Surpopulation : non, la planète n’est pas en crise

Le monde n’est pas en danger de surpeuplement, alors pourquoi tant de gens le prétendent-ils ?

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Population by Brett(CC BY-NC-ND 2.0)

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Surpopulation : non, la planète n’est pas en crise

Publié le 9 septembre 2019
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Par Barry Brownstein.
Un article de The Foundation For Economic Education

Peu de temps après avoir obtenu son diplôme universitaire, ma femme rejoignait Zero Population Growth. Avec le recul, elle me dit que son choix de l’époque résultait d’une réaction émotionnelle alimentée par la lecture des affirmations apocalyptiques de Paul Ehrlich. Dans son livre, The Population Bomb, Ehrlich écrivait : « La bataille pour nourrir toute l’humanité est terminée. Dans les années 70, des centaines de millions de personnes mourront de faim malgré les programmes de financement déjà lancés. »

Le livre d’Ehrlich, malgré son erreur spectaculaire, a influencé des millions de personnes. Zero Population Growth est devenue l’association Population Connection. Impénitent, Ehrlich affirme toujours que l’effondrement de la civilisation est une « quasi-certitude » dans un avenir pas trop éloigné.

Ehrlich n’est pas la seule voix à proclamer que la fin est proche. L’Optimum Population Trust (OPT) du Royaume-Uni estime que la Terre pourrait ne pas être en mesure de supporter plus de la moitié de ses effectifs actuels avant la fin du siècle, a résumé The Telegraph. Le mouvement OPT a attiré des adeptes tels que David Attenborough.

Aux États-Unis, Bernie Sanders a récemment promis d’aider à « l’autonomisation des femmes et à l’éducation de tous sur la nécessité de freiner la croissance démographique » en réponse au changement climatique.

De plus, James Lovelock a avancé l’hypothèse selon laquelle la Terre est un « organisme autorégulateur ». Lovelock prévoit que la population de la Terre chutera à un milliard de son total actuel de plus de sept milliards d’habitants. Compte tenu de la bienveillance de Lovelock envers ce carnage, il est facile de comprendre pourquoi Alan Hall, analyste senior chez The Socionomist, se demande si « les mesures prises aujourd’hui pour limiter la consommation et la population » ont un rapport idéologique avec le mouvement eugénique du siècle dernier. Dans son essai Une étude sociologique de l’eugénisme, Hall écrit dans The Socionomist :

« Vers 1900, des intellectuels influents d’Europe et des États-Unis ont exprimé leur inquiétude face à une procréation incontrôlée entraînant un prétendu déclin de la qualité des êtres humains. Aujourd’hui, des groupes similaires expriment leurs inquiétudes face à la croissance démographique incontrôlée et à la consommation de ressources, qui entraînent une dégradation de la qualité de l’environnement… Les défenseurs de l’environnement aujourd’hui défendent l’image d’une planète envahie par la mort. »

Aujourd’hui, la Fondation Bill et Melinda Gates s’emploie à améliorer la vie des enfants « vivant dans l’extrême pauvreté ». Dans son livre, Factfulness, le regretté professeur Hans Rosling décrit les détracteurs de la Fondation Gates qui rejettent ces efforts. « Voici leur argument, écrit Rosling : si vous continuez à sauver des enfants pauvres, vous tuez la planète en provoquant la surpopulation. »

Face aux défenseurs de telles croyances, il n’est pas étonnant que Hall nous demande de réfléchir à la question de savoir si nous « passerons à l’acte » si ceux qui cherchent à éliminer l’humanité réussissent.

La folie malthusienne

Nous avons tous entendu parler de la version SparkNotes des prédictions malthusiennes du malheur causé par la surpopulation. Malthus pensait que la production alimentaire ne pourrait pas suivre le rythme de la croissance démographique. Dans son Essai sur le principe de la population de 1798, il anticipe les souffrances qui attendent l’humanité.

« Le pouvoir de la population est tellement supérieur au pouvoir de la Terre de produire des moyens de subsistance pour l’Homme, que la mort prématurée doit, sous une forme ou une autre, frapper la race humaine. Les vices de l’humanité sont des marqueurs actifs susceptibles de dépeuplement. Ils sont les précurseurs de la grande armée de destruction et finissent souvent l’épouvantable travail eux-mêmes. Mais s’ils échouent dans cette guerre d’extermination, les saisons maladives, les épidémies, la puanteur et la peste avanceront dans leur formidable multitude et en faucheront des milliers et des dizaines de milliers. Si le succès devait être encore incomplet, une famine gigantesque et inévitable se dresserait derrière et, d’un seul coup, égaliserait la population face à la nourriture du monde. »

Contrairement à Ehrlich et à d’autres, Malthus avait des raisons d’être pessimiste de son vivant. Si Malthus avait écrit l’histoire ou prédit le futur proche, il n’aurait pas été loin de la vérité.

« Le bon vieux temps était affreux », observe Johan Norberg dans son livre Progress : Dix raisons d’attendre l’avenir. L’année 1868 a été marquée par la famine en Suède. Norberg partage ce témoignage puissant d’un survivant se souvenant de son enfance :

« Nous voyions souvent la mère pleurer toute seule et c’était difficile pour une mère de ne pas avoir de nourriture à mettre sur la table pour ses enfants affamés. On voyait souvent des enfants émaciés et affamés se promener de ferme en ferme, mendiant pour quelques miettes de pain. Un jour, trois enfants sont venus vers nous, pleurant et suppliant de trouver quelque chose pour calmer les affres de la faim. Malheureusement, les yeux remplis de larmes, notre mère a été obligée de leur dire que nous n’avions que quelques miettes de pain dont nous avions nous-mêmes besoin. Quand nous, enfants, avons vu l’angoisse dans les yeux suppliants des inconnus, nous avons éclaté en sanglots et avons supplié notre mère de partager avec eux nos miettes. Hésitante, elle a accédé à notre demande et les enfants inconnus ont englouti la nourriture avant de se rendre à la ferme voisine, qui était très éloignée de chez nous. »

Selon Norberg, la Suède était si pauvre au XIXe siècle qu’« elle était plus pauvre, avec une espérance de vie plus courte et une mortalité infantile supérieure à celle d’un pays d’Afrique subsaharienne moyen. »

La population de la Suède en 1868 était d’un peu plus de 3,5 millions d’habitants. Aujourd’hui, elle est presque 300 % plus importante. La Suède est-elle davantage surpeuplée aujourd’hui qu’en 1868 ?

La surpopulation, un concept relatif

Norberg écrit : « En 1694, un chroniqueur de Meulan (sic), en Normandie, a noté que l’affamé récoltait le blé avant qu’il ne soit mûr et qu’un grand nombre de personnes vivait sur l’herbe comme des animaux. »

Aujourd’hui, les gens vivent comme des animaux en Corée du Nord. Eux aussi mangent de l’herbe et des écorces d’arbres.

Géographiquement, la Corée du Nord est près de 25 % plus grande que la Corée du Sud. La population de la Corée du Sud moderne est environ le double de celle de la Corée du Nord affamée.

La surpopulation est liée à la capacité d’une économie à fournir un niveau de vie décent, une nutrition adaptée et à minimiser l’impact sur l’environnement. En utilisant cette mesure, avec plus de terres et moins de personnes, la Corée du Nord est surpeuplée par rapport à la Corée du Sud. La Suède du XIXe siècle était surpeuplée par rapport à la Suède actuelle.

Si vous pensez que la Corée du Sud, avec son économie plus moderne, inflige davantage de dommages à l’environnement que la piètre économie de la Corée du Nord, vous auriez tort.

En Corée du Nord, certaines rivières sont noircies par l’extraction d’uranium.

Les populations pauvres de la Corée du Nord « exploitent les forêts pour se chauffer et créer des champs lors d’une succession de famines… Certaines personnes ont eu recours à la consommation d’écorce », a noté The Scientific American au début de l’année. Le résultat a été une déforestation généralisée et une dégradation du paysage.

L’écologiste Margaret Palmer a visité la Corée du Nord et elle a vu que « tout le paysage était sans vie et stérile. » Elle a vu un cauchemar malthusien :

« Des paysans à la mine émaciée ont labouré la terre avec des charrues tirées par des bœufs et parcourant des cours d’eau semi-gelés pour recueillir des sédiments riches en nutriments pour leurs champs. »

« Nous sommes allés dans un parc national où nous avons peut-être vu un ou deux oiseaux, mais à part ça, vous ne voyez aucune faune », a déclaré Palmer.

L’expert en sols néerlandais Joris van der Kamp décrit l’effondrement de l’environnement en Corée du Nord. « Le paysage est simplement mort. C’est une condition difficile à vivre, à survivre. » 

Van der Kamp a ajouté : « Il n’y a pas de branches d’arbres sur le sol. Tout est collecté pour la nourriture, le carburant ou les aliments pour animaux, il ne reste presque plus rien pour le sol. »

Elon Musk rêve de coloniser Mars, mais il peut trouver en Corée du Nord un paysage mort avec des températures plus chaudes, davantage d’oxygène et des frais de déplacement minuscules par rapport à la planète rouge. Lorsque le communisme s’effondrera en Corée du Nord, le capitalisme transformera le pays à une fraction infime du coût que représenterait la terraformation de Mars.

Restreindre l’économie, créer la surpopulation

Fondée sur sa capacité à soutenir sa population humaine et à protéger son environnement, la Corée du Nord, à faible densité de population, est l’un des pays les plus surpeuplés au monde.

Norberg explique en quoi Malthus a eu tort :

« [Il] a sous-estimé la capacité de [l’humanité] à innover, à résoudre des problèmes et à changer ses habitudes lorsque les idées des Lumières et les libertés élargies ont permis aux gens de le faire. Lorsque les agriculteurs ont obtenu des droits de propriété individuels, ils ont ensuite été incités à produire plus. Avec l’ouverture des frontières au commerce international, les régions ont commencé à se spécialiser dans des types de production adaptés à leurs sols, leur climat et leurs compétences. Et la technologie agricole s’est améliorée pour tirer parti de ces opportunités. Bien que la population ait augmenté rapidement, l’offre de nourriture a augmenté plus rapidement. »

Plus la spécialisation et les échanges seront nombreux, plus la population sera nombreuse et mieux nourrie. Dans des pays comme la Corée du Nord, le Venezuela et la Chine de Mao, la planification centrale conduit à une spécialisation réduite, ce qui mène à la famine. Comme Matt Ridley l’explique dans son livre The Rational Optimist :

Si les échanges deviennent plus difficiles, les gens réduiront leur spécialisation, ce qui peut conduire à une crise démographique même sans augmentation de la population. La crise malthusienne ne résulte pas directement de la croissance démographique, mais de la diminution de la spécialisation. L’augmentation de l’autosuffisance est la signature même d’une civilisation sous tension, la définition d’un niveau de vie en baisse.

Ridley explique qu’accepter la spécialisation augmente l’ingéniosité humaine et augmente la possibilité que davantage de personnes « puissent vivre sur la planète en améliorant la santé, la sécurité alimentaire et l’espérance de vie, et que cela est compatible avec un air plus pur, un couvert forestier croissant et des populations d’éléphants en plein essor ».

En bref, écrit Ridley, « Embrasser le dynamisme signifie ouvrir votre esprit à la possibilité que la postérité crée un monde meilleur plutôt que d’empêcher un monde pire. »

La croissance démographique ralentit

Dans leur livre, Une planète vide : le choc du déclin de la population mondiale, Darrell Bricker et John Ibbitson présentent des faits surprenants pour ceux qui croient que la population continuera à exploser.

« Non, nous ne continuerons pas à empiler des corps jusqu’à ce que le monde gémisse sous le poids des onze milliards et plus ; neuf milliards est probablement plus proche de la vérité, avant que la population ne commence à décliner. Non, les taux de fécondité ne sont pas astronomiquement élevés dans les pays en développement. Beaucoup d’entre eux ont un taux de remplacement inférieur ou égal au taux de remplacement. Non, l’Afrique n’est pas un continent chroniquement appauvri et condamné à accroître à jamais sa population sans disposer des ressources nécessaires à sa survie. Le continent est dynamique, ses économies sont en mutation et les taux de natalité baissent rapidement. Non, les Afro-Américains et les Latino-Américains ne dominent pas l’Amérique blanche avec son taux de fécondité plus élevé. Les taux de fécondité des trois groupes ont essentiellement convergé. »

Observer les tendances actuelles et s’attendre à ce qu’elles se maintiennent est ce que Hans Rosling appelle « l’instinct de ligne droite ». Cet instinct conduit souvent à de fausses conclusions.

Rosling explique pourquoi les détracteurs des efforts de la Fondation Gates pour sauver des enfants sont complètement faux.

« Sauver des enfants pauvres ne fait qu’augmenter la population semble correct, mais le contraire est vrai. Retarder la sortie de l’extrême pauvreté ne fait qu’augmenter la population. Chaque génération maintenue dans l’extrême pauvreté produira une génération encore plus grande. La seule méthode éprouvée pour freiner la croissance démographique consiste à éliminer la pauvreté extrême et à offrir une vie meilleure à la population. »

Avec une vie meilleure, écrit Rosling,

les parents ont alors choisi d’avoir moins d’enfants. Cette transformation s’est produite dans le monde entier, mais elle ne s’est jamais produite sans réduire la mortalité infantile. »

Au cours des 20 dernières années, « la proportion de la population mondiale vivant dans une pauvreté extrême » a diminué de moitié. Rosling ajoute que déjà « la majorité de la population mondiale vit dans des pays à revenu intermédiaire ».

Lorsque de malheureux rêves fiévreux sont utilisés pour justifier le contrôle de la vie des autres, la restriction des libertés personnelle et économique, il faut s’attendre à plus de pauvreté et de dégradation de l’environnement avec une surpopulation réelle comme celle de la Corée du Nord. C’est le capitalisme et la liberté qui permettent à l’humanité de sortir de la pauvreté, de vaincre la surpopulation et d’offrir un avenir durable.

Traduction pour Contrepoints par Ludovic Delory de The Myth That Our Planet Faces an Overpopulation Crisis.

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  • La surpopulation fait partie des peurs véhiculées par les médias, sans aucune étude rationnelle, au même titre que le réchauffement ou les pesticides. Non qu’il n’y ait pas de problèmes locaux de surpopulation, mais ils sont plutôt instrumentalisés en vue d’une propagande, comme les canicules pour le réchauffement.

    • Les médias surfent sur les peurs, ils ne sont pas directement à l’origine des peurs. Les émotions sont devenus leur unique fond de commerce. Cela l’a toujours été avec les faits divers, que beaucoup de lecteurs lisent en premier.

  • Les deux raisons qui aujourd’hui expliquent (à tort ou à raison, le propos n’est pas là) les propos des « neo-malthusiens » ont peu à voir avec la capacité à se nourrir ou la gestion des forêts…
    La première est la question de la ressource énergétique et de son stock – d’où le tristement célèbre « il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini ». Elle date en gros des années 70 avec la fin redoutée des énergies fossiles.
    La deuxième est plus récente : face au réchauffement climatique, certains prônent diverses solutions. Parmi celles-ci, une étude a montré récemment que faire un enfant de moins était ce qui permettait la plus grande réduction d’émission de GES.

    • la grosse erreur des malthusiens est d’abord que la croissance est le fruit d’une décision collective…ironiquement ceux qui ont placé la croissance matérielle et l’économie au centre et ont voulu la planifier sont ceux qui ont obtenu les pires résultats…

      c’est l’individu qui veut plus.. et qui essaie sans souvent y parvenir…

      si individu veut moins, c’est extrêmement facile d’y parvenir!!!!

      il ne faut pas oublier que l’individu veut aussi souvent un peu plus que son voisin…

      mais on le répète parvenir à vivre plus modestement est facile!! c’est ce qui se passera si vous cessez de faire des efforts, c’est FACILE à faire …et difficile à vivre…

      maintenant pour comprendre certaines personnes…

      la vérité est qu’ils ne considère pas que l’on surconsomme trop mais trop de certaines choses…basses et viles… dans leur esprit leur consommation de » culture » au sens général ne fait pas partie de cela..

      ils ont même réussi à transformer l’achat de pommes de terre en un geste noble à but humanitaire…éthique et responsable totalement différent de l’achat de pommes de terre dans un vil supermarché …

      j’ai la « chance » dans ce contexte d’avoir des revenus modestes…ce qui fait que je suis très souvent en contact avec des gens plus aisés que moi qui me donnent des leçons de sobriété en essayant d’utiliser ces ficelles…

  • L’homme s’est approprié la terre en envahissant tout, en s’appropriant toutes les ressources, en repoussant toutes les espèces animales qui disparaissent peu à peu. Sa consommation de masse l’asphyxie par la surconsommation (plastiques, gazole, pesticides…). Cette croissance déséquilibrée constitue un risque patent.

    • un risque pour qui? pour la biodiversité? pour le climat?
      ou pour l’homme?

      pour voir un risque pour l’homme il faut admettre sans vraiment de preuves que le maintien de biodiversité originelle ( ou du cimat) est bénéfique pour l’homme ce qui est contraire à l’histoire humaine..

      Vous voulez créer un équilibre dans la biodiversité et le climat en « déséquilibrant  » l’humanité…

      l’homme met des vaches à la place des bisons…et c’est affreux bien sur..

      il remplace les loups les ours les prédateurs et c’est affreux bien sur…
      il coupe des forets pour cultiver..et c’est affreux;;;

      si vous voulez mais pourquoi?
      je considère quant à moi que puisque mes ancêtres ont fait cela et que j’en suis héritier direct je suis fort mal placé pour donner des leçons a toute personne qui le fait pour sortir de la misère « naturelle » de l’être humain.

      plus d’éléphants? c’est triste, c’est une bel animal… un enfant a faim c’est inacceptable..

      et suicidez vous car l’homme c’est vous… ou alors que voulez vous..???
      ne plus consommer en « masse??? » ne pas repousser les espèces animales?

      consommer en masse je ne vois pas…sinon réduire la vie de l’homme a son coté utilitariste minimal..et repousser les espèces animales…c’est ce que font tous les animaux au point de vue individuel.

      quel est votre programme pour l’homme???
      comment diable voulez vous l’appliquer?

      moi gamin, je me souviens d’avoir vu une de ces européennes idiotes amoureuse des primates faire un simulacre de pendaison sur un pauvre diable qui avait du en flinguer un..
      je me suis mis à la place du type avec la corde au cou.. pas celle de la « sainte ». et j’ai pensé que cette façon de protéger la nature était moralement inacceptable.

      vous non plus ce n’est pas de l’homme dont vous parlez mais d’une masse d’hommes dont de fait vous vous excluez… vous feriez sans doute la morale à un type vivant sous les ponts..

      elle est où cette petite communauté d’européens repartie vivre en équilibre avec la nature , consommant sans excès…???

      le plus ridicule de cette affaire est que au moins dans le résultat tout ce passe comme si la sobriété et la pauvreté étaient devenues des produits de consommations de luxe!!!!!

      la pauvreté maintenant on vous la vend..et cher..l’éthique l’équitable le sobre le durable vous le surconsommez..

  • On n’a nullement besoin des médias pour ressentir que nous sommes en surnombre. Certes au niveau planétaire on peut considérer qu’il y a suffisamment de ressources pour nourrir la population mondiale, qu’il y a, certes, des zones désertiques, des villages dépeuplés mais à côté de cela, dans les pays développés tout du moins, une nature détériorée, des paysages saccagés par les éoliennes, les centrales nucléaires, les voies de circulation, le remembrement des terres agricoles. Et tous les animaux qui disparaissent sous l’effet de l’urbanisation galopante… La surpopulation est un ressenti mais c’est un ressenti fondé sur des éléments objectifs. Alors, certes, il y aura toujours des « scientifiques » pour nous dire que la planète n’est pas saturée d’humains, qu’il y a encore des ressources et toujours suffisamment de ressources. Oui mais c’est oublier que les humains se multiplient à vitesse V et qu’ endiguer cette croissance démographique ne peut qu’apporter un meilleur bien-être à ceux qui ont eu la chance (ou malchance ?) de venir sur terre.

    • votre capacité à dire cela… et demain matin partir en vacances me sidère…

      quand un explorateur européen arrivait dans la nature vierge inexplorée..très souvent il mourait DONC non la nature n’est pas gentille, elle est belle sans doute..

      si je te lâche dans la nature tu vas sans doute mourir…

      là encore ..que voulez vous en pratique???????
      si c’est pour dire qu’il faut changer radicalement notre mode de vie… j’ai jadot,hulot ou le prince charles pour me dire ces bétises…

      je suis un plouc qui vit à la campagne…la nature a disparu du paysage français depuis l’an mille au bas mot … depuis lors, c’est un paysage humain… la biodiversité change en fonction de nos pratiques agricoles et mode de vie…mais elle n’est plus naturelle depuis longtemps..

      • Heu… je pars en vacances ?… Ah, je ne savais pas…
        Ayant une formation en histoire et en sociologie (socio rurale principalement) je connais ce domaine mieux que vous je pense.

        • Ah, argument d’autorité sans preuve. Veuillez décliner identité et qualité…
          Je plaisante.
          Là, où je ne plaisante pas, c’est qu’on s’en fout de votre ressenti. tout le monde a un ressenti, comme tout le monde a un trou du c.

        • ok…vous ne partez pas en vacances…
          la belle affaire…
          j’ai donc encore affaire à une personne qui vit sobrement et en adéquation avec son discours… je suis tout prêt à m’excuser à condition d’avoir quelques éléments de preuves parce qu’il s’avère que à chaque fois que j’ai eu des gens tenant ce discours en face de moi…ils me racontaient des bêtises…

          et en plus un argument d’autorité assez bizarre…

          en quoi que vous ayez avoir étudié la sociologie rurale m’aide à savoir si votre ramage s’accorde à votre plumage…???

          assez étonnant d’ailleurs de parler essentiellement de ressenti pour ensuite sortir ses états de services en sociologie..

          accrochez vous à cette branche vous ne prenez jamais de vacances..donc tout ce que je raconte est faux cela va de soi…

          une remarque vous ne possédez pas les paysages, ni la faune sauvage ( qui vit souvent sur des terrains privés) ni les terres des agriculteurs, ni les terrains où on installe eoliennes ou centrales….aussi sauf dans le cas d’une conséquence néfaste et sensible sur vos biens..ça ne vous regarde pas…

          moi je suis fils d’agriculteurs j’habite la campagne.. et comme on dit je cultive mon jardin.. ( je peux le prouver j’ai même des vidéos tiens https://www.youtube.com/watch?v=2rDFSFYMcBg&feature=youtu.be) … je connais aussi la sociologie des agriculteurs certes de mon entourage..et je fais un distingo très clair entre ruraux et neoruraux..

          • Je n’ai nulle part écrit que je partais en vacances, or vous à propos de mon commentaire vous dîtes que je pars en vacances. L’honnêteté intellectuelle ça ne vous étouffe pas. Relisez-moi, relisez-vous et prenez de la distance, mon commentaire ne vaut pas ce genre de réaction disproportionnée. Calmez-vous, contrôlez-vous !

          • @jacques lemiere : mais enfin relisez-moi avant de répondre, j’ai réagi à un premier me disant « votre capacité à dire cela… et demain partir en vacances me sidère… » Or j’ai exprimé mon étonnement à ce propose car je n’avais nulle part écrit que je partais en vacances. Et vous, vous me dîtes « ok.. vous ne partez pas en vacances… » Je vous réponds que je n’ai pas dit non plus que je ne partais pas en vacances. J’ai seulement exprimé mon étonnement à ce qui avait été déduit de mon propos. Alors je le répète je n’ai pas dit que je partais en vacances et je n’ai pas dit que je ne partais pas en vacances. C’est clair, non ? Avant de délirer sur ce que je n’ai pas dit, réfléchissez et ne plaquez pas des raisonnements tout fait sans aucun rapport avec le sens de ce qui a était exprimé.
            Un mot en plus, vous vous dîtes agriculteur, j’aurais dû m’en douter.

    • Le ressenti, excusez-moi, mais ça ne vaut pas un pet de lapin ! C’est le résultat de votre éducation, et c’est une simple résurgence du « tout était mieux avant » de ceux qui cèdent à leur côté pantouflard. Les paysages ! On a remplacé l’idée de l’environnement où l’on vit par celle du paysage que l’on contemple depuis son écran. La nature « intacte », ça n’existe pas, le corail par exemple modifie profondément la nature, mais on vous a éduqué à trouver ça beau. Imaginez les discussions sur l’internet des polypes, quant à l’impact catastrophique des surpopulations…

      • La nature, je m’en moque, mon jardin me suffit et du reste, les jardins, création humaine par excellence, ont plutôt ma préférence. Et si j’aime tant les jardins, que je les trouve beaux et que j’en ai besoin c’est que la France, le territoire français est, lui, en contraste, infiniment moche à mes yeux. (affaire de goût ayant partie liée -peut-être -à mon éducation).

        • Mais… la France est un jardin, depuis que les moines ont fini d’y défricher la forêt primaire au cours du haut Moyen-Âge…

        • un jardin , dans mon esprit, est l’antithèse de la nature… tout comme l’agriculture..
          il faut à tout le moins si on veut discuter préciser les termes/

          • En effet, la nature ce sont les mauvaises herbes que tuerait le glyphosate, les parasites et les champignons dévastateurs qu’élimineraient les pesticides, et quelques autres dangers dont on oublie souvent de parler, mais qu’on ne tardera pas à retrouver dans les « réserves » constituées à proximité des écoles et autres habitations par le décret qui vient.

        • Météo : T° prévue 16°, ressentie 14°

      • @Michel0 : Ressenti, oui, comme pour certaines prévisions météorologiques exprimées en ces termes : Températures prévues : 15°, Ressenti : 13°

    • « une nature détériorée, des paysages saccagés par les éoliennes, les centrales nucléaires, les voies de circulation, le remembrement des terres agricoles. »

      C’était tellement plus beau au temps des cavernes ! Et encore vous n’avez pas connu le temps des dinosaures …

      « Oui mais c’est oublier que les humains se multiplient à vitesse V »

      vous avez la trouille => vous êtes écologiste => vous êtes socialiste => vous appauvrissez tout le monde => vous augmentez la natalité, vous détruisez votre environnement => vous avez la trouille

      Relisez lentement l’article, avec le doigt si nécessaire, et essayez de comprendre l’analyse qu’il développe.

    • Tout ou presque a été dit par mes prédécesseurs.
      Ressenti… OK.
      Sur des éléments objectifs ? Ah ? Ce que je vois dans votre argumentation, ce sont des bribes d’éléments très subjectifs, au contraire. Pour l’objectivité et le recul relisez l’article, en essayant d’enlever vos lunettes avant.
      Vous êtes diplômée de sociologie et d’histoire ? la belle affaire. Et moi, issu du milieu rural, ayant une formation en rapport (ingé agro) et ayant travaillé près de 20 ans en milieu rural – y vivant également, je pense connaître le sujet aussi.
      Vous mélangez tout, excusez-moi. Mais bon, quand on part d’un « ressenti », difficile d’argumenter. Le remembrement des terres agricoles, je connais un peu, et dans bien des cas ce fut un progrès, même si ça et là il y a eu des bêtises. Vous voulez qu’on en parle en détail ? Vous savez ce qu’en pensent les agriculteurs ? (comment ça, vous vous en fichez de ce qu’ils pensent ?)
      Les éoliennes, une lubie d’écolos dérangés, d’accord avec vous là-dessus ; et qui en plus sont terriblement coûteuses.
      Les voies de circulation ? Vous circulez comment, vous ? À travers champs ?
      Les centrales nucléaires ? Vous vous éclairez comment, à la lampe à pétrole ?
      « les humains se multiplient à vitesse V » : eh bien, regardez donc attentivement le graphique inséré dans l’article, qui montre que le taux annuel de croissance de la population mondiale est désormais tout proche de 1,0. Une personne aussi rationnelle que vous doit être à même de comprendre un tel graphique, non ?
      « la malchance ? » de venir sur terre… ah, nous y voilà : l’homme est de trop ici-bas. Les autres, cela va de soi, comme disait Sartre (l’enfer, etc.). Sans quoi vous auriez mis vos actes en conformité avec vos paroles, n’est-ce pas ?

  • Je connais bien la Thaïlande qui est un exemple. Il y a 35 ans, le taux de fécondité était de 4,1 enfants par famille. Il est aujourd’hui de 1,46 ! Et tous les pays d’Asie sont dans la même tendance.
    Le développement économique est selon moi la raison. Et la réalité est pénible. La croissance économique entraîne plus de produits, plus de services (souvent obligatoires ou incontournables comme l’hôpital) et des coûts en croissance (les hôpitaux, internet et les smartphones, les déplacements,…). Mais les ressources sont les mêmes et les familles de la campagne (80% de la population il y a 30 ans) s’appauvrissent. Elles font donc moins d’enfants ; Partant, la campagne se dépeuple, il n’y a pas de successeurs pour cultiver les champs et les rizières et les gens émigrent et les campagnes se vident d’autant plus vite car on n’y fait plus de rencontres. La solidarité disparaît, les mœurs évoluent, les gens perdent leurs racines. Il n’y a plus le goût d’enfant quand on voit la misère de ceux qui en ont et quand on est perdu dans une grande métropole à travailler 12 heures par jour !
    Les solutions ? D’après moi, passer de 7 à 5 jours de travail par semaine, 8 heures par jour au lieu de 12 (pour redonner une vie sociale) au même salaire (les entreprises y gagneront en productivité), autoriser l’avortement (pour que les enfants ne soient plus un enfermement mais un choix), et rendre la médecine quasiment gratuite en tous cas à la campagne. Ah, aussi, que les banques deviennent responsables de leurs prêts.

    • un service obligatoire et incontournable comme un hôpital..
      la santé est un bien comme un autre…
      c’est une illusion…

      les gens ne sont pas plus heureux mais bel et bien plus riches, alors néanmoins au bout d’un moment on se demande si on DOIT acheter une voiture pour travailler pour payer sa voiture..et que la voiture n’est pas un choix mais une obligation…
      cette question est parfois légitime…et parfois travailler moins st judicieux même en terme matériel…
      sauf que ……parfois…

      j’ai l’impression que le sujet c’est notre dilemne à tous..savoir ne pas être esclave de l’argent.

    • Parmi les raisons de la baisse du taux de fécondité, je vois moi, et bien avant la pénibilité du développement économique, la disparition des craintes de n’avoir personne pour vous prendre en charge quand vous serez vieux ou impotent si vous n’avez pas multiplié les chances d’avoir un enfant qui survive, la facilité de la contraception, le coût d’assurer à vos enfants une bonne éducation et une bonne carrière (pour qu’ils puissent vous prendre en charge, encore)l’ouverture de l’esprit des femmes à d’autres modes de vie que poule pondeuse, etc. Dire que ce serait au contraire parce que les modes de vie modernes écartent de force de l’idéal de la famille nombreuse me surprend…

    • En gros reprendre les solutions qui ne marchent pas…vous devriez faire de la politique . Et si la solution c’était à eux de la trouver? Ca ne vous vient même pas à l’esprit…

  • J’ai toujours dit que Staline Mao et Hitler étaient des écologistes avant l’heure. D’ailleurs ce dernier était végétarien et adorait les animaux!

    • C’est plus compliqué, mais pas faux pour Hitler. Hitler a développé son idéologie dans un contexte culturel allemand, dérivé de l’idéologie Volkische, elle même dérivée du Romantisme allemand. L’anthroposophie (école Steiner Waldorf, Biodynamie) en est un sous produit aussi, et a offer avec la biodynamie, dont le bio est une version un peu moins magique (mais qui reste lié au sophisme du naturel) le modèle agraire et quelque références morales au nazisme… même si il y a eu des désaccord…
      Dans le genre le mouvement de jeuness Wandervogel s’est divisé et une partie a rejoint le mouvement nazi avec enthousiasme…

      Certains nazi étaien ésotérique, très anthroposophes, mais pas tous…
      Cette idéologie et surtout son succès, ont attiré et offert un piédestal à des gens très divers.

      On a pas mal déformé la réalité du nazisme pour ne pas qu’il écorne certaines idéologie encore populaire, et on a caché la complxité (par exemple raciale) de cette idéologie…

      J’en ai découver pas mal récemment, et j’ai l’impression que sans forcément qu’il y ait de filiation (sauf pour le bio, qui descend de la biodynamie et donc de l’anthroposophie et donc du Volkische), il y a un retour des idées de cette époque, peut être sous l’effet d’une évolution trop rapide de la société, que pas mal de gens a du mal a encaisser, cherchant des repères aussi fumeurs que « Martine à la Ferme ».

  • Estce que Paris et surpeuplé et en manque d’especes sauvages ?
    Pas vraiment et si un parisien ne voit pas’de sa vie une vache il sera malgré tout tres heureux comme ca.
    Et ne parlons pas des chinois qui commencent a se sentir bien seuls avec leur vieux

  • à voir ou revoir :
    Obviously Thanos is Evil. He’s also Wrong.

  • Merci à l’auteur d’avoir rappelé des évidences.
    J’en ajouterai une de plus si la fécondité tombe nettement en dessous de deux enfants par femme, les vieux crèveront de faim. Voir : https://www.yvesmontenay.fr/2013/08/21/la-fable-du-roi-et-des-retraites/

  • Si la planète n’est pas surpeuplée, il n’en reste pas moins que certains pays sont très loin d’avoir la production agricole leur permettant de nourrir leurs population….
    Et quand ces pays, en plus d’être prolifiques, n’ont ni industrie, ni perspectives d’emploi, cela conduit à des migrations économiques massives.

  • Il me semble curieux que dans une communauté de libéraux personne ne semble se rendre compte que la croissance démographique est directement stimulée par la spoliation redistributrice en vigueur à peu près partout.
    Quand on peut compter sur les autres pour prendre en charge sa progéniture, il ne faut pas s’étonner que l’espèce prolifère.

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