Radars dégradés : la sécurité routière ne doit pas se faire contre les automobilistes !

Tribune libre : ceux qui pleurent la disparition des radars sont ceux qui ont poussé la mesure contre l’écrasante majorité de l’opinion publique !

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Radars dégradés : la sécurité routière ne doit pas se faire contre les automobilistes !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 septembre 2019
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Par Pierre Chasseray.

Nous sommes en 2003 lorsque le premier radar automatique en France fait son apparition sur la nationale 20 à hauteur de La Ville-du-Bois dans l’Essonne. Sur la photo, ministres et secrétaires d’État cherchent à jouer des coudes pour poser sur la photo immortalisant son installation.

Présenté comme un outil de sécurité routière « anti-chauffard », il vient prolonger l’engagement du président Chirac de faire de la sécurité routière française une grande cause nationale. Le mouvement de baisse de la mortalité routière est déjà engagé depuis un peu plus d’un an. La baisse se poursuit…

Le développement massif des radars

Pendant quelques années ensuite, la Sécurité routière établit un lien de cause à effet d’une simple corrélation. Pour elle, aucun doute, le radar devient l’alpha et l’omega de sa politique de sécurité routière. On ne parle plus que de vitesse, de poses de radars. Le parc radars grandit au rythme des recettes de l’État qui s’accumulent. Une poule aux œufs d’or, une tirelire magique à deux vertus. Ces appareils semblent combiner rentabilité et sécurité.

Pourtant, la grogne progresse. D’un outil présenté comme une arme de sécurité routière, on crée une arme de sécurité rentière. La pose des radars se poursuit encore et encore au rythme des amendes pour petits excès de vitesse involontaires de quelques Français coupables d’avoir osé rouler à 111 km/h au lieu de 110… Ou bien d’un 91 au lieu d’un 90 d’une rentabilité extrême !

Alors que nos voisins européens appliquent une marge de tolérance visant à ne pas punir ces petits excès de vitesse involontaires, la France sanctionne. La France facture au nom d’une sécurité routière dont l’adage se limite à une équation simple « radar + sécurité ». 90 % des recettes des radars sont générées par de tout petits excès de vitesse involontaires. Le ras le bol se généralise. L’opinion publique se détourne du message de sécurité en accréditant progressivement la thèse du « radar tire-lire ».

La mortalité routière repart à la hausse

Et puis il y a 2013. La courbe de la sécurité routière s’inverse brutalement… Elle repart à la hausse. Incompréhensible pour un gouvernement qui n’a fait que reposer sa politique de sécurité des routes que sur cet item. Il faut réagir. La botte secrète est trouvée. Les partisans de la répression sont heureux de faire la promotion d’un nouveau radar… Embarqué ! Caché dans des plaques d’immatriculation ! Bien dissimulé pour traquer le km/h de trop ! Ce tout petit km/h qui transforme aux yeux du Code de la route un automobiliste raisonnable en chauffard !

Peine perdue, le constat se dresse en fin d’année. La mortalité routière affiche une nouvelle fois un bilan à la hausse. Puis les chiffres stagnent. Ils ne baissent plus. Les radars prolifèrent et se multiplient. Radars chantiers, radars double face, radars double sens, radars feux rouges, radars discriminants… La liste ne cesse de s’alourdir. La France devient le catalogue mondial des armes répressives. Les Français dénoncent ces abus du système. La sécurité routière n’entend pas. La sécurité routière n’écoute pas. Un projet voit le jour : la baisse de la limitation de vitesse sur le réseau secondaire.

Les 80 km/h se profilent

Une association autoproclamée de défense des victimes de la route trouve une justification. La majeure partie des accidents ont lieu sur ces mêmes routes secondaires. Selon elle, cela suffit à prouver la nécessité absolue du recours à la baisse de la limitation de vitesse. Faisant fi des causes réelles des accidents (alcool, stupéfiants, téléphone), tout son discours se cale sur la nécessité de baisser la violence de l’impact. Le gouvernement piétine… Manuel Valls annonce l’arrivée imminente de la mesure. Bernard Cazeneuve lui succède et enterre la mesure.

Mais quelque diseuse de mauvaise aventure souffle alors à nouveau son idée de « génie » à l’oreille du nouveau Premier ministre Édouard Philippe, fraîchement en poste. Soutenue par la Sécurité routière, la mesure est alors annoncée pour le 1er juillet 2018. Emmanuel Macron n’est pas chaud et devant Jean-Pierre Pernaut, en direct d’une petite école de l’Orne à Berd’huis, prend l’engagement d’une clause de revoyure à deux ans. Le 30 juin 2020, la mesure pourra ainsi être abandonnée si elle n’a pas prouvé son efficacité.

La résistance s’organise

Au printemps 2018, Le Président pensait alors éteindre le feu d’un incendie en préparation. Il n’a fait que souffler sur les braises. Les associations emblématiques de défense des automobilistes et de motards s’associent et la Fédération Française des Motards en Colère et « 40 millions d’automobilistes » multiplient les actions pour faire entendre raison à un gouvernement bien décidé à faire adopter comme une vérité absolue la nécessité de cette mesure qui devait, selon des experts, permettre de sauver 450 vies par an. Une mesure de rupture nous disait-on…

L’association « 40 millions d’automobilistes » met en garde car la colère se fait de plus en plus ressentir. Malgré tout et malgré la mobilisation, la mesure entre en vigueur au 1er juillet 2018. La France rejoint la très rare minorité de pays ayant une limitation de vitesse inférieure à 90 km/h.

Autosatisfaite, la Sécurité routière voit d’un bon œil les deux premiers mois de mise en place de la mesure, oubliant LE chiffre de l’été 2018 : 400 % d’augmentation du nombre de dégradation des radars, un chiffre qui passe inaperçu tant les prix du carburant tendent à enfler. Mais pourtant, la véritable cause des dégradations des radars se trouve là. Le 80 km/h ne passe pas.

Certaines préfectures alertent pourtant dès les premiers jours de la mise en place de la mesure avec des augmentations de 200 à 300 % du nombre de flashs constatées sur les routes nouvellement limitées à 80. Incontestablement, le mouvement de dégradation des radars répond directement à l’instauration de cette mesure. L’été 2018 verra le nombre de radars saccagés s’amplifier.

La goutte d’essence qui fait déborder le réservoir

La rentrée 2018 est tendue… L’association « 40 millions d’automobilistes » alerte sur les prix du carburant. Le 80 est dans toutes les têtes. Les prix flambent. Pour les automobilistes, c’est la goutte d’essence qui fait déborder le réservoir. Les gilets jaunissent

La suite, nous la connaissons tous. Le mouvement de dégradation des radars s’amplifie à mesure que la colère se propage. Le 80 km/h, détonateur du mouvement, est pointé du doigt. Édouard Philippe doit reculer. Le président de la République affirme son hostilité à la mesure mais le Premier ministre ne lâche pas. Fin décembre 2018, 70 % du parc des radars français est vandalisé. Mais poussés par un très bon début d’année 2018 (alors que les routes sont encore à 90 km/h), les chiffres de la sécurité routière sont bons.

Les radars vandalisés dans leur écrasante majorité n’ont donc aucune influence sur le nombre d’accidents. Le Premier ministre en profite pour surfer sur la vague du 80 km/h, oubliant qu’en félicitant les chiffres de 2018, il ne fait que mettre en lumière le fait que les dégradations n’ont pas eu d’effet sur l’amélioration des données d’accidentalité.

Depuis les chiffres remontent… Le 80 km/h est un désastre duquel la Sécurité routière cherche à se dépêtrer. Tant bien que mal, le gouvernement tente de justifier l’absence des résultats de la mesure par les dégradations des radars, oubliant son autosatisfaction du deuxième semestre 2018 lorsque les faits de vandalisme étaient au plus haut.

Faire la sécurité routière avec les usagers

Il n’est pas ici question de légitimer les dégradations des radars mais bel et bien de comprendre pourquoi ce mouvement peine à s’estomper. Il est évident que la mesure du 80 et l’entêtement à reconnaître l’inefficacité de cette mesure saugrenue contribue à ne pas désamorcer le conflit.

Si l’Assemblée nationale vient de confirmer l’assouplissement de la mesure sur les routes départementales, l’État bloque sur les routes nationales qui seront exclues de la liste des routes pouvant repasser à 90 km/h. Seul le président de la République peut à présent siffler la fin de la récréation, renouant alors avec son engagement auprès de Jean-Pierre Pernaut dans cette petite école primaire de l’Orne à Berd’huis. Si la mesure ne montre pas son efficacité, elle sera abandonnée.

Cette mesure censée sauver 450 vies par an ne fonctionne pas. Sur les douze derniers mois, nous avons au contraire cinq tués de plus sur les routes… Il est à présent temps de montrer aux Français que l’État respecte ses engagements. C’est sans doute là le seul moyen de renouer le dialogue de sécurité routière avec des Français, convaincus que la seule motivation de l’État était la rentabilité des radars !

Mais n’oublions pas que ceux qui pleurent la disparition des radars sont ceux qui ont poussé la mesure contre l’écrasante majorité de l’opinion publique ! On ne fait pas de la sécurité routière contre les automobilistes. On la fait AVEC eux ! On ne peut pas pleurer sur le lait répandu lorsque l’on a soi-même renversé la bouteille.

 

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  • Les radars ont plusieurs justifications comme la sécurité routière

    1) le lobby des assurances automobiles qui voient dans la réduction des accident une amélioration de leurs marges par effet de levier

    2 bercy , qui ne crache pas sur la manne des contraventions dont ils ne peuvent plus se passer ( sinon le controle par GPS serait facile a mettre en place , mais en résolvant le probleme .. plus de pognon)

    3) les assurance sociales et mutuelles chargées de prendre en charge les dégâts médicaux

    Sinon la baisse des accidents passera par l’amélioration des systèmes de sécurité des véhicules..
    va falloir compenser le mankagagner

    • justifications foireuses si on lit l’article..responsabilisons les gens : pas de limitations mais des vitesses conseillées et une vraie justice (ça nous changera)

      • une vraie justice.. vous êtes un rêveur

      • Je ne suis qu’un retraité qui n’a pas les moyens de s’offrir des contraventions ! Je respecte donc les limitations de vitesses… Combien de fois suis-je doublé, tout le temps en particulier par des deux roues motorisés qui, eux, ne semblent pas avoir de code de la route (il faut noter qu’ils ne sont que moins de 20% des usagers de « la route » mais qu’ils sont impliqués dans 80% des accidents – mais pas nécessairement responsables -).
        Il est vrai que certaines limitations sont un peu abusives en particulier quand 60% de la ville est limité à 30 ! et le reste est pollué avec des ralentisseurs.
        Quant aux 2 roues non-motorisés, quand j’étais môme, cela permettait aussi d’apprendre le code et les flics du bled se chargeaient bien de nous rappeler à l’ordre (mais l’ORDRE aujourd’hui ce n’est plus « in »).

        • Deux remarques :
          – ce n’est pas 20 % du trafic et 80 % des accidents, c’est 2 % du trafic (en moyenne, car c’est plus dans les métropoles) et 20 % des tués
          – être impliqué ne veut pas dire être responsable ; dans la grande majorité des accidents où ils sont impliqués, les motards sont victimes pas responsables…

        • « je respecte… »
          Un gendarme invisible serait assis à coté de vous, je crois que vous seriez tout surpris d’avoir perdu votre permis avant la fin de la journée…

        • ah bah oui les vilains deux roues motorisés qui ne respectent pas le code de la route de merde …l’Etat vous dit « sautez dans un puits » vous y allez quoi..je suis motard et j’avoue ne jamais respecter les limitations parce que j’aime pas me trainer la bite sur la route et ça me gave tous ces gens qui ont tellement peur du système qu’il s roulent comme des escargots par peur de la sanction..ça marche plutôt bien en France d’être un mouton..ah au fait vous aimez pas les motards peut être parce qu’ils se faufilent dans les bouchons et n’ont pas de plaque à l’avant pour se faire choper aux radars pompes à fric? c’est pas un peu de la jalousie mal placée? je dis ça je dis rien.

          • ah et pour finir, je ne me sens pas un fou du guidon parce que trace dans des zones que je choisis et que j’estime sûres ..oui c’est ça être responsable et ça se perd en France ..merci l’Etat et ses idées de merde.

  • il y a des gens qui conduisent en France comme s’ils étaient dans leur pays d’origine , c’est à dire n’importe comment ; le code français , ils s’en battent l’œil et tant pis s’ils provoquent des accidents ;

    • Il y a des Français de France (depuis plusieurs générations) qui ne sont pas plus respectueux des règles !

      • et pas grave si les règles sont stupides et infondées, faut les respecter parce que des élites qui vous entubent à longueur de journée vous le disent hein…..bref..

  • On devrait toujours se méfier quand un président décrète une « grande cause nationale »…
    Ce qui stupéfiant, c’est l’entêtement. Entêtement face au bon sens, face à la réalité. La dégradation des radars, c’est la violence du réel quand il n’a pas été pris en compte autrement.

    • Le bon sens, et même la vie des automobilistes, n’ont aucune importance pour les politiciens tant que la mesure remplit leurs deux tirelires : celle des amendes, et celle des bureaux de vote.
      Regardez les aménagements au voisinage des écoles, chicanes, etc. : le nombre de victimes adultes est considérable, le nombre de vies d’enfants sauvées très incertain, mais le nombre de votes parentaux gagnés remarquable ! Au lieu de demander des comparaisons avec l’étranger, des statistiques détaillées (évolution du nombre d’accidents sur les sections nouvellement limitées à 80, p.ex.), on n’entend que « Ah, enfin, les sous dépensés le sont pour protéger nos enfants ! »

      •  » Le bon sens, et même la vie des automobilistes, n’ont aucune importance pour les politiciens tant que la mesure remplit leurs deux tirelires : celle des amendes, et celle des bureaux de vote.  »

        C’est pas forcement vrais qu’ils s’en foutent de la vie des autres automobilistes. Les politiciens sont aussi des automobilistes qui certains ont subit directement les dangers des autres automobilistes inconscients. Ils ont aussi de la famille, des enfants auxquelles ils s’inquiètent aussi quand ils prennent le volant pour de longs trajets et certains on sûrement eut des proches victimes de chauffards.

        Après on peut toujours trouver discutable ou stupide certaines lois votées par les politiciens concernant le sécurité routière. Comme il est vrai que certains politique surtout les verts surf sur la sécurité routière uniquement par idéologies anti-voiture en proposant n’importe quoi. Mais de là à affirmer que le but de tout les politiciens en matière de sécurité routière le font juste pour remplir les caisses de l’état n’est pas vrai.

        • Ce doit être pour ça que la plupart des politiciens se font prendre en excès de vitesse, quand ils ne roulent pas avec gyrophare et motard d’escorte. On les comprend. Leur emploi du temps est tellement chargé et ce qu’ils font est tellement important…

      • Les aménagements dont vous parlez sont aussi une pompe à finances publiques locales.

        Un rond point = 250 K€.
        Le pactole de la corruption n’est pas près de se tarir.

    • En réalité, la décision première a été celle d’implanter des radars automatiques qui existaient déjà dans d’autres pays. Ensuite, on a fait dire à Chirac que la SR était une cause nationale, pour mieux faire avaler la pilule. La SR a « utilisé » le président comme une marionnette.

    • « Ce qui stupéfiant, c’est l’entêtement. » Mais ça n’a rien de stupéfiant, c’est le comportement habituel de toute administration disposant d’une once de pouvoir. Par principe, tout diktat administratif est bon pour l’administré, puisque c’est pour son bien. Et si les résultats sont là, banco pour l’auto-félicitation.
      S’ils viennent à manquer, c’est que l’administré n’a rien compris. On va donc majorer la mesure incriminée, en lui adjoignant une épaisse couche d’explications oiseuses.

  • Question juridique… Je me demande si les radar prenant votre sourire (de face) sont légaux car il sont discriminant (les deux roues, n’étant pas immatriculés à l’avant, sont autorisés à rouler comme il veulent !

    • bah oui on se fait baiser tous les jours faut aussi baiser les autres …ça c’est du libéralisme que j’aime …vous auriez aimé la vie sous Vichy c’est certain.

  • Suppression des limitations de vitesse.
    Généralisation des vitesses conseillées.

    Ainsi, les radars seront juridiquement et financièrement désarmés pour l’immense majorité des bons conducteurs et seront réservés pour les quelques fous du volant responsables de la plupart des accidents, l’historique des excès de vitesse enregistrés constituant une circonstance aggravante pour le conducteur ayant provoqué un accident.

  • Les prochaines mesures:
    – 2O kMH en ville(ça commence)
    -70 kmh sur les routes(c’est déjà très fréquent)
    – interdiction généralisée du dépassement(les lignes continues doublent pratiquement tous les ans)

    • Malheureusement, vous dites vrai. :(.

    • Et les politiques pleureront quand les constructeurs automobiles licencieront ou délocaliseront parce que les ventes de voitures diminuent en France. 🙂

      • L’électrification s’en charge.

        Il n’y a déjà plus électroménager et d’électronique en France et si peu en Europe.

        Il n’y aura plus de constructeurs si l’état persiste dans sa folie électrificatrice, le passé le leur a démontré, mais ils sont tellement persuadés de maîtriser leur partie de ‘forge of empire’.

        Tout ça va bien finir, forcément…

        • Nos technocrates sont persuadés de tout savoir et d’avoir la science infuse. Ce ne serait pas encore trop grave si la sanction leur tombait dessus en cas d’erreur. Mais comme ce n’est pas le cas, il n’y a rien pour les freiner.

    • c’est pas grave …à lire les commentaires ici on acquiesce et on sourit parce que c’est l’Etat qui le dit.

  • Des meurtres et assassinats au couteau se sont développés dans un pays proche… Qu’ont placidement avoués des politiciens ce qu’on leur a recommandé ? Interdire les couteaux !

    Logique !
    Qu’en coûte-il à un gouvernement de sortir une loi interdisant les couteaux « de boucher » ? rien
    Qu’en coûte-il d’imposer pour le possesseur d’un couteau d’être titulaire d’une licence ou métier ? rien
    Qu’en coûte-il de prétendre qu’un couteau devient une arme de n-ème catégorie ? rien

    Que coûte-il de changer la population plutôt que le problème ?

  •  » des amendes pour petits excès de vitesse involontaires de quelques Français coupables d’avoir osé rouler à 111 km/h au lieu de 110… Ou bien d’un 91 au lieu d’un 90 d’une rentabilité extrême !  »
    Désinformation – il y a une tolérance de 5km/h au moins.
    Une première mesure (il y a d’autres!) serait de la passer à 10km/h
    https://www.securite-routiere.gouv.fr/radars/differents-types-de-radars/radars-fixes/radars-de-controle-de-la-vitesse-fixes

    • Je confirme pour les excès de vitesses involontaires qui sont fréquents sur des tronçons de routes nationales à 4 voies ou des autoroutes où l’on réduit tout à coup la limite de vitesse de 110 à 90 où de 130 à 110 sans aucune justification comme par exemple sur la N10 entre Poitiers et Bordeaux et la A10 dans les Landes. Vous avez beau être averti, il suffit d’un moment d’inatention pour vous faire prendre en photo par un radar qui se trouve justement au bon endroit pour vous surprendre à plus de 20 kms/h.

    • Il me semble aussi qu’il existe une tolérance de quelques km/h, mais cela n’enlève rien au fond de l’article : la limitation à 80 est d’une insondable stupidité en ce qu’elle ignore les vraies causes de la mortalité routière (alcool, drogue, téléphone à quoi j’ajoute la conduite dangereuse) et met en avant la vitesse, alors que sans vitesse, pas de déplacement – eh oui, car quand on sera à 80, il diront que 70 c’est mieux, puis 60, puis, etc : forcément, dès que vous prenez la route, vous prenez un risque : même à 30 km/h, une collision peut faire des dégâts. La vie elle-même est risquée, va-t-on interdire aux gens de vivre ? Allons, ce raisonnement est fallacieux, et ne vise qu’à remplir les caisses de l’État et à complaire aux ultras de l’écologisme, lesquels rêvent d’un retour à l’âge de pierre !…

    • Les 5 km/h constituent la marge d’erreur de l’appareil. Ce n’est pas un cadeau et encore moins une tolérance.

  • Ah la sécurité rentière
    Bientôt le 10 km/h dans les grandes villes.
    Il va sans dire que les rues ne seront plus goudronnées, fautes de moyens.
    40 km/h en rase campagne les routes étant mal goudronnées, il faut slalomer entre les nids de poules (d’oies?)…
    80 sur autoroutes, les équipements étant dégradés et peu entretenus…

    Voilà le futur que nous annoncent ces polytocards 🙁

  • Deux reflexions sur les 80 km/h:
    * d’abord ça oblige bien souvent à rouler en 4° au lieu de la 5°, donc bilan pollution négatif, no chers écolos du gouvernement devraient le réaliser.
    * Ce n’est pas la vitesse qui tue, c’est le non respect des distances de sécurité. C’est sur les routes où la vitesses autorisée est la plus élevée qu’il y a le moins d’accident.
    * et en plus tous ces c….rdrs qui roulent sur la voie du milieu sur une 3 voies, et ne se rabattent jamais.

    • Quand vous êtes bloqué derrière une limace se traînant à 65 km/h, j’en ai vu un grand nombre, vous serrez et passez en 3° pour être prêt à doubler. Alors la la pollution n’est pas négligeable avec les risques assiciés au dépassement.

    • Plus généralement (700.000 km au compteur, j’en ai vu), c’est l’alcool, la drogue, le téléphone et tout ce qui capte l’attention, et la conduite dangereuse : dépassements dangereux, dépassement de la vitesse limite (ou conseillée) à des endroits accidentogènes comme certains carrefours, mais aussi les aléas de la météo : verglas, chaussée humide, brouillard… la vitesse en elle-même peut être facteur d’aggravation des accidents, mais comme sans vitesse pas de déplacements donc pas d’activité, la prendre comme bouc émissaire est fondamentalement stupide et fallacieux.

  • Purée vous n’avez pas d’autres combats à mener?
    OK les 80 km/h c’était débile, mais compter sur la responsabilisation des automobilistes…
    Il y a une solution à tous vos problèmes: respectez les limitations point barre.

  • Pourquoi dans un article indiquer dès le début des choses incorrectes ? Nous ne sommes pas taxés au 1er km/h. Il y a en France une tolérance de 5 km/h jusqu’à 100 km/h, et ensuite de 5% (6 km/h à 120).

    • C’est faux.

      Les 5% (avec un minimum de 5 km/h) constituent la marge d’erreur que l’appareil doit respecter pour être homologué. Cela n’a strictement rien d’un cadeau et nombreux sont les appareils homologués au plus juste.

      Un véhicule se déplaçant à 51 km/h peut tout à fait être « vu » par un radar comme roulant à 56 km/h et, donc, le flasher.

      • Et pour les « radars mobiles mobiles » cad ceux embarqués dans des véhicules roulants, c’est 10 km/h et 10 %, tjs en raison de la marge d’erreur max possible…

  • Les pseudos verts ne sont que des faux jetons: ils hurlent la nécessité extrême de sauver la planète en détruisant les 3/4 de l’humanité malfaisante. Et enmêmetemps ils veulent interdire les seules vitesses qui tuent le plus, et privilégient d’autres activités protectrices et enrichissantes pour eux, telles la politique, la médecine …

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