Pourquoi la santé et l’éducation coûtent si cher ?

Connaissez-vous l’effet Baumol ?

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Pourquoi la santé et l’éducation coûtent si cher ?

Publié le 1 novembre 2019
- A +

Par le Minarchiste.

Depuis 1950, le prix réel ajusté de l’inflation d’une automobile a chuté d’environ 50 %, celui des vêtements de 75 % et celui de l’électro-ménager de 90 %. Par contre, les prix réels des services tels que l’éducation et les soins de santé ont été multipliés par cinq depuis 1950 ! Comment cela est-il possible ?

Eric Helland et Alex Tabarrok ont récemment publié une étude tentant de répondre à cette question. Selon eux, la réponse est un phénomène nommé « effet Baumol ».

Les auteurs pensent qu’une faible portion de l’augmentation découle de l’amélioration de la qualité, d’une règlementation accrue et d’une hausse des dépenses administratives. La majorité de l’augmentation des coûts de ces services provient en fait de l’augmentation des salaires des enseignants et des médecins.

 

Normalement, le salaire d’un travailleur devrait être corrélé à sa productivité et sa valeur ajoutée. Pourtant, ces professionnels ne sont pas tellement plus productifs qu’ils ne l’étaient en 1950. Les enseignants ont encore des classes d’une trentaine d’élèves en secondaire et un peu plus à l’université, alors que les chirurgiens n’opèrent pas quatre ou cinq fois en même temps.

Par contre, la productivité des autres industries, et particulièrement celle du secteur manufacturier, a fortement augmenté, ce qui justifie des salaires plus élevés dans ce domaine. Ainsi, comme les salaires sont plus élevés dans le secteur manufacturier, le nombre de personnes étudiant le génie ou encore la gestion des opérations augmente davantage que celui des étudiants en médecine ou en enseignement. La rareté des professionnels dans ces domaines cause donc une hausse de leurs salaires, qui n’est pas soutenue par une hausse de productivité.

Bien d’autres emplois entrent dans cette catégorie où les travailleurs obtiennent des hausses de salaires sans gains de productivité grâce à l’amélioration de la productivité dans d’autres domaines, comme par exemple, les mécaniciens et les coiffeurs.

L’enseignement

Chris Christie, sénateur républicain, et Elizabeth Warren, sénateur démocrate blâment tous deux la hausse des frais de scolarité universitaire pour des dépenses superflues telles que murs d’escalade et piscines (ce que les auteurs surnomment la théorie du bloat). Pourtant, la hausse des coûts des études universitaires a été similaire à celle des coûts de scolarité du K-12, où il n’y a pas eu de dépenses accrues en équipements.

Malgré la hausse des frais de scolarité, de plus en plus de personnes y accèdent, anticipant avec raison que cela améliorera leurs perspectives salariales. En somme, le système fournit un retour sur investissement car l’économie américaine offre des opportunités d’emplois productifs pour les diplômés ; ce qui permet aux enseignants de bénéficier de hausses salariales année après année est que la productivité du reste de l’économie augmente.

La santé

Du côté des dépenses de santé, on observe souvent la hausse des coûts par habitant. Cependant, il faut savoir qu’elles augmentent en fonction du PIB ; et les États-Unis ont un PIB per capita plus élevé que bien des pays. Helland & Tabarrok soulignent qu’aux États-Unis, ces dépenses ont augmenté en parallèle du PIB et pas plus rapidement. Par ailleurs, l’espérance de vie a augmenté significativement sur cette période, en partie grâce aux innovations scientifiques, une forme de hausse de qualité.

Ainsi, même si le fardeau administratif, le gaspillage, l’assurance responsabilité et la fraude ont augmenté dans le système de santé, il n’en demeure pas moins que la principale explication de la hausse des dépenses est l’augmentation du PIB par habitant, et donc de la productivité de l’économie.

Les médecins américains ont de meilleurs revenus que ceux des autres pays car il y a davantage de richesse aux États-Unis pour payer ces soins, d’autres industries à haute productivité se concurrençant par ailleurs pour ce type de professionnels. Notez par ailleurs que les salaires des vétérinaires ont aussi augmenté parallèlement à ceux des médecins, ce qui n’a rien à avoir avec Medicare évidemment.

L’effet Baumol est en fait une illusion causée par l’utilisation de la monnaie comme moyen d’échange. Les auteurs expliquent que, à plus long terme, pour déterminer si un bien est devenu plus ou moins abordable, il faut exprimer son prix en fonction d’autres biens, c’est-à-dire son prix relatif. Le coût de l’éducation a augmenté en dollars, mais a-t-il tellement augmenté pour les automobiles ? Non !

Si je dépense moins d’argent pour acheter une voiture, j’en aurais davantage à dépenser en éducation et il est fort probable que j’en désirerais davantage. C’est pourquoi il y a davantage de professeurs et de médecins aujourd’hui comparativement à 1950, c’est-à-dire davantage de demande ; et il a fallu de meilleurs salaires pour attirer cette main-d’œuvre.

 

Les emplois pour lesquels l’effet Baumol est le plus marqué sont les services ne pouvant pas être substitués par une machine : par exemple un kinésithérapeute peut difficilement être remplacé par un fauteuil de massage ; par contre, un concert live peut être remplacé par un enregistrement, une standardiste par un répondeur automatisé, et un emballeur peut être remplacé par un robot.

Par contre, parvenus à un certain point que nous avons probablement atteint, l’enseignement universitaire sera remplacé par des cours en ligne moins dispendieux, ce qui constituerait un bond de productivité significatif pour ce secteur. En chirurgie, l’utilisation de robots et les diagnostics réalisés par des systèmes d’intelligence artificielle viendront quelque peu réduire le nombre de médecins nécessaires et améliorer la productivité de cette profession.

Comme la hausse des coûts de certains services est causée par une hausse de la productivité du reste de l’économie, il faut réaliser qu’elle n’est en fait pas une si mauvaise chose, voire le reflet d’un phénomène très positif : la hausse de la productivité.

L’autre conclusion intéressante des auteurs est que plus la population s’enrichit, plus elle dépensera une grande part de ses revenus en services dont la productivité n’augmente pas (kinésithérapie, concert live, etc), ce qui aboutira à une stagnation des mesures agrégées de productivité. Autrement dit, si un ralentissement des gains de productivité résulte d’un tel phénomène, cela n’est pas une mauvaise chose, simplement le reflet d’une société plus prospère.

Dans ce système, les perdants sont les travailleurs ne bénéficiant pas de l’effet Baumol, qui n’œuvrent donc pas dans un secteur où la productivité s’améliore et qui peuvent être remplacés facilement par des machines, et dont le travail ne nécessite pas de compétence particulière.

J’ai trouvé cette étude fort intéressante et en recommande la lecture.

 

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  • « La majorité de l’augmentation des coûts de ces services provient en fait de l’augmentation des salaires des enseignants et des médecins. »

    tout est dit

  • Ne pas oublier non plus l’effet « délocalisation » pour les produits manufacturés.
    L’électroménager est quasi entièrement réalisé dans les pays asiatiques dont le coût de la MO est très bas. Les vêtements en grande partie. Pas autant pour les voitures qui nécessitent encore (du moins pour les thermiques) une compétence technique de haut niveau.
    On pourrait aussi parler pour les mêmes produits de l’effet « démocratisation ». En 1950, en France, il n’y avait même pas 3 millions de véhicules en circulation…

    • Il me semble que, si le petit électroménager est effectivement fabriqué enChine, le gros l’est essentiellement en Turquie.

  • Pour diminuer les couts il suffit simplement que l’etat preleve moins d’argent pour alimenter ces services…..donc ,suppression des mutuelles ,suppression de la gratuité de l’enseignement et voilà. Juste le strict minimum ,enfin , une piste a suivre.. services plus chers donnent moins d’utilisateurs de ces services…et tant pis pour le pseudo ascenseur social qui de toute facon ne va pas bien haut .

  • Ne pas oublier les 60% de taxes que supporte le système de santé dans vos raisonnements SVP

  • Quand l’auteur écrit « le salaire d’un travailleur devrait être corrélé à sa productivité et sa valeur ajoutée », c’est d’une naïveté simpliste. Comment parler de productivité et de VA pour des enseignants, des coiffeurs, des prostituées, des journalistes, des kinés, etc… Ils devraient être payés comme il y a 150 ans car ils ne font pas plus qu’avant ?
    Dire que les cours en ligne peuvent se substituer aux cours ex cathedra est un mensonge : il manque la richesse de l’échange instantané, la richesse du social, le discours non-verbal, etc.. (c’est de la psycho de base, domaine pratiquement absent des réflexions libérales). Tout comme dire qu’un enregistrement vaut concert… l’auteur ignore ce qu’est la communion de gens devant un artiste… quand on est 10000 à vibrer à l’unisson en dansant.. (encore une fois psycho de base.. de l’humain en bref.. loin de l’homme-machine que les libéraux constructivistes rêvent).
    Pour les médecins USA, ils sont bien payés certes, mais je ne conseillerais à personne non-milionnaire de se casser une jambe aux USA par rapport à la France ou la Belgique.

    • Je consate que, quand vous entendez le mot « concert », vous voyez tous ces gens, debout, agglutinés avec leur petite loupiote allumée, alors que, perso, je vois une salle silencieuse admirant la poésie d’une sonate de Mozart ou la fougue de la symphonie fantastique de Tchaïkovski.

      • eh non mon petit Gerald555, les rares concerts avec musiciens où j’ai été étaient avant Facebook et autres. Pas de photo ou de vidéo car pas d’endroits où partager.
        Les autres « concerts » avec DJ (ragga jungle drum’n’bass), ya rien à filmer, on danse, on se trémousse le popotin, et on agite nos petits bras sur de la musique.
        Et quand même quelques soirées avec musiciens ou orchestre folklorique. Bref, je suis pas du genre à aller voir U2 ou Métallica.
        Ne seriez-vous pas un tantinet prétentieux ? Vous écoutez Tchaïkovksi et vous vous sentez supérieur et plus cultivé ? C’est choupi.
        bref.. votre commentaire et ma réponse sont inutiles par rapport au sujet.

        • où « je suis allé « 

        • vous vous n’êtes pas prétentieux mais parano! et vous devriez habiter la capitale du melon .
          ce qui m’étonne aussi c’est que vous prétendiez avoir un « genre » ah bon! ont est surpris!

          • « j’ai été » n’est pas fautif. Par contre, quand vous écrivez « ONT est surpris », c’est une énorme faute. 🙂
            Parano ? Non. Susceptible ? Oui.
            C’est quoi votre remarque sur mon « genre » ?

    • D’accord ! «la prestation d’un travailleur devrait être corrélé à sa productivité et sa valeur ajoutée»
      Je ne m’explique pas pourquoi chez le médecin (BAC+8 ou 9) le coût de la prestation est de 25€, et le coiffeur ou le plombier (BAC-3 CAP) une prestation est du même ordre voire plus onéreuse.

      Autre chose (qui n’a rien a voir) se serait sympa que les lecteurs des commentaires allouant des « -1 » écrivent un avis correctif ou une proposition constructive.

      • Pour en revenir au coiffeur, ce n’est pas nécessairement lui qui encaisse le coût de la prestation et je parle donc du coût pour le donneur d’ordre (bénéficiaire du service)

      • Pourquoi ?
        Tout d’abord, il y a une activité qui est purement libre (personne ne vous oblige, ni ne vous subventionne pour aller au coiffeur) et l’autre qui est grassement subventionnée avec l’argent des autres.
        Résultat : d’un côté vous avez un prix décidé par le marché, de l’autre, un prix imposé d’en haut, sans aucun rapport avec le marché.

        • En effet, la France est ce merveilleux pays où les médecins généralistes sont payés autant que des coiffeurs.

        • Un peu faux le « marché » dans ce domaine.
          On pourrait parler de marché si le médecin avait le choix de vous soigner, ou non, selon le prix que vous êtes près à payer pour ce « service ».
          Or il n’a pas le droit de vous laisser mourrir (heureusement), ou même de vous laisser en prendre le risque, et doit donc vous soigner.
          Le prix « imposé d’en haut » est tout à fait lamentable sauf dépassements d’honoraires.

          • A ma connaissance, le médecin doit vivre lui aussi. Il va donc pouvoir difficilement traiter ses patients gratuitement.
            Quoi qu’il en soit, en France en particulier la santé n’est plus un marché… Et les résultats ne se font pas trop attendre.

      • merci d’être parvenu à faire publier votre rédaction, ce que je me crève le …. à dire la même chose que vous mais qui est systématiquement censuré.

    • « libéraux constructivistes »
      Merci pour ce moment ! Il y a une contradiction ici, flagrante. Quelqu’un ne peut pas être « en même temps »© ET « libéral » ET « constructiviste ». Un principe de base du libéralisme est le « laissez-faire », il n’y aura donc aucun libéral pour chercher à imposer quoi que soit à autrui et encore moins à l’ensemble de la société. Ou alors ce n’est pas un libéral, c’est simple comme bonjour.

    • Pour l’histoire de productivité, vous avez raison dans l’absolu, sauf que l’auteur a oublié d’expliciter un paramètre très important dans la constitution du prix : la rareté. Si vous aviez des coiffeurs à tous les coins de rue, ils mourraient de faim. Mais comme leur nombre est plus réduit, ils peuvent se permettre de mettre des tarifs qui leur permettent de vivre au même niveau que ceux qui ont vraiment eu des gros gains de productivité.
      Toujours offre et demande, d’ailleurs, vous n’aurez pas les mêmes prix si vous allez au coiffeur au centre ville ou dans un quartier pauvre. Pour à peu près les mêmes services à la fin.

    • Mais pourquoi faut il toujours que vous rameniez les EU quand vous parlez de médecine ?
      La médecine aux EU n’a rien de libéral.
      Et pour vous casser une jambe, je vous conseille plutôt la Suisse où les Pays Bas. Vous serez mieux traité qu’en France (vous savez, le système social que lemondeentiernousenvie, mais que personne ne copie) et pour bien moins cher (couverture comprise).

    • Il faut laisser Linter dire, eh eh 🙂

    • des prostituées, des journalistes,

      Oh purée c’est du lourd, cela attache, vous mélangez tout. Lequel des deux fait un véritable travail méritant rémunération ❓ ❓ ❓

      l’auteur ignore ce qu’est la communion de gens devant un artiste

      prout 🙂

  • @ Luther :

    Pour que vous compreniez mieux le sens de l’article: pourquoi un coiffeur français est-il bien mieux payé qu’un coiffeur chinois en Chine ? Tout simplement car il y a plus d’accumulation de capital en France qu’en Chine, d’où une meilleure productivité des différents secteurs qui font monter les salaires des métiers peu productifs. Aucun rapport entre la psychologie et la philosophie politique, vous vous egarez.

  • Quand à votre remarque sur la jambe cassée d’un non millionnaire au USA, de Gaulle avait dit que l’anti americanisme est le socialisme des imbéciles…

    On est très bien soigné aux USA, mieux qu’en France bien souvent.

    • Où lisez-vous de l’anti-américanisme ?
      Je ne dis (ni sous-entends, ni écris pas que les soins de santé sont mauvais aux USA ou moins bons qu’en France. Je mentionne uniquement le coût pour une personne ne disposant pas d’une mutuelle très chère ou d’un fameux patrimoine personnel… Cette personne n’aura peut-être pas les moyens de recevoir tous les soins adéquats en raison de sa situation financière. C’est embêtant de devoir me répéter sur un simple fait.
      Vous n’êtes certainement pas un socialiste, mais pour le reste, j’ai un doute.

      • c’st quand la derniere foi que vous êtes allés aux usa?

      • « C’est embêtant de devoir me répéter sur un simple fait. » C’est surtout embêtant de vous lire répéter toujours les mêmes fadaises. Mettez-vous en mode pause.

        « une mutuelle très chère » : moins de 500 dollars par mois pour une premium individuelle, moins de 1000 pour une premium familiale, alors que le revenu médian est d’environ 4000 dollars par personne.

        Sinon, voir https://www.usa.gov/medicare. Voir également Medicaid ou le Charity Care. Plus de la moitié des dépenses de santé aux USA sont publiques et leur montant relatif n’est pas très éloigné des dépenses publiques de santé en France.

        Rassurez-vous, aux US, les femmes enceintes n’accouchent pas devant les portes des hôpitaux faute de revenus suffisants, les anciens désargentés ne meurent pas non plus dans les salles d’attente des urgences des hôpitaux faute de soins qu’ils ne pouvaient pas payer.

        • Vous oubliez de dire que cette mutuelle ne couvre pas tous, qu’il existe un ticket modérateur qui peut se monter à 40% de la note finale. Vu que les coûts des soins de santé (les médecins qui gagnent plus), ben ça peut buquer.
          Si je prends le salaire moyen (le salaire médian est moins élevé que le salaire moyen aux USA en raison des fortes inégalités : « Ce chiffre s’explique notamment par le pourcentage élevé de bas salaires (salaires inférieurs aux deux tiers du salaire médian), le plus élevé des pays du G7, et presque équivalent à 25 % de la population active » selon Business-cool.com), ce salaire moyen mensuel oscille en 4600 euro/mois à Washington à moins de 2300 euro/mois en Arizona ou Caroline du Sud.

  • Pourquoi aujourd’hui, avons-nous besoin de 90% de bacheliers ? Dans les années 50/1960, il n’y en avait que 30% est-ce que la vie était plus difficile, est-ce que cela marchait moins bien ?
    A-t-on besoin de former que des directeurs et des chefs de service !
    À cette époque les secrétaires, les mères de famille, les techniciens, etc. faisaient moins de fautes d’orthographe et écrivaient lisiblement. Aujourd’hui, BAC++ mais « ON » a besoin d’une calculette pour faire une addition ou une soustraction !
    Et nos supers-extra Énarques, eux, ne savent apparemment même pas s’en servir puisque nous sommes en déficits chroniques depuis plus de 40 ans. Étant super intelligents et hyper cultivés ils pensent peut-être qu’un budget se calcule par la racine cubique de la tangente hyperbolique de… des Taxes sur la Valeur Retirée/ou Ponctionnée.
    Ce qui est triste, surtout, c’est d’avoir tant de bacheliers (ce qui est pas mal) incapable de faire autre chose que de bachoter donc inapte à occuper un emploi dans une équipe d’entreprise quelle quel soit !
    Je ne critique pas la masse salariale des enseignants certains même mériteraient souvent plus MAIS leur incapacité maladive à s’associer avec les entreprises locales régionales voire nationales pour adapter leur enseignement aux besoins de l’industrie…
    Les classements des lycées et établissements d’enseignements supérieurs ne devraient pas être sur le nombre de torchebals distribués en fin d’années mais au pourcentage d’employés en CDI /pointeurs à PôleEmploi après un an (en CDI dans le secteur d’activité où ils ont étudié)

    • PS & Nota: BAC++ signifie (peut-être) Brevet d’Aptitude au C++,… (j’ai été instructeur en informatique, et j’ai formé, bon nombre de chimistes -entre autres- bien formés pas l’Éducation Nationale mais inutiles, ON en forme trop… Il sont devenus informaticiens)

      • J’expérimente joyeusement le nouveau bac. Parmi les matières de spécialités, certaines doivent obligatoirement être proposées par tous les lycées. Eh bien l’informatique n’en fait pas partie. On parle bien d’une matière amenant à pléthore d’emplois bien payés et en recherche constante de salariés ? Les bras m’en sont tombés quand j’ai vu ça !

        • La dernière des formation diplômante inventé par nos supers intelligents, un BAC DE LA MAGIE!!!!!!!vous pouvez tous vérifier. Le budget sauf erreur de ma part 1,5 million d’euros. On est en France dans le royaume d’Ubu roi !

    • Pour un début de réponse à votre question, je vous conseille le (très bon) récent article de H16 sur Contrepoints :
      https://www.contrepoints.org/2019/10/23/356213-education-nationale-linclusivite-augmente-et-le-niveau-baisse
      Laisser le marché réguler l’instruction (et pas l’éducation, hein !) serait le meilleur moyen d’échapper à toutes ces aberrations.

  • L’effet Baumol, ça n’est qu’une manière d’expliquer le comment, mais ça ne donne pas vraiment le pourquoi. Le pourquoi réside à mon avis dans le fait que nul ne va se permettre de faire remarquer que le patient ou l’élève n’en a pas pour son argent (ou pour l’argent du contribuable), ni estimer qu’une dépense supplémentaire ne se justifie pas. Et si les enseignants ou les médecins ont parfois la conscience professionnelle d’admettre que leur position de force ne leur donne pas le droit moral de faire payer plus, les organisateurs publics des systèmes d’éducation et de santé n’ont pas ces scrupules et voient leur avantage électoral à mettre plus de moyens de façade, payés par le contribuable, sans bien entendu la moindre amélioration du service rendu.

    • Les coiffeurs n’ont ni organisateur public ni position de force mais bénéficient quand même de l’effet Baumol.

      Pourquoi un coiffeur est-il mieux payé aujourd’hui qu’un coiffeur d’il y a 50 ans alors que tous deux font exactement le même travail ? Certains pourraient dire que c’est grâce au SMIC. Mais le même phénomène est observable dans les pays avec et sans salaire minimum. En réalité, sans l’effet Baumol, le SMIC serait insupportable et ne pourrait être financé. Les politiciens qui instaurent le salaire minimum ne font que tirer la couverture à eux. Ils font croire que leur intervention est utile alors qu’ils ne font que profiter d’un phénomène économique naturel.

      Par le jeu de la concurrence, les gains de productivité d’un secteur finissent par profiter à tous les secteurs. La productivité d’un secteur en particulier ruisselle progressivement pour irriguer toute l’économie.

  • « L’effet Beaumol » ?

    Mr le Minarchiste, vous avez un autre livre pour expliquer pourquoi
    – l’armée coûte si cher
    – l’art coûte si cher
    – la lutte contre le dérèglement climatique coûte si cher ?

  • J’ai réalisé une étude stratégique sur le sujet concernant l’éducation. En fait c’est un monopôle étatique qui aurait du évoluer, un prof de fac qui fait un cours en amphi aurait déjà, dans une société concurrentielle, été remplacé par des cours vidéo. A ce jour le seul maintien de ces coûts artificiels réside sur le monopôle d’attribution des diplômes scolaires et universitaires. Raison pour laquelle il est impossible de s’inscrire en candidat libre pour passer un diplôme même si l’on en a le niveau ou de valider des connaissances théoriques même si l’on en possède le niveau, cela détruirait la seule valeur artificielle du coût des cours. On estime le coût moyen d’un étudiant en France à 55000 euros, dans une société concurrentielle on peut le coût serait en fait plus proche des 400 euros. Je peux écrire un article sur le sujet si vous le souhaitez.

    • Excusez moi pour la fin de l’article, on estime le coût moyen d’un étudiant français à 55000 euros pour l’ensemble de ses études, 14000 euros par an, le coût dans une société concurrentielle par an, pour une valeur égale en connaissances théoriques se situerait lui dans les 400 euros, soit 35 fois moins cher. Notez que cette révolution est déjà en marche avec plusieurs grosses boites donnant des cours en ligne qui ont saisit le potentiel incroyable du secteur.

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