Réforme des retraites : l’impasse sur la capitalisation collective

Non seulement la réforme des retraites occulte la question centrale de l’épargne retraite obligatoire. Mais en plus, elle va dans le mauvais sens, en démantelant les institutions la pratiquant déjà.

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Réforme des retraites : l’impasse sur la capitalisation collective

Publié le 4 janvier 2020
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Par Nicolas Marques.
Un article de l’Institut Molinari

Les retraités français sont extrêmement dépendants de la répartition, ce qui explique l’ampleur des craintes générées par la réforme en cours. En 2017, 317 milliards d’euros des retraites provenaient des régimes par répartition, soit 98 %.

La capitalisation, facultative au titre du troisième étage de retraite, n’apporte que 2 % des retraites servies, soit 7 milliards d’euros. Certes, en parallèle à la réforme Delevoye, la loi Pacte devrait accélérer le développement de ces produits.

Mais cette démarche sera très longue. L’expérience de la loi Fillon de 2003 montre que les démarches facultatives attirent en priorité, sur la base du volontariat, les individus les plus prévoyants et les entreprises les plus généreuses.

Reposant sur des actes de vente et des mises en place unitaires ou semi-collectives, elles sont longues à monter en puissance et coûteuses à commercialiser. Elles conduisent les opérateurs à prélever des marges parfois significatives, nécessaires pour rémunérer des actes de ventes impliquant du conseil difficile à amortir lorsque les capitaux confiés sont faibles.

Cela réduit l’attrait des dispositifs et pénalise leurs performances. Ajoutons qu’il est arrivé que les pouvoirs publics, à la recherche de recettes de poche, mettent en place des fiscalités pénalisantes à l’instar du forfait social sur l’épargne salariale. Ces démarches sont d’autant plus faciles à légitimer que la couverture de ces produits est réduite et qu’il est possible de les assimiler à des produits réservés à une minorité de « nantis ».

Le choix de la surreprésentation de la répartition est une particularité française. Si la réforme proposée apporte une innovation, avec la génération des régimes à points, elle n’apporte aucune innovation systémique s’agissant du financement. Ce faisant, elle nous condamne à rester prisonnier d’un jeu à somme nulle désormais classique, avec comme variables d’ajustement la durée d’activité, les taux de cotisation, le niveau des pensions et leur revalorisation.

Retard français

Le sous-dimensionnement français en matière d’épargne retraite tient à des raisons historiques.

Dès 1853, l’État a mis fin aux tentatives prévoyantes de ses personnels, ce qui explique en partie les difficultés à équilibrer les finances publiques depuis le contre-choc du baby-boom. Dans les années 1930, l’État cherche à récupérer les capitaux accumulés par les caisses de retraite, ce qui sera concrètement fait avec la saisie d’une partie de capitaux et une inflation galopante réduisant à portions congrues la valeur et le rendement des placements obligataires des caisses de retraite. La réforme telle que présentée par Delevoye laisse en l’état un goût d’inachevé.

Non seulement elle occulte la question centrale de l’épargne retraite obligatoire. Mais en plus, elle va dans le mauvais sens, en démantelant les institutions la pratiquant déjà. Le Fonds de réserve des retraites, création de Lionel Jospin, et l’Établissement de retraite additionnelle de la fonction publique, création de la Loi Fillon, seraient passés par pertes et profits, alors que de telles structures existent ailleurs et sont fort utiles.

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  • La premiere capitalisation pour la retraite c’est l’achat de l’habitat. Cette possibilité devrait etre explorée (déductions fiscales?)..mais il reste le phénomène de la retraite du couple, si on considère que la retraite peut etre cumulée avec celle de son conjoint ,avec 2 parts de fiscalité on ne peut pas exiger la réversion en plus du cadeau fiscal des 2 parts.. c’est l’un ou l’autre
    enfin il reste les plafonds ,il conviendrait de définir un plafond pour les retraites par répartition.. charge a ceux qui en veulent plus d’aller vers les placements avec une franchise fiscale a étudier..
    par ailleurs avoir des enfants payés par des allocations qui ouvrent des droits supplémentaires pour la retraite est abusif.
    Bref comme d’habitude c’est la politique familiale qui brouille les cartes.

    si on fait une vraie retraite par points ce n’est pas pour utiliser la retraite pour faire du social , sinon la reforme est deja morte..

    Il faut croire que la logique échappe a tous ces gens ou bien qu’il s’agit là d’un gâteau considérable

  • On parle toujours de deux types de retraite ,répartition et capitalisation ….en fait c’est la même chose la différence tient sur un fil. La répartition capitalise sur l’accroissement de la masse salariale supposee augmenter plus que l’inflation et correspondre a l’augmentation de la richesse produite…idem pour la capitalisation mais en direct sur le profit des entreprises.
    La deuxième est évidement plus certaine de subvenir aux besoins de financement lorsque les salariés ne profitent pas des gains de l’entreprise….mais globalement , c’est pareil dans une société de type socialiste ou rien ne marche vraiment comme il devrait.

    • Pour arriver à un raisonnement aussi tordu, vous avez juste oublié que dans un cas les cotisations partent dans la nature (par rapport à l’entreprise), alors que dans l’autre elles constituent la rémunération d’un apport au capital de l’entreprise.

      • Je ne vois pas cette différence . Dans les deux cas il y a des cotisations sortantes .
        Capitalisation, Elles retournent sous forme de capital dans l’entreprise ,une fois ,et sortent sous forme de dividendes et de capital par échange en bourse.
        Dans la répartition , les cotisations versées augmentent avec l’augmentation de la valeur de l’entreprise si tout va bien sans dépenser un rond de capital. la source de financement des entreprises sera d’autres entreprises . L’investissement de ces autres entreprises peut être considéré comme ..des cotisations des salariés indirectement.
        C’est tiré par les cheveux je te l’accorde bien volontier.

        • Un échange en bourse ne correspond à aucune sortie de capital,

        • @reac : vous oubliez le concept de gain de productivité : sur le long terme, la capitalisation a de meilleurs résultats que la répartition car elle permet de servir de meilleures retraites dans une société plus riche avec ces gens aillant eu de meilleurs revenus et donc épargnant plus car la hausse de la productivité liée à l’accumulation de capital supplémentaire de la capitalisation améliore le niveau de vie général.

          • Je ne défend pas la répartition mais je pense que dans certaines conditions ça peut marcher..et on n’a pas le choix ,il n’y a’ plus de pognon en France que des dettes et pas d’entreprises pour capitaliser !

    • « La répartition capitalise sur l’accroissement de la masse salariale supposée augmenter plus que l’inflation » … Faux…
      Définitions de CAPITALISER :
      Ajouter les intérêts au montant d’une dette.
      Calculer un capital à partir du taux d’intérêt servi.
      Transformer un revenu en capital ou en moyens de production.
      Amasser de l’argent : Il ne dépense pas ses revenus, il capitalise.
      Accumuler quelque chose pour en tirer profit ensuite : Capitaliser des heures supplémentaires.
      La retraite par répartition fait tout ce que vous voulez, mais en aucun cas elle ne capitalise, puisque l’argent récolté est immédiatement dépensé.

      Le reste du texte est à l’avenant…

    • La répartition capitalise

      Vous voulez rendre la CGT chèvre-choux ❓
      Ayez pitié pour ces malheureux, de grâce 😉

  • La capitalisation collective … curieux concept ! Et on ne va pas pleurer sur un avantage acquis financé avec nos impôts.
    La capitalisation viendra forcément et progressivement au fur et à mesure de l’arrivée de la faillite de la répartition, et elle sera individuelle.

    • mais les gens capitalisent deja , assurance vie etc..
      la seule question serait : comment faire la transition entre retraite minimum par répartition + retraite par capitalisation..
      il est évident que les générations qui payent la retraite par répartition n’ont pas les moyens de faire les 2 en meme temps.. il faudra bien que les retraites a venir baissent d’abord pour faire place a un autre systeme

    • La répartition ne peut être en faillite que si on lui demande davantage que ce qu’elle peut fournir.
      Aucun système n’est parfait, le mieux est de ne pas tabler sur un seul.

    • La capitalisation collective, en gros, peu prendre la forme d’un fonds de pension souverain ou assimilé, comme le fonds de pension de l’état norvégien, ou encore le fonds de pension Calpers, des retraités fonctionnaires de l’état de Californie. Dans un cas comme dans l’autre, compte tenu des performances de ces institutions et des retraites versées, ce n’est pas curieux comme concept.

    • L’obstacle majeur à la capitalisation est la rapacité fiscale de l’Etat, et la capitalisation « collective » serait une chance d’y mettre le holà.

      • @michelO la mission de l’état et de ses thuriféraires est uniquement d’inventer en permanence de nouveau moyens ( subterfuges ) pour … S.E. ….! se… servir point barre .merde!!!
        Tout le reste n’est que du foutage de gueule de la même manière que ces fameuses négociations gvt syndicats auxquels personne depuis50 ans ne trouve de compromis EUX tellement plus intelligents que nous.
        Vite vite un dictateur pour faire dessaouler tous ces branleurs ,de la repou-blique.
        Cordialement et bonne année.

  • Qui va se rendre compte que le système par répartition des retraites est l’absurdité de la pyramide de PONZI

    • C’est le tout répartition qui est une absurdité.
      La pyramide de Ponzi s’effondre à partir du moment où il n’y a plus de nouveaux entrants. Or, pour le système de retraite, il y en aura toujours. Il y a juste une adaptation à faire si le nombre d’entrants est insuffisant.
      A noter que lorsque les effets de la génération du baby-boom se seront effacés, la situation ne sera pas si catastrophique. Je pense que la communication apocalyptique que le régime Macron nous sert depuis deux ans était destinée à nous faire accepter une réforme dont les objectifs réels ne sont pas clairs.
      En tout cas, tout confier à l’Etat et mettre fin, comme le dit cet article, à ce qui fonctionne, est stupide.

    • Cela serait un système de ponzy si les entrants n’étaient pas obligés d’entrer !

  • On pourrait imaginer sur le papier du moins un système mixte du genre : un revenu universel de retraite à partir de 67-68 ans équivalent à un SMIG net. Ceux qui veulent partir avant totalement ou progressivement s’organisent de même que ceux qui voudraient toucher plus. La pénibilité qui peut entraver la durée de vie serait pris en charge par des ou l’assurance maladie.. Selon un rapide calcul cela ferait environ 240 Mlds par an sans tenir compte du recul de l’âge.

    L’avantage c’est que la société connaît le coût de la retraite et les futurs retraités le minima de leur revenu et l’âge de départ de ce revenu. La seule variable est la démographie qui est plus prévisible que l’économie avec l’unique ajustement sur les cotisations (taux unique).

    • Si l’on recule l’âge départ à 67-68 ans, il n’y a plus de problème de financement, même avec les pensions servies actuellement. A condition que les régimes spéciaux soient alignés…

      • Reculer pour mieux sauter….taux d’emploi des seniors a 65 ans ..alors a 67 68 , no problème, tout le monde au minimum vieillesse après quelques années misérables au RSA. Après tout c’est possible si on diminue les cotisations retraites en conséquence…et se faire SA retraite complémentaire.

  • Bon alors un petit calcul pour les mous du cerveau.
    Pour obtenir 1000€ de pension par mois il faut avoir accumulé un capital de 600 000€.
    Prenons un smicard et arrondissons sa paie à 1300€ net/mois.
    Pendant 43 ans il aura gagné 670800€.
    S’il veut une retraite de 1000€/mois il doit vivre avec 70800/43 = 1646€/an soit 137€/mois: impossible.
    Alors moi j’aimerais bien que les banquiers et les assureurs vendeurs de produits d’épargne arrêtent de raconter n’importe quoi.

    • Et un mou du cerveau te répondra que ton calcul est …..faux., il y a aussi la cotisation patronale…après , à 1000€/ mois ,il ne faut guère plus qu’un pactole de..120 000€ pour 10 ans de retraite….

      • La grande fable de la cotisation patronale qui est en fait…une cotisation salariale.

      • ah le reac vous tutoyez les gens qui ne vous connaissent pas et que vous ne connaissez pas???
        camarade camarade en 1917 vous eussiez du en être.!!!!

      • @michelO mais non, mais non le réactitude à décidé que tout comme les branleurs de ce gvt de fantoches nous étions des mous du cerveaux à ceci près que ni le gv ni reactitude ne sait de quoi il est question.
        Ceci dit je considère que d’échanger, avec reactitude c’est donner du caviar à un cochon.
        Cordialement

    • ben c’est surtout que ce sont les autres qui payent la retraite du smicard

    • le pb c’est que les vue d’aujourd’hui ont besoin de beaucoup beaucoup plus

    • @ hibicus : calculs parfaitement faux à tous les niveaux : Un smicard a 1300 net, mais au mois 1300 de cotisations santé, retraite etc … imaginons qu’ils mettent 600 de côté par mois pendant 40 ans avec un taux de rendement des actifs financiers de 4 %, on obtiens un capital compris entre600 et 900 000 euros, avec un taux de rendement de 3.5 %, cela donne un revenu moyen à la retraite de 2100 euros par mois sans entamer son capital… CQFD !!!

    • « Pour obtenir 1000€ de pension par mois il faut avoir accumulé un capital de 600 000€. Prenons un smicard et arrondissons sa paie à 1300€ net/mois. »

      Retour à la réalité.

      D’abord, au taux de 1%, une rente de 1000 euros par mois sur 20 ans implique un apport en capital de l’ordre de 220000 euros, acquis avec une épargne de 180000 euros environ sur 40 ans, soit un effort d’épargne de 380 euros par mois. Au taux de 2%, la même rente nécessite un effort d’épargne de seulement 270 euros par mois.

      Ensuite, le montant à retenir pour calculer la retraite n’est pas le net mais le brut, supérieur à 2000 euros pour un smicard. Entre le brut et le net, il y a largement de quoi financer la capitalisation compte tenu des efforts d’épargne visés ci-dessus. De plus, en passant à la capitalisation (et en privatisant l’assurance santé), le smicard ferait des économies de cotisations, lui permettant d’obtenir un net beaucoup plus élevé tout en étant aussi bien assuré, sinon mieux.

      Enfin, pour vivre uniquement des intérêts, le smicard devra consentir un effort plus conséquent de 820 euros par mois durant 40 ans au taux de 2%. Toutefois, cet effort sera récompensé de deux manières : non seulement l’espérance de vie n’aura plus aucune importance (il pourra rester à la retraite pendant 40, 60 ou 80 ans si les progrès de la médecine le permettent) mais encore il aura l’immense satisfaction de léguer à ses héritiers le capital et les intérêts accumulés durant sa vie active, que l’Etat obèse s’empressera de taxer lourdement, parce que le smicard étant devenu un salaud de riche, il ne faudrait surtout pas que ses enfants risquent de le devenir également.

      Contrairement à la capitalisation qui enrichit, la répartition a pour effet pervers et cruel (pour but ?) de maintenir la population dans la pauvreté, sans aucun espoir d’en sortir, même en travaillant durement.

      • Le bémol est d’ajuster son effort d’épargne à l’inflation. Et puis les salaires augmentent peu hormis dans la tech. Ces personnes feront elles l’effort sans être cigale nécessairement ?

        • L’inflation est éliminée par le calcul puisqu’elle agit indifféremment sur les salaires et les taux d’intérêt à taux d’effort constant. L’inflation aurait une influence s’il s’agissait d’une thésaurisation, ce qui n’est pas le cas de l’épargne retraite.

          • Vous pensez réellement que dans la pratique la plupart des personnes pourraient maintenir un taux d’effort constant sur 40 ans !! Déjà il faudrait qu’ils raisonnent en taux et non en valeur, ce qui semble peu de chose pour nous, mais les autres..

            • Ne changez pas de sujet. Là, on parlait de l’inflation.

              • Si lambda épargne 100€ sur 40 ans et non un taux, l’inflation agit bien.

                • A taux d’effort constant sur un smic et des taux qui suivent l’inflation, l’inflation est neutralisée.

                • Il n’épargne pas 100€, mais x% de ses revenus, lesquels sont de fait indexés sur l’inflation.

                  • Aujourd’hui sur un PER vous versez un montant et si vous voulez annulez l’inflation il vous faudra recalculer régulièrement ce versement. Vous croyez la majorité des ge)ns va s’y tenir ; les habitudes sont tenaces. Bon vous me direz que si la capitalisation s’impose les intermédiaires pourront proposer ce service (il leur faudra tout de même accès à votre fiche de paie.

                    • Tout à fait. Je suis surpris que les versements périodiques d’épargne ne soient pas par défaut indexés sur, par exemple, le Smic. Il est vrai que l’instabilité réglementaire et législative est telle que ça n’aurait que peu d’occasions de s’appliquer…

        • « Ces personnes feront elles l’effort ? »

          C’est le problème de chacun, principe de la capitalisation individuelle. Toutefois, pour rassurer les plus inquiets et éviter les cigales, passagers clandestins se plaçant volontairement à la charge de la société, une dose de cotisation obligatoire peut être envisagée pour aboutir à une pension minimale de l’ordre du tiers des mille euros, soit une épargne obligatoire de 90 euros sur 40 ans.

    • Le mou du cerveau n’est pas celui qu’on croit !
      Je me suis tapé le calcul fastidieux, puisque nul ne semble y penser, sauf peut-être Patrick Artus qui aurait fait ces jours derniers des déclarations dans le même sens. J’ai utilisé les données de l’INSEE pour le Smic, et celles du site « La bourse pour les nains » pour les indices dividendes inclus. Faute de disposer d’historiques du Cac 40 Gross Return avant 2000, j’ai dû prendre pour cette période le S&P500.
      Un smicard dont 10% (oui, 10% seulement) du salaire brut aurait été investi en bourse chaque année, sur les 40 années écoulées, soit un total de 51k€, disposerait aujourd’hui d’un capital d’environ 270k€. Avec une espérance de vie marginale de 27 ans et en tenant compte de la poursuite de la progression de la partie du capital non consommée, il n’y a pas de problème pour faire servir par un organisme financier une rente viagère de 1000€ par mois ! Certes, cela est en partie dû aux deux décennies prodigieuses de la fin du siècle dernier sur le S&P500. En imaginant que ces décennies n’aient pas été meilleures que les deux suivantes, marquées par les krachs des TMT et des subprimes, on peut néanmoins estimer à un peu plus de 150k€, soit quand même 3 fois le montant investi au cours des 40 années, le capital qui serait disponible. Donc en mettant 20% du smic brut au lieu de 10%, on aurait aussi assez pour s’offrir ses 1000€, même avec des krachs à répétition plus fréquents que ce que nous avons eu.
      Le site la bourse pour les nains est aussi remarquable pour proposer un backtest de la méthode dite des « Dogs » sur les 20 dernières années pour le Cac, et sur les 30 précédentes pour le Dow Jones. Cette méthode fut largement publiée dès les années 90. L’investissement conforme à cette méthode des 51k€ sur les Dogs 5 du Cac pour ces 20 dernières années, et sur ceux du Dow pour les années auparavant quand les données du Cac GR n’étaient pas disponibles, offrirait à l’heureux smicard un capital à ce jour de 980k€ pour ses 10% ! Ses 39€ mensuels de 1980 auraient été multipliés par 250, près de 10000€ aujourd’hui ! Même dans les conditions de krachs qui prévalent sur les deux dernières décennies, il aurait encore approximativement les 270k€ fatidiques, et ses 39€ auraient été multipliés par 36, soit environ 1400€.
      Si un auteur de Contrepoints souhaite développer, je tiens les tableaux de calcul à sa disposition.

      • @michelO vous omettez juste le cout des homards géants, le cout du pseudo attentat de l’observatoire ainsi que le financement des berloutis de monsieur dumas la vie de château de la mazarine les escapades du neveux à markech avec d’jak … le finacement des tous les « suicidées les deux mains attaché dans le dos »….., je poursuit???
        Cordialement.

        • C’est clair que ces rétrosimulations (il paraît que c’est comme ça qu’on appelle les backtests en français) ont le gros défaut d’omettre les frais, les taxes, et les impôts. Curieusement, à peu près personne ne leur fait pourtant ce reproche, on préfère affirmer que l’avenir ne peut pas ressembler au passé, et que le secteur public est bien placé pour, moyennant quelques homards, nous préserver des dangers encore jamais observés (la preuve qu’ils nous en préservent bien, n’est-ce pas ?).
          Bonne année !

  • En tant que Libéral, je suis contre toute « Nationalisation' ».

    • @michel P. malheureusement nous sommes bien seul vous et moi.
      Mais au fait où est la grande gueule de exactitude ????

    • En tant que libéral, je suis contre tout monopole (= obligation légale de passer par un fournisseur, à ne pas confondre avec les positions dominantes sur leur marché).

      Et si une nationalisation de la gestion des retraites peut permettre ensuite de casser plus facilement les monopoles actuels alors je peux l’envisager, et c’est le cas ici : le système actuel est figé dans le marbre, alors qu’après la réforme il suffit d’un changement de politique, par une volonté politique avec ou sans élections, ou encore plus simplement avec des contraintes budgétaires ou supra-nationales.

  • On vient , presque en catimini, de « transférer » le SSI ( ex RSI sécurité sociale et retraite des indépendants ) au régime général ..là on a entendu personne surtout pas les syndicats ;pourtant malgré quelques déboires informatiques il y a quelques années cette caisse était bien gérée et avait un service social de tout premier ordre.

    • Oui, il semble que l’un des objectifs de Macron soit de tout étatiser (y compris l’inforlation ?).
      Le régime social de « la maison des artistes » qui était bénéficiaire a été intégré au régime général avec les joyeusetés de l’URSS-AF. Résultat: des cotisations appelées en avance d’après l’année n-2. Ces professions ayant des ressources extrêmement aléatoires, on imagine que ça va très bien se passer.
      Nous sommes vraiment administrés par des abrutis hors sol.
      On peut imaginer que les artistes en cour au ministère de la Culture continueront eux, à être, directement ou indirectement, subventionnés…

  • @michelO, je cite: En cherchant à organiser la protection sociale comme un jardin à la française, notre technostructure en dit beaucoup sur sa compréhension de la société(… )
    Le jardin à la française se situe forcément dans le prolongement du château où vit la cour.
    Il est son espace d’agrément, de détente et au besoin de polissonnerie.
    Son ordre est fondé sur une pensée organisatrice première qui pose un plan d’ensemble discernable au premier coup d’œil, et partant contrôlable d’un seul geste.
    Les buissons y sont rares, et n’y sont tolérés que pour dissimuler les plaisirs des maitres…!
    Page 110 du livre »la rage de l’impôt »
    cordialement

    • @Nodralg-Je vous conseille un excellent bouquin de Serge Schweitzer –pour EUR 8,00
      Théorie de la révolte fiscale – Enjeux et interprétation – Ou pourquoi la révolte fiscale n’aura pas lieu

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