Retraites : faire de la France un pays d’actionnaires

Pourquoi ne pas donner aux Français la possibilité d’augmenter la part des revenus du patrimoine pour subvenir à leurs besoins durant leurs vieux jours ?

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Retraites : faire de la France un pays d’actionnaires

Publié le 23 octobre 2019
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Par Ferghane Azihari.
Un article de l’Iref-Europe

Pas un jour ne passe sans que les actionnaires soient conspués dans les médias.

Les inégalités sociales tant honnies de nos social-démocraties modernes proviendraient d’un partage de la valeur ajoutée déséquilibré entre le travail et le capital. On se souvient des conclusions de Thomas Piketty qui, dans son ouvrage intitulé Le Capital au XXIe siècle, attribue la croissance des inégalités au fait que le rendement du capital serait supérieur à la croissance économique.

En admettant même que cette situation soit avérée et problématique, on peut se demander si l’une des solutions à cet inconvénient ne résiderait pas dans une plus grande participation des travailleurs au capital des entreprises. En d’autres termes, ne convient-il pas d’imiter les actionnaires au lieu de les jalouser ? C’est là tout l’intérêt de la capitalisation qui, comme son nom l’indique, permet aux travailleurs de capitaliser le fruit de leur travail afin qu’ils goûtent eux aussi à l’élixir de l’actionnariat tout en finançant les entreprises productives.

À première vue, une telle solution pourrait aussi bien contenter les écoles de pensée socialistes que les libéraux. Depuis Marx et Proudhon, les penseurs socialistes ont toujours fantasmé sur le besoin de lier davantage la détention des capitaux et leur mise en œuvre par la classe ouvrière. D’où l’affection que les socialistes portent aux coopératives. Le dernier ouvrage de Piketty, Capital et idéologie, semble confirmer cette soif de participation à la gouvernance des entreprises. Piketty propose en effet d’accroître significativement le pouvoir des salariés au sein des firmes privées.

 

Le recours à la capitalisation

Toutefois, la participation qu’envisage monsieur Piketty ne semble pas impliquer une place plus grande accordée à l’épargne salariale et à la capitalisation.

En 2008, il signait un ouvrage en faveur d’un système de retraite qui reposerait sur « des comptes individuels de cotisations financés par répartition ».

Tout en prétendant s’inspirer du modèle suédois, il exclut explicitement le recours à la capitalisation, dans une note de bas de page :

« Nous ne reprenons pas les comptes individuels en capitalisation mis en place en Suède sur une petite partie des cotisations de retraite ».

En septembre 2019, Thomas Piketty écrivait une tribune dans Le Monde sur un système de retraite juste, sans mentionner une seule fois l’hypothèse de la capitalisation. Autrement dit, la « participation » des travailleurs de Piketty n’est que le faux-nez d’une énième mesure d’expropriation. Thomas Piketty veut inventer l’actionnaire sans capital. L’actionnaire affranchi de la nécessité de mettre son patrimoine en jeu. L’actionnaire qui s’arroge un droit de regard sur les capitaux d’autrui en étant dispensé du risque financier qui légitime l’autorité de l’investisseur.

L’attitude des intellectuels français est symptomatique de la schizophrénie anticapitaliste.

Tantôt l’investisseur n’est qu’un rentier oisif dépourvu de mérite. Tantôt son métier est beaucoup trop risqué pour être accessible au commun des mortels. Enfin, chacun souhaite usurper ses privilèges sans la responsabilité qui les accompagne.

Il faut cependant rappeler qu’une grande partie des retraités ont de facto déjà recours à une petite part de capitalisation en dépit des prêches anticapitalistes constamment véhiculés par une partie de l’intelligentsia française.

Selon un sondage Odoxa, 82 % des retraités étaient propriétaires de leur résidence principale en 2014. Les chiffres de l’INSEE montrent que le patrimoine moyen des seniors s’élevait à 304 000 euros en 2015 (contre 266 000 euros pour les moins de 65 ans). Ces indicateurs prouvent que la constitution d’un capital sur le long terme demeure une préoccupation importante chez les actifs.

Toujours selon l’INSEE, la part des revenus du patrimoine dans le revenu disponible des seniors excédait 18 % en 2015.

Tableau 1 : décomposition du revenu disponible pour les personnes de 25 à 64 ans et de 65 ans ou plus en 2015

Tableau 1 : décomposition du revenu disponible pour les personnes de 25 à 64 ans et de 65 ans ou plus en 2015
(Source INSEE)

 

Pourquoi ne pas donner aux Français la possibilité d’augmenter la part des revenus du patrimoine pour subvenir à leurs besoins durant leurs vieux jours ?

Très peu d’opposants à la capitalisation sont capables de fournir un argument rationnel contre ce système au-delà des préjugés anticapitalistes ordinaires. À l’heure où notre système de retraite est condamné par les lois de la démographie, sans doute faut-il se débarrasser des postures idéologiques stériles pour embrasser les vertus du seul système de retraite soutenable et productif.

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  • ben non voyons..
    Le recours a la capitalisation mettrait L ‘individu » au centre de ses responsabilités. Un individu « responsable’ vote mal , c’est bien connu! il n’a pas besoin de cohortes administratives, il ne créée
    pas de postes de ponctionnaires, chargés de réorienter les solidarités en se servant au passage.
    Impensable un tel « mankagagner » électoral!

    Alors que la ‘solidarité » çà çà dégage un nombre de postes incroyable des budgets démentiels, des rentes de situation sans fond..tout en fournissant des tombereaux d’électeurs inquiets pour leur avenir..

    La répartition est une fumisterie , disons le tout net.. une simple observation des courbes démographiques croisées avec l’espérance de vie , démontre que c’est une pyramide de ponzy , rien d’autre..
    Mais l’avantage c’est de passer la patate chaude aux gouvernements qui suivent , pour essayer d’être élu , ou réélu .. » apres moi le déluge » les retraites mirobolantes des syndiqués.. etc..

    Ainsi quand François Hollande embauche 20 000 enseignants , il inscrit leur traitement futur dans la colonne  » dette structurelle » dues aux retraités de 2080 dans le budget de 2080, comme la generation Mitterrand aujourd’hui… il sera ou le Flamby en 2080?

    Voila çà c’est la vérité, la france va en crever de sa « solidarité » rose ou verte… comme d’habitude , on ne cesse de construire des privilèges jusqu’au moment ou le peuple se révolte.. on en est pas loin.. 2022?

    • Flamby sera flambé… fumé… 😉

    • La réponse au titre vient de Macron : il est contre la rente!!!
      Lui qui est un rentier de l’état.

    • Concrètement pas besoin que l’état le dise, quand tu commences à travailler à 22 ans, qu’on t’annonce 45 ans de cotisations bientôt, un chômage des seniors maximum et des prestations en baisse, tu sais ce qui te restes à faire. Capitaliser tout en payant les retraites des seniors actuels. Payer 2 fois.
      Et après, pour placer où ? L’immobilier est à son point haut, les fonds de pension cherchent des placements stables, et comme ils n’en trouvent pas, ils placent dans des obligations d’état à taux négatif. retour à l’envoyeur. Le comble du banquier.

      • acheter de l’or metal

      • Les fonds de pension cherchent ce que leur demandent leurs clients. Si le client veut un moins d’état dans ses placements, il peut très bien prendre des fonds indexés sur les indices boursiers des pays qui lui paraissent sains. Et quand au bout de 20 ans, le truc a fait +160%, ça compense d’avoir aussi dû payer pour ses seniors, sans compter la satisfaction de ne pas laisser de charge à ses enfants pour soi-même.

        • Oui mais ça c’est une discussion de cadre financier. 70% des actifs gagnent moins de 2000€ par mois avec le prêt à 25 ans pour leur propre maison, des finances bien trop ric tac pour aller les placer dans des actions qui lui « paraisse » sain, d’ailleurs il n’en a aucune idée.

          • Désolé, mais si on est capable de prendre un prêt pour sa maison, on a assez d’idée pour comprendre ce qu’est un indice plus ou moins mondial, et choisir un fonds qui est indexé dessus. C’est une simple question de ne pas rejeter d’un geste méprisant « la finance », et de ne pas se sentir protégé par l’achat immobilier surpayé d’un bien qui aura besoin d’une coûteuse rénovation quand on aura atteint l’âge de la retraite. Les Suisses, eux, ne semblent pas avoir de mal à comprendre, et pourtant ils n’ont pas la réputation d’être des rapides 🙂

            • Oui, c’est un point de vue, mais les gens sont rassurés par des choses palpables, pas des chiffres sur des tableaux. Ils pensent d’une part que tout ça c’est du casino, d’autre part qu’il vaut mieux être expert en ce domaine pour prendre des risques, et enfin qu’ils n’ont pas le capital suffisant. Il n’y a aucun mal à ça, et quand on voit l’instabilité niveau monde, tout concorde pour leur donner raison.

  • l Idee en soit n est pas mauvaise. ca revient a faire une retraite par capitalisation dont la majeure partie seraient investie en actions

    Le Probleme est double :
    1) les actions sont quand meme un placement volatif (meme si gagnant sur le long terme). Lors des krach que fait on ? on Reduit de 50 % les pensions des retraités car le portefeuille d action a perdu 50 % ?

    2) comment gerer le basculement d un Systeme par Repartition vers la capitalisation ? car au moment du basculement vers la capitalisation, il y aura forcement moins de versement pour la Repartition (difficile d exiger des actifs qu ils paient double). donc il va falloir serrer serieusement la vis des retraités (suicidaire electoralement)

    • Les krachs ne réduisent pas tant le rapport du patrimoine que sa valeur faciale. De toute façon, il n’y a pas à faire de confusion entre patrimoine et rente, même si il y a quelques siècles on mesurait ce patrimoine en « francs de rente ». Enfin, en cas de krach, il y a forcément une crise sous-jacente, et donc une baisse dans des proportions comparables de la ressource pour payer les retraites par répartition…
      Le basculement n’est pas facile, ni rapide, mais de nombreux pays ont montré qu’il était possible. Les deux premières mesures pour cela sont 1) le 3P -> 1P prôné dans de nombreux articles ici sur Contrepoints, et 2) un régime fiscal simple et favorable pour l’investissement en actions avec comme seule contre-partie obligatoire son caractère long-terme avéré.

      • « Les krachs ne réduisent pas tant le rapport du patrimoine que sa valeur faciale »
        votre raisonnement ne marche que si vous payez les pensions avec les dividendes. pas si vous devez vendre des actions de temps en temps.
        Payer les pensions qu avec les dividendes impose d avoir bien plus d actions et de choisir des actions qui distribuent des dividendes (en General pas les meilleures car c est celles qui evoluent dans des Metiers matures. par ex Amazon ne distribue pas de dividende, google non plus.)

        « Enfin, en cas de krach, il y a forcément une crise sous-jacente, et donc une baisse dans des proportions comparables de la ressource pour payer les retraites par répartition »
        il y a baisse des ressources pour la Repartition certes, mais nettement moindre. en cas de krach, vous avez facilement -50 % des actions. sur les salaires vous aurez peut etre -20 % (car moins de salariés et plus de primes). ca fait quand meme facilement 2 fois moins

        Il faut aussi evoquer ici l impact des taux negatifs de la BCE. Jusqu a maintenant un grande partie des fonds de pensions placaient leur argent dans des obligations. ca ne rapporte a ce jour plus rien (voire ca coute). du coup ils se sont reportés sur les actions (d ou des cours elevés) et l immobilier (bulle dans pas mal de pays). Pas evident que la sortie de cette situation se fasse sans casse …

        • Non, on ne paie pas les pensions avec les dividendes ! On transforme le capital en rente viagère à un instant T, et à partir de ce moment, l’organisme en charge de verser la rente utilise les moyens modernes de couverture financière pour garantir qu’il pourra effectivement verser cette rente même en cas de krach boursier. Vous défendez de plus la capacité de résistance d’un système en faillite, basée sur le renoncement à tout espoir de reprise interne, par rapports aux risques non avérés dans les crises passées d’une capitalisation en croissance. Ceux qui auraient investi dans le CAC en 2007, juste à la veille de la crise, auraient encore, hors fiscalité, +54% aujourd’hui. Ceux qui auraient investi étalé pendant des décennies et réparti sur les indices mondiaux bien plus !
          C’est quand même assez irritant de voir des considérations techniques aisées à déléguer et manifestement mal comprises utilisées à dénigrer la capitalisation…

        • en cas de krach

          Les krachs sont toujours générés par les manipulations (QE ou cul euh…) à la con des états. Qu’ils se mêlent de leurs p.u.t.a.i.n.s d’oignons et tout ira pour le mieux.
          Vous décrivez un mécanisme ou c’est le retraité qui gère tout, or ce n’est pas le cas général.
          Savez-vous qu’il existe des assureurs vie ❓
          Vous devriez le savoir puisque soit-disant en Suisse.
          C’est eux, qui connaissant les tables actuarielles, gèrent le capital et le versent la rente. Les moyens sont nombreux.
          Un assureur peut assurer des risques particuliers : conjoint, enfants.
          Une rente d’orphelin de 1000 Euros, ce n’est pas négligeable, non ❓
          Ou préférer vous laisser vos gamins dans les griffes des rapaces de l’état ❓
          Au vu de cela, la propagande éhonté pour une répartition (du gâteau gâté?) n’a pas lieu d’être.
          .

    • Avant que l’élite (de cafards) au pouvoir en France ou en Europe oblige la BCE à faire des QE à tire-larigot, poussant les taux des emprunts vers le négatif, les gestionnaires de fonds basculaient progressivement le portefeuilles des actifs dits risqués vers les actifs non risqués. Auriez misé toute votre fortune sur les obligations de la Grèce ❓ Aujourd’hui tout se vaut, et les obligations d’état sont devenues vérolées à tel point qu’il vaut mieux prendre le risque de rester découvert. On ne passe en obligation qu’au tout dernier moment, et si cela continue, ce sera u moment de l’onction.

      Et question : vous êtes en Suisse, non ❓ Comment font-ils avec leur second pilier ❓

    • Pour votre information : tous les systèmes par capitalisation (retraites supplémentaires articles 83 et 43 du code des impôts) propose des fonds en actions qui fonctionnent tous de la même manière : quand vous êtes jeune votre capital est investi sur un fond majoritaire en actions. Quand vous arrivez en milieu de carrière, on réoriente votre épargne vers plus d’obligations et de placements sécuritaires. Quand vous êtes proche de la retraite votre épargne se déplace en totalité vers des fonds garantis en euros.
      Donc vos objections ne tiennent pas.

      Par ailleurs je vous conseille cet article :
      https://institutdeslibertes.org/retour-sur-la-gestion-de-portefeuille-ou-la-bourse-ce-nest-pas-fait-pour-moi/
      Il prouve clairement la pertinence d’un investissement en actions avec une recommandation intéressante : fuir les valeurs où l’état intervient dans leur conduite : soit en étant actionnaire soit en prenant des mesures visant à distordre le marché : énergie, banque, grande distribution, BTP etc

    • votre propos n’est pas dénudé d’intérêt encore que …Ceci étant, ce dernier, le ( basculement ) vers un autre régime de cotisations et de versement est méconnu des décideurs. Alors une question vient spontanément aux lèvres, à quoi sert cette classe politique TELLEMENT INTELLIGENTE, et que le monde entier nous envie, alors que dans aucun des autres pays du monde civilisé, la question des retraites n’est un drame Shakespearien comme chez nous et cela depuis 70 ans.

  • Problème : il y a t il assez de capital pour tous les retraités ? Sachant qu’une entreprise ne vaut guère plus que quelques années de valeur ajoutée produite et que l’espérance de vie à la retraite dépasse les 20 ans, il y a là une difficulté majeure.

    • La course aux actions sera lente vu le peu de moyens. Donc aucune crainte.

      • Je me demande si l’on a bien anticipé les effets pervers d’un fort recours à la capitalisation. Si tout le monde se jette sur les actions, elles monteront fortement du fait de la loi de l’offre et de la demande. Mais le bénéfice changeant peu, la rémunération du capital deviendra insignifiante. Celui qui a des capitaux à placer aura alors intérêt à investir dans une entreprise en création plutôt que d’apporter ses capitaux à une entreprise existante. On aura donc alors une disparition rapide des entreprises existantes dont plus personne ne voudra et une floraison de nouvelles entreprises à faible intensité capitaliste (puisque le capital vaudra très cher) et à forte demande de hautes compétences (de plus en plus dur à trouver en France !) . Je ne suis pas sur qu’une telle obsolescence rapide du capital existant soit une bonne chose.

        • Dans ce que vous décrivez, vous oubliez que les fonds actuellement piqués par l’Etat pour payer la répartition proviennent des entreprises. Ces fonds seront libérés et augmenteront d’autant le rendement du capital confié aux entreprises.

          • Ce que vous proposez est de supprimer les cotisations patronales pour les retraites, ce qui signifie baisser fortement les retraites de ceux qui sont déjà à la retraite. Aucun gouvernement n’y survivrait. C’est inconcevable sauf étalé sur un demi siècle !
            Par ailleurs si l’on raisonne de façon libérale, les entreprises achètent avec leur masse salariale les compétences dont elles ont besoin. Si par un coup de baguette magique on permettait aux entreprises de baisser fortement leur masse salariale en n’ayant plus à payer les cotisations salariales, il y a fort à parier que les salariés recherchés (je ne parle pas de ceux dont personne ne veut) revendiqueraient en augmentations de salaires ces disponibilités tombées du ciel pour les entreprises. C’est encore la loi de l’offre et de la demande. On a le même phénomène avec les taux de prêts immobiliers. Quand ceux-ci baissent, les vendeurs sachant qu’il y a plus d’acheteurs solvables en profitent pour augmenter leurs prix.

            • Le basculement doit être progressif, mais ça ne change rien au fait que ce sont les entreprises qui paient, dans un cas comme dans l’autre. En revanche, le simple fait de laisser cet argent fructifier quelques années de plus dans les entreprises donne très vite une marge de manoeuvre. Encore une fois, tous les autres pays l’ont fait, ils ne s’en portent pas plus mal, alors cessons de nous faire des montagnes de ce basculement !

        • a) tout le monde ne se jettera pas sur les actions.
          b) les actifs sont diversifiées sous formes de fonds, sicav…
          c) la diversification géographique est possible. Rien qu’en Europe, il y a de quoi faire.

          • Et que mettre donc dans les fonds de pension si ce n’est des actions ou des fonds basés sur les actions ? Les obligations ne rapportent plus rien et ne sont achetés que par ceux qui y sont contraints par la réglementation (banques et assurances). La diversification est effectivement une possibilité mais à condition que les autres n’en fassent pas autant. Les gros pays type US (pas la suisse qui est assez petite pour ne pas trop perturber les marchés) ont de grosses difficultés avec les fonds de pension qui sont insuffisant pour garantir des retraites suffisantes à beaucoup d’américains (contraints de reprendre des petits jobs à des ages avancés).

            • Les gros pays type US … ont de grosses difficultés avec les fonds de pension qui sont insuffisant pour garantir des retraites suffisantes

              Parce que c’est mal géré. Si la Suisse le fait correctement, c’est possible, et pourquoi donc ne pas s’en inspirer ❓ Les USA aiment bien faire n’importe quoi, par exemple mettre tous les œufs dans le même panier, ce qui n’est pas une application correcte de la liberté ou un respect de la propriété privée. En Suisse, il existe 3 piliers, bien contrôlés, chacun.

  • Société d’actionnaires = société de surproduction généralisée.
    Si tout le monde est actionnaire et si tout le monde attend ses dividendes pour pouvoir consommer, alors les marchandises restent sur les étagères des magasins, les travailleurs et les retraités restent devant leur télé et les dirigeants attendent fébrilement les Assemblées Générales pour annoncer qu’il n’y pas de profit parce qu’ils n’ont rien vendu, parce qu’ils n’ont pas distribué de dividendes. Pareil pour les banques, il n’y a pas de dépôts et pas de crédits parce qu’il n’y a rien à déposer tant qu’on n’a pas de dividendes à distribuer. C’est la fin du capitalisme.

    • Belle maîtrise des concepts, vous devriez écrire un livre.
      1. N’importe qui disposant d’argent en banque est un actionnaire par procuration
      2. Il faut produire avant de consommer, et non l’inverse
      3. Dites-nous comment un marché libre peut atteindre une situation de surproduction généralisée
      4. Les pays ayant une retraite par capitalisation continuent mystérieusement à produire et à consommer
      5. Je ne sais pas comment vous faites vos choix d’investissements, mais à votre place j’éviterais d’être actionnaire si j’entrevois que l’entreprise dans laquelle j’investis est condamnée à la faillite.

    • Le raisonnement s’applique à l’identique aux salaires. Salaires ou dividendes, même combat capitaliste. Alors, société de salariés, société de surproduction généralisée ? Ah ben non en fait… Comme quoi, il vaut mieux réfléchir une seconde avant d’écrire des cagades. Comprenez-vous seulement à quel moment votre raisonnement est stupide ?

  • J’ai mis -1 à chacun des trois intervenants au dessus, pourquoi ?

    Ils évoquent différents problèmes résolus par les ‘3 piliers’ suisses ( 1 répartition, 2 capitalisation, 3 investissements personnels)

    et oublient le vrai problème : l’insondable connerie des français…

  • Si l’État était un peu moins grip-sou !… Il y aurait peut-être plus d’actionnaires car si vous engrangez des plus-values vous êtes taxés mais s’il y a des moins-values vous n’êtes pas détaxés, l’état n’est là que quand il y a racket possible et ne participe jamais aux déficits sauf pour l’EDF, SNCF et autres nids à privilégiés !

  • Le lien avec les dépenses publiques est étroit : ayant toujours besoin d’argent, pouvant difficilement taxer plus le travail, reste le patrimoine. Tant que ces dépenses ne baissent pas, l’Etat ne nous laissera pas profiter des revenus du patrimoine, car il en a besoin. Résultat, nous nous appauvrissons lentement mais surement.

  • , il y a tellement de bonnes solutions !
    Par exemple on pourrait transformer les cotisations retraites en mensualites d’achat de son logement ,logement hypothéqué pour la retraite ou vendu a l’etat en viager sans bouquet…. … C’est sans doute mieux que de faire des francais des actionnaires sur un marche gangrené par la corruption.

    • Je crains que votre solution ne fonctionne pas du tout.

      • Sans doute , mais c’est une possibilite a ajouter a d’autres ,le fait d’avoir son chez soi permet de supporter une petite retraite d’etat paye ,elle ,par les impots donc proportionnelle a la richesse de la france ou par une assurance vie…mais malheureusement assise sur vos propres revenus..le smicard est hors des clous….bah , rien n’est parfait ni universel.

    • C’est effectivement le cas du 3ème pilier suisse, où vous pouvez même emprunter à la caisse du 2ème pilier une partie de l’argent capitalisé pour financer l’achat de votre logement (qui fait partie avec vos actions et vos économies du 3ème pilier)…

  • Quand Micron a été élu, j’ai compris qu’il voulait favoriser les actifs. Donc je me suis dit qu’il allait sûrement réduire le forfait social (les taxes que paie un patron sur la somme allouée à la participation et à l’intéressement), qui est passé de 8% à 20% avec l’arrivée de Hollandouille au pouvoir.
    J’attends toujours…

  • C’est vrai qu’on se demande toujours pourquoi tous ceux qui fustigent les revenus extraordinaires (selon eux) des actionnaires ne souscrivent eux-mêmes aucune action ou oblogation alors qu’ils ont, semble-t-il, connaissance de cette manne !
    Et accessoirement (Piketty ayant travaillé pour lui), on se demande pourquoi ce bon Hollande qui haissait tant la finance lui a quand même emprunté prés de 500 milliards pour financer ses gabegies, et pourquoi il a parallèlement augmenté sensiblement la fiscalité pesant sur l’intéressement des salariés au capital de leur entreprise.
    Les socialistes ne sont pas seulement schizo, ils sont carrément stupides.

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