Écologie : journalistes contre scientifiques ?

Glyphosate, OGM, etc : quelle crédibilité accorder aux différents acteurs en présence dans le débat public ?

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Écologie : journalistes contre scientifiques ?

Publié le 5 décembre 2019
- A +

Par Hadrien Gournay.

La question de la toxicité des produits chimiques pour les hommes est une des principales controverses écologiques.

La méthode classique pour se forger une opinion exige de prendre connaissance des arguments présentés par les uns et les autres et surtout la lecture de la littérature scientifique. Il reste que la tâche est, sinon impossible, particulièrement ardue, pour qui n’a pas suivi de cursus scientifique. Dans l’ordre des priorités de la vie, vaudrait-elle-même le temps que l’on déciderait d’y consacrer ?

Cependant, peut-être existe-t-il, pour pallier ces difficultés, des moyens de distinguer le probable et l’improbable à partir de considérations à la portée de chacun ? Tentons de les trouver.

Dans le cas de la toxicité des produits de synthèse ou des organismes génétiquement modifiés, nous nous trouvons assez souvent face à des polémiques où les camps en présence sont ainsi composés :

– des associations écologistes alertant l’opinion sur la toxicité supposée des produits,
– des journalistes relayant les craintes écologistes par des articles et reportages,
– des études scientifiques concluant à l’innocuité du produit en question,
– des industriels en niant la toxicité,

Nous devons examiner la crédibilité des différents acteurs au regard de leurs motivations d’une part et de leur discours d’autre part.

Crédibilité des acteurs au regard de leurs motivations

Pour mieux cerner le problème, commençons par un point de méthode.

Vous êtes parvenu par vos propres lumières à la conclusion qu’une proposition donnée avait 70 % de chances d’être vraie. Une personne que vous savez à la fois malhonnête et intéressée par le fait que vous croyiez la proposition vraie, vient auprès de vous pour en soutenir la véracité. À combien estimez-vous les chances que la proposition soit vraie désormais ?

Elles sont toujours de 70 %. La personne intéressée et malhonnête dira que la proposition est vraie qu’elle le soit ou non et elle n’a pas le pouvoir de rendre fausse une proposition vraie. Les probabilités ne sont pas modifiées par son intervention.

Ce serait trop dire cependant que la connaissance de la malhonnêteté d’une personne est sans effet sur les chances que la proposition soit vraie ou non. En effet, si vous aviez su la personne en question désintéressée, honnête et compétente, vous auriez conclu que les chances de la véracité de la proposition avaient augmenté.

Pour revenir à la question qui nous occupe, écologistes et productivistes ont des présupposés très différents concernant les acteurs en présence.

Aux yeux des écologistes, les industriels mentent, les scientifiques sont vendus, les associations écologistes, soutenues par les journalistes, sont les combattants de la vérité. Parfois, les intérêts industriels sont presque présentés comme preuve de la fausseté de leur position, présomption dont nous avons souligné le caractère erroné plus haut.

Pour ma part, je n’accorderai pas non plus facilement ma confiance aux industriels, parfois aveugles, souvent cyniques face aux méfaits de leurs produits. En revanche, journalistes et écologistes me font l’effet d’une pendule arrêtée donnant l’heure exacte une fois toutes les douze heures. Ce n’est pas nécessairement la bonne foi de ces acteurs qui est en cause mais leurs passions, leurs croyances et leur idéologie. Au regard de la méthode élaborée plus haut, les positions des uns et des autres ne sont pas conclusives. Finalement, les scientifiques, plus compétents et dont l’honnêteté de la majorité est difficile à soupçonner forment la source la plus fiable.

La principale différence entre l’approche écologiste et la mienne concerne les causes de la fausseté d’un discours public. Pour un écologiste, les faux discours ont pour origine un intérêt personnel et témoignent d’une volonté de manipuler. La question primordiale est celle de l’honnêteté. J’admets pour ma part que la franche malhonnêteté et la corruption existent mais elles sont moins fréquentes que l’aveuglement. Dès lors, c’est la compétence qui l’emporte.

Pour nécessaire qu’il soit, cet examen de la crédibilité des uns et des autres reste superficiel. Dans l’exemple introductif, nous évoquions la possibilité de déterminer par vos propres lumières la probabilité qu’une proposition soit vraie. Cela est-il possible, sans entrer dans les détails de la science, pour les questions toxicologiques ?

Crédibilité des arguments de fond

Pour présumer la nocivité des molécules de synthèse, les écologistes s’appuient sur la préférence pour ce qui est naturel. Ce qui est naturel est sain, ce qui est artificiel est dangereux pour la santé. Selon une argumentation plus élaborée, l’Homme, produit de la sélection naturelle, est adapté à l’environnement qui l’a vu naître et non aux nouvelles molécules issues de la chimie industrielle.

Pourtant cette règle connait autant d’exceptions que de confirmations. Le mercure, la toxine botulique ou l’amanite phalloïde sont aussi naturels que des agents infectieux tels que la peste et le choléra mais à tel point toxiques qu’il serait bien téméraire de supposer, même sous la forme d’une simple présomption, que le naturel présente moins de danger que l’artificiel.

Que dit-on de l’autre côté ?

D’une certaine manière on admet la thèse écologiste selon laquelle n’importe quel produit chimique de synthèse est toxique. En effet, le principe de la toxicologie selon lequel la dose fait le poison implique que n’importe quel produit peut le devenir si la quantité ingérée est suffisante. Cela peut s’appliquer à l’eau ou à l’oxygène. À l’inverse, en dessous d’une certaine dose, les substances les plus dangereuses deviennent inoffensives. Toute la question est de savoir non pas si le produit est en lui-même toxique mais s’il l’est aux quantités auxquelles nous sommes soumis.

Ce fondement de la toxicologie semble difficilement contestable. Avez-vous été ivre en buvant une goutte de vin ? Que les effets d’un produit diminuent avec les quantités administrées est conforme au bon sens. Finalement, c’est peut-être le caractère intuitif du principe qui légitimerait les critiques à son encontre. Son adoption relève peut-être davantage de cette intuition que d’observations sans préjugés ?

Toutefois, même si c’était le cas, les expériences menées en présupposant sa validité auraient montré sa fausseté. Bien au contraire, elles en ont confirmé le bien-fondé. On serait même tenté en allant plus loin d’ajouter à l’idée que la nocivité augmente avec la dose la remarque « plus que proportionnellement ». Cependant, une telle règle est loin d’être établie pour tous les produits.

L’adage « la dose fait le poison » ne serait pas valable pour un produit dont une unique molécule serait mortelle. Or, nul n’a jamais observé une telle molécule. Elle ne porterait d’ailleurs atteinte à l’adage que dans un cas spécifique.

Beaucoup d’écologistes présentent la question de façon binaire. Une molécule est toxique ou elle ne l’est pas. Si elle l’est, comme tous les produits de synthèse, elle présente nécessairement des dangers pour la population. De ce fait, les écologistes ont recours à plusieurs stratégies concernant le lien entre dose et poison. Certains éludent simplement le problème. D’autres nient la validité de ce principe. D’autres encore l’admettent en affirmant qu’il est respecté pour l’affaire en question. Parfois accompagnée de la suggestion que les scientifiques mentent, la dernière stratégie, quoique plus crédible scientifiquement, présente vis-à-vis du grand public un défaut fondamental. Le principe de la toxicologie une fois admis, il n’existe plus d’évidence pour la dangerosité de tel ou tel produit.

Pour terminer présentons brièvement deux exemples de la crédibilité du discours journalistique au sujet du glyphosate.

Deux exemples concernant le glyphosate

Première vidéo

Dans cette petite vidéo du journal Le Parisien, les journalistes d’Envoyé spécial résument leur documentaire sur le glyphosate :

La partie de l’interview qui nous intéresse est relative à la question de la dangerosité du glyphosate. Nous nous permettons de la retranscrire en entier :

« en gros aujourd’hui, on a une agence qui s’appelle le CIRC et qui dépend de l’OMS qui a classé le glyphosate comme cancérogène probable. Il n’y a pas de consensus scientifique même si le CIRC est un organisme reconnu. On a encore beaucoup d’agence sanitaire et notamment l’agence réglementaire européenne qui estiment que le glyphosate est non cancérogène. »

Jusqu’ici rien à redire…

« Et ce que l’on démontre dans cette enquête et ce qui est très clair dans les documents internes de Monsanto, qu’il s’agisse de mails, de SMS ou de rapports internes est que ce doute…, ce brouillage de la science est une stratégie qui est pensée et organisée par Monsanto. »

Cette deuxième phrase est stupéfiante.

Elle a deux implications principales relatives au rapport de force scientifique d’une part et au lien des agences concluant à l’innocuité du glyphosate avec Monsanto de l’autre.

Le journaliste suggère qu’il y aurait une majorité d’agences soutenant sans équivoque le caractère cancérogène du glyphosate et un plus petit nombre d’agences aux ordres de Monsanto instillant le doute. Or juste avant, le journaliste avait dit le contraire. Une seule agence, le CIRC qualifie le glyphosate de cancérogène probable, terme associé au doute. Les autres agences concluent que le glyphosate n’est pas cancérogène.

Autrement dit, sans l’avis du CIRC, il y aurait un consensus scientifique pour affirmer que le glyphosate n’est pas cancérogène. En ce sens, l’instillation du doute provient du CIRC.

Par ailleurs, on voit mal comment cette phrase pourrait recevoir une autre interprétation qu’une corruption des agences pro-glyphosates par Monsanto…

« On a un règlement européen qui depuis 2009 indique que tous les pesticides considérés comme cancérogène probable doivent être interdits à la vente. Peu importe les doses, peu importe les précautions et la manière dont on l’utilise. Aujourd’hui le glyphosate est considéré comme cancérogène probable par le CIRC qui dépend donc de l’OMS. En revanche, il n’est toujours pas considéré comme cancérogène par les agences réglementaires, les agences sanitaires, qui ne donnent pas un avis scientifique mais un avis réglementaire. Et c’est pourquoi le glyphosate aujourd’hui on en retrouve et il est en vente. Les agriculteurs peuvent continuer à utiliser du glyphosate même si depuis le 1er janvier 2019, c’est interdit pour les particuliers. »

Donc la réglementation européenne prévoit d’interdire tous les pesticides cancérogènes probables (peu importe les doses). L’adoption d’une telle mesure hors du cas des pesticides donnerait des résultats surprenants. Ainsi, l’interdiction des cancérogènes probables de la liste du CIRC, peu importe leur dose, dangerosité ou intérêt économique nous pousserait à exclure les coiffeurs, la viande rouge, la verrerie d’art et les feux de bois…

Celle des cancérogènes certains nous conduirait à proscrire le tabac et l’alcool (évidemment), la peinture, le ramonage de cheminée, à anéantir l’industrie du caoutchouc et à se passer de chaussures, de meubles, de fonte et d’acier.

Comme on s’en doutait, une très rapide recherche montre que ce compte rendu est très approximatif. L’interdiction des pesticides cancérogènes n’est pas si inconditionnelle.

Plus étonnant encore, la réglementation européenne confierait ce rôle à des agences … qui ne se préoccupent pas de l’état de la science ! Elles jouent à Am stram gram ? En réalité, les agences telles que l’Anses ou l’EPA ont bien des compétences scientifiques.

Deuxième vidéo

Dans la vidéo, en présence d’Élise Lucet, Djamel Debouzze réagit à la détection dans ses urines de traces de glyphosate dans une proportion de 0,9 microgramme par litre. Rappelons les bases. Le poids d’un litre d’urine est proche de un kilo. Le microgramme équivaut à un millionième de gramme. Par conséquent, la proportion du glyphosate dans les urines de Djamel est de un pour un milliard.

S’il ingérait cette quantité quotidiennement pendant soixante-dix ans, il ferait entrer dans son corps 25 000 millionièmes de gramme de glyphosate. Ce quart de dixième de gramme de glyphosate ingéré sur toute une existence pourrait-il lui être fatal ?

Il aurait plus de chances de mourir de rire.

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  • il n’y a pas vraiment de controverse scientifique, que le glyphosate soit cancérogène n’est pas incompatible avec le fait que ne pratique il ne provoque pas de cancer de façon significative.

    soyons clair la crainte est légitime ,non pas vis à vis des pesticides à vrai dire mais de l’ensemble des substances modernes utilisées dans la vie moderne.. oui pas idiot de penser que DES cancers observés soient causés pas des produits..
    mais avant tout ce qu’il faut retenir de la stratégie écologique est l’approche qui dénote l’intention ultime…

    les interdire …TOUTE…

    le discours est autant manichéen que idéologique s…d’une nature proche du racisme..

    prouver que les substances chimiques sont mauvaises ne demande que la preuve que quelques unes sont nocives..

    elise lucet est très populaire et ce n’est pas un des moindres raisons de la suspicion sinon du mépris qui atteint les médias publics actuellement en ce qui me concerne.

    son discours fait souvent dans la diffamation ..et là je dois dire que je suis assez navré par l’absence de réaction des agriculteurs et industriels..je pense que ça révèle que ils ont peur aussi de la démonstration d’une toxicité absolue, ce qui est complètement idiot…
    n’importe quel industriel ou n’importe quelle profession peut etre mise sur le banc des accusés avec des méthodes à la lucet.

    le maire qui dit qu’il va éviter des cancers en passant en cantine bio devrait être attaqué en diffamation.le mise en accusation des pesticides dans le cas des bébé sans mains pose aussi des questions..le journalisme microtrottoir permet tout…

    les cancers on t ils plus de cancers que le reste de la population…NON..ce qui ne prouve rien..sauf que si effet il n’est selon toute probabilité as un scandale sanitaire..
    on a aussi différentes études sur le fait de manger bio…la plus durable et celle qui concerne les plus grandes population me semble montrer aucun effet clair..

    • Je vais répéter encore une fois puisque nombre de gens n’ont pas encore compris.
      2 études épidémiologiques à grande échelle ont été menées :
      Une par l’INSERM et l’Université de Caen (http://cancerspreventions.fr/wp-content/uploads/2014/12/AGRICAN.pdf)
      L’autre par le NIH aux USA (www. aghealth.nih.gov)
      Les deux ont révélé que le monde agricole est moins atteint par les cancers que le reste de la population.
      Quand à la phobie du chimique par rapport au « naturel » de nos contemporains, ces abrutis ignares qu’on a envoyé en pure perte à l’école ont oublié que TOUT dans l’univers EST chimique puisque celui-ci est chimique! Notre organisme est chimique et une véritable usine chimique qui décompose chimiquement les aliments que nous ingérons pour faire marcher notre corps !

      • non mais ça ça n’aide pas vraiment pour dire que les pesticides ne provoquent pas des cancers…

        ça dit juste qu’il n’y pas de raison de s’inquiéter particulièrement à ce sujet.

        il faut bien sur citer ces études et celles concernant la comparaison entra alimentation bio et non bio..

        on nous dit que c’est un scandale sanitaire..

        ces études indiquent que clairement pas au sujet des cancers..

        ça provoque des cancers néanmoins.. mais pas un nombre important..

    • vous évoquez la raison ultime. Oui cela me plait, car en catimini au printemps dernier une loi affirmant que l’intention vaut acte à été voté par les dérangés du cibouleau. Torquemada, quitte ce corps de névrosé du gvt.!

  • Moi je me demande comment Boubouse il a fait pour pisser dans la p’tite boite,c’est Elise qui la lui a tenue?

  • J’avais un professeur qui disait  » si vous voulez connaitre la vérité,remontez à la source » et, dans le cas présent, la source est le fameux rapport du CIRC. Qui l’a lu ? j’ai essayé (je ne l’ai trouvé qu’en anglais; si quelqu’un en a une traduction en français, je suis preneur). En gros, il y a près de 2 500 produits, classés en cancérigènes certains, cancérigènes probables, et non cancérigènes.
    Parmi les probables, on trouve le glyphosate, mais aussi les produits torréfiés comme le café, les produits grillés comme la côte de beuf-barbecue, certaines charcuteries en fonction de leur mode de conservation … j’attends toujours qu’Elise Lucet mesure le taux de caféine dans les urines de djamel ou de julie Gayet. Probablement plusieurs milliers de fois plus que le glyphosate. Mais en parler serait suicidaire et Elise s’en garde bien même et surtout si c’est la vérité. Le but de son émission est de nous effrayer pour qu’on ait besoin de la réécouter (que va t-on apprendre d’encore plus calamiteux …), pas de nous informer réellement. Que voulez vous, quand on est payé en fonction de l’audience …
    Quant aux engrais chimiques, je vais finir par me demander si leur utilisation raisonnée n’était pas un moindre mal quand je vois ces agriculteurs prétendument écolos qui gavent leurs terrains de fumiers bourrés de bactéries et de microbes.
    Pour en revenir au glyphosate, je crois que son plus gros péché a été de voir sa molécule tomber dans le domaine public et que son producteur Monsanto, qui le vendait sous le nom de Round-up à 25 € le litre se voie concurrencé par des produits génériques à 8 € le litre .D’ailleurs Monsanto et sa maison mère Bayer viennent de sortir un « nouveau Round-up », naturel (?), à 35 € le litre, qui ne permet de traiter que 20 fois moins de surface que le litre de précédent Round-up. Qui est le vrai gagnant dans l’affaire ? la santé publique ou Bayer ?
    Alors, Monsanto – écolos, même combat ?

    • Le « nouveau Round-up spécial particulier » est de l’acide pélargonique (géranium) qui n’a qu’une action très limitée et notamment aucun action sur le système racinaire. Produit que j’ai essayé bien sûr.
      La plante repousse très rapidement et il faut refaire un traitement…
      Une arnaque favorisée par la disparition du Glyphosate du marché.
      (PS je n’utilisais ce dernier qu’avec parcimonie : environ 250 ml pour un hectare en 20 ans)
      D’autre part il n’est pas certain que , bien que d’origine végétale, ce nouveau produit (molécule synthétisée par les géraniums) utilisé à des doses d’autant plus massives qu’il n’a pas d’action sur le système racinaire, ne soit pas en définitive plus délétère pour la nature. On trouve aisément des articles à ce sujet.
      L’emploi très parcimonieux, très « raisonné » du glyphosate me paraissait somme toute préférable…
      Je parle d’une utilisation d’un particulier sur un (grand) jardin: en ce qui concerne l’agriculture mes propos sont « hors sujet »: les doses, la fréquence des traitements et les surfaces étant sans commune mesure.

    • « Qui est le vrai gagnant dans l’affaire ? la santé publique ou Bayer ? »
      Les vieux comme moi ont connu la même chose en son temps avec le DDT. Produit efficace, non toxique pour l’homme, rémanent et bon marché contre les moustiques, sa dernière qualité est devenue un défaut pour le fabricant.
      Alors ils ont fait donner les écolos. On ne pouvait pas le taxer de toxique pour l’homme, car il ne l’était pas. On a donc trouvé un oiseau quelconque chez qui le DDT POURRAIT entraîner une fragilisation de la coquille de ses oeufs.
      Et ça n’a pas traîné : interdiction mondiale dans la foulée. Remplacement par des organo-phophorés inefficaces mais chers et à renouveler fréquemment. Tout bénef pour le fabricant.
      Moins pour les enfants africains chez qui le paludisme a explosé. On peut estimer à 5 millions de morts annuels supplémentaires le coût de la plaisanterie.
      Mais c’est pas grave, avec leur taux de natalité et puis c’est rien que des noirs après tout.

      • l’autre jour dans le « poste »
        une enquête sur l’infestation de plus en plus grandissante des punaises de lit
        sur le plateau un spécialiste en désinfection, car ces petites bêtes, qui vont finir par poser de sérieux problèmes, est très difficile à éradiquer, d’où le passage par un professionnel
        et celui-ci d’expliquer benoitement que l’on avait quasi éliminer ces bestioles, avec du DDT, mais que voyez-vous, c’est une bonne chose d’avoir interdit ce produit, dangereux pour la santé, et surtout….. pour son petit commerce.
        Une connaissance me racontait comment, quand il était jeune, chez les pauvres, on décontaminait les literies périodiquement avec du DDT, et qu’il avait encore très en mémoire l’odeur particulière de ce produit…. il doit avoir aujour’dhui 80 ans allez comprendre.
        A force,on va droit dans des problèmes très dangereux, car l’absence de lutte efficace contre les nuisibles va automatiquement provoquer leur multiplication.
        paraît que la récolte des olives est catastrophique,pourtant voilà bien un domaine bio non?

        • les ecolos ont une hiérarchie des dangers …fondée sur leur idéologie..

          donc oui..ils prennent des mesures qui aboutiront très certainement à une dégradation de la santé publique..

    • « quand je vois ces agriculteurs prétendument écolos qui gavent leurs terrains de fumiers bourrés de bactéries et de microbes »
      ou est le problème dans ce cas? Le fumier est par essence, bourré de bactéries grâce auxquelles il ne peut se dégrader. Et le sol est « bourré » de bactéries, dieu merci.
      Les engrais de synthèse sont une bénédiction tout simplement parce qu’ils permettent d’apporter des éléments fertilisant, l’azote en particulier, indispensable à la croissance.
      L’azote sous forme organique est une ressource extrêmement limitée.
      Sans engrais de synthèse, nous ne serions certainement pas devant nos écrans actuellement, ou extinction rebelion n’existerait pas.

  • Bah , plus de glyphosphate dans les rayons mais j’y ai trouvé une barrière a insectes hyper efficace, pauvres betes, je vais essayer ca sur le rosier et partout ..ce n’est pas dangereux personne ne s’y intéresse..ou n’a d’interet financier a la faire interdire….et ce n’est pas cher ,meme pas marqué ,dangereux pour la sante ou boire avec moderation..ca marche peut etre aussi pour les poux des poules et les puces du toutou…

  • C’est ainsi, présentateurs télés et vedettes du Show-Bizz, jamais sorti de Paris, connaissent mieux le monde rural que les agriculteurs et les scientifiques.
    Dans ces conditions pourquoi faire des Elections ! ?

    • Ils ont tous une maison a la campagne a la mer et a la montagne ,donc ,ils parlent en connaissance de cause et le weekend ,ils sont à Deauville. Et chacun a un nicolas le jardinier pour leurs legumes frais , ça les changent des gros legumes annciens qu’ils frequentent assiduement pour les fins de mois toujours difficiles dans cette profession.

    • non…on ne peut pas dire ça il est dérisoire que ces gens se disent préoccupés par cela, mais le problème c’est des idéologues dont certains sont des scientifiques …

      être scientifique vous permet juste de juger un peu mieux la littérature sur le sujet…
      et être agriculteur n’aide pas vraiment car on ne connait que quelques cas…

      ce sont les études scientifiques qu’il faut regarder surtout ne plus écouter des gens pour la simple raison qu’ils sont scientifiques..
      le fait est que des tas de scientifiques donnent leur opinion désormais et trompent les gens..

  • J’imagine si on refait le même test avec les mêmes personnes pour voir s’ils ont des traces de radioactivité ! Ca serait hilarant à regarder ! 😀

  • Le bashing de l’industrie continue, même sous le manteau d’une analyse objective, comme s’il s’agissait d’un être méprisant et malfaisant. Cet article n’y fait hélas pas exception.
    Aucun industriel du secteur nie la toxicité de ses produits. Les pesticides doivent avoir une toxicité, à quoi serviraient ils sinon ?
    L’industriel est même le premier à le savoir puisque il doit la mettre en évidence avant d’être autorisé à mettre ses produits sur le marché.
    L’argument toujours oublié est celui du risque lié à cette toxicité, pour la santé et pour l’écosystème. Et dans le cas du glyphosate sa toxicité pour les végétaux est très utile alors que le risque que son emploi pose aux personnes et à l’environnement est suffisamment faible pour le considérer acceptable.
    Car il faut des critères d’acceptabilité qui ne soient pas arbitraires et qui fassent l’objet de révision, le plus souvent vers des exigences supérieures. Les autorités d’évaluation décident, elles sont expertes, critiques, sérieuses, indépendantes. Ces autorités ont déterminé que, tel qu’utilisé en agriculture, les risques posés par le glyphosate se situent bien à l’intérieur d’un cadre sûr. Si ce n’était pas le cas elles ne l’autoriseraient pas en Europe, aux USA, au Brésil, au Canada, etc…
    Les industries s’y soumettent, même très volontiers car elles en tirent une sécurité pour la conduite de leurs affaires. Mais les médias, les NGO militantes et les politiciens s’arrogent un droit de juger en toute incompétence alors que leur préjugés sont inamovibles.
    Poser des questions est une chose, suggérer la malhonnêteté de la réponse si elle ne correspond pas au préjugé en est une autre.

  • inondez votre jardin de sel ou de saumure , c’est « naturel » et mortel…

  • ces polémiques sont stupides..
    personne ne lit les conclusions de la FDA qui a autorisé la mis sur le marché..
    ceci dit cette molécule n’est plus protégée par un brevet, ce qui la rend strile pour bayer qui a racheté monsanto..
    Avant de sortir un nouvel herbicide ( deja dans les cartons) due-ment profitable , il convient de tuer le produit désormais peu cher car sans brevet…
    et hop agitons la musique a benets

  • Ce qui frappe c’est l’ignorance scientifique de nos contemporains, alors qu’on dépense plus de 100.000 euros pour les envoyer à l’école. Quant à Lucet c’est un exemple type d’escroquerie que le petit test du glyphosate dans les urines dénonce bien!

  • C’est pas tant le produit incriminé que les écolos pestent. C’est le statut de l’industrie qui le fabrique. Comme Monsanto qui avaient tout les défauts pour un écolo.  » Multinationale, capitaliste et américaine « .

    Et les journalistes sont trop souvent des fumistes. Au lieu de vouloir faire des enquêtes de fond sur tel ou tel produits supposés cancérigènes, toxique etc… comme le glyphosate ils préfèrent propager la sinistrose leur fond de commerce.

    En Suisse romande la presse et le journalisme est un vrai désastre intellectuelle concernant les questions liés à l’environnent.

    Heureusement que l’on reçoit en Suisse des journaux ou des hebdomadaires français comme  » Le Point « .

    • Oui, « le point » est une exception qui confirme la règle….

    • en réalité il existe un petit docu sur les ogm où un representant de greenpeace admet que dans le fond son problème c’est monsanto pas les ogm… je crois que on peut le retrouver sur le blog de wackes seppi.

  • Greta a dit qu’il faut écouter les scientifiques. Les scientifiques disent que le glyphosate est sans danger.

    Donc, Greta a dit que le glyphosate est sans danger.

    Information à faire circuler largement.

    • j’adore ce genre de sophisme. Continuez sans retenue …

    • si c’etait vrai..

      vous trouverez des tas de « scientifiques » qui diront qu’on peut s’inquiéter..pourquoi.. perturbation endocriniennes effet cocktail…

      et seralini est qualifié de scientifique..

      Je n’ai rien vu d’aussi dommageable pour la science que que l’affirmation » il faut écouter les scientifiques!!! »
      justement non… de moins en moins me semble t il..

      il faut aller lire les papiers désormais.. ils sont clairement politisés…

      • Il suffit de trouver un scientifique conforme à votre objectif, et vous pouvez prouver que Greta a dit… (remplissez le blanc avec ce que vous voulez).

  • Le résultat du niveau pitoyable des journalistes actuellement et de l’idéologie commune pratiquement obligatoire pour appartenir à cette profession qui a sombrée dans le corporatisme c’est une méfiance de plus en plus en plus vive des citoyens de ce pays vis à vis des médias qui ont perdu toute crédibilité. Quant aux « scientifiques » tous ceux qui ont fréquentés le milieu de la recherche universitaire dans ce pays savent depuis longtemps que , pour progresser, le plus important pour un scientifique n’est pas de faire de bonnes recherches mais de se positionner clairement politiquement, à gauche. Et aujourd’hui s’afficher « écolo » est un « plus » sur son CV pour décrocher certains postes.

  • Je remarque que nous sommes soumis à de nombreux produits industriels, mais que l’espérance de vie n’a jamais été aussi élevée…
    Au-dela des discours des uns et des autres, il y a des questions de pouvoir et d’argent. Le peuple est sensible à la peur, voilà qui assure le pouvoir. Et un peuple qui a peur acceptera de payer si on lui dit que cela en supprime la cause.
    La vertu a bien du mal à se frayer un chemin dans tout cela, y compris, hélas, chez les scientifiques.

    • ce qui ne veut pas dire que « les produits industriels » sont sans dangers mais que leur avantages compensent les inconvénients et aussi que les méthodes adoptées pour tester si il y a des risques sont assez bonnes quoique jamais parfaites.

  • L’une des différences fondamentale entre un journaleux et un scientifique, c’est que le scientifique à une OBLIGATION de publication annuelle à destination de la communauté scientifique. Le journaliste ramasse dans les égouts des données dont il ignore tout jusqu’au fondamentaux du sujet. Se souvenir de l’affaire de Timisoara ou LA journaleuse affirmait au 20 heure, avoir vus de ses yeux le charnier des nouveaux nés.

  • ensuite, parler du glyphosate permet d’éviter de parler des six-cent-mil euros de costards du j.laaaaannnnggggg. président de l’institut du monde arabe pour lequel il touche 30 000euros mensuel plus la table ouverte à son bon plaisir sans jamais payer même une frite. C’est ça la france d ‘élise lucet

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1983-2014. Les biotechnologies végétales en Europe, de l’enthousiasme au suicide technologique

Pour comprendre le vote récent du Parlement européen sur ce que l’Union européenne nomme les nouvelles techniques génomiques (NGT), il faut remonter à l’invention de la transgénèse végétale en 1983. C’est-à-dire la possibilité de transférer directement un gène (un fragment d’ADN) d’un organisme quelconque, d’où ce gène a été isolé, vers une plante (c'est aujourd’hui possible pour presque toutes les espèces végétales cultivées). Cette dernière porter... Poursuivre la lecture

OGM
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Les aliments génétiquement modifiés, également connus sous le nom d'organismes génétiquement modifiés (OGM), existent depuis l'aube de l'agriculture. Depuis près de 30 000 ans, l'Homme a modifié génétiquement les plantes et les animaux, d'abord par inadvertance, puis par le biais d'une méthode de sélection primitive.

Presque tous les produits alimentaires et animaux que nous considérons comme naturels et historiquement inchangés seraient méconnaissables dans leurs formes préhistoriques originelles.

Soyons clairs : la consommatio... Poursuivre la lecture

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