Morts sur ordonnances ?

La situation actuelle n’est qu’une petite partie immergée d’un gigantesque iceberg. Pourquoi cette catastrophe sanitaire ? Parce que certains ont cru avoir une idée de génie pour diminuer les dépenses de santé : diminuer l’offre.

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Morts sur ordonnances ?

Publié le 26 novembre 2019
- A +

Par Gérard Maudrux.

Je n’ai pas seulement présidé la Caisse de retraite des médecins, mais aussi la Caisse maladie des professions libérales de province, la plus grosse caisse après le régime général et la MSA, et je me suis toujours battu contre ce qui nous arrive.

L’article que voici l’annonçait, il a été écrit il y a environ cinq ans.

Une pénurie organisée

La situation actuelle n’est qu’une petite partie immergée d’un gigantesque iceberg. Nous avons cinq ans pour connaitre une catastrophe sanitaire dont personne ne mesure l’ampleur.

Des campagnes sans médecin généraliste à moins de 30 km, des villes de quelques dizaines de milliers d’habitants sans gynécologue là où il y en avait cinq, sans cardiologue, des départements sans ophtalmologiste. Les gardes ne pourront plus être assurées après des journées de 12 heures et si vous ne trouvez pas de médecin il vous restera le 15, tout aussi saturé et n’ayant rien d’autre à vous proposer.

Ce n’est pas de la science-fiction, c’est demain. Déjà aujourd’hui, malgré plus de 10 000 médecins formés à l’étranger, des services hospitaliers et des hôpitaux entiers ferment, non par faute de moyens, mais de médecins. Sans eux, c’est l’ensemble de notre système hospitalier qui ferme, y compris les grands centres hospitaliers universitaires.

Tout ceci a été volontairement organisé. Les responsables ne seront pas inquiétés, seuls les patients et les médecins en feront les frais.

Sachez aussi qu’il n’existe pas de solution efficace, même en employant de grands moyens, et cela durera une dizaine d’années.

Tout est inscrit depuis 20 ans et comme d’habitude, on gère au jour le jour, trop tard.

Président de la Caisse de Retraite des médecins pendant 18 ans, je connaissais tous les médecins, ainsi que leur âge. Je savais à quelle date et combien prendraient leur retraite, et combien s’installaient, et tout ceci 20 à 30 ans à l’avance. Voici plus de 15 années j’alertais l’Ordre des médecins, qui depuis sort des statistiques identiques, sans que cela ne fasse bouger les autorités.

Moins de médecins pour moins de dépenses

Il y a plus de dix ans j’organisais une grande conférence de presse pour alerter sur le sujet, avertir que déjà avant 2000 nous passerions de 125 000 médecins libéraux à 100 000, alors que dans le même temps la population allait augmenter de 10 %. Aucune réaction.

Il y a trois ans je récidivais par un colloque avec l’Ordre des médecins, les syndicats, la Sécurité sociale et le ministère (invité mais absent). Le but était de lister les solutions. Aucun écho.

Pourquoi cette catastrophe sanitaire ?

Parce que certains ont cru avoir une idée de génie pour diminuer les dépenses de santé : diminuer l’offre. Moins de médecins, moins de prescriptions, moins de soins et moins de dépenses.

Comment ont-ils fait ?

En empêchant nos enfants de poursuivre des études de médecine, avec le fameux numerus clausus, passant de plus de 8500 médecins formés chaque année avant 1980 à 3500 de 1990 à 2000.

Maintenant, chaque politique y va de sa solution : « augmentation d’un tiers du numerus clausus et ouverture de 1000 maisons de santé ». Ces gens ne connaissent rien à la démographie et feraient mieux d’écouter ceux qui savent au lieu de dire n’importe quoi pour créer d’autres problèmes déjà vécus.

Des mesures inefficaces

Pour ce qui est de l’augmentation du numerus clausus, nos données sont précises et connues : il existe un décalage de 11 ans entre les courbes du numerus clausus et celles des installations. Cette mesure sera sans effet au plus fort de la crise et la situation s’aggravera.

Messieurs, il fallait le faire il y a 15 ans, vous êtes toujours en retard d’une guerre.

Par ailleurs, en quoi les autres mesures, comme les primes à l’installation ou les  maisons médicales, permettraient d’augmenter le nombre de médecins ?

Vous pouvez construire des châteaux, le problème est qu’il n’y aura personne pour y loger. Les maisons médicales répondent au problème de changement de mentalité de nos jeunes confrères qui ne veulent plus être disponibles 24 heures sur 24 et 365 jours par an, mais comment trouver trois médecins là où on a du mal à en trouver un ? Le résultat sera aussi de sur-doter les communes moyennes et sous-doter les petites.

Les médecins étrangers ?

Tous les pays en manquent pour des raisons diverses et il y a le problème de la qualification. Un mauvais médecin est pire car un mauvais traitement nécessite l’intervention d’un autre praticien, et deux traitements coûtent deux fois plus ! Par ailleurs, étant donné la manière dont les autorités traitent les médecins dans notre pays au lieu de les choyer, les premiers arrivés retournent chez eux, où ils gagneront moins mais vivront mieux.

Le ministère continue d’ignorer le problème.

Beaucoup de médecins peuvent rendre des services en exerçant des activités à temps partiel notamment des remplacements en secteur rural. Aujourd’hui un mois de remplacement engendre davantage de charges que de recettes ; cela fait 15 ans que je fais des propositions sans coût pour la société, propositions toujours refusées ou ignorées par les autorités et les syndicats, qui se désintéressent du problème.

Je prends date, il y aura des morts, car il n’existe pas de solution efficace. Les responsables sont tous les ministres et chefs de cabinet qui se sont succédé depuis 20 ans. Ne comptez pas sur eux pour trouver de bonnes solutions. Comme le disait Einstein, vous ne pouvez régler les problèmes avec ceux qui les ont créés.

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  • La courte vue ou le « court terme » est fixé par le calendrier électoral..
    Ceci est valable pour toutes les catastrophes annoncées ou dénoncées par ceux qui voient la qualité des options choisies par les politiques dont l’horizon est limité a leur ré-élection..
    Le numerus clausus en est l’illustration, en ce qui concerne les événements plus actuels la retraite des fonctionnaires est de la meme nature.. on embauche des fonctionnaires a tour de bras pour réduire le chomage par clientélisme , sans provisionner, et la retraite sera payée par le budget général 60 ans plus tard..
    et bien entendu personne pour dénoncer ces faits ..
    Ainsi fonctionne la democratie a la française aux mains d’aventuriers qui ne font que passer

    • Le « trop » de fonctionnaires lèse gravement la santé ! Sans budget il est impossible de former les médecins nécessaires, entre autres.

  • Merci pour ce moment de lucudité montrant les effets conjugués du protectionnisme et du planisme.

    En attendant la venue des diplômés, on continuera à faire venir des médecins étrangers, dont la concurrence va nous aider à réaliser des économies substancielles sur les rémunérations.
    Le seul problème à régler sera celui de l’afflut soudain de médecins français dans 15 ans.

    • Ma résolution de ce matin : ne plus écrire avant le café.

    •  » l’afflut soudain de médecins français dans 15 ans. »
      Pas vraiment.
      Ce que ne rappelle pas l’article c’est que la plupart des jeunes formés en France ne souhaitent pas travailler en libéral. On peut les comprendre quand on voit la paperasse, les charges et les contraintes administratives de toutes sortes qu’ont à subir les médecins installés sans parler de la SS qui n’arrêtent pas de leur chercher des poux dans la tête et leur demande de palier aux défaillances du système de santé. Et sans citer la fiscalité qui n’encourage pas à travailler plus au-dela d’un certain seuil…
      De plus, la population médicale se féminise à grande vitesse 3/4 de femmes chez les médecins en formation). Or les femmes médecins préfèrent en majorité le travail salarié et ne sont que minoritairement à temps plein quand elles sont en libéral (bcp moins que leurs confrères masculins). Donc, si le nombre de médecins formés en France augmente, le nombre de « temps d’unité de travail » effectif augmente bcp moins.

    • Médecins étranger dont le niveau est parfois si bas qu’il faut leur faire faire des stages de remise à niveau : https://www.europe1.fr/societe/des-internes-formes-a-letranger-exclus-pour-incompetence-2666011

  • Dans le chapeau de l’article je lis
    « une petite partie immergée d’un gigantesque iceberg ».
    Bizarre, c’est à cause du réchauffement?

    • Il n’y a pas de « gigantesque » iceberg de la partie immergée. Le rapport entre partie émergée et partie immergée est la même.
      Le réchauffement et la fonte de l’iceberg auront des effets bénéfiques sur l’abaissement du niveau des océans car nous savons tous que le volume d’eau solide est plus important que l’eau liquide.

      • -1 @ Homo Orcus
        Petite précision de physique élémentaire. On ne peut pas dire une chose et son contraire:
        Oui, « Le rapport entre partie émergée et partie immergée est la même ». Ceci est juste.
        Non, pour votre assertion sur l’impact de la fonte des glaces.
        Du fait de la permanence du ratio immerge/émergé, au fur et à mesure que l’ensemble fond, il ne fait que restituer le même volume d’eau de partie précédemment immergée avec l’apport maintenant fondu de l’ex-partie émergée.
        C’est de l’Archimède de base.

  • « Des campagnes sans médecin généraliste à moins de 30 km » et j’ajouterai: des villes avec des médecins ne consultant plus à domicile. La raison: la répression des automobilistes à outrance. En campagne des médecins privés de permis pour des excès de vitesse alors qu’ils se rendaient au domicile d’un malade, parfois ce sont même des clients qui servent de chauffeur d’entraide à ces médecins. En ville de même, et de plus avalanche de PV sans discernement pour stationnement proche des malades et contestation demandant trop de temps et d’énergie pour être retirés.

    • Comment pourrait-on attendre du discernement de ponctionnaires? Le discernement est une qualité généralement associée à la responsabilité. La responsabilité n’est pas la qualité la plus répandue chez les ponctionnaires. CQFD.

    • ça ne me semble pas être une cause principale des consultations à domicile..le temps et le prix…

  • Je pense que la majorité des médecins entrés en politique craignent pour leur tas de fromage corporatif et gère simplement une pénurie pour éviter une paupérisation du métier qu’ils peuvent craindre à juste titre dans un système de maladie planifié par l’Etat.

    • Argument à ce jour non valable : il y a tellement de marge pour que la demande soit insuffisante pour vivre !

    • C’est à mon avis un jeu de dupes:
      -Les médecins en politique ne veulent pas trop de concurrence, maintenir la pression pour que les rémunérations ne baissent pas.
      -Les politiciens ne veulent pas trop de médecins car un médecin ça prescrit, et donc ça coute.
      On va tendre vers l’idéal où il n’y a plus aucun médecin (les prélèvement de la SS seront maintenus par contre).
      « Le prix d’un service subventionné tend vers le prix du même service sans subvention, la subvention étant in fine engloutie par les intermédiaires ». Comme le prix est bloqué, c’est l’offre qui doit baisser. A la fin vous aurez toutes les consultations gratuites, mais plus de médecins.

  • je me demande quel pognon a été dépensé dans les maisons médicales ou autre…
    pour dire la vérité, je ne sais pas comment un processus de marché saurait s’adapter VITE à un évolution démographique, les études de médecine sont longues …

    mais le plus beau est que les « responsables » peuvent décliner toute responsabilité…c’est quand m^me beau de prétendre vouloir organiser un truc qui marcherait…sans organisateur.. avec comme argument que le marché n’est pas « parfait »..et génère des « crises »..

    • @jacques lemiere..
      « les études de médecine sont longues … » oui mais a t on besoin de bac +8 pour faire de la medecine générale?
      pourquoi pas de l’apprentissage a partir du niveau infirmier?

      • Je croyais que vous étiez quelqu’un de sérieux

      • c’est une question légitime…
        à laquelle je ne peux pas répondre sinon que je suis certain que dans certains cas 8 ans de formation sont nécessaires..

        donc la question est de savoir à quoi s’attend un patient..
        je suppose que les patients s’attendent dans la grande généralité à ce qu’un médecin soit capable de diagnostiquer les maladies les plus courantes+ es signes inquiétants.. donc plusieurs années d’études de diagnostic..

        doit on admettre les hiérarchies en place?
        ou ..les médecins sont ils compétents, je pense que oui m^me si il y a des signes de corporatisme.. mais réforme pas révolution..
        ce système fonctionne..

        la question se pose plus véritablement avec l’intelligence artificielle est ce qu’un logiciel fera l’affaire à court ou moyen terme..?

        • je connais plein de toubibs a qui on dicte l’ordonnance

          • Je connais, dans toutes les professions, des nuls 10%, des moyens (le centre de la courbe de Gauss) 80% et des très bons 10%. Quelle que soit la profession cela se vérifie.
            Dire que l’on connait des nuls ne permet d’avoir un avis circonstancié sur l’ensemble de la profession non ?
            Le problème est que la faible tarification et la démographie médicale créant un offre misérable permet aux nuls d’avoir quand même une grosse patientèle.
            De même il vaut mieux faire de l’abattage que bien faire son métier (et comme il y a de la demande…) puisque l’on ne peut pas facturer ce que cela mérite. (Sauf Secteur 2)
            N.B ne jamais oublier que c’est du chiffre d’affaire : URSSAF etc…

  • C’est chiant de devoir faire défiler tous ces articles et autre pubs avant d’accéder aux commentaires

    • Utilisez le bouton « fin » (juste à droite de suppr). Les pubs sont affichées au fur et à mesure que vous descendez. Si vous allez directement en bas, elle ne s’affichent pas. Evitez d’utilisez la molette pour aller en bas de l’article.

      Perso, je serai pret à payer (je donne déjà) pour avoir un abonnement sans pub. Il suffit de mettre un prix dessus. A la place de la rédaction je regarderai à combien ils estiment le coût d’avoir une audience publicitaire en moins. Ils peuvent ensuite proposer un prix. On achètera si on pense que ça vaut le coup.

    • Aucune pub avec Brave 😉

  • cette absence de vision prospective sur la santé de demain (aujourd’hui en fait) n’est pas sans rappeler la voie actuelle prise en France en matière de politique énergétique: notre pays suit l’exemple allemand de l’energieweinde qui s’avère être un désastre.
    Incompréhensible.

  • La sauvegarde à tout prix du fameux modèle social français que le monde entier nous envie, (mais qu’aucun pays ne cherche à imiter), conduit à fixer arbitrairement aujourd’hui le prix de la consultation à 25 euros alors que le smic horaire est à 10,03 euros.
    En 1960, le smic horaire était à 1,64 francs soit 0,25 euros, et la consultation à 8,41 francs soit 1,28 euros.
    Si le tarif de la consultation médicale avait suivi le smic, elle serait aujourd’hui à :
    8,41 x 10,03 / 1,28 = 65,90 euros.
    Ne cherchons pas ailleurs la cause du fait qu’on ne trouve plus de médecin généraliste dans les campagnes. Cette fameuse sauvegarde du modèle social conduit, en fait à sa totale destruction. Devinez qui en sont les responsables ?

  • 80% du boulot des ophtalmos sera repris par les opticiens

    • Oui…pour faire des lunettes mais pour dépister le glaucome, la DMLA et certaines maladies de systèmes etc…: ben non…
      Il faut savoir si l’on veut de la vraie médecine (dont prévention, diagnostic précoce) ou juste traiter les bricoles, ou les autres maladies quand elles sont au stade des complications qui auraient pu être évitable si prises à temps.

  • Il y a aussi un vrai problème avec l’ordre des médecins. Cette corporation s’est accaparé la parole des médecins alors que cet ordre défend surtout le vieux médecins spécialistes de la fonction publique. Les généralistes de campagne, les spécialistes en pratique libérale (opticiens, dermatos, gynécos etc…) ne sont pas vraiment la préoccupation de l’ordre des médecins.A la fin on a un lobby pas du tout représentatif qui fait autorité et que personne n’ose remettre en question sérieusement.

  • « Parce que certains ont cru avoir une idée de génie pour diminuer les dépenses de santé : diminuer l’offre. »

    C’est toujours la même chose : on part du présupposé que la Sécu est une vache sacrée, et comme cette vache sacrée nous coûte des sommes faramineuses (ce qui est logique, car c’est le résultat de la déresponsabilisation inhérente au système), il faut à tout prix trouver des solutions pour « diminuer les dépenses de santé ».

    Alors que la solution était limpide : supprimer le monopole de la Sécu. Responsabiliser les gens.
    Se plaint-on que les dépenses de vêtements des Français sont trop élevées ? Les dépenses de déplacements ? etc.
    Désétatisons, responsabilisons les Français, et le problème disparaîtra comme par enchantement.
    De même, que l’enseignement soit privatisé, y compris la formation des futurs médecins, et on verra que l’offre s’adaptera à la demande : plus de problème de déserts médicaux, plus besoin d’importer des médecins étrangers (ce qui au passage prive les pays d’origine de leurs médecins, bravo)…
    Oui mais voilà, au nom de la vache sacrée « égalité », il nous faut à tout prix des solutions collectivistes. Et pourtant, que de drames les solutions collectivistes ont entraînés… à croire que l’Histoire ne nous apprend rien !

  • Le système de soins français, inspiré à la fois du pétainisme et du CNR (d’inspiration communiste) sent bon la planification soviétique et l’influence des syndicats et autres lobbies (il faut entebdre certains gauchistes assurer qye kes lédecins sont des riches…)
    Ce système entretient la confusion entre la notion d’assurance (mise en commun de ressources entre individus égaux, libres et responsables) et solidarité (nécessité de subvenir aux besoins des plus pauvres).
    Notre système, dont le nombre de médecins n’est qu’un aspect, c’est les 4C:
    – Complexité: une usine à gaz avec des responsabilités diffuses (responsable mais pas coupable!) et des luttes de pouvoir entre lobbies, experts, syndicats et pouvoir politique, où le patient n’a jamais si bien porté son nom puisque personne en réalité ne représente ses intérêts.
    – Contrôle: évidemment, la nécessité d’un contrôle bureaucratique aux effectifs pléthoriques s’impose.
    – Coût: un tel système est donc très coûteux, là où l’argent serait à la fois, mieux investi par les bénéficiaires dans un système d’assurance, et mieux géré au plus près de la demande par les acteurs de la santé.
    – Conservatisme: comme la lourdeur du système et la pression de ceux qui en tirent des bénéfices incitent au conservatisme, moins de budget et de souplesse est disponible pour l’innovation.
    Le tout géré par des technocrates qui n’ont qu’un souci: faire des économies à tout prix.
    Ce prix, c’est la population qui va le payer.

  • Diminuer l’offre médicale pour diminuer les couts ? Je doute que cela soi la vrai raison ,ce n’est pas plutot pour augmenter les revenus individuels des medecins ?
    Un malade sans soins finit par coûter bcp plus cher..c’est sans doute la raison du coût de la secu ,des medecins surbookés et donc a la competence désastreuse..l’appat du gain a tué la medecine et les malades !

  • quand l’administration s’occupe de quelque chose…

  • Un peu court comme analyse.
    Il y a plus de medecin par habitant aujourd hui qu en 1970 !
    ET largement
    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/tend/FRA/fr/SH.MED.PHYS.ZS.html
    en 1970 :1.2 medecin/1000 habitants
    2016 3.2 medecins/1000 habitants

    Autrement dit le nombre de medecins a triples !!!

    Pourtant il y en en effet penurie a certains endroit.
    Plusieurs raisons :
    – les medecins actuels sont a plus de 60 % des femmes qui repugnent a aller s installer a la campagne
    – le medecin qui commencait sa journee a 7 h et qui finissait a 20 h c est fini. En partie car les valeurs de la societe ont changé (les loisirs), en partie car ceci etait possible car l epouse ne travaillait pas et s occupait des enfants. La encore c est un modele perimé
    – viellissement de la population -> plus de demande de soins. Surtout avec des gens qui sont tres tres agés. Combien de gens vivent jusqu a 80 ans maintenant ? quasiment tous alors que c etait exceptionnel en 1970
    – bobologie. C est fini l epoque ou les gens ne consultaient que quand ils etaient vraiment malade. C est d aillerus pas forcement negatif. ca permet de traiter des maladies quand elles sont pas trop developpee (plus de chance de survie et coute moins cher)

    • Allez voir les stat : https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er679.pdf
      Nous sommes dans un creux et l’auteur nous informe que ce creux était parfaitement prévu en raison de décisions prises il y a 20 ans. Cela fait 10 ans que le nombre de médecins baisse alors que les besoins augmentent.

    • Votre commentaire utilise une stat plus que incomplète disposant de 3 données entre 1990 et 2010. Bref, allez voir les stat plus précises et observez bien cette baisse depuis 2006, baisse résultant de décisions prises il y a 20 ans, et c’est ce que relate l’article. htt ps://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er679.pdf et l’on ne retrouvera le chiffre de 2006 qu’en 2030

    • il a raison sur un point il est odieux que des gens qui ont décider de gérer le bidule essaient de refiler la responsabilité sur les acteurs…
      c’est comme le ministre qui reprochent aux agents de l’urssaf d’appliquer les règles..

      la vraie approche est de comparer avec des pays similaires..

      prenons le fait qu’un médecine veuille pas aller à la campagne.. dans un monde normal avec marché..
      ça se résout en payant plus cher à la campagne pour une consultation..ce qui incite les médecins à s’y installer…

      la féminisation^me de la profession quant à elle ne peut pas être vue sous l’angle national..
      on doit comparer à des pays similaires plus libéraux quant à la rémunération.

      • « ça se résout en payant plus cher à la campagne pour une consultation..ce qui incite les médecins à s’y installer… »
        Pas si simple.
        Supposez que vous etes medecin. Aller a la campagne implique faire une croix sur le salaire du conjoint (a moins qu il soit medecin lui meme). Donc il faudra facturer vos consultation disons 2 fois plus pour recuperer la perte de salaire (probablement meme plus car les femmes ont tendance a epouser des hommes d uneposition sociale superieur a la leur)
        En plus, habiter a la campagne implique pas de shopping, pas d ecole pour les enfants a coté … combien vous faudra t il facturer en plus pour que ca devienne acceptable pour vous ?
        Si vous avez deja un revenu confortable, pourquoi allez vous habiter dans un coin paumé pour gagner plus alors que vous avez deja assez pour vivre ?
        On voit deja ce raisonnement avec la sur-densite medicale sur la cote d azur par rapport au nord

        De l autre cote, la population campagnarde est en moyenen bien plus pauvre qu en ville (faites un tour dans la creuse pour vous donner une Idee). Si on double le montant des soins medicaux, ca revient a dire a ces gens qu ils doivent mourir s ils sont malades car ils ne pourront pas payer …

    • Comme mon commentaire est bloqué je renote sans le lien. Votre lien de stat est plus qu’incomplet et semble faux. Incomplet car 3 données sur 20 ans de 1990 à 2010 alors que tout est largement connu et documenté en France et une simple recherche montre une baisse de 2006 à 2019 et une remontée prévue jusqu’en 2030 où l’on retrouvera le niveau de 2006 soit 24 ans après. C’est bien un fail total de l’autorité régulatrice et des morts à la clef.

      • on ne juge un échec que quand une personne a fixé un objectif…
        je serais curieux de savoir comment furent déterminés les numerus clausus..

        il y aura toujours des morts…

      • Qu il n y ait que les valeurs pour 1991, 2007 et 2011 ne change rien: le nombre de medecin ne varie pas beaucoup d une annee sur l autre.
        Et mon graphique montre ne effet une baisse entre 2006 et 2016. Mais comme on part de tres haut, il faut reconnaitre qu il y a nettement plus de medecins par habitant en 2016 qu en 1970 !

        Et si penurie il y a, il fait en chercher les causes ailleurs que dans le numerus clausus

    • On peut faire tout dire aux chiffres.
      En ce qui concerne l’augmentation, il y a les progrès de la médecine. Autrefois le généraliste faisait tout ou presque, maintenant il délègue à de plus en plus de spécialités, qui représentent aujourd’hui 50 % des médecins. C’est surtout eux qui ont augmenté.
      Ensuite la pénurie, c’est surtout chez les libéraux, qui vont passer au plus haut de 126 000 (y compris médecins hospitaliers avec secteur privé) à 99 900, pendant que la population augmente de 10%. Ce chiffre est amélioré par les médecins qui acceptent de travailler au delà de 65-66 ans. A ce jour (31/12/18) 123 227 libéraux en activité (âge moyen 53,49), dont 12 336 retraités qui travaillent.
      Quand il y aura 100 000 libéraux, avec 67 M d’habitants, cela fait 1,5 médecin pour 1000 habitants dont 0,75 généraliste. Cela fera 1,7 grâce aux retraités, mais en réalité moins car il faudrait retirer les hospitaliers. Nous ne savons pas combien ils sont, car la CNAMTS qui a les chiffres ne nous les donne pas. Nous connaissons le nombre de cotisants avec activité libérales, mais nous ne savons pas s’ils ont une activité salariée temps plein ou temps partiel.
      Il y a 217 107 actifs inscrits à l’Ordre (salariés et libéraux), les médecins salariés du travail, scolaires, de la SS, des assurances,… on très fortement augmenté depuis 1970.

  • Peut-être aussi, l’AME, la CMU, la baisse de QI impliquant une faible compréhension de son état ou les risques de violence sont des facteurs importants de la désaffection des médecins pour l’installation en ville/campagne. Quelle envie de se taper un inconnu ne parlant pas français, vindicatif, pris en charge par l’Etat qui met 2 ans à rembourser une consultation miséreuse, qui ne suivra pas son traitement car rien compris et pas organisé, qu’il faudra revoir, obligé car refus impossible suivant les textes, dans un état plus avancé, and so on…

  • En Vrac . 1) A quoi sert l’Ordre des médecins ? Pour l’avoir côtoyé de près mais dans un cadre annexe, j’avoue que ??? L’auto médication administrative de confort m’a semblé s’appuyer sur les somnifères.
    2) à 25 euros la consultation, soit il ne fait plus son boulot et « enquille » les RV soit il change de boulot et/ou alterne avec acupuncture, hypnose, psychiatrie, dietétique etc etc..qui lui permettent de boucler plus agréablement les fins de mois et de journées (trop longues). (Entre parenthèses les spécialistes s’y mettent aussi : dermatologues versus Esthètique, etc…).
    3) Enfin et j’y reviens : n’y a-t-il pas certains « petits » maux ou maux récurrents identifiés pour lesquels une visite auprès d’un 9 ans d’études n’est pas nécessaire pour obtenir un médicament ou un renouvellement (ne serait-ce qu’une fois).

  • Au final vouloir augmenter les médecins alors que le monde de demain nous fournira de superbes IA capable de prédire ou de déduire la maladie que vous avez seulement en utilisant un algorithme qui se servira de vos symptômes et résultats de prises de sang / spécialistes, ce qui réduira de facto le nombre de médecins nécessaire qui seront remplacés par des IA, qui auront moins de chance de faire un mauvais diagnostique par rapport à un médecin qui n’arrive pas à diagnostiquer une appendicite, une coqueluche ou autre maladie plutôt récurrente.

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Aux yeux des jeunes électeurs et des socialistes de tous bords, Bernie Sanders est un super-héros qui défend avec passion sa vision d'une utopie socialiste en Amérique. Prenant le Danemark comme exemple, il défend l'idée que les États-Unis devraient s'inspirer des réalisations de pays comme la Suède et la Norvège, en particulier lorsqu'il s'agit de "bénéficier à la classe ouvrière".

Lors des débats présidentiels de 2016, il a déclaré avec insistance :

« Nous devrions nous tourner vers des ... Poursuivre la lecture

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