Pourquoi le président Roosevelt n’a fait qu’aggraver la crise de 1929 ?

1929, 2007 : les points communs intéressants entres les deux crises.

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Pourquoi le président Roosevelt n’a fait qu’aggraver la crise de 1929 ?

Publié le 25 août 2019
- A +

Par Corentin de Salle.

En 2007, quand explosa la terrible crise financière de 2007 qui a secoué toute la planète, tous les index accusateurs se sont pointés en direction du capitalisme. La lecture majoritaire qui en a été faite est la suivante : la crise de 2007-2009 prouve, comme la crise de 1929, l’instabilité du capitalisme. En réalité, nous dit l’économiste français Pascal Salin, il y a un point commun intéressant à ces deux crises – un point qui n’a rien à voir avec le capitalisme et tout à voir avec l’État…

 

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  • Il n’empêche…
    Quid des causes de la crise ?
    Comment en est-on sortie ?

    S’agissait-il d’une sur production, d’un manque au contraire de ressources (énergie), d’une sur chauffe économique liée à l’après guerre ? D’une hausse du coût de la production ? D’un manque de liquidité ?

    • « Quid des causes de la crise ? »
      L’impression monétaire délirante a causé la crise de 29. Il s’agissait de compenser les dettes de guerres irrécouvrables pour éviter la ruine de ceux qui avaient prêté indûment. Excès de monnaie (les années folles) au lieu de laisser les faillites faire leur œuvre bienfaisante : bulle financière, puis dépression magistrale aggravée par l’interventionnisme irresponsable de Hoover puis celui de Roosevelt.

      Ne pas méconnaître cette période permet de comprendre ce qui va nous arriver au cours des prochaines années. La seule excuse qu’on peut trouver à Hoover et à Roosevelt était leur inexpérience du sujet. Aujourd’hui, nos gouvernants n’ont aucune excuse. Ils savent très bien le mal qu’ils sont en train de forger. Mais ils le font quand même.

      « Comment en est-on sorti ? »
      Il a fallu attendre 3 décennies pour que les excès soient corrigés. Compte tenu des montants imprimés aujourd’hui, il nous faudra certainement beaucoup plus de temps après une dépression encore plus profonde qu’à l’époque. La guerre des monnaies est un suicide collectif.

      • Pour ceux qui veulent creuser le sujet, la bulle des années 20 est partie des Liberty et Victory bonds (25 milliards), des premières opérations d’open market de la Fed injectant des liquidités dans le marché financier, du micmac à propos du remboursement des dettes alliées (12 milliards) et du financement de l’Allemagne après le plan Dawes (au moins 5 milliards). Pour situer le poids de ces dettes, le PIB US était de 33 milliards de dollars en 1910, pour atteindre 104 milliards en 1929.

        De manière spectaculaire, la bulle apparaît sur le Dow Jones avec trois jambes de hausse successives à partir de 64 points en 1922 jusqu’à 381 points en 1929, sommet de la hausse. Chacune de ces jambes de hausse a été initiée par l’une ou l’autre des interventions de la Fed (notamment en 24 et en 27) et amplifiée par les appels sur marge désormais autorisés. Sur la décennie des années folles, le PIB US en plein boom économique progressait de « seulement » 42% (après une progression de pratiquement 100% au cours de la décennie précédente) tandis que l’indice boursier était multiplié par 6 !

        Au final, moins de 3 ans après le sommet, le Dow retombait à 41 points. Sans la Fed et ses interventions désastreuses, jamais le Dow n’aurait connu un tel épisode de folie financière. Déjà à l’époque, une banque centrale était au cœur du désastre. Aujourd’hui, rien n’a changé. Aucune leçon n’a été retenue.

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