Censure : la science menacée ?

Tribune libre : ce sont parfois les pairs, et non les hommes de pouvoir, qui nuisent le plus à la découverte scientifique.

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Censure : la science menacée ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 août 2019
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Par Vassily Tachkov. 

E pur, se muove. La petite phrase (authentique ou fabulée) de Galilée au sortir du procès au cours duquel il avait été forcé d’abjurer sa théorie du mouvement des planètes, en 1633, a depuis des siècles servi de fondement à la démarche scientifique. Elle tend à rappeler aux hommes de science et aux chercheurs en général que la science ne peut se laisser arrêter par les convenances ou les croyances de son temps, et ne doit pas céder aux institutions politiques et religieuses qui chercheraient à l’orienter dans une direction favorable à leurs desseins.

C’est l’occasion de rappeler que ce sont parfois les pairs, et non les hommes de pouvoir, qui nuisent le plus à la découverte scientifique : ce sont les universitaires les plus opposés à ses théories qui ont dénoncé Galilée à l’Inquisition, voyant en lui un rival qui nuisait au confort du statu quo.

Il me semble aujourd’hui voir émerger à nouveau dans le monde scientifique les vieux démons qui jadis ont fermé la porte de l’université à Galilée : entre la validation, par nombre d’éminents experts du sujet, d’études loufoques sur la culture du viol chez les chiens, l’absence de commentaires autour du Climategate, ou le silence coupable d’une grande partie de la communauté scientifique à l’égard des inepties de Greta Thunberg (non, on ne peut pas voir le CO2 à l’œil nu), les défenseurs de la rigueur scientifique semblent s’être tus ces dernières années.

Le constat

Commençons par quelques mots au sujet de l’histoire de la recherche scientifique. Un premier point, qui semblera peut-être au premier abord anecdotique au lecteur, est en réalité d’une importance capitale : la science n’avance pas d’erreurs en vérités, mais d’erreurs en meilleures erreurs.

Autrement dit, des théories scientifiques peuvent être vraies à l’intérieur de certaines limites, connues ou inconnues de leur auteur ; à mesure que l’on découvre leurs limites, de nouvelles théories émergent pour les compléter, et ainsi de suite. La géométrie euclidienne en est un exemple intéressant : pendant deux millénaires, on a admis que la droite était le chemin le plus court pour relier deux points, jusqu’à ce que la théorie de la relativité générale d’Einstein montre que les déformations de l’espace engendrées par des objets de masse importante réfutaient cette définition. Ainsi, il est impossible de prouver qu’une théorie est vraie dans l’absolu, mais il est possible, par l’expérience, de déterminer son champ d’application, ou de l’invalider tout à fait (le voyage entrepris par Magellan en 1522 a achevé de réfuter les théories niant la rotondité de la Terre).

Pour reprendre des termes chers à Karl Popper, la science avance donc de conjectures en réfutations. Notons ici que le progrès technique permet de mesurer de manière de plus en plus précise l’adéquation de certaines théories à la réalité, et ainsi de les améliorer (on a ainsi remarqué que la Terre n’était pas tout à fait ronde, que sa révolution autour du Soleil avait la forme d’une ellipse et non d’un cercle, etc.).

Puisque la vérité absolue n’est pas atteignable, on évaluera donc une théorie scientifique à l’aune de son efficacité à prédire le comportement de l’objet auquel elle s’attache dans un certain cadre, ou de l’utilisation pratique que l’on pourra en faire. Si les théories de la gravitation ayant complété celle de Newton n’avaient pas été capables de prédire les mouvements de la Lune, jamais l’Homme n’y aurait mis les pieds.

Entrons donc dans le vif du sujet. Le sens commun veut qu’une théorie qui ne parvient pas à prédire correctement le comportement de son objet d’études mérite d’être revue, complétée, ou abandonnée. Comment expliquer alors que malgré les erreurs flagrantes (voir graphique ci-dessous) de prédiction des modèles climatiques des trente dernières années, on utilise encore les mêmes théories pour prédire une augmentation de 2°C de la température moyenne du globe d’ici à 2100 ?

On me répondra que les modèles du GIEC sont régulièrement mis à jour pour tenir compte des erreurs des précédents. C’est croire que l’institution qui publie depuis trente ans des théories erronées pourrait, sans intervention extérieure, admettre ses erreurs et tenter de corriger la théorie. Ce qui est en réalité un vœu pieux, puisque le GIEC a pour objectif de rechercher uniquement les éléments tendant à montrer que le réchauffement climatique est d’origine anthropique ; en orientant ainsi sa recherche, les conclusions de ses travaux sont nécessairement biaisées, aussi sont-elles à lire avec précaution.

Le soutien quasi-unanime de la communauté scientifique à la parole du GIEC est donc assez surprenant, et j’en vois au moins deux causes. En dehors de l’attrait qu’ont depuis des temps immémoriaux, les récits de fin du monde (on se souviendra des prédictions simplistes de Malthus en 1803, des rapports tout aussi éloignés de la réalité du Club de Rome ou du pari manqué de Paul Ehrlich), il me semble qu’un phénomène tout autre est à l’œuvre ici : la tyrannie de l’opinion publique.

L’opinion publique, le plus acharné des tyrans

Tocqueville pointait déjà du doigt en 1840 comment, en démocratie, l’opinion publique pouvait se faire juge, jury et bourreau en prenant l’exemple d’un petit journal de Baltimore opposé à la guerre de 1812 dont les journalistes avaient été lynchés par la population qui y était favorable et soupçonnait les journalistes de conspirer avec l’ennemi britannique.

Aujourd’hui, les mœurs sont différentes, mais les instincts n’ont pas changé : il suffit pour s’en convaincre de s’intéresser au tollé provoqué par la nomination du statisticien danois Bjørn Lomborg à un poste à l’université d’Australie de l’Ouest, tollé si violent que l’université a finalement fait marche arrière. Il est aisé d’expliquer ce phénomène : lorsqu’un professeur émet des doutes sur les conclusions du GIEC, ses opinions sont rapidement connues du grand public grâce à la magie d’Internet, ce qui provoque habituellement un mouvement d’indignation collective appelant à sa démission.

L’université à laquelle il est rattaché fait en général le choix courageux de ne pas s’opposer à la vague de protestations pour préserver sa réputation, et l’invite poliment à retirer ses propos, ou à quitter son poste. Dans un style tout autre, on pourrait également citer l’appel à la censure lancé par Claire Nouvian suite à son passage sur le plateau de Pascal Praud. Quelles qu’aient pu être les inepties énoncées sur ce plateau, faire appel à la censure pour y répondre relève d’une forme de pusillanimité intellectuelle, et rappelle les stratagèmes mis en œuvre par les adversaires de Galilée, il y a quatre siècles.

Dois-je rappeler à quel point cet environnement nuit à la recherche scientifique ? Comment, à force de faire taire les voix dissonantes, on étouffe le débat, on dissuade l’audace et l’on condamne la recherche à des questions de forme et des trouvailles incrémentales ? J’imagine que les exemples de Galilée et de Darwin montrent assez bien combien de siècles de tels environnements font perdre à la science. Et pour chaque Copernic assez brave pour s’exiler afin de poursuivre ses recherches, combien de Zénon ont dû se taire devant les institutions censées incarner la vérité ? Et combien se taisent aujourd’hui, par peur de la vindicte populaire ?

Avant d’achever mon propos, je souhaite rappeler au lecteur le sujet de cet article : pointer du doigt une inquiétante tendance à la censure dans le domaine scientifique. Je ne cherche évidemment pas à démontrer que telle ou telle théorie est fausse, mais à rappeler que le concept de vérité, si souvent dévoyé par la populace dans ses cris « science is settled », est hors de propos lorsqu’il est question de recherche scientifique. Cette citation de Nietzsche résumera mon propos : « Jamais la vérité ne s’est accrochée au bras d’un intransigeant ».

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  • la populace est très con ; que peut on faire , à part la laisser s’enfoncer dans le déni jusqu’au jour ou elle se prendra les réalités scientifiques en pleine poire ; ce jour là lui donnera l’occasion de beugler à tout va mais ce sera trop tard ….

    • Il n’y a pas que la populace puisque les plus acharnés sont les bobos, sensés les plus instruits, mais qui ont oublié tout ce qu’ils ont appris durant leurs années scolaires. Ils ne savent même plus ce qu’est le CO2 et son rôle dans la nature! Ni réfléchir et analyser par eux mêmes!

      • Tout à fait. Pascal mettait déjà en garde contre ces gens, les « demi-habiles » qui sont assez instruits pour se croire savants et pas assez pour comprendre qu’ils ont souvent tort.

  • La populace n’a pas toujours toutes les informations pour juger, ni les compétences, aussi s’en remet-elle aux sources médiatiques, lesquelles n’ayant ni la compétence ni l’esprit critique, pas davantage que de courage pour creuser les sujets répètent ce qu’on lui recommande de diffuser.
    Et en boucles, toutes les heures, on vous conditionne à penser ce que VOUS DEVEZ penser : Et pas d’écart sinon vous êtes éliminés du jeu !
    Vous êtes disqualifiés par des mots tels que réac, raciste, climato sceptique, et j’en passe, bref vous êtes un abominable forcément dépendant du mauvais clan !
    Il faut, le doigt sur la couture du pantalon, s’aligner sur la bien pensance officielle, sinon, gare à vous canards boiteux ! Vous serez socialement éliminés !

  • Comment diable HEC a-t-il pu accoucher d’un esprit si pointu en science ? tous les espoirs sont donc permis, ce pays ne serait il donc pas si foutu ? Les prévisions de H16 seraient elles caduques ? @l’auteur merci pour cet article . J’ai particulièrement aimé :  » la science n’avance pas d’erreurs en vérités, mais d’erreurs en meilleures erreurs » et « le concept de vérité, si souvent dévoyé par la populace dans ses cris « science is settled » etc. »

  • L’auteur aurait pu citer Wegener dont la théorie de dérive des continents a été moquée durant 50 ans.
    Comme il sera difficile de trouver l’information dans les médias mainstream, j’attire l’attention sur la conclusion du procès qui opposait Michael E. Mann, le père indigne de la crosse de Hockey qui servit à Al Gore et au GIEC pour emporter le prix Nobel de la Paix, au Dr Tim Ball accusé par le premier de diffamation. Ball accusait Mann de tricherie pour sa courbe de température. Mann a toujours refusé de remettre les données utilisées pour construire cette courbe au tribunal. Le procès dura 9 ans et Mann vient de le perdre et est condamné aux dépends en faveur de Ball.
    Mann le tricheur falsificateur est quand même à l’origine de centaines d’études s’appuyant sur sa courbe mensongère.
    C’est ça la science climatique…

    • Vous remarquerez que l’exist ence de ce procès et sa conclusion ne font pas la Une de nos médias…

      • il faut bien dire qu’on a du mal à voir en quoi un tribunal peut trancher le coté scientifique ce genre de question..

        .

        • C’est pourtant simple, l’accusation de triche pouvait se régler simplement. Mann travaille pour l’Université de Pennsylvanie et ses données et résultats appartiennent au public (qui paie Mann). Il lui suffisait de produire ses données et que le résultat (la courbe en crosse de hockey) soit confirmée par d’autres scientifiques. Mann n’a jamais voulu donner ses données au tribunal, d’où l’abandon des poursuites en diffamation contre Ball et les dépends à payer pour l’instigateur du procès.

          • c’est pas le coté scientifique mais l’aspect diffamatoire que le tribunal tranche…
            dire courbe mensongère est bel est bien diffamatoire…
            la courbe est ce qu’elle est…elle est plutôt extrêmement peu plausible et inutile apport nul ou presque à la « science »…..
            ce que ne comprends pas est que mann n’est pas jugé plus durement par les scientifiques sur le simple fait qu’il ne veuille pas donner ses données! pas besoin de tribunal..

  • Je parlerai plutôt d’une forme de conservatisme (l’air du temps) que l’opinion publique comme seule cause ; c’est vrai que cette dernière joue de son poids d’ou le sentiment tyranique mais n’est pas plus conservatrice que les scientifiques et toute la société en générale. Remettre en question un certain ordre établi met beaucoup de temps surtout lorsque les implications (et le télescopage avec d’autres aspects plus politique) de la science dans la société sont fortes.

  • La populace n’existe pas. Il n’y a que des individus, plus ou moins éclairés, plus ou moins manipulés et soumis à des effets de groupe parfois forts. L’action de ces individus est neutre en elle-même : une fois dans le bon sens, une fois dans le mauvais sens. Concernant la bien pensance scientifique, il me semble que les vrais coupables sont les élites : les politiques, les journalistes et les scientifiques eux-mêmes. La « populace » n’a rien à voir là dedans, sinon au travers du droit de vote. Mais même à cet égard, la populace revient toujours plus vite au bon sens et au réel que les élites, et nous débarrasse depuis quelques années des fous furieux constructivistes. Pas encore en France, mais ça va venir. Pour revenir à l’exemple du climat, la « vérité scientifique » ou au moins la liberté d’expression scientifique est bien du côté des populistes Trump ou Poutine, et pas du côté d’Obama et Macron. Et même si ça ne fait pas très libéral de dire ça.

    • La populace ne fait que suivre ce que les media lui racontent. Si les scientifiques ne corrigent pas les dérives et les délires elle croit que c’est la vérité!

    • Le peuple tient boutique au bord des rues, la populace manifeste derrière ses leaders. Jamais je n’avais imaginé que quand on tient une boutique honnête, on ait envie de se trouver à suivre un leader qui pensera à votre place. Mais il est vrai que le souvenir était vivace, dans mon enfance, des dangers de cette paresse intellectuelle.

    • @aragorn +1 il faudrait que l’auteur précise qui appartient à la « populace » selon lui . J’imagine qu’il parle de nos journalistes, élèves de science PO et autres vrais-faux experts qui squattent les plateaux télé, ses copains HEC peut être ? , nan je rigole , pourtant ils ont exactement les caractéristiques que l’auteur décrit.

  • Merci en tous cas pour cet article intéressant. Curieux qu’un HEC se fasse le héraut de la vraie science, mais comme on ne peut pas compter sur les universitaires pour ça c’est parfait.
    Plus j’étudie le cas du réchauffement climatique anthropique, et plus je suis effaré des dérives scientifiques dont il est tissé de bout en bout : avec de telles approximations et un tel laxisme dans le traitement des données, aucun élève ingénieur n’aurait eu son diplôme il y a trente ou quarante ans. En tous cas mes profs étaient beaucoup plus sérieux que tous ces experts autoproclamés.

  • Dans le domaine de la censure administratives des publications scientifiques, un des exemples les plus frappants dans la dérive récente est pour moi, l’expérience « CLOUD » au CERN visant à analyser l’influence des particules cosmiques sur la nucléation des gouttelettes d’eau, où un responsable administratif du CERN a exigé des chercheurs qu’ils ne rédigent aucun paragraphe de conclusions dans les articles publiés sur ce sujet .
    En tant que scientifique, je n’ai jamais vu cela dans une autre science que la climatologie.

  • La petite phrase de Galilée tend aussi à rappeler aux hommes de science et aux chercheurs en général que la science n’a pas à se mêler de politique. Toute allusion aux réchauffistes hystériques n’est pas fortuite, s’ils ne veulent pas un jour prochain se retrouver dans sa pénible situation.

    • Il faudrait également que les politique ne se mêlent pas de science…

      • Ce va de soi avec l’exemple de Galilée, la religion ayant eu bon dos dans l’affaire. Sa condamnation était plus politique que scientifique, un bel exemple de mauvaise foi cynique. Galilée est l’exemple du scientifique ayant voulu faire de la politique (publier en langue vernaculaire était une provocation dans le contexte explosif de l’époque) et la politique le lui a bien rendu.

  • La courbe tendant à montrer la fausseté des modèle du GIEC s’arrête opportunément à 2012 et ne montre pas les marges d’incertitude. Le report des années postérieures fait rentrer les observations dans la partie basse de la zone d’incertitude, sachant que 2016-2017-2018 sont les plus chaudes de l’ère industrielle.
    Bjorn Lomborg ne remet pas en cause la réalité des changements climatiques anthropiques, mais critique les politiques climatiques proposées, ce qui est très différent.
    D’autre part, on ne peut pas parler de « soutien de la communauté scientifique au GIEC », c’est une inversion, puisque le GIEC ne fait que collecter et synthétiser les information produite par la communauté scientifique…
    Enfin, pour parler de censure, je trouve plutôt que les opposants à la thèse d’un réchauffement anthropique occupent plutôt bien la scène…

    • Avec un peu de curiosité, vous auriez trouvez facilement le graphe des modèles Vs les observations mis à jour en 2018… et c’est toujours la misère.
      Mais bon, remettre en question votre foi morbide en vous intéressant à la réalité, j’imagine que c’est un effort trop insurmontable.

      • Les courbes des compères Roy Spencer et John Christy sont de l’enfumage en ce sens qu’ils comparent des choux et des patates et utilisent des ficelles connues pour accentuer les effets qu’ils veulent montrer. Mais même eux sont forcés de constater que ça chauffe:
        http://www.drroyspencer.com/latest-global-temperatures/
        Reportez donc les températures post 2012 sur la courbe du haut et vous verrez où cela nous mène.

        • Quels effets veulent-ils montrer ?

        • Personne ne dit que ça ne chauffe pas. Ce qui est contesté, c’est l’affirmation d’un réchauffement sans précédent, alors qu’on a aucune idée de la moyenne des températures globales avant le 20e siècles puisqu’il n’y a aucune données mesurées existantes.
          Et ce qui est également contesté, c’est la cause humaine du réchauffement.
          En résumé, on ne sait pas par rapport à quoi ça chauffe. Était-ce plus chaud ou plus froid avant : pas de données mesurées. Et on ne sait pas pourquoi ça chauffe et si cela est même une question.
          Tout le reste n’est que conjecture.

        • @ Jenveubien
          On commence par un mensonge (« la courbe s’arrête à 2012 ») on continue par une attaque personnelle à peine voilée (les deux « compères » pourquoi pas les « pieds nickelés ») ce qui permet « d’oublier » au passage qu’il y a tout un labo et des dizaines de chercheurs de l’Université Alabama Huntsville derrière les analyses par satellites. On diffame à demi-mot en parlant de l’existence de « ficelles connues» autrement dit de manipulations frauduleuses de données, et toujours sans aucune argumentation « de mélange de choux et de patates », pour finir par sous-entendre qu’ils sont « forcés » de constater autrement dit on leur prête des désirs cachés…
          Quelle argumentation rigoureuse et objective !

    • Etant donné que la seule justification du RCA est politique, critiquer les politiques climatiques revient à critiquer le RCA. Pour contourner la censure des hystériques du climat au pouvoir, quelques subtilités sont nécessaires.

    • ce n’est pas une zone d’incertitude .

  • D’une façon générale le système de revue par les pairs est le pire (même pas à l’exception des autres)… Einstein avait des mots très durs pour ce système. En effet on demande à quelqu’un qui doit sa réputation académique à un certain nombre de travaux publiés sur un sujet, de juger de la qualité d’autres travaux sur ce sujet. Si le papier à juger ne fait que ressasser les mêmes idées et citer les résultats que le reviewer à publié, celui-ci sera ravi, le papier sortira. S’il est un peu à la marge, apporte des nouveautés mais sans changer l’esprit général des connaissances sur le sujet, il sera publié et dans une bonne revue. S’il remet en cause les idées, méthodes, résultats du passé et donc contribue réellement à l’avancement de la connaissance… il aura bien du mal à passer. Qui , même plein d’une honnêteté et d’une humilité bien rare chez les « scientifiques médiatiques » (c’est plus fréquent quand le domaine est totalement inconnu du publique et n’attire ni les fonds ni la célébrité) osera recommander pour publication des travaux qui invalident les siens ? Même moi (qui me pique de préférer la vérité à ma carrière) j’ai du mal… Alors des climatologues ? Des cancérologues ? Des sociologues ? Des gens qui ont un investissement dans des idéologies plus encore que dans la science ?

    • Cela s’appelle la cooptation… bien peu propice à la liberté d’esprit, par définition.

    •  » Alors des climatologues ? Des cancérologues ? Des sociologues ? Des gens qui ont un investissement dans des idéologies plus encore que dans la science ?  »

      Si le domaine scientifique en général n’est pas absent de coups bas de triches ou de malhonnêtetés entre les scientifiques; le domaine du climat sur le réchauffement climatique joue quand même dans une autre catégorie de malhonnêtetés intellectuelles qui pourrait s’avérer irréparable.

      Car pour l’instant je ne vois pas trop comment des idéologues hostiles à la société moderne capitaliste pourraient utiliser la cosmologie, la relativité générale ou les études sur l’ADN contre le cancer pour convaincre une majorité de gens que le model capitaliste et libéral va nous amener droit dans le mur en plongeant le monde dans la misère et le chômage.

      La climatologie est tombée dans les mains des idéologues surtout politique par des gens qui n’ont même pas de formation de climatologie voir même scientifique mais qui arrivent à convaincre le plus grand nombre leurs exactitudes des théories climatiques apocalyptiques afin d’abattre
      l’ ennemis capitaliste et l’autre ennemi qui sont les libertés individuelles.

      Einstein est tombé dans la mauvaise foi quand il élabora la théorie de la relativité. Einstein croyait comme une grande partie des scientifiques de l’époque en un univers stationnaire, même après qu’il a élaboré la théorie de la relativité alors que cette dernière prouvait que l’univers ne pouvait pas être stationnaire. Einstein persistait que pour lui l’univers était bien stationnaire. C’est alors qu’il introduisit une nouvelle équation  » la constante cosmologique  » afin d’être certain d’avoir raison sur un univers stationnaire. C’est quelques années plus tard en discutant avec Edwin Hubble qu’ Einstein a compris qu’il avait commis la plus grosse bourde de sa vie.

      Un idéologue réchauffiste le jour où il saura qu’il était dans l’erreur, il niera toute sa vie d’avoir eu tort. Contrairement à Einstein qui lui au moins fini par admettre d’avoir eu tort.

      Ce que je voulais dire c’est que les bagarres de basse- cours dans le monde scientifique n’a pas empêché la science d’évoluer et de se remettre tout le temps en cause. Contrairement à la climatologie liés au RC qui elle ne peut en aucun cas être remis en cause. les réchauffistes ont décrété qu’il ne peux y a voir de remis en cause et que toutes remise en cause doit être rejetée automatiquement.

    • la revue par les pairs est ce qu’elle est un système qui peut dérailler totalement… si les pairs sont pourris le système se ferme.. mais en général ça ne trompe pas les sceptiques..
      l’autorité de la revue par les pairs vient du public..des tas d’observateurs et de scientifique pointent des dérives dans des domaines…

      la vrai problème est quand les politiques exigent de reconnaître une autorité scientifique donnée…

      donc désormais beaucoup savant que dans certains domaines , a revue par les pairs ne dispense plus de lire le papier pour se faire une idée..ce qui était fort commode…

  • « ce sont parfois les pairs, et non les hommes de pouvoir, qui nuisent le plus à la découverte scientifique  »
    Il arrive aussi que les hommes de pouvoir subvertissent les pairs en question, soit par le chantage aux financements, soit par d’autres moyens encore moins avouables.
    Et quand ce sont les mêmes qui tiennent les médias qui font l’opinion publique (qui, en effet, a de l’influence), on a la situation actuelle.

  • Bailleur de fonds, mais surtout bailleur d’emplois pour les thésards et autres post-docs qui en trouvant à se placer assurent la réputation du labo.

  • Il y a un exemple qui va tout à fait dans le sens de l’article- excellent au demeurant- et qui sort du domaine du climat, qui commence à m’énerver. En physique théorique, il y a un problème non résolu, c’est d’unifier dans une même théorie, la mécanique quantique et la relativité générale. Il y a près de 40 ans une idée a donné beaucoup d’espoir: les cordes (string theory) dans laquelle on remplace une particule élémentaire par une « corde » très courte de tension variable. Très vite, on s’est aperçu que cette théorie n’était cohérente (important en science, la cohérence) qu’en y ajoutant 11 dimensions supplémentaires d’espace dont toutes sauf 3 étaient recroquevillées sur elles-même. Et bien cette théorie, malgré tous ses défauts a été la seule ou presque voie dans laquelle il fallait orienter ses recherches si on voulait avoir un poste de thésard ou post-doc. Er cela a duré 30 ans au moins avant que certaines voix (Lee Smolin notamment) s’élèvent pour dénoncer cet accaparement du potentiel de cerveaux en physique théorique par une seule théorie, apparemment (à mon avis), sans issue.
    Lire aussi, le génial Roger Penrose à ce sujet.

    • @ Gerald555,

      Juste une rectification. Dans la théorie des cordes il n’est pas rajouté 11 dimensions supplémentaires d’espace en plus des 3 connues, mais 7 dimensions. Il y en aurait 10 au total, le temps compris.

       » Et bien cette théorie, malgré tous ses défauts a été la seule ou presque voie dans laquelle il fallait orienter ses recherches si on voulait avoir un poste de thésard ou post-doc. Er cela a duré 30 ans au moins avant que certaines voix (Lee Smolin notamment) s’élèvent pour dénoncer cet accaparement du potentiel de cerveaux en physique théorique par une seule théorie, apparemment (à mon avis), sans issue.  »

      C’est exactement ce que j’ai lu dernièrement dans un ouvrage d’astronomie dont l’auteur sauf erreur est Jean-Pierre Luminet.

      C’est théorie des cordes est en effet sans issue puisque dans la théorie des cordes chaque possibilité d’un univers totalement différent à une solution mathématique. Et ce nombre de solutions mathématiques pour chaque univers différent seraient au nombre de 10 puissance 500 solutions. Un vrai casse-tête pour pouvoir faire le tri et trouver dans quelle de ces solutions mathématiques se trouve notre model d’univers. La théorie des cordes est à ce jour autant irréfutable qu’improuvable.

      Mais contrairement au domaine du climat lié au réchauffement climatique; le domaine de la physique n’interdit les théories qui remettent en cause des modèles même bien établi du moment que ce sont des théories scientifiques bien construites. Même si ces nouvelles théories, n’aboutissent au point de révolutionner les modèles standards bien établis elles permettent quelques fois de compléter certaines zones d’ombres ou voir même d’obliger à recalculer l’exactitude de la théorie.

      Contrairement au réchauffement climatique qu est devenue un domaine idéologique et plus vraiment scientifique où les théories émis par d’autres chercheurs sérieux mettant en cause les certitudes dominantes du réchauffement climatique sont systématiquement rejetées sans même certainement de prendre la peine de lire leurs publications parce qu’aux yeux des réchauffistes se sont automatiquement des charlatans qui ne veulent pas suivre la ligne idéologique climatique.

      • Rectif:  » C’est théorie des cordes est en effet sans issue puisque dans la théorie des cordes chaque possibilité d’un univers totalement différent a une solution mathématique « . ( A une solution; c’est un a sans accent ).

  • La terre est plate (le coran?)

  • L’adoration ou la détestation de la science est à multiples tranchants.
    Dans le cas du climat elle est d’autant plus magnifiée si elle porte un message en accord avec la pensée dominante, celle de la responsabilité humaine et de la possibilité, donc du devoir, de corriger ce dérèglement.
    Mais si des arguments scientifiques mettent en doute ces conclusions, ou du moins la dominance de la cause humaine ou l’efficacité des mesures de mitigation, alors ce n’est pas acceptable au nom d’un prétendu consensus qui ancre la théorie en un dogme.
    Dans d’autres domaines, si la science, malgré tous ses efforts, ne confirme pas une nocivité alléguée -par exemple des OGM, du glyphosate en conditions réelles d’emploi, ou des rayonnement non ionisants à plus de quelque mètres des antennes- alors l’hypothèse la plus invraisemblable reste celle qui est retenue, avec tous les appels au principe de précaution, etc.
    Et pour compliquer les choses, il y a aussi les pseudo sciences, p.ex. homéopathie, biodynamique ou autres argumentations anti-vaccin.

    La science n’est donc pas menacée, elle est tout simplement instrumentalisée par ceux qui ont pignon sur rue (médias, ONG, politiciens) afin de servir leur cause.
    Pire, il y a des scientifiques (pas tous, heureusement) qui se donnent la mission d’être avocat de ces causes. Beaucoup de ces dévoyés participent aux travaux du GIEC.

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