figures de proue de cette image n’étaient autre que le médaillé Fields Cédric Villani et l’animateur Nicolas Hulot. Deux figures qui ont depuis pris leurs distances.

Il est difficile de détester l’Emmanuel Macron « communicant ». Jeune, dynamique, incisif contre l’immobilisme français, Emmanuel Macron avait ainsi promis du renouvellement au profit de la base. Une pratique qui s’annonçait horizontale et qui ne fit que s’estomper au contact du pouvoir, rappelant les vieilles lunes jacobines dont il prétendait pourtant être le principal pourfendeur.

La moitié des ministres ont grandi à Paris

Une fois l’élection terminée, le naturel est rapidement revenu au galop. La France comprit tardivement que ce qui était censé être une meilleure représentation de sa population n’était autre qu’une meilleure représentation de l’énarchie déjà en place avec le soutien des cadres urbains.

Car si le fond du mandat macronien relève de l’immobilisme propre à la social-démocratie, la pratique est elle aussi proche du néant.

Selon PollsPosition, les différents gouvernements Philippe sont dans la continuité de ce qui se fait depuis soixante ans. La part d’énarques n’a pas diminué et la part de titulaires d’un doctorat reste stable, mais c’est du côté de la Capitale qu’on observe un grand chambardement. La moitié des ministres ont grandi à Paris, alors qu’ils ne représentaient qu’un tiers en moyenne dans les précédentes équipes gouvernementales.

Emmanuel Macron est un grand communicant. C’est pourquoi il a su masquer le poids de l’énarchie dans l’exécutif. La stabilité du nombre d’énarques à des postes ministériels masque en effet l’explosion de leur nombre dans les équipes des différents membres du gouvernement.

À cette réalité du pouvoir s’ajoute désormais l’interchangeabilité du personnel, en particulier en période de crise sanitaire, sociale et politique.

Les deux corps du macronisme

Le scrutin municipal de mars prochain est sans doute la meilleure illustration de cette interchangeabilité.

Le remplacement cette semaine du candidat contesté à la mairie de Paris Benjamin Griveaux par la ministre la plus médiatisée du moment n’est pas sans faire écho à la pittoresque bataille de Biarritz. Un scrutin municipal où Didier Guillaume et Jean-Baptiste Lemoyne, respectivement ministre de l’Agriculture et secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères du même gouvernement, se sont longtemps fait face avant que le président de la République lui-même ne mette fin aux hostilités à la fin du mois de janvier.

Un chef d’État est un arbitre. C’est du moins ce que nous a appris la théorie constitutionnelle ainsi que les monarchistes dont le fondateur de la Cinquième république fût proche. Seulement, la réforme de 1962 ainsi que l’instauration du quinquennat ont largement changé cette fonction. Sur le plan politicien, cette fonction d’arbitre n’a jamais été réellement respectée.

L’originalité du macronisme aura donc été de transformer cette implication de fait du chef de l’État dans les différents scrutins jusque dans l’élection locale par excellence : l’élection municipale. Emmanuel Macron a ainsi mis en place une forme de vassalité au sein de ses troupes. Le cas Buzyn en est une autre démonstration.

Puisque la seule unité du camp présidentiel se trouve à l’Élysée, les élus n’ont pas de personnalité propre, permettant par exemple l’émergence de cadres locaux pour soutenir la politique gouvernementale. Cette absence d’émergence de personnalités empêche la sélection naturelle des élites politiques, et les rend donc toutes interchangeables au gré des passions du moment.

À la manière des deux corps du roi théorisés par Ernst Kantorowicz dans l’ouvrage éponyme de 1957 séparant le corps physique de l’individu du corps politique et immortel de la fonction royale qu’il exerce, les troupes qui composent la République en Marche semblent avoir deux corps : d’une part, la personnalité publique, reconnue ou non ; d’autre part, le pion que le monarque déplace au gré des circonstances.

Dans un précédent article, j’évoquais le concept d’élyséeologie, pendant français de la kremlinologie déjà utilisé en 1964 dans les archives nationales du Premier ministre britannique pour évoquer la pratique gaullienne du pouvoir. Il serait de bon ton de se pencher à nouveau sur ce concept tant le fonctionnement du pouvoir macronien offre de jour en jour de nouvelles raisons de s’effarer.

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  • Il y a une différence importante entre Macron et de Gaulle: le second servait les intérêts de la France, le premier est un idéologue de la fin des nations.
    Son concept de société civile n’est qu’un slogan associé à celui de « dégagisme ». En regardant de près, il a surtout recyclé des socialistes de seconde zone.

  • quel chance ils ont la haut ; ils démissionnent , ou se font virer , mais il leur suffit de  » traverser la route  » pour trouver un autre job …qu’ils soient compétents ou pas d’ailleurs….

    • En quoi serait il compétant? en arnaque? au bonneteau? en propagande? en rien d’utile pour la société en tout cas. Depuis leur naissance ces gens là vivent au crochets des autres.

  • Bon article malheureusement. A quoi servent les ministres ??

  • Les ministres de Macron sont interchangeables … Oui, comme tout ce qui ne sert à rien qu’à cacher le vide . Le discours de Macron repose sur l’apparence du changement et l’opportunisme politique . Que certains, naïfs ou interessés aient fait semblant de croire que le ministre de l’économie de Hollande pourrait changer quelque chose que ce soit me laisse perplexe . « on ne peut pas détester Macron, communicant » m’aurait presque fait sourire si cette petite phrase ne mettait pas en évidence que le verbe remplace l’action auprès de beaucoup trop de gens . Il nous a été vendu comme la lessive qui allait laver plus blanc que blanc, un libéral ont même osé dire certains… à mourir de rire . Comme si un socialiste pouvait être libéral . Avec des libéraux comme lui on n’est pas sorti du sable… Un libéral qui passe son temps à se ridiculiser en europe à vouloir imposer l’échec français comme un modèle parfait . Qui ressasse les mêmes âneries à la première occasion (modèle social, dumping fiscal) . Tellement libéral qu’il rêve d’une administration européenne qui se mêle de tout et surtout de ce qui ne la regarde pas, qui n’a pas dit un mot pour s’élever contre le vote de lois qui empêchent les français de s’assurer ailleurs que près d’une sécurité sociale étatique au lieu d’un assureur privé, moins cher et qui rembourse mieux sans engraisser les mutuelles . Un libéral qui plus en l’état que dans l’initiative privée et n’a de cesse de renforcer les pouvoirs, déjà abusifs dans nombre de domaines, d’une administration déjà obése et paralysante . Un libéral incapable de dire stop à la folie des Kmers verts pour grappiller 3% de voix même sur des sujets qui n’auraient pas du faire débat (glyphosate, Fessenheim, taxe carbone ) . La liste est interminable et les faits sont têtus, ce type est un escroc seulement intéressé par le pouvoir et qui ne sait pas où il va . Vivement qu’il retourne à sa place : le néant

    • Effectivement, Macron est un carriériste politique, en mal de pouvoir personnel, qui fait un usage abusif de dispositions constitutionnelles d’une Vème République ultracentralisatrice et antidémocratique…

    • Merci grosbizou, bon résumé!

    • Macron n’a jamais été socialiste. Il l’a d’ailleurs reconnu, le 19 août 2016, au Puy du fou.
      On l’imaginait libéral. Raté là aussi. C’est un pur étatiste comme l’énarchie en produit par paquet de 12.

    • A part Degaulle, TOUT les présidents ont été élu simplement sur leur bonne tête ou alors par défaut (pour punir son opposant). Le suffrage universel est une rigolade.

  •  » Des ministres interchangeables ?  »

    Je ne comprend pas le point d’interrogation; des personnes interchangeables, c’est avant tout chez les politiques qu’on les trouve.

    La seule condition pour être ministre est qu’un thermomètre dans leur fion indique plus ou moins 37°…

    Il fut un temps où l’on avait envisagé le recours à électroencéphalogramme, mais comment choisir entre le Sahara, le Gobi ou Death Valley…

  • « Seulement, la réforme de 1962 ainsi que l’instauration du quinquennat ont largement changé cette fonction [d’arbitre]. »

    Parce que le complément – la décentralisation et le mode référendaire – a été gâché ?
    Le problème est que les changements constitutionnels vont toujours vers une gestion d’experts plutôt que les choix des citoyens.

    • Le problème est que les changements constitutionnels vont toujours vers une gestion d’experts plutôt que les choix des citoyens.

      Le problème à mon sens est l’inverse. Rien ne permet plus l’émergence d’experts compétents, tout se règle dans la rue (ochlocratie). Il n’y a plus de pilotes dans l’avion-France qui pétarade de plus en plus bas, alors cassons l’altimètre, sortons les aérofreins, baratinons les passagers et restons zen…

  • Voilà une grande découverte un homme sans qualité particulière peut être remplacé par un autre homme sans plus de qualité que la nouveauté , ça vaut aussi pour les ministres qui ne sont pas des surhommes, sinon ils seraient président.

  • On a les elus qu’on merite! Ne pas voter qd aucun ne fait l’affaire est ma regle.

    • Le problème de ce choix, que j’ai fait aussi, c’est que c’est ajouter une impasse à l’impasse . Rien ne sera résolu tant qu’un scrutin qui ne réuni pas un minimum de votants pourra être validé et que les votes blancs et nuls ne seront pas pris en compte pour ce qu’il sont un « niet » qui renverra les postulants à leur nullité . C’est d’ailleurs tout aussi vrai pour les lois votées par moins de 70% de l’assemblée et qui imposent les volontés de minorités à tous les autres

    • @Zigaboo
      Bonjour,
      Les ministres ne sont pas élus.

  • Les ministres ne servent qu’ une chose: donner le change et faire croire au bon peuple
    qu’il y a des décideurs a bord.. de fait la co gestion des ministères avec les organisations syndicales bétonnées , fait du ministre un porte parole l’administration d’une part et du message présidentiel d’autre part qui lui est porteur des decisions européennes.. un ministre çà ne fait rien , çà assure la communication tout est fait par l’administration.et décidé par l’europe pour le principal
    C’est l »administration qui gouverne , c’est pour cela que voter ne change rien, on a meme des ministres qui sont de vrais branleurs! çà ne s’invente pas

  • « La moitié des ministres ont grandi à Paris »

    Paris, c’est un peu plus de 2 millions d’habitants dans une France de 67 millions d’âmes, mais c’est 50% du gouvernement. C’est également une masse financière inouïe prélevée sur les provinces pour financer la gabegie parisienne, que ce soit par la fiscalité ou par le truchement des sièges sociaux implantés à Paris. On observe aisément les réseaux routiers et ferroviaires implantés sans raison en étoile autour de la capitale, au détriment des liaisons transversales. Les pouvoirs et administrations centrales sont concentrés dans la capitale alors qu’ils seraient avantageusement répartis sur l’ensemble du territoire, ne serait-ce que pour marquer géographiquement la séparation des pouvoirs. Quelques politiques de décentralisation ont été synonymes d’échecs retentissants, des missions étant certes déléguées mais les budgets correspondant malencontreusement oubliés dans la manœuvre. Les pouvoirs locaux sont sous la surveillance étroite de préfets mandatés par le pouvoir central, agissant comme autant de commissaires politiques tatillons de la défunte URSS. Des subdivisions administratives arbitraires ont séparé des territoires cohérents.

    Il est possible de multiplier à l’infini les exemples de cette anomalie typiquement française. Ce sont autant d’excellents moyens d’encourager l’idée de sécession dans un pays lassé d’être profondément spolié et sous-représenté. « No taxation without representation » est un slogan qui, par le passé, a connu un certain succès. Mais les pouvoirs centraux successifs semblent avoir oublié les leçons de l’histoire.

  • « Le problème est que les changements constitutionnels vont toujours vers une gestion d’experts plutôt que les choix des citoyens. » D’accord avec MC2, dans presque tous les domaines, on ne fait plus appel aux experts (les vrais) qui ont été mis de côté, muselés, relégués … La Com est réservée aux incompétents (souvent même notoires). Le principal problème induit est que les « choix des citoyens » comme vous le dites si bien, ne sont justement plus éclairés….. par des experts dont la rigueur il est vrai ne permet pas de transformer les désirs en réalité ou de ramener les problèmes à un simple claquement de doigts.

  • C’est à mon sens l’une des plus grosses lacunes de notre Constitution : la présence d’un premier ministre sorti du chapeau, qui ‘conduit et dirige l’action du gouvernement’, ce dernier étant également issu de nulle part et formé de gens cooptés non pas en raison de leur(s) compétence(s) mais du fait de leur allégeance et de leur fidélité à un camp.

  • « …il a su masquer le poids de l’énarchie dans l’exécutif….. »
    Surtout Il n’y a pas un seul conseiller du président qui ait un bagage scientifique suffisant pour éviter de raconter des grossières conneries.
    pour exemple, les délais proposés, imposés, pour des reformes impliquant des changements technologiques profonds nécessitant des investissements en centaines de milliards qui devraient être étalé sur 20 ans sont annoncés a 5 ans ou moins. De la crème d’abrutis a tous les étages.

  • …il a su masquer le poids de l’énarchie dans l’exécutif…. »
    Surtout Il n’y a pas un seul conseiller du président qui ait un bagage scientifique suffisant pour éviter de raconter des grossières âneries.
    pour exemple, les délais proposés, imposés, pour des reformes impliquant des changements technologiques profonds nécessitant des investissements en centaines de milliards qui devraient être étalé sur 20 ans sont annoncés a 5 ans ou moins. De la crème d’idiots a tous les étages.

  • Ce qu’il nous faut c’est quelqu’un qui organise le démantèlement de l’état, macron c’est juste le Girscard du moment, un autre étatiste pur jus.

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