Voile, PMA : ne laissons pas les politiques nous diviser pour mieux régner

Il est stupéfiant de voir comment les plus farouches opposants au libéralisme justifient leurs prises de positions totalitaires au nom de la défense des libertés.

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Milf Rooftopping Fight By: darkday - CC BY 2.0

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Voile, PMA : ne laissons pas les politiques nous diviser pour mieux régner

Publié le 26 octobre 2019
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Par Olivier Maurice.

Ça y est. Comme régulièrement en France, les sujets de société sont revenus sur le devant de la scène. Comme orchestrés par une étrange coïncidence, PMA et voile, deux thèmes qui n’ont en commun que la déconcertante capacité à cliver furieusement l’opinion, se retrouvent en même temps à la Une des médias traditionnels et en tête de liste de ces espaces d’expressions soi-disant spontanées que sont les réseaux sociaux. Si tout le monde en parle, c’est que ça doit être fichtrement important !

Il est clair que pour environ la moitié de la population (les hommes), la maternité et la coiffure féminine sont des sujets qui la touche personnellement. Pour l’autre moitié (les femmes) dont entre 94 % et 88 % sont athées, agnostiques, chrétiennes, juives, bouddhistes ou autre et dont 82,7 % se déclarent hétérosexuelles exclusives, l’obligation morale ou sociale de porter un voile ou la décision d’avoir recours à la maternité assistée sont des problèmes cruciaux auxquels elles sont bien sûr confrontées tous les jours.

La bonne vieille habitude de l’empoignade sur la fraîcheur du poisson (habitude voire même tradition ancestrale si on en croit une certaine bande dessinée), fait partie du patrimoine français, de cette exception culturelle qui fait la fierté de nos concitoyens et les affaires des tenanciers de bistrot qui ont dû pour l’occasion refaire de toute urgence leurs stocks de petit blancs et d’apéritif anisé pour étancher la soif des débatteurs aussi intarissables que leurs argumentations.

Liberté, égalité, guerre de tranchée

Tout est parti d’un slogan en trois mots écrit sur les frontons des mairies et des écoles et en son temps sur les timbres, les pièces de monnaie et les billets de banque : liberté, égalité, fraternité. Dans une ambiance fraternelle et de franche camaraderie, chacun a le même droit de dire tout et n’importe quoi, d’insulter son voisin et surtout le droit de mettre tous les sujets et toutes les opinions au même niveau.

La règle de la majorité décidera. On discute d’abord. On dit tout, n’importe quoi et son contraire, et le moment venu, sortira du chapeau une belle loi (une de plus) qui réglera le problème une fois pour toutes, puisqu’elle sera issue de la sainte synthèse et du consensus béni. Ainsi va la démocratie et ainsi va la République !

Après avoir ainsi discrédité radicalement ma légitimité à parler de choses auxquelles je ne serai jamais confronté personnellement (sauf erreur de ma part sur la réalité de la réincarnation et sauf progrès fulgurants du transhumanisme), et par la même occasion après avoir débouté une très large majorité, voire la quasi-totalité de ceux qui liront ces lignes de leur capacité à s’exprimer sur un sujet qui ne les concerne pas plus que moi, on peut se demander ce qui pourrait bien alors valoir tout ce discours… à part un étrange sentiment qu’il y a quand même deux grands perdants dans toute cette foire d’empoigne : la liberté (et par-dessus tout l’idée que l’on se fait de celle-ci) et les rares personnes encore disposées à en faire la promotion et l’exégèse.

Parce que derrière la liberté d’avoir son avis sur tout et de dire tout ce qui nous passe par la tête, se cache quand même une sérieuse petite manie de vouloir imposer aux autres ses propres jugements et ses opinions…

Cela vaut d’ailleurs pour les uns comme pour les autres. Cela vaut autant pour ceux qui veulent interdire et réglementer par la loi le port du voile, les techniques de procréation et la filiation légale que pour ceux qui veulent absolument que la loi reconnaisse et codifie ces pratiques.

Cela vaut autant pour ceux qui sont dans une tranchée que pour ceux qui sont dans celle d’en face.

Victimes collatérales

Quelle que soit la tournure que prendront les débats, quel que soit le résultat des invectives, dans les deux cas, le résultat sera le même : la loi aura figé la société et aura définitivement élu des perdants et des gagnants.

Elle n’aura absolument rien réglé dans les faits, comme toutes les lois sociétales dont le politiquement correct fait la constante apologie. La loi sur le mariage entre personnes du même sexe a fait un flop monumental (en cinq ans 40 000 couples homosexuels se sont mariés), la loi bioéthique n’a pas empêché l’horrible histoire de Vincent Lambert. Il n’y a jamais eu autant d’histoires de voile que depuis qu’on a commencé à voter des lois pour le réglementer. Les lois sur l’avortement et la contraception n’ont absolument rien réglé de la détresse des grossesses non désirées (estimées à un tiers des grossesses en France) etc.

Tout au plus ces lois ont permis dans certain cas d’éviter la double peine : la peine légale en plus de la douleur d’avoir à affronter de telles situations. C’est déjà cela, mais tout cela est très, très loin des arguments avancés à la fois par les partisans et par les opposants lors des débats.

Par contre, un résultat est quant à lui tout à fait indiscutable : celui de fissurer encore plus la société et de donner aux extrémistes de tout bord une formidable tribune à leurs théories et une formidable occasion de se victimiser, de s’indigner et de répéter en boucle leur discours liberticide.

Légiférer et s’en laver les mains

Légaliser ou réglementer en se lavant les mains, (et en taxant et en subventionnant au passage) ne règle aucun problème. Une PMA, un avortement, la fin de vie ou le port du voile, c’est avant tout un problème de conscience personnelle terrible à affronter et derrière lequel se cache toute une multitude de drames humains. Ce n’est ni un problème de remboursement par la Sécurité sociale, ni un problème de morale républicaine.

L’État aura beau déterminer ce qui est bien ou mal, en définitive, c’est toujours la conscience des individus qui est la première concernée et la première impactée.

Comment par un texte juridique faire la différence entre une jeune fille qui subit une forte pression sociale lui imposant le voile, d’une autre qui veut simplement suivre sa foi ? Comment trancher entre mimétisme et provocation ? Entre conviction et manipulation ? Comment peser dans des termes juridiques le drame pouvant exister autour d’une maternité ou une paternité, que celle-ci soit non désirée ou à l’inverse désirée et impossible ?

Peut-on réellement croire que le législateur et les électeurs auxquels on demande leur avis, et qui pour la grande majorité ne se retrouveront jamais dans une telle situation, sont plus à même que les individus directement concernés pour répondre à ces questions ?

On peut même se demander si l’impérieux besoin de légiférer répond réellement à l’exigence de la situation ou s’il ne fait que couver le secret espoir de mettre sous le tapis des problèmes auquel personne, absolument personne ne veut être un jour confronté personnellement en tant que parent, frère, sœur ou ami proche…

Non seulement ces récurrentes empoignades aboutissent toujours à une réglementation pointilleuse et une pseudo-liberté sous surveillance et alimentée à grand renfort de fonds publics (deux résultats qui ne font qu’augmenter le périmètre de l’État dans la régulation de nos vies et nos comportements), mais elles discréditent toujours davantage la notion de liberté qui figure pourtant en tête du fameux slogan en trois mots.

L’argument « liberté »

Il est d’ailleurs incroyable de constater comment les plus fervents défenseurs de la « liberté de s’habiller comme on veut » sont par ailleurs également les plus fervents adversaires du libéralisme et comment les opposants aux vêtements à consonance religieuse basent leur discours sur la conservation des valeurs fondamentales de notre pays, au premier rang desquelles cette fameuse liberté.

On peut considérer le libéralisme comme une philosophie politique ou comme une philosophie du droit, ce sont les déclinaisons pratiques des réflexions sur la liberté et de la part de celle-ci dans la société. Mais le libéralisme est avant tout une philosophie sociale, une réflexion sur le rapport entre les individus, sur le rapport entre l’individu et le pouvoir, sur les contraintes qu’exerce la vie en société.

En idéalisant le concept de liberté, en le manipulant comme un sujet théorique, comme un axiome ou comme un dogme, on en vient à perdre son sens même : la liberté n’admet aucun maître, que ce soit un tyran sur son trône ou un raisonnement, même le plus juste et le plus élaboré du monde, qui viendrait figer la définition du mot et établir à jamais sa signification.

La liberté, ce n’est pas le droit juridique décrit en détails dans des immenses rayonnages de codes légaux et de règlements en tout genre de faire tout ce qui aura été décidé doctement comme ne nuisant pas à autrui et dont la description aura été soigneusement documentée et étudiée jusque dans les moindres détails.

La liberté, ce n’est ni une usine à gaz de règlements, ni une avalanche d’interdictions pour les autres afin de garantir à soi-même le droit de faire n’importe quoi.

La liberté, ce n’est surtout pas un argument marketing pour vendre des théories liberticides. Que certains utilisent sans vergogne l’argument de la liberté pour légitimer l’interdiction faite à certains ou l’obligation faite à d’autres est proprement inacceptable.

La liberté, c’est avant tout ne pas perdre de vue qu’une société, qu’un ordre social sont faits pour les individus, pour leur bonheur et leur épanouissement et pas pour la poursuite d’on ne saurait quel idéal, quelle cause ou quelle utopie. C’est penser que les individus sont les mieux placés pour décider de ce qui est bien pour eux. Que ce n’est ni l’éducation, ni la loi, ni la force qui fait que les gens vivent ensemble en commune intelligence, mais les échanges qu’ils ont entre eux, les liens qu’ils tissent, qu’ils soient familiaux, économiques ou encore culturels.

Cheval de Troie

Ce qui est très regrettable dans tous ces débats sociétaux, ce n’est pas qu’ils aient lieu ni qu’ils permettent à certains de prouver et d’étaler leur bêtise en disant tout et n’importe quoi. Ce qui est très regrettable, voire totalement inacceptable, c’est qu’ils ne sont absolument pas déclenchés ou organisés pour libérer les individus, mais dans le but de les contraindre encore une fois de plus.

Qui s’indigne du port du voile dans une sortie scolaire ? Un élu ou un électeur ? Qui claironne sur le danger de l’amalgame ? Un élu ou un électeur ? Qui ne fait absolument pas son travail qui consisterait à organiser une réunion entre les parents d’élèves et les obligerait de discuter de ce qu’il convient de faire, ce qui gêne les uns ou les autres et des solutions auxquelles tous pourraient convenir ? Un élu ou un électeur ? Qui en appelle aux autres pour donner du poids à sa rhétorique ? Un élu ou un électeur ? Qui pérore comme un coq en prétendant sauver la civilisation occidentale en danger en pointant du doigt une mère et son enfant ? Un élu ou un électeur ? Qui pérore comme un autre coq en prétendant sauver la même civilisation occidentale en danger en pointant du doigt celui qui pointe le doigt une mère et son enfant ? Un élu ou un électeur ?

Qui bénéficiera au final du clivage créé par tout ce charivari ? Qui recueillera des voix afin de dépenser encore un peu plus d’argent public (argent public dont une partie permet accessoirement de payer son salaire) ? Un élu ou un électeur ?

Autonomie et droit naturel

Ce n’est pas à la loi de régler ces problèmes sociétaux. C’est aux citoyens entre eux de trouver des solutions et aux politiques de faire en sorte que ces solutions soient trouvées et de s’assurer que ces débats ne soient pas l’occasion pour un parti ou un autre d’imposer ses vues et ses contraintes.

Ce n’est surtout pas du ressort des politiques de se mêler des histoires de religion ou d’éthique. Il est de toute façon absolument impossible de régler ce genre de différends autrement que par la discussion et le consentement mutuel. Rappelons-le, même si cela devait n’être qu’une évidence, une complète banalité : il est totalement illusoire de croire que parce que l’on ordonne à quelqu’un de faire ou de ne pas faire quelque chose, on l’aura convaincu.

Le rôle du politique doit impérativement se limiter aux choses concrètes, à la sauvegarde de l’intégrité et la sécurité des biens matériels, diverses possessions et personnes pour lesquels la force et la loi sont nécessaires.

Tout le reste : code vestimentaire ou problème de filiation doit impérativement être résolu par une discussion entre les principaux intéressés : c’est aux religieux (et aux non-religieux) d’établir ensemble des recommandations sur ce qui est admissible en terme de prosélytisme. C’est aux parents d’élèves à déterminer comment se conduire pendant une sortie scolaire. C’est à chacun de choisir comment il vivra sa foi et sa relation avec les autres. Mais a contrario, c’est au juge que doit revenir la décision de d’intervenir dans la vie d’un enfant en devenir, en tenant compte des circonstances, de l’histoire, des divers drames et douleurs. C’est au même juge de garantir que les contrats entre personnes, les partages de propriétés et les héritages soient respectés par la communauté.

La laïcité, c’est non seulement l’absence de religion dans les affaires d’État, mais c’est surtout l’absence d’État dans les affaires de religion.

L’éthique, c’est bien sûr de déterminer ce qui est convenable de faire, mais c’est avant tout s’assurer que ceux ayant les moyens d’imposer leurs envies ou leurs désirs n’obtiennent pas obligatoirement et automatiquement ce droit quand quelqu’un d’autre qu’eux est concerné.

« Or, pour convaincre que la juridiction du magistrat se termine à ces biens temporels, et que tout pouvoir civil est borné à l’unique soin de les maintenir et de travailler à leur augmentation, sans qu’il puisse ni qu’il doive en aucune manière s’étendre jusques au salut des âmes, il suffit de considérer les raisons suivantes, qui me paraissent démonstratives.

Premièrement, parce que Dieu n’a pas commis le soin des âmes au magistrat civil, plutôt qu’à toute autre personne, et qu’il ne paraît pas qu’il ait jamais autorisé aucun homme pour forcer les autres de recevoir sa religion. […]

En second lieu, le soin des âmes ne saurait appartenir au magistrat civil, parce que son pouvoir est borné à la force extérieure. […]

En troisième lieu, le soin du salut des âmes ne saurait appartenir au magistrat, parce que, si la rigueur des lois et l’efficace des peines ou des amendes pouvaient convaincre l’esprit des hommes, et leur donner de nouvelles idées, tout cela ne servirait de rien pour le salut de leurs âmes. » – John Locke Lettre sur la tolérance1690

 

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  • « Mais a contrario, c’est au juge que doit revenir la décision de d’intervenir dans la vie d’un enfant en devenir, en tenant compte des circonstances, de l’histoire, des divers drames et douleurs. C’est au même juge de garantir que les contrats entre personnes, les partages de propriétés et les héritages soient respectés par la communauté. »…

    Conditions sine qua non : le juge ne doit pas être « politisé » (mur des cons) ; être impartial, et d’une grande humanité. Il ne doit pas dépendre des politiques… ni du gouvernement, toutes conditions actuellement inexistantes (à tout le moins détournées) dans notre société.

  • « La loi sur le mariage entre personnes du même sexe a fait un flop monumental (en cinq ans 40 000 couples homosexuels se sont mariés) »

    Drôle d’argumentaire ! Comme si le but de la loi avait été de faire beaucoup de mariages et non pas de donner la possibilité de.

  • Tout aussi drôle est la juxtaposition dans un même article de la question du voile et de la PMA.

    La question du voile est celle de ce vieux paradoxe : peut-on, au nom de la liberté, interdire à quelqu’un d’avoir la liberté de se faire esclave ?

    Dans le détail, il s’agit aussi de régler un habile contournement de la loi de 2004 par les prosélytes de l’islam politique : le port du voile est interdit dans l’enseignement scolaire (tant pour les élèves que pour le personnel). Les sorties scolaires rentrent-elles dans le dispositif ou non ?

    • Est ce que les sorties scolaires ont une raison d’etre ?
      Estce qu l’EN n’a pas suffisamement de personnel pour encadrer ces sorties ?
      Question subsidiaire ces accompagnants sont ils aptes à encadrer des enfants ?

      • Et que fait l’inspection du travail ?
        Elle qui se mobilise contre le travail au noir des clients d’un bistrot qui rapporte les verres, laisse notre administration receler le même genre de travail ?

  • Bien entendu, les divisions profitent au pouvoir. Mais ne nous leurrons pas: les constructivistes sociaux qui nous gouvernent veulent, par la loi, changer sur les mentalités, et faire advenir un homme nouveau déchargé des contraintes de la loi naturelle (que l’on retrouve pourtant dans toutes les civilisations dignes de ce nom) et du poids de l’histoire, en instrumentalisant des minorités cherchant à normaliser leurs comportements (qui n’étaient pas interdits pourtant) et surtout les faire payer par les autres.
    L’avortement doit être traité à part, car cet acte, quand il était clandestin, avait de bien fâcheuses conséquences. On aurait ou en rester à la loi Veil qui préservait les principes tout en cherchant un moindre mal.
    En faire un « droit » est très significatif: l’abus de langage du droit bat ici en brèche le droit fondamental.
    Une nouvelle marche est franchie aujourd’hui puisque le père réduit à l’état de géniteur n’aura pas son mot à dire et ne sera même pas informé.

  • vu qu’il n’y a plus de morale depuis 68, c’est la loi qui s’impose…

    Après, il y a le référendum qui permet de trancher et de donner la parole au peuple !

  • toutes ces lois sont uniquement poussées par des lobbies et devraient donc être systématiquement rejetées.
    Et comme toutes les autres ne sont que technocratiques, les députés devraient les rejeter également.

    Halte à l’inflation législative !

  • Bel effort, mais globalement cela reste furieusement théorique, quand même.

    Sur le voile, je suis assez d’accord avec vous, car je considère qu’il s’agit du doigt de la métaphore.
    En revanche, quand dans l’équation vous oubliez la lune (l’islam), vous oubliez l’essentiel – et vous n’êtes pas le seul, loin de là.

    Sur la PMA que vous réduisez à un droit comme un autre, vous oubliez là aussi un essentiel en matière de liberté : ma liberté s’arrête où commence celle d’autrui. Or dans l’affaire de la PMA, les femmes ne sont pas seules concernées : les enfants le sont aussi. Et qui les écoute, les enfants, qui peut être leur porte-voix, sinon n’importe quel adulte (ex-enfant ayant voix au chapitre, notamment électoral), y compris des hommes ?

    • Bah ! On n’a jamais demandé leur avis aux enfants avant de les faire naître. Et pour cause : ils n’existent pas.
      Quand à ce qu’ils deviennent après, les anti-pma/gpa s’en tiennent le plus souvent à une ligne idéologique qu’à un véritable souci de l’enfant.

      • Depuis toujours le plus gros probleme qu’a connu l’humanite , « civilisé »est , comment ne pas faire des enfants..illegitime ,aujourd’hui , le probleme est comment faire des enfants quand la nature le rend impossible..tres etrange et du domaine , encore une fois, de la psychiatrie..ce probleme de non enfants etait en conflit avec un autre soucis , des rois, faire un male…en gros un probleme de succession , donc d’etat de droits…maintenant , tout se melange ,les « speciaux » voudrait devenir  » normaux »….pourquoi etre contre…l’enfant dans tout ca a toujours ete une marchandise tombee du ciel , aie , ou volontaire !.

        • Je doute que la légitimité de la progéniture ait souvent figuré parmi les préoccupations humaines.
          Nourrir les enfants, les élever pour leur transmettre un savoir, par contre, certainement.
          Le besoin d’enfant est probablement pour des adultes en âge de procréer, particulièrement pour les femmes, le besoin le plus naturel et le plus fort après manger et dormir.
          Une autre constante dans la nature humaine est d’utiliser, un jour où l’autre, toutes les techniques inventées par le savoir humain, de la bombe atomique aux techniques médicales en passant par les drogues. Croire qu’une possibilité offerte par la science restera à jamais au fond d’un labo est un fantasme. Encore plus s’il apparaît que ladite possibilité ne présente aucune contre-indication vitale.
          La « morale » et la normalité ont toujours fini par succomber face à la technologie. Celle-ci arrive toujours à mettre en place une nouvelle « morale », une nouvelle normalité, à l’aide des justifications adhoc. Ce n’est qu’une question de temps.

          • « Je doute que la légitimité de la progéniture ait souvent figuré parmi les préoccupations humaines. »

            Encore une erreur grossière. Cette question a une importance fondamentale.
            Un des moteurs essentiel du vivant c’est la transmission des gènes et il résonne encore très fortement dans notre espèce malgré une surcouche de « civilisation ». Historiquement l’infanticide était une pratique courante pour les enfants illégitimes dans a peu prêt toutes les civilisations.

      • « Quand à ce qu’ils deviennent après, les anti-pma/gpa s’en tiennent le plus souvent à une ligne idéologique qu’à un véritable souci de l’enfant. »
        Affirmation complètement gratuite, ou procès d’intention, au choix. En tout cas, la liberté et les droits des enfants, ces êtres humains en position d’infériorité car n’ayant pas (encore) le droit à la parole en tant que mineurs, on comprend bien que vous vous en fichez royalement. Votre propos ouvre la porte à toutes les dictatures.

        Quant à votre première phrase, je pourrais ne pas commenter, tant elle est stupide. Juste une chose : comme on ne vous a pas demandé votre avis pour vous concevoir, je peux m’installer chez vous et vous mettre à la rue ?

        • Point godwin et pente fatale, dans le même commentaire, vous faites fort.
          Pour l’instant, personne n’a réussi a démontrer qu’un gosse élevé par une femme seule, deux femmes ou deux hommes partait dans la vie avec un sérieux handicap.
          On a au contraire de nombreux exemples, avec le temps et l’évolution des regards de la société, qui montrent que ces situations ne nuisent aucunement au développement de l’enfant.
          Quand on prend les enfants « en otage » en maniant à outrance le principe de précaution, tout en convoquant avec force cris et hurlements des images de catastrophe civilisationnelle liée au comportement d’une petite minorité de familles, j’ai du mal à parler d’autre chose que d’idéologie. Je pourrais aussi parler de bêtise à l’état pur, si vous me poussez dans mes retranchements.

          • Jean Nepafini – « Pour l’instant, personne n’a réussi a démontrer qu’un gosse élevé par une femme seule, deux femmes ou deux hommes partait dans la vie avec un sérieux handicap. »

            J’admets qu’il vous arrive de vérifier des données et de jouer un poil à gratter pertinent et utile (sondage sur les éoliennes) par contre sur ce coup-là, vous n’avez rien vérifié du tout. Les effets délétère de la monoparentalité ou de l’absence de père ont fait l’objet de très nombreuses études psychologiques, sociales et économiques depuis plus de 40 ans, particulièrement dans le monde anglo-saxon et le bilan est très mauvais.

            • Il est vrai que la monoparentalité est un handicap (moins de temps dispo pour l’enfant etc). Mais sur les couples homos, je ne vois pas pourquoi à moins que ce ne soit dû au regarde la société sur ces couples et leurs enfants.
              Comme les couples homos avec enfants n’existaient pas il y a 40 ans. Ni 30 ans. Ni 20 ans. Ni 10 ans. (ou de manière cachée, secrète, honteuse) le recul à ce niveau est insuffisant.
              Et je prendrais le pari que, dans une société basée sur la tolérance, la liberté, la confiance (ooohh les vilains mots de gauchiste), les enfants de couples homos ou hétéro ou autre ne seront pas différenciés ni différentiables par cela.

              • Les humains n’ont pas attendu les gauchistes pour être tolérants, ces derniers ne le sont d’ailleurs en apparence que sur quelques sujets poils à gratter, le socialisme reposant sur le vol la contrainte et le totalitarisme moral, mais les études très fournies parlent bien d’effets psycho-sociaux endogène au couple.
                Étonnamment, les hommes et les femmes sont différents sur bien des aspects et les deux sont nécessaires pour le développement harmonieux des enfants, c’est une des choses les mieux documentée en psychologie.

                • Ne vous drapez pas de tolérance svp; vos paroles transpirent le mépris.
                  Sur la nécessité d’un papa et d’une maman pour le développement harmonieux d’un enfant, je doute très fort de vos paroles. Je me demande comment les chercheurs ont pu avoir accès à un échantillon suffisamment important de couples homo stables, avec un enfant reconnu, sur une période suffisamment longue et dans un contexte sociétal le plus neutre possible à leur égard pour pouvoir produire assez de données à traiter.
                  Bref, je doute fort de votre conclusion.

                  • Et quand je lis sur le site du CAIRN :
                    « Problèmes psychologiques et comportementaux
                    Dans les deux tiers des recherches traitant ces aspects, l’évaluation est faite à l’aide de la Child Behavior CheckList (CBCL) (Achenbach, 1991 a ; Achenbach et Edelbrock, 1983) qui comporte, entre autres, une échelle de problèmes permettant de déterminer la présence de symptômes émotionnels (repli sur soi, plaintes somatiques, anxiété/dépression) et de symptômes comportementaux (délinquance et agressivité) chez l’enfant. Ces évaluations indirectes (effectuées par les parents) n’ont pas fait apparaître de différence significative entre les enfants de familles homoparentales et les enfants de familles hétéroparentales : les uns et les autres se situent essentiellement hors de la zone pathologique déterminée par les étalonnages mis en place (Brewaeys et al., 1997 ; Chan, Brooks, Raboy et Patterson, 1998 a ; Chan, Raboy et Patterson, 1998 b ; Flaks, Ficher, Masterpasqua et Joseph, 1995 ; Nadaud, 2000 ; Patterson, 1995 ; Vanfraussen, Ponjaert-Kristoffersen et Brewaeys, 2002 ; Vanfraussen, Ponjaert-Kristoffersen et Brewaeys, 2003 b). », si vous voulez m’opposer des études contradictoires, allez-y.
                    Vous allez dire que je mets en doute les méthodes possibles pour vous contredire et qu’ensuite je sors quand même des études pour argumenter mon point de vue… Ben j’avoue que oui… c’est pas logique.. Suis un peu embêté là…

                    • Luther a écrit: « je mets en doute les méthodes possibles pour vous contredire et qu’ensuite je sors quand même des études pour argumenter »

                      Et vous aviez en partie raison.
                      D’une l’échantillonnage total est très faible (cf: l’article), de deux, les chercheurs impliqués dans ces recherches particulières ont des approche « militantes » (tjrs article), de trois il est éminemment suspect que les recherches montrent de nombreux problèmes pour les enfants de familles sans père ou dans une moindre mesure monoparentale (recomposées) et « miraculeusement » plus aucun pour les couples homosexuels qui sont par ailleurs plus instables et violents :

                      Selon une étude parue dans Demography en 2006 en Suède, 30 % des « mariages » lesbiens se sont soldés par un divorce moins de six ans plus tard, contre 20 % des « mariages » gays masculins et 13 % des mariages entre un homme et une femme et une étude publiée en 1997 par la revue Violence and Victims sur un échantillon de 283 personnes homosexuelles montre que 47,5 % des lesbiennes et 29,7 % des hommes gays avaient été victimes d’actions violentes de la part d’un de leurs partenaires du même sexe.

                      PS: je ne suis absolument pas contre le mariage gay ni la pma/gpa dans un contexte de libre-marché ce qui exclus toutes subventions. C’est de la tolérance.

                  • Luther à écrit: Ne vous drapez pas de tolérance svp; vos paroles transpirent le mépris.

                    C’est parfaitement exacte je vous méprise, c’est un sentiment, mais pas une seule seconde je ne cesserais de défendre vos droits et libertés, c’est la tolérance.
                    C’est en partie à cause de ces confusions constante que je vous méprise.

                    • Merci pour ces précisions GP.
                      Votre argument contre ces recherches est qu’elles sont « suspectes » ? Car à l’encontre de votre croyance ? C’est court.
                      Il est possible, voire probable, que les couples homos soient moins stables dans le temps parce que ces personnes réfléchissent plus en dehors du cadre traditionnel du mariage, du couple plonplon qui fait sa vie pendant 60 ans ensemble, etc.. Mais ce n’est qu’une supposition personnelle.
                      Pour la violence, faut comparer avec les couples hétéros, sinon ça va pas. ET vous parliez d’un échantillon très faible en début de message, et vous me sortez un truc avec 283 personnes ? (dont logiquement moitié lesbien, moitié gay au mieux).
                      Pour le mépris, prenez un ticket, y en a quelques uns avant vous (vous pourriez faire une amicale ensemble).

          • Vous êtes complètement à côté de la plaque : en fait, soit vous avez un sérieux problème de comprenette, notamment concernant les libertés, ou vous trollez pour le plaisir.
            Essai d’explication : si je dis qu’il est anormal qu’un chef d’entreprise soit harcelé de contrôles, d’interdictions, d’obligations, de taxes, de prélèvements, etc. car cela nuit à son activité (et aussi à l’emploi), bien que n’étant pas chef d’entreprise moi-même ; ou si je dis qu’il est scandaleux que des opposants politiques soient mis en prison, ou des simples citoyens à cause de leurs opinions, dans certains pays non démocratiques (voire à la limite, en France, parfois), alors que je ne suis pas directement concerné moi-même, je « prends en otage » les gens que je défends, c’est bien cela ?
            Votre argument ne tient pas debout : les libertés sont l’affaire de chacun, sans qu’il soit besoin de parler d’idéologie ou de « prise d’otage ». Que ça plaise ou non à votre approche idéologique, le cas des enfants objets de désir de la part de couples homos est exactement dans le même registre, sauf si vous considérez que ces enfants ne sont pas des êtres humains. Bref, vous êtes parfaitement ridicule et outrancier.
            Quant à vos retranchements, je m’en moque comme de l’an 40.

      • Pour en revenir à votre accusation d’idéologie, qu’est-ce qui m’empêche de vous répondre que votre position est entièrement dictée par l’idéologie ?… je ne vois pas.

    • « L’éthique, c’est bien sûr de déterminer ce qui est convenable de faire, mais c’est avant tout s’assurer que ceux ayant les moyens d’imposer leurs envies ou leurs désirs n’obtiennent pas obligatoirement et automatiquement ce droit quand quelqu’un d’autre qu’eux est concerné. »

  • Le voile n’est, d’après les exégètes du Coran, pas religieux, en effet. Mais mis en avant et poussé par certains courants à l’intérieur de l’islam, il le devient de fait.
    Et c’est à ce titre-là qu’il a été combattu par la loi de 2004, en prenant appui sur la loi de séparation des Eglises et de l’Etat.
    Interdire le voile dans la rue est impossible dans notre Etat de droit. Le tolérer au sein d’un service public est tout aussi impossible du fait de la nécessaire neutralité de l’Etat vis à vis des religions.
    Si les zélotes du voile se contentaient de le faire agiter dans la rue, le législateur n’y pourrait rien. Ça le regarde quand cela se passe au sein même des services de l’Etat, en l’occurrence l’Éducation nationale.
    Reste donc à savoir comment traiter les mères (voilées) encadrant les sorties scolaires : comme des auxiliaires de l’EN, ou comme de simples citoyennes ? Pour l’instant la jurisprudence est de leur côté. Mais la jurisprudence, ça peut évoluer.

    • le voile est devenu l’emblème de la volonté de l’islam de s’imposer en France, pour y implanter la loi islamique. Cette loi, contenue dans le coran, ne comporte aucune disposition qui soit compatible avec la Constitution et les lois françaises. Autoriser le port du voile dans l’espace public, c’est encourager l’islam à nous gouverner. C’est donc un acte de trahison.

    • Non la jurisprudence n’est pas de leur côté. Il n’y a pas si longtemps, on a considéré que la sortie scolaire était du temps scolaire : lorsque la fabuleuse Leonarda a été arrêtée pendant une sortie scolaire, toute la bien-pensance était scandalisée de ce non-respect du temps scolaire ! Mais lorsqu’il est question des mères voilées, ce ne serait plus du temps scolaire ? Une sortie scolaire a bien lieu pendant le temps scolaire ? Les parents doivent bien signer un petit papier qui leur donnent les détails de cette sortie et leur précise que leur enfant est sous la responsabilité de son enseignant, que les règles de l’établissement scolaire s’appliquent ! Enfin, en cas d’accident, c’est bien l’assurance scolaire qui va prendre les frais en charge.
      Donc les sorties scolaires sont du temps scolaire !

    • Interdire le voile dans la rue est possible dans notre état de droit, tout comme vous ne pouvez pas vous balader nu ou arborer des signes nazi. Et ce n’est pas parce qu’il est poussé par certains courants de l’Islam (comme par hasard les plus haineux contre les Occidentaux) qu’il le devient, c’est un peu trop simple comme argument !

  • C’est vraiment pas passionnant le voile. Ce qui est plus intéressant c’est les motivations. Et la réponse des intéressées est qu’il ne s’agit pas de soumission. C’est bien pour afficher une appartenance à un groupe. Peut on mixer des groupes non mixables ?

  • Contrairement à vous, je trouve que ces deux sujets d’ actualités ont beaucoup en commun. Ils concernent des minorités qui par pression, intimidation, cherchent à faire plier des sociétés comme ils l’ entendent sans ne jamais, jamais, se référer à leurs consciences collectives. La division et le désordre sont actés par la loi. derrière laquelle se planque notre président, puisque des siècles d’ histoire civilisationnelle n’ est pas son affaire.

    • Pire que ça : une agression claire et nette de notre mode de vie sur des fronts variés et multiples, la volonté de faire plier notre civilisation ne sont pas son affaire, c’est juste scandaleux !

  • Je suis surpris que l’auteur considère CP comme un média traditionnel (vu que CP a mis plusieurs fois le voile et la PMA à la une).
    Pour le « flop » du mariage pour tous, la possibilité (liberté) est laissée aux gens de se marier OU PAS, de conclure un PACS ou rien du tout. Le but de la loi n’était pas que les gens se marient…. mais qu’ils puissent se marier. Nuance.
    Par contre, j’ai apprécié que l’auteur écrive « les opposants aux vêtements à consonance religieuse basent leur discours sur la conservation des valeurs fondamentales de notre pays, au premier rang desquelles cette fameuse liberté » : certains ici ont du avoir les oreilles qui sifflent.
    Cependant, je rappelle que quand on n’interdit pas, on autorise. Ne pas interdire la burqa ou le voile, c’est autoriser la burqa ou le voile. Ne pas interdire de se balader tout nu autorise les gens à se balader tout nu.

    • Encore une définition maison d’en la liberté, décidément à toutes les sauces. Personne ne vous interdit de passer vos vacances sur Jupiter donc vous avez la liberté de le faire … Et si l’Etat organise les vacances sur Jupiter au frais du contribuable, alors vous avez aussi la liberté d’y aller.

      • m’kay oui tout à fait d’accord je vois
        et sinon que voulez-vous dire ?

        • La possibilité n’est pas la liberté, sinon ça s’appellerait possibilité. L’Etat n’a absolument rien à voir avec la liberté. De près ou de loin. Il établit des droits et des devoirs, ce qui n’a rien à voir.

          • Il est vrai que l’Etat établit droits et devoirs. Le droit est une liberté, car vous avez la liberté d’exercer ce droit (et la possibilité).
            L’Etat a beaucoup à voir avec la liberté, déjà parce qu’il est garant d’une grande partie de mes libertés.

  • Micron n’est pas d’accord avec vous, il ne veut pas s’en occuper ..pas assez de bollocks le bonhomme.

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