« Sortir de la croissance », par Éloi Laurent

« Contrairement à ce que pensent les forcenés et les utilitaristes de la croissance, nous n’avons plus besoin du PIB », écrit Éloi Laurent.

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« Sortir de la croissance », par Éloi Laurent

Publié le 26 janvier 2020
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Par Thierry Godefridi.

Éloi Laurent commence son essai Sortir de la croissance en posant la question : « La croissance, illusion ou mystification ? » et en citant Greta Thunberg qui, à l’âge de 15 ans, le 15 décembre 2018, s’adressa à la COP24 en ces termes :

« La croissance économique, éternelle, voilà la seule chose dont vous parlez. Continuer avec les mêmes mauvaises idées qui nous ont conduits dans l’impasse où nous sommes, voilà tout ce que vous proposez. »

Pour Éloi Laurent, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), la croissance est un concept obsolète. En lui accordant une place primordiale, la théorie économique a négligé d’autres instruments de mesure du bien-être et nous expose à des risques d’implosion à cause des inégalités sociales et d’explosion à cause de la dégradation des écosystèmes, le tout sur fond de crise de la démocratie.

Or, entend-il démontrer, « chiffres à l’appui », depuis la grande crise de 2009, en France, l’augmentation du pouvoir d’achat et la création d’emplois ont été décorrélées de la croissance du PIB. En outre, une fixation sur cette dernière empêche de tenir compte d’autres aspects essentiels tels que la santé, le bonheur et la viabilité des écosystèmes.

 

La croissance économique est le problème

La croissance économique ne constitue pas une solution, elle est le problème.

Éloi Laurent fait remonter la dévotion aux nombres à la tradition philosophique de Pythagore et de ses disciples. Instruments de connaissance propres aux mathématiques et à la physique, ils se sont transformés en « outils de puissance politique et de contrôle social », sous-entendu, on l’imagine, au profit de ceux qui bénéficient de la croissance économique et des inégalités sociales qui en résultent et au détriment des laissés-pour-compte et de l’environnement. Il écrit :

« Contrairement à ce que pensent les forcenés et les utilitaristes de la croissance, nous n’avons plus besoin du PIB. Il est devenu un obstacle à notre compréhension comme à notre réforme du monde. »

Le PIB ne suffit plus à représenter la complexité économique et sociale des sociétés modernes et, en tant qu’indicateur destiné à concevoir et à évaluer une politique, il est, par conséquent, périmé.

Qui plus est, c’est sur l’obsession pour la croissance économique qu’il convient de s’interroger et pas seulement sur sa mesure car le PIB n’est qu’un paramètre parmi d’autres (emploi, revenu…) du bien-être économique qui n’est qu’une partie du bien-être humain et, au delà, du bien-être social, lesquels doivent s’inscrire dans une perspective de résilience et soutenabilité.

À ces différents horizons, Éloi Laurent fait correspondre une échelle d’action qui va des communautés locales à une gouvernance mondiale.

 

Sortir de la croissance

Afin de « Sortir de la croissance », l’auteur plaide pour une approche pluraliste et le remplacement du PIB par les nombreux indicateurs de bien-être, de résilience et de soutenabilité qui existent déjà et qui permettraient de voir le monde tel qu’il est, à commencer par la « crise des inégalités qui se développe partout dans le monde depuis une trentaine d’années et qui cause des dégâts sociaux et environnementaux colossaux ».

Pour Éloi Laurent, mieux que tout argument l’expérience de la Chine valide ses idées : la croissance ne diminue pas les inégalités et ne contribue pas au bonheur ; le libéralisme économique n’engendre pas le libéralisme politique ; la croissance ne remédie pas aux crises écologiques. S’agissant du bien-être, il cite les travaux récents d’un William Easterlin sur le bien-être subjectif des Chinois mais ne précise pas si une quelconque expérience personnelle lui a permis d’en corroborer les résultats sur le terrain.

Quoi qu’il en soit, si le mode d’emploi de la transition de la croissance vers le bien-être implique de modifier le mix énergétique mondial actuel « fait à 80 % d’énergies fossiles, qui aggravent le changement climatique et menacent le bien-être humain », il ne reste plus qu’à convaincre la Chine et les États-Unis du bien-fondé de l’instauration d’une gouvernance mondiale.

Si le discours de mardi du Président des États-Unis au World Economic Forum de Davos incitait à l’optimisme, il ne consistait pas à établir un directorat du bien-être universel sous l’égide des Nations unies et gageons que la Chine ne soit pas prête à renoncer à sa souveraineté, ni à ses aspirations hégémoniques. Reste l’Europe « sociale-écologique » : par quelle « mythologie économique » sauvera-t-elle son État-providence ?

 

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  • Je ne comprends pas cet article laudateur de M. Godefridi dont j’apprécie en général beaucoup les articles.
    Le PIB est une mesure de richesse, peut être imparfaite mais pas plus imparfaite que le revenu annuel d’un salarié. Je suis certain qu’on peut émarger à 20.000 euros net par an et être parfaitement heureux et en bonne santé, par contre, je suis certain qu’en émargeant au triple, on est plus résilient en cas de coup dur, on a plus de moyens à disposition pour, par exemple, financer une association qui plante des arbres (ou n’importe quoi d’autre).
    Ben c’est pareil avec le PIB…
    Il n’y a qu’en marxiste de l’OFCE pour ne pas comprendre que le PIB est un indicateur de la quantité de moyen à disposition des habitants d’un état pour faire face aux défis de la vie.

    • Nous ne devons pas avoir les mêmes lunettes : j’admets que l’article est moins caustique que d’habitude, mais il n’en ridiculise pasmoins les idées de ce pauvre Eloi Laurent.

    • Justement, M. Godefridi critique, voire moque, l’approche de Eloi Laurent qui mène au chaos. Qui ne sait pas qu’aujourd’hui les inégalités sont bien moins grandes qu’avant, les gens moins pauvres, et en meilleure santé? Apparemment pas M. Laurent!

      • C’est amusant de voir la différence de perception de cet article, car à la fin de la lecture, je me posais effectivement cette question : il est d’accord ou pas avec M. Laurent ? Avant de me dire M. Godefridi est juste neutre…
        Pour le PIB, c’est un indicateur relativement récent et il n’est pas miraculeux. Il répond à un besoin de savoir actuel, est généralement transposable dans le cadre où l’ensemble des pays de la planète sont dans le même modèle économique. Sauf que… le PIB de la Corée du Nord n’a pas de sens. Celui d’un pays où les impôts sont très élevés sans contrepartie ne peut pas être comparé si facilement avec un pays imposant peu.
        Pour faire un peu de relativisme historique :
        le PIB de l’Empire Romain, Inca ou Egyptien, ce n’est pas pertinent. Le PIB de la France sous Louis XIV pareil. Le PIB ne devait pas tourmenter beaucoup Genghis Khan.
        Tout cela pour dire que nous utilisons des indicateurs selon nos besoins, ils ne sont pas divins ou préexistants :-).
        Donc le recours à des IDH, BNB, ou autre « trucs » est tout aussi pertinent, car répondant à des nouveaux besoins et attentes.

  • Pour le paradoxe d’Easterlin ( une hausse du PIB ne se traduit pas sur le long terme, par une hausse du sentiment de bonheur – 1974 ), il s’en est expliqué en 1995 par une modification de la perception de ce bonheur ( Will raising the incomes of all increase the happiness of all? Richard A.Easterlin Abstract :
    « Today, as in the past, within a country at a given time those with higher incomes are, on average, happier. However, raising the incomes of all does not increase the happiness of all. This is because the material norms on which judgments of well-being are based increase in the same proportion as the actual income of the society. These conclusions are suggested by data on reported happiness, material norms, and income collected in surveys in a number of countries over the past half century. » Cette partie-là de la vision d’ Easterlin est soigneusement omise à gauche / à vert par ceux qui veulent détruire la croissance.
    Peut-on également rappeler que la première contestation du PIB a été la mise en place, à l’initiative d’une série de pays « engagés », de l’indice de développement humain, qui faisait, dans sa première version, totalement l’impasse sur les libertés ( de parole, d’association, de déplacement, de la presse, etc… ), ce qui devait permettre de montrer la supériorité des systèmes étatisés ?

    • Et les plus anciens des lecteurs se souviendront des critiques féroces des gauches contre « la notion bourgeoise de bonheur », remise ici indirectement à l’honneur

    • J’aurais pensé au contraire que la gauche se base là dessus. S’il on suppose le bonheur comme une mesure relative de richesse et fonction concave, on en déduit que pour maximiser le bonheur on doit diminuer les inégalités, et ce quitte à faire baisser la richesse moyenne, car elle n’a aucun impact sur le bonheur…
      Bon après la création de ce paradis nécessite quelques goulags qui compensent cette augmentation de bonheur, mais ça c’est la pratique…

      • L’absurdité du raisonnement est que, si l’augmentation de richesse n’apporte pas – ou plus – une perception de surcroît de bonheur, la diminution de richesse, elle, est absolument destructrice de bonheur.

  • La seule définition économique du bonheur pas trop stupide a été donnée par un économiste des années 40 : « le bonheur c’est de gagner 15 dollars de plus que son beau-frère »

    • Oui il est fascinant de voir à quel point la masse humaine s’adapte : en cas de croissance l’individu cherche à obtenir une position meilleure que ses parents et son voisin, en cas de décroissance le même individu fait en sorte que son voisin et ses parents descendent à son niveau ! Le sentiment de bonheur semble relatif mais comme le dit la citation suivante : le plaisir est le bonheur des fous, le bonheur est le plaisir des sages. Pour l’instant les fous sont encore les plus nombreux..

    • Je préfère celle qui dit que « le bien être, c’est d’avoir $1 de plus que ce que l’on doit dépenser »

  • je dois dire qu’à titre personnel j ne me sers pas beaucoup de ce type d’indicateurs globaux et pas du tout dans ma vie de tous les jours,
    c’est un outil à destination des politiques..ou en général les adaptes de la macroeconomie..ceux qui pensent que l’économie doit être dirigée..
    c’est un outil qui a en général servi à amoindrir les libertés individuelles.

    allez savoir pour quoi les indicateurs que ce monsieur propose me semblent encore plus liberticides.. voire monstrueux…

    je peux savoir si j’ai plus d’euro dans ma poche, mais j’ai bien du mal à mesurer mon niveau de bonheur ou de bien être..
    interdire aux gens d’etre malheureux un jour?

    ça me fait penser aux médecins qui veulent interdire l’alcool ou la cigarette pour faire le bien des gens…

    bon voyons..si je suis heureux et les autres malheureux.. en quoi passer à une situation ou tous les autres seraient heureux et moi malheureux serait « souhaitable »….le bonheur global de la société serait sans doute amélioré pourtant..

  • Ce que je note des détracteurs du système économique dans lequel nous vivons, c’est qu’ils fustigent les inégalités économiques et financières et à partir de là, ils en déduisent que de réduire encore les inégalités matérielles augmenterait leur indice du bien-être humain. Donc l’indice du bien-être humain est bien dépendant de l’indice du PIB, il se mesurerait en fait par l’annulation des inégalités économiques et financières.
    Tous égaux dans notre vie de tous les jours, tous les mêmes revenus, les mêmes responsabilités, les mêmes logements, les mêmes véhicules (électriques), les mêmes retraites (à points ou pas, mais par répartition=esclavage de nos progénitures), les mêmes vacances, enfin les mêmes droits-en-fonction-de-ses-besoins (les mêmes besoins bien entendu sinon il y a discrimination).
    Cela ressemble à ce qui s’échange, s’écrit à la Conférence Citoyenne Pour le Climat (CCPC) ou qui a existé au siècle dernier dans des pays qui ont adopté le bonheur pour tous et qui en sont sortis violemment. Si c’est la richesse économique et les inégalités qu’elle entraîne mesuré par le PIB qui permettrait d’avoir un indice du bien-être humain pourquoi vouloir le supprimer ?

    • oui tout à fait …mais rappelons quand même que bien sur le matérialisme ne fait pas le bonheur…la pauvreté n’est pas la misère…vrai mais banal..

      tout le monde pareil en effet.. avec une implication terrible ; état policier, ce sera un gros boulot de vérifier que tout le monde est bien pareil aux autres..

      faites vivre 100 personnes en communauté « égalitaire »… 10 seront occupés à vérifier le boulot des autres…

    • Le bien-être est encore plus difficile à mesurer que la richesse économique. Peut-être parce qu’une part non négligeable de ce bien-être résulte non pas tant de l’égalité elle-même que du sentiment de satisfaction éprouvé par celles et ceux qui parviennent à rabaisser ceux qui voudraient s’élever. Tout ça découle probablement de la faiblesse des taux de croissance apparente des richesses : quand la croissance est de 1%, autant dire 0, les changements ne peuvent être que par gain des uns au détriment des autres dans l’esprit des gens, et ils n’aiment pas perdre. La croissance du PIB ne mesure pas assez l’augmentation de la richesse économique, le supplément de biens et de facilités qu’on obtient avec les mêmes efforts qu’auparavant. Elle mesure une augmentation de l’agitation, en euros, sans qu’on puisse faire le lien avec une amélioration de sa vie quotidienne. Du coup, alors qu’on devrait voir l’égalitarisme comme une distribution oublieuse des mérites de ceux qui les ont créées des richesses nouvelles, on le voit comme une redistribution des richesses existantes en situation de pénurie en évitant les tricheurs accapareurs.

  • A priori je me méfie de ceux qui veulent mesurer mon bonheur.
    Je préfère la définition d’Ingrid Bergman:
    « Le bonheur c’est une bonne santé et une mauvaise mémoire. »

    Quand à définir la prospérité, je n’y vois qu’un rapport lointain avec le PIB, à la rigueur peut-être le PIB marchand par habitant.

  • L’indice de développement humain (IDH) intègre des données qualitatives et quantitatives :
    • l’espérance de vie à la naissance (qui donne une idée de l’état sanitaire de la population du pays),
    • le niveau d’instruction mesuré par la durée moyenne de scolarisation et le taux d’alphabétisation,
    • le P.I.B. par habitant, calculé en parité de pouvoir d’achat (c’est-à-dire en montant assurant le même pouvoir d’achat dans tous les pays) ; le P.I.B. par habitant donne une indication sur le niveau de vie moyen du pays.

    L’IDH se présente comme un nombre compris entre 0 et 1. Plus l’IDH. se rapproche de 1, plus le niveau de développement du pays est élevé. https://www.ined.fr/fr/lexique/indice-de-developpement-humain/
    La France a un indice de 0,901 pour OCDE 0.895 et mondiale de 0,728 https://www.populationdata.net/palmares/idh/ameriques/
    Nous pouvons en déduire que si le PIB même en parité de pouvoir d’achat baisse, l’IDH baissera, il serait surprenant de le voir progresser.
    Pour les promoteurs de la décroissance préconiser la baisse du PIB et sa substitution par l’IDH cacherait ainsi la misère conséquente ?

  • si on considère que tout le monde a le droit a tout on va dans le mur..
    croire que tous les habitants de la planete vont avoir le meme niveau de vie qu’un européen , sans dommages collatéraux .. c’est fumer la moquette..
    la production de biens n’est deja plus corrélée au travail humain.. les machines construisent des machines qui ne sont que des prothèses a nos faiblesses.. (essayez de faire Paris Nice a pied , vous comprendrez ce que je veux dire)
    on ne pourra pas avoir une société plus juste.. parce que matériellement c’est impossible..
    on aura donc forcement une société de classe indubitablement , un cadre de l’OCDE vit aujourd’hui mieux qu’ un patricien romain qui avait 100 esclaves..
    Cette société va imploser a la fin des énergies fossiles pour 80% de l’humanité
    il est là le probleme , pas le réchauffement

    • on ne pourra pas avoir une société plus juste?

      qu’entendez vous par là..il me semble que vous reprenez la confusion entre égalité et justice..

      • non , nous ne pourrons pas avoir une société plus juste !
        dans un contexte ou les ressources vont se raréfier..
        La justice est une affaire de prospérité, quand les ressources manquent il n’y a plus de justice , il reste la force

        • Le manque de combustibles fissiles n’est pas pour demain. Le contexte où les ressources se raréfieraient reste à démontrer, vous voilà écolo maintenant ?

    • La fin des énergies fossiles ? Je croyais qu’on parlait du XXIème siècle, pas du Cème siècle ?
      Faites confiance en l’homme : dès qu’un problème est identifié, il trouve toujours des solutions !
      Les partisans de la décroissance sont conscients de l’augmentation de la misère « mais dans l’égalité » et « sans la liberté individuelle ni la démocratie » cf « Dem bösen Ende näher » de Hans Jonas cité par…Godefridi

  • On voit bien aujourd’hui que la fin des Trente glorieuses a signé la fin d’une certaine vie heureuse du peuple français.
    Nous sommes inquiets désormais de ce que nos enfants ne vivront pas aussi bien que nous, la faute à un chômage insurmontable depuis des decennies, la faute à un Pib qui stagne peu ou prou.
    En outre, les partisans de la décroissance ne le sont pas par envie, par plaisir, mais parce qu’ils estiment qu’on sauvera l’humanité, la planète ou que sais-je encore… Il y a de la résignation et du désespoir dans cette approche, dans ce « choix » contraint.
    Si le Pib ne mesure que très mal la santé morale d’un pays, il représente cependant une condition nécessaire à un bon niveau de celle-ci.
    J’ajoute enfin que comme disait Pascal, l’homme ne peut rester immobile dans une chambre, et que le tropisme bien humain pour la recherche, la nouveauté, l’invention fait que « sortir de la croissance » n’a rien de naturel et ne peut se faire qu’au terme d’une longue coercition. Assurément pas le meilleur moyen de viser une société heureuse…

  • Bref ce type est un de ces écologistes marxistes qui n’ont toujours rien compris à l’échec du communisme, et continuent à soutenir une utopie en ignorant superbement la nature humaine!

  • Il y a comme toujours des incompréhensions sur les mots, sur les thèmes et les sujets par manque de développement ou de cohérence sur la matière traitée. Ainsi la croissance qui est l’augmentation des richesses produites n’a pas toujours les mêmes intrants. Car le mécanisme des prix, toujours mal compris, fournit des informations sur la rareté des ressources et les incitations nécessaires à la découverte d’alternatives lorsque certaines viennent à manquer. La décroissance serait une peur des limites des ressources de la planète, alors que les prix du libre marché vont en définir l’utilisation et les alternatives.

  • « Éloi Laurent, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), »

    Un économiste payé avec nos impôts ???

    quand il aura fondé une entreprise, on verra s’il tiendra les mêmes arguments !!!

  • Brûlons les mathématiques ,elles sont une arme satanique.
    Et on commence par les pourcentages.
    J’aime bien Éloi , c’est un saint.
    Quant au bonheur …..un peu d’eau et d’amour suffisent.

  • « fait à 80 % d’énergies fossiles, qui aggravent le changement climatique et menacent le bien-être humain »: ça n’est absolument pas prouvé!!!

    • Disons que l’immense majorité des travaux sur le sujet indique cela. Bien sûr, quelques études sont sans doute biaisées, la méthodo peut ne pas être parfaite, les résultats parfois exagérés, des conflits d’intérêts peuvent entacher ici et là, mais logiquement, le % d’études invalides est identique chez les climato-sceptiques. Dont, l’immense majorité reste l’immense majorité.
      Certains vont dire que ces études climato-réalistes (c’est-à-dire actant le changement climatique et son origine plus ou moins anthropique) sont pilotées par des groupes d’intérêts financiers. Comme d’autres études climato-sceptiques sont financées par (au choix), l’industrie pétrolière, automobile, chimique, sidérurgique, cimentière, aéronautique, etc (qui pour rappel, disposent de moyens financiers, d’influence et de pression colossaux).

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