Comment le GIEC malmène l’agriculture bio

Le dernier rapport du GIEC a été largement commenté et mis en avant par les écologistes et les médias. Ses recommandations n’épargnent pas l’agriculture bio. 

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Agriculture (Crédits : Rex Turgano, licence CC-BY-NC-SA 2.0), via Flickr.

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Comment le GIEC malmène l’agriculture bio

Publié le 23 août 2019
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Par Aaron Akinocho1.

Prix Nobel de la Paix en 2009, organisation internationalement reconnue pour son expertise sur l’étude du réchauffement climatique, le GIEC est devenu au fil des années une institution incontournable sur les grands sujets environnementaux. Dans une actualité estivale marquée par l’urgence climatique, une forte attente accompagnait la sortie de son dernier rapport, ses évaluations et ses recommandations. Diffusé publiquement le 8 août dernier, le document a été salué par les médias et par les différentes chapelles écologistes. Et pourtant, à y regarder de près, le document est loin d’épargner l’agriculture bio.

Le rapport du GIEC souligne évidemment les dérives environnementales et productivistes du modèle agricole actuel. Le secteur primaire émettrait ainsi environ un quart des émissions de gaz à effet de serre produits par l’activité humaine. Mais cette information donne-t-elle un blanc-seing à l’agriculture bio, au détriment de l’agriculture conventionnelle ?

 

L’agriculture bio, pas assez « efficace »

Eh bien non : selon le GIEC, l’impact de l’agriculture sur le réchauffement climatique provient de la surface qu’elle occupe au détriment des espaces naturels.

Ainsi, 23 % des émissions des gaz à effet de serre viennent de l’utilisation des surfaces, soit autant que le secteur de l’électricité. Or toujours selon le GIEC, l’agriculture représente une part importante de cette utilisation de surface, 12 % des surfaces sont des cultures, 37 % des pâturages. 

En s’étalant, l’agriculture prend la place de nombreux espaces naturels qui participent à l’absorption du CO2, comme les forêts. Le secteur pèse donc négativement sur l’effet de serre, sans compter son impact sur la biodiversité.

Face à cette situation, les recommandations du GIEC sont claires : l’agriculture doit gagner en efficacité, produire autant ou plus sur une plus petite surface.

Une stratégie qui contredit de plein fouet l’agriculture bio, dont les rendements à l’hectare sont quasi systématiquement inférieurs à l’agriculture conventionnelle, entre 8 et 25 % moins productifs, une différence considérable. En l’état actuel, le modèle agricole bio est bien contraint de s’étaler et de s’étendre pour contrebalancer sa moindre productivité. Ce faisant, il empiète également sur des espaces naturels indispensables dans la lutte contre le réchauffement de la planète.

De son côté, en dépit de ses nombreux travers, l’agriculture intensive consomme moins de superficie, à rendement égal, et donc sort vainqueur sur l’aspect de la productivité.

Bien entendu, il faudra, augmenter celle-ci pour limiter l’usage des surfaces, et, in fine, les dégâts sur le climat.

 

Briser les totems du bio et du localisme

Si, en filigrane de ses analyses et de ses recommandations, le GIEC rappelle l’utilité de l’agriculture conventionnelle, et les risques du « tout bio », il convient aussi au passage de rappeler que le localisme n’est pas la panacée pour la planète.

En effet, la profonde réforme du modèle agricole mondial appelé de ses vœux par le GIEC pour gagner en productivité ne passera pas forcément par les circuits courts.

Parfois, acheter des denrées agricoles importées peut être plus écologique que de les acheter à un producteur à côté de chez soi.

Comme le rappelle l’ingénieur et analyste libéral Laurent Pahpy, plusieurs études scientifiques ont démontré que les émissions de CO2 associées aux transports ne sont pas du tout proportionnelles à la distance parcourue par la nourriture : il serait souvent plus écologique pour un anglais de consommer une pomme néo-zélandaise qu’une pomme « made in UK ».

Comme le souligne Pahpy :

« Il est ainsi plus pertinent de produire des denrées dans des territoires qui requièrent moins de ressources et d’énergie (climat plus favorable, terres plus fertiles, intersaison plus optimale, structures de production et de transport plus intégrées), quitte à les transporter ensuite à l’autre bout de la planète. »

La lutte contre le réchauffement climatique est une cause mondiale, et le temps presse.

Mais l’adoption de positions dogmatiques sur des sujets comme le localisme et l’agriculture bio ne sont pas forcément les meilleures postures pour arriver à des solutions efficaces. En effet, si ces deux options présentent de nombreux avantages (sociaux, voire sanitaires), ils n’en demeurent pas moins qu’ils n’ont pas vocation à devenir un modèle pour l’ensemble de la production agricole du globe.

 

CARMA, la bonne alternative à Europacity ?

Un exemple illustre à quel point le débat peut être détourné de son but final, à savoir trouver des solutions pratiques.

Depuis de nombreux mois en région parisienne, les promoteurs d’un gigantesque parc de loisirs intitulé Europacity se livrent un bras de fer avec les militants écologistes et les zadistes, porteurs d’un contre-projet. Sans juger de la pertinence économique discutable d’Europacity, ce contre-projet dit « CARMA » est loin d’être la solution miracle que se plaisent à vanter ses partisans.

Promettant de transformer la zone (le Triangle de Gonesse) en plantations bio destinées au marché francilien, le projet CARMA s’attire les bonnes grâces médiatiques et écologiques. Mais à l’heure où la France et Paris doivent participer à l’effort de lutte contre le réchauffement climatique, ce type de projet, coûteux en termes d’émissions de gaz à effet de serre, n’est pas forcément une priorité.

Cet exemple vient encore une fois prouver qu’en matière de sauvegarde de l’environnement, l’écologie ne saurait prétendre avoir le monopole de la vertu. Il faut donc impérativement dépassionner le débat sur l’impact de l’agriculture sur le climat et considérer toutes les options qui s’offrent à nous pour relever le défi du changement climatique. Et ceci implique de dédiaboliser tous les outils dont nous disposons. Il y va du salut de cette planète.

  1. Journaliste spécialiste des questions agricoles et agro-industrielles africaines, résidant au Bénin.
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  • Je considère le Bio comme une fumisterie. Ça ne peut parler qu’a des citadins n’ayant aucune idée de ce que peut etre la culture.;
    on vent des tomates bio obtenues par des cultures hors sol chauffées en hiver..
    La culture bio sans phytosanitaire c’est une plaisanterie.. essayez dans votre jardin vous verrez les résultats..
    regardez la liste des phytosanitaires « autorisés » en culture bio vous allez rire..;
    le bio est un fantasme de citadin qu’on a développé a des fins politiques et commerciales , c’est une mode .. le bio c’est une histoire de gros sous bien vite récupérés par la grande distribution qui fait du fric..
    moi je fais mon bio dans mon jardin et mon verger pour ma consommation personnelle je sais de quoi je parle
    ah les pigeons

    • dont acte
      liste des phyto sanitaires autorises
      Molluscicide ……………………………………………………………………………………………………………. 6
      Phosphate ferrique (IRONMAX PRO / SLUXX HP)
      Stimulateur des défenses des plantes : micro-organismes ………………………………………… 6
      Bacillus subtilis (SERENADE MAX)
      Cerevisane (ROMEO)
      Insecticides – acaricides – nématicides : micro-organismes ……………………………………….. 6
      Bacillus firmus (FLOCTER)
      Bacillus thuringiensis var. azawaï (XEN TARI)
      Bacillus thuringiensis var. kurstaki (DIPEL DF / SCUTELLO DF / BACTURA DF / BACIVERS DF
      LEPINOX PLUS et DELFIN)
      Bacillus thuringiensis tenebrionis (NOVODOR FC)
      NPV Ha (Nucléopolyhédrovirus d’Helicoverpa armigera) (HELICOVEX)
      SpliNPV (Nucléopolyhédrovirus de Spodoptera littoralis) (LITTOVIR)
      Lecanicililum mucarium (MYCOTAL)
      Paecilomyces fumosoroseus (PREFERAL)
      Metarhizium anisopliae (MET52 GRANULE)
      Beauveria bassiana souche ATCC 74040 (NATURALIS)
      Beauveria bassiana souche GHA (BOTANIGARD 22 WP)
      Autre insecticide …………………………………………………………………………………………………….. 8
      Acide gras (FLIPPER)
      Spinosad (SUCCESS 4 / MUSDO 4)
      Insecticide et fongicide : huile végétale ……………………………………………………………………. 9
      Huile essentielle d’orange douce (ESSEN’CIEL / LIMOCIDE)
      Fongicides : micro-organismes………………………………………………………………………………… 9
      Bacillus amyloliquefaciens ssp. platarum strain D747 (AMYLO-X WG)
      Coniothyrium minitans (CONTANS WG)
      Gliocladium catenulatum (PRESTOP)
      Trichoderma harzianum souche T22 (TRIANUM-P et TRIANUM-G)
      Trichoderma asperellum souche T25 + Trichoderma atroviride souche T11 (TUSAL)
      Trichoderma asperellum souche T25 (ASPERELLO T34 BIOCONTROL)
      Trichoderma asperellum souche TV1 (XEDAVIR)
      Trichoderma atroviride souche I-1237 (TRI-SOIL)
      Autres fongicides ……………………………………………………………………………………………………. 11
      Hydroxyde de cuivre (KOCIDE 2000 et HELIOCUIVRE)
      Oxyde cuivreux (NORDOX 75 WG)
      Sulfate de cuivre (BOUILLIE BORDELAISE RSR DISPERSS)
      Soufre micronisé (THIOVIT JET MICROBILLES, MICROTHIOL SPECIAL DISPERSS, COSAVET DF,
      HELIOSOUFRE S et KUMULUS DF)
      Soufre trituré (OIDIOL POUDRAGE)
      Soufre sublimé (FLUIDOSOUFRE)
      Bicarbonate de potassium (ARMICARB et VITISAN)
      Laminarine (IODUS 2 CULTURES SPECIALISEES / VACCIPLANT FRUITS ET LEGUMES)

    • le problème du bio tient dans la diffamation..
      je n’ai rien contre une personne qui ne veut pas qu’on utilise certains produits pour produire sa nourriture..
      affirmer que c’est plus sain, plus écologique est autre chose..

      on ne peut m^me pas le reprocher aux producteurs bio!! la majeure partie des journalistes l’affirment..

    • Vous avez certainement en partie raison, mais ca dépend quand même pas mal des conditions.
      Dans mon jardin, les tomates poussent très bien sans phytosanitaires, bon les choux eux se font pulvériser par les punaises….
      J’imagine que vous n’avez pas nécessairement les mêmes problèmes dans le votre.
      Dans le meilleur des cas ca empêche de produire ce que l’on veut

    • Ils sont incapables de réfléchir puisque durant des millénaires l’homme a mangé bio par force. Mais depuis qu’il utilise des pesticides sa longévité a considérablement augmenté. Estimée à 45 ans au début du XXe siècle, elle est passée à 85 pour les femmes et 80 pour les hommes dans les pays à agriculture intensive. La logique et les écolos sont incompatibles! Encore plus quand on étudie la liste des poisons autorisés en culture bio, tels la Bouillie bordelaise, le Datura et le Neem. Ingurgiter des poisons mortels ne semble pas gêner les écolos!

      • L’espérance de vie, c’est un chiffre autant foireux que le PIB.

        ce qui faut savoir c’est la distribution des espérances de vie

        • Arg , je me suis mal exprimé, et on ne peut toujours pas editer nos messages sur CP …

          Enfin je voulais dire que un espérance de vie a 45 ans ca ne veut pas dire grand chose, les gens ne vivaient PAS 45 ans !
          certains (la plupart) crevait a 2 ans, d’autres vivaient 70 ans

          • Comme vous le soulignez, il s’agit d’un indice synthétique qui n’est pas foireux mais qui exprime plusieurs vérités en même temps. Il n’en reste pas moins que, en moyenne, les gens vivaient effectivement 45 ans. Atteindre 70 ans était l’exception, quand bien même parmi les rares (sur-)vivants de tous les âges, le nombre de septuagénaires était significatif. Depuis que le nombre de décès à 2 ans a chuté, les gens vivent en moyenne plus de 80 ans et les septuagénaires sont encore plus nombreux.

            Ne pas confondre avec le PIB qui est un agrégat foireux pour d’autres raisons. Mais rien ne vous empêche de récupérer les données plus exactes et de faire les bonnes comparaisons. Pour l’ensemble de l’OCDE, la plupart des chiffres sont disponibles en ligne (toutefois, ne comptez pas sur les données chinoises, seulement pour faire un gag).

  • « De son côté, en promettant une autonomie énergétique grâce à des panneaux solaires, une chaufferie biomasse et une centrale géothermique, Europacity est, sur le plan de la lutte contre le réchauffement climatique, bien plus efficace. »
    J’en doute mais admettons… Cependant face à ce projet passablement inutile, il serait encore plus pertinent d’y planter une belle forêt !

    • Le plus pertinent est d’utiliser cet espace, d’une manière ou de l’autre, pour réduire la congestion des transports parisiens. Un bouchon évité, c’est bien plus productif en pollution non émise et en temps gagné pour des milliers de personnes qu’un absorbeur de CO2. D’autant plus que le CO2 émis est plutôt anecdotique face aux véritables polluants dans l’affaire.
      Tous ces fanas du bio vivent vraiment dans leur propre culture hors-sol !

    • L’autonomie energetique a coup de millions d’euros renouvellables tous les dix ans alors que quelques milliers d’euros de nucleaire suffisent pour un meilleur resultat..et un peu plus si on utilise le gaz…..et on fait comment pour gagner les millions necessaires on bosse enormement en dépensant des quantite d’energie considerable

  • Le jour où les agriculteurs bio utiliseront une beche au lieu d’un vieux tracteur pissant l’huile, peut etre gouterais je leur production..goutter seulement pour manger il faudrait qu’ils produisent suffisamment ….je ne veux pas que mes ecolos de proximité meurent de faim..et pour produire suffisamment il faudrait 3 France donc un monde tout bio c’est 4 planetes !

    • @reactitude

      « Le jour où les agriculteurs bio utiliseront une beche au lieu d’un vieux tracteur pissant l’huile, peut etre gouterais je leur production »

      Allez gouter la production de la ferme du Bec-Hellouin (près de Nantes) : https://www.fermedubec.com

      Cliquez sur « La permaculture » puis sur « Les outils ».

      • Ils expedient a dos de mulet parceque je ne perdrais pas du temps a aller a nantes pour la modique somme de ..300€ de transport pour une botte de carottes pas meilleures que dans mon supermarche ….une carotte , c’est une carotte et une fois rapee ,y a que la sauce qui compte…d’ailleurs j’achete deja rapee les carottes sont toujours plus fraiches qu’au marché

        • Non, une carotte peut être délicieuse. Cela dépend d’abord de la variété. Les carottes « nantaises » sont extras. Sucrées et tendre. La carotte de base, bio ou pas, est dure, avec un cœur qui fait du bois et n’a pas de goût.

          Idem pour les pommes de terre et les tomates. Et les Salades. Le choix de la variété est fondamental.

      • Non, c’est en Normandie.

      • la bêche (ou plutôt la grelinette, le bêchage est péché !) y est surtout utiliséepar les stagiaires non rémunérés sur lesquels repose tout le système du bec Hellouin.

        Un système où est confondu (involontairement ?) chiffre d’affaire et valeur théorique de la production si tout était vendu.

        Un système qui repose sur des cotisations sociales qui permettent juste d’avoir un statut agricole, mais pas de prestations maladies, vieillesse et familiales.

        Un sytème qui a reposeé sur l’utilisation à outrage du fumier du hara qui est a côté, à des doses illégales.

        Bref, un joli concept pour lecteurs de libé et du nobs.

        Allez y faire un stage de 6 mois… Ils vous attendent. Vous serez nourri.

  • ah l’évaluation écolo d’un truc… il faut pouvoir comparer l’impact démission de CO2, la pollution, l’emprise sur les terres…savoir si c’est plus grave de tuer un orang outang que deux chevreuils…

    vous voulez sauvegarder l’environnement…
    vous devez sacrifier totalement vos libertés économiques..car l’environnement n’est pas votre environnement ..il faut gérer ça à la coco..
    gros plan mondial et global, tout acte pesé, et grosse police …

    ce qui serait le comble du comble serait qu’on arrive à conclure que gérer « écologiquement » le monde soit maintenir une armée de scientifiques et une administration pour tout contrôler soit déjà associé à un impact environnemental inacceptable..

    vous remarquez les scientifiques écolo…il faut réduire notre impact MAIS faire plus d »études..qui ont un coût environnemental pourtant..

  • Tout à fait regrettable qu’un article soit basé sur l’arnaque du réchauffement climatique anthropique, le concept lui-même est de plus en plus remis en cause par de nombreux scientifiques tout comme d’ailleurs le rôle du CO2 . ? peut-être a t’on omis de leur parler du consensus de la minorité …. Quand au bio, que ceux qui choisissent de se nourrir avec une alimentation qui est très largement moins sûre que ce qu’ils ne veulent plus, grand bien leur fasse, l’e-colie et autres joyeusetés sauront peut-être les convaincre mieux que tous les discours de raison .Il me paraît dommage aussi que ne soit pas pris en compte la réalité en ce qui concerne la captation du CO2 par l’agriculture traditionnelle . Quand au GIEC, peut-être a-t-il compris que ses jours seront comptés dans un avenir proche .

    • « e-colie » c’est très drôle en effet, on hésite entre une espèce de plante sympa, et une version internet d’une maladie intestinale.

      • @pabizou

        « Il me paraît dommage aussi que ne soit pas pris en compte la réalité en ce qui concerne la captation du CO2 par l’agriculture traditionnelle ».

        L’ « agriculture traditionnelle » (« industrielle »), pratiquant le labourage ne capte pas le CO2, mais en dégage 1 tonne par hectare.

        Par contre, le semi-direct sous couvert (semis qui s’effectue directement dans une plante de couverture installée juste après la moisson) stocke entre 2 à 4 tonnes de CO2 par hectare.

        Mais, me rétorquerez-vous, l’agriculture traditionnelle que vous défendez pratique le semis direct sous couvert !
        Ce serait une nouvelle sensationnelle ! Hélas, ce n’est pas le cas !

        • De toute facon le co2 capte sera libere quelque soit la situation du terrain…rarement depourvu de vegetation finissant en pourriture l’hiver venu ou un peu plus tard..alors autant en profiter avec de bons legumes grassouillets et gonfles d’engrais que de laisser la nature s’autogerer pour un meme resultat mais avec nos assiettes vides.

        • L’agriculture innovante qui ne laboure plus, sème sous couvert, etc., est en pleine extension. Et fait l’objet de multiples reportages dans la France Agricole (=l’hebdo des agriculteurs).

          Elle est détestée des bios car… elle repose sur l’utilisation du glyphosate (qui permet le non labour).

    • c’est un peu comme bon nombre d’autres articles sur ce site : bon nombre de lecteurs (ici) considèrent le présupposé comme faux, mais si vous posez la question dans la rue vous verrez qu’il y a un consensus (obtenu à grands renforts de lavage massif de cerveaux) au sujet de ce présupposé. En conséquence, il est bon de mettre les écologistes devant leurs contradictions, eux qui prônent « en même temps » le bio et la réduction du CO2, l’électricité « verte » à base de moulins à vent et la sortie du nucléaire, etc.

  • Si je voulais être injuste et ne pas reconnaitre que différentes opinions peuvent s’exprimer dans ce journal en ligne, je dirais que ça donne un peu l’impression que la ligne éditoriale est : « le réchauffement climatique anthropique est une fumisterie, à part lorsqu’il donne des arguments contre les adversaires (contre le bio, pour le nucléaire) ».
    Ne pensant pas personnellement que le réchauffement climatique soit une fumisterie, j’apprécie cet article qui montre bien une nouvelle fois l’inconséquence de l’idéologie écologiste et la nécessité d’être très pragmatique lorsque l’on aborde ces questions.

  • L’auteur de cet article aurait dû donner une définition succincte de l’« Agriculture biologique » : une forme d’agriculture qui exclut tout recours à des intrants de synthèse et à l’emploi de produits chimiques phytosanitaires.

    A s’en tenir à cela, il est exact de dire que le rendement d’une exploitation biologique est inférieur de 25% (en 2011) à celui d’une exploitation dite traditionnelle (« industrielle »).

    Mais si une exploitation biologique adopte certaines méthodes culturales (cultures associées (plusieurs plantes cultivées sur la même parcelle), rotations etc… (comme cela est pratiqué en permaculture, en agroforesterie …), le différentiel n’est plus que de 8-9 % (en 2014) et a encore, depuis lors, plus baisser.

    • 25% , c’est vrai ou encore une arnaque ?
      Alors pourquoi des prix astronomiques ,25% de plus suffit !

    • En blé, en France, ce n’est pas -25% mais encore pire, puisque nous sommes à 30/32 quintaux /ha en bio contre 75 quintaux en conventionnel (>76 qx cette année).

  • C’est la règle escrologiste de base : seuls les espaces naturels, et encore uniquement ceux où la main de l’homme n’a jamais posé le pied, absorbent le CO². Là où l’homme s’active, il n’y a que des émissions, forcément catastrophiques.

  • Prix Nobel de la Paix en 2009, organisation internationalement reconnue… par les élites mondialistes qui sont malthusiennes. C’est avec ce lrisme qu’il faut interpréter ce que dit le GIEC.
    Une élite financière internationale a pris le pouvoir sur les Etats, notamment par les « injonctions » d’organismes internationaux soutenues par un immense pouvoir médiatique, afin d’imposer une dictature mondiale.

    • Bien Résumé !
      Ceux qui n’ont pas encore compris cette montueuse évidence, ne racontent que des conneries, on les appellent parfois « Idiots Utiles », grave erreur, ce sont des complices serviles.

  • Ainsi le GIEC ignore que pour pousser les plantes absorbent le CO2? De plus en plus ignare et fallacieuse cette bande de gugusses écolos, car l’agriculture en absorbe davantage qu’une forêt primaire!

  • Attention, l’idée que les surfaces agricoles doivent être réduites au nom de l’environnement peut mener à une conclusion qui à mon avis arrange beaucoup moins l’auteur : il faudrait cesser de manger de la viande, qui nécessite des surfaces agricoles et d’élevage bien plus importantes que si on consommait directement les cultures sous forme végétale.

    L’auteur ne devrait donc pas jouer avec les prémisses malhonnêtes du GIEC. Comme dit plus haut, l’agriculture constitue par exemple un puits à CO2, et donc augmenter les surfaces c’est diminuer le CO2 atmosphérique.

    Et petit rappel un peu HS mais utile au vu de l’actualité : une forêt, vierge ou non, n’est pas un « poumon pour la planète », mais simplement un puits à CO2 également.

    • Plus de betail…mais’alors comment je nourris mon toutou et ma minette…indispensables pour ne pas consommer des anti depresseurs a haute dose ?

    • Un pré à vaches permanents est un remarquable piège à CO2, une source de biodiversité étonnante – près de 100 espèces végétales et animales visibles à l’oeil nu sur 1 m2).

      Contrairement à ce qu’on lit partout, un sol de pré qui n’est jamais labouré est bien plus riche en biodiversité qu’un sol forestier.

      Enfin, cela est tellement contraire aux légendes urbaines que personne n’ose le dire.

  • Je suis assez surpris d’apprendre que le « GIEC » se donne des compétences nouvelles en voulant donner des conseils agronomiques. Les méthodes de l’agriculture permettant une protection des sols, un rendement optimal et une garantie pour la santé des consommateurs sont connues depuis longtemps, si l’on accepte une diminution du rendement mesuré par le poids des récoltes et non par la qualité alimentaire. L’agriculture industrielle n’est pas optimale car elle consomme trop d’engrais (peu importe qu’il s’agisse d’engrais chimiques ou biologiques), elle épuise les sols car elle ne prend pas en compte leur structure et leur état microbiologique, fonctionne grâce au gazole, dont les ressources vont diminuer. Si on fait le bilan de tout cela, on comprend que toute culture industrielle relâche du CO2 plutôt que d’en absorber, ceci est connu depuis les années 70. L’effet de la forêt devrait être examiné en fonction de son mode d’exploitation, allant de la forêt vierge, où on est censé ne rien faire, à la plantation d’essences de production. Le bilan de la forêt vierge, en ce qui concerne le carbone, est nul car elle détruit autant d’hydrocarbones qu’elle n’en produit. La seule façon de stocker du carbone est de le faire sous forme de bois, mais il faut le sortir de la forêt et l’utiliser dans des industries de transformation (bâtiment, navires, meubles, et d’autres plus récentes). L’exploitation forestière est donc nécessaire mais elle utilise énormément de carburant, elle abîme les sols. La seule gestion est celle qui reste proche de la nature, avec le maintien de la futaie en régénération, l’absence de coupe à blancs et d’interventions brutales. Là, on se heurte à l’industrie du bois, faite pour les grandes quantités. Par ailleurs,on dit que la terre reverdit parce que des surfaces peu végétalisées se mettent à produire de la végétation et ainsi participent à la fixation de CO2. Ceci est vrai mais la fluctuation saisonnière du CO2 dans l’hémisphère Nord montre que si la diminution du CO2 dans l’air a bien lieu entre mai et septembre, la période hors croissance, d’octobre à avril, montre le relargage du CO2 dans l’atmosphère. Le vrai puits de carbone est donc celui que la Nature a inventé il y a quelques 200 millions d’années en enfouissant des forêts entières d’arbres fougères pour les transformer en pétrole et en charbon. Mais comme ces déchets végétaux viennent de CO2 atmosphérique, on peut se dire que la nature sait faire, dans un sens comme dans l’autre, et que le réchauffement global ne dépend pas du cycle du carbone comme le GIEC veut nous le faire croire.

  • « En s’étalant, l’agriculture prend la place de nombreux espaces naturels qui participent à l’absorption du CO2, comme les forêts. Le secteur pèse donc négativement sur l’effet de serre, sans compter son impact sur la biodiversité.  »
    C’est curieux cette obstination à occulter la faculté de captation du CO² de cultures agricoles pour ne prendre en compte que la forêt. Voir la démonstration :
    https://www.contrepoints.org/2019/07/15/349007-le-vrai-bilan-carbone-de-lagriculture

  • Les arbres ne sont pas le principal puit à carbone sur terre. C’est un fantasme escrologiste. Le carbone disparait dans l’océan où il se transforme en calcaires et autres et il aussi aspiré dans l’espace dans la haute atmosphère. Le niveau de gaz carbonique est dangereusement bas: les plantes en souffrent dans la plus part des régions du globe.

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