Portugal : la fin du « paradis » pour les retraités français ?

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Portugal : la fin du « paradis » pour les retraités français ?

Publié le 6 février 2020
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Par Pierre Allemand.

Coup de théâtre au Parlement portugais : la majorité relative socialiste propose un amendement à la loi afin de retirer un avantage fiscal essentiel aux nouveaux candidats à la résidence au Portugal qui les avait convaincus de venir passer leur retraite au pays de Vasco de Gama. Cette mesure a toutes les chances d’être adoptée par le Parlement portugais.

Les retraités français ont été attirés par cette mesure fiscale du Portugal datant de 2009 : aux termes de cette mesure, le nouveau résident, dit RNH (résident non habituel) se voyait exonéré d’impôts sur son revenu pendant dix ans à condition de résider au Portugal au moins six mois par an.

La mesure permettait, au moment où le Portugal était au centre d’une tourmente financière importante, d’attirer vers le pays un certain nombre de ménages disposant d’un revenu plutôt élevé, ce qui, évidemment, favorise la vie économique du pays par l’apport de devises provenant directement des retraites payées par les caisses de retraites des pays essentiellement européens.

Notons que pour des raisons de bonnes relations entre gouvernements, la mesure ne s’appliquait pas aux retraités de la fonction publique, ce qui aurait pu passer pour un prélèvement direct du Portugal dans les caisses de l’État français. On ne touche pas au magot des autres entre prédateurs.

Cette mesure a montré son efficacité, puisque depuis 2009, environ 30 000 Européens dont 10 000 Français environ ont décidé d’acquérir un logement (maison ou appartement) au Portugal, essentiellement dans la région de Lisbonne et dans le sud du pays, les chiffres variant cependant beaucoup selon les sources.

Selon Catarina Mendes, leader du groupe parlementaire socialiste, l’exonération fiscale totale serait remplacée par une flat tax de 10 % sur le revenu.

 

Comparaison des situations

Résumons donc les situations passées et futures que tout candidat à la résidence devrait examiner avant de se lancer. Une feuille de calcul EXCEL est accessible et je vous conseille de vous y reporter.

Depuis 2009 jusqu’à présent au Portugal (pour les RNH)

  • pas d’impôt sur le revenu pendant 10 ans (contre 9760 euros par an en France pour un revenu annuel de 75 000 euros pour un couple de retraités et deux parts fiscales (source : simulateur impôts).
  • au-delà des 10 ans : impôts calculés sur la même base que pour les Portugais résidents (20 516 euros par an soit 24,04 % pour un revenu global pour le couple de 85 340 euros par an).

 

À partir de 2020 au Portugal (pour les RNH)

  • flat tax de 10 % des revenus 7500 euros par an pour une retraite de 75 000 euros annuels.
  • au-delà de 10 ans : impôts calculés sur la même base que pour les Portugais résidents (18030 euros annuels, soit 24,04 % pour un revenu global pour le couple de 75 000 euros).

 

Notons au passage que l’État portugais exige deux fois plus que l’État français pour un revenu de 75000 euros (24,04 % contre 13,01 %).

L’impôt sur le revenu est calculé à partir des éléments fournis par le fisc portugais.

 

Les éléments précis de calcul

Pour pouvoir comparer les situations entre d’une part rester en France, et d’autre part vendre son logement en France et acheter un logement au Portugal pour y passer 25 années de retraite, il faut calculer et prendre en compte tous les mouvements d’argent pendant la période.

J’ai pris l’exemple d’un couple dont les revenus actuels sont constitués exclusivement de deux retraites : une retraite de 40 000 euros par an et une retraite de 35 000 euros par an, soit un revenu total pour le couple de 75 000 euros par an.

J’ai calculé les montants prévisionnels des impôts et des retraites pendant 25 ans, en faisant évidemment un certain nombre d’hypothèses dont voici le détail :

  1. Barèmes d’imposition : j’ai supposé que celui-ci évoluerait comme le taux d’inflation dans les deux pays (Portugal et France). Idem pour la taxe foncière et la taxe d’habitation qui restera probablement en France sous un nom différent pour notre couple de retraités.
  2. Taux d’inflation : constant pendant les 25 années, et égal à 1,3 %.
  3. Montant des retraites : calqué sur l’inflation. (je considère qu’une ou deux manifestations monstres viendront à bout des velléités de réforme du président).
  4. Évolution du coût de la vie : pour la France, calqué sur l’inflation. Pour le Portugal, j’ai considéré, au vu des évolutions récentes, que le coût de la vie évoluerait de façon à rattraper celui de la France en 25 ans. Pour cela, j’ai utilisé une fonction logistique dont l’évolution est caractéristique d’un certain nombre de fonctions du vivant. J’ai adapté les paramètres de la fonction pour que le coût relatif de la vie au Portugal par rapport au coût de la vie en France soit de 70 % à l’année zéro (chiffre actuel), atteigne environ 90 % au bout de 7 ans, 99 % au bout de 18 ans et 100 % au bout de 25 ans. Évidemment, cette évolution est tout à fait arbitraire, mais probablement proche de la réalité.
  5. Économies annuelles : j’ai considéré qu’une fois installé au Portugal, le couple de Français économiserait la moitié du différentiel représenté par les différences de coût de la vie entre France et Portugal, et dépenserait localement le reste.

 

Pour faire une comparaison valable, j’ai calculé la valeur actualisée nette (VAN)1 de chacune des dépenses et des recettes annuelles pendant les 25 années de retraite du couple. J’ai pris un taux d’actualisation (TA) égal à 3 %.

La somme de toutes les VAN annuelles d’un projet représente la VAN totale du projet. Remarquons que pour un projet donné, la somme des VAN est toujours inférieure à la somme des montants annuels.

Examinons maintenant le bilan global de l’opération « retraite au Portugal ».

 

Le grand saut

Dans le cas des mesures fiscales de 2009 (situation A), la somme des VAN est de 213 034 euros à comparer à la somme de 252 452 euros pour le couple qui reste en France. À cela s’ajoutent des économies actualisées à 3 % par an de 56 239 euros. Il faut encore ajouter l’avantage du climat au Portugal, et celui de vivre dans un pays où la sécurité est probablement meilleure qu’en France.
Tout cela vient compenser l’inconvénient de l’éloignement de la famille et des amis laissés en France (mais la distance n’est pas bien grande), le problème, peut-être, de la santé, qui a la réputation d’être moins bien traitée au Portugal, encore que les mouvements divers que nous connaissons en France actuellement semblent prouver le contraire.

Ajoutons encore le problème de la langue qui peut se poser à certains. Les anciens expatriés dont je fais partie penseront probablement que ce n’est un problème que pour ceux qui ne veulent pas faire l’effort d’apprendre la langue de son pays d’hébergement.

Pour en revenir aux valeurs exprimées en euros, remarquons cependant que la différence des VAN n’est pas bien grande (40 000 euros environ) et on peut finalement se demander si le grand saut est vraiment justifié.

 

Une mauvaise affaire pour l’économie locale

Plaçons-nous maintenant dans le cadre des nouvelles mesures 2020 (situation B).

La nouvelle valeur de la somme des VAN (277 282 euros) est clairement dissuasive pour ceux qui ne considèrent que l’aspect financier des choses. La mesure prévue par le gouvernement socialiste portugais dans sa loi de finances 2020 aura clairement pour conséquence de limiter, voire d’annuler complètement l’afflux de ces « riches » étrangers qui venaient irriguer l’économie portugaise avec plus d’un million d’euros (1 319 770 euros) par couple sur 25 ans.

C’est une très mauvaise affaire pour l’économie locale.

Remarquons qu’il n’y a qu’une très petite différence pour ce montant entre la situation A soit 1 319 770 euros, et la situation B soit 1 325 053 euros, c’est peut-être sur ce critère que les Portugais ont proposé la nouvelle mesure fiscale : mais cette mesure ne tient en fait pas compte de la réaction individuelle de ces couples candidats à la retraite au soleil. Dans le premier cas (situation A) ils venaient passer leur retraite au Portugal. Dans le second (situation B) ils vont plutôt sur la côte d’Azur (ou ailleurs) en France.

La satisfaction socialiste de la revendication d’égalité devant l’impôt des citoyens locaux portugais, qui voyaient d’un mauvais œil ces « étrangers qui ne payent pas d’impôt » coûte donc à ces mêmes citoyens la modique somme (actualisée) de 1319 770 euros par couple « dissuadé ». On peut appeler ça « se tirer une balle dans le pied »

C’est une illustration frappante du pamphlet de Frédéric Bastiat : Ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas.

  1. La VAN est la valeur qu’on peut attribuer aujourd’hui à une dépense ou une recette qui sera effective dans x années, en prenant un taux d’actualisation (TA) raisonnable. La VAN d’une recette prévue de 1000 euros dans 5 ans n’est évidemment pas de 1000 euros. Elle est inférieure à 1000 euros et on peut considérer qu’elle est égale au montant qu’il faudrait placer au taux d’intérêt annuel T pour avoir exactement les 1000 euros au bout de 5 ans. Le taux d’actualisation TA est égal à ce taux d’intérêt T. L’actualisation permet d’additionner les valeurs des montants perçus ou dépensés à des dates futures afin de connaître la valeur totale d’un projet. (On dit que c’est parce que la VAN est une fonction linéaire des cashs-flows, mais on n’a pas besoin de savoir pourquoi pour le faire).
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  • Qu’on se rassure… Tous les pays où l’on roule encore à 90 km/h restent un paradis !

  • « J’ai pris l’exemple d’un couple dont les revenus actuels sont constitués exclusivement de deux retraites : une retraite de 40 000 euros par an et une retraite de 35 000 euros par an, soit un revenu total pour le couple de 75 000 euros par an. »
    J’adore cet exemple! et je precise que je ne suis pas de gauche
    Pour ces montants de revenus ,hors fonctionnaires bien sur, il conviendrait d’envisager une etude planétaire..
    Ainsi certains accord fiscaux restent actifs sous des cieux plus cléments ..
    mais j’avoue que je ne verserai pas une larme sur l’infortune d’un pareil couple qui pourrait passer l’hiver a Nassau, et l’été a Göteborg..
    la vie est courte , et la fiscalité a un certain niveau on s’en bat l’oeil car elle n’empêche plus rien

  • L’étude aurait été pertinente si l’on avait eu pour ses expatriés temporaires leurs revenus réels imposables (par tranches) sinon les retraites de l’exemple de 40 et 35.000 € ne sont pas monnaie courante (cf COR)

  • z’ont qu’ à aller en Italie les retraités ; j’ai ouïe dire que l’Italie cherchait à attirer les retraités dans son antre …..

    • a ce niveau de « retraite » on a l’embarras du choix, mais faire un choix « fiscal » a ce moment de sa vie avec ce niveau de revenu , c’est un coup a mourir riche , ce qui a mon sens est une immense connerie,
      si ça nécessite un arbitrage

    • C’est là qu’on voit la différence entre les États qui attirent les inactifs et ceux qui veulent des créateurs de richesses comme le Canada.

  • Tout ça pour quelques misérables petits euros en plus.6 mois au Portugal , ça doit être encore pire que 6 mois en Suisse !

  • Il faut noter que la situation est la même pour certains Eta

  • Il faut noter que la situation est la même en France pour certains Etats du Golfe qui sont exonérés d’imposition sur les plus-values immobilières.
    La loi doit normalement être la même pour tous et non pas à géométrie variable en particulier pour l’impôt mais c’est vrai aussi pour l’application de la loi selon son appartenance ou l’émotion du moment.
    De plus, l’instabilité fiscale observée depuis longtemps en France, s’avère n’être qu’un jeu de dupes et de tricheurs dont il ne faut surtout pas tenir compte pour prendre une décision.

  • Si cela se trouve, il vaut mieux être à Porto ou Lisbonne, avec un opthalmo à portée de main plutôt qu’en France soumis à des grèves à répétition et le premier ophtalmo venu grincheux et sous équipé à 40 km en voiture. Bonjour en cas de pépin, les taxis étant tous réservés à l’avance, SS oblige…
    Sans compter l’instabilité fistale française…

  • c est quand meme beau ces retraités qui vivent des impots francais (qui paient leurs pensions sinon les actifs ?) et qui vivent au portugal pour ne pas payer l impot…
    Il faut etre logique: si on veut pas payer (ce qui en soit n est pas condamnable il faut pas d un autre coté reclamer sa part d impot (aka pas de pension de retraite par repartition ni de soins medicaux public)

    • Ils ont payé toute leur vie… c’est le principe des pensions.

      • Pas vraiment non. La génération qui vit au Portugal bénéficie de retraites financées par la dette et pas par leurs cotisations qui a l’époque étaient riquiquis. Si la CGS/CRDS a doublé, les autres prélèvements obligatoires aussi et qu’on a l’impôt sur les cabanes de jardin ce n’est pas pour rien.

        • Remerciez Pétain et son systéme de voyou étatiste . Si l’état se mêlait seulement du régalien les impots ne seraient pas aussi abusifs

          • le systeme par repartition est ete surtout developpe a la liberation. et a l epoque si on a choisit la repartition c ets surtout parce que ca permettait de payer tout de suite des pensions a des gens qui n avaient pas cotisé

            en soit c etait pas une mauvaise idee a l epoque. les pensions etaient tres faible et servaient pour des gens qui ne POUVAIENT plus travailler. Sans compter que la natalite etait forte et le chomage nul.
            Maintenant on a des pensions elevees payees a des gens qui pourraient tout a fait travailler (la preuve ils ont encore assez d energie pour aller habiter au portugal) avec des payeurs qui sont moins nombreux, subissent la concurrence de pays qui n ont pas de retraite par repartition et chomage massif

            • « en soit c etait pas une mauvaise idee a l epoque.  »
              Vraiment??
              Et comment ont donc fait tous les pays qui n’ont pas appliqué une telle mesure (càd la quasi-totalité des autres pays 🙂 )? Leur population âgée ont vécu dans l’enfer de la misère et du dénuement?

              Non, c’était une mesure électoraliste qui permettait en plus aux divers syndicats de gauche d’avoir accès à un financement facile. C’était une forme d’achat facile de la paix sociale. La France a trop souvent aimé la voie de la facilité.

            • « des gens qui pourraient tout a fait travailler (la preuve ils ont encore assez d energie pour aller habiter au portugal) » => nan mais euh…. vous rigolez ? Tant qu’on tient sur ses jambes, faut aller au charbon ? Et on profitera de la retraite quand on tremblera trop pour écrire ou qu’on se fera pipi dessus devant les clients à cause de l’âge ?

        • Et alors?? Les retraités actuels sont-ils responsables de cet état de fait?
          Et les cotisants actuels que font-ils?
          L’immense majorité soutient ce système de Ponzi et seule une infime minorité aimerait passer à un système par capitalisation. En fait, la quasi-totalité des cotisants soutient quasi-systématiquement les politiques qui leur promettent de leur en donner plus à eux (ou de leur en prendre moins) en faisant payer les « autres ». Sans se rendre compte qu’ils sont toujours « l’autre » de quelqu’un.
          Au moins, les retraité qui se barrent, ont compris certaines choses. Au moins ils ne restent pas là à alimenter l’Etat-Obèse. Évidemment cela en fera moins pour ceux qui restent.D’ailleurs, c’est surtout cela qui gêne les défendeurs de la retraite par répartition derrière cet égalitarisme de façade…

      • @pantone encore un qui a pas compris le principe de la repartition. Vous ne payez pas pour vous mais pour nourrir les retraités actuels. a charge pour les jeunes de dans 30 ans de payer pour vous quand vous serez retraité.

        Votre raisonnement c est comme de dire je resilie mon contrat d assurance auto, j ai un accident et je veux que l assureur paye car j ai paye des primes pendant 20 ans

        • La retraite par répartition fait que vous payez pour les retraités actuels mais avec l’engagement qu’on paiera pour vous plus tard!
          Alors oui, ce n’est pas un système de retrait par pensions issues de la capitalisation. C’est un système par pensions issues de la répartition mais cela est une pension quand même. Je vous rappelle la définition de pension: « Allocation périodique versée à une personne » (Wiki)

          Dans le « contrat » de la retraite par répartition que l’Etat oblige chaque français à respecter, nul part il est inscrit que le retraité devra dépenser sa retraite en France! Le fait de partir à l’étranger ne résilie pas le contrat. Il serait tentant d’ailleurs pour l’Etat français de le faire mais cela irait contre la liberté de circulations des biens et personnes qui prévaut dans l’UE.
          Poussons le bouchon plus loin: quelle est la valeur d’un « contrat » imposé de force à chaque français???

    • En tous cas, les soces se tirent encore une balle dans le pied, sont donc tous aussi stupides partout? Hallucinant!!!

      • Comme quoi, l’ignorance et l’incompétence économique sont plutôt fonction de l’idéologie que de la nationalité… 🙂

      • Et dire que Christine Lagarde va prendre des cours d’apprentissage de la finance et même l’Allemand, on la paye pour être apprentie, l’apprentissage dure combien de temps ? Et pourquoi on devrait lui payer ses cours ?

    • Euh pardon. Et l’impôt à la source ❓
      En tant que retraité d’une caisse de pension suisse, vous avez un impôt à la source.
      Que fait la France ❓
      C’est un peu facile de critiquer le retraité et pas l’état.

    • @cdg
      « ni de soins medicaux public »
      Et pourquoi donc????
      Le retraité même à l’étranger, cotise à la SS s’il touche une retraite payé par la France. Vous voulez le priver de ses droits simplement parce qu’il cherche à payer moins d’impôts.? Vous avez des craintes pour votre retraite?
      Cherchez plutôt à optimiser la votre plutôt que de promouvoir des mesures limitant la liberté et les revenus nets des autres. Ce n’est pas en augmentant la pression fiscale des autres que vous préserverez votre retraite. Celle-ci s’effondrera automatiquement, le système par répartition n’étant pas viable à moyen-long terme.

  • L’exemple choisi pour le calcul est il representatif des residents etrangers presents au Portugal? J’en doute , je soupconne l’auteur de faire du cherry-picking…..

    • l est possible que ce changement soit pris pour éviter que l’afflux de riches retraités ne fassent trop flamber les prix de l’immobilier pour une population dont le pouvoir d’achat ne permettrait pas de suivre les prix. Lisbonne (très belle ville) ne doit pas devenir une maison de retraite dorée pour Français frileux.

      • Le Portugal, socialiste, s’en est fort bien sorti en ne suivant pas les recettes prônés par les instances européennes (austérité et appauvrissement de la population), ce qui, bien que je ne sois pas socialiste, est à noter de manière positive. Le pays ne s’est pas laissé dicter sa politique par des instances supra-gouvernementales.
        Que le Portugal décide de changer les incitants fiscaux est de sa souveraineté et comme toutes mesures, il est indispensable de la réévaluer périodiquement pour l’adapter aux évolutions de la situation.

        • « Le Portugal, socialiste, s’en est fort bien sorti en ne suivant pas les recettes prônés par les instances européennes »
          Non. Depuis 2006, c’est le PSD (Parti Social-démocrate) qui dirige le pays càd un parti de centre droit! Ce parti est arrivé au pouvoir en battant un socialiste au pouvoir depuis 1996.

          Donc ce n’est pas une politique économique socialiste qui a été menée lors de la crise de 2008. C’est d’ailleurs ce gouvernement qui a mis en place en 2009 la mesure d’incitation fiscale pour les retraités étrangers. Jamais un gouvernement socialiste n’aurait pu faire cela. 🙂

          • Le PSD est dit de centre-droit, en effet. Je dis « est dit de ».
            Extrait de la tribune de Genève : « En novembre 2015, personne n’aurait misé un euro sur le gouvernement du socialiste Antonio Costa. A l’issue d’élections législatives remportées d’une courte tête par la coalition de droite sortante, l’ancien maire de Lisbonne avait décidé de négocier une alliance improbable entre le PS, le Parti communiste portugais (PCP), l’un des plus orthodoxes d’Europe, et le Bloc de gauche, l’extrême gauche portugaise. La «geringonça», le «machin» – nom donné par la droite – venait de naître, à la surprise générale. »
            Antonio Costa, le premier ministre est socialiste.

            • Antonio Costa est socialiste. Et alors??
              Il a été nommé 1er ministre en novembre 2015 suite aux élections législatives où la coalition au pouvoir a perdu sa majorité. Le PS est arrivé 2è à ces élections. Il a passé des accords avec les communistes et la gauche radicale ce qui lui a permis d’arriver au pouvoir. Évidemment, avec un tel gouvernement, les fondamentaux économiques et égalitaristes de la socialie remontent à la surface…

              Mais AVANT, depuis 2006, il n’y a eu que le PSD de centre droit. Et c’est lui qui a du gérer la crise.

              « Le Portugal, socialiste, s’en est fort bien sorti en ne suivant pas les recettes prônés par les instances européennes »
              « Le pays ne s’est pas laissé dicter sa politique par des instances supra-gouvernementales. »
              Ah bon??
              La crise portugaise a débuté en 2009-2010 déclenchée par la crise de la dette dans la zone Euro, celle-ci résultant de la crise financière de 2007-2010. La crise de la dette a frappé de plein fouet ce pays qui avait été fragilisé par 10 ans de gestion socialiste ayant entrainé un doublement de la dette de 1996 a 2006.
              La crise ayant entrainé une perte de confiance vis-à-vis des capacités de remboursement du pays et une majoration des taux d’intérêt des prêts, le pays fait appel au Fond européen de stabilité financière et au FMI qui l’aident financièrement. Cela s’accompagne d’une explosion de la dette de 2009 à 2012 avec un ralentissement net de la croissance de la dette ensuite.
              Or de 2010 à 2013, le pays applique les consignes d’austérité de la « Troïka ». Donc le pays s’est bien laissé dicter sa politique économique par des instances supragouvernementales quoique vous puissiez dire. Et ce, avec un effet bénéfique sur la résolution de la crise.
              Évidemment, il y a eu un prix électoral: la perte des élections de 2015 et l’arrivée des socialistes! Mais ce ne sont pas les socialistes qui ont eu à gérer la crise portugaise et ce ne sont pas eux qui ont remis le pays sur pied.

              Alors vous pouvez toujours affirmer que les socialistes n’ont pas suivi les consignes de la Troïka: c’est vrai!! Mais il n’y a aucun mérite à cela puisque ce sont les autres qui ont fait le « sale boulot ». Ce n’est pas les socialistes qui ont remis le pays sur les rails. Il est alors plus facile d’exploiter une économie remise d’aplomb par les autres… 🙂

              Votre analyse est toujours orientée pour valoriser les mêmes tendances politiques et économiques. 🙂 Alors certes, quelques petits éléments de libéralisme émaillent vos propos ce qui vous feraient peut-être passer pour un ultra-libéral auprès d’un LFI… Mais il en faut bcp plus pour passer pour un libéral auprès de ceux-ci.

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Ant%C3%B3nio_Costa
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_portugaise

            • Antonio Costa est socialiste. Et alors??
              Il a été nommé 1er ministre en novembre 2015 suite aux élections législatives où la coalition au pouvoir a perdu sa majorité. Le PS est arrivé 2è à ces élections. Il a passé des accords avec les communistes et la gauche radicale ce qui lui a permis d’arriver au pouvoir. Évidemment, avec un tel gouvernement, les fondamentaux économiques et égalitaristes de la socialie remontent à la surface…

              Mais AVANT, depuis 2006, il n’y a eu que le PSD de centre droit. Et c’est lui qui a du gérer la crise.

              « Le Portugal, socialiste, s’en est fort bien sorti en ne suivant pas les recettes prônés par les instances européennes »
              « Le pays ne s’est pas laissé dicter sa politique par des instances supra-gouvernementales. »
              Ah bon??
              La crise portugaise a débuté en 2009-2010 déclenchée par la crise de la dette dans la zone Euro, celle-ci résultant de la crise financière de 2007-2010. La crise de la dette a frappé de plein fouet ce pays qui avait été fragilisé par 10 ans de gestion socialiste ayant entrainé un doublement de la dette de 1996 a 2006.
              La crise ayant entrainé une perte de confiance vis-à-vis des capacités de remboursement du pays et une majoration des taux d’intérêt des prêts, le pays fait appel au Fond européen de stabilité financière et au FMI qui l’aident financièrement. Cela s’accompagne d’une explosion de la dette de 2009 à 2012 avec un ralentissement net de la croissance de la dette ensuite.
              Or de 2010 à 2013, le pays applique les consignes d’austérité de la « Troïka ». Donc le pays s’est bien laissé dicter sa politique économique par des instances supragouvernementales quoique vous puissiez dire. Et ce, avec un effet bénéfique sur la résolution de la crise.
              Évidemment, il y a eu un prix électoral: la perte des élections de 2015 et l’arrivée des socialistes! Mais ce ne sont pas les socialistes qui ont eu à gérer la crise portugaise et ce ne sont pas eux qui ont remis le pays sur pied.

              Alors vous pouvez toujours affirmer que les socialistes n’ont pas suivi les consignes de la Troïka: c’est vrai!! Mais il n’y a aucun mérite à cela puisque ce sont les autres qui ont fait le « sale boulot ». Ce n’est pas les socialistes qui ont remis le pays sur les rails. Il est alors plus facile d’exploiter une économie remise d’aplomb par les autres… 🙂

              Votre analyse est toujours orientée pour valoriser les mêmes tendances politiques et économiques socialisantes. 🙂 Alors certes, les quelques microéléments de libéralisme émaillant vos propos vous font peut-être croire que vous êtes un libéral. Ces microéléments vous feraient certes passer pour un ultra-libéral auprès d’un LFI ou d’un LCR… Mais un socialiste pur jus passe aussi pour un ultralibéral auprès de ceux-ci…. 🙂

              https://fr.wikipedia.org/wiki/Ant%C3%B3nio_Costa
              https://fr.wikipedia.org/wiki/Crise_%C3%A9conomique_portugaise

              • Deux fois le même post. Désolé!
                Modération longue sans indication que mon post était bien passé néanmoins. Je l’ai relancé pour rien!

      • Il faut relativiser.
        Les reportages des journaleux français adorent montrer l’effet (obligatoirement) pervers et (obligatoirement) nocif de l’arrivée de ces retraités au Portugal. D’ailleurs, ces mêmes reportages oublient de dire qu’il n’y a pas que des français. La forte hausse des prix de l’immobilier du à cette émigration ne se rencontre que dans certains lieux privilégiés.
        Nos journaleux oublient opportunément de signaler les effets positifs en matière de création d’emploi et d’augmentation de la consommation créés par ces arrivées. Un reportage montrait un lotissement entièrement construit pour ces retraités aisés en dénonçant les prix des résidences construites (scandakeusement) inaccessibles à bcp de portugais… En omettant de dire que ces résidences n’auraient jamais été construites si ces retraités n’étaient pas venus! Et en faisant donc l’impasse sur les emplois créés directement dans le bâtiment mais également dans tous les commerces et services qui vivront grâce à la création de ce lotissement.

      • @pantone-Les « riches retraités » ne vont pas au Portugal pour ds raisons de Code général des impôts, article 4B

        • J’ai lu l’article en question (domicile fiscal), et ne vois pas où vous voulez en venir. Pouvez-vous m’éclairer svp ?

  • Socialistes du monde entier, donnez vous la main et ruinez vos pays!

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« L’État ayant dépensé Tout l’été Se trouva fort dépourvu Quand il fallut financer ses agents,

Plus d’argent.

Il alla crier famine Chez l’Argirc-Arrco sa voisine, La priant de lui donner Quelques sous pour financer son déficit,

« C’est pour la solidarité », lui dit-il.

L’Agirc-Arrco n’est pas prêteuse ; C’est là son moindre défaut.

« Que faisiez-vous au temps faste ? » Dit-elle à ce quémandeur. « Je dépensais à tout venant, pour de bonnes causes » « Vous dépensiez ! J’en suis fort aise. Eh bien ! empruntez... Poursuivre la lecture

Un article de la Nouvelle Lettre. 

 

Aujourd’hui, discussion sur la revalorisation des retraites pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés en activité : il faudrait faire main basse sur les fonds détenus par Agirc-Arrco. Cette spoliation a été tentée à plusieurs reprises, mais jusqu’à présent elle a été rejetée, et même déclarée anticonstitutionnelle.

Aujourd’hui on connaît le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

Il ferait apparaître la nécessité pour le budget de l’État de financer le défici... Poursuivre la lecture

84 % des Français sont désormais favorables à la capitalisation pour financer leurs retraites !

Et cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes… Ces mêmes jeunes qui étaient très nombreux dans les cortèges de manifestants opposés à la réforme des retraites.

Ce constat factuel peut sembler paradoxal au premier abord… La préoccupation pour la retraite n’est- elle pas une question déplacée pour ces jeunes gens ? Manifester contre la réforme, n’est-ce pas un soutien implicite à la répartition ? Leur présence massive d... Poursuivre la lecture

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