La fin de la démocratie, de Jean-Claude Kaufmann

Jean-Claude Kaufmann dresse un tableau de l’état de notre civilisation clair et détaillé, cohérent et pertinent.

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La fin de la démocratie, de Jean-Claude Kaufmann

Publié le 4 octobre 2019
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Par Thierry Godefridi.

Nous vivons la fin d’une civilisation, la nôtre, héritage des Lumières. Le propos du sociologue Jean-Claude Kaufmann dans son essai La fin de la démocratie, paru aux éditions Les Liens qui Libèrent, est d’en faire la démonstration. Sans doute n’en avons-nous qu’une vague intuition, selon l’auteur, pourtant, les signes se multiplient : Gilets jaunes, catastrophe climatique annoncée, financiarisation de l’économie, montée des populismes, nationalismes et enfermements identitaires.

Deux mondes s’affrontent et font, affirme l’auteur, que notre civilisation est sur le point de disparaître : « Ceux qui vont mal contre ceux qui vont bien, ou croient aller bien. Deux mondes qui, l’un comme l’autre, signent la fin de la démocratie fondée sur la Raison ». Il en convient : « Le rêve de remplacer Dieu par la Raison était peut-être trop grand. » La conviction que le savoir de nature scientifique peut devenir l’unique vérité et donner un sens à la vie est une utopie. Autant, dirions-nous, mais pas Jean-Claude Kaufmann, pour le marxisme-léninisme d’Antan et pour l’écologisme de notre temps…

République et démocratie antinomiques

Concomitamment, la République, dans ce qu’elle avait de « transcendantal », c’est-à- dire quand elle portait un projet de société et d’avenir auquel adhéraient les citoyens d’où qu’ils vinssent, et la démocratie, en ce qu’elle déborde désormais largement du seul aspect du suffrage universel, – République et démocratie dont on a pu longtemps croire qu’elles se confondaient – sont devenues antinomiques. « La République vient d’en haut, la démocratie vient d’en bas »

La démocratie, ce n’est plus seulement le citoyen libre de choisir un représentant lors d’un scrutin, mais c’est aussi l’individu autonome, décidant en tout et à tout instant, effectuant des choix parmi « mille produits, mille idées, mille manières de faire, mille personnes », des choix qui contribuent à la création d’un ego, d’une identité individuelle fluctuant en fonction de nouvelles options. Même la religion, par principe structurante, n’échappe pas à une mise en perspective personnelle.

L’auteur décrit ce mouvement historique de démocratisation de la vie sociale comme ayant vidé la République de sa substance, au fur et à mesure que les personnes ont obtenu le droit de disposer d’elles-mêmes et de s’inventer leur propre avenir, et ayant abouti à nous confronter aux dérives qui mettent aujourd’hui l’avenir de notre civilisation en péril.

Le drame, pour l’individu, est que, face à l’impossibilité de réconcilier République et démocratie, c’est cette dernière qui écope. « La montée de l’autoritarisme ne se résume pas à l’émergence de régimes populistes à propension dictatoriale ; elle se manifeste aussi par un interventionnisme disciplinaire grandissant dans les démocraties les plus libérales. » Pour Jean-Claude Kaufmann, l’individu paie son autonomie de la fabrication effrénée de normes et de règlements, en particulier dans une société contemporaine caractérisée par la phobie du risque, « de tous les risques ».

Fatigue d’être soi

S’y ajoute une « fatigue d’être soi » qui débouche sur « une fatigue de la démocratie » et, par voie de conséquence, sur une attitude de type sectaire (d’adoption d’un corps de doctrine prêt à l’emploi et d’extraction du monde réel) et sur le dogmatisme, enfermant l’individu ordinaire dans des « croyances bornées », des « passions mauvaises et violentes », des « jugements simplificateurs et catégoriques » et, surtout, un « océan d’émotions de plus en plus puissantes et incontrôlables ».

La crise de la démocratie ne serait pas aussi profonde, ni l’avenir aussi sombre, selon Jean-Claude Kaufmann, « s’il n’y avait les émotions », lesquelles refoulent toute emprise de la rationalité.

Que l’individu se trouve plongé, qu’on le veuille ou non, dans un univers parallèle de fake news (y compris, comme le relève l’auteur, dans la communication officielle, par exemple en ce qui concerne la politique d’assouplissement monétaire des banques centrales) et de numérisation à outrance de la vie quotidienne via les algorithmes ne l’aide pas à maîtriser son destin, ni n’aide la République à restaurer un ordre « fondé sur une morale, soudé par un élan, cadré par des institutions », une République qui n’a plus de République que le nom car, selon l’auteur de La fin de la démocratie, elle n’en utilise le cadre institutionnel que « pour mieux avancer vers ce qui n’est rien d’autre qu’une dictature ».

Jean-Claude Kaufmann dresse un tableau de l’état de notre civilisation clair et détaillé, cohérent et pertinent. Que faudrait-il faire ? Dans sa conclusion finale, il avoue ne pas le savoir. « J’ai beaucoup réfléchi. Je n’ai rien trouvé. » Les solutions appartiendraient-elles à un horizon doctrinal autre que le sien ? Son essai n’en mérite pas moins une lecture attentive pour la qualité de son analyse et de son argumentation.

Jean-Claude Kaufmann, La fin de la démocratie – Apogée et déclin d’une civilisation, Les liens qui Libèrent, 304 pages.


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  • La démocratie c’est ce qui reste de la République quand on a éteint les Lumières. (Régis Debray)

  • Dommage que l’article se concentre sur le déclin alors que le livre traite aussi de l’apogée (d’après le sous-titre). Ecrire que «ce mouvement historique de démocratisation de la vie sociale comme ayant vidé la République de sa substance» me fait tiquer sur la définition de l’apogée qu’en a l’auteur, et par conséquence sur la relation apogée/déclin.

  • A lire ce résumé, il semble que l’auteur de ce bouquin cherche à interpréter son état dépressif … il faut dire qu’en plaçant sa religion comme base de ses valeurs morales, il y a de quoi le devenir par les temps qui courrent.
    On pourrait peut-être lui conseiller de lire La Grève de Aynd Rand, pour lui permettre de retrouver son optimisme naturel d’être vivant ?

    • Je me suis fait la même réflexion en lisant « Ceux qui vont mal contre ceux qui vont bien, ou croient aller bien ».

  • Personnellement, je pense que l’ état en se féminisant s’ est émasculé, pour devenir cette gonzesse de République, qui évite depuis des décennies les vrais conflits importants à mener en prétextant un mal de crâne et bientôt une sévère baisse de tension, alors les lumières vous pensez bien…

    « Car l’ assaillant était juste un type gentil, discret, à peine converti à l’ Islam depuis 18 mois ». En fait, il faut en rire et cracher sur les flics.

  • On a sabs doute oublié que le contraire de la tyrannie, c’est la liberté, pas la démocratie…

    • La démocratie converge vers la tyrannie de l’opinion publique. Pas facile de lui couper la tête.
      Il ne reste que la compétition de fake news; on est en plein dedans.

  • Après la république, très bientôt la démocratie « facebook », consitution simple avec l’article premier suivant: « le président est celui qui a le plus d’amis sur FC ». Avantage : de simple like ou dislike, la destitution sera immédiate ! Inconvénient: ce sera la fin de toute rationalité.
    Bref, la fin de notre civilisation, c’est par là !

    • Rigolez, mais Gaspard Koenig a déjà parlé de cette démocratie virtuelle. En lien avec des algorithmes. (je dois encore lire le livre).
      En gros : les algorithmes des réseaux sociaux, des moteurs de recherche, nous connaissent tellement bien à force de nous analyser, qu’ils peuvent prévoir avec une très grande fiabilité notre vote sur des sujets déterminés (GPA, drogue, port d’arme, immigration, etc…). Dans un monde en crise de démocratie, la machine pourrait « décider » à notre place alors, nous privant de notre réflexion, de notre droit à l’erreur, de nos limites de pensée aussi. Au final, de notre humanité.
      Imaginez: les lois seraient prises en démocratie directe sans même besoin de vote en fait. Genre : « l’Etat souhaite instaurer X ou Y, pénaliser ou autoriser Z ou W » : hop, on passe ça à l’algorithme, et directement, avant même un vote, l’Etat voit si la majorité valide(rait) ou pas, AVANT même débat publique, discussion, analyse…
      Question en sus : les algorithmes de recherche, des réseaux sociaux, qui déjà nous orientent dans nos lectures, dans nos idées, en montrant prioritairement des choses qui confortent nos idées, qui sont pertinentes pour nous, etc seraient décideurs sans que nous ne fassions plus rien…
      (bien sûr, certains diront « il suffit de ne pas être sur les réseaux ». Curieuse solution de devoir renoncer au progrès technologique porté par des entreprises privées s’arrogeant des pouvoirs quasi étatiques… A moins d’admettre que le danger de totalitarisme peut aujourd’hui venir (et vient déjà en fait) du secteur privé…)

      • Les idées exprimées, les actes concrets et les votes (ou abstentions) de beaucoup de contemporains me désappointent souvent tant ils semblent touffus, contradictoires. Bon courage aux algorithmes (à ceux qui les conçoivent) pour démêler les fils de la conscience humaine. Avec les progrès de l’intelligence artificielle?

        • Je parle au présent. Et pas besoin de démêler des fils de conscience, car il n’y a pas besoin de justifications, d’explications, de motivations. Juste prédire, avec une marge d’erreur acceptable, le résultat d’un vote. Et devinez donc qui à ces données hautement stratégiques en main ? L’Etat et son cortège de lois l’empêchant plus ou moins de les utiliser et dont les agissements sont plus ou moins publics et donc condamnables ? Ou bien des sociétés privées totalement opaques monnayant votre esprit sans votre consentement ?
          La dictature des grandes sociétés est beaucoup plus plausible que la dictature des Etats dans nombre de pays.

  • L’état n’a plus aucune légitimité et n’est plus respecté. Il est contesté de partout, ce que l’on constate avec les insultes et attaques de policiers et de commissariats. A force de céder à toutes les minorités, la GPA et PMA étant la dernière en date, toutes les autres se croient permis de revendiquer et ne pas respecter la loi, comme les végans qui agressent les gens.

    • Ce que l’on appelle le droit des minorités est un coin mis dans la démocratie qui l’affaiblit de l’intérieur. Non seulement les minorités imposent leurs diktats à la majorité, mais on aboutit à des divisions profondes du fait que la loi qui s’applique à tous et en principe, de la même manière, est bafouée.

    • Ouvaton ! Me suis fait agresser par une courgette ce matin.

  • Ce bref résumé ne parle pas de l’éducation : on pourrait éduquer les enfants, dès leur plus jeune âge, à avoir une attitude critique, y compris vis à vis des programmes d’enseignement. Mais c’est tout le contraire : ces programmes ne sont que de l’endoctrinement.

  • Rien que pour sa phrase « La montée de l’autoritarisme ne se résume pas à l’émergence de régimes populistes à propension dictatoriale ; elle se manifeste aussi par un interventionnisme disciplinaire grandissant dans les démocraties les plus libérales. », je vais acheter le livre.
    Car cet auteur, à l’inverse de trop nombreux contributeurs, a l’air de ne pas faire de binaro-simplisme libéralisme/socialisme totalitaire. Et il semble, à l’inverse d’autres auteurs lus ici, savoir et comprendre que la somme des individus dépasse la somme des individus.
    (je n’aurai plus que 39 livres sur ma pile de lecture… arf…)

  • Je pense exactement l’inverse. Notre régime politique est au début d’une crise causée par une démocratie concrète, matérielle, organisationnelle et culturelle. Nos structures de prise de décision ne semblent pas compatibles avec une démographie et une économie où les gens ont accès à des moyens de calculs, de communication, de production qui étaient autrefois réservés à des organisations collectives (administrations ou corporations). De même le niveau global d’instruction est très élevé par rapport au siècle dernier, et ça aurait été surprenant que ce soit sans conséquence.
    Alors cet article fait la liste de ce que nous pourrions perdre et constate les incertitudes (pas si inhabituelles ?) du futur. Si on peut en effet s’attendre à une dynamique réactionnaire au niveau institutionnel avec un mécanisme naturel faisant peser sur la population la charge de sa légitimité perdue, c’est à dire clairement des épisodes autoritaires totalitaires, je ne vois pas de possibilité sur le long terme de cette orientation. Afin de vraiment mettre fin à toutes les dynamiques de démocratisation actuelles il faudrait en effet détruire énormément (démographiquement, matériellement, économiquement…), non seulement cela implique directement beaucoup de désordre et donc très peu de lisibilité, mais en plus même pour celui qui arrive à très bien anticiper les choses malgré cela l’intérêt serait minime.
    Les dynamiques démocratiques ne me semblent jamais avoir été volontaires. Au départ il y a des évolutions de comportements désordonnées (mais organisées) qui atteignent des niveaux critiques, à partir de ce moment-là les conséquences matérielles et économiques s’emballent et les institutions censées gérer les contingences matérielles ne sont plus à la hauteur de leur reformulation. Ce sont les institutions qui cèdent à des contingences et subissent les véritables réformes, il ne faut pas croire les élus qui parlent de réforme et qui se révèlent plutôt conformistes. Ce genre de littérature me semble participer à la croyance selon laquelle la démocratie serait construite ou concédée par le régime, ça me semble complètement erroné.
    Bon… le délire sur les algorithmes est habituel, je pense que beaucoup de gens ne se rendent pas compte qu’à la base c’est une forme linguistique des plus courantes (les lois sont déjà des algorithmes… mal écrits, peut-être, je ne me prononce pas).

    • pas d’accord, la france n’est pas un régime parlementaire démocratique..

      • Ben… je suis d’accord: la France n’a pas un régime parlementaire démocratique. Du coup je ne vois pas votre désaccord.
        Mon propos c’est que la démocratisation des moyens n’est justement pas en accord avec nos institutions et les structures de gouvernance, qui se retrouvent à devoir faire la guerre à ce qui leur échappe, en gros.

        • c’est quoi la démocratisation des moyens?
          l’URSS?

          • Alors non. Je pourrais vous répondre que la démocratisation des moyens c’est les USA, ou que c’est une conséquence du capitalisme. La démocratisation des moyens c’est quand tout le monde à accès à des moyens, notamment matériels, qui autrefois ne concernaient que certaines personnes. Par exemple l’automobile s’est démocratisée parce que quasiment toute la population en a une, alors qu’au début du 20è siècle ce n’était pas le cas. La plupart du temps elle n’est pilotée par personne en particulier ou par aucun pouvoir central.

    • vous vous écoutez parler ????Très grave docteur

    • ma redaction s’adresse à roplb
      NODRALG

    • Je trouve votre approche intéressante et d’ailleurs je partage la seconde partie de votre intervention. Concernant la première partie je suis également d’accord avec la faible possibilité d’une dérive autoritaire/totalitaire de long terme bien que pas exactement pour les mêmes raisons. En revanche qu’entendez-vous par « mécanisme naturel faisant peser sur la population la charge de sa légétimité perdue » ?

      • La première mission d’un pouvoir de contrôle c’est de garantir sa propre continuité, et il n’est pas capable de se rendre compte que sa mission a disparu ou qu’il n’est plus compétent pour en avoir la responsabilité.
        Prenons par exemple le cas du tabagisme. Une autorité de contrôle met en place des règles pour contraindre un maximum le tabagisme lié à la cigarette relativement à un calcul sur les coûts de son système de santé (peu importe que ce soit une bonne idée ici : c’est historique). Imaginons qu’une technologie arrive permettant une consommation du tabac dont les conséquences seraient bénignes en terme de santé (je ne sais pas si c’est le cas de la vapoteuse, là encore peu importe, c’est l’exemple qui m’est venu), le laisser-faire ne sera pas le réflexe de l’autorité de contrôle parce que d’une part ce qu’il sait faire c’est contraindre le tabagisme et d’autre part parce que laisser faire l’économie seule la soustrait de l’équation et lui enlève du pouvoir, mettant en péril sa continuité. On pourrait ajouter que l’élu, dans l’économie de l’influence dans laquelle il est, a des interlocuteurs directs et identifiés dans l’industrie du tabac et n’a aucun intérêt au laisser-faire et préfèrera toujours pouvoir donner des licences pour en retirer une reconnaissance de celui qui la reçoit. On pourrait parler de copinage et considérer cela comme accidentel, donc condamnable, mais je crois que c’est systémique. Le dernier exemple de Google avec la presse me semble être du même genre, avec en plus le service que rend la presse aux élus en mettant en scène le dispositif de l’élection et de l’exercice du pouvoir.

  • On pourrait penser à l’inverse. Car les passions « mauvaises » dont on parle sont en fait parfaitement saines et causées par l’extraordinairement mauvaise qualité des dirigeants et responsables actuels.
    Portés par la démagogie et la réunion consensuelle des arrivistes de tous les bords, ils sont de par leurs apparences et aussi leurs résultats visiblement « nuls ». Le pays n’en finit plus, et cela de plus en plus vivement, d’être surpris et déroutés par ceux qui « arrivent ».

    Bien sur, nous sommes responsables, de par notre vote, de cela, mais les résultats sont trop décevants et on en a assez de vivre en minorité ses passions désespérées. Pourquoi ne pas s’unir ?
    Pourquoi ne pas se décider enfin à foutre les faux consensus naïfs en l’air ?

    Pourquoi ne pas se laisser aller à un petit fascisme de quelques années, le temps de finir de détruire ce qui reste de la vieille politique pourrie?

    Oui il y a trop de fonctionnaires et il faut en virer 500 000 ! Oui, les retraites vont baisser si on ne se met pas tout de suite à 65 ans !
    Oui les impôts des entreprises sont trop élevées et il faut les baisser à tout prix, au moins au niveau européen.
    Oui on en absolument rien à faire de sauver la planète et les immigrés et il faut économiser et injecter en baisses d’impôts tout ce qu’on donne aux écologistes et aux migrants.

    On veut vivre ! Pas étouffer dans la gluante bien pensance !

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