Les syndicats, ces partenaires sociaux qui détestent le dialogue

Tant que l’on continuera à utiliser avec révérence ces concepts idéologiques de « partenaires sociaux « et de « dialogue social », la France restera entre les mains des syndicats usurpateurs.

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Les syndicats, ces partenaires sociaux qui détestent le dialogue

Publié le 18 décembre 2019
- A +

Par Nicolas Lecaussin.
Un article de l’Iref-Europe

Au nom du « dialogue social », les gouvernements français, de gauche et de droite, démocratiquement élus, n’ont cessé de répéter qu’ils allaient laisser les partenaires sociaux s’entendre pour trouver des solutions à telle ou telle crise ou pour faire avancer une réforme.

Nouvel épisode aujourd’hui : le Premier ministre invite ces partenaires à poursuivre les négociations et trouver des solutions. Or, ce fameux « dialogue social » n’est qu’une vaste mascarade. C’est plutôt un monologue, voire un soliloque, social. Les syndicats, dans leur grande majorité, resservent les mêmes discours sur les prétendus « acquis sociaux » et refusent toute réforme, aussi timide soit-elle. Hors de question de céder. Une nouvelle fois, ils recourent aux grèves et bloquent un pays entier.

Champion de la grève

Cette mascarade est bien visible dans les chiffres qui nous offrent un nouveau record du monde, celui des jours de grève : 118 par an pour 1000 salariés !

La situation est d’autant plus ubuesque que ces mêmes syndicats ne représentent personne. Seul un Français sur 10 est syndiqué.

Et où le trouve-t-on surtout, ce Français ? Dans les entreprises publiques. Dans les entreprises privées, le taux d’abstention lors des élections syndicales dépasse 90 %.

Ce qui nous amène à une autre situation ubuesque : les Français sont contraints de financer ces organismes, qu’ils n’ont pourtant pas choisis et qui les laissent dubitatifs. La loi les oblige à amputer leur salaire d’une cotisation qui alimente grassement les caisses des syndicats : plus de 85 millions d’euros par an !

Non contents de vivre sur le dos d’une masse de travailleurs qui n’en peuvent mais, ils transforment notre existence en cauchemar. Ils nous empêchent de circuler, d’aller travailler, de partir en vacances ! Ils coûtent très cher aux Français qui doivent payer des nounous, prendre des jours de congé non prévus, louer des voitures, fermer boutique, annuler des voyages…

Au nom de la solidarité, disent-ils.

Sortons la tête de ce chaos absurde et regardons ailleurs. Dans nombre de pays, les syndicats, même très représentatifs comme en Scandinavie, ne sont pas associés aux grandes décisions politiques et économiques.

L’exception française de la pénibilité

Lors de la réforme des retraites de 1993 en Suède, dont la population est syndiquée à plus de 70 %, ils ont été laissés à la porte. Ce sont les politiques et les experts qui ont fait le travail ; sans « partenaires sociaux », sans même de « dialogue social », parfaits prétextes chez nous pour ne rien faire ou brouiller le message d’une réforme.

Comme cette histoire de « pénibilité », autre exception française, un concept inconnu hors de nos frontières lorsqu’il s’agit de la retraite. Dans bien d’autres pays, la pénibilité d’un métier est directement prise en compte, tout au long de la carrière : meilleur salaire, primes, jours de repos plus nombreux.

En France, la notion de « pénibilité » a été lancée par les syndicats comme un rempart pour sanctuariser les privilèges des agents publics, en particulier à la RATP et à la SNCF. Tout le monde est tombé dans le piège, la droite comme la gauche, et il sera très difficile d’en sortir.

Personne n’a de certitude sur la manière dont la grève actuelle se terminera. Déjà, le discours du gouvernement est devenu plus ambigu et les concessions de plus en plus nombreuses. Une chose est certaine en revanche : tant que l’on continuera à utiliser avec révérence ces concepts idéologiques de « partenaires sociaux « et de « dialogue social », la France restera entre les mains des syndicats usurpateurs.

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  • Quelle est la légitimité réelle de ces organisations syndicales?
    c’est une question qu’on doit se poser si celles ci ne reposent plus sur les adhérents mais bien sur leur capacité a remettre en cause les élus et peser sur des decisions budgétaires.. et elles gèrent un budget supérieur a celui de l’etat?
    directement liées a la poche des contribuables?
    pourquoi ne pas utiliser le referendum?
    Parce que les français sont assez stupides pour ne pas s’apercevoir qu’on les roule dans la farine .. autre fois c’était l’église qui gérait tout çà , tous ce qu’on appelle les services
    publics .. elle prélevait l’impôt directement , comme france television ou Edf..
    elle confortait le pouvoir ,on a vu comment çà s’et terminé!
    La bonne question est prelever 56% de la richesse pour en faire quoi?
    et quand on voit les résultats on est pas loin de ressemble a la Grèce , et on va donc
    vers un destin comparable par manque de courage politique, et incapacité a comprendre quel est le mal français

    • l’Eglise prélevait la dîme, soit 1/10 des revenus et attendait pour cela la Saint Martin (le 11 novembre) quand les récoltes étaient enfin rentrées et c’est elle qui assumait tout le social (hôpitaux, charité…).

      A comparer au coût de la politique sociale d’aujourd’hui.

      • Soigner par la prière ça coute pas cher non plus, par contre niveau efficacité…

        • De fait l’église de proximité remplissait énormément plus de tâches sociales que « la simple prière ». Outre la naissance et la mort elle assurait le secours et la charité aux pauvres, les soins aux malades etc. etc.

  • Il est grand temps de siffler la fin de ce concept Franco français du paritarisme qui permet encore à la vermine rouge de nuire. Tous ces organismes noyautés ne représentent qu’eux mêmes et encore ,il est temps d’arrêter de les subventionner par nos impôts et de leur détacher du personnel qui après manque dans leur poste d’origine .Qu’ils vivent de leurs adhérents comme un club de pétanque !

  • L’état est dirigé par des énarques et des communistes…..

  • qui a pondu une loi qui ampute notre salaire d’une cotisation pour engraisser les syndicats ? si c’est l’état , ce n’est vraiment pas futé ; que l’on fasse sauter ladite loi , et c’est 85 millions en moins pour les fouteurs de merde ; c’est pas compliqué ;

  • Cela serait pourtant simple de leur couper les vivres..si ils ne servaient pas l’état avec plus de passion que les « travailleurs ».

  • Jours de grève ou jours de sabotage?

  • Mais que ces putains de cinqdixcons se financent strictement sur les cotisations de leurs adhérents.
    Laissons la vraie démocratie s’exprimer et non la merdiacratie ou merdocratie.

    Sinon inscrivons cette culture du blocage à l’UNESCO puisque unique au monde.

    • Les partis politiques sont dans le même cas ,sous perfusion. ….pour limiter les magouilles ha ha ha

      • Non, quand vous ne votez pas du tout aux législatives, les partis n’empochent rien. Chaque foi que vous votez, votre vote vous coûte quatre année de déficit. Exigez d’être payé de ce montant pour voter 😉

        • C’est un principe charmant pour être sûr d’avoir toujours les mêmes au bon endroit ,l’argent va a l’argent…..j’exige rien ce qui sort de leurs poches vient deja des miennes et cela pourrait les rendre encore plus gourmands .alors je vais à la pêche. si une voix donnait un euro….je ne voterai pas pour autant je suis contre la démocratie ,je veux un roi ,un fou du roi et une reine pas le monde des guignols

  • Oui, les syndicats usurpent un pouvoir illégitime, mais il y a une solution très simple pour que ça s’arrête: qu’ils vivent des cotisations de leurs adhérents.
    Non le gouvernement n’est pas « démocratiquement élu ». Pour que la démocratie existe réellement, il est indispensable que le pluralisme médiatique existe autrement qu’en façade. La restriction du temps de parole des « petits candidats » (par décret de Hollande en 2016) et les démêlés judiciaires de Fillon ont achevé de me convaincre que notre démocratie n’est qu’un simulacre orwellien qui permet au leuple de consentir à sa servitude en lui faisant croire qu’il a le pouvoir.

  • l’urgence est de couper les financements non volontaires de ces syndicats qui ne sont plus que des associations lucratives sans but.

  • Bien d’accord.
    Les syndicats devraient être financés exclusivement par leurs adhérents. Cela les conduirait à rendre de réels services ou à disparaître.
    Ni les syndicats, ni les médias ne devraient être subventionnés par l’argent de nos impôts.

    • Sans oublier de leur sucrer aussi la gestion paritaire dans les domaines qui n’ont pas à les concerner et les virer de toutes les mutuelles et autres fromages …

  • C’est clairement l’une des plus grosse plaie du système Français (avec les énarques :-)).
    Je partage les commentaires, je suis pour la suppression des cotisations sur nos salaires, et la suppression du détachement de travailleurs qui nous manquent pour faire notre travail quotidien.
    Si les syndicats Français devaient vivre de leurs seules cotisations, il disparaîtraient rapidement, et on pourrait construire sur de nouvelles bases !
    Il ne resterait plus qu’à supprimer tout financement publique des associations « lucratives sans but », et le pays serait déjà en meilleur Etat.
    Mais comme tout ça c’est dans mes rêves, comme dirait H16, CPEF !

  • Pour la pénibilité, il y a aussi tout bonnement l’anticipation de devoir changer de métier avant que les dégâts physiques ne deviennent permanent, l’équivalent d’une limite d’âge.

  • Personne ne s’étonne de voir cette forêt de drapeaux rouges symbole d’un des pires totalitarisme du xxe siècle responsable de millions de morts,marre de cette vermine rouge !

  • Le nouveau système sera à point, mais avec 42 valeurs du point différent… Belle réforme ! 🙂

  • « tant que l’on continuera à utiliser avec révérence ces concepts idéologiques de « partenaires sociaux »

    « On » étant surtout le ministère de la propagande la nébuleuse France Télévision forte de 4,5 milliards d’euros de prébende publique et les médias grassement subventionnés.

  • Les commentaires sont fermés.

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