Différences liées au sexe : des faits biologiques irréfutables

Sous prétexte de parité, on a trop longtemps évité en France de reconnaître les différences biologiques liées au sexe, entre les hommes et les femmes, au mépris des évidences scientifiques.

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Différences liées au sexe : des faits biologiques irréfutables

Publié le 3 février 2020
- A +

Par Claudine Junien1 et Nicolas Gauvrit2.
Un article de The Conversation

Sous prétexte de parité, on a trop longtemps évité en France de reconnaître les différences biologiques liées au sexe (DLS), entre les hommes et les femmes, au nom de l’égalité mais au mépris des évidences scientifiques. Or certaines stratégies thérapeutiques ou préventives efficaces pour les individus d’un sexe ne sont pas adaptées à l’autre sexe. Ainsi, depuis des années, les essais cliniques incluent, de façon générale, beaucoup moins de femmes que d’hommes, et les femmes font près de deux fois plus d’accidents secondaires liés aux médicaments que les hommes.

Le coût humain et financier de cette ignorance, voire de cet aveuglement, est exorbitant ; il serait pourtant évitable à condition que les scientifiques et les médecins en prennent conscience pour alerter et agir en réparant enfin cette grave injustice médicale. Il est temps de rattraper plus de 10 ans de retard par rapport à nos voisins européens et de mettre en place une médecine différenciée dans l’intérêt même de la santé des femmes… et des hommes.

Des différences sexuelles sous-estimées

Chromosomes sexuels. Author provided

Dès 1905, Nettie Stevens, une chercheuse américaine, avait découvert le rôle du chromosome Y dans la détermination sexuelle. Sur un petit coléoptère du genre Tenebrio, elle avait repéré chez les mâles des cellules reproductrices avec deux chromosomes, soit un X, soit un Y, et chez celles des femelles un seul X ; elle en avait logiquement conclu que le sexe de la progéniture dépendait exclusivement des chromosomes paternels…

Une découverte longtemps considérée comme iconoclaste au nom d’une croyance, encore tenace, qui fit répudier tant de femmes, jugées « incapables » de donner naissance à un fils… Mais que plus personne ne conteste aujourd’hui… Où l’on se pose une autre question : avant même que le blastocyste (une centaine de cellules) ne s’implante dans l’utérus de la mère, pourquoi le petit embryon mâle, avec sa croissance accélérée, se distingue-t-il déjà d’un petit embryon femelle ? Pourquoi, alors que les hormones sexuelles n’ont pas encore fait leur apparition ?Parce que toutes les cellules de l’embryon ont un sexe : XX pour les filles, XY pour les garçons, ce qui veut dire que la différenciation sexuelle apparaît dès la conception, dès la première cellule, indifféremment du genre, bien avant la différenciation des gonades qui conditionne l’apparition des hormones, 7 à 8 semaines plus tard, au cours de fenêtres développementales, génétiques et hormonales, aboutissant à des différences anatomiques dans tout notre corps, au niveau du cœur, des vaisseaux sanguins, du cerveau, mais aussi du système immunitaire ou digestif…

La preuve par la génétique

Notre vision de la différenciation sexuelle est aujourd’hui en pleine mutation à la faveur des avancées scientifiques. Notre génome (23 000 gènes) est réparti sur 46 chromosomes soit 23 paires de chromosomes, dont une paire de chromosomes sexuels (XX pour une fille ou XY pour un garçon). Le chromosome Y est présent uniquement chez l’homme.

Or, le sexe biologique a trop longtemps été nié dans notre pays au profit de la primauté du genre, au nom de l’égalité des sexes alors que, rappelons le, si la ressemblance, en termes de séquence d’ADN, entre deux hommes ou deux femmes est de 99,9 %, la ressemblance entre un homme et une femme n’est que de 98,5 %, du même ordre de grandeur qu’entre un humain et un chimpanzé, de même sexe…

Le séquençage du génome humain a pu répertorier une petite centaine de gènes sur le chromosome Y qui s’expriment uniquement dans les cellules d’un mâle. Quant au chromosome X il contient environ 1500 gènes. On a longtemps cru que l’un des deux chromosomes X était complètement inactivé au hasard dans toutes les cellules d’une femme, mais en fait environ 15 % échappent à cette inactivation et sont donc davantage exprimés dans des cellules XX que dans des cellules XY.

Ainsi les facteurs génétiques qui rendent compte des différences entre mâles et femelles sont précisément d’une part les gènes du chromosome Y qui s’expriment uniquement dans les cellules d’un mâle, et d’autre part les gènes de l’X qui échappent à l’inactivation de l’X et qui sont donc davantage exprimés chez une femelle que chez un mâle.

En outre, il existe une grande homologie entre certains de ces gènes de l’X et ceux portés par le chromosome Y. Une trentaine de gènes est impliquée dans la régulation de l’expression des gènes portés par les autres chromosomes et des protéines et ont un gène homologue sur le chromosome X (les paralogues).

En effet, certains gènes de l’X et de l’Y, codent des enzymes spécifiques de la machinerie épigénétique qui s’expriment dès la mise en route du génome pour venir marquer certains gènes de leur sceau mâle, ou femelle, avec des marques épigénétiques spécifiques. Ces marques mâle- ou femelle-spécifiques permettent l’activation (ou l’inhibition) sélective par les hormones mâles ou les hormones femelles.

Il est bien connu que l’ablation hormonale ne parvient pas toujours à éliminer complètement les différences entre mâles et femelles, ni inversement la supplémentation hormonale à les recréer. Ce qui démontre les rôles organisationnels et activationnels des facteurs génétiques de l’Y et de l’X, au même titre que les hormones. Sachant que le génome est stable et définitif et identique dans chacune de nos cellules, comment expliquer que nos 23 000 gènes ne s’expriment pas de la même façon dans le foie, le rein ou le cerveau et avec notamment des différences selon le sexe ?

Il en découle, sans pouvoir encore toujours l’expliquer que « les maladies aussi ont un sexe ». Ainsi, le retard mental, l’autisme, les tumeurs du cerveau et du pancréas, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques sont plus masculins, comme les conduites à risque, les addictions et la violence. En revanche, la maladie d’Alzheimer, l’anorexie et autres troubles alimentaires, la dépression, l’ostéoporose, les maladies auto-immunes (maladies thyroïdienne – Hashimoto, Basedow – sclérose en plaques, lupus, etc.) et certains cancers (thyroïde) touchent davantage les femmes.

Dès la conception, les dés sont jetés…

N’en déplaise à Simone de Beauvoir, on naît femme, on ne le devient pas… Les différences sexuelles n’apparaissent donc pas uniquement avec l’arrivée des hormones sexuelles, après la huitième semaine de gestation, en attendant qu’à partir de la naissance, les influences culturelles façonnent, de concert avec les hormones, notre genre. De nouvelles données scientifiques, largement validées, dont certaines datent tout de même de quelques décennies, bouleversent le schéma égalitariste et étayent un nouvel ordre au niveau cellulaire, attribuant de fait un sexe à toutes nos cellules et ce depuis la conception.

Ce que l’on sait aujourd’hui, c’est que les DLS, avec une paire de chromosomes sexuels (XX ou XY), apparaissent dès la conception, dès la première cellule, positionnant ces différences à un stade bien antérieur à la différenciation des gonades qui conditionne l’apparition des hormones. Dès le stade blastocyste (100 cellules) avant le sixième jour, avant même l’implantation de l’embryon dans l’utérus, 30 % des gènes y compris des gènes portés par les autres chromosomes s’expriment déjà différentiellement. Le chromosome Y, le plus petit de tous, a rétréci au cours de l’évolution. Certains de ses gènes sont impliqués, entre autres, dans des affections cardiovasculaires.

Le social influence le biologique et réciproquement

Définitions sexe et genre. Author provided 

 

Il est donc primordial de faire la distinction entre le « genre » et le « sexe ». Quand on parle de « sexe », on se réfère uniquement aux caractéristiques biologiques et physiologiques qui différencient les hommes des femmes ; le « genre », lui, désigne les rôles, comportements et attributs différenciés déterminés culturellement par le fait que la société les considère comme appropriés au masculin ou au féminin. Sexe et genre s’influencent l’un l’autre, rendant délicate une séparation claire entre les deux notions dans la pratique et les deux termes sont, hélas, souvent confondus. Certains articles scientifiques évoquent même le « genre » de rongeurs ! Si l’égalité en droit suppose une parfaite similitude de fait, toute différence apparaît alors comme une entorse au cadre égalitaire républicain.

Dépasser une vision binaire du sexe

S’il existe des différences statistiquement significatives (parfois modestes et spécifiques) entre hommes et femmes ce n’est pas dire pour autant que chaque homme ou chaque femme correspond à un « type » particulier. En fonction du caractère étudié, les courbes de distribution pour les femmes chevauchent plus ou moins les courbes de distribution pour les hommes. La masculinité et la féminité ne se réduisent pas à un modèle binaire.

Par exemple, il est bien établi que les hommes sont en moyenne plus grands que les femmes, mais cela n’est évidemment pas applicable à chaque homme et chaque femme en particulier. La sourde inquiétude que toute différence soit systématiquement en défaveur des femmes n’est pas justifiée non plus : les garçons sont davantage touchés par le retard mental et sont plus agressifs que les filles en moyenne, par exemple. De nombreuses DLS, biologiques, comportementales ou psychologiques, sont en effet bien établies.

Tailles des hommes et des femmes. CDC (USA), Author provided

 

Des DLS existent donc dans toutes nos cellules et dépassent largement celles uniquement liées à la reproduction, aux gonades et aux hormones – cela se manifeste plus tard par des différences biologiques plus générales (comme la taille ou la forme du visage) et des différences psychologiques, dépendant à la fois de la « culture » et de la « nature ».

Pour rechercher les différences et les mécanismes en jeu aptes à faire progresser les connaissances et la médecine, il faut en finir avec notre vision obsolète du sexe et admettre enfin que ce n’est pas en occultant les différences que l’on supprimera les discriminations, bien au contraire. Mieux vaut essayer de comprendre comment évolue dans la réciprocité le binôme sexe/genre. Ce sera l’objet de l’article qui paraîtra demain.

Sur le web

  1. Professeur des Universités Université Versailles Saint Quentin, chercheuse épigénétique à l’INRA, Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines – Université Paris-Saclay.
  2. Chercheur au Laboratoire CHart (EPHE/Université Paris-Saint-Denis), Maître de conférences en mathématiques à l’ESPE Lille-Nord-de-France, Université Paris 8 – Vincennes Saint-Denis.
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  • la science et l’instrumentalisation politique d’un fait dit « de société » a des fin électorales ne partagent pas les mêmes valeurs..
    Nier la vérité scientifique devient facile est très facile quand on fait appel aux affects

    • Ça tombe sous le sens : la terre est plate bien sûr 🙂

    • C’est bien la négation de la science chez les soi-disant progressistes qui pose problème actuellement. Le RCA en est la preuve! Nous savons qu’il n’y a pas d’élément qui le valide. Pourtant la majorité des scientifiques continue de ânonner alors qu’ils devraient être les premiers à relativiser!

  • il y a des différences sexuelles entre les hommes et les femmes…on en apprend tous les jours avec la science…

    ce n’est pas aux gens normaux qu’il faut dire ça.. on sait ça..on le voit!!!

    et on doit ajouter qu’il existe aussi bel quelques individus qui n’entrent pas dans ce cadre.. comme il existe des trisomies ..ou autre.. qu’on peut définir comme anormalité ( ses statistiques) sinon par une impasse biologique pour la reproduction.

    • on a aussi des vache que chez moi on appelle des taures.. qui sont apparemment extérieurement des vaches à quelques détails près mais qui ne se comportent pas comme telles.

  • Les apologistes du genre, en niant les évidentes biologiques relatées ici, se prennent les pieds dans leurs contradictions: d’un côté, ils prétendent qu’il n’y a pas de différence, de l’autre ils instituent la parité nom de cette même différence.
    La réalité, c’est qu’ils sont animés d’une idéologie déconstructrice de la société qui tire ses racines du marxisme et de l’opposition de « classes » pour promettre un futur radieux où tout le monde sera pareil – et bien sûr en paix.
    Ce genre d’idéologie se déploie aussi dans l’antispécisme qui veut réduire l’homme à un animal comme les autres.
    De tous temps, il y a eu des fous dont la pensée s’égarait loin du réel. Pour la première fois, les fous sont au pouvoir.
    En témoigne la loi de bioéthique dont les ministres responsables avouent sans honte qu’ «ils font une révolution». En effet, c’en est une de décréter que les lois naturelles de la filiation ne sont plus la norme, mais qu’un enfant peut être seulement le fruit de la volonté individuelle ou de couples stériles par nature…

    • Voilà qui pourrait vous rassurer, c’est tirer d’un lien indiqué dans l’article :

      Schmitt (2014) a montré que la plupart des différences psychologiques étaient plus grandes dans les sociétés présentant une plus grande égalité entre les sexes et plus réduites dans les sociétés plus patriarcales, ce qui réfute l’idée que les différences psychologiques entre les sexes seraient apprises car elles apparaitraient dans ce cas plus fortement dans les sociétés patriarcales, dans lesquelles la socialisation de genre est plus polarisée (voir aussi Udry, 2000). En effet, les différences hommes-femmes semblent émerger plus fortement dans les sociétés les plus égalitaires (par exemple en Europe du nord), dans des cultures qui permettent aux gens de vivre plus librement selon leurs préférences personnelles (voir aussi Schwartz & Rubel-Lifschitz, 2009).

    • Je suis globalement d’accord avec vous, sauf sur deux points.

      Le premier, anecdotique, est que les fous ne sont pas au pouvoir pour la première fois. On a déjà connu cela en France, avec l’emprise excessive de la religion sur la société dans l’ancien régime, avec la Terreur, l’Occupation, etc.

      Le second point de désaccord concerne l’antispécisme. Il existe un antispécisme mesuré et rationnel, qui considère que le fait d’appartenir à des espèces différentes n’autorise pas tout. Ce n’est pas parce que les animaux ne sont pas des êtres humains, qu’il est moralement justifié de commettre à leur égard les pires exactions. On ne parle pas d’égalité, mais de torture physique et mentale, de tuerie de masse. Le spécisme considère des actions comme anodines, qui seraient considérées comme les crimes les plus odieux si elles étaient commises sur des êtres humains. L’antispécisme considère que ces actions ne sont pas anodines.

      • buckyhorsy a écrit: « Il existe un antispécisme mesuré et rationnel, qui considère que le fait d’appartenir à des espèces différentes n’autorise pas tout »

        Ce n’est pas propre aux antispécistes.
        L’empathie envers les animaux a toujours existé. À toutes les époques on retrouve des gens soucieux du bien-être des animaux et de l’environnement c’est patent dans les écrits antiques et médiévaux.
        Il est évident que ce souci diminue quand vous souffrez de malnutrition, que 80% de vos enfants meurent en bas âge et que vous ne savez pas comment vous allez vous nourrir le mois suivant.
        Et c’est aussi évident que le rapport est différent quand vous dépendez totalement de la nature et que vous ou vos enfants risquent d’être fatalement blessés au détour d’une forêt.
        .
        L’antispécisme n’est ni mesuré ni rationnel, c’est l’apanage de nantis totalement déconnecté de la nature, il a toutefois une petite partie « utile » qui attire l’attention des gens normaux sur les dérives les plus choquantes de la nécessaire industrie et une partie totalement irrationnelle.
        L’univers est violent, la survie est une lutte, la « nature » est un gigantesque meurtre généralisé.

        • Donc soit « vous souffrez de malnutrition, que 80% de vos enfants meurent en bas âge et que vous ne savez pas comment vous allez vous nourrir le mois suivant » soit vous êtes un « nantis totalement déconnecté de la nature ».
          Un point de vue tout en nuances …

          • Une réponse tout en homme de paille et en manichéisme qui est absent de mon commentaire. Ce qui démontre que la « mesure » et le « rationnel » n’ont pas le même sens commun chez les militants extrémistes.

            • Vous perdez votre temps…

              • C’est moi qui perd mon temps.
                Lorsque vous serez capable d’inventer un commencement de début d’argument, faites moi signe.

                • L’argument que vous ne voulez pas voir est que c’est la version extrémistes des défenseurs des animaux dont les actions ont permis l’établissement d’une législation fournie qui accorde des droits variables aux animaux au cas par cas.
                  .
                  Le nom antispécisme renvoie à radicalement autre chose: du moment qu’il n’y a aucune distinction morale entre un humain et un animal celui-ci à de fait accès à tous les droits des humains, toute exploitation devient impossible ce qui est bien une idée totalement absurde puisque nous aurions de fait moins de droits que les autres omnivores ou carnivores.
                  .
                  C’est à ce titre que vos collègues attaquent des aveugle qui utilisent un chien, c’est bien un extrémisme délirant.

            • Votre commentaire ne parle que d’extrêmes:

              « Il est évident que ce souci diminue quand vous souffrez de malnutrition, que 80% de vos enfants meurent en bas âge et que vous ne savez pas comment vous allez vous nourrir le mois suivant. »
              Une situation parfaitement réaliste n’est-ce pas ?

              « Et c’est aussi évident que le rapport est différent quand vous dépendez totalement de la nature et que vous ou vos enfants risquent d’être fatalement blessés au détour d’une forêt. »
              Encore une fois une situation très réaliste.

              « L’antispécisme n’est ni mesuré ni rationnel, c’est l’apanage de nantis totalement déconnecté de la nature, »
              Un commentaire très mesuré et modéré…

              « L’univers est violent, la survie est une lutte, la « nature » est un gigantesque meurtre généralisé. »
              Très mesuré aussi, en plus d’être faux. Ce n’est qu’une excuse pitoyable pour justifier l’injustifiable.

              Mais il est vrai que vous diluez un peu votre extrémisme dans quelques lapalissades comme
              « L’empathie envers les animaux a toujours existé. À toutes les époques on retrouve des gens soucieux du bien-être des animaux et de l’environnement c’est patent dans les écrits antiques et médiévaux. » Non ? sans blague ?

               » il [l’antispécisme] a toutefois une petite partie « utile » qui attire l’attention des gens normaux sur les dérives les plus choquantes de la nécessaire industrie et une partie totalement irrationnelle.  »
              Donc les antispécistes sont des gens anormaux…c’est écrit en toutes lettres. C’est très mesure aussi comme commentaire…et c’est un argument très rationnel aussi.

              • « les antispécistes sont des gens anormaux »

                Je n’aurais pas dit mieux (c’est de l’ironie, en fait ce sont juste des ahuris).
                Ce mouvement naît dans les années 70 et trouve son plein développement dès les années 2000 chez des citadins gavés jusqu’à la glotte de biens de consommation et d’idéologie dont le seul lien avec la nature est souvent le bac à graine « bio-santé » du balcon.
                .
                Il est radicalement différent des mouvements de défense des animaux dans son essence.
                Comme son nom l’indique l’antispécisme considère que moralement et juridiquement, il n’y devrait y avoir aucune distinction ni hiérarchie entre un bébé humain et un lapin par exemple, Fred Singer faisait même une comparaison entre l’esclavage des noirs et l’exploitation animale.

                • Vous me faites bien rigoler quand vous parlez de citadins dont le seul lien avec la nature est le bac à graine « bio-santé » du balcon.

                  Je constate ensuite que votre source d’information est Wikipédia puisque vous utilisez les mêmes mots. Une source d’information parfaitement fiable, comme tout le monde sait …

                  Bref vous ne savez pas vraiment de quoi vous parlez.

                  En conséquence, vous utilisez l’argument spéciste selon lequel les espèces animales valant moins que l’espèce humaine, celle-ci a le droit de ??? les exploiter, de les torturer et de les massacrer. Un antispéciste vous dit tout simplement que non. Vos distinctions hiérarchiques, quelque soit leur réalité, ne vous donnent pas ce droit.

                  La comparaison avec l’esclavage des noirs est pertinente dans le sens où c’est l’infériorité supposée des noirs dans la hiérarchie des races qui justifiait leur esclavage, c’est à dire la violation de leurs droits.

      • Dès lors que vous introduisez le terme « moralement » dans votre raisonnement concernant les animaux, vous plaquez de facto votre morale humaine sur lesdits animaux, vous en faites de facto les égaux des êtres humains. Ou alors il vous faut être plus précis ; parce que votre tirade, personnellement je ne la distingue pas des discours enragés des antispécistes les plus extrémistes. Du reste, si vous pouviez m’expliquer la différence entre antispécisme « mesuré et rationnel », et antispécisme extrémiste et irrationnel, j’en serais ravi. En attendant, mon petit doigt me dit que c’est la même différence qu’entre communisme mesuré et rationnel et communisme extrémiste et irrationnel.

        Je vous attends aussi sur les tueries de masse et tortures physique et mentale pratiquées par de nombreux animaux sur d’autres animaux, et comment vous proposez d’y remédier.

        Je vous rappelle également qu’il existe des lois, en France et dans tous les pays développés, qui punissent la maltraitance animale. Si ces lois (bienvenues) ne suffisent pas aux antispécistes « mesurés et rationnels », j’aimerais qu’on m’explique plus précisément où ces gens veulent en venir.

        • J’ai du mal à suivre votre raisonnement. Quel est le rapport entre égalité et moralité ? Juridiquement, je ne suis pas l’égal d’un mineur, ou d’un majeur placé sous tutelle, puisque j’ai plus de droits. Est-ce que cela signifie que je n’ai aucune obligation morale à leur égard ?

          La différence entre l’antispécisme irrationnel et l’antispécisme rationnel est que le premier postule une égalité entre l’homme et l’animal, alors que le second n’en a pas besoin.

          • buckyhorsy a écrit: « le premier postule une égalité entre l’homme et l’animal, alors que le second n’en a pas besoin. »

            Ce déclarer « antispéciste » implique forcément que vous considérez que l’espèce n’est pas un critère à considérer en matière de droits et de morale puisque c’est le nom et le cœur de cette idéologie.
            C’est comme si vous disiez qu’il existe un communisme qui veut la propriété privée de moyens de production.
            Dites simplement que vous êtes attaché au bien-être des animaux.

            • Non, être antispéciste c’est dire que la différence d’espèce ne justifie pas tout les comportements.

              • Non les défenseurs des animaux considèrent que tous les comportement ne sont pas justifiés.
                Les antispécistes, comme le nom l’indique et pour la quatrième fois placent sur le même plan moral un humain et un animal et à ce titre ils voudraient que cesse toute exploitation animale ce qui n’a absolument rien à voir.

          • C’est moi qui ai du mal à voir où vous voulez en venir.
            Le spécisme, si j’en crois Wikipédia, est un concept inventé par les antispécistes, sachant que l’antispéciste « considère que l’espèce à laquelle appartient un animal n’est pas un critère pertinent pour décider de la manière dont on doit le traiter et de la considération morale qu’on doit lui accorder. L’antispécisme s’oppose au spécisme (concept forgé par les antispécistes sur le modèle du racisme et du sexisme), plaçant l’espèce humaine au-dessus de toutes les autres et accordant une considération morale plus grande à certaines espèces animales (notamment le chat, le chien, le cheval et d’autres animaux de compagnie) qu’à d’autres (les animaux sauvages, les animaux d’élevage). « 
            Il me semble quand même que les antispécistes font des pieds et des mains pour obtenir que des droits (juridiques) soient accordés aux animaux, qui tendent vers les droits accordés aux humains. Ce qui signifie, de façon très concrète, que demain, si on les écoute, tuer un animal sera considéré comme un crime, au même niveau que le meurtre d’un être humain. C’est un discours que l’on entend régulièrement.
            Je ne parviens toujours pas à comprendre ce qu’est à vos yeux un antispéciste « rationnel », et par exemple en quoi il diffère d’une personne n’aimant pas maltraiter les animaux – beaucoup d’éleveurs sont comme ça, n’en déplaise aux antispécistes « irrationnels »… mais aussi beaucoup de particuliers – et qui ce faisant respecte les lois en vigueur sur la maltraitance animale.

            • Je suis pour accorder des droits aux animaux, mais des droits animaliers, évidemment, pas humains. Je crois que cela répond à votre question sur ma différence avec quelqu’un « n’aimant pas maltraiter les animaux ».

              • On est débordé par la quantité de boulot pour défendre les humains déjà et si l’espèce qui est en danger selon l’UICN venait à disparaitre, seul les zoo seraient capables de les faire survivre et de les réimplanter.
                Il faudrait faire la distinction entre des zoos qui maltraitent leurs animaux et ceux qui les traitent correctement.

                • Et je précise que l’antispécisme est un extrémisme radical qui entend faire cesser toute exploitation animale ce qui ferait de l’Homme le seul omnivore de la nature ayant perdu tout ses droits à la consommation animale dans son régime.
                  Les libéraux ne peuvent pas dans leur essence êtres d’accord avec cette absurdité, en fait personne ne devrait l’être.

                  • Cela n’a rien d’une absurdité, et vous montrez une fois de plus votre ignorance. Des espèces changent de régime alimentaire en fonction de leur environnement. Par exemple les ours sont des carnivores qui ont évolué pour devenir végétariens à 80%. L’homme aussi a vu son régime alimentaire évoluer dans l’histoire.

                    En réalité vous n’avez qu’un seul argument pour justifier l’injustifiable, qui est l’argument spéciste, mais aussi raciste, tribaliste, etc. Je vaux mieux qu’eux alors j’ai le droit de leur faire ce que je veux. C’est pour cela que l’antispécisme vous révulse.

              • Ah, au moins cet article est clair, lui : « la justice lui ayant appliqué un droit réservé aux humains »

                En désaccord absolu avec cette approche, au moins dans le sens où c’est la porte ouverte (grande ouverte, dans le cas présent) à tout et n’importe quoi, y compris, demain, à l’interdiction de l’élevage et de la consommation de viande par les humains.

                Pour votre commentaire précédent : non, vous n’avez pas répondu. Vous restez très vague et ne donnez aucun exemple concret de « droits animaliers » qui soient autres que ce que les lois existantes sur la maltraitance animale permettent ou interdisent.

                L’article que vous mettez en lien est bien plus explicite, en tout cas la phrase que j’ai recopiée.

                Ce n’est pas demain la veille que moi, libéral-conservateur, me placerai à l’avant-garde d’un tel mouvement.

                • J’ai répondu en citant un article, qui est très clair.
                  Relisez les propos de la juge argentine Maria Alejandra Mauricio :
                  « On ne parle pas de droits civils inscrits dans le Code civil, mais des propres droits d’une espèce : droit à se développer, à vivre dans son habitat naturel ».

                  Vos prédécesseurs libéraux ont été à l’avant garde du mouvement abolitionniste de l’esclavage, alors qu’à leur époque le même argument raciste leur était opposé (les noirs sont pas nature inférieurs donc l’esclavage est légitime).

          • Par ailleurs vous jouez un peu sur les mots quand vous niez tout rapport entre égalité (de droits) et moralité.
            Il est évident que c’est au nom de la « morale » (la leur) que les antispécistes réclament des droits supplémentaires pour les animaux.
            Et c’est normal puisque le droit tel que conçu par les hommes se base toujours, explicitement ou implicitement, sur une appréciation morale des situations qu’il régit…

            • Je ne vois pas en quoi je joue sur les mots.
              Oui c’est au nom de la morale, antispéciste, que nous réclamons la reconnaissance juridique de la personnalité animale et de ses droits. Mais, encore une fois, quelle est le rapport avec l’égalité ?

              • Dès lors que vous parlez de droits pour les animaux, vous les mettez sur le même plan que les humains, puisque le droit, au départ, ne concerne que les humains. C’est dans ce sens-là que je parlais d’égalité. cela dit, inutile de continuer à discuter sur cet aspect secondaire des choses, puisque nous ne sommes pas d’accord sur le principal.

        • « En attendant, mon petit doigt me dit que c’est la même différence qu’entre communisme mesuré et rationnel et communisme extrémiste et irrationnel. »
          Ce serait plutôt la même différence qu’entre libéraux et libertariens 🙂

          • Il n’y a pas de différence entre libéraux et libertariens. Ces derniers sont juste des snobinards -parce que c’est un anglicisme – un peu chochottes -parce qu’ils ont peur qu’on les tape en les confondant avec des gauchistes américains.

            • Sur certains sujets je trouve les libertariens français souvent aussi déconnecté des réalités que les gauchistes, c’est peut-être propre à liborg, mais j’ai plutôt l’impression que c’est la conséquence d’un extrémisme assez sectaire.
              La démocratie est mauvaise parce que c’est « la dictature de la majorité » !? (c’est de l’humour noir pour les socio-démocraties comme la France ?) , les routes devraient être privées, comme la justice !!?? (une justice CGT en concurrence avec une autre Mac-Donald sur une route à péage appartenant a Halliburton ?) et les inquiétudes sur l’immigration ou l’islamisme ne sont que l’apanage des « droitards » limite « fascistes ».
              Du coup, ils considèrent les libéraux normaux ancrés dans le réel comme Charles Gave comme d’affreux étatistes collectivistes et racistes.
              Avec des amis comme ça…

  • J’apprécie réellement cet article, même si je dois admettre que je n’ai pas tout compris…
    Par contre, je pense que les auteurs vivent dangereusement, lorsqu’ils écrivent « la ressemblance entre un homme et une femme n’est que de 98,5 %, du même ordre de grandeur qu’entre un humain et un chimpanzé, de même sexe… ».
    Gare au gorille ! (ou à la gorille ! ?)…
    Plus sérieusement, je suis d’accord avec La petite bête : « La réalité, c’est qu’ils sont animés d’une idéologie déconstructrice de la société qui tire ses racines du marxisme… ».

    • « la ressemblance entre un homme et une femme n’est que de 98,5 %, du même ordre de grandeur qu’entre un humain et un chimpanzé, de même sexe… »
      C’est juste phénoménal 🙂

  • Voilà qui ne va pas plaire à toutes les associations et lobbys LGBT trans et autres qui ne justifient leurs théories et combats que sur des affects, du subjectif, des sentiments et jamais sur la science.
    Ces auteurs vivent dangereusement pr les temps qui courent!

  • Il existe un « paradoxe scandinave », plus le système essaie de favoriser une égalité de fait, plus les différences entre les sexes sont grandes et elles tiennent essentiellement à des choix différents dictés par l’évolution et la biologie.
    Les hommes ont plus d’intérêts dans les choses, les femmes dans les gens.
    Les hommes font les travaux techniques, risqués (l’entrepreneuriat est un risque) pénibles et dangereux, les femmes, les emplois sociaux et protégés. Les femmes sont plus peureuses et angoissées (majorité de dépression), les hommes plus agressifs (positifs et négatifs), suicidaires et plus criminels.
    .
    Mais, et c’est très important, ces différences s’exercent à la marge.
    Un psychologue expliquait qu’hommes et femmes sont sensiblement pareils, si vous sélectionnez deux individus au hasard dans une population vous avez 40% de chance que la femme soit plus agressive, c’est quand vous sélectionnez les 10 plus agressifs d’une population de 1000 que vous trouvez 99% d’hommes.
    Comme la criminalité violente est une transgression qui est rare on retrouve une majorité d’homme, mais ça ne veut pas dire que la moyenne des hommes est violente.
    .
    De même, les « ultra-riches entrepreneurs » ou les dirigeants sont aussi à la marge, ils ne représentent pas la moyenne des hommes et des femmes et ils ne sont absolument pas le symptôme d’une société « patriarcale ».

  • Un article ordurier qui vise a nuire a ce brillant et sympathique député LREM qui propose de ne plus indiquer le sexe a l’état civil, pour éviter qu’un « Inné » Hypothétique nuise aux acquit idéologiques !
    « C’est un scandale » aurait dit Marchais

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