Un peu de Hayek à l’Éducation nationale ?

Accroître le prestige des enseignants, placer le pouvoir au niveau local, limiter les directives venues du haut, favoriser l’expérience et les pratiques locales a probablement plus de chances de succès que l’opposition stérile entre scientisme, traditions et sciences de l’éducation.

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Ecole communale by Eric Allix Rogers (CC BY-NC-ND 2.0)

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Un peu de Hayek à l’Éducation nationale ?

Publié le 16 septembre 2019
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Par Alexandre Delaigue.

Le débat des systèmes économiques est un épisode un peu lointain, et aujourd’hui largement oublié, de l’histoire de la pensée économique, intervenu pour l’essentiel entre les années 1930 et 1950.

Le débat des systèmes économiques

Il s’agissait à l’époque de savoir comment un système économique socialiste, une économie centralement planifiée, pourrait fonctionner. Pour les uns, il s’agissait de montrer que le socialisme ne pouvait pas fonctionner ; pour d’autres, la question était de savoir quelles institutions et mécanismes économiques étaient nécessaires pour permettre le bon fonctionnement d’une économie socialiste.

Ainsi par exemple, Oskar Lange et Abba Lerner décrivaient une économie socialiste dans laquelle les firmes, détenues par l’État, se retrouveraient contraintes de fonctionner comme si elles étaient en situation de concurrence, c’est-à-dire sans avoir la possibilité de manipuler les prix à leur avantage ; ils proposaient un gouvernement se comportant comme un commissaire-priseur pour déterminer les prix concurrentiels, comme dans le modèle de concurrence parfaite Walrasien.

Selon eux, dans un tel contexte, une économie socialiste serait même plus efficace qu’une économie capitaliste ; Lange relevait que les situations de monopole, sources d’inefficacités, étaient nombreuses dans les économies capitalistes et qu’une économie socialiste, ironiquement, était plus à même de réaliser l’efficacité promise par la concurrence parfaite que le capitalisme et la propriété privée.

La réponse apportée à ces idées par l’économiste Friedrich Hayek est synthétisée dans un article paru dans l’American Economic Review en 1945, « The use of knowledge in society » (l’utilisation de la connaissance dans la société). Au lieu de se poser la question de l’efficacité économique en termes d’optimum, comme le font les économistes de son époque, il place le débat sous l’angle de ce que l’on appellerait aujourd’hui l’économie de l’information.

La connaissance est pour Hayek de deux types. Il y a d’un côté la connaissance scientifique, celle qui peut être formalisée, mesurée, et transmise. Pour celle-là dit-il, il est possible de confier la décision à des experts – le problème devient alors celui de la sélection et du processus de désignation de ces experts qui vont exercer le pouvoir.

Mais ajoute Hayek, nous avons tendance à surestimer la connaissance « scientifique » et sous-estimer d’autres formes de connaissances, qu’il appelle la connaissance des circonstances particulières du temps et du lieu. Il sous-entend par là toutes les connaissances difficiles à formaliser mais indispensables, qui sont détenues par des individus particuliers dans le contexte du moment.

Hayek prend l’exemple des métiers, de l’écart énorme qui existe entre l’apprentissage théorique des techniques nécessaires, et la pratique concrète qui nécessite de connaître les gens, les lieux d’exercice, tout un contexte spécifique que l’on ne découvre que progressivement et qu’on serait bien incapable de décrire en totalité. Quiconque a essayé de démonter le pédalier d’un vélo, ou d’installer un meuble Ikea, de faire pousser des légumes dans son jardin, à l’aide exclusive d’un manuel, verra ce que cela signifie.

Pour Hayek, le mécanisme de marché permet bien plus de faire usage de cette connaissance locale indispensable, qu’une économie planifiée dans laquelle avec les meilleures intentions du monde, les planificateurs ne pourront pas recevoir cette information, par nature locale et impossible à transmettre faute de formalisation. Cette manière de considérer le marché comme mécanisme de transmission et de traitement de l’information est aujourd’hui banale en économie : à l’époque, elle était inédite.

Rétros contre pédagos

Lors de cette rentrée scolaire, difficile de manquer le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, tant sa présence médiatique est conséquente. Taille des classes, neurosciences, âge d’apprentissage de la division, contenu des programmes d’histoire, laïcité, utilisation du téléphone portable, méthode syllabique et prédicat (ne demandez pas…), on ne compte plus les sujets sur lesquels il a un avis.

Il y a ceux qui adorent, qualifiant tout cela de « retour au bon sens » dans une Éducation nationale tenue depuis trop longtemps par ceux qu’on surnomme alors les « pédagos » (ou autres termes nettement moins gentils) ; il y a ceux qui détestent, trouvent le ministre rétrograde et condamnent son recours aux vieilles ficelles.

Le débat entre « rétros » et « pédagos » est un grand classique des questions éducatives en France, et chacun a un avis sur la question, le plus souvent fondé sur un échantillon constitué de son expérience passée et de celle de ses enfants, facilement généralisable comme chacun sait à la France entière.

Ceux-là mêmes qui condamnaient l’autoritarisme de la ministre précédente ne trouvent rien à redire lorsque le même autoritarisme est mis au service de leurs idées ; réciproquement, ceux qui condamnent cet autoritarisme aujourd’hui étaient bien moins diserts auparavant. L’autoritarisme ne dérange pas en tant que tel, mais seulement lorsqu’il va dans la direction qui nous déplaît.

Mais bien peu sont étonnés par un système dans lequel c’est le ministre qui du haut du ministère a des idées sur la façon d’enseigner qui devrait prévaloir dans les dizaines de milliers d’établissements scolaires. Oh, bien sûr, comme toujours, le ministre répète les mantras de la « confiance dans la compétence des équipes locales » et autres « acteurs du terrain ». Mais comme toujours, la confiance aux acteurs du terrain ne vaut que s’ils décident par eux-mêmes de faire ce qu’on a déjà décidé qu’ils doivent faire.

La « connaissance particulière du temps et du lieu » comme dirait Hayek, est totalement absente de ces discussions plus ou moins savantes sur l’éducation. Les personnes qui enseignent se retrouvent ainsi ballotées, au gré des alternances politiques, d’idées bien tranchées à d’autres, dans lesquelles la préoccupation principale des nouveaux arrivants est de détruire tout ce qui a été fait par les précédents, jusqu’à la prochaine vague dans l’autre sens. Ceux qui n’en peuvent plus, tout simplement, vont voir ailleurs.

La fin de l’anarchisme bureaucratique

On dira que ce n’est pas nouveau dans l’Éducation nationale française : dans l’école de Jules Ferry, il s’agissait de fabriquer des Français et d’éradiquer les particularismes locaux, et tous les enfants, de Dunkerque à Tamanrasset, devaient apprendre que leurs ancêtres étaient Gaulois.

Mais les instituteurs avaient en pratique bien plus de capacité d’adaptation aux conditions du temps et du lieu qu’on ne le pense. C’est une caractéristique bien identifiée du modèle français, décrite abondamment par Michel Crozier ou Philippe d’Iribarne. La présence de règles strictes a toujours été accompagnée d’un choix de la part des personnels des règles que l’on choisit d’appliquer, et de celles que l’on choisit d’ignorer.

Ce mélange de règlements tatillons et d’employés décidant par eux-mêmes de ce qu’ils en font est un particularisme qui surprend toujours les étrangers en France ; c’est aussi un particularisme menacé, alors que l’éthique professionnelle est de plus en plus remplacée par le management et les contrôles formels. Ce mouvement est visible dans les grandes entreprises comme dans les administrations.

Dans l’Éducation nationale, les instituteurs professeurs des écoles, les enseignants en collège et lycée, sont bien plus contrôlés, soumis à évaluations, qu’ils ne l’étaient auparavant ; la politisation du débat sur l’école, les angoisses parentales face à l’avenir de leur progéniture, ne font qu’ajouter à la pression extérieure qui s’impose sur leur métier. Et plus le contrôle externe qui s’exerce sur une organisation est grand, plus celle-ci se formalise. Les nouvelles technologies qui privilégient l’information formalisable poussent dans le même sens.

Accroître le prestige des enseignants, placer le pouvoir au niveau local, limiter les directives venues du haut, favoriser l’expérience et les pratiques locales a probablement plus de chances de succès que l’opposition stérile entre scientisme, traditions et sciences de l’éducation. L’air du temps préfère les grandes théories.

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  • l’éducation nationale et la notion de programme national repose sur l’idée qu’il est acceptable d’enseigner des trucs à un gamin contre l’avis de ses parents….
    l’échelle n’est pas géographique , c’est la famille…non?
    c’est rigolo car pour que cela « passe » on doit supposer que le pays est consensuel..alors que par ailleurs le mot d’ordre est l’éloge de la diversité…

    il y a l’autorité, la discipline, la religion, il y a la science…la différence homme femme… il y a des TAS de points qui font qu’un parent peut être révulsé à l’idée que son gamin apprenne certains choses dans un cadre donné.. et qu’il défasse » le travail d’apprentissage à la maison..

    il y a peu de parents qui enverraient leur môme dans une école , paieraient pour ça…pour leur enseigner des trucs avec les quels ils sont en désaccord…
    l’ed nat repose sur un prinipe contraire…
    vous verrez des parents musulmans mettre leur gosse dans une école catholique..privée…parce que l’enseignement , le cadre leur convient…

    • pour les parents musulmans qui mettent leurs gosses dans une école catholique, c’est pas forcément car le cadre leur convient, c’est aussi beaucoup par racisme :
      certains parents turcs ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école publique car il y a trop d’arabes et certains parents arabes ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école publique car il y a trop de turcs…
      et c’est valable aussi au niveau des de souche : certains ne veulent pas que leurs enfants aillent à l’école publique car il y a trop de musulmans…

  • L’Education Nationale est conçue comme un formatage. Autrefois, le but était de faire de bons Français, aujourd’hui il s’agit de faire de bons progressistes. Pas sûr qu’on y gagne.

    • l’étatisation de l’enseignement ne pouvait pas conduire à autre chose et peu importe les bon sentiments originaux. l’uniformisation est toujours néfaste dans tout les domaines.

  • C’est rigolo comme tout ce qui est dit dans cet article sur Hayek, je l’ai lu dans un ouvrage sur l’auto-gestion (rejetant le capitalisme traditionnel). La question des « experts » est un peu essentiel dans tout ça.
    Je suis en faveur de ce qui est écrit dans cet article : une plus grande autonomie des professeurs. MAIS alors.. risque que le prof n’enseigne que sa vision des choses. Imaginez un prof climato-réaliste qui explique le changement climatique à ses élèves, qui explique que travailler 50 heures semaines pour gaver des actionnaires gourmands c’est nul, que la solidarité c’est bien, que les inégalités empêchent la liberté… Là, j’entends déjà une horde de parents « libéraux » venir à l’école pour le mettre sur le bûcher. Il faudrait élire ce prof par les parents d’élèves ? Une sorte de consensus démocratique entre des parents d’horizons différents ? Bonne chance au prof pour concilier tout ça. Au risque d’avoir un enseignement pas neutre, mais neutralisé. Genre « on ne parle pas du nucléaire, car sujet délicat ». L’immigration ? Sujet tabou. Etc, etc. A moins bien sûr d’avoir des écoles « confessionnelles », une école à prof socialistes, une école à prof libéraux, une école à prof catho, etc etc. Bon courage pour les villes et villages de petite taille.

    (Et en passant, dire que dans l’économie socialiste, les entreprises sont détenues par l’Etat, c’est ne parler que d’un type de pensée socialiste et pas du tout du socialisme originel, mais bon, l’auteur ne connaît peut-être pas le sujet… autre débat).

    • C’est quoi le socialisme originel?

    • la fourniture d’enseignements doit être traité comme un service traditionnel. les écoles propose un type d’éducation au parents et ceux ci accepte et signe un contrat. aux parent ensuite de vérifier si l’école se conforme au contrat signé. les parents peuvent également enseigné eux même à leurs enfants bien sur si il ne trouve pas d’école qui les satisfont, il peuvent éventuellement se regrouper et créer leur propre structure d’enseignement. Il faut évidemment supprimer toute notion de diplômes » nationaux qui ne correspondent à rien d’autre qu’un formatage politique de la population et ne font en rien progresser le savoir et les connaissances des élèves. les écoles doivent être en concurrences et proposer des formations et éventuellement des diplômes correspondant à la demande des employeurs qui de leur coté doivent également faire l’effort de choisir plutôt que d’attendre la fournée de l’EDNAT comme les cochons attendent la gamelle.

    • Ah, un nouveau tenant du « je suis libéral mais… »

      Pour le reste, c’est un gloubi-boulga de n’importe quoi. Les sujets enseignés et leur orientation sont évidemment décidés dans le cadre d’un programme d’enseignement, et si le programme de l’école tartempion c’est n’importe quoi, eh bien l’école tartempion perdra vite ses élèves, qui seront envoyés dans des écoles plus sérieuses. Il n’y a donc pas d’élections de profs ou je ne sais quelle autre idée saugrenue! o_O

  • Ce dont on a besoin le plus dans l’éducation comme dans tout les autre domaine c’est de la concurrence. Il faut que des idées nouvelles de « production » d’enseignements émerges, se confrontent les unes au autre et que le marché décide de la ou des meilleures solutions. Personne ne possède la science infuse dans ce domaine (pas plus que dans les autres) et encore moins les soit disant experts dont l’expertise tient plus souvent de l’auto réalisation que d’autre chose. Les experts travaillent sur le passé et les certitudes, pour avancer et innover il faut mettre au feu les certitudes. l’organisation scolaire Française est une stupidité sans nom, condamné à l’immobilisme et à la médiocrité générale.

    • Concurrence ? Donc prix ? Devinez qui va pâtir de cette école à vitesse variable… Les plus démunis, les pauvres, les enfants des personnes peu qualifiées et donc à faibles revenus.
      Par votre volonté de créer de l’inégalité, vous tuez la liberté.

      • Prix, parce que vous croyez que l’éducation nationale c’est gratuit? Je vous informe: l’éducation en France coûte 2 fois plus cher que dans le privé, et avec les performances qu’on connaît.

        « Par votre volonté de créer de l’inégalité, vous tuez la liberté. »
        Ca c’est ce qu’on appelle une contrevérité, pure et dure celle-là: l’inégalité est naturelle, et parfaitement juste en ce qu’elle est due au hasard. La réalité est que par la volonté de rendre tout le monde égal, on tue la liberté.

      • Schtroumpf « libéral »
        😀 😀 😀

        • Oui, pas vous ?
          Et pour répondre à Dr Slump : l’inégalité due au hasard dans un système renforçant ces inégalités ? hum hum ?
          Je n’ai jamais dit que l’éducation en France était une franche réussite (mais bon… faut bien qu’on m’attaque d’un côté, quitte à travestir mes propos). Je prône une libre et égale éducation pour tous, pour permettre à chacun de s’épanouir ET de développer au mieux ses talents personnels. Je ne prône pas le nivellement par le bas, mais un socle commun fort.
          Est-ce le cas pour le moment ? Non, le système foire à divers endroits. Comment de gens comme vous proposent de le sauver ? En permettant uniquement aux plus riches (pas les meilleurs, les plus doués, les plus intelligents, les plus volontaires) d’avoir un meilleur enseignement. Ce qui, encore une fois, perpétue les classes sociales et les figent. Et quand c’est figé, moins de libertés. CQFD comme on disait à l’école de mon temps.

          • « Je prône une libre et égale éducation pour tous »
            C’est là que vous ne voyez pas la contradiction. Il ne peut y avoir d’éducation, ou de quoi que ce soit d’autre, à la fois libre et égale. Il y a là une impossibilité fondamentale. Et donc vous ne comprenez pas que les inégalités causées par notre système, que vous soulignez à juste titre, sont justement la conséquence d’une politique égalitariste et dirigiste, centralisée, collectivisée, c’est à dire tout sauf libre.

          • Et il est parfaitement possible aux classes défavorisées d’avoir accès à des établissements libres, favorisant leur réussite scolaire: les free schools aux USA et en GB, payés par des chèques scolaires sont là pour le démontrer.

            • Je ne suis pas du tout en faveur de la carte scolaire, si ça peut vous rassurer (et en tant que Belge, blc large).
              L’utilisation du mot « collectivisée » est risible, mais bon, ça vous amuse.
              Sinon, camarade Dr Slump, les chèques scolaires sont des mesures sociales, payées avec vos impôts, et vous les encouragez ?
              Article intéressant d’une prof sur le système américain : http://www.storiesofinspiringteachers.com/4-choses-a-decouvrir-sur-le-systeme-educatif-americain
              Le système éducatif français est régulièrement pointé du doigt pour ses inégalités, l’américain c’est pire.
              Vous confondez égalité et égalitarisme; j’espère que vous ne vous le faites pas exprès, sinon ce serait fort malhonnête de votre part.
              Un pays où un enfant issu d’un milieu défavorisé n’a pas la liberté d’exploiter son potentiel n’est pas un pays libre.

              • De un, je ne suis pas votre camarade.
                De deux, non je ne confonds pas égalité en droit et égalitarisme, cette dernière étant la marque de fabrique de l’ednat.
                Vos attaques ad personam (« risible », « ça vous amuse », etc) ne m’en touchent même pas une, mais ça révèle votre personnage.
                Sans compter les hommes de paille, sophismes, et hors-sujet, n’en jetez plus! Inutile de converser avec vous, je vous laisse à vos incohérences.

              • Et à en juger vos réponses, vous êtes autant libéral que ma grand-mère reine du Gondwana.

                • Bisou à votre grand-mère. Désolé de ne pas être de votre chapelle libérale, la diversité vous ennuie apparemment.

                  • Votre discours ne correspond manifestement à aucune « chapelle » libérale, tous les mots et expressions que vous employez sont typiques de la rhétorique bien-pensante socialiste, jusqu’à votre pitoyable attaque sur la diversité. Vous êtes juste là pour faire du troll masqué… schtroumpf menteur, en réalité.

                    • Mots et expressions ? Comme quand je lis « pravda, spoliation, nomenklatura, URSS, étatisme, servitude,… » dans un commentaire de 4 lignes ? Par des gens bien-pensants qui veulent faire partie du Club Libéral et s’y intègrent par le mimétisme des mots, comme le CPEF ? (effet de tribu, de clan, de gang, comme le wesh de la street et la poignée de main secrète ?).
                      Je ne fais pas de troll masqué, mon discours est cohérent depuis toujours. Il a changé un peu car j’ai appris depuis tout ce temps.
                      Je défends mes idées, mon point de vue sur la société, son organisation, sur le monde futur que je souhaite pour moi et les autres. Oui, liberté et égalité sont indissociables car complémentaires.
                      Quand je suis arrivé sur CP, j’ai cru être tombé sur un ramassis de trolls tellement les solutions proposées allaient à l’encontre de l’idée de liberté que j’ai. Tellement l’idée d’enlever la liberté des plus démunis pour la réserver aux riches est prégnante dans les commentaires. Désolé si vous n’acceptez pas le fait qu’il n’existe pas une seule école de pensée libérale.

      • L’école inégalitaire, c’est celle qui prétend à l’égalité de tous, laquelle est impossible et inutile, et qui enfonce de facto tous ceux qui ne disposent pas du capital familial indispensable.
        Elle pousse les parents responsables à enlever leurs enfants du circuit du public parce que ce circuit est déliquescent,
        Elle prétend à l’égalité alors que le rôle même d’un bon parent est d’essayer de fournir les meilleures possibilité à sa progéniture, en voulant obliger ces derniers par la carte scolaire à placer leurs enfants auprès de sauvageons qui ne se définissent pas tous comme « français ».

  • Pour le contrôle des enseignants, ce n’est pas exact, le système d’avancement presque automatique ne donne plus de la place qu’aux arrivistes lèche-culs professionnels, pour celui qui veut rester indépendant, il peut dans une assez large mesure dire merde…

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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