L’impossible dossier des retraites : et si la question était mal posée ?

Prenons un peu de recul, et posons-nous d’abord les bonnes questions avant d’engager le pays dans des troubles supplémentaires pour des gains illusoires au profit d’une idéologie « égalitaire » contredite par les réalités de la vie.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Question! By: Stefan Baudy - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’impossible dossier des retraites : et si la question était mal posée ?

Publié le 29 octobre 2019
- A +

Par Loïk Le Floch-Prigent.

Il ne se passe pas une année sans que le dossier des retraites ne fasse l’actualité, et l’on finit toujours après discussions, manifestations et grèves multiples par conclure une réforme présentée comme la « der des der » ; et puis l’affaire revient, lancinante, imperturbable, il faut de nouveau réformer. La plupart de ceux qui s’emparent du dossier n’ont jamais goûté aux travaux pénibles, personnel de bureau, personnel politique, commentateurs divers, spécialistes de la lecture et de l’écriture qui ont l’espérance de vie la plus longue et le temps de prendre soin de leur forme physique et psychologique. Les carrières politiques sont d’ailleurs les plus longues et certains les prolongent jusqu’au cercueil.

Dans un pays traversé par un sentiment fort d’inégalité, la question qui est posée à celui qui a en charge de proposer est celle d’un retour à une dose d’universel, c’est-à-dire le retour sur l’existence et les avantages des fameux « régimes spéciaux » qui peuplent notre univers national. Ceux qui en bénéficient veulent les conserver, les autres les jalousent, et sont toujours plus nombreux ; il est donc de bonne démagogie politique de taper sur les régimes spéciaux.

Du sang neuf dans les activités

Prenons un peu de recul : après une vie consacrée au travail, arrive la vieillesse et l’inaptitude physique et psychologique, l’usure du corps et de la tête, et la nécessité de faire entrer du sang neuf dans toutes les activités. Mais l’âge de la retraite uniforme se heurte à des réalités de différences des professions, il en est où l’expérience est fondamentale et d’autres où la forme physique est essentielle. Un joueur de football est « vieux » très tôt, un avocat se bonifie avec le temps ! Cette volonté d’égalité à tout prix se heurte à l’inégalité profonde de la vie.

La fixation d’un âge pour la retraite est donc un leurre, mais elle reste une posture agréable pour la présentation à la population, car c’est du concret. Se déchirer sur ce chiffre comme on le fait depuis une trentaine d’années est donc en premier lieu imbécile, et promettre dans un projet politique le maintien ou une dérive dans un sens ou dans l’autre de ce marqueur est un gage d’inefficacité : on ne peut rien attendre du chiffre que l’on avance, ou plutôt il ne peut qu’attirer des ennuis. « J’ai promis 62 et je m’y tiens, je vais revenir à 60, je vais aller à 65… » Quelle illusion et quelle folie !

Un des aspects les plus évidents de notre développement a été l’allongement de notre espérance de vie, c’est une donnée à prendre en compte et elle conduit tous les pays européens à avoir, en moyenne, une durée du travail autour de 65 ans et au-delà. J’insiste sur le en moyenne. Ceux qui le peuvent, et souvent les bureaucrates, travaillent effectivement très tard, et tout le monde a pu remarquer que animateurs de télévision et de radio faisaient périodiquement leur « retour » à un âge avancé à la grande satisfaction des auditeurs et téléspectateurs !

Pas de fonds de pension en France

Mais si l’on regarde nos voisins, notre système, parfait comme il se doit, se distingue par l’inexistence des « fonds de pension », c’est-à-dire l’investissement par les travailleurs eux-mêmes dans leur avenir, au profit de la répartition, c’est-à-dire que les actifs paient pour les anciens. La conséquence de cet engouement pour la répartition est qu’il faut viser le plein emploi, le nombre de retraités augmentant avec les exploits de la politique de santé, et il est nécessaire d’avoir une politique industrielle pour soutenir l’économie du pays.

C’est tout l’inverse qui a été fait en considérant qu’il fallait diminuer les heures de travail pour augmenter le nombre d’actifs. On connait aujourd’hui l’échec des 35 heures, des RTT, qui se heurtent à la fois à la mondialisation qui a poussé dans l’autre sens et qui a entamé en conséquence notre compétitivité, et à la réalité du travail qui n’est pas « interchangeable ».

La première réponse à la question de la réforme du régime des retraites est donc : « quelle est la politique industrielle régionale, nationale et européenne que vous voulez mettre en œuvre ? » Et la réponse « je vais faire de la France une start up nation » n’est pas pertinente. On observe ses limites tous les jours, notre pays s’enfonce de plus en plus, ses fleurons disparaissent et ses nouvelles créations sont avalées par des capitaux extérieurs.

Attaquer le dossier des retraites sans relativiser le marqueur de l’âge et sans nous dire comment l’industrie va retrouver sa compétitivité ainsi que des capitaux souverains mobilisables est donc une illusion que seuls des commentateurs en mal de copie peuvent essayer de justifier.

Mais il me faut revenir sur les régimes spéciaux qui sont présentés comme le mal qu’il faut combattre en les présentant comme des avantages indus.

Il est des professions où l’âge limite est évidemment bas, les anciens sportifs professionnels se retrouvent dans le suivi des plus jeunes ou, avec l’argent qu’ils ont épargné pendant leur période de gloire, on les retrouve dans des commerces ; nous vivons tous avec ce genre de souvenirs. Mais dans l’armée de métier par exemple on veut des jeunes sur le terrain et on ne peut en recycler dans les bureaux qu’en nombre limité ; il y a donc un régime spécial qui permet de « dégraisser » la pyramide et à 40 ans on peut se retrouver en « retraite » ! C’est de la gestion des ressources humaines pour avoir la meilleure force de frappe.

Les régimes spéciaux ne sont pas nécessairement des privilèges

Les forces armées qui sont des forces d’intervention ne sont pas peuplées de soldats âgés de 60 ans, ce serait la fin de notre sécurité ! Les militaires ont donc une seconde vie avec une rente due à leurs états de service antérieurs ! Pour un certain type de métier, on a donc substitué à la notion de vieillesse la notion de gestion optimale des ressources humaines ; cela fait un « régime spécial » parfaitement légitime et accepté par la population. Imagine les risques de disparition de l’Armée si elle n’était peuplée que de gérontes !

Dans les activités industrielles l’expansion d’une entreprise permet en général de gérer les ressources humaines et de faire monter les professionnels avec le secours de la formation permanente, mais un bon ouvrier ne fait pas forcément un bon chef d’atelier et l’usure à un poste déterminé est perceptible ; la réalité est donc plus complexe que ce que pense un concepteur dans son bureau.

Ce qui se passe dans l’armée je l’ai vécu avec les conducteurs de trains considérés par tous les politiques et commentateurs comme des nantis à cause de leur retraite possible à 52 ans. Ils sont désormais tout seuls dans un petit espace dans des machines qui foncent de 140 à 300 km/h suivant la signalisation et obsédés par les horaires. Ils ont un « sillon » octroyé sur une tranche horaire et toute négligence pénalise tous les départs suivants jusqu’à désorganiser l’intégralité du réseau. Ils doivent signaler par un mouvement des mains ou des pieds très fréquent qu’ils sont toujours vivants sous peine d’un arrêt automatique du train et fixent par ailleurs leur attention sur la voie.

J’ai eu la chance d’expérimenter la conduite en tant que président de la SNCF, et j’ai compris que pour la sécurité des passagers il valait mieux que les conducteurs se sentant usés prennent une retraite bien méritée. Encore un régime spécial, n’en déplaise à de nombreux écrits, parfaitement justifié ; le « reclassement » à l’intérieur de la grande maison n’est pas généralisable même si certains d’entre eux peuvent faire de merveilleux professeurs. Le problème est donc de savoir limiter un régime à des professions et ne pas l’étendre aux employés de bureau.

Enfin, le service public dont la formation tient beaucoup dans le programme du conseil de la Résistance (CNR), la reconstruction du pays, a conduit à la notion de « salaire différé », c’est-à-dire que l’entrée au service de la collectivité se faisait à salaire réduit par rapport au privé, mais avec des perspectives de régime spécial de retraite, il y avait donc un avantage lié à un inconvénient, celui d’une embauche à bas salaire !

Revenir sur cette pratique est possible, mais aurait pour corollaire une augmentation immédiate du coût de services publics puisque les nouveaux entrants seraient payés davantage et que les anciens continueraient à percevoir les salaires différés. Tous les services publics connaissent pour des raisons diverses des augmentations de coûts, est-il vraiment nécessaire de faire bondir la note pour les usagers, les clients et les contribuables ? J’en doute.

Prenons donc un peu de recul, et posons-nous d’abord les bonnes questions avant d’engager le pays dans des troubles supplémentaires pour des gains illusoires au profit d’une idéologie « égalitaire » contredite par les réalités de la vie.

Voir les commentaires (47)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (47)
  • Une réflexion intelligente parfois mais aussi partisane ( la fatigue de la conduite des locomotives, quelle blague!)

    • Vous avez conduit des trains ?

    • La fatigue de la conduite des locomotives n’est certainement pas une blague. De là à imaginer que quand on est moins apte à conduire une loco, on n’est plus bon non plus qu’à être renvoyé dans ses foyers, il y a un immense fossé ! La manière dont un travail moins usant pourrait être effectué à partir de la cinquantaine et contribuer à la fois à la réduction de la charge des retraites pour la collectivité et à l’amélioration de la vie du senior devrait être étudiée et réformée !

      • Ca c’est sûr. Deja que conduire une bagnole a 80 ca use les nerfs mais un train qui va tout droit ou il n’y a qu’a freiner ou accelerer sans rater un seul panneau et avec des poteaux hypnotisants durant de heures , y a de quoi devenir fou ..

        • Parlez pour vous. Je connais des octogénaires qui conduisent fort bien et fort longtemps, sans fatigue. Tout dépend de leur activité intellectuelle habituelle, de leur hygiène de vie et de la prudence qui vient avec la sagesse.

  • texte interessant vu qu il apporte une autre perspective : a partir d un ceratin age, on est plus capable d exercer certains Metiers.
    Apres reste a savoir comment financer ceci. On peut d ailleurs imaginer que la solution est plus une formation pour faire autre chose que la retraite a 50 ans …

    L autre Probleme a peine evoqué ici est le developpement de l industrie (l auteur en parle afin d evoquer le financement de la Repartition). Seul Probleme : de nombreux retraités imposent de lourdes pensions a financer et donc de nombreux impots. Autrement dit, c est le serpent qui se mord la queue: comment developper l industrie pour financer les retraites si le financement des retraites actuelles impose de saigner l industrie ?

    • La formation… Ca devient autant un alibi qu’une solution. Il ne faut pas former les gens, il faut que les gens trouvent intérêt à se former et à prendre une activité moins contraignante et probablement moins rémunératrice que la précédente. Techniquement, ça doit pouvoir se faire.

    • Oui la vrai question. Si on veut capitaliser une partie de la retraite tout en finançant la répartition des séniors actuels, alors il faut nécessairement augmenter les salaires, car le salaire médian ne permet pas de capitaliser.
      D’autre part, on ne parle jamais de la cessation progressive d’activité, limité à certaines branches du privé, impossible dans la fonction publique. Ca éviterait bien des burns-out, rassurerait un peu tout le monde, et limiterait le chômage des séniors.

  • « il y avait donc un avantage lié à un inconvénient, celui d’une embauche à bas salaire ! »
    Ce n’est plus le cas, sauf pour l’encadrement supérieur.

    • Exactement. C’est le point faible de l’article de LLFP. Actuellement, après 40 ans de lâchetés des politiques, les fonctionnaires sont mieux payés que dans le privé, ont l’emploi à vie et, dans certains cas, partent plus tôt à la retraite avec des retraites plus élevées payées par l’ensemble des contribuables.

  • Tant qu’on restera dans la répartition, surtout gérée par les politiques, il y a peu de chances qu’on s’en sorte…

    • C’est cela, la vraie question. La capitalisation aurait l’avantage immense de responsabiliser les gens, au lieu qu’ils attendent toujours tout de l’État, avec comme conséquence quasi-systématique le blocage du pays « pour faire pression sur le gouvernement » au moindre désaccord… et conséquence quasi-systématique, le statu quo, la remise aux calendes grecques, et l’aggravation des problèmes… jusqu’à l’explosion finale, dont seule la date est incertaine.

      • Bon le système de retraite par capitalisation a ses limites, l’exemple vient de nous être donné par les Chiliens qui manifestent à ce sujet.

        • Ce ne sont pas limites intrinsèques, mais des insuffisances de versement et de durée de cotisation. Il y a possiblement de l’abus dans la gestion de la part du gestionnaire, mais c’est à l’état de se réveiller et de surveiller.

        • Depuis quand le principe de la retraite par capitalisation est-il la cause des manifestations au Chili ?
          C’est l’augmentation du prix du ticket de métro qui a déclenché la crise.
          Quant à la retraite par capitalisation au Chili, voir : https://www.contrepoints.org/2019/10/27/356565-chili-les-retraites-sont-malmenees
          C’est la corruption des élites depuis 25 ans (essentiellement de gauche) qui suscite la mauvaise humeur des Chiliens avant tout.

          • Ahh ! On vois que vous connaissez super bien le Chili, vous. Trop Drôle. Super pays pour monter un petit business, mais super difficile pour des chantiers ou vous êtes en accès direct avec les grosses boites du bâtiment. Si vous n’êtes pas introduit, vous bossez pas . Il y a 8 familles qui contrôle le Chili. Ne me parler pas du cuivre, ce sont les ricains qui contôlent, l’état touche des broutilles. L’appro de tous les gros super-marchés ce fait par un seul provider, quelque soit le nom de la chaîne, il n’y a donc pas concurrence, s’il y a carence d’un produit il y a carence partout. Ce ne sont que des gros trust, personne ne se tire dans les pattes. La corruption en Amérique latine, il y en a partout quelques soit le gouvernement de droite ou gauche, alors dire qu’elle est essentiellement de gauche, c’est méconnaître ces pays ou se foutre de la gueule du monde. Si vous voulez suivre un pays en super boost économique libérale, regardez le Brésil, çà va décoiffer, ce sont les Chicago boys de Milton Friedman qui sont à la manoeuvre, mais il ne sont plus des boys, plutôt oldies : Paulo Guedes, Roberto Castello Branco, Rubem Novaes, çà vous dit quelques choses, ce sont les Chicago boys de Friedman sous Pinochet, il va y avoir des morts, je crois. Brésil : çà vient de passer : retraite à 65 ans mais espérance de vie à 67 ans, Je vous souhaite la pareille. Je serais au Chili dans ma maison, les premiers jours de Décembre, pour info je connais bien les pays voisins.

            • Bon, admettons que la corruption soit généralisée au Chili, ce que je n’ai pas beaucoup de mal à croire.
              Vous dites quoi de la question de départ, monsieur-l’incruste, à savoir la retraite par capitalisation, vous qui serez dans votre maison-au-Chili-les-premiers-jours-de-Décembre ?

            • Effectivement, je vois que vous connaissez « super bien » le Brésil et son espérance de vie « à 67 ans ».
              Euh, petit problème, l’espérance de vie est de 75 ans, moyenne femmes-hommes.
              Remballez…

  • « J’ai eu la chance d’expérimenter la conduite en tant que président de la SNCF, et j’ai compris que pour la sécurité des passagers il valait mieux que les conducteurs se sentant usés prennent une retraite bien méritée. »

    Je comprends son argument, mais à ce moment, pourquoi ne pas traiter de la même manière les chauffeurs de bus? Et les infirmiers? Imaginez un chirurgien à 60 ans, si jamais il a la tremblote?

    Enfin, des exemples comme cela on pourrait en citer des centaines, ça ne tient pas la route. A partir du moment où il y a un régime spécial qui donne un avantage sur les autres salariés aussi important, il devrait y avoir en face une cotisation plus importante.

    • Si, à 60 ans, vous avez la tremblote, cela veut dire que vous êtes malade (Parkinson, sans doute). L’expérience prouve que les plus grands chirurgiens ont justement 60 ans et souvent plus.

      • Faux, au delà 55 ans on note des troubles de mémoire immédiat (n’avez vous jamais remarqué ça chez les séniors?), et on est moins vif à gérer l’urgence. Un chirurgien est au top entre 40 et 55 ans.

    • Sans parler du vrai problème, la « répartition » : que des gens avec de grandes responsabilités, beaucoup de stress et de fatigue, partent à la retraite plus tôt se comprend : mais alors, pour un montant de retraite limité en fonction de la durée d’activité, et non une « retraite à taux plein ».

  • Peut on me confirmer que de très nombreux conducteurs de TGV, des leur retraite parte conduire des trains dans d’autres pays européens ?, Un pourcentage et quelques données sur les salaires / Retraites, seraient édifiant.

  • En fait encore, tous est question de choix:
    le choix de son système de retraire
    le choix de son départ à la retraire
    le choix de continuer son activité
    le choix de changer d’activité

    Bref ce système français que tous le monde nous envie mais que personne ne veut, est à bout de souffle.

  • Loic Le Floch-Prigent nous fait prendre conscience que le nivellement des revenus par le bas ne pourrait que s’amplifier.
    Le système « par répartition » – les actifs payant pour les anciens – est irréalisable sans plein emploi.
    Ce plein emploi et lui même irréalisable dans une France conduite par une politique irresponsable de désindustrialisation à marche forcée et d’aspiration suicidaire des courants immigratoires.
    Le système « par capitalisation » – en utilisant les revenus des distributions de bénéfices – est également irréalisable puisque ce qui nous reste de secteur industriel coté au CAC 40 est majoritairement entre les mains d’investisseurs étrangers lesquels, rechignent à investir en France face aux augmentations continues des prélèvements Étatiques…

    • Dommage, votre commentaire était plutôt bon jusqu’à « aspiration suicidaire des courants immigratoires »…

      • Qu’à cela ne tienne: VIVE L’IMMIGRATION… mais uniquement pour vous faire plaisir!

        • Ce n’est pas ça. Je ne sais pas si vous vous rendez compte des dégâts que peuvent avoir ce genre d’expressions, mêmes cachés au détour d’une phrase.

          Vous laissez sous entendre que la France mène une politique d’immigration portes ouvertes / open bar depuis des décennies (en même temps que de désindustrialisation), et qu’en plus l’immigration serait une chose néfaste (vous dites même « suicidaire »).

          Or c’est totalement faux, la France est loin d’être la terre d’accueil qu’elle a pu être par le passé. Pire, les gouvernements successifs n’ont de cesse de mettre des bâtons dans les roues des immigrés : prodécures à rallonge, violations de droits fondamentaux, et j’en passe.

          Contrepoints a publié de nombreux articles sur le sujet :

          https://www.contrepoints.org/?s=immigration
          https://www.contrepoints.org/2019/06/11/346570-malgre-les-chiffres-les-idees-recues-sur-limmigration-en-europe-persistent

          Malheureusement, il suffit de quelques mots faux pour instiller la peur et la haine, alors qu’ils faut des pages entières pour rétablir la vérité et rassurer…

  • Que le conducteur de train parte à 55 ans, peu me chaut si c’est payé par les billets de trains. Privatisons complètement ce bouzin, et qu’ils s’organisent librement sans subventions de l’état.
    Comment font les Suisses ❓

  • La bonne façon de faire est de supprimer l’age légal de la retraite. Qu’on puisse prendre sa retraite à tout âge (le montant varierait bien sûr!).
    Exemple: le conducteur de train fatigué à 52 ans est viré. Soit il prend sa retraite, soit il trouve un autre job. De même pour le militaire.
    Cela ne me choque pas du tout que les conducteurs de trains partent à la retraite à 52 ans. Ce qui me choque c’est que par rapport à leur cotisations, cela n’a pas d’incidence sur le montant de leur retraite.
    J’ajoute à l’article que l’age de la « fatigue » ne dépend pas que du métier. C’est aussi très personnel. Il y a des personnes de faible constitution, d’autres de fortes. Il peut y avoir des conducteurs de trains fatigués à 50 ans, d’autres bien jusqu’à 60. Avec les régimes spéciaux aucun n’est satisfait: le premier épuise sa santé (heureusement, il y a les arrêts maladie…!), le second minore la pension qu’il souhaiterait avoir.
    Les régimes spéciaux sont là pour corriger les inégalités de pénibilité du travail (ce qu’ils ne font pas bien bref…), mais ces inégalités sont aussi de nature personnelle. Supprimez les régimes spéciaux et ajustez les cotisations à la hausse si vous le souhaitez permettre aux cheminots de partir plus tôt avec une bonne retraite (il suffit de diminuer les salaires pour compenser!).

    • Chacun devrait pouvoir faire le choix du montant qu’il veut cotiser. Ce qui lui donnerait droit à un certain montant en fonction de son âge quand il prend sa retraite. Et cela, quel que soit le métier.

      • Dans l’absolu et en théorie, vous avez raison mais, dans la réalité du pays dans lequel nous vivons, ce que vous proposez est un régime de retraite par capitalisation qui ferait que le montant de votre retraite va varier en fonction de la rentabilité des capitaux investis.
        Mais alors, auriez vous confiance dans la rentabilité des capitaux investis dans des entreprises alors que nous sommes dirigés par « une élite » qui perçoit des rentes à vie de la République (prélevées sur le produit de nos impôts) et, qui a le pouvoir (abusif) de pousser à la hausse les curseurs des prélèvements de toutes sortes dont les entreprises se trouvent redevables; ces mêmes entreprises sur lesquelles vous compteriez pour vous verser la part des bénéfices ( donc diminués des prélèvements Étatiques) que vous pourriez revendiquer sur des capitaux qui auraient été investis par vous même ou votre caisse de retraite… Le risque me semblerait important et le montant des retraites deviendrait aléatoire!

      • Ce que je propose est compatible avec l’horizon indépassable du modèle francais, la retraite par répartition. S’il on peut choisir le montant qu’on cotise, alors l’état n’a plus le monopole, c’est je pense irréaliste….

      • C’était le principe initial de la retraite par points : Les cotisations font gagner un certain nombre de points, déterminant un montant de retraite, sur la base d’une même cotisation = un même nombre de points.

        Ce système n’interdit pas d’obtenir de points « bonus », du moment que ces points sont payés par quelqu’un (entreprise ou autre) :
        – les parents pourraient se voir attribuer des points pour chaque enfant / congés maternité ou paternité pris, points financés par la solidarité nationale.
        – Une entreprise pourrait payer en bonus des points à ses employés.

        Au final, le départ à la retraite se fait au choix du cotisant, dès qu’il estime avoir assez de points.
        Plus d’age légal, de durée légale, ou même de régime spécial.

        C’était il me semble l’idée de départ de la réforme. Et elle a très vite été oubliée pour revenir aux vieux démons paramètres…

        • Ca reste un problème dans le cas de la répartition, où ceux qui offrent des points bonus ne sont pas ceux qui les paieront. Ou alors, les points bonus devraient être exclusivement de la capitalisation, ce serait peut-être une manière acceptable par les « Français » d’introduire la capitalisation !

    • Une question se pose, quid du possible cumul retraite et salaire ?

      Les militaires peuvent travailler alors qu’ils perçoivent leur pension.
      D’accord, c’est un cas particulier, mais qui va se poser en cas de départ trop tôt avec une retraite trop faible.

  • On ne fait que de se plaindre mais putain comment ils font dans les autres pays?On est le pays où l’on démarre le plus tard sa vie pro,où l’on travaille le moins pendant,où l’on s’arrête le plus tôt et où on vit de plus en plus longtemps sans travailler FORCEMENT il y a un problème sans même parler de la retraite à 60 ans du MITEUX non financée!!!!

  • A chacun de mettre de côté pour se constituer une rente pour le jour où il le souhaite (ou le peut).
    A l’Etat de garantir la propriété de ce qui a été épargné.

    le reste est globalement du parasitage (qui engraisse les parasites).

    • « A l’Etat de garantir la propriété de ce qui a été épargné »
      Je ne m’y fierais pas, au contraire même: ce sera l’Etat qui va se servir en premier dans les épargnes des gens.

      • c’est bien un des problèmes de la problématique des retraites : la garantie de l’épargne et de la propriété avec un Etat voleur.

  • concernant les militaires, leur système de pension vient aussi compenser l’absence de temps de travail et leur disponibilité permanente inscrite dans leur statut (« servir en tout temps, en tout lieu »).

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

« L’État ayant dépensé Tout l’été Se trouva fort dépourvu Quand il fallut financer ses agents,

Plus d’argent.

Il alla crier famine Chez l’Argirc-Arrco sa voisine, La priant de lui donner Quelques sous pour financer son déficit,

« C’est pour la solidarité », lui dit-il.

L’Agirc-Arrco n’est pas prêteuse ; C’est là son moindre défaut.

« Que faisiez-vous au temps faste ? » Dit-elle à ce quémandeur. « Je dépensais à tout venant, pour de bonnes causes » « Vous dépensiez ! J’en suis fort aise. Eh bien ! empruntez... Poursuivre la lecture

Un article de la Nouvelle Lettre. 

 

Aujourd’hui, discussion sur la revalorisation des retraites pour maintenir le pouvoir d’achat des salariés en activité : il faudrait faire main basse sur les fonds détenus par Agirc-Arrco. Cette spoliation a été tentée à plusieurs reprises, mais jusqu’à présent elle a été rejetée, et même déclarée anticonstitutionnelle.

Aujourd’hui on connaît le projet de loi de finances de la Sécurité sociale.

Il ferait apparaître la nécessité pour le budget de l’État de financer le défici... Poursuivre la lecture

84 % des Français sont désormais favorables à la capitalisation pour financer leurs retraites !

Et cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes… Ces mêmes jeunes qui étaient très nombreux dans les cortèges de manifestants opposés à la réforme des retraites.

Ce constat factuel peut sembler paradoxal au premier abord… La préoccupation pour la retraite n’est- elle pas une question déplacée pour ces jeunes gens ? Manifester contre la réforme, n’est-ce pas un soutien implicite à la répartition ? Leur présence massive d... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles