OGM : le marteau pilon du Conseil d’État s’abat sur l’innovation (I)

Le Conseil d’État n’est-il pas allé au-delà des conclusions de la requête de la Confédération paysanne et de huit associations, en dissertant sur le sort des variétés maintenant taxées d’OGM et en le fléchant ?

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OGM : le marteau pilon du Conseil d’État s’abat sur l’innovation (I)

Publié le 12 février 2020
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Par André Heitz.

Sauf évolution à ce stade improbable de la politique européenne et française en matière d’OGM, l’arrêt du Conseil d’État du 7 février 2020 condamne les agriculteurs français à se passer des variétés issues des techniques « modernes » d’amélioration des plantes, postérieures à 2001 ou censées l’être. Les consommateurs ne bénéficieront des avantages de ces nouvelles variétés que si elles sont autorisées à l’importation et à la commercialisation.

Cet arrêt pose aussi d’autres problèmes importants.

Le Conseil d’État saisi par l’activisme anti-OGM

Le Conseil d’État a rendu le 7 février 2020 sa décision (communiqué de presse ; arrêt) concernant les modalités d’application en droit français de la directive européenne 2001/18 du 12 mars 2001 relative à la dissémination volontaire d’organismes génétiquement modifiés dans l’environnement.

Il avait été saisi par la Confédération paysanne et huit associations en mars 2015 et avait posé quatre questions préjudicielles le 3 octobre 2016 à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), laquelle avait rendu son arrêt le 25 juillet 2018, un arrêt que nous avons analysé dans « L’agriculture biologique doit remonter le temps de… 70 ans ! »

En bref, les questions posées – selon l’interprétation de la requête qu’en a faite le Conseil d’État « [c]ompte tenu de l’argumentation de la requête » – étaient les suivantes :

  • les variétés produites par mutagenèse – issues de mutations provoquées par la main de l’Homme – sont-elles des OGM, relevant des dispositions réglementaires sur la dissémination et la mise sur le marché d’organismes génétiquement modifiés (OGM) ?
  • faut-il instaurer un moratoire sur la diffusion, la culture et l’utilisation de variétés rendues tolérantes à – selon une terminologie impropre – des herbicides (VRTH) – en réalité à un herbicide ou une famille d’herbicides ?

Le Conseil d’État lié par un arrêt malencontreux de la Cour de justice de l’Union européenne

La CJUE n’avait pas suivi les conclusions de son avocat général et son arrêt a été vivement critiqué, tant sur sa pertinence juridique que sur ses conséquences économiques et sociales désastreuses. De l’opinion générale dans les milieux non gangrenés par une opposition de principe aux OGM, la directive 2001/18 est obsolète et doit être révisée d’urgence, faute de quoi l’Europe verra passer le train des nouvelles techniques de sélection comme CRISPR/Cas9 (new breeding techniques – NBT) dans le domaine agricole.

Force est de constater que, face à cette situation et ce danger, les instances de décision dans les capitales et à Bruxelles se sont adonnées à une inactivité interrompue de temps à autre par des mesures relevant de la gesticulation et des faux-semblants.

Lié par les conclusions de la CJUE, le Conseil d’État a conclu en résumé que toute méthode de sélection variétale développée depuis 2001 (la date de la directive européenne) génère un produit considéré comme OGM et relevant de la réglementation. Il appartient donc au gouvernement de modifier, dans un délai de six mois, l’article D. 531-2 du Code de l’environnement, alinéa 2°.a), « en fixant par décret pris après avis du Haut Conseil des biotechnologies, la liste limitative des techniques ou méthodes de mutagenèse traditionnellement utilisées pour diverses applications et dont la sécurité est avérée depuis longtemps ».

Ces techniques ou méthodes échapperont aux fourches caudines d’une réglementation appliquée d’une manière qui revient à empêcher toute innovation – la France n’a-t-elle pas notifié à la Commission européenne sa volonté d’interdire la culture des OGM sur son territoire ?

L’horloge de la science et de la technologie est arrêtée à 2001 (en théorie) pour la génétique et la création variétale.

Les agriculteurs français seront ainsi privés des variétés innovantes issues des NBT, et même d’une mutagenèse aléatoire réalisée in vitro, sur des cellules isolées selon l’arrêt mais logiquement aussi sur des cultures de tissus, des explants, etc. Les consommateurs ne pourront profiter d’avantages tels qu’une qualité nutritionnelle, une durée de conservation ou une facilité d’emploi améliorées que si les produits en cause sont autorisés à l’importation et la commercialisation.

Le paradoxe avait déjà été relevé à propos de l’arrêt de la CJUE : les techniques de mutagenèse aléatoire (par irradiation ou action de substances chimiques), aux effets imprévisibles, resteront autorisées. Elles « ont été traditionnellement utilisées pour diverses applications » et que leur « sécurité est avérée depuis longtemps ». C’est ce qu’on décrété le législateur dans les considérants de sa directive et le juge qui, dans son arrêt a donné un effet législatif à des considérants qui, en principe, n’en ont pas.

En revanche, les techniques de mutagenèse dirigée et les « ciseaux moléculaires », d’une grande précision et dont la sécurité est encore meilleure, seront en pratique exclus du territoire français (sauf à revenir sur l’hystérie anti-OGM).

Le droit à l’épreuve de la science et de la bonne foi

« … il ressort des pièces du dossier […] que les techniques de mutagénèse aléatoire in vitro […] sont apparues postérieurement à la date d’adoption de la directive 2001/18/CE ou se sont principalement développées depuis cette date », écrit le Conseil d’État. Une simple recherche sur Internet montre cependant que ces techniques ont été décrites et utilisées au moins depuis les années 1970 (voir par exemple Broertjes, C., The development of (new) in vivo and in vitro techniques of significance for mutation breeding of vegetatively propagated crops, AIEA, 1975 ; Mutation Breeding: Theory and Practical Applications, A. M. van Harten, Cambridge University Press, 1998).

Les pièces du dossier ont-elles été établies de bonne foi ? Le gouvernement a-t-il répondu de manière adéquate ?

Cet arrêt du Conseil d’État pose un problème fondamental de fonctionnement d’une justice qui tranche dans sa tour d’ivoire, sur la base des dossiers présentés par les parties. Une réflexion s’impose sur les moyens à mettre en œuvre pour que la justice ne soit pas instrumentalisée.

Une application rétroactive de l’arrêt  ?

En fait, on peut prendre un pas de plus : le Conseil d’État, tout en restant dans les limites de son pouvoir d’appréciation, ne s’est-il pas rangé du côté de l’opposition à la science et à la technologie génétiques et plus généralement de l’agriculture dénigrée par les qualificatif d’« intensive », « productiviste » ou « industrielle » ?

Il enjoint aux autorités compétentes d’identifier, dans un délai de neuf mois, au sein du catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles, celles des variétés qui y auraient été inscrites sans que fût conduite l’évaluation en tant qu’OGM.

Cela pose plusieurs problèmes.

D’une part, la référence au catalogue commun implique, au moins en principe, que les autorités françaises se prononcent sur des variétés initialement inscrites au catalogue national d’un autre État membre.

D’autre part, il est évident que si cette injonction est respectée à la lettre, la contestation exigera l’extension aux variétés potagères… nouveau contentieux en vue… L’activisme se devant de toujours avoir un motif de contestation, la Confédération paysanne et d’autres soutiennent maintenant que 85 % des endives consommées en France sont des OGM.

Identifier est une chose, mais à quelles fins ? Les autorités devront également apprécier s’il convient d’annuler les inscriptions au catalogue, conformément à l’article 14.2 de la directive 2002/53/CE concernant le catalogue commun des variétés des espèces de plantes agricoles.

C’est étonnant ! Car cet article prévoit la faculté de rayer une variété du catalogue « si les dispositions législatives, réglementaires ou administratives […] ne sont pas respectées » ou si « lors de la demande d’admission ou de la procédure d’examen des indications fausses ou frauduleuses ont été fournies au sujet des données dont dépend l’admission ».

Ni l’une ni l’autre de ces conditions ne sont remplies en l’occurrence, la première devant s’apprécier à l’aune du droit tel qu’il était interprété et appliqué au moment de la décision d’inscription.

Les autorités sont ainsi mise devant la perspective d’un contentieux inéluctable initié soit par la profession semencière, agrochimique et peut être agricole (celle qui n’est pas instrumentalisée au service de l’anticapitalisme et du refus du progrès), soit par les opposants aux OGM, selon le sens des décisions prises.

Un arrêt peut-être impossible à exécuter

Il faudra, théoriquement, vérifier le mode d’obtention de quelque… 17 000 variétés inscrites au catalogue commun, sur la base de renseignements qui n’auront probablement pas été fournis au moment de la demande d’inscription.

Lorsqu’une variété est issue d’une mutation, il est indifférent pour la procédure réglementaire que la mutation soit naturelle ou obtenue par mutagenèse et, dans ce cas, in vitro ou non. L’origine de la mutation est souvent indétectable dans les semences ou plants.

Et, sauf erreur, il n’y a pas d’obligation légale pour les demandeurs de définir le processus d’obtention avec le niveau de détail requis pour l’application de l’arrêt.

Cette vérification devra aussi porter sur les descendances des variétés subitement qualifiées d’OGM, qui seront aussi des OGM, tout au moins si elles ont acquis la mutation en cause (mais vu le tintamarre sur les effets « hors cible », il serait prudent (ironie) de faire subir aux autres le même sort).

Un arrêt qui ne répugne pas à l’excès

L’arrêt enjoint également aux autorités d’examiner « s’il y a lieu de faire application des dispositions […] des articles L. 535-6 et L. 535-7 du Code de l’environnement ».

Ici, on est dans l’hypothèse qu’il y a eu dissémination volontaire d’un OGM qui n’aurait pas fait l’objet de l’autorisation requise. Hypothèse absurde !

Répétons : les variétés issues d’une mutagenèse in vitro ne sont devenues des OGM que par l’arrêt du Conseil d’État (la CJUE s’était bornée à énoncer que ne sont « exclus du champ d’application de ladite directive [des procédures réglementaires, d’évaluation, etc.] que les organismes obtenus au moyen de techniques/méthodes de mutagenèse qui ont été traditionnellement utilisées pour diverses applications et dont la sécurité est avérée depuis longtemps ».

Selon ces articles, du Code de l’environnement « [i]ndépendamment des poursuites pénales qui peuvent être exercées, […] l’autorité administrative […] ordonne la suspension » de la dissémination et « peut ordonner la consignation des produits mis sur le marché sans autorisation ou leur saisie ». Ces deux articles envisagent aussi la possibilité de prendre des mesures provisoires en cas de menace grave pour la santé publique ou l’environnement.

Que fera le gouvernement ? Que feront les élus locaux qui bravent l’autorité de l’État avec des arrêtés fixant des zones non traitées aux abords des habitations pouvant aller jusqu’à un kilomètre .

Fallait-il pousser aussi loin ?

Fallait-il aller au-delà de la première conclusion des requérants, qui était d’annuler une décision implicite du Premier ministre Manuel Vals, avec pour conséquence, en application de l’arrêt de la CJUE, que l’actuel devra établir à l’article D. 531-2 du Code de l’environnement, alinéa 2°.a), « la liste limitative des techniques ou méthodes de mutagenèse traditionnellement utilisées pour diverses applications et dont la sécurité est avérée depuis longtemps » ?

Le Conseil d’État a-t-il autorité pour interpréter le texte cité ci-dessus et notamment déclarer que la mutagenèse in vitro en est exclue ?

Le Conseil d’État n’est-il pas allé au-delà des conclusions – formelles – de la requête de la Confédération paysanne et de huit associations en dissertant sur le sort des variétés maintenant taxées d’OGM et en le fléchant ?

Cet arrêt soulève des questions graves et importantes.

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  • les fabricants de phytosanitaires se frottent les mains

    • peut être quant à dire que c’est eux qui sont à l’origine de la décision…
      notons néanmoins une chose, on n peut pas avancer que les pesticides sont ABSOLUMENT sans risques et dire grâce aux ogm on se passera des pesticides…

      le vrai problème est l’abandon des paramétrés rationnels pour interdire ou autoriser une plante ou produit…

      quand on vise « les pesticides de synthèses » ou les ogm..ou les plantes issues de la mutagénèse in vitro plutôt que de détailler les problème pratiques comme la santé publique on est dans l’idéologie…

      le fait de pouvoir se passer de pesticides pour une culture est UN avantage surtout financier mais il n’est pas décisif si le pesticide n’est pas un risque important…

      on va le répéter la victoire des anti ogm ou pesticides est d’abord de vous imposer une grille d’analyse stupide…
      au lieu de regarder une plante ou un produit.. on regarde une classe de produit..

      imaginez vous des idéologues vouloir interdire les médicaments contenant tel élément chimique? ou produit grâce à telle technique?? ou d’interdire  » les légumineuses »..ou les « poissions avec des dents » dans l’alimentation…

      il n’y a de raison A priori de se méfier d’un ogm… il n’y pas de raison a priori de penser que l’utilisation d’un pesticide donné n’est pas la « meilleure façon » de mener à bien une culture quand on a fixé une grille d’analyse rationnelle ( forcement arbitraire sur le plan quantitatif) et non pas PUREMENT idéologique et arbitraire..

    • certainement pas.
      Il faut d’abord que la base végétale soit efficace. Croire que l’on puisse compenser le moindre potentiel génétique des végétaux par l’utilisation de phytos est un non sens, ne serait ce que d’un point de vue économique: c’est la compétitivité qui s’envole.

  • On interdit tout ce qui pourrait faire progresser l’humanité ,des heures bien sombres nous attendent . …et pendant ce temps les virus et bactéries mutent ,les insectes ravagent …. l’européen n’a plus beaucoup de temps a vivre.

  • Les importations vont augmenter. Les importateurs vont être joyeux 🙂

    • Pourquoi augmenteraient-elles ? L’Europe a certes une balance commerciale agricole déficitaire (beaucoup moins que les USA cependant), elle a détruit des milliers d’emplois dans le domaine, mais il n’y a pas de raison que les importations augmentent. N’oubliez pas que les rendements miraculeux promis par les pro-OGM ne se sont pas réalisés, avec des semences plus chères.
      Instaurer de bonnes pratiques et lutter contre le gaspillage, cela me semble plus malin en premier lieu. Quand vous avez un trou dans le réservoir, vous mettez plus de carburant ou vous bouchez le trou d’abord ?

      • Manifestement, vous ne faites que répéter ce que vous avez entendu.
        Pourquoi par exemple, les agriculteurs espagnols plébicitent le maïs MON810 à votre avis?
        Tout simplement parce qu’ils s’y retrouvent techniquement et économiquement. Si un produit ne trouve pas son public, c’est qu’il n’est pas adapté voilà tout: c’est là que l’Etat vient mettre ses gros doigts boudinés en faussant le marché par des réglementations qui reposent sur de l’émotion et non pas par des faits.

        Quant à mettre plus de carburant…la mauvaise blague: par exemple, en interdisant le glyphosate, les consommations de carburant pour lutter contre les adventices, explose du fait de l’obligation du travail mécanique (labour…): donc boucher le trou, d’accord, mais dans ce cas, qu’on ne nous empêche pas d’utiliser les outils qui peuvent le boucher!

        • MON810 plébiscité par les Espagnols ? 3% de la surface agricole consacrée au blé en Espagne est cultivée avec ce MON810. (125.000 hectares sur 4.500.000 hectares), et en diminution.
          C’est pas un franc plébiscite je trouve.
          Au Portugal, c’est 6000 petits hectares.
          Après l’arrêt par la Pologne (et la Tchéquie de mémoire) de l’autorisation de la culture de cet OGM, il ne reste plus que l’Espagne et le Portugal.
          Petite question à vous et à mon ami Virgile : à quel moment ai-je dit que j’étais contre les OGM ou le glyphosate ? :-))))))))

          • Eh bien, vous nous pondez à longueur de journée du « oui mais« . Souvenez-vous de Coluche 😉

            • Je ne vois pas le rapport entre mon commentaire et un « oui mais.. ». Peut-être aurais-je droit à une explication ce coup-ci.
              Et Coluche n’a jamais été ma tasse de thé, désolé, je ne saisis pas la référence.

          • le MON810 est du maïs, pas du blé.
            Il n’y a pas de variété de blé OGM en Europe.

            • Oupss, désolé, oui, vous avez raison, c’est du maïs.
              En corrigeant cela, le MON810 représente, en 2019, 107.00 hectares sur 450.000 de maïs, soit 24%. Part qui a diminué au fil des années.
              (mais le mode de calcul de la surface a changé en 2019 (raison inconnue) diminuant de 12% la surface déclarée)

            • Chez les trolls, on ne distingue pas plus le blé du maïs que le libéralisme du socialisme. L’essentiel, c’est de parler, sans fin, d’avoir un avis sur tout, et surtout des avis.

              • Comme je ne porte pas d’oeillères doctrinaires ou idéologiques m’empêchant de séparer le locuteur du contenu de ses paroles, je suis capable de vous dire que vous n’avez pas tort sur un point : j’ai des avis sur beaucoup de choses et tendance à trop parler, car je réfléchi beaucoup. Je vais diminuer le nombre de commentaires, c’est mieux.

                (Certains ici ont beaucoup de connaissances, mais sont incapables de réflexion)

          • Pour ou contre on s’en fout !
            Par contre arrêtez de dire n’importe quoi et surtout vérifiez vos chiffres avant d’induire les lecteurs en erreur.
            La sole maïs en Espagne c’est un petit 450.000 ha, dont un gros 125.000ha de variétés avec le trait MON810 soit 30%… et non 3% (à moins que vous ne confondiez blé et maïs !)

            • Mes chiffres étaient corrects, mais pas la plante. C’est une malencontreuse erreur, veuillez agréer mes excuses, etc etc.
              Dois-je être fusillé pour cela ? Alors que je ne conteste nullement mon erreur ?

      • Avec vous les lieux communs sont toujours d’actualité. Quand on y connaît rien en agriculture on la boucle!

      • Que vous mangeassiez du dogme, libre à vous.
        Mais ne m’imposez pas de manger les pelures d’oignons, celles ou l’on trouve les moisissures. Si voulez, je vous les envoie par la Poste, vous aiderez alors la planète, enfin selon vos. Votre foi tout comme votre foie vous regarde. Mais ne venez pas chialer auprès de nous des conséquences de vos décisions.

        • Libre à vous d’écrire d’étranges choses, mais si vous pouviez expliquez pourquoi les importations augmenteraient, ce serait bien aussi, non ? Si vous pouvez l’expliquer bien-sûr.

  • On ne répetera jamais assez ce que représente la Confédération Paysanne: un groupement de « paysans » arriérés, menés par l »obscurantisme le plus total et une incompréhension de l’économie la plus basique.
    Ils sont tellement stupides (désolé, je ne trouve pas d’autres qualificatifs) qu’ils sont capables de se joindre à L214, association anti élevage, dès qu’ils en ont l’occasion, alors que ses membres sont majoritairement éleveurs!!
    Par contre, ils ont un indéniable talent, celui de faire le buzz: les médias adorent les idiots utiles.
    Remarquez, c’est un signe, le temps qu’ls passent en manif’ est un temps qu’ils ne passent pas sur leur exploitation agricole: ça se voit d’ailleurs dans leurs résultats économiques, mais celafotogrankapital.
    Dans le cas présent, leur insondable bêtise peut faire couler l’ensemble de l’agriculture française et eux avec.
    Depuis le temps que je les cotoie (ils s’appelaient naguère les Paysans Travailleurs, tout un programme), je finis par les connaître par coeur.

    • Ce syndicat est gravement infecté par la peste rouge, Laurent Pinatel le président est une pastèque, Il a été condamné pour son activisme et veut utiliser l’état pour faire interdire toute concurence « l’industrie néfaste ».

  • Toute l’histoire de l’agriculture est basée sur les « OGM » sauf que, comme Mr Jourdain, Avant on ne le savez pas ; On améliorait tout content …

    • Tout à fait exact, tout ce que nous mangeons a été amélioré au fil des siècles et n’a plus rien à voir avec la plante naturelle ou la bestiole originelle.

  • Ces problématiques soulèvent deux questions:
    -celle de notre souveraineté surplombée par des instances internationales dont les décisions sont parfois mues par l’idéologie.
    – et surtout, la politisation de la recherche scientifique. Tendance accrue depuis que sous Sarkozy, on a modifié le financement de la recherche: au lieu de décider des crédits suivant les performances des chercheurs, ces derniers doivent « vendre » leurs objectifs de recherche au politique pour se faire financer. Autrement dit, il faut présenter des dossiers politiquement corrects (éviter par exemple tout ce qui peut contrarier les dogmes écolos…)
    Lyssenko est de retour…

  • En ces temps de vague verte il est curieux d’assister à cet OGM bashing.
    Le cas des OGM Bt est particulièrement révélateur des contradictions et incohérences de la vague verte.

    Les OGM Bt se protègent seuls de leurs principaux ravageurs, permettant ainsi de réduire l’utilisation des insecticides. Du fait de cette réduction on constate une biodiversité plus grande dans les champs Bt que dans les champs non-Bt.
    Particulièrement on trouve dans les champs Bt des populations plus abondantes d’insectes utiles, coccinelles, araignées, chrysopes, des auxiliaires qui se nourrissent d’insectes ravageurs. Ces auxiliaires « travaillent » dans les champs Bt, mais également dans les champs voisins non Bt.

    > Il y a un « halo bénéfique » autour des cultures OGM Bt ! Les OGM Bt protègent aussi les cultures non OGM voisines, même les cultures bio.

    > En observant la moindre utilisation des insecticides et la biodiversité préservée, on peut considérer que les OGM Bt sont écologiques.

    Les OGM Bt réduisent l’utilisation des insecticides, protègent les abeilles, favorisent la lutte biologique –
    http://ecologie-illusion.fr/OGM-Bt-reduisent-utilisation-des-insecticides.htm

    • Les anti OGM sont alimentés par la peur du non contrôle. Plus personne ne fait confiance à l’état pour mettre des vrais tests avant exploitation, contrôler les expérimentations, transmettre des mises en garde claire. Il faut dire qu’ils se sont magnifiquement illustrés dans tous les scandales sanitaires et médicaux depuis des lustres. Donc forcément dans la méfiance on revient à du traditionnel, du bio, du label xxx, ce qui n’est pas forcément plus sûr au vu des arnaques et encore des inspections défaillantes.

      • « Donc forcément dans la méfiance on revient à du traditionnel, du bio, du label xxx, ce qui n’est pas forcément plus sûr au vu des arnaques et encore des inspections défaillantes »
        les problèmes sanitaires du bio ne sont pas dûs à des arnaques ou des inspections défaillantes (pas plus que le conventionnel): par contre, les risques sanitaires y sont plus importants du fait du mode de production: exemples, utilisation obligatoire d’azote organique (donc issu de fumier, donc potentiellement contaminés aux E.Coli, rappelez vous en Allemagne en 2011), absence d’outils efficaces (herbicides) pour se débarrasser de plantes toxiques tels que le datura.
        Bref, avec le bio, nous prenons des risques certains pour éviter des risques très faibles voire même imaginaires.

        • Justement le E.coli aurait du être détecté par les inspections, sauf que Sarko/Le Maire ont trouvé malin de virer les inspecteurs, donc si le producteur ne fait pas ses auto contrôles ça finit dans l’assiette. On vire les fonctionnaires utiles pour garder ceux qui glandent rien.

        • Dans la liste des produits autorisés en bio on trouve des produits toxiques qui ne passeraient jamais dans la liste du conventionnel. Le double standard est évident.

          • Des exemples ?
            Quels sont les critères qui interdiraient qu’un produit autorisé dans le bio ne le serait pas dans le conventionnel ?

            • J’ai étudié le sujet en 2015, le biais de l’appel à la nature concernant le bio est évident et relaté dans de nombreux articles technique facilement consultables.
              Le problème, comme on le voit juste un peu plus haut, c’est que vous ne savez même pas distinguer le blé du maïs, ni 3% de 24% et quand on vous met le nez dedans vous arrivez encore à mentir pour dire que vos « chiffres étaient corrects ».
              .
              Comme toujours vous n’allez rien comprendre, vous perdre dans de stupides arguties, puis mentir et éventuellement pleurnicher.

              • Waouh, vous êtes donc incapable de me répondre ? La question est pourtant terriblement simple !
                Je vous demande : citez moi un ou deux produits « bio » de traitement phytosanitaire qui serait interdit en conventionnel et donnez en la raison.
                Et vous, qui avez étudié le sujet, vous ne savez pas me répondre ?

                Quel rapport avec l’appel à la nature du bio ? On parle chimie et législation, c’est plutôt aride.

                Je sais très bien distinguer blé et maïs, mais je me suis trompé en faisant la recherche, un lapsus que j’admets tout à fait. Une erreur d’inattention. Un instant d’inattention. Ça arrive, et fonder votre réponse sur cela ne vous rend pas gloire.
                Et pour quelqu’un qui prend des « libertés » avec le langage et la précision des mots, c’est osé comme remarque.

                Mais que vous soyez incapable de me répondre, ça, c’est fort ! Très très fort.

                • Comme prévu stupides arguties, incompréhension basique de ce qu’est un biais, incapacité d’admettre une sérieuse erreur de chiffre, etc. etc.
                  Tenter de vous instruire est tout simplement une perte de temps.
                  Il parait d’ailleurs que je vous « harcèle », pauvre petite chose, vous êtes venu la chercher celle-là.

                  • Vous creusez pour échapper à ma question ?
                    « citez moi un ou deux produits « bio » de traitement phytosanitaire qui serait interdit en conventionnel et donnez en la raison. »

                    Toujours pas de réponse ? Oui, vous me harcelez, mais ici, je viens chercher une réponse que vous prétendez avoir :-). Rabaissez moi le caquet si vous en êtes capable en fournissant cette fichue réponse :-).
                    « Incapacité d’admettre une sérieux erreur de chiffre » ? Lol, vous êtes aveugle. Quand j’écris « Oupss, désolé, oui, vous avez raison », est-ce que je suis en train de nier l’erreur ?
                    J’ai cherché et donné les chiffres du blé au lieu du maïs, en effet.
                    Pouvez-vous me jurer que vous n’avez jamais confondu votre droite et votre gauche ? Que vous n’avez jamais dit bleu au lieu de vert ? Jamais commis une erreur de ce genre ?
                    Lol, vous êtes vous-même, c’est affligeant.

                    • Je vous ai déjà rabattu le caquet une bonne vingtaine de fois, la réponse est bien trop technique pour votre faible compréhension.

                    • Gamin 🙂
                      Incapable de donner une réponse, c’est tout. Allez bouder dans votre coin et oubliez moi.
                      (et vous ne m’avez jamais rabattu le caquet vu que, en me qualifiant de socialiste troll menteur cinglé anormal, vous ne vous adressez pas réellement à moi, mais à quelqu’un d’autre, vu que je ne suis rien de tout ça). Notons au passage le chapelet d’injures dont vous me gratifiez continuellement.

                    • Il suffit de regarder les scores pour être fixé sur vos capacités et l’impossibilité pour vous de reconnaître vos erreurs ni vos défaites ainsi que votre propension au mensonge comme on en voit un exemple typique plus haut relèvent bien de la pathologie mentale.
                      Honnêtement, je ne suis vraiment pas en train de vous insulter. Votre démarche ici sort clairement du champ de la normalité.

                    • Donc le fait de reconnaître parfaitement mon erreur entre le blé et le maïs est, selon vous, une impossibilité de reconnaitre mes erreurs ?
                      Le fait de ne pas reconnaitre de défaites, vu qu’il n’y a pas de défaite car pas de combat (un échange d’idée, ce n’est pas avoir raison et l’autre tort), c’est une impossibilité de reconnaitre mes défaites ?
                      Les scores ? Tiens donc… quand l’immense majorité des scientifiques s’accordent pour dire que le RCA est réel, ce n’est pas un score valable et opposable; mais ici sur CP? quand quelques haineux doctrinaires ne supportant pas les opinions différentes me tapent des -1, là, c’est l’Evangile ?
                      Et le fait de se tromper de bonne foi et de manière exceptionnelle est une propension au mensonge ?
                      Vous êtes atteint d’une cécité mentale réellement impressionnante.

                      Quel type de personne êtes-vous au quotidien ? Un pervers narcissique ? Un abuseur violent ? Un petit chef frustré ? Une bonne dose de psychopathe ? (Manque d’empathie, paranoïa, cécité mentale, adaptation de la réalité à vos schémas mentaux, ça peut coller, mais je ne suis pas psy)
                      Honnêtement, je ne suis vraiment pas en train de vous insulter, j’essaye de comprendre votre personnalité qui est, de loin, la pire que j’ai rencontrée ici.

                    • Vous avez sorti 3%, c’était 24% et vous arrivez à conclure avec cette phrase qui nous fait encore rire « mes chiffres étaient corrects ». Comme la foi où vous aviez nié avoir insulté qui que ce soit 5 lignes après l’avoir fait et alors que la liste sur les jours précédents était interminable. J’ai du vous la poster pour que vous consentiez à vous taire 3 minutes.
                      Un tel déni ne peut être que le résultat d’une pathologie mentale.

    • pour avoir une population de prédateurs significative vous devez avoir une population de proiessignificative..

      et l’objet d’une culture n’est pas la protection de la biodiversité…

      ce qui est discutable est ce qui se causerait les ogm ou autre à l’extérieur du champ, ce qui peut constituer une nuisance…

      les cultures ne sont pas le lieu pour protéger la biodiversité et encore moins d’etre tenu de le faire..

      on a le droit de ne pas souhaiter telle ou tel élément de diversité chez soi.. ou en tous les cas on devrait…
      on va forcer les bergers à tolérer les loups..

      donc je comprends votre point, mais je ne place pas la protection de la biodiversité dans les cultures comme un priorité…voire comme un sujet

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