Électricité : noir c’est noir !

Les règles de prudence pour équilibrer le réseau électrique français sont bafouées par des responsables politiques et, plus grave encore, par le Réseau de transport d’électricité

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old nuclear power plant and new wind turbine(CC BY-ND 2.0)

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Électricité : noir c’est noir !

Publié le 22 décembre 2019
- A +

Par Michel Gay1.

Les règles de prudence pour équilibrer le réseau électrique français sont bafouées par des responsables politiques et, plus grave encore, par le Réseau de transport d’électricité (RTE).

De la cécité volontaire au blackout accidentel, le résultat sera le même, il fera noir.

Vers un avenir électrique intermittent ?

La France s’achemine vers une période d’incertitude électrique. Sa capacité à pouvoir accorder la demande d’électricité et l’offre diminue au fur et à mesure que le développement des énergies renouvelables (EnR) progresse, sans aucun bénéfice tangible pour le climat.

La possibilité d’une absence de vent et de soleil en Europe limitera de plus en plus la puissance électrique disponible en France et dans les différents pays qui lui sont connectés. Cette situation conduira à des délestages tournants à distance grâce aux possibilités du nouveau compteur Linky, voire à un blackout. Et cette situation se produira d’autant plus rapidement que le mix électrique de nos voisins sera riche en moyens éoliens et photovoltaïques dont l’objectif semble être de consommer beaucoup moins d’énergie

Peut-on exposer ainsi volontairement à un tel risque nos sociétés devenues totalement électro-dépendantes ?

Même si l’efficacité énergétique progresse, l’incitation à transférer des usages carbonés vers l’électricité (mobilité électrique…) devrait avoir quelques conséquences fâcheuses.

Maintenir la tension…. en la faisant baisser !

La règle d’or de l’alpinisme est de ne lâcher une prise qu’après en avoir assuré une autre. Ce principe semble pourtant ne pas valoir pour le réseau national d’électricité.

Alors que la situation du système électrique s’annonce tendue voire critique dans les années à venir, RTE n’incite pas les pouvoirs publics à reconsidérer certaines de leurs injonctions loufoques issues de la loi de transition énergétique votée en août 2015.

Ainsi, les dernières centrales à charbon utilisées seulement quelques centaines d’heures par an dans des situations difficiles, restent encore capables d’offrir une puissance de 3 gigawatts « à la demande » en soutien au réseau électrique, ce qui est considérable.

Ces centrales sont pourtant vouées à la destruction. Elles sont l’otage de la volonté politique de montrer à nos voisins, et à la planète tout entière, que la France est un bon élève climatique, et qu’elle fait le ménage en chassant implacablement les gaz à effet de serre.

Leur contribution en CO2 est pourtant marginale dans un système électrique qui, globalement, n’en produit quasiment pas. C’est pourtant cet argument qui est brandi par les plus radicaux pour leur élimination.

Mordre la main qui nourrit

L’arrêt des deux réacteurs de la centrale de Fessenheim programmé en 2020 n’a aucun rapport avec une quelconque préoccupation climatique. Cet argument est un mensonge admis par la députée Marjolaine Meynier Millefert.

Cette décision politique sert à calmer les ennemis viscéraux du nucléaire qui ont réussi à mettre un pied dans la porte, et qui ne vont pas s’arrêter en si bon chemin. La Planification Pluriannuelle de l’Energie (PPE) constitue même leur feuille de route.

Pourquoi maintenir coûte que coûte le découplage entre l’arrêt de Fessenheim et l’entrée en production de l’EPR qui respecte pourtant la disposition de puissance nucléaire maximale installée prévue dans la loi de 2015 ?

Le nucléaire ne gêne pas le développement des EnR car ces dernières sont prioritaires sur le réseau qui doit s’adapter à leurs productions « erratiques ».

Le nucléaire français est pilotable et souple. Mais cette qualité remarquable se retourne contre lui. Moins utilisé et moins bien rémunéré à cause du déversement prioritaire des productions EnR sur le réseau, il s’éloigne de plus en plus de l’optimum technico-économique pour lequel il a été pensé car ses coûts fixes (les plus importants) sont incompressibles.

Le nucléaire est pourtant reconnu par le Président de la République française et par le GIEC (dépendant de l’ONU) comme un élément déterminant de la souveraineté nationale et de la décarbonation mondiale.

L’épanouissement des EnR permet encore de faire illusion puisque, pour le moment, ces dernières progressent sans conséquences dommageables visibles sur la continuité de la fourniture.

Le consommateur, ignorant les arcanes de la production d’électricité, ne fait pas la corrélation entre le développement des EnR et l’augmentation des prix du courant (évidemment imputée au nucléaire dont les coûts sont stables depuis des années). Il ne fait pas le lien non plus avec l’envol des taxes sur les carburants, désormais source du soutien financier au développement des EnR électriques.

Le coupable est déjà connu

Si un blackout devait advenir ou si des coupures tournantes de courant s’imposaient, un coupable est déjà tout désigné à la vindicte : le nucléaire !

Élément dominant du mix électrique, les regards inquisiteurs se tourneraient vers lui, arguant d’une moindre disponibilité constatée de l’ensemble des réacteurs. L’argument ne serait pas sans fondement car depuis plusieurs années la disponibilité globale du nucléaire chute sous l’empilement des contraintes règlementaires de plus en plus lourdes à respecter, ce dont se réjouissent les antinucléaires.

De plus, la famille des réacteurs les plus anciens atteint progressivement la séquence des quatrièmes révisions décennales, ce qui implique des arrêts prolongés pour mener les contrôles et les travaux.

Mais RTE connait ces contraintes industrielles quantifiées et planifiées depuis longtemps. Elles font partie des éléments à prendre en compte pour équilibrer la demande et l’offre électrique, sa mission prioritaire.

Funambules sur un fil électrique

L’opinion, à qui les médias présentent avec constance l’inverse de la réalité, s’est accoutumée à marcher sur la tête.

Voir pousser partout des mâts éoliens et des champs photovoltaïques n’étonne donc presque plus personne. Pas plus que demander de faire des efforts ruineux pour décarboner à prix d’or un système électrique qui l’est déjà. Tout paraît… logique (comme de vouloir tondre un chauve), alors que tant reste à faire par ailleurs (transport, habitations,…).

Cette même opinion plébiscite cette évolution « écologique » sans réaliser que la France (et surtout RTE…) ne pourra à la fois satisfaire aux injonctions vertes et laxistes du politique et à celles, immuables et implacables, de la physique.

Imposer aux Français de marcher la tête à l’envers, sur un fil, et dans le noir devrait éveiller quelques suspicions sur l’avenir dangereux et peu « durable » d’une telle situation.

Quand il fera noir, il sera trop tard.

Et chacun pourra alors chanter la chanson de Johnny Halliday « Noir, c’est noir, il n’y a plus d’espoir… ».

  1. Une libre reprise, avec son accord, d’un article publié par Gérard Petit sur « Le monde de l’Énergie ».
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  • on vend notre Electricité nucléaire aux allemands , plus cher qu’aux français!
    de là a dire qu’on va les rationner il n’y a qu’un pas.. faut bien payer les personnels grassement!
    il n’y a pas d’autres alternatives que le nucléaire en france , sauf si on utilise la vente de la production de nos centrales pour financer les mêmes conneries vertes
    que les allemands..
    CPEF

  • Vu la conjoncture planétaire pas vraiment en faveur des français ni des européens , songez pour vos cadeaux de Noël a votre indépendance:
    Jeter votre frigo , mangez frais
    Une batterie de secours chargée pour vos smartphones.
    N’oubliez pas votre box avec un truc de secours ,ce n’est pas cher.
    Toujours sur accu ,ne rangez pas vos guirlandes de Noël pour vous éclairer.
    Après ,dormez tranquille ,le noir ne vous fera plus peur.

    • nan un bon groupe électrogène au diesel et hop
      tu pollues un max, mais tu peux regarder la pub a la télé

      • Ouais,mais sa pue pollue et fait un bruit infernal..et puis ça marche pas pour des petites coupures de quelques minutes…
        Vous qui êtes campagnard avez vous tenté de brancher le bon vieux tracteur indispensable au delà d’un ha ..même avant ?

        • Non, cela ne pollue pas car on pourrait jeter l’huile de friture dans un coin du jardin, voire pire, à la rivière. Ce qui est considérablement pire.

          • Quand ca pue c’est que ça pollue et puis , pas de filtre a particules sur les groupes électrogènes ça diminue le rendement !
            Et gaffe a l’huile de friture . J’ai lu que certains groupes ‘electrogene était prévus pour mais il n’y a un cycle gazoil pour nettoyer les injecteurs et la pompe

  • Savez-vous que votre voiture peut vous fournir une électricité de dépannage?

  • Il me semble que le PDG de RTE est un nommé François Brottes qui a beaucoup oeuvré pour la mise en place de la catastrophique transition énergétique dont nous commençons seulement à découvrir les funestes conséquences. Cela explique en partie les problèmes présents et à venir de RTE et surtout de tous les français!

  • « Peut-on exposer ainsi volontairement à un tel risque nos sociétés devenues totalement électro-dépendantes ? »
    Oui, si l’on veut affaiblir durablement notre pays. Avec la complicité de ses dirigeants.

    • tout à fait, nos dirigeants politiques ont fait le choix du déclin de la france.

      • « tout à fait, nos dirigeants politiques ont fait le choix du déclin de la france. »
        Ce n’est pas un choix, c’est leur feuille de route obligatoire, en paiement de leur élection.

  • Et on a oublié le gâchis financier de la fermeture de Phenix et Superphénix.

    • moins évident.. essentiellement de la recherche mais dans un cadre vicié..celui où les politiques décident des orientations de recherche.

      • il faut d’abord essayer d’extirper au maximum l’état du secteur energetique.. parce que sinon… on fait du gay..

        se résoudre à accepter la tutelle de l’etat et donc de la politique…et prier… prier pour que des gens issus des urnes..prennent de  » bonnes » décisions..
        je sus désolé mais pour un vrai antinucléaire fermer phénix n’entait pas une question d’argent..
        je n oublie pas que les antinucléaires on payé pour le financement du nucleaire français!!! et que légitimement ,si ils sont libéraux, ça les a énervé!!

  • Oui…
    alors on se dit ou je suis vraiment con et il y a un e truc que je ne comprends pas ( et j’aimerais bien que l’on m’explique)..ou bien ..ils sont cons ou corrompus jusque l’os…

    d’un autre côté, ça fait combien de temps qu’on rappelle cela maintenant? 20 ans?

    et ça ne vaut pas que pour électricité..on va préserver la nature ( et la biomasse sauvage) en remplaçant les dérivés pétroliers par ..de la biomasse.. tout en préparant une baisse des rendements agricoles..

    non non l’environnement ils s’en foutent..

    mais il me semble évident que l’appauvrissement inéluctable va conduire à un rejet de cette politique..
    ceci dit la connerie ( ou le cynisme ) humaine est insondable..on peut parfaitement manifester pour la sobriété le lundi et contre la baisse de pouvoir d’achat le mardi en france.

    moi je me contente de dire ..ça ne peut pas marcher votre truc.

    • on peut revoir avec plaisir les intervention de jeancovici devant des sénateurs..

      on peut parler de recyclage..de gaspillage alimentaire… le résultat est toujours le m^me..ça va coûter plus cher…et on ne voit pas ce que ça va « économiser »…

    • Un état corrompu par l’argent se fout de tout et en general ne fait rien, voir les pays africains , un état qui n’a le pouvoir que grâce a autrui suis les ordres d’autrui..nous sommes dans ce cas là ,autrui n’est évidemment pas le peuple français.

  • Nous ne devons pas réduire le nucléaire du moins pour des raisons uniquement politiciennes ou idéologiques. Mais avoir une énergie abondante et bon marché ne doit pas exonérer notre pays de faire des efforts supplémentaires dans l’efficacité énergétique. Par exemple l’Allemagne consomme moins d’énergie primaire par unité de PIB. De même le Royaume-Uni affiche de meilleures performances dans l’intensité énergétique.

    Je voudrais également souligner la part toujours majoritaire de l’hydraulique dans les enR en France. De fait nous avons cette énergie renouvelable depuis longtemps dans notre production, les barrages ne datent pas d’aujourd’hui. Par exemple sur les 12 derniers mois la production d’électricité par les enR a baissé de 8% (malgré la progression de l’éolien et du solaire) en raison de l’hydraulique (sécheresse). Pour l’instant l’éolien ou le solaire n’impacte pas notre production.

    A moyen-terme je ne vois pas la France baissé significativement son nucléaire malgré les promesses faites : principe de réalité.

    • non…
      il n’y pas de nous..pas de nous si évidemment défini.
      VOUS voulez une énergie abondante et bon marché..moi aussi!! peut être donc vous et moi…

      ce nous est à lui seul une idée politique. gay fait souvent l’impasse là-dessus.

      je vois des gens qui me disent le contraire..grand bien leur fasse..
      qu’ils choisissent le renouvelable..

      ok je pense que les gens qui affirment avoir comme BUT de consommer moins d’energie sont déraisonnables..et ne mesurent pas les conséquences ou les escamotent..

      si vous acceptez le nous..vous aurez le vote..si vous avez le vote, vous aurez des Ségolène royal.

      • Il n’y a plus qu’un slogan très révêlateur de l’ambiance actuelle:
        Consommez moins de tout
        A force ce n’est pas 10 millions de chômeurs que nous auront mais 60 millions

        • Absolument. Les gens sont trop stupide pour réaliser que c’est l’économie qui finance la nation et la consommation qui offre les emplois! Si on la stoppe nous n’avons plus besoin d’ouvriers pour fabriquer, de commerciaux pour vendre, de camionneurs pour livrer, et plus d’argent pour payer fonctionnaires, professeurs, scientifiques, etc… et politiciens!

        • oui yaka moins consommer… ça s’appelle reporterre.com avec en plus de la science approuvée WWF et greenpeace à l’intérieur!

          mais vous aussi consommez moins..

          vous mangez une saucisse? et bien affirmez que vous vouliez en manger 2…et pan..un bon point

    • Pas certain que comparer l’énergie/pib soit significatif de quelque chose et puis , de quelle énergie parle t on , électricité gaz charbon autres ?

  • ajoutons qu’un black out généralisé se traduirait par des jours sans courant et sans doute des milliers de victimes en hiver tout ça à cause d »une idéologie stupide

  • « Peut-on exposer ainsi volontairement à un tel risque nos sociétés devenues totalement électro-dépendantes ? »

    J’ai revu une vidéo de Jancovici qui indiquait que la quantité d’électricité affectée au chauffage était restée stable tandis que la consommation augmentait régulièrement. Voici la preuve démentant un article paru sur Contrepoints, qui insinuait que le chauffage électrique était un problème pour la stabilité du réseau.
    Même sans période de grands froids, les autres besoins permanents et cruciaux d’électricité vont bien plus que le chauffage rendre la gestion du réseau électrique difficile.

  • ah je me marre! je ne serais plus là pour le voir peut-être, mais étant donné que la population mondiale va croitre… et que cette dernière sera issue des pays du quart monde et du tiers monde qui vivent dans des taudis, se chauffe au ku des vaches sinon avec leurs bouses n’ont ni eau ni dentifrice, vont immigrés en occident espérant des conditions de vie meilleurs…. et Là alors je vous explique pas. C’est retour dans un cadre de vie pire que celui qu’ils viennent de quitter. Les femmes faisant des enfants « sans contact » et encore mieux que la sainte vierge, vierge et mère de famille nombreuse, ou ils pourront choisir entre importer du riz ou des robots humanoïdes assemblé dans leurs, pays d’origine qu’ils fuient. Le nouveau monde que je vous dis.

  • Concernant la greta nationale, je culpabilise énormément de lui avoir volé sa jeunesse! Si si…, mais je vous jure que ce n’est pas moi qui lui ai volé son cerveaux.

  • les énarques dont sont issues nos politiques et nos directeurs d’administrations n’ont aucune notion technique et/ou scientifique.

    les contraintes de la vie réelle, ces privilégiés ne connaissent pas.

    Il ne faut donc pas s’étonner.

  • Le problème de l’électricité c’est le stockage. Les batteries sont indispensables dans les véhicules et elles pèsent lourd. Plus d’autonomie, plus de poids, et il faut encore plus de batterie etc…
    C’est un non-sens.
    On devrait réserver au maximum l’énergie fossile (pétrole sous toutes ses formes, gasoil ou essence) à la mobilité puisque c’est le meilleur rapport poids/énegie, et l’électricité pour l’énergie non mobile : chauffage.
    Au lieu de cela une maison à chauffage électrique se voit automatiquement mise en classe énergétique « D ».
    Et on favorise l’électricité dans son exploitation mobile: véhicules.
    On marche sur la tête

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