L’hydrogène, l’éternelle illusion

Aujourd’hui, le regain d’intérêt pour l’hydrogène suscité par la médiatisation de la transition énergétique entretient une illusion persistante perçue comme étant devenue une réalité mais le mur des coûts est solide.

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L’hydrogène, l’éternelle illusion

Publié le 8 janvier 2020
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Par Michel Gay et Samuele Furfari.

L’hydrogène (H2) est une terrible illusion comme énergie alternative aux combustibles fossiles. Les médias semblent fascinés par ce gaz perçu comme une panacée, mais entre la science et la perception publique ou politique, il y a un abîme.

Cette erreur commune persiste notamment parce que Jeremy Rifkin, un gourou dans le domaine de l’hydrogène, a présenté The Hydrogen Economy dans laquelle ce gaz remplacerait les combustibles fossiles pour la production d’électricité et les transports.

Bon orateur répétant son mantra depuis maintenant plus de 15 ans, Rifkin a réussi à convaincre de nombreux politiciens, en particulier dans l’Union européenne (UE), que la révolution de l’hydrogène était en marche. Mais l’effet magique « abracadabra » ne fonctionne pas dans la science et l’économie.

La « société hydrogène »

L’hydrogène n’est pas une source d’énergie mais un vecteur d’énergie dont l’avantage est de ne produire que de l’eau en se combinant à l’oxygène de l’air. Mais il doit d’abord être produit à partir d’autres énergies car il n’existe presque pas à l’état libre dans la nature où les deux principales ressources contenant des atomes d’hydrogène sont l’eau et les hydrocarbures.

L’hydrogène est une matière première de base de l’industrie chimique et sa production est bien connue depuis longtemps.

Déjà dans les années 1970, la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau devait être un nouveau miracle. Tout allait fonctionner avec cette « énergie  alternative ». Le secteur domestique allait être investi par l’hydrogène distribué par conduite souterraine dans les zones urbaines pour produire de l’électricité par pile à combustible et l’eau chaude sanitaire, et pour cuisiner.

Bien entendu il devait également être utilisé pour remplacer les produits pétroliers dans le secteur du transport.

Ce rêve s’est fracassé sur l’évaluation des coûts… D’autant plus que le contre-choc pétrolier du milieu des années 1980 a sifflé la fin de la récréation idéologique après la chute du prix du pétrole et du gaz.

L’intérêt pour la production d’hydrogène via la décomposition thermique de l’eau dans des réacteurs à haute température (HTR) est brièvement apparu au début des années 2000 à l’initiative, notamment, du prix Nobel Carlo Rubbia.

Des recherches sont en cours pour trouver de nouvelles façons plus économiques de produire de l’hydrogène, mais aucune percée n’est encore en vue.

La production d’hydrogène

 Seulement 4 % de toute la production mondiale d’hydrogène provient de l’électrolyse mais… en tant que sous-produit de la préparation électrolytique du chlore et de l’hydroxyde de sodium !

Le reste provient du charbon (4 %), du pétrole (7 %), et surtout du gaz naturel méthane (85 %) par le procédé industriel du vaporeformage.

Ce procédé produit 10 kg de CO2 par kg d’H2 (qui occupe 11 m3 à température et pression ambiante) utilisé principalement pour la synthèse d’ammoniac (52 %) composant les engrais. Il est aussi utilisé dans le raffinage du pétrole et la pétrochimie (38 %) pour éliminer le soufre. C’est un produit noble et de luxe à haute valeur ajoutée dans l’industrie.

Le stockage d’électricité par hydrogène

 La renaissance récente de l’intérêt pour le stockage d’électricité par hydrogène vient d’Allemagne.

Ce pays, champion de la production d’électricité d’origine renouvelable intermittente (grâce à 25 milliards d’euros annuels injectés dans l’éolien et le solaire photovoltaïque fabriqué en Chine) est confronté à la difficile gestion de son réseau électrique.

En conséquence, le prix de l’électricité domestique en Allemagne est de 294,5 euros/MWh, proche du record du Danemark qui dépasse légèrement les 300 euros/MWh. Il n’est encore que de 160 euros/MWh en France grâce au nucléaire, mais… en augmentation rapide avec la percée des énergies renouvelables subventionnées (voir page 6 de ce document).

La population allemande est doublement mise à contribution car elle est en plus contrainte de payer le surcoût de l’intermittence des énergies renouvelables qu’aurait dû payer aussi le secteur industriel soumis à la concurrence internationale.

Les Allemands recherchent donc un moyen de stockage comme l’hydrogène par électrolyse de l’eau pour absorber le surplus d’électricité renouvelable vendu parfois à prix négatif, même si les producteurs sont toujours payés par ailleurs grâce aux subventions. C’est la notion de « Power to Gas (P2G) » (de l’électricité au gaz) dont le coût est prohibitif.

La phase suivante est le « Power to Power (P2P) » qui consiste à reproduire de l’électricité dans une pile à combustible à partir de l’hydrogène obtenu lui-même par de l’électricité…

Mais en France, une étude pour le Premier ministre indique que « les éléments technico-économiques disponibles […] de production solaire avec stockage à l’aide d’hydrogène révèlent des coûts de production extraordinairement élevés, même pour une expérimentation. Au total, le stockage d’électricité via l’hydrogène apparaît aujourd’hui hors de toute rentabilité. »

Dépenser l’argent des contribuables pour de telles études est une aberration.

France Stratégie, une institution rattachée au Premier ministre, estime qu’ « en raison de son coût, le stockage énergétique via l’hydrogène dans le réseau de gaz n’apparaît pas pertinent à un horizon prévisible ».

Une autre possibilité de stockage de l’énergie consiste à combiner l’hydrogène avec du dioxyde de carbone (CO2) afin de produire du méthane ou du méthanol, mais c’est encore plus cher et requiert autant d’énergie que n’en a été libérée lors de la production du CO2!

Il faut beaucoup de foi (ou de mauvaise foi…) pour espérer produire des quantités massives de méthane ou de méthanol à partir d’hydrogène issu de l’électrolyse grâce à l’énergie éolienne ou solaire.

Selon le rapport demandé en septembre 2015 par Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, le coût du méthane produit par cette synthèse serait près de trois fois plus élevé que le prix de gros du gaz naturel.

De plus, ce dernier est tellement abondant que son prix à l’avenir diminuera probablement, enlevant ainsi le peu d’espoir qui restait en cette filière.

L’UE finance la construction de nouvelles interconnexions électriques transfrontalières (concept de la « plaque de cuivre européenne ») pour permettre aux surplus d’électricité d’un État membre d’être utilisés ailleurs. Donc le fondement énergétique et économique du « P2G » n’existe pas.

L’hydrogène pour la mobilité

 En tenant compte des diverses pertes, des rendements, du stockage et des transports, la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau nécessite 66 kilowattheures (kWh) d’électricité pour produire 1 kg d’H2 contenant 33 kWh d’énergie « chaleur ».

Mais ce kg d’H2 restituera seulement 16 kWh d’énergie mécanique « aux roues » dans un véhicule après transformation en électricité dans une pile à combustible, soit seulement 25 % de l’électricité injectée en entrée. Et parcourir 100 km avec une voiture moyenne nécessite environ 1 kg d’H2.

Quelques constructeurs ont commencé à fabriquer des véhicules électriques à pile à combustible à hydrogène, mais leur coût élevé et la disponibilité limitée des stations de ravitaillement en hydrogène limitent leur diffusion et conduit dans une impasse.

Malgré des années d’efforts de l’industrie et des pouvoirs publics, il a bien fallu constater l’échec de l’industrialisation des piles à combustible, même pour un usage stationnaire. Même l’Allemagne a abandonné cette filière dans laquelle elle s’était fortement investie.

Tant que le coût de production ne sera pas divisé par un facteur d’au moins dix – ce qui est improbable dans un avenir prévisible – le développement significatif des véhicules à hydrogène n’aura pas lieu.

Dans un marché mondialisé, l’avenir de la production automobile ne dépend pas de niches pour riches.

L’avenir mondial de l’automobile sera encore pendant longtemps ancrée dans les produits pétroliers.

Faire rêver…

 L’utilisation de l’hydrogène suscite depuis 60 ans un engouement inversement proportionnel à sa réussite, notamment dans la mobilité. Les pouvoirs publics ont voulu mettre en avant cette solution avec des subventions conséquentes, peut-être pour faire rêver leurs électeurs. Mais les impitoyables bilans énergétiques et financiers ont toujours été décevants car les lois de la physique ne se soumettent pas aux décisions politiques.

Aujourd’hui, le regain d’intérêt pour l’hydrogène suscité par la médiatisation de la transition énergétique entretient une illusion persistante perçue comme étant devenue une réalité mais le mur des coûts est solide.

Comme le monstre du Loch Ness qui réapparait régulièrement, ce mythe de la civilisation hydrogène replongera bientôt une nouvelle fois en eau profonde, engloutissant avec lui des centaines de millions d’euros d’inutiles subventions publiques.

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  • sans oublier que H² lors d’une fuite file à toute allure vers les hautes couches de l’atmosphère pour y rencontrer l’ozone : je laisse le soin aux chimistes d’expliquer ce qui ce passe . . .

    • L’ozone ? Mais y en a plus mon bon monsieur nos frigos l’ont tué…..sans doute pour ça que la terre se réchauffe, l’UV Aïe aïe aïe à côté l’infrarouge c’est du pipi de serin !
      A prendre avec des pincettes et des risettes ^_^

  • le pb de l’électricité çà reste les batteries.. les centrales nucléaires peuvent servir des unités dédiées a fabriquer de l’hydrogène..
    L’hydrogène a cette capacité de ne pas poser de pb d’autonomie..

  • On n’est déjà pas capable de vendre des véhicules au GPL alors a l’hydrogène…..et puis ,il y les symboles ,la bombe H , H comme hôpital,…….même gratuit personne n’en voudra , et puis que fera t on de toute cette eau gelée sur le macadam ,ces mousses envahissant les villes et les futures asthmatiques devront t ils porter un masque ?

    • La réaction qui a lieu dans la bombe H n’a quand-même rien à voir avec ce qui se passe dans une pile à combustible, ou dans le moteur de certaines fusées.
      Il me semble néanmoins que le sujet de la « civilisation hydrogène » et de ses impacts a été traité par certains auteurs que je lisais dans ma jeunesse – voir si je ne m’abuse « La Grande Peur de l’an 2117 », de Philippe Ebly, pour ceux que la Bibliothèque Verte n’effraie pas.

      • J’ai oublié aussi le traitement H pour les hémorroïdes.
        Je cause de l’inconscient pas du conscient , d’ailleurs on parle de GPL pour ne pas dire gaz et faire peur ..ça pas trop marché d’ailleurs

      • « civilisation hydrogène »

        Ça n’arrivera jamais à grande échelle pour des raisons physique économique et technologique.
        L’hydrogène n’est pas une source primaire d’énergie, mais un stockage et le problème est que ce stockage et difficile et excessivement dangereux.
        .
        Le rendement entre la production (eau+électricité) et la restitution dans une voiture est d’environ 15% tout compris mais il faut comprimer l’hydrogène à 700 bar et dans ce cas il faut 7 litres d’hydrogène pour produire la même énergie qu’un litre d’essence.
        Par rapport à l’essence, pour parcourir 600 km, le réservoir d’hydrogène à 700 bars est près de dix fois plus gros (400 litres vs 42 litres) et six fois plus lourd (240kg vs 40kg) qu’un réservoir d’essence.
        .
        En 2020, les incendies accidentels de voiture ne sont toujours pas rares (entre 2000 et 3000 cas par année en suisse tout véhicule confondu) pour dire que les accidents arrivent inévitablement. Avec de l’hydrogène comprimé à 700 bars vous n’avez pas un simple véhicule en feu que vous pouvez contourner sur la route et qui est maîtrisable par des pompiers mais une véritable bombe.

        • Donc une véritable aubaine pour les terroriste de tout poil, quand on sait le nombre de véhicules incendiés chaque année, notamment pendant la nuit de la Saint Silvestre.

  • Ok, certes..
    bon moi à chaque article de gay j’ai le m^me problème et je vais le répéter ad nausam..

    ce qui est effrayant est de faire de tels articles.. parce économiquement l’avenir de la filière est tout tracé..échec..

    or non..pourquoi ? parce que la politique énergétique du pays a aussi des objectifs idéologiques..il faut plaire a tel électorat..

    et c’est ce qui m’ennuie dans la lecture de monsieur gay , elle ne met pas l’accent sur les conséquences d’avoir une politique energetique..

    monsieur gay a déjà a de multiples reprises donné quelques éléments qu’il pense être des buts de sa politique energetique souhaitée ..tel une électricité fiable et bon marché… or …ce ne sont pas les buts ou les seuls buts de la politique énergétique en place ..et certainement pas des buts qui seraient par nature présents dans la politique d’un parti gouvernant..

    et plutôt que les éléments techniques..ce sont les buts de la politique energetique ( si celle ci doit exister) qu’il faudrait discuter.. cher électeurs quels sont vos choix…

    et une partie des électeurs dirait pas de nucleaire..
    une autre le plus bas prix possible
    encore une autre dirait de mettre ne priorité l’impact sur l’environnement et donc d’abord et avant tout limiter la consommation..
    une autre insisterait sur l’indépendance énergétique..
    sur les émission de CO2 ..
    etc etc etc… donc un beau bordel d’opinions contradictoires à prendre en compte où la majorité serait le critère de décision!!!

    par quel miracle la démocratie permettrait de prendre de bonne décisions économiques?

    parce que depuis plusieurs décennies des gens avertissent le public sur les problèmes liés au renouvelable et aussi l’intérêt du parc nucleaire en place..
    un article de plus changera rien..les éléments sont connus … et la politique energetique sera comme toutes les autres..un échec en terme de réalisation des objectifs..et un succès en terme idéologique…

    le nucléaire a deux problèmes , il est impopulaire et on peut s’en passer… du moins maintenant.. dans les autres pays rapidement en france un peu plus difficilement ..
    les énergies fossiles au contraire ont un problème, elle sont impopulaires…un atout, on ne peut pas s’en passer.. sans mette à bas l’économie

    non, le problème est le simple fait qu’on ne mette pas en question l’existence même de controle politique de l’énergie..

    et ce à l’heure où on commence à voir à se mettre ne place une politique alimentaire voulant englober production et consommation!!!! avec pour conséquence et tiens si on mettait un plat végétarien dans les cantines? et tiens si on taxait la viande ou autre… toujours pour des raisons..qui vont de soi..

    • Tout est impopulaire si on croit aveuglément les racontards de journalistes.
      Qui a la haine de mettre de l’essence dans sa bagnole..personne sauf en arrivant a la caisse.
      Qui a peur du nucléaire , personne ,on vit très bien a Agen avec sa centrale et franchement on s’en fout du moment qu’on a la lumière
      Combien de personne ont elles visité une centrale nucléaire.. et sont elle sortie vertes de peur ?

    • « le nucléaire a deux problèmes , … on peut s’en passer »
      C’est une blague ou bien ?
      Le nucléaire est, ne vous en déplaise, le système de production électrique le plus propre qui soit.

      • Le nucléaire n’est pas plus propre que le reste ,voir les mines d’uranium. Son intérêt est uniquement financier. Si on fait disparaitre ce point important le nucléaire disparaît..et ce n’est pas pour rien que le charbon a encore de longues années devant lui. Je vois mal l’Allemagne ou la Pologne transformer leurs mines en terrains de jeux pour écolos en herbes…ou l’Australie cesser d’en exporter…d’ailleurs ,ils vont pouvoir commercialiser leur charbon de bois d’eucalyptus , c’est bon pour les bronches 🙂

        • plus propore je n’en sais rien et je m’en fous..

          mais moins de morts au kwattheure produit.. ce qui n’est pas rien..
          il ne faut pas confondre ma diatribe contre l’existence d’un politique energetique avec une diatribe contre le nucleaire…
          le nucleaire est un excellent moyen de produire de l’électricité..
          très bon en terme de santé publique..
          bon en terme de prix.. son concurrent n’est pas les renouvelables mais le charbon en quelque sorte. qui est sans doute moins cher..

        • « Le nucléaire n’est pas plus propre que le reste ,voir les mines d’uranium. « 

          Faux, pour produire 100 000 kWh, il faut:
          35 000 kg de charbon
          25 000 litres de mazout
          30 000 m3 de gaz naturel
          100 000 m3 d’eau
          400 grammes d’uranium

      • oui on peut se passer du nucleaire..des tas de pays le font..en France ça coûterait une blinde..mais c’est faisable .. je dis à terme…

        mais se passer des fossiles….
        pourtant des personnes le propose..

        • donc en effet une personne qui décide qu’il ne faille plus construire de centrale nuc, n’est pas un irréaliste..
          compte tenu de la part du nucleaire dans la production mondiale s’en passer est relativement bénin…
          les antinuc sont des charlots mais pour d(autres raisons.. parce qu’ils ne sont pas juste anti nuc mais pro renouvelables.

        • Se passer des fossiles ? Moi, si on vire les fossiles du Sénat, ça m’arrange 🙂

    • L’idéologie rencontre à la fin le mur des réalités, donc les coûts.
      Le problème en France est que nous sommes un pays communiste qui croit avoir réussi.

  • Selon J Lemière, « le nucléaire, on peut s’en passer » !!! les chiffres
    sont têtus et l’article ci-après du Point nous rappellent à la réalité…https://www.lepoint.fr/debats/jean-de-kervasdoue-l-eolien-et-le-photovoltaique-des-voies-sans-issue-30-12-2019-2355207_2.php

    • quand on a pas envie de comprendre…
      qui vous dit que le choisirais les renouvelables!!! surtout pas..sinon…
      et le gaz?
      et le charbon?

      d’ailleurs michel gay fait aussi du vert..il utilise l’argument CO2 dont moi je me fous… ou la pollution contre les particules.. argument que je trouve un peu pus recevable..

      il y a un artifice aussi…gay me parle de prix pour affirmer que le programme nuc français est un succès incontestable..

      dois je en déduire que les pays sans nuc payent tous plus cher?
      il ne faut pas confondre le fait de fermer des centrales nu amorties qui est franchement idiot et en construire de nouvelles…

      merde à la fin..

      gay veut du politique…

      • mon propos est d’une grande simplicité..on peut avoir un niveau de vie élevé sans nuc…

        la preuve pas mal de pays!!!!!

  • Et pourquoi pas la fusion froide tant qu’on y est ?
    Ça coûterai sans doute moins cher !

  • Quand on laisse des imbéciles s’occuper de choses sérieuses, ils ne faut pas s’étonner du résultat…

    • quand on laisse des imbéciles s’occuper de choses sérieuses…on a un écrémage naturel..
      qui fait que les imbéciles ne s’en mêlent plus assez vite..

      quand on choisit des personnes « intelligente » pour s’occuper de choses sérieuses.. on a des problèmes…et une économie dirigée sans mécanismes de correction.
      ben voyons faisons une QIcratie…

      gay présente le programme nuc comme un succès…en utilisant souvent l(argument CO2 ..chose qui n’était pas prise en considération lors de la mise en place du programme nuc..
      on entendait surtout independance energetique.. travail local..un peu particules fines..et santé publique..
      sinon a de l’electricité ..encore heureux rien de particulier pour la france..
      mois cher que les allemands..ça va de soit car le nucleaire c’est moins cher que le solaire …

      on a une électricité un peu en dessous du tarif moyen européen…
      le charbon doit faire mieux en terme de prix… les renouvelables sont très onéreux..

      la promotion du nucleaire est actuellement dépendante de la lutte contre les emissions de CO2…

      • ça va de soi…

        et je suis toujours étonné que gay trouve autant d’écho dans les spheres dites libérales..son discours reste étatique..

        le seul argument qui justifierait un gouvernement à interdire un moyen de production électrique tiendrait à un risque majeur pour la santé publique ou a sécurité.. voire à l’environnement..

        le « vrai » problème du nuc semble être que des sites où on lieu des accidents, par ailleurs rarissimes doivent être évacués…

        gay répond aux promoteurs POLITIQUES des renouvelables..

        incroyable…

        on trouve un problème similaire d’aveuglement quand on parle de recherche publique…

        c’est simple non..un gouvernement démocratique prend des décisions.. et c’est tout..
        compte tenu qu’il n’est pas rendu compétent par l’élection..la raison suggère de le laisser ne s’occuper que de sujets dits de société et de réguler la vie en société..

        je ne considère pas que le choix technique d’un mode de production lui incombe. je ne pense pas non plus que le client potentiel ait un autre mot à dire que le fait qu’il achète ou pas.
        demain le gouvernement va décider de quoi? d’une race de vache pour produire du lait..normande obligatoire holstein interdite?

    • et vous avez le coeur du problème l’attachement historique des techniques clairement compétents (et intelligents si ça vous chante…) au programme nu français…

      gens qui réagissent à toute critique sur la politique passé de la France comme une critique contre la technologie… de façon ..émotionnelle..

      il y a des tas d’ingénieurs brillants et intelligents qui participent au programme renouvelable…

      ça n’aide pas..

      le succès d’une politique energetique ne peut se juger raisonnablement que par rapport de ses objectifs..

      quels ont été les objectifs du programme electronuc français…

      ce qu’il faut dire et répéter est que le concurrent du nuc c’est les fossiles….
      lisez gay… 90% du temps renouvelable…et 10% ben CO2 donc on parle pas des fossiles… qui seraient LE vrai sujet de débat sur de nouveaux moyens de production…

  • Et puis c’est tellement plus facile avec le pognon des autres!

  • Au-delà de toute considération économique, le rejet de vapeur d’eau au ras du sol en hiver laisse augurer d’assez jolies figures de patinage à venir, tant mécaniques qu’anthropiques (du Capricorne, ou du Cancer).

    • Entre sauna et patinage artistique il y aussi l’impact de l’eau ultra pure sur la chaussée et la peau et les bronches !

  • Je tiens à remercier les auteurs du lien sur l’hydrogène géologique. Il montre qu’il existe en faible quantité, et il est exploité en quelques rares endroits et de façon productive.
    Pour moi il en ressort que l’hydrogène est un gaz pour applications spécialisées de niche, mais dans lesquelles il a toute sa place.
    Le problème est de vouloir l’utiliser là où ses spécificités ne sont pas utiles…

  • Le 21ème siècle sera hydrogène pour 2 raisons :
    – r1 : concernant l’exploitation centralisée et massive de l’hydrogène, le projet international ITER de fusion thermonucléaire fait évoluer les technologies de production électrique sans risque et sans déchet où 1 g de lithium et 50 litres d’eau de mer permettront de produire toute la consommation électrique d’une vie terrestre (voir à ce sujet l’exceptionnelle conférence de Bernard BIGOT, Directeur Général d’ITER sur le site de l’École Centrale de Lyon : https://www.ec-lyon.fr/evenements/2018/conference-agora-iter-energie-notre-avenir),
    – r2 : concernant l’exploitation mobile et locale de l’hydrogène, les technologies cryotechniques seront progressivement remplacées par le silane (cf https://fr.wikipedia.org/wiki/Silane) dont la densité énergétique est 7 fois supérieure à celle de l’hydrogène liquide (voir notamment la technologie de la société HySiLabs : https://hysilabs.com/ permettant le transport aisé de l’hydrogène).
    Les technologies de stockage et d’exploitation de l’hydrogène progressent … Un article éclairé et à jour sur le sujet aurait du les mentionner, éventuellement les critiquer en complément au rappel des solutions des années 1970 que nous propose l’article de l’auteur … Nous sommes en 2020 !

  • Tout système nécessitant un stockage intermédiaire devrait être considéré dans son ensemble, que ce stockage soit électrochimique dans des batteries, hydraulique dans un système de pompage-turbinage, chimique sous forme d’hydrogène, thermique (eau chaude), mécanique (gravité, volant d’inertie), etc.

    La forme matérialisée (H2 comprimé ou liquéfié) permet un transport ou d’embarquer ce stock sur un véhicule. Il peut aussi servir de matière première pour produire des molécules moins volatiles. En cela il a un peu plus de valeur que de l’eau pompée dans les hauteurs d’un lac alpestre ou du lithium réduit pour être ré-oxydé dans une batterie.

    Stocker puis restituer de l’énergie coûte en investissements (équipements), en frais d’opération, et en pertes de rendement (énergétique et matériel).
    Si l’on considère que l’énergie primaire du soleil permet de faire du courant électrique en abondance quasiment illimitée, bien qu’intermittent, seules des considérations économiques font qu’une filière à l’hydrogène puisse être compétitive ou non. La réalité est que c’est loin d’être encore le cas.

    Mais cela n’est pas « dingue »:
    si, comme le prétendent les auteurs, il faut en tout 66 kWh d’énergie primaire pour, in fine, pouvoir parcourir 100 km et que ce kWh a un coût de production de 0.06 EUR et de transport de 0.02 EUR pour l’acheminer vers l’électrolyseur, alors le coût de l’énergie serait de 5.28 EUR par 100 km. Hors taxes, les 6-7 litres d’essence que consomme une voiture coûtent environ ce même montant (selon le prix fluctuant du pétrole brut).

    N.B.: toute évaluation de ce genre doit se faire hors taxe, sinon on se trompe de débat (les auteurs mélangent les pinceaux du lecteurs en parlant du prix consommateur auquel est vendu un kWh. Prix et coûts ne sont pas la même chose).

    Si une certaine rationalité énergétique est plus ou moins donnée, c’est la réalité économique qui fait que les illusions tombent:
    – les producteurs de courant intermittent n’ont aucun engagement dans des systèmes de stockage et leurs coûts n’intègrent donc pas ce qu’il faut pour que leur courant soit disponible selon les besoins et que leurs pointes récurrentes de production inutilisable soient stockables. Leurs calculs de coût de revient n’est pas celui d’un bien homogène disponible en tous temps (comme par exemple celui du courant d’origine nucléaire). C’est là que le quidam qu’est un politicien ou le public dans son ensemble est grossièrement trompé;
    – investir dans un système qui ne fait que détruire de l’énergie sans apport de valeur ajoutée n’intéresse aucun investisseur, même étatique et irresponsable;
    – si les frais d’investissement (amortissement et intérêts) et les coûts de fonctionnement de l’ensemble du système sont tenus en compte, alors les filières basées sur lesdites renouvelables sont misérablement inefficaces, que ce soit avec de l’hydrogène ou d’autres moyens.

    Par ailleurs il y a une belle ironie: même s’ils se justifiaient techniquement et économiquement, tous ces systèmes merveilleux sur le papier ont grand besoin d’énergie fossile (85% de l’approvisionnement mondial en énergie en 2018) pour être développés et construits, et ce pour bien des décennies encore.

  • * Chaque jour , on nous déverse jusqu’à saturation 1 stock de réclames télévisuelles vantant la voiture électrique : mais des rumeurs insistantes disent que leurs ventes ne décollent pas en France … Ces 2 auteurs font partie du lobby nuclaire EDF qui a poussé S.Royal puis dans ce sens ! il est vrai qu’il existe que 20 stations d’approvisionnement H2 en France et ce carburant enrichirait la société Air Liquide.. mais ce carburant pollue moins que les déchets de batteries dont on ne sera que faire ( le lithium,le cadmium et le cobalt sont des métaux rares donc limités dans le temps ) et l’H2 est moins polluant : https://www.youtube.com/watch?v=oTVVoKS8lOU
    * présence de stations-service H2 en France :
    https://www.h2-mobile.fr/stations-hydrogene/
    +un rapport accablant vient de paraître ce matin dans businessbourse sur la voiture électrique :
    https://www.businessbourse.com/2020/01/10/essai-voiture-electrique-cest-pas-encore-gagne/
    Le vrai courage du patron de PSA qui ose dénoncer la supercherie du véhicule électrique. Les gilets jaunes vont être contents ! » L’édito de Charles SANNAT :
    https://insolentiae.com/le-vrai-courage-du-patron-de-psa-qui-ose-denoncer-la-supercherie-du-vehicule-electrique-les-gilets-jaunes-vont-etre-contents-ledito-de-charles-sannat/
    *Quand on veut forcer les gens par la contrainte d’Etat sur leurs économies; les gens avec la paupérisation et la crise qui couve, résistent. Moi ; je garde mon diésel en attendant que notre classe politique change d’avis et instaure 1 vraie libre concurrence entre les deux : Vox populi, vox deï !

  • En 2020 et non pas en 1970, produire de l’hydrogene avec du solaire et de l’eolien ou stocker les excedents deviendraient ils une réalité.

    http://www.technionfrance.org/news/une-technologie-innovante-produisant-de-lhydrogene-propre-et-sur-a-partir-de-technion-et-de-la-start-up-h2pro

    https://www.israelscienceinfo.com/environnement/technion-israel-produire-de-lhydrogene-propre-et-sur-a-987-par-fractionnement-de-l-eau/

    « Même l’Allemagne a abandonné cette filière dans laquelle elle s’était fortement investie. »

    L’Allemagne va financer 20 consortiums développant des technologies hydrogène à hauteur de 100 millions d’euros par an.

    https://www.usinenouvelle.com/article/l-allemagne-degaine-a-son-tour-un-plan-hydrogene-de-100-millions-d-euros.N876695

    En Espagne une usine de production d’hydrogene alimenter par du solaire et de l’eolien.

    https://www.pv-magazine.es/2020/01/09/enagas-planea-producir-hidrogeno-en-asturias/

    Une usine de 100 MW alimenter par du solaire et de l’eolien (200MW), hydrogene qui sera exporter vers l’Allemagne et les Pays Bas.

    Selon les entreprises, s’il est finalement finalisé, le projet favorisera plus de 1 GW d’énergie solaire et éolienne et plus de 0,5 GW d’hydrogène produit par électrolyse.

    Hydrogène : HDF va produire des piles à combustible de forte puissance à Bordeaux

    https://www.industrie-techno.com/article/a-bordeaux-hydrogene-de-france-souhaite-produire-des-piles-a-combustible-de-1-mw-d-ici-2022.58444

    A vouloir défendre le nucléaire sans nuance et objectivité cela en devient ridicule pour ses fans comme Michel Gay.

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Les frais de transport sont pourtant une partie intégrante du coût de revient et sont répercutés sur le prix de vente au consommateur. Mais pourtant, ils sont retraités afin de les comparer aux chiffres des exportations qui, eux, n’intègrent pas les frais de transport. L’opération semble contestable…

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