L’OTAN et la défense de l’Europe : quelles perspectives ?

Le président Macron a critiqué le rôle d’organisation de défense de l’OTAN. Mais l’OTAN connaît-elle une crise existentielle ? Pas si sûr.

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L’OTAN et la défense de l’Europe : quelles perspectives ?

Publié le 17 novembre 2019
- A +

Par Alexandre Massaux.

 

Comme pendant la précédente décennie, l’OTAN va rester l’outil de défense principal de l’Europe mais certaines initiatives européennes complémentaires vont apparaître au sein de l’UE.

Lors de son interview au journal anglais The Economist, le président Macron a critiqué le rôle de l’OTAN et tout particulièrement son rôle d’organisation de défense en lui préférant une défense plus centrée sur l’Europe et moins dépendante des États-Unis.

Ces propos ont fait réagir les présidents Trump et Erdogan qui ne voient pas d’un bon œil cette volonté de prise de distance avec l’Alliance.

Une attitude de la part du président américain qui peut surprendre compte tenu qu’il est lui-même très critique envers l’Alliance accusée d’être un fardeau budgétaire pour les États-Unis.

Dans ce contexte, l’OTAN connaît-elle une crise existentielle ? Pas si sûr.

 

Un débat récurrent depuis la fin de la guerre froide

L’existence de l’OTAN soulève des questions depuis l’effondrement de l’URSS avec la disparition de son principal ennemi qui était sa raison d’être officielle.

Dès la fin des années 1990, la France, alors dirigée par Jacques Chirac, cherche à prendre ses distances avec les États-Unis pour la défense de l’Europe et souhaite que l’UE prenne en charge sa propre sécurité tout en se rapprochant de la Russie.

Une telle initiative fut accueillie de manière peu favorable à Washington et poussa l’administration américaine de l’époque à émettre des limites à cette Europe de la défense.

Madeleine Albright, secrétaire d’État du cabinet du président Bill Clinton posa la règle des « trois D/ three D » :

  • pas de duplication de structures qui existent déjà dans l’OTAN
  • pas de discrimination entre les États membres de l’UE et ceux non-membres de cette dernière au sein de l’OTAN
  • pas de découplage du lien transatlantique

En d’autres termes, les États-Unis ne sont d’accord avec la construction européenne que si celle-ci reste sous leur contrôle.

Cette doctrine n’est pas spécifique à la présidence Clinton comme le montrent les propos du secrétaire d’État du président Bush Jr, Colin Powell :

J’ai répété notre position selon laquelle il ne devrait pas y avoir de chevauchement d’activités de planification ou opérationnelles et que les membres de l’OTAN devaient avoir la garantie de participer le plus complètement possible aux délibérations de l’UE en matière de défense et de sécurité qui affectent leurs intérêts.

Ce sujet de prise de distance de l’UE vis-à-vis des États-Unis et donc de l’OTAN resurgit avec la guerre en Irak et l’opposition de la France, la Russie et l’Allemagne à celle-ci.

Cet axe Paris-Berlin-Moscou critique envers la politique américaine et faisant quelque peu écho aux projets gaullistes avait posé la question du rôle de l’OTAN qui se retrouvait divisée.

Dès lors, les propos de Macron ne sont pas une nouveauté absolue.

La France, adepte d’une Europe puissante dont elle pourrait tirer profit, entre logiquement en conflit avec la politique des États-Unis qui sont des rivaux pour le contrôle du continent européen.

De plus, la critique du coût budgétaire de l’Alliance n’est pas une innovation de l’administration Trump : l’ensemble des présidents américains depuis Bill Clinton l’a critiqué  ainsi que le fait que les alliés européens ne payaient pas assez.

Néanmoins, ce serait une erreur de croire que les Américains vont abandonner leur intérêt pour l’OTAN.

 

Une organisation plus politique que militaire gardant son actualité

Le premier secrétaire général de l’OTAN, Lord Hastings Ismay avait déclaré que l’Alliance a pour but « de garder les Américains dedans, les Russes dehors et les Allemands par terre ».

En cela, l’OTAN possède une véritable dimension géopolitique à laquelle les États-Unis ne sont pas prêts de renoncer.

De plus, les pays d’Europe centrale qui sont membres de l’Alliance (en premier lieu la Pologne) restent les premiers bénéficiaires de celle-ci et de cette doctrine.Étant méfiants envers la montée en puissance de l’Allemagne et de la Russie, le soutien américain à travers l’OTAN est une plus-value pour eux.

L’isolationnisme relatif de Donald Trump ne change pas cette situation.

Si le président américain a des différends avec l’Allemagne et la France, il maintient une relation privilégiée avec l’Europe centrale à l’instar de ses prédécesseurs.

Le soutien du président Trump à la Pologne lors du sommet à Varsovie le 6 et 7 juillet 2017, ainsi que ses visites en Tchéquie et Hongrie en 2019 confirment cette direction.

 

La défense au sein de l’EU en développement

Néanmoins, même en Europe centrale, il existe une inflexion en faveur du développement d’une défense dans le cadre de l’EU qui ne serait pas concurrence à l’OTAN.

Le Premier ministre Hongrois Viktor Orban ainsi que l’ancien Premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka se sont montrés favorables à la création d’une armée européenne.

En outre, l’ensemble des pays d’Europe centrale participe au système de Coopération structurée permanente visant à renforcer la coopération militaire entre les membres de l’UE.

Cette région de l’Europe n’hésite donc pas à diversifier ses partenaires de défense et se montre moins inflexibles que prévu.

Finalement, comme pendant la précédente décennie, l’OTAN va rester l’outil de défense principal de l’Europe mais certaines initiatives européennes complémentaires vont apparaître au sein de l’UE.

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  • « La France, adepte d’une Europe puissante dont elle pourrait tirer profit, »
    je ne vois pas comment .. on va en Afrique pour conforter certains pouvoirs et on ne sait pas contrôler la rue a Paris.. il vaudrait mieux faire profil bas

    • L’aventure africaine et les petits soldats amusent beaucoup les élites parisiennes et c’est absolument sans risque actuellement.
      Les casses dans la manif, ce sont leurs enfants qui s’amusent ce qui leur permet au passage de discréditer au besoin toute contestation légitime et pour les cités comme pour les migrants, ils n’en subissent aucune des nuisances et les risques de bavures qui-font-la-une sont beaucoup trop grand en cas d’action efficace. #pasdevagues
      .
      Le pire, c’est que ces couilles molles qui n’ont aucun sens du devoir ni des responsabilités finissent par être convaincu que leur monde imaginaire est la réalité et c’est en toute sincérité qu’ils font la morale aux gens.

    • Cet article est ridicule car écrit par un français qui ne peut s’empêcher de débiner le concurrent du Rafale! Alors que le Rafale n’est pas dans la course car déjà obsolète! Dessiné dans les années 1980, il a donc 40 ans, son échec commercial reste en travers de la gorge des français, seuls ceux qui se refusent à acheter américain l’ont commandé. Ils crèvent de rage de voir le succès commercial du F35.

      • Le succès du F35 n’est pas « commercial »… Il est politique et stratégique.

        • En clair, les États-Unis utilisent sans vergogne tous les instruments à leur disposition pour vendre leurs armes et tenter d’étrangler toute concurrence :
          – manipulation de dirigeants corrompus dans certains pays (cf. par exemple le cahier des charges de la Belgique pour son nouvel avion de combat décalqué sur la description du F-35)
          – l’OTAN qui impose une normalisation étasunienne : doctrine, stratégie, … qui contribue à orienter les achats vers leur industrie ;
          – l’aboulie profonde de maints pays européens qui ne peuvent plus imaginer vivre sans protecteur étasunien trois quarts de siècles après la destruction du IIIème Reich et 30 ans après l’effondrement de l’empire soviétique ;
          – le mythe du péril russe alors que le budget militaire de ce pays représente 10% de celui de l’hyperpuissance étasunienne ; par exemple, où sont les successeurs des 30’000 à 40’000 chars de combat du Pacte de Varsovie dans les années 1980 ? On peut comprendre que les voisins immédiats de la Russie (notamment les pays baltes et la Pologne) craignent aujourd’hui encore leur voisin ; mais en quoi la Russie menace-t-elle sérieusement l’Espagne, le Danemark ou l’Italie ?
          – le bâton chaque fois que nécessaire : ainsi, lorsque les responsables de l’armée de l’air de la Corée du Sud eurent l’impudence de déclarer leur préférence pour le Rafale, les États-Unis rappelèrent sans ménagement que la Corée du Sud est un de leurs protectorats (ce qui est vrai car, sans arme nucléaire, la Corée du Sud est toujours exposée au risque d’une agression de la Chine, empire montant dont le budget militaire est le quadruple de celui de la Russie) : bref, la Corée a dû acheter le F-35, ce gros fer à repasser volant hors de prix (en fait, au coût imprévisible, tellement les problèmes de mise au point se multiplient).

          Pour Virgile, ce sera une double dose de Tranxène AVANT de lire ceci

      • @Virgile : dès que l’on critique votre pays, les États-Unis, vous devenez enragé ; sinon, une chose m’étonne en ce qui vous concerne : pourquoi écrivez-vous aussi bien le français alors que vous haïssez totalement la France ?

      • On n’a pas besoin d’une brique furtive qui demande une MTO gargantuesque et une approbation du Pentagone à chaque fois qu’on veut la sortir pour aller bombarder du barbus au Sahel, en Irak, Afghanistant, Centrafique et autres.
        Le Rafale est une arme idéale pour la France: il vole bien, (emport énorme, égalant celui du F-18, rapport poid/poussée très bon, capacité de supercroisière), modulables (on en est à la 3 upgarde, et la 4e est en cours de developpement), capable d’effectuer l’intégralité du spectre des missions aériennes (frappes au sol, supériorité aérienne, pénétration à basse altitude, frappe air-mer, frappes nucléaires).
        Et en plus il peut être embarqué sur Porte Avion.
        Personne ne crève de rage devant le « succès » du F-35 (sauf les franchouillards un peu myopes). C’est une arme limitée, qui a besoin d’un environnement très favorable pour être déployée (couverture de F-22 ou de « garages » à missile comme le F-15 ou le F-18) avec une logistique ridiculement inadaptée à des conditions de guerre « dure » (le volume de matériels, de rampants et le nombres d’heures de maintenance demandées pour une dizaine d’heures de vol est juste insensé par rapport aux soi-disant « obsolètes » avions de « 4e Gen ».
        Le F-35 est théoriquement un bon outil de première entrée face aux menaces des systèmes de déni d’accès A2/AD, et c’est à peu prêt tout.

        • Rajoutons au passage que l’US Navy, les Marines, et l’US Air Force, freinent tous des quatre fers pour ralentir le remplacement de certains appareils par le F-35, par peur…de perdre en capacités d’intervention. Je pense notamment au vénérable A-10, mais aussi au F-15 et au F-18 Super Hornet, qui font tous très bien le boulot qu’on leur demande, et le feront toujours mieux qu’un F-35 (Close Air Support: qui peu croire une seule seconde que le F-35 arrivera à égaler le A-10 en la matière. L’US Army est d’ailleurs très inquiète à l’idée de devoir se passer des « Warthog », qui ont encore montrés toute leur utilité en Syrie et en Irak)
          Supériorité Aérienne: le F-15 écrase les performances du F-35 en matière de plafond d’action, de vitesse max, de vitesse ascensionnelle, en rayon d’action, et en capacité d’emport
          Avion embarqué: Le Superhornet est encore là pour quelques années, avec son large spectre de missions, une MCO rodée,et un rayon d’action qui va jusqu’au triple de celui du F-35…)

      • Et pour finir, on relativisera très fortement les « succès » commerciaux des appareils de combats Américains, qui sont plus dûs au poids politique qu’aux capacités réelles des appareils. Ou alors qu’on m’explique le choix hilarant des Hollandais et des Belges: ils vont ruiner l’intégralité de leur budget défense, toutes forces confondues, pour acheter la reine de dinde anti-système de déni d’accès, alors que la première menace en la matière (la Russie) se trouve à 1800km de leur frontière…). Si leurs deux forces aériennes n’étaient même plus capable d’aligner une poignée de F-16, je ne vois pas comment ils vont être capable de faire voler plus de F-35 (le problème des F-16 venaient de l’âge de leurs cellules, et donc des coûts de maintenance… coûts qui vont être encore plus importants avec le F-35. Youpi l’argent du contribuable.)
        Et reparlons donc du succès commercial du »faiseur de veuve », le F-104… 2500 exemplaires vendus, à peine 10 ans de services à l’USAF tellement l’avion s’est révélé être inadapté, et plus d’une 100 aine de pilotes morts lors d’accidents multiples… Pas vraiment une bécane qu’on achèterait pour ses capacités.

  • Les Etats Unis ont toujours (peut-on leur en vouloir ?) « roulé pour eux ».

    « Etonnant non ? » (Desproges)

    Comment peut-on s’étonner qu’une Nation, et son Dirigeant, ne s’intéresse qu’à leurs propres intérêts dans tous les domaines ?
    C’est bien ce que font l’ensemble des pays dans le monde, et ce y compris dans notre Europe qui bien que voulant détruire les Nations la composant, n’est que la somme d’intérêts divergents.
    L’Allemagne a été victime d’une véritable « occupation américaine » (même si « soft ») depuis 1945. Elle s’en est accommodée par nécessité, mais aussi parce que cela lui a permis de minimiser à la limite de la disparition son budget de La Défense (pour porter les efforts sur des victoires économiques) et que c’était tout a fait compatible avec la politique de « deuil » concernant les aspects belliqueux antérieurs de leur Nation.
    A ce jour l’Allemagne ne VEUT pas se passer de ce parapluie, même s’il se paye par un interventionnisme américain en Europe et une vassalisation officielle de l’Europe aux USA.

    • L’Allemagne a peut-être été victime, mais les Allemands bénéficient d’un meilleur niveau de vie que les Français. Le fait de ne pas vouloir régenter le monde et de compter sur d’autres, pas si nuls que ça, pour pragmatiquement assurer sa sécurité, y est sans doute pour quelque chose.
      Ne pas vouloir donner de leçons au monde n’est pas une tare, quoi qu’en pensent les Français. Se retrouver inféodés à un tenant du business-roi, plutôt que clamer son originalité de médiocre sur son tas de fumier non plus…

  • Du grand n’importe quoi, cet article ! Les Polonais et les autres pays de l’Est se mettent le doigt dans l’œil s’ils croient que l’OTAN peut les défendre : jamais les États-Unis ne se laisseront atomiser pour leurs beaux yeux !
    Créer une « armée européenne » sans politique étrangère commune est une absurdité et, comme il ne peut pas y avoir de politique étrangère commune entre pays aux intérêts divergents, voire opposés, c’est totalement irréalisable.
    Enfin, l’article 42 du TUE impose l’OTAN, donc la soumission aux Américains. Il est donc urgent de sortir de tout ce bazar et de recouvrer notre liberté.

    • C’est vous qui avancez votre ignorance. Il y a une brigade blindée de l’US Army en Pologne et des troupes de l’OTAN en rotation chez les pays Baltes! C’est pour prévenir un conflit classique par invasion terrestre, comme en Géorgie ou Ukraine.
      Enfin la liberté vous l’avez puisque vous n’êtes pas obligé de participer, la seule obligation de l’OTAN est de défendre un membre en cas d’attaque! De Gaulle s’était retiré du commandement intégré, preuve qu’il n’y a aucune soumission aux Américains. L’armée européenne est une illusion car jamais les nations accepteront cette fusion.

      • Je ne vous permets pas de m’insulter. Vous ignorez peut-être que le parapluie nucléaire est considéré comme le nec plus ultra par les Polonais et les Baltes. Je sais qu’il y a des troupes de l’OTAN – y compris des avions français – qui sont là pour provoquer la Russie qui n’a nulle intention d’attaquer à l’ouest. C’est vous qui ignorez les problématiques de l’Ossétie du Sud, de l’Abkhazie, de la Crimée et de l’est de l’Ukraine. Défendre un membre attaqué… sauf s’il l’est par un autre membre de l’OTAN ! Merci pour les Turcs ! Toute politique de défense doit être en adéquation avec une politique étrangère, donc l’OTAN est bien la soumission de l’Europe aux USA. De Gaulle est sorti du commandement intégré en mars 1966, pas du Pacte Atlantique parce qu’il y avait l’URSS. Ce dernier aurait dû être dissous le 25 décembre 1991, comme étant devenu sans objet.

      • Votre brigade blindée, c’est 4000 hommes, donc si on suit la logique des armées modernes (1 personnel non combattant/logistique pour 1 personnel combattant) ça fait un corps de combat plus petit que celui de Barkhane…

  • L’armée Européenne est une chimère.
    Une armée doit s’appuyer sur la Nation car on meurt pour une cause : la défense de notre parti, de notre Nation.
    Et il n’y a pas de nation Européenne, pas de défense de ses valeurs. L’Europe c’est la négation des Nations. C’est un espace qui ne se veut qu’économique et normatif.
    J’ai voulu y croire, et y est cru (même si de moins en moins au fur et à mesure des « élargissements), jusqu’à Maastricht qui pour moi a sonné le glas de cette belle idée (point de bilan et de rupture)
    L’idéalisme mène le plus souvent à de belles erreurs !

    • C’est un mythe et de la propagande de croire que l’on meurt ainsi pour la nation, l’essentiel des soldats risque sa vie par esprit de camaraderie. Rien n’empêche cet esprit de camaraderie dans une armée européenne.

    • @Balthazar : exact.

      Au passage, personne ne mentionne un élément technique pourtant essentiel en matière de défense : une vraie défense est d’abord fondée sur l’arme nucléaire et, par nature (au cas où, on disposerait probablement de moins de trois minutes pour décider d’envoyer ou non des missiles), celle-ci ne peut être que dans les mains d’une seule personne ; imagine-t-on un Juncker quelconque disposer de ce pouvoir ? Ou croit-on que l’utilisation de l’arme nucléaire peut résulter d’une réunion interminable de nains de jardin à Bruxelles ?
      L’idée d’une défense européenne n’a aucun sens pour bien d’autres raisons, à commencer par l’impossibilité de s’accorder, même fugitivement, sur la nature et la gravité des menaces et donc de la défense à mettre sur pied et entretenir pour y répondre.
      Par contre, il faut essayer de développer lorsque c’est possible des programmes industriels communs à plusieurs pays plutôt que d’engraisser le complexe militaro-industriel des États-Unis mais ce n’est pas toujours possible, en partie pour des raisons objectives : par exemple, la France a fini par développer seule le programme Rafale parce que les partenaires potentiels (Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni) n’étaient pas intéressés par une version marine (= pour porte-avions) d’un avion de combat commun… puisque ces pays n’avaient pas de porte-avions (ils n’en ont toujours pas, même les Britanniques : leurs navires sont de simples porte-aéronefs)

  • Macron piaille qu’il veut une défense européenne, et il n’est même pas capable de maintenir l’armée de son pays à flot, sans parler de lui rendre sa puissance passée !
    Un beau parleur, un bon comédien, qui s’est trompé de scène, et que les Français ont eu le malheur d’élire.

    • quand on n’est pas capable d’équilibrer ses comptes, …

      • En tant qu’ancien militaire, croyez moi, cela va bien plus loin qu’une simple histoire de moyen. Et ils ont bien réussi, l’armée française n’est plus qu’une douce blague à tous points de vue (dans la mesure où un tel sujet puisse être objet à plaisanterie)

    • Bon comédien non, juste homme politique sans envergure..

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