En visite dans la Marne, Emmanuel Macron fait du Poutine

Entre centralisation du pouvoir, communication et répression, Emmanuel Macron est-il encore un dirigeant républicain ?

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Marcon- Poutine by Trong Khiem Nguyen - https://www.flickr.com/photos/trongkhiem/34989429566/in/photolist-ViTYp1-UZhSLG-2hcWmg7-P7nurc-P7n3nD-QJKcis-2cN8j1u-2d3tnp8-2d3ttZT-QUK3dy-2hrZicM-269ypBP-V1ZgKb 34989429566_3be8063e91_o

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En visite dans la Marne, Emmanuel Macron fait du Poutine

Publié le 17 novembre 2019
- A +

Par Jonathan Frickert.

 

Cette fin d’année sociale s’annonce d’ores et déjà très chargée.

Alors que ce dimanche marque le premier anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, la France se dirige vers une journée de convergence le 5 décembre prochain.

Dans ce contexte, le préfet de la Marne a pris un arrêté limitant la circulation dans 12 communes limitrophes des villes de Dormans et Épernay, où le président de la République était en déplacement ce jeudi 14 novembre.

Si la préfecture anticipait un risque de manifestation suite à plusieurs appels sur les réseaux sociaux, cet arrêté est un nouvel élément du verrouillage de la communication présidentielle, au moment même où la centralisation du pouvoir revient sur le devant de la scène.

Une politique du pire en contradiction avec les promesses de décentralisation et d’apaisement du Grand Débat du début d’année.

Si, avant les élections, l’auteur de ces lignes estimait qu’Emmanuel Macron n’était autre que la revanche d’une Hillary Clinton défaite 6 mois plus tôt, force est de constater que la pratique jupiterienne rappelle davantage un autre dirigeant, cette fois bien plus à l’Est.

Entre centralisation du pouvoir, communication et répression, Emmanuel Macron est-il encore un dirigeant républicain ?

 

Une poutinisation de la communication présidentielle

Quand on pense en communiquant, il est compliqué de détester l’actuel chef de l’État. Jeune, calme, dynamique et incisif contre la sclérose française, Emmanuel Macron aime les bras de fer médiatiques : contre Le Pen, contre Mélenchon, contre les cheminots, contre les acquis sociaux… et pourtant, il est bien autre chose que ce que le vernis veut bien montrer.

La visite du chef de l’État jeudi dernier à Dormans et Épernay en a été une nouvelle preuve. L’occasion de restrictions de circulation que France Bleu explique par une crainte de débordements, voire tout simplement de manifestations, au point que la CGT locale a finalement refusé de rencontrer le président de la République en guise de protestation.

Ces restrictions sont représentatives d’un climat général, Emmanuel Macron était un habitué des polémiques, entre les « illettrées de Gad » et la légitime saillie sur le « pognon de dingue ».

Cette nouvelle stratégie s’inscrit dans une logique alliant la patte du secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler, à celle de Joseph Zimet, ancien directeur général de la mission interministérielle sur le centenaire de la Première Guerre mondiale après un passage aux Armées et aux Affaires étrangères et conseiller à la communication de l’Élysée depuis août dernier.

Cet historien au profil régalien est notamment l’artisan de la mise en scène du G7 de Biarritz destinée faire président à défaut d’agir en tant que tel.

Cette communication a un objectif simple : court-circuiter les corps intermédiaires. En cela, on peut voir chez Emmanuel Macron un populisme communicationnel à l’instar de la politique du tweet d’un Donald Trump destiné à contourner les médias traditionnels. Un populisme de la communication qui n’est rien d’autre qu’un rapport bonapartiste, vertical, entre un homme et un peuple tel que le pays le connaît depuis les débuts de la Cinquième République avec des oripeaux de modernité.

Car la comparaison s’arrête là : Emmanuel Macron s’inspire largement du style présidentiel d’un Barack Obama et tente de réussir là où Justin Trudeau a échoué.

En effet, si la communication laisse l’image d’un homme jeune et dynamique, la méthode de communication, elle, n’est malheureusement pas neuve et rappelle un homme fort très apprécié des opposants de Monsieur Make our planet great again.

Car Vladimir Poutine, avant d’être l’icône de l’éternelle Russie divinisé par l’extrême droite européenne, était un officier du KGB ayant obtenu les faveurs de Boris Berezovski et Vladimir Goussinski, deux oligarques propriétaires d’empires médiatiques.

Élu en 2000 président de la fédération russe après en avoir assuré l’intérim, Vladimir Poutine et son Premier ministre Dmitri Medvedev se sont fait fort d’incarner le rempart au chaos qui menace la Russie depuis la chute de l’Union soviétique, là où Emmanuel Macron et Édouard Philippe se posent en barrage aux populistes.

Dans les deux cas, l’incarnation présidentielle est contrebalancée par la tempérance de façade du chef du gouvernement : plus libéral pour Medvedev, plus à droite pour Philippe.

 

Comparaison n’est pas raison

Comparaison n’est pas raison, mais les parallèles sont malheureusement loin d’être inadaptés et cette comparaison est d’autant plus intéressante que tous deux ont eu le pied à l’étrier par un homme largement moqué et qui a volontairement renoncé au pouvoir.

L’alcoolique Boris Eltsine a en effet démissionné de la présidence de Russie et permis l’émergence de Vladimir Poutine qu’il a nommé directeur du Service fédéral de sécurité en 1998.

Le maladroit François Hollande a refusé de se représenter en 2017 et ouvert la voie à Emmanuel Macron nommé secrétaire général adjoint de l’Élysée.

 

Si certains lecteurs trouveront – sans doute à raison – la comparaison exagérée, Vincent Jauvert, de L’Obs, ne s’est pas embarrassé de plus de nuances en comparant la communication du président Macron à celle des autorités de Singapour.

La cité-État, à la fois modèle d’économie de marché et démocratie largement incomplète – le Premier ministre Lee Hsien Loong a plusieurs fois manifesté sa désapprobation à l’égard de l’aspiration démocratique hongkongaise – pourrait bien avoir inspiré le Grand Débat de ce début d’année 2019.

Ici, pas de manifestations de masse sur fond de révolte aussi bien politique que géographique de la périphérie contre le centre, mais un résultat d’élections législatives où le pouvoir en place n’obtient que 60 % des voix. Le chef du gouvernement décide alors de lancer « Notre Conversation singapourienne », à savoir ni plus ni moins qu’un Grand Débat à la sauce sud-est asiatique.

 

La kremlinologie est un concept de science politique désignant l’étude du fonctionnement du pouvoir soviétique.

Il serait de bon ton de se pencher sur l’élyséeologie, à la différence près que la communication macronienne ne sert aucunement un projet populiste ou de droite radicale, mais un projet immobiliste, social-démocrate et centralisateur qui n’a rien de novateur ni de révolutionnaire, et ce dans un contexte de contrôle de plus en plus fort des réseaux sociaux.

 

Une hyperconcentration du pouvoir

Les lecteurs assidus de Contrepoints constatent chaque jour que la politique macronienne est loin de coller aux aspirations libérales.

Cet éloignement se trouve aussi bien dans le fond que dans la forme, et l’incarnation de l’État opérée par Emmanuel Macron en est une criante illustration.

 

L’état de l’hôpital public français n’en est qu’une manifestation. Comme l’évoque Olivier Auguste dans un éditorial paru dans L’Opinion ce jeudi, la raideur administrative est largement responsable de l’état de l’hôpital public.

Ce jeudi, le chef de l’État a présenté un plan destiné à redonner à l’hôpital son attractivité en termes d’embauches. Le terme « plan » est malheureusement bien connu des effets d’annonce et des pratiques publiques d’un autre temps.

Pour cause, ce même jeudi 14 novembre, l’annonce du plan a en effet provoqué une levée de boucliers au Sénat. Certains parlementaires dénonçant « un mépris » de l’exécutif voire, comme le souligne le patron des sénateurs républicains Bruno Retailleau, une pratique du pouvoir « hyperconcentré ».

La conséquence est loin d’être anecdotique : la chambre haute a rejeté à l’unanimité la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2020, jugée caduque après des annonces élyséennes, le budget n’étant pas encore stabilisé alors qu’il était sur le point d’être voté.

Cette pratique n’est pas sans faire écho à la question de la taxe d’habitation, amputant unilatéralement les collectivités de financements nécessaires.

Derrière ces exemples chef de l’État a tenté d’imposer au niveau européen s’agissant notamment d’un plan de mutualisation des dettes et d’européanisation des systèmes sociaux sèchement refusé par le partenaire allemand en début d’année alors que celui-ci fait face à des difficultés de politique interne autour de la montée de l’extrême droite.

 

Pourtant, cette pratique du pouvoir a déjà connu plus tôt des avertissements, et notamment la crise des Gilets jaunes, dont nous « fêtons » ce dimanche le premier anniversaire, et qui ne connut qu’un traitement homéopathique plutôt qu’une véritable remise en cause du paradigme français.

Une politique qui fait dire à David Thesmar, professeur d’économie financière au MIT, que le mythe de l’homme providentiel n’est toujours pas sorti du logiciel des élites politiques françaises, à la manière de ce qu’incarnait en son temps Nicolas Sarkozy.

L’extrême droite passe son temps à dire que Macron est un agent étranger. Malheureusement, il est français, et bien français, jusque dans ses aspects les plus néfastes. Certes, Emmanuel Macron a été largement critiqué pour avoir parlé de « Gaulois réfractaires », mais une nouvelle fois, la volonté affichée et martelée à coups d’images fortes ne correspond en rien à la réalité.

Comme le souligne Mathieu Laine, la France est le pays du centralisme. Si l’État-nation a toujours supposé une forme de centralisation, celle opérée en France est un modèle du genre.

Rappelons qu’il faudra attendre deux siècles pour voir les premières lois de décentralisation avec les lois Defferre de 1982. En 1789, la Révolution parachevait la centralisation initiée en 1635 par une monarchie envoyant dans les provinces des commissaires et intendants. Un début de centralisation que rappellera en 1856 Alexis de Tocqueville dans L’Ancien Régime et la Révolution.

Cette tendance était notamment critiquée par l’Église, que la marche centralisatrice impactera fortement, des conflits opposant Philippe le Bel au pape Boniface VIII à la loi de 1905 en passant par la spoliation des biens du clergé durant la Révolution.

 

Un défaut d’incarnation

Usant des méthodes des régimes autoritaires pour asseoir une politique progressiste, l’actuel chef de l’État a souhaité revenir aux sources d’un pouvoir exécutif absolu, selon le mot d’Alexandre Eyries, enseignant-chercheur en sciences de l’information et de la communication.

Si la France est bel et bien un pays de tradition monarchique, recherchant un roi qu’il a écrêté deux siècles plus tôt, les gouvernants semblent encore confondre autorité et autoritarisme.

Il est donc nécessaire de changer de paradigme.

David Thesmar le rappelle une nouvelle fois, évoquant un pays qui étouffe sous la croyance de la capacité de l’État à régler les problèmes, comme le montrent les quelques rencontres du président de la République avec les Français.

Chacun vient parler de son cas personnel, confondant un chef d’État avec une assistante sociale, alors que son rôle est avant tout d’incarner l’autorité régalienne et le corps social qu’est la nation.

Cela suggère de revenir à la liberté, non comme outil social à géométrie variable, mais comme doctrine moralement juste consistant à laisser les gens décider par eux-mêmes ce qui est bon pour eux. Un principe qui est loin d’être novateur, mais qui n’a jamais été réellement appliqué alors qu’il était déjà théorisé 600 ans avant notre ère par les taoïstes qui avaient compris que qui gouverne bien gouverne peu.

Nombre d’États monarchiques sont aujourd’hui des modèles de pays libéraux. Le Royaume-Uni, le Liechtenstein ou encore le Luxembourg sont régulièrement cités, et pour cause, car la monarchie moderne n’est pas l’autocratie.

La France, comme la Russie, est un modèle de pays orphelins d’une incarnation. Pays de guerre civile, la France a besoin d’avatar, non de paternalisme, mais cela doit se faire dans le respect de ce qu’est ce pays.

La France n’est ni l’Allemagne ni la Suisse ni a fortiori la Grande-Bretagne. Elle est une entité particulière dans le concert des nations.

Si la décentralisation opérée depuis 1982 a été salutaire après 193 années de centralisme, la méthode est loin d’être adaptée, privilégiant une recentralisation autour de la région et de la métropole plutôt que de suivre la tradition départementale et communale d’un pays encore très ancré dans la périphérie et la ruralité.

Quoi qu’il en soit, on savait Emmanuel Macron social-démocrate. On a malheureusement bien vu en quoi il était social. Reste à savoir en quoi il est démocrate.

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  • moui, le probleme c’est que n’est pas Poutine qui veut..
    Macron ne dirige rien.. a part sa com ..
    vous croyez que si poutine dirigeait la france on aurait un probleme de banlieues? des ZAD? des Verts? des jaunes, des rouges? des islamistes? des
    laissez moi rire..
    comparaison n’est pas raison

    • Macron il fait plutôt dans la poutine, comme Trudeau.

    • @claude henry de chasne
      Bonjour,
      « Macron ne dirige rien.. a part sa com . »
      Il n’a rien à diriger si ce n’est sa com’ effectivement et ses ministres. Il n’est pas le commandant de la Nation ni le chef de celle-ci.

      • allez le lui dire a lui , je sens qu’il n’est pas au courant

        • @claude henry de chasne
          Bonsoir,
          Tout ce que compte le pays de « gaulois réfractaires » le lui dit assez souvent assez fort, dont une partie de ces gaulois rouspète tous les samedi depuis un an maintenant.

      • E. Macron n’est que la marionnette de ceux qui l’ont porté au pouvoir. Et il est triste que des esprits prétendument libres ne se penchent pas sérieusement sur ce fait sous prétexte que cela viendrait d’élucubrations de « l’extrême-droite ». La vraie question est: qui exerce le pouvoir?

        • « La vraie question est: qui exerce le pouvoir? »… La réponse est simple : ce qu’on appelle « État profond ». Hauts fonctionnaires, Journalistes, « intellectuels », élus locaux, syndicats, Associatifs… le tout parfaitement incarné par M. Larcher ! M. Macron en effet ne dirige rien.

  •  » n’est pas poutine qui veut « …tout à fait ; il y a quand même une sacré différence entre poutine , très intelligent , fin stratège , patient , et un macron , brouillon , qui a peur de son peuple , et qui ne sait que dégainer plus vite que son ombre l’argent public sans chercher les vraies solutions ;

    • Poutine intelligent, fin stratège? Il a décidé de faire de l’Occident son ennemi, pendant que les Chinois envahissent la Sibérie et ses richesses! Attaquer la Géorgie et l’Ukraine, puis annexer la Crimée, est du nationalisme idiot car il refuse d’admettre que l’Empire Russe est terminé avec la disparition de l’URSS.

      • Il fait ce qu’il peut avec ce qu’il a, Macron essaie de faire ce qu’il ne peut pas avec ce qu’il n’a pas…

      • Poutine a décidé de faire de l’Occident son ennemi? Qui a décidé de sanctions? Qui multiplie les exercices militaires à la frontière russe et a décidé de l’extension de l’Otan à rebours de ce qui avait été convenu après la chute de l’URSS? Qui a fomenté le coup d’Etat en Ukraine?

        • Poutine a placé son pays en plein milieu des bases de l’Otan , ça prouve bien son agressivité.
          Il a même le culot d’organiser des manoeuvres militaires près des frontières !!

  • Notre dynamique president passe son temps en balade ,il est en marche mais il a oublié d’etre republicain pour jouer le monarque..on se demande qui dirige la france , surement pas ce baladin en tournée….les ministres , vous avez vu ses ministres ,la plus part devrait être mis en examen judiciaire ou intellectuel …je n’ai toujours pas avalé le 80km/h , un symbole realiste de ce qu’est ce gouvernement ,des Guignols….

    • les 80kh, oui moi aussi cela m’a heurté et je demeure persuadé que c’est la raison principale qui a fait déborder le vase et a déclenché le mouvement de protestation. C’est bien Philippe qui a été le détonateur avec sa rigidité.

    • lesquels guignols ont augmenté les  » frais de l’Élysée  » qui sont passés de 106,8 millions à 110, 5 millions d’euros pour 2020 …..avec une augmentation de 500 000 euros rien que pour les frais de bouche ….champagne , homards petits four etc ….une belle bande de goinfres …..

      • @VERA, + environ 30.000 EUROS rien qu’en frais de fond de teint et de « karcher » en fin de journée, le budget de la morue à également doublé depuis l’An passé. Et encore pas le premier cents de remboursement de notre dette abyssale. Mais tout va tellement mieux depuis que le morveux se prend pour jupiter.
        Pour terminer, il faut bien aussi payer les homards géants.

  • Ce que fait ou peut faire ce minable n’a absolument aucun impact sur la trajectoire funeste de la France et partant de là, très peu d’intérêt.
    La bureaucratie fonctionnarisée à l’entièreté des pouvoirs et gouverne pour son seul profit. Charles Gave le libéral l’analyse et l’explique très bien.
    Simple exemple: il ne faudrait qu’une grosse semaine du budget de l’état pour doubler les moyens de la justice Française qui est une des plus mauvaise du monde occidental.
    https://blogs.mediapart.fr/edition/critique-raisonnee-des-institutions-judiciaires/article/090515/la-justice-francaise-37eme-sur-43-pays-europeens
    Ces « élites » n’ont absolument pas besoin de justice, leurs rentes et leurs personnes sont parfaitement protégées, y compris des juges ceci expliquant cela. Ce sont les petits, les entrepreneurs, le peuple des sans-dents, en bref les français qui ont besoin d’une justice forte et indépendante.

    • @Guillaume ,je viens de lire l’article du lien que vous avez communiqué. C’est juste une MERVEILLE. Merci

    • Macron a au contraire un effet majeur sur la trajectoire funeste de la France, trajectoire qui sans lui ne manquerait pas de s’infléchir toute seule vers moins de dégâts.

      • Sans lui, les pondeurs de lois, d’emplois publics et de taxes ne s’arrêteraient pas une seconde.
        Les réformes partant d’un diagnostique correct n’ont pas manqué en 20 ans, mais elles ont été systématiquement atomisées par les médias qui font campagne contre, les politiques qui la vident de tout contenu utile et les syndicats et la fonction publique via les grèves et le militantisme. Le tout formant un ballet enchevêtré de tout ce que le pays compte « d’élites » et de rentiers parasites.
        Un président peut par contre accélérer la faillite en établissant des nouveaux record d’imbécilité et d’incompétence comme l’avait fait Hollande.

  • Pervers, jésuite, refoulé, acteur médiocre,c’est pas demain que Macron va réussir a faire du Poutine .

  • 40 ans après 1981, les comptes laissé par l’un des pire escroc de la 5 eme, ne sont as encore apuré que déjà chaque jour qui passe « les si fameux trop intelligents « en rajoutent à la pelle. Mais mon Dieu quand interneront nous ces débiles irresponsables.

    • @Celui qui m’a gratifié d’un moins un vous êtes surement un marcheur « exténué ». Respirez et rejoignez au plus vite votre ehpad. Ha Ha !

      • Un peu plus de propositions constructives et un peu moins de qualifications peut-être exactes mais plutôt gratuites, vous vaudrait de ma part les +1 auxquels vous semblez aspirer.

        • Désolé mais il a raison, c’était bien le plus grand escroc jamais parvenu au pouvoir? Passer de l’extrême droite et Vichy pour finir socialiste, avec un joli attentat contre lui même et des affaires à n’en plus finir. L’homme politique le plus pourri en France!

          • @Virgile pour votre solidarité.Si plus de citoyens connaissaient le parcoure de ce type je pense qu’ily en aurait un nombre immense qui tomberaient de leur chaise. Dans votre énumération vous avez omis de citer son Amitié indéfectible envers le sieurs bousquet l’un des chef artisan de l’extermination et qui durant les deux septennats à fait fleurir la tombe du précité. alors chacun ses valeurs.
            Cordialement

          • Vichy n’était pas à l’extrème droite , Laval venait de la SFIO , Doriot venait du PCF et la plupart des ministres venaient de partis de gauche.
            La gauche est une salle d’attente pour le fascisme

        • @mICHELO , bonjour monsieur, certes votre remarque n’est pas infondé. Pour autant, Peut -être que si dans une autre vie certains marcheurs et aujourd’hui encore n’avaient pris toutes les libertées avec l’académie, nous les autres sans dents et con-tribuables ne reprendrions pas à notre compte les mêmes termes dont ils ont abusé jusqu’à plus soif.
          cordialement.

          • Je conçois bien votre sentiment, mais êtes-vous sûr, en répondant à ceux qui vous agressent sur le même terrain du ressenti, de ne pas faire leur jeu en fin de compte ? Dans les situations difficiles, je crois personnellement à l’efficacité du « pas de côté intellectuel », ne pas répondre directement mais trouver autre chose. Mais je comprends bien que ça ne soulage pas autant 🙂

            • @MICEL O Je vous remercie de m’avoir lu et répondu. La pertinence de vos remarques ne peut souffrir aucune reserves. Votre invitation à me déporter sur le coté intellectuel est noble. Cependant étant riche d’aucun parchemin mais autodidacte j’espère que votre plume sera légère dans la rédaction de votre Sentence. Pour autant ne marchant pas sur l’eau ni ne la transformant en vin j’avoue avoir la faiblesse de me laisser aller à des considérations également fondé sur l’inanité sinon de la grégarité de bon nombre de mes concitoyens et de nos dirigeants. Ce pendant, votre suggestion du pas de coté est pertinente mais ne peut totalement s’affranchir de considérations plus factuelles temporelles qui parfois se trouvent insuffisantes en réponses à des échéances qui elles n’ont aucunes considérations humaines. Ceci étant parvenu à la fin de l’automne de la vie, je ne laisse aucune dette et ne bénéficie d’aucune allocation ni mes enfants. En conclusion ce qui à créer le problème de ces 50 dernières années où nombreux sont celles et ceux qui ont mis les deux mains dans la cambouis et de constater le désastre actuel, vous comprendrez le ressentiment que j’exprimais. Je li avec gourmandise actuellement un merveilleux livre « la rage des impôts ».
              Restant à votre disposition accepter l’expression de ma considération. H.G.

  • Dans la répression, il y a quand même une grande différence entre Macron et Poutine! Poutine arrête des pacifistes qui ne cassent rien et qui manifestent paisiblement tandis que Macron doit réagir face à la violence de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche! Il y a des milliers d’autres manifestations chaque année en France qui se déroulent très bien. C’est juste celle des GJ infiltrés par les extrêmes qui dérapent!

    • Excusez-moi, mais dire que Macron « doit réagir face à la violence de l’extrême-droite et de l’extrême-gauche » en oubliant que c’est lui, Macron, qui encourage cette violence en ne mettant pas en cabane les blacks blocs et autres racailles de banlieue venus pourrir les manifs, aux fins justement de discréditer le mouvement initialement pacifique des Gilets Jaunes, c’est prendre les gens pour des imbéciles.
      (et je ne parle pas du laxisme récurrent, assumé, scandaleux, des pouvoirs publics, y compris de l’exécutif macronien, envers les voyous qui pourrissent la vie des Français à longueur d’année, et pas seulement dans les « quartiers »)
      Poutine n’est certes pas un parangon de libéralisme à mes yeux, mais Macron non plus, loin de là.

      • D’accord avec vous sur le fait que des casseurs des banlieues se joignent aux extrêmes…dans la crapulerie, qui se ressemble s’assemble! Quand 27.ooo personnes viennent manifester en France dont un certain nombre pour casser, je pense que la France n’est pas entièrement contre Macron. On ne peut ne pas aimer sa politique, ce n’est pas une raison pour tout casser. Je ne suis pas d’accord avec la politique actuelle, c’est ainsi. J’aurais préféré quelqu’un de plus expérimenté plutôt qu’un jeune premier arrogant. J’attendrai les prochaines élections pour faire entendre ma voix. Que diriez-vous si votre favori était au pouvoir et que 27.000 personnes venaient manifester contre votre choix…et que parmi ces 27 mille personnes, 1000 viendrait pour casser les vitrines des citoyens, casser les voitures d’anonymes…vous auriez un autre discours. Je suis certain que vous diriez que c’est loin d’être représentatif et qu’il faut stopper ces crapules…le contraire m’étonnerait beaucoup je vous avoue que je ne vous croirait pas.
        Sur ce, bonne semaine au travail…

        • Casser la propriété privée est inadmissible tout comme s’en prendre aux forces de l’ordre.

        • Vous, vous n’avez pas compris le mouvement des GJ :
          – qui au départ, représentait beaucoup plus que 27.000 personnes, et était d’ailleurs soutenu par une large majorité de Français ; et qui était l’expression d’un ras-le-bol à propos de la fiscalité du carburant et plus largement les restrictions de libertés (80 km/h etc.)
          – que Macron a tout fait pour discréditer, comme expliqué plus haut,
          – qui a viré progressivement à gauche voire à l’extrême-gauche, et à la violence, et qui n’a plus grand-chose, voire rien à voir aujourd’hui avec ce qu’il était au début.
          Des tas d’observateurs ont expliqué tout cela en long, en large et en travers. Il faut être aveugle pour ne l’avoir pas compris.
          Dès lors il est facile d ‘écrire ce que vous écrivez : c’est de la grossière caricature, très inexacte factuellement.
          Le fait est que nous sommes de moins en moins en démocratie, les indicateurs élémentaires d’une démocratie (liberté de la presse, référendum notamment) n’étant pas respectés.
          Macron a indéniablement un côté autoritaire, même si finalement il n’est que le continuateur de l’œuvre de démolition de la démocratie engagée par ses prédécesseurs depuis quelques décennies.

  • Mais oui, républicain ne veut pas dire démocrate ni humaniste, ça veut juste dire qu’on vous botte le cul au nom du supposé intérêt supérieur de la nation et de grands principes en tous genres plutôt qu’au nom du roi ou de la vraie foi. De la terreur aux gilets jaunes en passant pas la commune et la colonisation, la république est un régime autoritaire et susceptible qui n’a jamais eu de problèmes pour écraser toute contestation dans le sang.

    • @Bulldozer
      Bonjour,
      « Etymologie : du latin res publica, chose publique.
      La république est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l’intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la nation. Par ses représentants, le peuple est la source de la loi. L’autorité de l’Etat, qui doit servir le « bien commun », s’exerce par la loi sur des individus libres et égaux. » [égaux en droits, bien évidemment].

      Les élèves de sixième (2018-2019) ont eu la définition de « république » suivante :
      « république = séparation des pouvoirs Législatif, Exécutif, Judiciaire. » Cette définition est opposée à la détention aux mains d’une seule personne (entité) des trois pouvoirs… soit la tyranie.

      Que ce soit la définition du site « La toupie » ou celle donnée aux collègiens, le fait est qu’il n’y pas plus de république en France que de démocratie. Ce qui, d’après moi, explique bien la mélasse dans laquelle nous baignons.

      • Je me tue à répéter que la France n’est plus une démocratie, juste une oligarchie parasitant le peuple qui bosse pour l’entretenir grassement. Homards et vin fins!

      • @stf bonjour, et dans une république ou supposée telle, c’est le peuple qui architecture l’état et non l’inverse et c’est précisément ce qui fracasse tout l’édifice le pays y compris. Je confirme Vigile nous sommes dans un état autocratique .

      • @Virgile et Nadralg
        Bonsoir,
        Nous constatons la même chose.
        J’ajoute qu’officiant dans des classes de collège, je vois ce qui y est seriné aux élèves en cours d’Education Morale et Civique. Mes poils se hérissent quasiment à chaque cours. Malheureusement, je n’ai pas la crédibilité ni l’autorité pour contrebalancer ces cours et leurs inepties comme « L’abstention fragilise la démocratie » par exemple ou le fait de bien faire comprendre que « Voter est un droit, et aussi un devoir civique ».

        • @STF Bonsoir, peut-être que la question de rendre le vote obligatoire comme le fait notre voisin Belge ne serait pas la pire des agression de, la démocratiques.

  • La grande différence entre les deux c’est que poutine dirige son pays alors que l’autre n’est qu’une marionnette…

  • « Si, avant les élections, l’auteur de ces lignes estimait … »

    L’auteur de ce commentaire constate aucune référence à la Chine ou à son dirigeant Xi.

    1/ stupeur et tremblement du libéral face à la Chine ?
    2/ on ne parle pas de Xi dans un article négatif ?
    2/ Macron n’était pas à Paris début novembre ?

  • Excellent récapitulatif.

    Il y a effectivement, cela saute de plus en plus aux yeux des Français (et des étrangers), de l’autoritarisme chez Emmanuel Macron. Un autoritarisme visant à imposer le « progressisme » (et non le conservatisme, à la Poutine), c’est bien cela.
    Autoritarisme dans la droite ligne de l’autoritarisme des dirigeants français depuis Louis XIV. Autoritarisme permis voire exigé par des Français de moins en moins désireux d’assumer leurs responsabilités individuelles, cela doit être ajouté car sans le consentement des Français, cette conception et cette façon d’exercer le pouvoir ne seraient pas tenables sur la durée.

    NB : Macron n’est justement pas comparable à Trump, contrairement à ce que suggère l’article, en ce que le Président américain s’appuie sur le peuple de droite conservatrice, la France « périphérique » de Guilluy — d’où sa communication par tweets interposés — alors que Macron s’appuie sur les « élites », la France des métropoles de Guilluy, d’où le service d’ordre impressionnant dont il doit s’entourer.

  • Je m’aperçois que la plupart des commentaires vont dans le même sens : Il n’y a pas de comparaison possible entre les deux hommes et c’est bien mon avis.
    Ce qui me chagrine cependant c’est que Macron soit le prototype des élites françaises de demain et je ne vois pas d’individu capable de nous sortir de cette impasse. Il appartient à la part aisée de la société française qui peut se permettre de payer les études de leur progéniture à l’étranger – pour être sûrs de réussir – et plus précisément aux Etats-Unis puisque notre système éducatif est incapable de créer des diplômés de valeur. Auparavant, notre université formait des élites possédant une culture générale solide et donc une connaissance du monde qui leur permettaient de le comprendre sans confondre la Guyane avec une île ou le Kosovo avec la Serbie ! Ceux qui sortent des USA sont très spécialisés et donc ne connaissent rien en dehors de leur domaine. C’est très grave parce que la plupart des découvertes ont été faites par hasard en recherchant autre chose. Cela signifie qu’en étant très spécialisée, l’élite US ne découvrira rien de nouveau. La responsabilité de cette terrible situation incombe donc à la faillite de l’éducation nationale et aux hurluberlus qui la dirigent. Ce pays est donc foutu!

    • On produit encore des élites de valeur en France, mais pas dans le domaine science sociale/humaine/politique. Regardez les facs en grève, les extrêmes féministes, les islamophiles ou n’importe quelle connerie tendance, c’est jamais Orsay, Assas ou Jussieu, mais les prépa chômeur comme la Sorbonne ou Tolbiac… Mais comme c’est ceux qui font le plus de bruit… Les pays étrangers sont très friands de nos diplômés scientifiques ou médicaux, faut arrêter de s’auto-apitoyer. Les étudiants US sont au contraire pas vraiment de bonnes qualités, d’où l’importation de cerveaux européens ou indiens.

  • Emmanuel Macron fait du Poutine

    Oui, mais Poutine le fait bien mieux 😉

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