Le système capitaliste doit-il être condamné pour son immoralité ?

La recherche du profit du propriétaire des moyens de production est-elle immorale alors même qu’elle est utile ?

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Le système capitaliste doit-il être condamné pour son immoralité ?

Publié le 23 janvier 2020
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Par Hadrien Gournay. 

Les actions accomplies par les hommes suscitent parmi eux des réactions allant de la condamnation la plus sévère à la plus franche admiration.

Les États ont toujours tenté d’imposer leur propre système d’appréciation des actions humaines. Cela est illustré actuellement par le Code pénal et la légion d’honneur.

Toutefois, celui qui provient de la société reste largement indépendant d’un État dont la capacité à faire partager ses vues est limitée. Ce rôle limité de l’État ne rend pas pour autant le processus par lequel nous apprécions la valeur des actions humaines purement et simplement « naturel » ou « spontané » par opposition à ce qui est « construit » ou « artificiel ».

Notre jugement peut en effet relever de la psychologie humaine fondamentale, antérieure à toute élaboration doctrinale mais aussi dépendre de la culture ou des croyances de chaque époque.

Le problème

Une première analyse montre que cette évaluation repose systématiquement sur deux piliers : le résultat auquel l’action concourt et le rapport de cette action à l’intérêt de son auteur.

L’évaluation du résultat d’une action varie en fonction des sociétés et des doctrines auxquelles elle est attachée. Cet aspect n’étant pas ici notre intérêt prioritaire, nous utiliserons pour contourner la difficulté un mixte d’utilité et de droit.

Toute action accroissant globalement le bonheur dans la société sans nuire à quiconque est bonne… Toute action nuisible à au moins une personne est mauvaise et elle le sera d’autant plus qu’elle augmente le malheur dans la société.

En revanche, le deuxième critère, autrement dit le fait qu’une bonne action accomplie pour elle-même ou malgré les peines endurées est plus louable que cette même action réalisée pour le seul profit de son auteur, mais également l’adjonction des deux critères n’est pas lié à la culture particulière de celui qui produit un jugement mais commun à toutes les sociétés.

Qu’en est-il de la manière dont les deux critères s’agencent pour former l’appréciation globale d’un acte ? Est-elle variable ou universelle ? Est-il possible de la fonder sur des normes rationnelles ? Convient-il de préférer les intuitions du sens commun au risque d’adopter des positions arbitraires formant un attelage incohérent ou est-il préférable de bâtir un modèle formellement cohérent mais sans respect pour le sentiment spontané qui restitue à chaque acte sa valeur ?

Tel sera l’objet de notre recherche.

Les enjeux politiques

Aussi abstraites qu’elles paraissent, l’enjeu politique de ces questions se manifeste très clairement dans le cadre de l’affrontement entre libéralisme et socialisme.

Le système capitaliste doit-il être condamné pour son immoralité ? La richesse, qui suppose une abstention partielle du don qui permettrait de s’en délester, est-elle immorale ? Une transaction qui bénéficie aux deux parties peut-elle être immorale ? La recherche du profit du propriétaire des moyens de production est-elle immorale alors même qu’elle est utile ?

Examinons successivement les actes aux conséquences positives et négatives.

L’acte positif

Les différentes catégories d’actes positifs

Un acte aux conséquences positives peut être contraire à l’intérêt de son auteur, conforme à cet intérêt ou neutre à cet égard.

L’exemple type d’une décision neutre à l’égard de l’intérêt de son auteur est celle du juré ou, de manière moins évidente, du vote. Une différence demeure malgré tout entre l’acte neutre tel que nous l’envisageons et la décision du juré car ici la décision contraire n’implique pas d’injustice.

Présentation des méthodes

Une grande diversité de méthodes se propose pour préciser les rôles respectifs du résultat et du sacrifice consenti dans la valeur totale de l’action accomplie.

Certaines procèdent par multiplication et d’autres par addition. Comme à chaque méthode par multiplication correspond à peu près une méthode par addition, nous présenterons uniquement les premières.

Dans la méthode par multiplication un coefficient lié à l’intérêt de l’auteur multiplie la valeur du résultat.

Nous indiquons à chaque fois le nom de la méthode (par multiplication) par une lettre, la valeur du multiplicateur, lié à l’intérêt de l’auteur de l’acte, pour l’acte intéressé, l’acte neutre et l’acte contraire à l’intérêt de son auteur.

Méthode A :
Acte intéressé : multiplicateur négatif / Acte gratuit : nul / Sacrifice : Multiplicateur positif

Méthode B :
Acte intéressé : multiplicateur de 0 à X / Acte Neutre : X / Sacrifice : > X

Méthode C :
Acte intéressé : multiplicateur nul / Acte gratuit : multiplicateur égal à X / Sacrifice : multiplicateur supérieur à X

Méthode D :
Acte intéressé : égal à x / Acte gratuit : multiplicateur égal à Y (supérieur à X) / Sacrifice : multiplicateur supérieur à Y

Description des méthodes

Pour un résultat équivalent, il semble logique de préférer d’une part les actes neutres aux actes intéressés et d’autre part les actes impliquant un sacrifice aux actes neutres.

Toutes les méthodes respectent ce principe.

Les méthodes B, C et D, par opposition à la méthode A ne donnent pas de valeur négative à l’acte intéressé et donnent une valeur positive à l’acte neutre. Dès lors, la nécessité du sacrifice se trouve remplacée par ce que nous pourrions nommer la motivation morale intrinsèque.

Il s’agit de reconnaitre le fait que l’auteur, même s’il n’éprouve aucune peine personnelle, choisit le bien pour lui-même. Si cette motivation est présente dans l’acte neutre, elle est supérieure dans le sacrifice. Le degré d’engagement y dépasse celui de l’acte neutre. Cette motivation pour le bien lui-même est absente des actes intéressés dont la valeur ne consiste que dans le résultat.

Avec les méthodes B, C et D, l’acte neutre est X car le choix de n’importe quel chiffre aurait un caractère arbitraire. La connaissance de X aurait un enjeu pour comparer par exemple un acte utile intéressé et un acte neutre utile mais moins bénéfique ou encore un acte neutre et un sacrifice moins bénéfique que l’acte neutre. Ce n’est pas la question qui nous occupe ici.

Au-delà de ces points communs, les méthodes B, C et D présentent d’importantes différences. La principale difficulté concerne le statut de l’acte intéressé. La valeur du multiplicateur peut en effet être fixe (méthodes C et D) ou variable (méthode B).

Les méthodes fixes peuvent admettre une valeur du multiplicateur nulle (et donc de l’acte) ou égale à X (inférieur à l’acte gratuit). La méthode variable fluctue entre ces deux extrêmes en fonction de l’importance de cet intérêt dans la motivation de l’acte ou d’autres critères.

Comparaison et critique

— Méthode A contre B, C et D

Il serait stupide de condamner un acte au motif qu’il serait dans l’intérêt de son auteur. « Il n’y a pas de mal à se faire du bien » dit l’adage et cela est encore plus vrai quand il en découle également un bien pour autrui.

Voir dans la recherche de son intérêt personnel une corruption par essence, vision puriste et extrémiste de la morale, risque de dériver en sectarisme.

Par ailleurs, tout acte neutre devrait se voir reconnaitre une valeur. Un bienfait, même s’il n’a aucun coût pour son auteur est toujours un bienfait et son accomplissement a toujours une valeur, si petite soit elle.

— Méthode B contre C et D

La méthode B établit une distinction au sein des actes intéressés selon la part respective de l’intérêt personnel et de l’altruisme dans la motivation de l’acte.

Pourtant, l’acte intéressé est par hypothèse celui que l’auteur avait intérêt à accomplir. Cela implique que la motivation intéressée aura été suffisante dans tous les cas pour le décider. La motivation altruiste n’y est dès lors jamais nécessaire.

Autrement dit, la motivation intéressée étant suffisante pour l’entreprise en question, les motivations additionnelles n’apportent rien à sa compréhension. Elles ne peuvent être un critère de distinction.

Est-il possible de défendre la motivation altruiste au sein de l’acte intéressé en montrant qu’elle pouvait être suffisante ? Cela revient à affirmer que l’acte aurait été accompli par l’auteur même s’il n’y avait pas été intéressé.

Mais comment sonder les cœurs pour des considérations extérieures au contexte de l’action ?

C’est pourquoi les méthodes C et D n’opèrent pas de distinction entre les motivations des actes intéressés.

Notons que les objections relatives à la variabilité du multiplicateur de l’acte intéressé ne sont pas transposables au sacrifice.

C’est pourquoi existe un fossé entre acte intéressé et neutre et non entre sacrifice et acte neutre. Cela se justifie par l’impossibilité de graduer les actes intéressés. En revanche, la distance entre un sacrifice très léger et un acte neutre est très faible.

— Opposition des méthodes C et D

Le point qui prête ici à discussion est la valeur nulle ou positive de l’acte intéressé.

La méthode C reconnait que l’acte a eu des conséquences bénéfiques pour l’auteur lui-même. De cela il doit être crédité. Il ne doit pas l’être en revanche des conséquences bénéfiques pour la société qu’il n’a pas recherchées.

Cela n’empêche pas de reconnaître que l’intérêt de la société est d’encourager ce type d’acte. On pourra cependant regretter que la société n’accorde aucune valeur à une action qui lui a été bénéfique.

Avec la méthode D, ce regret n’est plus justifié. En revanche, si les effets en sont supérieurs, un acte intéressé peut être loué davantage que celui impliquant un sacrifice.

Nous pourrions donc répondre favorablement à la question posée initialement. La difficulté est de trouver une mesure commune entre « résultat » et « motivation ».

L’Acte négatif

Pour cette partie, nous laisserons tout simplement la parole à Aristote (Éthique de Nicomaque, Livre III, chapitre 1er. ) Traduction Jean Voilquin, GF Flammarion.

Dans les propos d’Aristote, il n’est pas question spécifiquement des questions de justice et des actes nuisibles à autrui mais cela peut parfaitement s’y appliquer.

« Puisque la vertu a rapport aux passions et aux actions, qu’on loue et qu’on blâme ce qui émane de notre volonté, tandis qu’on ne refuse pas son pardon et parfois même sa pitié à ce qui est accompli sans volonté de choix, peut-être est-il nécessaire de déterminer, puisque notre examen porte sur la vertu, ce qui est volontaire et ce qui est involontaire.

Du reste, cette étude ne manquera pas d’être utile aux législateurs chargé de fixer les récompenses et les peines. À ce qu’il semble sont involontaires les actes accomplis par contrainte ou s’accompagnant d’ignorance.

L’acte forcé

Un acte forcé est celui dont le principe est extérieur à nous mêmes et tel que l’agent ou le patient n’y participe en rien, par exemple quand un vent violent ou des gens, maîtres de notre vie, nous transportent en quelque endroit.

Pour toutes les actions que nous exécutons par crainte de maux plus grands ou en vue d’une belle fin, on peut discuter la question de savoir si elles sont volontaires ou non ; prenons par exemple le cas d’un tyran, qui, maître de la vie de nos parents et de nos enfants, nous enjoindrait de faire un acte honteux, en y mettant la condition que l’exécution sauverait les nôtres, tandis que le refus entrainerait leur mort.

Ce cas n’est pas sans analogie avec une cargaison jetée à la mer ou cour d’une tempête ; en général personne ne perd de son plein gré sa cargaison ; on s’y résigne pour sauver sa propre vie et celle des autres, comme ceux qui sont sains d’esprit.

Ainsi donc de telles actions ne revêtent pas un caractère bien net ; néanmoins elles ressemblent davantage à des décisions volontaires. Car, au moment où on les exécute, elles sont délibérément voulues.

D’autre part, la fin de l’acte est déterminée par les circonstances. Ainsi, il faut préciser le degré de volonté dans l’acte qui s’accomplit. En de telles circonstances, c’est volontairement que l’homme agit ; la cause qui fait mouvoir ses organes réside en lui ; or avoir en soi-même le principe de ses actes, c’est aussi avoir en soi la possibilité de les exécuter ou non.

De telles actions sont donc volontaires mais absolument parlant peut-être dira-t-on aussi qu’elles sont involontaires : car nul ne souhaiterait exécuter des actes de cette nature pour eux-mêmes. […]

Le cas de force majeure

À quoi donc reconnaître le cas de force majeure ? Est-ce tout simplement le cas d’une cause extérieure à nous et lorsque l’exécutant n’a aucune intention de prendre part à l’action ?

Certains actes sont par eux-mêmes involontaires ; mais dans telles circonstances on les préfère à d’autres et alors la cause réside dans l’exécutant. Par eux-mêmes ils restent volontaires mais ils deviennent volontaires par ce choix momentané.

Aussi ressemblent-ils plutôt aux actes volontaires ; car les actions ont rapport avec les circonstances particulières et ces dernières comportent une intervention de la volonté. Mais sur le choix à faire de préférence à un autre, il n’est pas facile de s’expliquer , car les cas particuliers présentent beaucoup de différences.

Et si l’on venait à dire que ce qui est agréable et beau comporte la contrainte – car l’agréable et le beau étant extérieurs à nous, nous nous verrions alors contraints – tout dans ces conditions impliquerait une pareille contrainte.

Car c’est en vue de ces fins que tous les hommes accomplissent tous leurs actes. Et à la vérité une partie d’entre eux, contraints et forcés, n’agissent qu’à contre-cœur, dans le cas de la peine, tandis que d’autres, se proposant l’agréable et le bien, éprouvent du plaisir.

Il serait donc ridicule d’incriminer ce qui nous est extérieur et non notre propre personne, facilement séduite par ses avantages du dehors , et de s’attribuer le mérite de belles actions, en reportant sur l’attrait du plaisir la responsabilité de nos actes honteux.

Il semble bien qu’on appelle acte forcé celui dont le principe est hors de nous et auquel l’agent ne participe en rien. »

Traiter également le cas des abstentions serait nécessaire mais nous ne prolongerons pas davantage un exposé déjà aride.

Conclusion

Le courant philosophique contemporain justifiant le plus clairement la contrainte est sans nul doute le Thomisme.

Il s’appuie sur la pensée de Saint-Thomas d’Aquin qui s’inspirait lui-même d’Aristote. Aristote faisait de la vertu ou excellence le but de la vie humaine. Il croyait que la contrainte permettrait de l’atteindre.

Pour autant, les extraits de L’Éthique de Nicomaque cités plus haut sont particulièrement éclairants. Aristote montre que la contrainte exclue ou diminue la réprobation des crimes.

Pour les mêmes raisons, ne doit-elle pas annuler la louange des bienfaits ? Autrement dit, on ne peut rendre une société vertueuse ou solidaire par la contrainte. La contrainte peut au mieux donner l’habitude ou le goût de la vertu.

Quelle attitude une société condamnant ou déniant tout mérite à qui cherche le profit doit-elle avoir à l’égard de qui cède à la contrainte ? Dans les deux cas, celui qui cherche un profit ou celui qui subit une contrainte agissent par intérêt. Que cet intérêt consiste dans l’espérance d’un gain ou la crainte d’une perte importe peu.

Le libéralisme accusé d’immoralité peut alors retourner au socialisme la question suivante : « Si l’intérêt personnel s’oppose à la vertu, comment favoriser la vertu à l’égard d’autrui par la contrainte ? ». L’impôt se révèle incompatible avec la solidarité.

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  • Quatre remarques :
    – le libéralisme ne se réduit pas au capitalisme
    – le libéralisme ne s’oppose pas au socialisme mais à l’étatisme
    – le capitalisme n’est pas immoral mais amoral
    – les philosophies politiques, comme le libéralisme ou le socialisme, qui portent en elles leur propre système de valeurs, sont morales par définition ; interroger la morale de ces philosophies revient à se demander si la morale est morale, ça n’a guère de sens.
    Selon moi, la principale question soulevée par ces philosophies est la suivante : quelle est celle qui procure à l’individu la plus grande liberté politique ?
    La réponse est évidente…

    • Un grand merci pour ce commentaire clair et construit qui exprime très largement ce que je pense de cet article.
      J’ajouterai également que l’auteur parle d’Etat mais jamais de Nation, ce qui dans le cadre européen et donc français n’est pas possible. Or la Nation, se concrétisant matériellement dans l’Etat, et l’Etat étant l’échafaudage de la Nation (on est dans l’oeuf et la poule là en fait) possède par sa tradition et par ses choix moraux ponctuels (loi sur l’avortement par exemple) une moralité (ou plutôt un « spectre de moralités » (tiens c’est joli cette expression)).
      Point de vue méthodo, je ne comprends pas à quoi l’auteur joue avec A, B, C, D… Il cherche juste la manière de présenter/justifier sa conclusion pré-établie ? C’est fort mal expliqué.
      Et sa dernière phrase : « Si l’intérêt personnel s’oppose à la vertu ».. ben qui a dit ça ??? Personne, à part lui.

      • Il est vrai que sa conclusion me semble un peu tomber comme un cheveu sur la soupe…
        Pour prolonger votre réflexion sur l’Etat et la morale, je pense qu’on peut de fait qualifier l’étatisme de philosophie politique (ce à quoi je n’aurais pas pensé a priori) puisque :
        – il établit une doctrine de vie en société (établissement d’un ensemble de règles régissant les interactions entre individus)
        – il porte en lui son propre système de valeurs ou pour reprendre votre formule, son propre spectre de moralités (qui va, du plus général au plus particulier, du principe de redistribution solidaire à par exemple, l’interdiction de la prostitution, de la GPA ou de l’usage des drogues).

        • C’est une façon de voir les choses en effet, mais ça veut dire que l’Etat est immanent, qu’il existe par et pour lui-même, qu’il ne dépend pas des buts et désirs de la Nation, du peuple. (mais la Nation n’est-elle pas l’addition du peuple et de l’Etat ?…)
          Perso, je vois l’Etat (ou j’aimerais que l’Etat soit) non comme principe auto-suffisant et premier, mais comme un outil. Un moyen d’organiser certaines choses, de faire respecter les libertés notamment, de limiter les abus de libertés aussi. L’Etat ne peut pas dire ce qui doit être, mais ce qui est.
          L’Etat ne doit pas avoir son propre système de valeurs (le peut-il ? Je veux dire : a-t-il la capacité ?)…
          Diantre.. vous me faites fameusement réfléchir là…

  • « la contrainte exclue ou diminue la réprobation des crimes »

    Le verbe ‘excluer’ n’existe pas en français, il s’agit du verbe exclure.
    La contrainte exclut.

  • La capitalisme n’est pas immoral puisque il a sorti de la misère 6 milliards de personnes dans le monde! C’est le socialisme qui l’est puisqu’il veut les réduire à l’esclavage!

  • Les mots morale et immoralité ne sont pas inscrits aux frontispices de nos bâtiments officiels, donc ils n’existent pas, seuls les textes de lois font la règle du jeu, la morale n’a rien à voir là-dedans, à telle enseigne qu’en France le mensonge n’est pas punissable (sauf serment devant les tribunaux [outrage à magistrat])

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