Éloge de l’inégalité, de Jean-Philippe Delsol

Le dernier livre de Jean-Philippe Delsol revient sur cette passion bien française pour l’égalité, ou plutôt pour l’égalitarisme.

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Éloge de l’inégalité, de Jean-Philippe Delsol

Publié le 30 novembre 2019
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« C’est le dévoiement de l’égalité qui oblige à faire l’éloge de l’inégalité. »

Le dévoiement de l’égalité se nomme l’égalitarisme, qui a pour but ultime d’établir l’égalité absolue, c’est-à-dire l’égalité de condition, ce qui n’est guère vertueux puisqu’elle ne peut être obtenue – de manière utopique – que par la contrainte et des atteintes à la liberté et à la propriété.

Pour faire bonne mesure, Jean-Philippe Delsol ne se fait pas pour autant le défenseur absolu de l’inégalité, même si l’inégalité est naturelle et souvent efficace : elle est toujours nuisible quand elle est infondée et dès lors souvent excessive. Tout est justement question de mesure :

« La bonne vie est dans la recherche d’équilibres toujours instables plutôt que d’imposer la mise en œuvre d’un modèle parfait et inaccessible. »

 

L’envie

Quel est le moteur de l’égalitarisme ? L’envie (bien française), qui exprime la tristesse ressentie face à la possession par autrui d’un bien que l’envieux voudrait bien posséder à sa place, et la volonté de se l’approprier par tout moyen et à tout prix. Son contraire est l’admiration (bien anglo-saxonne)…

D’où vient cette envie d’égalité sans limites ? C’est la faute à Rousseau et à son imagination fertile. Il a en effet inventé la fable selon laquelle les Hommes, naturellement bons, auraient été dénaturés par la société : ce serait donc à elle d’œuvrer pour les rétablir dans ce paradis originel.

En sanctifiant l’égalité, Jean-Jacques Rousseau a suscité involontairement les atrocités commises au XXe siècle pour qu’advienne par la force ce rêve, bien vite devenu cauchemar, d’une société égalitaire, dont la Terreur de 1793 et la Vendée décimée auront été les prémisses…

 

La nature humaine

L’égalitarisme forcené se traduit aujourd’hui par la négation de la nature humaine et l’indifférenciation généralisée, jusqu’à l’égalisation des Hommes avec les mondes animaux et inertes, en leur accordant à tous des droits similaires, alors que le droit est une affaire exclusivement humaine :

« La justice est propre aux Hommes, pas aux animaux, en ce sens qu’elle est ordonnée à leur fin […] Le droit est ce qui permet aux hommes de vivre en société. »

Avec le transhumanisme, l’Homme serait tout aussi déshumanisé que par l’égalitarisme : on n’aurait finalement plus affaire à des personnes, mais à des produits. Ce qui ne devrait d’ailleurs pas déplaire aux égalitaristes puisqu’il serait enfin possible d’égaliser les humains en les chosifiant…

 

La liberté

Quant aux robots, ils ne seront jamais que des fabrications humaines, dénués de cette liberté qui est le propre de l’Homme, lui permettant d’être responsable et le distinguant du monde animal. Cela n’empêche pas certains de poser déjà la question de leur personnalité juridique

À propos de liberté, l’auteur parle de son paradoxe :

« La liberté fonde l’égalité d’agir par laquelle s’institue nécessairement l’inégalité sous le bénéfice de la capacité de penser et de faire qu’elle permet. »

Il donne comme exemple l’échange égal (librement consenti), qui crée des richesses inégales.

Données chiffrées à l’appui, il montre qu’il y a davantage de croissance dans les pays où la redistribution et les dépenses publiques sont moindres, et que dans ces pays, la pauvreté recule sans que nécessairement les inégalités reculent pour autant. Mais l’important est moins l’inégalité que la pauvreté :

« Les études les plus sérieuses montrent que la pauvreté régresse dans le monde en même temps que la liberté y progresse, et vice-versa le cas échéant. »

 

La propriété

Un ferment de développement est la propriété qui est antinomique à l’égalité. C’est pourquoi les égalitaristes cherchent à la supprimer ou, à défaut, à exproprier par l’impôt. Or la propriété, c’est la liberté. De plus, elle est efficace parce qu’elle est naturelle à l’Homme et lui est essentielle :

« La propriété coexiste à l’Homme, elle est constitutive de sa nature en ce sens que l’Homme est déjà propriétaire de lui-même, c’est-à-dire aussi responsable de lui-même ; en ce sens aussi que la propriété est l’outil de sa liberté, de son indépendance. »

 

L’égalité en droit

L’égalité en droit est le moyen de permettre à chacun que toute sa dignité soit reconnue et d’exercer toute sa liberté, notamment celle de créer des richesses et des emplois : celui qui s’enrichit en vendant des produits ou des services à des consommateurs libres de lui acheter ou non, ne vole personne.

A contrario, « plus l’État est présent dans l’économie, plus l’autorité publique intervient dans l’allocation des ressources, plus le risque est grand que des connexions particulières permettent de bafouer l’égalité en droit en concédant des avantages particuliers à certains, en leur attribuant des droits préférentiels souvent monnayés au bénéfice de ceux qui délivrent les permis et autres autorisations nécessaires à l’exercice de telle ou telle activité. »

Abordant le sujet de l’égalité des chances, l’auteur souligne qu’elle ne doit pas être instaurée au détriment de l’égalité en droit, mais plutôt et seulement en accompagnement de celle-ci. C’est pourquoi « ce n’est qu’à titre subsidiaire [que l’État] doit lui-même mettre en place les moyens d’accueil, d’accompagnement et de soin qui font défaut aux plus démunis et aux incapables avérés. »

 

La condition humaine

L’Homme a à la fois un sentiment d’insuffisance et un désir d’élévation : la condition humaine est faite d’une commune misère de l’être insatisfait et d’une commune étincelle d’espérance. C’est pourquoi l’égalité fondamentale est celle de chacun dans la recherche de ses fins, elle est dans la liberté de chacun de combattre pour se réaliser.

La réalité est que « en chacun le mal le dispute en permanence au bien. Il reste pourtant possible de croire que l’espérance est dans la vocation de l’Homme à rechercher sans cesse ce qui l’élève dans son être, qui n’est ni la richesse ni le pouvoir, ni l’égalité ni l’inégalité, mais son chemin sans fin vers la Vérité à rechercher sans relâche pour dépasser les querelles et les infirmités de ce monde. »

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  • très bel article merci!
    Objectivement , l’homme a naturellement le gout de la réussite qui lui apporte une situation
    matérielle et sociale en progression constante. Tout les systèmes politiques élaborés pour le « bien général » qui ne tiennent pas compte de cet aspect de l’homme sont voués a l’échec, quel que soit le niveau de confort matériel général » offert ‘ en compensation..
    dans le discours « égalitariste » des projets politiques , il faut y voir un moyen « électoraliste ».
    Les hommes ne naissent pas libres et égaux. Les hommes naissent contraints a se réaliser.. y compris en droits..
    Moi meme j’éprouve de grandes difficultés a courir DEVANT Hussein bolt… sauf si l’etat lui imposait de porter des enclumes dans ses poches au nom de l’égalité des chances.. pour etre élus par tous les nuls en course a pied! seront ils plus heureux? ben non .. c’est tout le probleme

    • De grandes difficultés à courrir devant Usain, c’est prétentieux non ! Moi je peux affirmer sans me tromper qu’il y a une impossibilité à le faire.

    • Les « droits naturels » ont fait l’objet de nombreux livres au XVIIème siècle. Dire que l’homme a « naturellement » le goût de la réussite me parait inexact. En effet, ce n’était guère le cas avant le siècle dit des lumières (hum!) où chacun connaissait sa place et où l’idée de s’élever aurait paru pure folie tant la possibilité de passer de paysan à ne serait-ce que bourgeois ou artisan était chose irréalisable.

      • Plus ou moins vrai dans ce pays, mais réalisable dans les sociétés marchandes puis protestantes de la Hanse par exemple.
        Mais il fallait être tenace, bien entendu…

      • Les USA ont précisé les droits naturels, la vie, la liberté et la recherche du bonheur

        • @ virgile : c’est la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 qui précise les droits naturels dans son article 2, qui découlent directement de la Liberté. La déclaration d’indépendance de 1776 à laquelle vous faites référence est aussi forte en ce qu’elle précise que le but de l’être humain est la recherche du bonheur, et non pas le sacrifice pour un dieu, un état ou un groupe.

  • Ne faut-il pas plutôt faire l’éloge de la différence? Cette différence que l’oeil marxiste interprète dans un rapport dominant/dominé à des fins de lutte des classes. Classes économiques, sociales, anthropologiques, c’est toujours la même dialectique, qui doit aboutir à l’indifférencié, au prix de la violence.

    • Je voudrais élargir un peu votre propos en dehors du champs formalisé de la pensée. Les individus les plus capables et chanceux occupent, en général, les meilleures situations dans la société. Les individus aux capacités inférieures, ne peuvent pas prétendre à ces situations (sauf artificiellement). Cependant tous ne réagiront pas de la même manière :
      1. les uns auront une réaction négative qui vise à nuire aux gagnants, leur situation relative sera meilleure
      2. d’autres chercheront à les imiter mais de façon illusoire car ils se trompent eux-mêmes (ce sont les loosers)
      3. enfin une autre partie est assez lucide et comprend/accepte les différences sous certaines conditions toutefois.

      Car attention pour que la 3ème catégorie ne rejoigne pas la 1ère, il faut que la société et tous les individus respectent l’autre quelques soient ces capacités, je pense entre autres à l’orgueil disciplinaire des physiciens et des économistes, de l’intellectuel sur le manuel…

      • @ indivisible :

        Attention à ne pas tomber dans une vision matérialiste et marxiste de la vie humaine (voire nietszhéenne). Le niveau de revenus d’une personne, dans une économie raisonnablement libre et non administrée, vient de sa capacité à bien servir le consommateur. Cela ne prouve pas que les personnes sont des « inférieurs » ou des « supérieurs' », les capacités humaines sont diverses et ne sont pas toutes forcément monnayables, cf le film « le gout des autres » par ex.

        • oui…tout vient du sens de « meilleures situations »..

          le pouvoir d’un homme politique est souvent odieux..car il est souvent excessif. On se doit de ne pas le respecter sur le fond, mais sur la forme .

          le pouvoir des hommes riches nous met face à notre propre matérialisme sans doute..

          mais que peut faire un homme riche sinon échanger librement avec autrui?

          nous sommes face à des gens qui nous expliquent qu’ils sont contraints par leur liberté!!!

          ils sont contraints d’utiliser du petrole, une voiture, d’aller dans les supermarché… c’est le terme même qu’ils emploient.

          ils ont inventé la notion de commerce équitable sans devoir faire la démonstration de pourquoi le commerce était inéquitable!!

          tiens je vais faire une remarque un peu hors de propos, mais pas tout à fait et d’actualité…
          food watch est une organisation qui scrute les étiquettes et voit les « fraudes , tel pâté aux morilles n’en contient pas « assez »..et ne mérite pas l’appellation pâté aux morilles..il y a tromperie en dépit du fait que tout est indiqué..
          mais par contre..
          soupe biologique ou équitable..rien… cette carotte est elle biologique…
          et en quoi cette soupe serait elle équitable?

  • Bah, si Roberval n’avait pas inventé sa balance ,on ne causerait pas d’égalité , un kg de poireau deviendrait une botte ,on ne compare pas une botte de poireaux avec une botte de radis !

    • ce « si alors » est assez hardi… mais bon on peut rappeler qu’au moins dans les pays occidentaux les gens qui font la promotion de l’égalitarisme se regardent eux m^me comme les grands défenseurs ,sinon les seuls , des différences qui comptent..ils prétendent faire en m^me temps l’éloge de la différence et du mérite!!

      ils passent leur temps à catégoriser les gens en les discriminant pour affirmer qu’il faille pourtant les égaliser avec les autres sur des plans choisis par eux.. richesse et pouvoir.

      ce qui me choque le plus est que les égalitaristes par l’accent qu’ils mettent sur les richesses sont les plus matérialistes ils sont obsédés par l’argent….et vous accuseront de ne penser qu’à cela…

      c’est pathétique, on sait d’ailleurs que quand une profession (secteur public) se dit non reconnue à sa juste valeur… leur solution sera..plus d’argent…

      et je vais être pessimiste, si jamais vous avez parlé à un égalitariste…c’est foutu..
      parce que effectivement les politiques égalitaristes mène bien à plus d’égalité, et sinon le mécanisme semble indiscutable. ».je prends à qui a plus pour donner à qui a moins…moins d’inégalité. ».

      mais ils ne veulent pas voir les leçons que donnent l’histoire ou le simple bon sens :

      si tu punis ceux qui bossent le plus on sera tout plus pauvres..

      le gros problème est que vous avez des gens fondamentalement mal éduqués…ils sont persuadés que leur propre position inférieure dans l’échelle des richesse et du pouvoir ne peut s’expliquer que par une i,justice d’abord et avant tout ils se pensent meilleurs que les autres…
      le système éducatif le leur a expliqué, souvent leurs parents le leur ont expliqué.

      Une autre bizarrerie est que les égalitaristes sont aussi des gens qui affirment ne pas aimer la police…alors que le seul moyen de tenir un société naturellement inégale dans un situation d’égalité implique un état policier totalitaire!

      ils pensent que ce que la liberté économique est une contrainte… et que la police en est le bras armé!!!

      construire un restaurant mac donald est un acte d’agression impérialiste américain : une violence…

      en pratique pourtant leur mode d’action sont une série d’actes de contraintes non de violence contre la liberté des individus..ils cassent, bloquent,empêche.. et se disent victimes de violences policières… en montrant des exemples hors contexte d’usage de la force par une police qui ne fait pas son travail d e protection des libertés individuelles!

      nous avons le citoyen qui assistait stoïquement à la mise à sac d’un magasin en criant crs ss sans émettre de protestations sur le sacage..qui reçoit une grenade dans la figure… bien sur il ne mérite pas de perdre un oeil…
      mais à partir de quel moment ne rien dire en assistant à un lynchage ne devient pas une forme de complicité?

      mais c’est foutu..essayez de parler avec eux..ils sont dans leur monde..

      • c’est assez simple..compte tenu que je ne suis pas la moitié d’un con…le simple fait que je n’occupe pas un métier bienpayé prouve l’injustice du système entier.

        compte tenu que je ne suis pas la moitié d’un con
        je suis parfait le monde doit changer.

  • Je me permettrais d’émettre une remarque afin de pondéré ce bel article.
    Il semblerait que ce penchant de l’homme à s’élever toujours soit assez récent (comparer à l’histoire de l’humanité.
    En effet nos lointain anc^tres (mettons voici 10 000 ans), ne réagissaient pas de la même façon.
    Il suffit de regarder le mode de vie encore actuel des peuples dit (primitifs »….
    Pygmées, indiens d’Amazonie, peuples de nouvelle guinée…
    IL vivent en harmonie avec la nature de manière identique depuis des siècles.
    Ils respectent un équilibre avec la nature qui est admirable. Soit, ils ont en général un(e) chef(fe), un « chamane, pour les guider et les guérir. mais chez eux, point d’évolution, ni de désir de grandir, de s’enrichir.
    A méditer.
    D’ailleurs, si notre beau système s’écroule un jour (proche), pour quelque raison que ce soit, ils nous survivront et l’histoire de l’humanité recommencera…

    • @ evans94 : oh le beau commentaire rousseauiste !!! le mythe du « bon sauvage vivant en harmonie avec la nature » sauf que c’est parfaitement faux, les peuples primitifs veulent s’élever, mais seulement par la guerre et la destruction, comme toute l’histoire de l’humanité le raconte. Premier texte fondamental sur la tolérance à la différence : les 10 commandements, et bien sûr le nouveau testament, avec la parabole des talents

      • Et pourquoi pas être rousseauiste ?? Rousseau prétendait que c’était la société (le système dirions nous aujourd’hui) qui pervertissait l’être humain.
        N’y a-t-il pas matière à réflexion ? Regardez ce qui se passe dans les banlieues. pensez-vous que les « racailles » le soient par nature ?? bien sûr que non.
        Mettez-les dans un village de campagne, avec une école efficace et des amis, vous verriez la différence.

    • ils ne vivent pas en harmonie avec la nature, ils ont un niveau de vie et une densité de population faible..
      il n’y a d’ailleurs pas le choix..si vous êtes chasseur cueilleur toute augmentation de population qui dépasse la capacité du milieu vous conduit à une augmentation de mortalité. ( pour nous aussi en fait!! de telles règles sontvalables)

      les peuplades primitives n’ont pas le choix.
      j’ai tendance à leurs croyances religieuse sont la conséquence pas l’explication. il ne peuvent pas faire autre chose que « respecter la nature »… ils vénèrent la nature..

      quant à nous autres en gros,  » donnez nous aujourd’hui notre pain quotidien » ou » dieu est mon pasteur « … le non respect du milieu naturel est la règle.. mauvaise herbe vermine etc..

    • @ Evans
      On ne vit PAS en harmonie avec la nature, car elle fait tout pour vous tuer! Elle est impitoyable.
      On vit en luttant CONTRE la nature! C’est bien un poncif écolo grotesque des bobos qui ne connaissent rien de la nature, vivant protégés dans un cocon au sein des villes, loin de la nature!

      • Virgile,
        Voici 30 ans que nous vivons dans la nature, en Drôme, en limite de forêt. Dans un habitat traditionnel bâti par des anciens qui connaissaient la nature et ses règles (maison climato tempérée, hiver comme été…
        Nous cultivons quelques légumes et ne nous battons pas contre la nature. Nous faisons parie de cette nature.
        Nous sommes seulement l’espèce soi-disant la plus évoluer (!!!).
        La seule qui tue sans raison « vitale », par exemple, la seule qui fasse souffrir les autres sans raison vitale, non plus.
        jacques Lemière,
        « lls ne vivent pas en harmonie avec la nature, ils ont un niveau de vie et une densité de population faible.. »
        C’est précisément cela être en harmonie avec la nature et les ressources qu’elle peut procurer !!! Tout le contraire de la situation actuelle et pire de celle à venir…
        Stéphane 12,
        Non, à l’origine des premières peuplades d’humains, avant – 10 000, je ne suis pas ethnologue, les tribus n’avaient aucune raison de se faire la guerre, sauf période de disette sur des territoires trop peuplés, mais certainement dans des cas limités et par hasard de peuplements proches.
        Ce n’est qu’à partir d’un certain niveau de développement, de « civilisation », que l’organisation des peuples, déjà plus nombreux, a commencé à générer des hiérarchies sociales, des lignées de « souverains » qui eux, voulaient « s’élever », toujours plus, et pour cela entrainaient leurs peuples vers le guerre avec les autres.
        C’est toujours le cas aujourd’hui.
        En résumé, la démographie et la perte du mode de vie tribale sont les malheurs de l’humanité.

        • @ evans94 : mais bien sûr, et on vivait mieux il y a 2000 ans ou au temps des cavernes, mais bien sûr … c’était mieux « avant »…

        • nous affichez surtout votre volonté de regarder où ça vous chante.
          avez vous une voiture? pouvez vous bénéficiez de l’hôpital, de forces de police de denrées ou objets produits ailleurs?

          de tels projets de vie, qui sont votre droit le plus strict implique aussi l’autonomie TOTALE par rapport aux modes de vie que vous jugez destructeurs..

          la vie que vous décrivez comme en harmonie avec la nature..chasseurs cueilleurs ou cultures sur brûlis à très bas taux de rotation implisue pour la généraliser que la majeure partie de la population mondiale n’existe pas…

          • C’est tout le problème, le niveau actuel et à venir de la population mondiale d’êtres humains.
            Quand je suis né, il y a 66 ans, nous étions 2 milliards… Aujourd’hui, 7,5 !!! Dans quelques siècles, nos descendants, s’il en reste, historiens se demanderons quelle folie nous a prit de tolérer une telle explosion démographique…
            En d’autres termes, si aujourd’hui, nous n’étions que 3 milliards, nous serions tout aussi heureux et sans doute plus) et nous ne serions pas « usés » tous les jours par les médias nous parlant des problèmes que l’on sait !!!

        • La guerre … une affaire récente ?? Quand vous arrivez, en tant que fonctionnaire, en Nouvelle-Calédonie, on vous explique l’histoire du « Caillou » avant la présence des Européens. Les Kanaks ne connaissaient ni la métallurgie, ni l’alcool, mais se servaient de « casse tête » en bois dans leurs gueguerres incessantes entre tribus. 25% des jeunes hommes mouraient avant d’atteindre 20 ans des coups et blessures reçues d’autrui. Les femmes vivaient dans l’asservissement et la terreur des mâles, les viols étaient monnaies courantes. Ils vivaient en harmonie avec la nature, mais surtout avec la nature humaine …

        • @evans94
          Bonsoir,
          « Nous cultivons quelques légumes et ne nous battons pas contre la nature. Nous faisons partie de cette nature. »
          Vous laissez les limaces, les escargots, et autres manger vos légumes ?
          Déjà cultiver la terre n’est pas « être en harmonie » avec la Nature. Quand on ne s’en occupe pas, la Nature ne produit pas d’elle-même des patates, des pommes, et si on ne s’occupe pas de son jardin à soi, la Nature a vite fait de le ruiner.
          Je suis cependant d’accord avec « Nous faisons partie de cette Nature » parce que nous sommes une espèce du règne animal : L’Homo Sapiens.

          Vivre en harmonie avec la Nature c’est être une proie, ou être un prédateur, lesquels sont aussi des proies à certains moments.
          Grâce à son cerveau, l’Homme est devenu LE superprédateur du règne animal en créant des outils pour affonter ses prédateurs (ours de cavernes, loups, lions, smilodons, etc…) et mieux chasser ses proies (aurochs, bisons,cerfs, etc…) et en maîtrisant le feu. Autrement, il ne serait qu’un grand singe inférieur en puissance physique aux bonobos et aux chimpanzés.

          « En résumé, la démographie »
          En réusmé, la surpopulation plutôt ?
          Du coup, il y a trop d’êtres humains sur la Planète, et donc 6 milliards doivent en disparaître pour que les autres, ceux qui vivent en harmonie avec Gaïa, puissent jouir de ses bien-faits ?

          « La seule qui tue sans raison « vitale », par exemple, la seule qui fasse souffrir les autres sans raison vitale, non plus. »
          Renseignez-vous sur les dauphins, les lions, (les deux quant aux meurtres des petits pour pouvoir accélérer le rythme de reproduction des femelles) les renards (qui ont des frénésies sanglantes), les chats (qui jouent avec leurs proies), par exemple.

          En vous lisant, votre maison climato-tempérée et votre jardin n’ont l’air de n’être que pour vous. Or, vous omettez un élément essentiel de l’espèce humaine : l’échange.

          • Je maintien ue nous sommes trop nombreux sur cette pauvre planète… Si nous étions deux fois moins, nous ne parlerions d’aucun des problèmes dont nous rabattent les oreilles les média depuis des années. C’est un fait et démontrez-moi le contraire : pollution, surexploitation des espaces, concurrence avec la faune sauvage, épuisement des énergies,…
            Ma maison est pour ma famille, en effet. la vôtre (si vous en possédez une) est-elle collective ?
            Quant à l’échange, dans notre quartier rural, nous sommes une petite communauté de voisins, tous amis et nous échangeons en permanence : produits, services, entre-aide, repas, fêtes, etc…
            Vous supposez des faits à partir de je ne sais quoi.
            Quant à comparez le comportement des humains et des animaux en terme de cruauté, vous abondez dans mon sens… Ce n’est pas la peine d’être humain pour être aussi cruel que certains animaux. On pourrait, c’est ce que je déplore, attendre mieux des humains.

        • Le loup dans un troupeau de mouton ne tue jamais un seul mouton, mais plus d’une dizaine. Pire que l’homme (et la femme devrait-on ajouter)…

        • La Drôme : ce que vous croyez être la nature est en réalité un paysage presque entièrement artificiel, bâti par les générations qui vous ont précédé sur place. Oublier ce qu’ils vous ont légué est une forme de mépris à leur égard. Respecter vos ancêtres vous différencie des animaux.

          « la seule qui fasse souffrir les autres sans raison vitale » : complètement imaginaire. Les prédateurs chassent la plupart du temps sans raison vitale, juste par réflexe. Faire souffrir est un concept purement humain. L’employer à propos des animaux est ridicule. Pourquoi pas leur donner un prénom tant que vous y êtes ?

          « la perte du mode de vie tribale : ridicule encore, vous changeriez d’opinion à la première rage de dent.

      • @ Virgile : on vit à la fois en luttant contre la nature (les maladies, les prédateurs…) et en luttant AVEC elle : avec les saisons, le climat, la terre, les semences, les animaux, les matériaux divers. La nature peut être notre ennemie mais aussi notre amie, et c’est tout l’art des hommes de savoir faire la part des choses.

        @ evans94 :
        Quand vous reprochez à l’homme d’être « la seule » qui [commette des horreurs], vous oubliez curieusement qu’elle est aussi la seule à faire des choses formidables : soigner et/ou aider son prochain malade ou pauvre ou victime des éléments, plus généralement améliorer le sort de l’humanité par ses découvertes, sa générosité (les œuvres philanthropes par exemple), se faire mutuellement du bien y compris au plan artistique, et même… sauver des animaux blessés ou en détresse, mais oui, cela arrive !
        L’humanité a deux facettes, l’une peu aimable certes, mais l’autre remarquable, il vous faudrait ne pas l’oublier ; car si vous comme moi sommes ici à échanger, c’est en bonne partie grâce à cette facette bienfaisante de nos semblables, en particulier ceux qui nous ont précédés (mais pas seulement).
        Enfin, je vous trouve une vision bien idéalisée des sociétés primitives (et pourtant, vous admettez que vous n’êtes pas ethnologue !) : non seulement les guerres et violences y sont attestées de multiples fois par les historiens, mais aussi la barbarie : sacrifices d’enfants un peu partout, sacrifices humains à l’échelle industrielle chez les Mayas par exemple, cannibalisme très répandu en Afrique, esclavage…
        mais en plus vous n’avez apparemment pas compris ce que l’auteur veut dire par désir d’élévation : à l’évidence, même dans les sociétés primitives, l’homme a en lui ce désir, ne serait-ce que de fonder une famille s’il n’en a pas encore, de construire un logement plutôt que de dormir à la belle étoile ou dans une grotte, de se constituer un troupeau d’animaux domestiques pour garantir la subsistance de sa famille, d’agrandir sa propre famille, bref d’améliorer de toutes les façons possibles ses conditions de vie ; cela constitue de niveau 1 du désir d’élévation, en société « primitive ». Et si ce désir d’élévation est contrarié par des lois, des règles, un oppresseur, un État ou un monarque tout-puissant, voire une idéologie (délétère pour le coup), c’est une tout autre question.

        • J’ai l’impression que vous faites un anachronisme.
          Dans les sociétés primitives non sédentaires, excepté les rivalités entre individus et quelques tabous je ne vois pas ce qui pouvait contrarier le désir d’élévation. Le désir d’élévation dépend beaucoup de l’environnement (notamment la géographie) dans lequel évolue la société primitive. Ce désir existe mais il s’exprime plus ou moins, voire pas du tout et dans certains cas il peut s’inverser (cas des Hadzas en Afrique qui ont fui les migrations d’agriculteurs ou de la plupart des tribus en Amazonie décimées par les germes européens). Il y a aussi le cas des arborigènes qui ont peu évolué en raison de leur isolement sur un continent relativement homogène géographiquement. Nous, humains « modernes », sommes étonner de l’apathie du désir d’élévation de certains de nos ancêtres. Si demain une poignée de libéraux se retrouvaient seuls rescapés sur une île avec presque rien et aucune perspective autre que la survie, vous croyez que le désir d’élévation serait leur priorité. Pourquoi faire ?

    • « IL vivent en harmonie avec la nature de manière identique depuis des siècles. »
      ah oui ? c’est quand la derniere fois que vous êtes allés en Amazonie?

      • Vous y êtes allé sans doute, expliquez nous clairement en quoi les peuples de cette région ne vivent pas en harmonie avec la nature. Je suis preneur.
        D’avance merci

        • non nous faisons juste la remarque que ce qu’est la vie en amazonie ( qui ne fut pas toujours ainsi d’ailleurs parait plus peuplée et cultivée avent la decimation par les maladies européennes..)

          elle ne permet qu’à peu de gens de vivre..

          ce n’est pas un harmonie juste un très faible impact tout à fait « digérable » par la foret amazonienne..

        • la guerre entre peuplade pour la bouffe

        • L’Amazonie est aussi surnommée « l’Enfer Vert ». Parachuté là-dedans, même avec un couteau, mais rien d’autre, vous n’y survivriez pas 3 jours

          • Nous, hommes « civilisés… oui, évidemment, nous ne sommes plus adaptés du tout à la nature. Les » peuples primitifs », eux le sont restés.
            En d’autres termes, supposons que demain, nous n’ayons plus de pétrole…. 90% de la population disparait en moins d’un an !!!
            Pas en Amazonie.

    • Ils respectent un équilibre avec la nature

      Au contraire, ils ont modifié la nature qui n’était pas aussi riche, la ou ils vivaient. Pour cela, ils ont modifié les sols. Non, l’Amazonie n’est pas naturelle.

  • En tout cas ce n’est pas la passion des syndicats et des fonctionnaires, qui défendent bec et ongle leurs privilèges. La France est le pays le plus inégalitaire, avec les pays communistes!

  • L’égalitarisme n’est rien d’autre que le communisme qui s’est refait une virginité!!!

  • Le problème c’ est que le commun des mortels aura toujours du mal à accepter les écarts de salaires qui peuvent aller de 1 à 1000.

  • Ce livre semble vraiment excellent.

    Une remarque : ne peut-on pas décrire la propriété privée comme le « résultat » du binôme liberté-responsabilité individuelles ? À savoir : l’homme libre et responsable choisit de travailler, puis d’économiser le fruit de son travail, ce qui finalement constitue sa propriété privée.
    Dès lors, un système mettant au premier plan la liberté et son pendant, la responsabilité individuelle, met forcément au premier plan le droit de propriété.
    Et effectivement, la liberté est forcément antinomique de l’égalité !…

  • Le seul et vrai problème est que les experts en sciences humaines, dans leur immense majorité atteints de marxisme à droite comme à gauche, ignorent quand ils ne le nient pas, que les inégalités sociales n’ont pas d’autre histoire que celle de la relation économie-démographie. Or, ce faisant ils interdisent :
    — de les maîtriser
    — d’éradiquer la pauvreté profonde
    — la réconciliation de l’espèce humaine avec son environnement.

    Richesse et pauvreté en tout, existent l’une par l’autre et sont relatives, comme elles l’ont toujours été. Par ailleurs, où que ce soit et sous tous les régimes politiques, un pauvre ne peut enfanter que des pauvres, comme un riche ne peut donner naissance qu’à des riches ; quels que soient les aléas heureux ou malheureux de l’existence de chacun, tels que les déterminent ses talents, ses ambitions, sa volonté, ses efforts, sa chance … et les circonstances.

    Les hasards de sa naissance insèrent chacun dans la pyramide sociale selon ses antécédents génétiques, sociaux et culturels, situation que la lutte des classes n’a jamais ni nulle part changé d’un iota, avec ou sans suppression de la propriété et de l’héritage .de telles mesures ne faisant qu’accroître la richesse collective autrement que par les voies habituelles que sont la confiscation pure et simple ou l’impôt, sans modifier le caractère incontournablement pyramidal de la richesse comme de la société, qui refusent toute forme d’égalité.

    C’est dans ces conditions que richesse collective et population croissent sans cesse et que l’écart entre le sommet et la base de notre pyramide sociale s’accroissant sans cesse depuis que l’homme existe, les inégalités sociales se sont toujours creusées d’autant.

    Comment expliquer autrement que par leur ignorance, que dans leur grande compassion ces experts soient muets quant au fait que si l’enrichissement individuel comme collectif n’ont aucune limites autres que celles de l’ambition de ceux qui le convoitent et les ressources dont il est tiré, LA PAUVRETÉ A TOUJOURS EU LA SIENNE, QUI EST LE NIVEAU ZÉRO DE LA RICHESSE ?

    Pour toutes précisions, voir “Pyramidologie sociale”

    • J’insiste et affirme qu’à une époque lointaine (-10 000 et avant), il n’y avait ni pauvres, ni riches, seulement une communauté d’individu égaux dans l’effort de survie.
      C’est seulement à partir du moment ou les connaissances et le développement ont permis d’une part de concevoir des armes plus efficaces et d’autre part de produire un surplus de ressources que des individus, plus forts et plus pervers, ont commencé à asservir et massacrer les autres…Et ils sont devenus les premiers plus riches que les autres et les dominants. Puis sont nés les premiers pays, empires avec les premières dynastie héréditaires, puis les commerçants, les bourgeois, qui font nos riches d’aujourd’hui.

      • Il y a toujours eu des différences entre individus (plus de partenaires, meilleurs outils..) mais elles se voyaient moins dans un contexte de survie en mode nomade. De même les querelles entre groupes sont fréquentes pour ne pas dire la règle (la vendetta qui est une justice primitive). En outre les frictions visent à maintenir la division donc la vigueur génétique (enlèvement de femmes) et l’optimisation dans l’utilisation des ressources (concurrence). Comme il y a également des alliances entre groupes, les échanges volontaires sont possibles. Une fois sédentarisés, les razzias laissent la place aux conquêtes territoriales.

        Toutes ces différences et inégalités entre individus et entre groupes sont source de progrès ou de destruction, et il semblerait que la prévalence du progrès soit liée à la géographie.

      • ou a moins 10 000 tu vivais ou pas

      • Heureusement que vous n’êtes pas ethnologue !

      • Je cite :
         » J’insiste et affirme qu’à une époque lointaine (-10 000 et avant), il n’y avait ni pauvres, ni riches, seulement une communauté d’individus égaux dans l’effort de survie  »
        C’était la loi de la jungle : il n’y avait pas égalité, les forts tuaient les faibles si il le fallait pour survivre.

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