Qu’il est difficile de quitter la route de la servitude !

Chili, Ken Loach, Pays-Bas, Amazon : l’actualité récente qu’il est difficile de ne pas céder aux sirènes du socialisme et du populisme.

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Qu’il est difficile de quitter la route de la servitude !

Publié le 24 octobre 2019
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Par Nathalie MP.

C’est ironique. Depuis vendredi 18 octobre dernier, le Chili est en proie aux émeutes et à la violence1 pour dénoncer 30 ans d’ultra-libéralisme forcené, mais c’est la hausse annoncée – et annulée le lendemain – d’un prix géré administrativement par un service public, celui du ticket de métro à Santiago aux heures de pointe de 800 à 830 pesos (soit une augmentation équivalente à 4 centimes d’euros), qui a mis le feu aux poudres.

C’est ironique. En 30 ans de cette « orthodoxie néo-libérale » qui serait à la racine de tous les malheurs des Chiliens depuis la fin de la dictature de Pinochet en 1990, on compte deux présidents chrétiens-démocrates élus par une Concertación de partis chiliens de la gauche et du centre (1990-2000), un indépendant de gauche (2000-2006), la socialiste Michelle Bachelet pour deux mandats (2006-2010 et 2014-2018) et Sebastián Piñera, droite libérale, de 2010 à 2014, puis à nouveau depuis 2018, Michelle Bachelet ayant perdu beaucoup de son aura dans des scandales financiers.

Le Chili, un pays peu étatisé

Il est vrai que le Chili n’a jamais été très étatisé. Bien avant les conseils des « Chicago Boys » de Milton Friedman sous Pinochet, interventions du reste largement montées en épingle, le pays avait par exemple adopté l’idée du « bon habitation » : plutôt que de s’engager lui-même dans la construction puis la location des logements (avec tout l’électoralisme que l’on connaît chez nous dans l’attribution des HLM), l’État alloue directement les fonds aux familles, charge à elles de s’entendre avec un constructeur.

Il en résulte aujourd’hui un pays très « mature » sur le plan économique (dixit notre Direction du Trésor) quoique toujours très dépendant du cuivre. Sa croissance fut de 4 % en 2018, son taux de chômage est tombé à 6,8 % au second trimestre 2019 et ses comptes publics 2018, à pâlir d’envie, ne pèsent pas sur les générations futures :

Dépenses publiques : 27 % du PIB
Prélèvements obligatoires : 20 % du PIB
Dette publique : 25 % du PIB

Parallèlement, la pauvreté a beaucoup baissé, ainsi que nous le montre le graphique ci-dessous publié par le journal Le Monde, même si les disparités de revenu restent fortes. C’est cependant le pays le plus dynamique, le plus moderne et le plus porteur de prospérité en Amérique du Sud. Rien de comparable avec le dramatique effondrement économique et politique du Venezuela (ou de l’Argentine ou du Brésil avec Lula puis Dilma Roussef) sur fond de corruption et de confiscation du pouvoir.

Mais à entendre les manifestants, qui se plaisent à chanter le célèbre refrain des luttes d’extrême gauche – El pueblo, unido, jamás será vencido ! – il semblerait que le modèle de justice sociale recherché soit justement celui, mélange de clientélisme, subventions aux fidèles, salaires et pensions complètement hors marché, entreprises publiques nombreuses et totalement déficientes, que Chávez et Maduro ont eu à cœur d’appliquer jusqu’à mettre leur peuple complètement à genoux. Pas mal pour un pays qui dispose de réserves de pétrole immenses.

La préférence pour un État autoritaire et glouton

Mais au Chili, cette mise en coupe féroce des ressources d’un pays riche par un État autoritaire et glouton afin de financer ses partisans et eux seuls ne rebute pas les contestataires. À l’inverse, c’est l’idée d’avoir à faire ses propres choix personnels, c’est l’idée de payer directement pour les services voulus au sein d’une offre concurrentielle qui est violemment rejetée : l’État doit pourvoir à tout.

« Cette explosion de colère sociale est avant tout liée à l’extrême privatisation de la vie quotidienne : la santé, l’éducation, les retraites, l’eau… Ici, le citoyen est de plus en plus considéré comme un consommateur. »  (un sociologue chilien interrogé par Le Monde)

Voilà le grand mot lâché : un consommateur. Si vous vous rappelez, exactement ce dont se plaignaient récemment des enseignants syndiqués de notre Éducation nationale : à partir du moment où l’enseignement privé existe et constitue une concurrence pour le public, les parents sont comme des consommateurs vis-à-vis de l’instruction de leur enfants. C’est horrible, c’est injuste.

Non, ce qu’il faut pour que rien ni personne ne dépasse, c’est impérativement le même service pour tout le monde, l’égalité parfaite, surtout pas de concurrence, ni de choix, ni de liberté individuelle… modèle qui n’a jamais débouché au mieux que sur une médiocrité assurée. La France est un exemple, le Venezuela encore plus.

Même discours du côté de Ken Loach, cinéaste britannique engagé, mais surtout marxiste, qui sort ces jours-ci un nouveau film pour dénoncer l’ubérisation de la société et les cadences infernales induites par l’économie numérique des « plateformes » type Amazon, Deliveroo, etc. Il a 83 ans, il a vécu la dégringolade délétère de l’URSS et de la plupart des régimes communistes apparentés, mais il n’a rien vu, rien appris.

Viscéralement anti-libéral, il nous refait sans grande originalité le coup du livreur obligé d’uriner dans une bouteille par peur de prendre une pause (The Guardian, 2018) et il nous explique ce que nous disait déjà dans L’Humanité, une référence, le journaliste Jean-Baptiste Malet infiltré dans un entrepôt Amazon en 2013, à savoir que les employés ont en quelque sorte l’obligation de travailler pendant leur temps de travail.

Le travail est certes répétitif, mais les qualifications demandées ne sont pas mirobolantes non plus. Qui pour employer et payer des étudiants et des personnes peu qualifiées qui se forgent ainsi un début d’expérience au travail, sinon les nouveaux acteurs de l’économie numérique ?

Nostalgique Ken Loach

Il est vrai que par rapport au rythme trépidant de la fonction publique, célèbre pour ses arrêts de travail longs et nombreux, ses salariés protégés, ses syndicats tout-puissants d’immobilisme et ses horaires de travail très en deçà des 35 heures hebdomadaires pour une efficacité microscopique, les « plateformes », ça décoiffe !

C’est sans doute pourquoi Ken Loach ne se contente pas de dénoncer. Nostalgique des grands monopoles d’État qui n’ont jamais su satisfaire les consommateurs parce qu’ils se refusent à admettre qu’une personne soit plus qu’un simple usager, plus qu’un simple pion sans goût ni préférence, il a aussi des propositions à faire :

« Il faut nationaliser, créer un service public de livraison comme l’était la Poste autrefois. »

Voilà qui serait cool et sympa – à condition de n’être pas trop pointilleux sur les délais de livraison – et à condition que les services informatiques toujours très en pointe de l’État parviennent à développer des applications à peu près dignes de ce nom, ce qui n’est pas, mais alors pas du tout gagné.

Force est de constater cependant que malgré les échecs accumulés année après année partout où il a cours, ce modèle sociétal du tout État continue à attirer au nom de l’égalité et de la justice sociale. Ce sont jusqu’aux électeurs des Pays-Bas, pays prospère qui jouit d’un plein-emploi enviable suite à la réforme libérale entreprise par son dirigeant actuel Mark Rutte, qui ont infligé un camouflet sévère à l’exécutif lors des dernières élections européennes. Il n’a réuni que 14,6 % des suffrages tandis que le Parti travailliste néerlandais est arrivé premier avec un score de 19 %.

Le poisson du maître des poissons

Quand j’étais collégienne – c’était dans les années 1970 – les jeunes de mon âge et moi-même avions une grande passion pour les pensées profondes venues d’ailleurs. Parmi nos morceaux de choix, nous citions à tout propos la maxime suivante – et nous la trouvions prodigieusement géniale :

« Si tu donnes un poisson à un homme, il se nourrit une fois. Si tu lui apprends à pêcher, il se nourrira toute sa vie. »

À voir le monde évoluer depuis quelques temps, on dirait bien que la plus haute aspiration humaine soit devenue de recevoir le poisson, un poisson, n’importe lequel, de la main du maître des poissons. Se mettre en situation de pêcher et choisir ses propres poissons semble dorénavant relever d’une prise de responsabilité impossible, d’un effort insurmontable et d’un état d’esprit bassement individualiste qui a perdu toute valeur.

De là à en déduire que persiste chez beaucoup d’électeurs une préférence pour la protection sur la libéralisation et pour la prise en charge collective sur la responsabilité personnelle…

La servitude volontaire n’est pas une lubie d’Étienne de la Boétie (1530-1563), la route de la servitude n’est pas un fantasme de Friedrich Hayek (1899-1992). Ce sont les caractéristiques non négligeables de la nature humaine que des individus plus décidés et plus autoritaires que les autres, des individus qu’on pourrait qualifier de populistes, s’empressent toujours d’exploiter à leur profit sous prétexte d’apporter à leurs contemporains des lendemains qui chantent clé en main.

À partir de là, deux façons de faire. La soviétique, où l’on abolit la propriété privée et où une planification se charge de tout répartir selon les fins sociales du pouvoir. Et la social-démocrate, la nôtre, où l’on garde un secteur privé bien encadré, destiné à générer les impôts qui permettront de redistribuer les poissons, toujours selon les fins sociales du pouvoir en place. Dans tous les cas, une route de servitude dont l’actualité récente sous différents angles montre qu’il est terriblement difficile de s’écarter.

Mais est-ce bien cela que nous voulons ?

Sur le web

  1. À ce jour, on dénombre quinze décès survenus dans des incendies consécutifs au pillage de magasins et de centres commerciaux.
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  • très bel article bravo!

    Évidement , la social democratie est une manne évidente pour les investisseurs .. qui préfèrent les contribuables aux clients.. c’est plus sur parce que moins risqué..un client peut changer de fournisseurs , pas un contribuable.. Ainsi la consommation des pauvres est financée par les moins pauvres , génial…vive la croissance !
    On prête de l’argent aux états, qui subventionnent la consommation et remboursent par l’impôt!
    C’est tellement sécurisé que les taux sont devenus négatifs!sur le long terme .. du jamais vu!
    Reste a savoir combien de temps çà va pouvoir durer.. d’abord parce que les « contribuables » se mettent a reconsidérer la valeur  » travail ».. ensuite parce qu’ils se questionnent sur la « consommation » avec l’aide des écologistes qui flèchent la depense vers les économies locales , avec le pseudo réchauffement climatique ,et le bio ( c’est d’un comique) ou inventent des taxes
    sur le moteur de l’économie l’énergie,..
    Ainsi la guerre s’est déplacée , il ne s’agit plus de conquérir des marchés, mais de détruire la capacité des pays concurrents a produire sur un secteur , par l’idéologie !!

    Toute augmentation des taxes appauvrit une population qui devra acheter moins cher que ce qu’elle est capable de produire.. ainsi la france fabrique du charolais qu’elle exporte , et elle importe de la vache a bas coût, tout en prêchant la frugalité a ses ouailles pour limiter l’inévitable
    déficit de la balance des payements.. Ainsi va la guerre économique mondialisée ..

    C’est comme çà que les pus riches deviennent plus riches , par ce qu’ils on troqué des « clients » contre des « contribuables » et de ce fait accumulent la dette des générations futures avec la complicité des dirigeants.. c’est ce qui donne les différents « soulèvements » sur la planete car les jeunes générations viennent de comprendre que leurs parents ont deja consommé une grande partie de ce qu’ils devront produire en remboursant…

    on vit une époque formidable !

  • L’on devient très individuel, tourné sur sa personne, ses besoins, ses réseau sociaux. On est hédoniste et l’on refuse l’effort et le risque. La prise de décision devient insupportable. Cela a des conséquences profondes sur l’économie et les échanges humains. L’on donne ou transmet moins volontiers. L’Etat a créé ce besoin de s’en remettre à lui corps et âme. Et l’on refuse de rendre l’Etat responsable. La peur du vide, évidemment !

    • ou bien ne percevons nous pas le fait que nous sommes devenus trop riches collectivement?
      quand je vois la methode de calcul du seuil de pauvreté en france .. ramené a ce qui se passe ailleurs çà donne le vertige

      • Nous sommes des animaux et nous faisons des arbitrages au travers des émotions. La politique, les médias et les chiffres (en France et ailleurs) orientent nos prises de décision. Comme AxS le disait hier: on s’en fout des élus tant que des artisans, ingénieurs etc… veulent créer. Mais si cela n’était pas aussi simple qu’il le croit ?! Car créer dans un cadre donné pourrait faire croire à une forme de satiété sociétale, un accomplissement personnel et pourtant ne pas créer de richesses du tout. Nous sommes aujourd’hui le fruit d’un endoctrinement et d’une propagande qui a duré très longtemps. Jusqu’à modifier notre ADN ! Au delà de la richesse (interne ou externe) il faut noter la peur du vide (et de se retrouver seul avec soi), la peur de la souffrance, la peur du risque, l’absence de toute compassion et empathie pour son prochain. Nous sommes pour ainsi dire parfaits au sens politique. Corvéable et bête. Incapable du moindre instinct pouvant nous sortir de cette misère. Pour moi la richesse c’est vraiment plus du tout le problème. Il nous manque aujourd’hui beaucoup d’étages à monter avant d’y prétendre.

    • «L’Etat a créé ce besoin de s’en remettre à lui corps et âme.»

      Ne serait-ce pas l’Etat qui s’organise autour d’une inclination naturelle de l’humain pour la prise en charge. Et cette prise en charge n’est pas seulement du parasitisme. L’écart de QI entre les individus ne dépend pas d’eux, il est naturel et utile d’un point de vue biologique. Cependant, n’importe qui peut imaginer, qu’un être conscient qui travaille sérieusement avec un QI à 2 chiffres et même un peu plus, restera presque toujours en bas de l’échelle. Il constate, non pas avec envie, mais avec abattement, que celui qui a plus de capacités mène une vie plus facile et surtout, que son existence dépend de celle de l’autre. Si ce n’est pas une servitude malgré des droits identiques ! La nature fait aussi que jusqu’à une certaine limite, celui-ci l’acceptera sans broncher. Mais si en haut comme le suggérait Adam Smith «Tout pour nous et rien pour les autres voilà la vile maxime qui paraît avoir été, dans tous les âges, celle des maîtres de l’espèce humaine.» les dérives s’installent, il ne faut pas s’étonner qu’une partie du peuple gronde.
      L’Etat doit veiller contre les dérives d’en bas et d’en haut, sans jamais se laisser corrompre par l’un ou l’autre. Il doit maintenir une concurrence entre « pauvres » et une concurrence entre « riches » de façon à éviter les écarts critiques entre les capacités.

      • « celui qui a plus de capacités mène une vie plus facile »

        Si vous croyez qu’un gros QI vous facilite la vie, vous devez être sur une autre planète.

      • Ouah: « L’Etat doit veiller contre les dérives d’en bas et d’en haut, sans jamais se laisser corrompre par l’un ou l’autre. Il doit maintenir une concurrence entre « pauvres » et une concurrence entre « riches » de façon à éviter les écarts critiques entre les capacités » on est loin des droits de l’homme, non ?

          • Sérieux là ? Vous êtes en train de me décrire le paradis communiste. L’Etat Français, comme l’Urss, n’a pas de légitimité à organiser la vie des gens. L’on arrête pas de le dire ici. L’Etat doit faire du régalien et laisser les individus s’organiser eux mêmes. Sinon forcément qu’il existera de la corruption, les lobbys, des cercles d’intérêts. Des gens qui vont pleurer des subventions et autre.

  • Bienvenue dans le monde des enfants , ne pas prendre de responsabilites , se reposer sur papa maman , l’etat, qui veilleront a tout nos besoins….le monde est de plus en plus malade…enfin, ne generalisont pas , certains parents savent eduquer leurs enfants pour en faire des adultes responsables… Comme la p’tit greta, la rebelle ..mauvais exemple, elle est a fond pour des etats forts comme quoi cette maladie est incurable lorsqu’elle touche un pays

  • ken loach SAIT que la nationalisation ne marchera pas..à cause des gens… à un moment où un autre ce genre de personne déplorera ce que sont les gens et affirmera qu’il faut qu’ils changent qu’ils font les mauvais choix.. Ken laoch pourrait se faire exploser dans un interview mené par une personne dont le but n’est pas de le flagorner . Il ferait vite du melenchon et traiterait l’intervieweur de valet du libéralisme expression qui frappe mais exige quelques explications..

    le communisme c’est d’abord un totalitarisme policier..tout le monde doit savoir ce que fait tout le monde ( c’est pour ça que le communisme semble marcher dans des petits groupes)..
    pourquoi les gens fuient les pays communistes pour des pays plus libres? pourquoi ken loach?
    je vais le rappeler encore mais les people pro extinction rébellion disent qu’ils consomment trop à cause du système.. ils sont contraints par leur liberté de choix…..

    quand des gens acceptent d’exprimer ce genre de paradoxes , ils peuvent ensuite construire des utopies délirantes…mélenchon l’insoumis..à la liberté ..

    • C’est intéressant de mettre en parallèle libéralisme qui est un ensemble d’individus et de motivations pour former un groupe. Et communisme qui est un leader qui forme de force un groupe d’individus pour nourrir ses ambitions. La subtilité du communisme est de faire croire aux individus qu’ils sont libres et peuvent faire des choix pour la collectivité. On promet un monde parfait où il n’y a pas d’exclus. Le libéralisme en revanche est très mauvais au niveau marketing. Car il fonctionne du bas vers le haut. Il est plus compliqué de forger un produit rassemblant autant de différences. C’est pourtant la philosophie que beaucoup de communistes aimeraient. Mais l’humain ne pense pas de façon cohérente et ne tient pas compte des faits et de l’histoire. C’est assez troublant comme comportement.

      • «communisme qui est un leader qui forme de force un groupe d’individus pour nourrir ses ambitions. La subtilité du communisme est de faire croire aux individus qu’ils sont libres et peuvent faire des choix pour la collectivité»

        Ben si quelqu’un forme un groupe de force, il faudra m’expliquer comment les individus de ce groupe peuvent croire qu’ils sont libres..

        • Oui hein, c’est subtile. Bon prenons un cas concret: méchancon. Il nous dit comme ses copains communistes qu’il faut se faire des riches pour donner aux pauvres. Lui par contre reste en valeur absolue. Sa richesse étant nécessaire à l’exercice du pouvoir. La politique Française vise à focaliser sur la différence, la richesse honnie. Les individus pauvres seront alors satisfaits d’un certain manque de liberté à condition de tirer les autres dans la même galère. Pour eux c’est leur liberté (ou privilèges)…à défaut de pouvoir prétendre à mieux.

          • Vous aggravez votre cas à chaque commentaire, probablement un manque de liberté avec vous-même…

            • Ah, c’est pas la jalousie qui fait avancer notre système ? Alors éclairez moi de votre science. C’est facile de critiquer mais de ne rien proposer. Je prends des risques, je formule des hypothèses. J’essaye au moins de poser les choses. Je suis extrêmement libre. Vous ne pouvez même pas imaginer.

    • ken loach est une burne

  • On relira à ce propos avec intérêt LE LOUP ET LE CHIEN de Jean de la Fontaine…

    Un Loup n’avait que les os et la peau ;
    Tant les Chiens faisaient bonne garde.
    Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
    Gras, poli, qui s’était fourvoyé par mégarde.
    L’attaquer, le mettre en quartiers,
    Sire Loup l’eût fait volontiers.
    Mais il fallait livrer bataille
    Et le Mâtin était de taille
    A se défendre hardiment.
    Le Loup donc l’aborde humblement,
    Entre en propos, et lui fait compliment
    Sur son embonpoint, qu’il admire.
    Il ne tiendra qu’à vous, beau sire,
    D’être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
    Quittez les bois, vous ferez bien :
    Vos pareils y sont misérables,
    Cancres, haires, et pauvres diables,
    Dont la condition est de mourir de faim.
    Car quoi ? Rien d’assuré, point de franche lippée.
    Tout à la pointe de l’épée.
    Suivez-moi ; vous aurez un bien meilleur destin.
    Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
    Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux gens
    Portants bâtons, et mendiants ;
    Flatter ceux du logis, à son maître complaire ;
    Moyennant quoi votre salaire
    Sera force reliefs de toutes les façons :
    Os de poulets, os de pigeons,
    ……..Sans parler de mainte caresse.
    Le loup déjà se forge une félicité
    Qui le fait pleurer de tendresse.
    Chemin faisant il vit le col du Chien, pelé :
    Qu’est-ce là ? lui dit-il. Rien. Quoi ? rien ? Peu de chose.
    Mais encore ? Le collier dont je suis attaché
    De ce que vous voyez est peut-être la cause.
    Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ? Pas toujours, mais qu’importe ?
    Il importe si bien, que de tous vos repas
    Je ne veux en aucune sorte,
    Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
    Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encore.

  •  » Den Unterwerfungs- und Erniedrigugngsakt unterschreiben zu müssen, um angeblich den Status eines normalen Bürgers zu erhalten, bedeutet die Hölle auf Erden.  »

    ( Devoir signer l’acte de soumission et d’humiliation, juste pour obtenir le statut de citoyen ordinaire, représente l’enfer sur terre)

  • Dans un monde parfait tout le monde serait honnête, courageux, intelligent et travailleur……SAUF que beaucoup de gens sont paresseux, malhonnêtes et bêtes.

  • Merci pour cet article.
    Cette désinformation et ce manque de prise de recul de la majorité est pour moi le sujet le plus délicat pour les libéraux. C’est ce qui nous rend inaudibles.
    Ca me rappelle les commentaires du même ordre lorsque les Portugais ont élu un socialiste une fois qu’un conservateur libéral ait fait le sale boulot, qui a bénéficié au pays. On a parlé de l’ultra libéralisme qui était sanctionné par le peuple, et pas de la situation du pays qui s’est considérablement améliorée après ces réformes libérales.
    Les médias se focalisent sur l’émotion du moment, et y collent la grille de lecture la plus éculée, celle qu’ils connaissent et qui fera mouche.

    Il est très compliqué de faire la publicité du bonheur simple, c’est beaucoup moins vendeur que de parler des malheurs apparents du monde.
    La suisse c’est chiant, y’a jamais rien à dire. La France c’est autrement plus rythmé, vous ne trouvez pas ?

    • Non pas vraiment. Car en France 99% des gens vont vous regarder avec des grands yeux vides. Vous allez essayer de les faire réagir et ils deviendront agressifs. Le point Godwin sortira mettant fin à votre tentative de discussion. La France c’est aussi chiant que de regarder un cadavre qui veut faire son malin.

      • Donc dans une discussion où l’ont connait d’avance la conclusion, autant sortir directement le point godwin… Comme ça, on peut continuer à boire sa bière tranquillement 🙂

  • La subtilité et la finesse de pensée de cet article est confondant: ou on est libéral, ou on est stalinien.
    Ce genre de simplifications extrêmes est en général la marque des grands penseurs.

    • Non. Ca n’est pas ce que dit l’article. Soit on est libéral, soit on est étatiste. Il y a une gradation chez les étatistes. Les plus étatistes étant staliniens effectivement. A grand penseur, grand penseur et demie.

    • Ah oui, selon la politique Française et les médias il y aurait une invasion de turbo néo libéraux ! C’est vrai que niveau libéralisme en France c’est grave méchant. Essayons plus de socialisme ou de communisme ?

  • « Il est vrai que par rapport au rythme trépidant de la fonction publique, célèbre pour ses arrêts de travail longs et nombreux, […] les « plateformes », ça décoiffe ! »

    Et s’il y avait un lien entre les deux : entre une fonction publique pléthorique d’une part, qui coûte une fortune au contribuable et aux entreprises, et qui oblige donc ces dernières, si elles veulent ne serait-ce que survivre, à imposer des cadences très élevées à leurs salariés ?
    En d’autres termes, certains : les salariés mais aussi les patrons du privé, doivent mettre les bouchées doubles pour compenser la fainéantise et l’inefficacité crasses de fonctionnaires (en particulier les gratte-papier) du public…
    Le socialisme, ce n’est jamais qu’une forme de parasitisme : les cigales rackettent les fourmis, le gui pompe la sève du pommier ou du peuplier jusqu’à la mort.

  • Je ne suis pas spécialiste du Chili mais je ne pense pas que ce ne soit qu’une question de prix de ticket de métro. Tout comme les gilets jaunes si le détonateur a été l’augmentation de la taxe carbone sur l’essence, il y a eu avant le 80 km h, l’interdiction des vieux véhicules diesel en petite couronne parisienne, durcissement et renchérissement du contrôle technique, fin annoncé de tous les véhicules essence et diesel, demande de péage urbain de la part des grandes villes…

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Auteur : Catherine de Vries, Professor of Political Science, Fellow and member of the Management Council of the Institute for European Policymaking, Bocconi University

 

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