Katerina Sakellaropoulou : première femme à la présidence de la République en Grèce

Une femme à la présidence de la République : qu’est-ce que cela va changer pour la Grèce ?

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Katerina Sakellaropoulou : première femme à la présidence de la République en Grèce

Publié le 24 janvier 2020
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Par Evangelos Andreou.

Mercredi dernier, le Parlement grec a élu Katerina Sakellaropoulou présidente de la République, faisant d’elle la première femme présidente dans l’histoire de la Grèce.

Son nom avait été proposé par Nouvelle Démocratie, et elle a été soutenue par ce parti, l’opposition de gauche Syriza, et le centre gauche Kinal, emportant les suffrages de 261 députés sur les 300 siégeant au parlement.

Katerina Sakellaropoulou, spécialiste en droit constitutionnel et environnemental, formée en France, a été une magistrate importante, avec un long passé en Grèce. Elle a été présidente du Conseil d’État, la plus haute juridiction administrative de Grèce, et elle a publié dans des revues universitaires en faveur des droits individuels, des libertés civiles et des questions écologiques.

Bien que le président soit le chef de l’État en Grèce, il s’agit en réalité d’un rôle largement honorifique avec un pouvoir limité. Il serait donc erroné d’attendre du prochain président une action politique quelconque, mais plutôt des déclarations et des cérémonies régulières avec d’autres dirigeants étrangers. Cependant, le choix de Katerina Sakellariou par le Premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, est un changement politique intelligent.

En 2015, personne n’avait vu venir l’élection de Kyriakos Mitsotakis à la présidence du parti conservateur. Mitsotakis, un libéral autoproclamé, a attiré de nombreux libéraux indépendants et sociaux-démocrates qui n’avaient jamais voté pour la Nouvelle Démocratie, parti conservateur solidement établi.

Aujourd’hui, en Grèce, un grand nombre d’électeurs modérés veulent tourner la page de la décennie précédente.

D’une part, ils ont peur de Syriza, qui après sa défaite ne parvient pas à faire un choix entre être un parti de centre-gauche ou un parti de gauche radicale ; d’autre part, ils considèrent la Nouvelle Démocratie comme un parti conservateur démodé.

En proposant Katerina Sakellaropoulou, juge qui défend l’État de droit et n’a jamais été impliquée en politique, Mitsotakis cible ce groupe de personnes. Il envoie un message progressiste à l’opposition, qui tente de le dépeindre comme un homme politique d’extrême droite et il entrera dans l’histoire comme le premier Premier ministre à proposer une femme à la présidence.

Après une décennie de dépression économique et de polarisation, Katerina Sakellaropoulou ouvre une nouvelle ère dans la politique grecque. Surtout dans un pays où la représentation des femmes dans la politique de haut niveau est historiquement faible, et où tous les postes de haut niveau, sauf un, étaient occupés par des hommes… jusqu’à mercredi.

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  • je souhaite à cette dame de réussir là ou les hommes ont échoués ; car elle a beaucoup de pain sur la planche ;

  • Il a l’air pas trop mauvais (ce qui est déjà beaucoup de nos jours) le premier ministre grec…

  • Tout ça, c’est du cirque pour montrer aux maîtres eurogermaniques de la Grèce que la Grèce « change ». Ça ne changera rien à la soumission du pays à l’eurocratie bureaucratique.
    Voir (en anglais) l’interview de K. Mitsotakis à Davos : https://www.youtube.com/watch?v=4K7saNpsVzc

    • M’oui faut voir.
      La Grèce est 115ème mondial pour la liberté économique et 67ème pour la corruption en dessous de la Roumanie, Cuba ou le Rwanda.
      L’état de son économie est parfaitement logique.
      .
      Je suis radicalement contre l’état technocratique européen et une monnaie commune pour des économies très différentes, mais la Grèce foirait déjà bien avant sont entrée dans l’Europe.
      Les politiques européens ont fait truquer les comptes de la Grèce qui étaient catastrophiques parce qu’ils voulaient accrocher ce joli petit trophée « la plus vieille démocratie du monde » à leur palmarès.
      .
      Dans un premier temps, l’état grec a claqué l’argent des Européens par bassine entière pour alimenter la démagogie électorale et une corruption effrénée et la facture de cet endettement est venu en retour. Elle ne sera d’ailleurs jamais payée, les contribuables européens on payer cher ce petit jouet des technocrates.
      .
      Les Grecs auraient pu voter le Grexit en 2015, mais ils ont parfaitement bien compris dans quel sens allait le flux d’argent.

  • Je suis peut-être idiot, mais est-ce qu’on ne s’en fout pas un peu que ce soit une femme, un homme, une grosse ou un roux à la présidence.

    Perso, je me pose une seule question: est ce que cette personne est courageuse et compétente pour redresser le pays ?

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