Diane Ducret : « L’idéologie s’installe sur le vide de la pensée »

« Dès lors qu’on vous impose votre bien, sans vous demander votre avis, dit Diane Ducret, le monde devient invivable. Peut-on faire le mal au nom du bien ? »

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Diane Ducret : « L’idéologie s’installe sur le vide de la pensée »

Publié le 15 février 2020
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À la question de savoir en quoi le monde d’aujourd’hui lui avait donné l’idée d’écrire son roman La Dictatrice, qui raconte l’ascension irrésistible à la tête de l’Europe d’une femme révoltée par les injustices de la société, Diane Ducret répondit que l’on se croit aujourd’hui éduqué, mieux informé, hors d’atteinte de l’appropriation de la pensée par un parti politique. Mais, que l’on étudie comment sont nés les totalitarismes dans l’Histoire et l’on conviendra que notre époque consiste en un terreau idéal.

Diane Ducret fait naître son héroïne, Aurore Henri, cent ans jour pour jour après Hitler et décalque l’ascension de sa Dictatrice sur celle d’Hitler avec un décalage de 100 ans. Certains des discours de sa chancelière de l’Europe reproduisent des parties de discours d’Hitler lui-même. Le lecteur est mis au défi de découvrir lesquelles, tant ces extraits paraissent d’actualité.

« L’idéologie s’installe sur le vide de la pensée »

« L’idéologie s’installe sur le vide de la pensée, la recherche de sens, la contestation, le sentiment de rejet de certains, le sentiment partagé par tous que la société ne répond plus à nos besoins », dit-elle. Elle dénonce le danger que représente la disparition de la notion de vérité, la distorsion du sens des mots et du langage, la persuasion par la jeunesse, l’embrigadement politique des femmes au moyen de mesures qui semblent les favoriser, tous thèmes qu’évoque son roman paru chez Flammarion le mois dernier.

« L’Homme est un animal crédule qui a besoin de croire. En l’absence de raisons valables de croire, il se satisfait de mauvaises », dit le philosophe, mathématicien, épistémologue et homme politique britannique Bertrand Russell. Une fois assurée sa subsistance, la quête du sens est probablement le plus grand désir de l’Homme, ce « roseau pensant » (Pascal), si fragile qu’une vapeur ou une goutte d’eau suffirait à l’anéantir, mais pensant, doué de conscience et capable de se mettre en perspective par rapport à lui-même et au monde.

Cette quête de sens, plus encore, si l’on y réfléchit, que la capacité de raisonner ou même de parler, est ce qui distingue l’Homme de l’animal et des autres étants.

La recherche de sens n’a pas de qualité morale inhérente. Le sens peut être trouvé dans le mal comme il peut être trouvé dans le bien, dans les pires abominations de l’Histoire et de l’actualité comme dans l’altruisme le plus désintéressé.

Pour la plupart, jusqu’à la dernière génération, la famille, la religion, la communauté, le patriotisme remplissaient ce besoin en Occident, mais ces sources de sens se perdent. On se marie de plus en plus tard, quand on se marie, on a moins d’enfants, de plus en plus de familles sont recomposées ou atomisées, on s’identifie de moins en moins à une religion, les communautés sont de circonstance, quant au patriotisme…

La perte des repères traditionnels

Cette perte des repères traditionnels est sans doute la principale raison de l’épidémie de solitude qui afflige tant de personnes en Occident. Qu’est-ce qui peut se substituer à ces anciens repères dans la recherche de sens ? Pour beaucoup, ce sont les idées de gauche.

Les gauchistes trouvent une réponse à leur quête de sens dans l’environnementalisme, le féminisme, les droits des minorités, le socialisme et d’autres causes du même ordre. L’aspect « vitaliste » du gauchisme, au sens d’une doctrine qui postule l’existence d’un principe vital distinct de l’âme et de l’Humain, se trahit dans l’emploi, fréquent dans le discours de ses adeptes quand ils abordent nombre de questions qui leur tiennent à coeur, de la notion de « menace existentielle ».

Il y a une chose qui dépasse toutes les autres dans ce registre de la menace existentielle : lutter pour l’existence même du monde et de l’humanité. C’est là que réside l’impulsion qui anime l’obsession de la gauche pour le réchauffement climatique et qui justifie à ses yeux toutes les déviances et toutes les privations.

« Mais, dès lors qu’on vous impose votre bien, sans vous demander votre avis, dit Diane Ducret, le monde devient invivable. Peut-on faire le mal au nom du bien ? »


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  • Quand plus rien n’enthousiasme que la peur, il devient impossible de réfléchir, puis interdit. Et quand la panique s’installe, comme le souhaite explicitement Greta Thunberg, le troupeau de lemmings se précipite avec enthousiasme vers sa fin en croyant se sauver

    • quand la consommation effrénée devient l’objectif principal d’une société ..la frustration devient un levier .Dés lors son futur devient prévisible.. le chaos

      • D’accord avec vous sur ce point, nous avons déjà eu l’occasion d’en discuter :-).
        Ce qui me permets de rebondir sur l’article : l’auteur dit « Cette perte des repères traditionnels est sans doute la principale raison de l’épidémie de solitude qui afflige tant de personnes en Occident. »
        Il ne va pas assez loin dans sa réflexion (faut dire qu’il sait très bien ce qu’il veut démontrer…, et il ne va pas se tirer une balle dans le pied) : pourquoi cette perte de repères traditionnels ? Là est la question primordiale !
        Et Claude Henry y répond :-). Le consumérisme. Cette indispensable perpétuelle consommation vide de sens mais destinée (selon les marketeurs) à combler le vide existentiel. Vide existentiel provoqué par la déshumanisation de la société, par l’abattage des repères traditionnels accusés d’être des obstacles au libre marché, à la croissance économique, au capitalisme comme but !
        Quand je traverse la France et que à chaque entrée de ville, je vois le même centre commercial avec les mêmes enseignes, avec les mêmes produits, ça me rend malade. C’est ça la richesse de la diversité ? Quand je peux manger le même fast-food de Amsterdam à Rome à Tokyo à San Francisco, ya plus d’identité, ya des clones, des gens perdus, des gens vides qui vont se raccrocher à des courants d’idée sincères parfois ou à d’autres courants (voire les mêmes d’ailleurs) qui font du mercantilisme.
        Ecolos sincères et engagés d’un côté, écolos vendant des bics en bambous à 10 euros de l’autre. Personnes en rupture totale avec cette société malade d’elle-même qui veulent un autre monde, d’autres rapports humains. Les climatosceptiques sont issus du même terreau : ils ne croient plus en la science, alors ils se raccrochent à une vision fantasmée de la réalité. Pendant des décennies, le mythe du bonheur par la croissance a joué son rôle : faire rêver et justifier les efforts, les compromis avec les valeurs personnelles, l’abandon des traditions et communautés, l’abandon de la famille, l’exode rural etc. Et maintenant que la société au global n’a jamais été aussi riche, on voit que ya toujours beaucoup de misère, que les sacrifices n’ont conduit à rien dans nombre de cas, et le capitalisme comme but continue malgré tout à vouloir paraitre sexy comme une vieille de 95 ans avec des dessous affriolants.
        Bref… voilà.

        • Une tisane, et au lit.

        • C’est en consommant que vous avez ressenti la futilité de consommer pour consommer, pourquoi seriez vous seul a faire cette expérience ?

        • @Pantore-Vous écrivez « repères traditionnels accusés d’être des obstacles au libre marché », je viens au secours du libre marché, il ne demande rien lui même, il n’est que l’expression de deux parties, libre donc à chacune de contracter ou pas.
          J’y vois plutôt une destruction active de la famille, des repères traditionnels comme le travail, le courage, l’épargne, le respect de l’autre, la politesse, la responsabilité, la propriété etc. Destruction organisée par les socialiste qui phagocytent tous les lieux de pouvoirs, les ONG, les médias etc. en fournissant un prêt-à-penser collectif…

          • Je ne pense pas. Le courage, le respect de l’autre, la politesse ? Ce sont des barrières à la compétition, à l’obtention du profit. Faut les liquider. Les formes traditionnelles de solidarité (valeur traditionnelle) se sont faites laminées par le culte du profit immédiat et personnel.
            L’épargne, autrefois possible grâce au travail, est de plus en plus compliqué depuis les années 80 et la séparation du travail et du capital, quand travailler a commencé petit à petit à ne plus permettre d’accéder à la propriété notamment.
            Le prêt-à-penser collectif, il est déjà bien ancré dans la tête des gens « sois meilleur que ton voisin, sois meilleur que ton collègue, sois meilleur que ton ami, ne t’accroche à rien ni personne qui te dévie de tes objectifs personnels, sois égoïste car seul ton « bonheur » est important ». C’est la société de consommation :-).
            Les socialistes sont un épouvantail que les capitalistes (oui c’est cliché un peu) utilisent comme excuse pour leurs échecs.
            Les socialistes actuels ne sont même plus « socialistes ». Depuis qu’ils ont cédé aux sirènes du sacro-saint pouvoir d’achat, ils ont déjà perdu leurs racines et le sens même du socialisme.

            • @Pantone-
              Vous affirmez que : »Le courage, le respect de l’autre, la politesse ? Ce sont des barrières à la compétition, à l’obtention du profit. Faut les liquider. » C’est une simple opinion personnelle, ou est-ce le fruit de confrontations, de sources ou de l’humour ?

              Pour l’épargne, je cite ://www.insee.fr/fr/statistiques/4253029?sommaire=4253159 : »C’est aux alentours de 65 ans que les Français sont les plus riches. Le montant des actifs accumulés progresse avec l’âge : le patrimoine net moyen passe de 38.500 euros pour les ménages dont la personne de référence a moins de 30 ans à 315.200 euros pour les ménages de sexagénaires. »
              et :
              « 89% des Français affirment détenir au moins un produit d’épargne (Livret A, PEL, LDDS, assurance vie…), une proportion confirmant les données de l’Insee ou de différents observatoires sur le sujet. »
              En savoir plus : https://www.moneyvox.fr/actu/74635/10-chiffres-insolites-sur-epargne-des-francais
              et :
              « Fin 2017, le patrimoine économique national net s’élève à 14 762 milliards d’euros, soit l’équivalent de 7,9 fois le produit intérieur net de l’année. »selon http://cercledelepargne.com/patrimoine-france-question-chiffres
              A vous lire avec force de munitions, ceci avec respect, pour l’émulation réciproque et ceux qui nous lisent
              Bonne journée

              • Eh bien, je ne pensais pas que vous vous félicitiez de la bonne santé financière de vos compatriotes et de leur pouvoir d’achat. Ce que je dois quand même tempérer car le lien que vous mettez de Moneyvox, c’est pas terrible. Une épargne MOYENNE de 30.000 euro à 35.000 euro par personne, c’est vraiment pas lourd.

                A 65 ans, on a hérité de ses parents, ça aide. Et la part de l’héritage dans le patrimoine, qui avait diminué pendant le XXème siècle, quand le travail devenait pourvoyeur de capital, remonte allègrement, démontrant que le travail ne suffit plus.

                • « Et la part de l’héritage dans le patrimoine, qui avait diminué pendant le XXème siècle, quand le travail devenait pourvoyeur de capital, remonte allègrement, démontrant que le travail ne suffit plus. »

                  Je ne vois pas en quoi c’est un problème.

                  A priori, plus on vit vieux, plus on épargne et plus on transmet à la génération suivante.

                  A priori, moins on travaille, moins celui-ci est pourvoyeur de capital.

                  Et si, je dis bien et si, les gens désormais pouvaient se permettre de moins travailler tout en arrivant à cumuler plus tout au long de leur vie plus longue et en meilleure santé, et cerise sur le gâteau, en se permettant de consommer de façon turbo-libérale au passage.

                  • Ben c’est un problème car cela montre que le travail n’est plus suffisamment rémunérateur que pour vivre décemment. Que l’héritage remonte dans la part du patrimoine perpétue les inégalités, or, nous savons que les inégalités sont sources de pauvreté stratifié, et donc de perte de liberté. (et non, je ne suis pas égalitariste communiste machin truc).
                    Si le progrès, c’est de ne pouvoir avoir une vie décente que en travaillant toujours autant et en étant soumis à une pression constante et en « devant » consommer toutes les bêtises possibles pour nourrir cet ogre insatiable qu’est notre société, ben je n’appelle pas ça un progrès.
                    (Turo-libéral ???)

                    • Bonjour, Pantone.

                      « Que l’héritage remonte dans la part du patrimoine perpétue les inégalités. »

                      Vous assenez des phrases sentencieuses en pensant que le seul fait de les dire vaut démonstration.

                      Vous ne vous êtes pas dit que les revenus ayant augmenté en VALEUR ABSOLU, la PART DE REVENU qu’on épargne par nécessité est moindre (et est surement aussi plus élévée en valeur absolu).

                      Dès lors, on peut investir une part plus importante de nos revenus, générer plus de revenus provenant d’autres sources que le travail et donc le travail devient secondaire dans l’accumulation de capital. Ce qui est très bien. Il n’y a aucun problème là-dedans.

                      Enfin, les gens accumulent bien plus de capital durant leur vie qui est aussi bien plus longue qu’auparavant, logiquement, ils transmettent plus à la génération suivante, diminuant encore ainsi la nécessité du travail. Il n’y a pas de perpétuation des inégalités.

                      « c’est un problème car cela montre que le travail n’est plus suffisamment rémunérateur que pour vivre décemment. »
                      Je ne peux répondre à ça. La phrase est mal rédigée et peut être comprises de deux façons totalement opposées.

                      « pauvreté stratifié »
                      Je ne sais pas ce que c’est. Je ne suis pas à jour de tous les gadgets que nous inventent les socialos.

                      « c’est de ne pouvoir avoir une vie décente que en travaillant toujours autant »
                      Si vous niez la réalité et l’histoire moderne alors…

                      « étant soumis à une pression constante et en « devant » consommer toutes les bêtises possibles pour nourrir cet ogre insatiable qu’est notre société »
                      La société a bon dos, mais elle n’a pas de volonté propre et ne vous impose pas grand chose en Occident. Libre à vous de jeter votre argent par les fenêtres ou d’être plus précautionneux avec.

                    • Bonjour Pierre Kirool,

                      J’ai écrit « Que l’héritage remonte dans la part du patrimoine perpétue les inégalités. », cette évidence mathématique m’a semblé se suffire à elle-même.
                      Mais je remets le lien donné par Gouflo ci-dessus: https://www.insee.fr/fr/statistiques/4253029?sommaire=4253159
                      Dans cette étude, il y a un graphique montrant la « Probabilité pour les détenteurs de hauts revenus du travail d’appartenir aux 1 % les plus riches en patrimoine en France, 1970-2012 ». Comme vous pourrez le voir, cette probabilité décroit. Donc, il est automatiquement vrai que ce sont les revenus du capital, et non plus les revenus du travail, qui augmentent les chances d’appartenir aux plus riches. (Résumé par la phrase dans l’intro : « L’autre est la difficulté accrue, pour les détenteurs de seuls revenus du travail, d’accéder aux plus hauts patrimoines. »)
                      Ce capital provenant de plus en plus de l’héritage. Et après tout, l’une des justifications des droits de succession est de justement casser cette logique d’inégalités perpétuelles.

                      Pour la pauvreté stratifiée, ce sont deux mots que j’ai accolé pour décrire le fait que l’ascenseur social est en panne (voir à ce sujet l’excellent article de l’OCDE : A Broken Social Elevator? How to Promote Social Mobility).
                      Quand vous dites que la société « ne vous impose pas grand chose en Occident », ouf, enfin quelqu’un qui ne pense pas vivre en dictature. Mais admettez quand même que nous sommes considérés comme du bétail consommant par les publicitaires. Nous sommes assaillis de pub, d’incitation à la consommation. Nul n’est immunisé totalement, et cela est efficace sinon, comme dans tout marché libre, cela n’existerait plus depuis longtemps.

                      Pour revenir aux inégalités, une personne léguant 5 euro ou 500000 euro lègue son capital, qui synonyme de capacité d’action et donc de liberté. Donc l’inégalité sur retrouve sur les générations suivantes.

                      Cela ne veut absolument pas dire que je suis pour des droits de succession importants, ni que je suis égalitariste. Surtout pas !

          • Oui goufio2
            Pour moi aussi, les repères traditionnels sont ceux des catholiques, jetés aux orties par les « progressistes ». Pour les catholiques, la valeur du travail est centrale, avec la famille, ils prônent le travail avant les plaisirs etc.
            Le problème est la destruction de ces valeurs-là par les 68ards, qui ont eux prônés la société de consommation. Les gauchistes d’aujourd’hui se tirent eux-mêmes une balle dans le pied et attribuent à d’autres les conséquences de leurs propres actes.
            C’est un peu comme le maire de Sevran réclamant l’armée pour venir à bout de ce que son idéologie a construit…

        • Quand vous « pouvez manger le même fast-food » partout dans le monde : et alors ? Vous oubliez que partout dans le monde il y a aussi les restaurants traditionnels. Vous voyez l’uniformisation et oubliez toutes les particularités !
          Le problème se poserait si ce même fast-food détruisait les restaurants locaux, ce qui n’est pas le cas. Il n’y a pas de perte d’identité pour les locaux, mais au contraire une ouverture au monde, ils découvrent la culture culinaire étrangère. Que pensez-vous des boulangeries françaises qu’on trouve à Londres et ailleurs ? Ces boulangers qui ont fait fortune aux USA ?

      • Quelle consomation effrenée? vous croyez qu’avec les maigre salaire de la grande majorité des français ils peuvent passer leur journée à faire du shopping? Si consommation effreiné il y a c’est chez les bobos et autre nantis qui disposent de revenus considérables et peuvent se permettre de dépenser presque sans compter. Et c’est ces gens là qui viennent faire la morale sur la supposé « sur consommation ». pour 80% des français, une fois qu’ils ont payé leur logement, leur nourriture, leur transport, l’éducation et les besoins de base de leur enfants, il ne reste pas des masses et certainement pas de quoi allez se gorger dans les magasins. les gens ont toujours été frustrés et ils n’ont jamais été aussi peu frustrés qu’actuellement. Imaginer un peut ce que des gens frustrés de nourriture sont capable de faire pour l’obtenir.

        • hum… j’ai horreur de faire les magasins, mais faut pas voir fait 5 ans de marketing pour voir que les magasins de bricole, de pacotille, de gadgets, de n’importe quoi fleurissent. Le crédit à la consommation a encore de beaux jours devant lui.

          • Le vague sentiment d’une personne qui pense connaitre mieux que les autres ce qui leur est utile ou pas doublé d’une propension à trouver que le législateur a bien raison de vouloir limiter, sanctionner ou interdire les comportements ou les produits qu’il n’aime pas.
            Vous êtes socialiste.

            • Arf Guillaume P, j’ai répondu à votre commentaire sur les primes au mérite, mais la censure / modération a encore frappé… Désolé.

              Où est-il écrit que le législateur a bien raison de « vouloir limiter, sanctionner ou interdire les comportements ou les produits qu’il n’aime pas. » ? Nul part, bien entendu. Avez-vous des hallucinations ?

              Et pour info, vous n’avez pas dû bien lire mes autres commentaires, mais je ne suis pas socialiste.

              • La bonne blague… Il suffit de vous lire 30 secondes.
                « Dans votre système économique (ndlr: libéral et capitaliste), vous clamez « Regardez ! Ils ont un travail et ils ne meurent pas de faim comme avant » tout en montrant des gens de peu, payés une misère, ayant de quoi manger jusqu’au lendemain (toute votre économie repose sur l’exploitation de la nécessité, faut-il le rappeler. Vous vendez le rêve du « travaillez pour avoir du capital » en prônant les faibles salaires pour interdire de facto l’épargne et maintenir les gens dans le besoin de travail, cela dans une relation de pouvoir inéquitable. »
                .
                Ce fatras inepte est autant l’émanation d’un libéral ou d’un non-socialiste que Mein Kampf l’est de Gandhi.

                • Pour vous, libéral signifie quoi en fait ?
                  Parce qu’il semble déjà que vous confondiez capitalisme et libéralisme, ce qui est une grave erreur, que je ne commets pas.

                  • Encore coincé, vite détournons l’attention de votre fatras ?
                    C’est à vous d’expliquer ce que vous avez cru comprendre du libéralisme, puisque tous le monde ici vous identifie a un troll socialiste.

                  • Le capitalisme est un pilier du libéralisme.

                    Sans thune vous êtes difficellement libre, vous en conviendrez j’espère.

                    • Merci Pierre d’apporter votre pierre à mon raisonnement. Bien sûr que le capitalisme est un pilier du libéralisme ! C’est grâce, en partie, à lui qu’on vit mieux, plus vieux, etc qu’il y a un siècle.
                      Et content de voir que votre phrase rejoint ma pensée : les inégalités trop importantes de revenus réduisent la liberté des plus démunis.
                      Là où il faut faire bien attention, et c’est un point de divergence important entre moi et d’autres ici, c’est l’ordre des choses : le capitalisme est un pilier (ou plutôt un outil) du libéralisme et NON l’inverse ! Trop de gens mettent le capitalisme en but, et le libéralisme en moyen, ce qui est soumettre le libéralisme (c’est mal). Le capitalisme en but, alors que celui-ci est amoral, est épouvantable ! C’est de cela que découle les pertes de repères traditionnels dont il est question ici.
                      PAr contre, si on vise le libéralisme, ses valeurs ET le respect des valeurs de chacun à l’intérieur du libéralisme (c’est un peu justement toute la beauté du libéralisme), on pourra utiliser le capitalisme de manière humaine et positive.

          • Pantone
            Je ne comprends pas comment « des gens de peu, payés une misère, ayant de quoi manger jusqu’au lendemain » pourraient avoir une consommation effrénée ? Les sociétés de crédits regardent les revenus et de toutes façons on ne fait pas un crédit pour des pacotilles.
            Si ces magasins se développent, s’il y en a autant, c’est peut-être qu’effectivement, il y a une majorité de « travailleurs » qui gagnent leur vie correctement et très peu de « gens de peu ». C’est donc finalement une image (pas très avantageuse certes) de la victoire du capitalisme.

        • @Laurent-Pantore et Guillaume P-Je vous conseille vivement la lecture de Factfulness de Hans Rosling, « une saine habitude de fonder son opinion sur les faits »

          • Il est sur ma table de salon, avec des romans d’Asimov et des écrits de Gaspard Koenig :-). Suis en retard de lecture.

          • Je l’avais découvert en 2007 avec sa conférence TED sur la progression des richesses et de l’espérance de vie dans le monde ce qui avait été l’occasion d’une discussion de 120 page sur un forum.
            Dire que le monde allait mieux en se basant sur des faits était déjà extrêmement choquant pour un certain nombre de gens lavés du cerveau par le catastrophisme et l’anticapitalisme ambiant.

  • quand tout devient relatif…

  • ça me rappelle la blague de la féministe sévère qui éconduit un jeune homme qui s’adresser a elle:  » cessez de m’importuner, laisser moi avec mes pensées », et le jeune homme lui dit , mais je ne veut justement pas vous laisser seule.

  • Effectivement depuis qu’on a décidé que la culture générale était stigmatisante pour les incultes, et que la notion de Chronologie dans l’éducation, n’était pas nécessaire a la compréhension, ni a la structuration des connaissances et du cerveau. on a produit des générations avec du vide cérébral abyssal, ou l’écologie, le nazislamisme , le gochiasime, la Lgbtude, le Veganisme, etc… peuvent se développer sans aucune limite et sans aucun contrôle rationnel.

  • Aujourd’hui une grande partie de la population souffre d’un vide intérieur comme nos ancêtres pouvaient souffrir d’un estomac vide.

    Mais contrairement à l’estomac, on ne peut remplir le vide intérieur, qui a une déchirure sur le néant…

  • « Le courage, le respect de l’autre, la politesse ? Ce sont des barrières à la compétition, à l’obtention du profit. Faut les liquider. »

    C’est bien connu pour réussir en affaires et faire tout plein de profit, il faut être lâche et irrespectueux des gens, ça incite à faire affaires avec vous.

    « Les formes traditionnelles de solidarité (valeur traditionnelle) se sont faites laminées par le culte du profit immédiat et personnel. »

    Allez chercher sur Internet, combien d’argent les Américains donnent, comment ils se comparent aux autres pays et comment les montants ont évolués dans le temps et revenez commenter après.

    « L’épargne, autrefois possible grâce au travail, est de plus en plus compliqué depuis les années 80 et la séparation du travail et du capital, quand travailler a commencé petit à petit à ne plus permettre d’accéder à la propriété notamment. »

    Qu’est-ce qui vous permet d’affirmer cela?

    « Le prêt-à-penser collectif, il est déjà bien ancré dans la tête des gens « sois meilleur que ton voisin, sois meilleur que ton collègue, sois meilleur que ton ami, ne t’accroche à rien ni personne qui te dévie de tes objectifs personnels, sois égoïste car seul ton « bonheur » est important ». C’est la société de consommation :-). »

    Instinctivement, j’aurais dis exactement l’inverse. Faire en sorte qu’aucune tête ne dépasse induit le consumérisme pour combler le vide.

    D’un part on en est pas arrivé là en étant moyen comme son voisin mais en cherchant chacun l’excellence dans un domaine, et donc à faire mieux que les autres, d’où la nécessaire concurrence.

    De plus, l’excellence ça demande beaucoup d’investissement en temps et en argent. Pas le temps pour consommer donc.

    L’excellence dans un domaine vous rend utile, heureux et riche car vous pouvez la moyenner contre l’excellence des autres dans d’autres domaines. Le monde turbo-libéral étant quand même bien fait, il y a suffisamment d’activités pour que chacun trouve à exceller.

    Enfin, je suis égoïste et effectivement seul mon bonheur compte pour moi. C’est d’ailleurs la seule chose sur laquelle je peux avoir une action concrète. Vous conviendrez j’espère que je peux difficilement agir sur votre bonheur et encore moins sur un hypothétique bonheur collectif.

    « Les socialistes actuels ne sont même plus « socialistes ». Depuis qu’ils ont cédé aux sirènes du sacro-saint pouvoir d’achat, ils ont déjà perdu leurs racines et le sens même du socialisme. »

    Les socialistes actuels sont totalement socialistes. Ils se proposent eux-même de pourvoir à vos besoin, votre pouvoir d’achat, via l’État évidemment pour ne pas à ce que vous vous en préoccupiez. Faudrait pas commencer à agir en adulte.

    • Ce commentaire était une réponse à celui de Pantone du 16 février 1h15.

      • Je ne suis pas du tout d’accord avec votre vision des socialistes. Peut-être parce que je suis accroché à leur définition historique originelle, et que le socialisme actuel est un immonde bricolage fourre-tout. J’avoue que les partis politiques, qui ont tous perdus leurs caractéristiques fortes et uniques, me laissent de marbre…

        Concernant les Américains et les dons qu’ils effectuent, j’ai eu l’occasion de lire une très bonne étude sur le sujet montrant qu’ils donnaient pas par générosité/altruisme, mais par « optimisation fiscale », pour utiliser un euphémisme à la mode. Que tout cet argent se retrouvait dans des fondations bricolées pour éviter les impôts et que la loi devait obliger un certain % d’utilisation des fonds. Je vais essayer de retrouver le lien.

        • Voilà voilà, j’ai retrouvé : https://www.fondationdefrance.org/sites/default/files/atoms/files/philanthropie_en_europe_2015.pdf
          (et pour compléter le sujet, et montrer la vision inverse, j’ai aussi lu celui-ci : https://www.ifrap.org/emploi-et-politiques-sociales/regards-sur-la-philanthropie-americaine)

          « 90% du paysage des fondations américaines, celles-ci ont un rapport dépenses/actifs beaucoup plus bas que les autres catégories de fondations (notamment les fondations d’entreprises qui dépensent l’équivalent de 24% de leurs actifs). Avant tout issues d’une démarche de capitalisation des richesses personnelles et familiales, les fondations américaines dépensent ainsi une part relativement faible de leurs actifs, part qui serait certainement encore plus maigre si ces Independent foundations n’étaient pas tenues par la loi114 de dépenser un minimum de 5% de leur capital chaque année. (L’indice de vitalité des Independent Foundations s’élève à 6%, ce qui montre qu’elles respectent le plancher imposé par la loi mais ne font pas d’effort philanthropique supplémentaire important). Peu tournées vers la collecte de fonds, les fondations américaines se placent donc davantage dans un modèle financier de stock que de flux. »

        • Cette foutue modération me broute….
          Cherchez « Panorama de la philanthropie en Europe » de avril 2015, ya une très bonne explication sur les USA

  • Les commentaires sont fermés.

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Mario Vargas Llosa, dont nous avions récemment présenté l’un des derniers ouvrages, et qui a fait régulièrement l’objet de nombreuses chroniques sur Contrepoints depuis quelques années, est aussi le prix Nobel de littérature de 2010.

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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Michel Desmurget est l’auteur notamment de La Fabrique du crétin digital, ouvrage sorti en 2019. Docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm, il s’appuie sur ses travaux, ainsi que sur de très nombreuses études approfondies qui ont été menées à travers le monde, pour mesurer l’impact de la lecture sur l’intelligence dès le plus jeune âge, et d’autres qualités humaines essentielles qu’elle permet de développer.

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