Les inégalités vont-elles tuer la démocratie ?

Non, le socialisme ne sauvera pas la démocratie des inégalités.

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Mon gilet jaune (photo Radia Nova) By: Hervé Germain - CC BY 2.0

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Les inégalités vont-elles tuer la démocratie ?

Publié le 21 août 2019
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Par Frédéric Mas.

La crise des Gilets jaunes est sans doute la plus grosse crise sociale que le gouvernement d’Emmanuel Macron doit endurer depuis le début de son mandat. Au cours du temps, la signification du mouvement a évolué d’une révolte populaire contre l’inégalité fiscale en matière d’écologie à une sorte de colère brutale plus classiquement orientée contre les élites et les « inégalités ».

La question des inégalités sociales, des différences plus ou moins grandes entre les revenus, des statuts comme de l’accès au pouvoir politique n’est pas neuve. Elle réapparaît aujourd’hui au sein du débat public avec la montée en puissance des populismes, à droite comme à gauche. Le capitalisme qui enrichit les uns mais pas les autres est-il vraiment compatible avec une démocratie qui place l’exigence d’égalité au cœur de sa définition ?

François Facchini

Pour le professeur François Facchini, qui intervenait mardi à l’université d’été de l’IES-Europe, ce n’est pas le capitalisme qui menace le bon fonctionnement démocratique, mais le socialisme. En effet, les penseurs anti-capitalistes, à l’image de Karl Polanyi ou des marxistes, imaginent que le capitalisme sacrifiera toujours la démocratie sur l’autel des intérêts de classe. Le régime évoluera nécessairement vers le fascisme pour protéger les puissants, et seule une bonne dose d’égalitarisme idéologique peut en ralentir le déclin. Historiquement, c’est plutôt le contraire qui s’est produit, et les totalitarismes ont surtout cherché à rompre avec le capitalisme en adoptant des formes plus ou moins proches du socialisme ou du corporatisme.

La passion qui anime les idéologues socialistes tend à valoriser l’égalité avant tout, avant la démocratie elle-même. Plusieurs études empiriques présentées par François Facchini ont montré que les citoyens qui font de l’égalitarisme leur idéal numéro 1 étaient prêts à sacrifier la démocratie pour que triomphe l’égalité. On trouve ici le noyau commun aux socialismes et aux radicalismes plébéiens de type nazisme ou fascisme : pour se faire entendre, l’homme-masse dont parlait Ortega y Gasset est prêt à détruire les formes du droit démocratique.

Une égalité qui coûte cher

La demande d’égalité coûte beaucoup plus cher que vous ne le pensez, et risque tout autant de tuer la démocratie. Si la demande d’égalité est si importante, c’est que les citoyens ne voient pas à quel point elle coûte cher et rapporte peu. La classe politique, dont les revenus sont conditionnés à l’existence d’un État fort, vend toujours plus d’intervention étatique au nom de la justice sociale.

Pour éviter que les gouvernés ne comprennent à quel point ils se font gruger, les politiciens entretiennent ce que les économistes appellent l’illusion fiscale, c’est-à-dire une suite de stratagèmes visant à rendre l’impôt indolore afin de maximiser les rentrées fiscales. Pour l’économiste Emmanuel Martin, c’est aussi parce que l’illusion fiscale s’est en partie dissipée que les Gilets jaunes sont descendus dans la rue : les citoyens ont compris que les justifications données pour lever les impôts sur le diesel ou les modifications de vitesse sur les routes étaient fausses, et l’impôt s’est fait sentir très durement pour les plus modestes.

Emmanuel Martin

Plus que les inégalités, ce sont les remèdes égalitaristes qui ont généré le déclin des démocraties au XXe siècle. La démocratie représentative réglée par le droit, au sens où l’entendait James Madison, est le régime qui épouse le plus naturellement du monde l’économie capitaliste.

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  • Fredric Mas, vous avez dit « …..tuer la démocratie ».
    Mais, depuis l’avènement de la Vème République, la démocratie a été cannibalisée pr le Bonapartisme. L’intrusion de la Macronie dans l’histoire de nos institutions, constitue le point d’orgue de cette forme de déni démocratique.
    Alors les « inégalités… » se sont, de fait, créées entre ceux qui s’octroient le droit de prélever – en se servant généreusement au passage – sur la valeur ajoutée de ceux qui subissent les prélèvements!…

  • tuer les libertés…

  • l’égalitarisme sers de faux nez a une administration avide de pomper la substance pour son propre profit..
    Un seul coup d »oeil dans le code électoral permet de dire que la france n’est pas une democratie.. depuis Charles DeGaulle la constitution est un déni de democratie…
    la nécrose démocratique de la France n’est plus a démontrer.. L’administration qui règne n’a pas l’intention de lâcher son os.;
    Nous ne feront donc pas l’économie d’une revolution par la force
    ou d’une implosion par la ruine

  • Dans un système qui laisse libre cours à l’individualisme et encourage la réussite personnelle, ce sont mécaniquement les plus talentueux, les plus entreprenants et les plus courageux qui gagnent le plus.
    Dans un système qui prône l’égalitarisme, qui imposent la solidarité et la redistribution en sanctionnant les riches, ce sont les moins talentueux, les moins entreprenants et les plus pauvres qui tirent le plus leur épingle du jeu.
    La question sous jacente c’est : quel est le système qui assure in fine la meilleure croissance au pays, le meilleur développement et la prospérité du plus grand nombre ?
    La preuve en effet par l’Histoire, incontestable.

    • Dans un système qui impose l’égalitarisme c’est une oligarchie qui tire son épingle du jeu. Tous les autres crèvent la dalle. CF CUBA, VENEZUELA…

    • la finalité n’est pas la « meilleure croissance possible » la liberté de choix des individus est plus importante…d’ailleurs des collectivistes veulent imposer la plus faible croissance possible…toujours dans l’intérêt collectif!

    • D’accord sauf sur un point. Dans un système qui prône l’égalitarisme, qui imposent la solidarité et la redistribution en sanctionnant les riches, ce sont les plus pauvres qui s’en prennent le plus dans la tronche. On pourrait même dire que ce type de système méprise les pauvres, les dictatures socialistes le prouve tous les jours.

  • Il serait bienvenue pour la clarté de l’article de préciser le sens qe l’on donne à «démocratie». C’est un peu vague.

  • Ne serait ce pas plutôt :
    – le blocage des possibilités d’ascension sociale d’un coté
    – la médiocrité moyenne des dirigeants public et des (grosses) entreprises allié au capitalisme de connivence et au d’abord moi, les autres devraient déjà être content d’avoir du boulot
    -la disparition (destruction) des structures de la société, famille en premier lieu, homogénéité de la vision de l’homme, valeurs partagées et apparament globalement respectées surtout par les dirigeants
    – absence d’un objectif commun (autre que le maintien en survie du système actuel)
    qui vont finir par tuer le système ou accompagner la fin de notre civilisation

  • La « demande d’égalité » rapporte peu ! D’abord parce que les « inégalités » sont indéfinissables et que chacun dans ce concept y met ce qu’il veut. Donc c’est racoleur.
    Et la « démocratie » autre objectif racoleur pour ceux qui vivent de la politique est tout aussi fallacieux, tant la puissance des médias associés aux pouvoirs en place vis à vis d’un corps électoral manipulable fausse tous les résultats.
    Quand, de plus, cette « démocratie » permet à une « majorité » de vivre, avec l’appui des politiciens dont c’est le « fonds de commerce », sur le dos de ceux qui produisent, cela ne peut durer tout le temps.
    A ceux qui sont « tondus » un seul mot d’ordre à court terme, c’est « courage, fuyons ».

  • « La démocratie représentative réglée par le droit »
    Il faut m’expliquer pourquoi je devrais être représenté au XXIe siècle, à l’heure de l’information instantanée, à l’heure où je peux donner mon avis en quelques secondes.
    Si on accepte le principe que chaque individu est unique et dynamique, comment pourrais-je être représenté dans toutes mes caractéristiques, mes contradictions, mes variations ?
    La solution serait de réduire drastiquement le périmètre de l’Etat pour que je me gouverne moi-même et qu’à la limite je concède une délégation sous mon contrôle pour la sécurité extérieure et intérieure (sauf sur ma propriété privée où j’assume moi-même ma sécurité) et à une justice assise sur des grands principes valables pour tous et non pas une justice « d’experts » de lois billard à dix bandes.

  • La démocratie repose, entre autre, pour l’aspect abordé dans cet article, sur la capacité, la possibilité, la faculté, pour chacun, pour tous, de pouvoir librement juger de son environnement et d’avoir accès a des choix, sur les décisions qui concernent chacun de nous. Aux débuts du développement de ce qu’on appelle les idées de Gauche, c’est bien ce qui était proposé. depuis 50 ans, c’est tout le contraire, sous prétexte d’égalitarisme, de protection du malheureux et fragile citoyens contre des pestes de couleurs diverses, sauf la verte, éolocratie oblige, La gochiasserie étouffé, infantilisé, manipule le citoyens devenu, un jouet et un pion d’un échiquier mondialisé.

  • Un socialiste a « l’oeil mauvais »: il lit toute différence comme une inégalité, un rapport dominant/dominé pour justifier ses combats.
    Ce qui est à combattre ce sont les enrichissements, mais aussi les statuts, obtenus par la ruse, la fraude, la manipulation ou les connivences. Les extrémistes gauchistes sint des idiots utiles qui détournent les légitimes révoltes de ce vrai combat.
    Et ils s’accommodent très bien des entorses à la démocratie et à l’égalité devant la loi, tout comme ceux qu’ils prétendent combattre.

  • Evidemment, parler d’inégalités, c’est se référer aux concepts égalitaristes issus du communisme et de l’anarchisme socialiste. A force de propagande, l’égalité républicaine a disparu des discours au profit des inégalités. L’égalité est un concept facile à interpréter puisqu’il s’agit d’avoir les mêmes lois pour tous et par extension, les mêmes droits et devoirs. L’inégalité, au contraire, implique que la « valeur » n’existe pas, on touche à la métaphysique. Churchill disait que le socialisme est l’évangile de la jalousie. La jalousie jouerait donc un grand rôle dans la perversion du concept d’égalité républicaine, puisque, par définition, elle ignore les lois et conteste les droits. Utiliser les inégalités comme références des dysfonctionnements d’une société et des rapports entre citoyens, c’est forcement s’inscrire dans une logique totalitaire puisqu’elles réclament la subordination de l’ensemble des activités humaines à des processus d’ajustement complètement artificiels, voire arbitraires.

  • La liberté conduit forcément à l’inégalité. Si on veut l’égalité des conditions, il faut l’imposer par la force. Elle n’est pas naturelle.
    Il faut choisir: liberté et inégalité ou égalité et coercition.
    On ne peut pas avoir liberté et égalité (sauf bien entendu l’égalité en droit des libéraux).

  • « Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits »

    Première phrase extraite du premier article de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.
    https://www.legifrance.gouv.fr/Droit-francais/Constitution/Declaration-des-Droits-de-l-Homme-et-du-Citoyen-de-1789

    Toute action ou loi en opposition avec cette phrase n’a pas sa place dans notre pays, peu importe les raisons qui poussent certains à trahir cette déclaration, car aucune n’est recevable.

    Art. 16. Toute Société dans laquelle la garantie des Droits n’est pas assurée, ni la séparation des Pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution.

  • Je n’aime pas du tout ce titre, avec le même texte j’aurais préféré :
    « Les remèdes égalitaristes ont-ils généré le déclin des démocraties ? »
    Avec la réponse juste en dessous :
    « Oui. »

  • Les inégalités c’est le top, je ne vois même pas où se situe le problème tant que l’égalité en droit ( naturel, et non pas positif hein !) est assurée.
    Bon, ok, là il y a un gros problème.

  • Franchement, je ne sais pas si on peut établir des relations de causes à effet entre le capitalisme, le socialisme et la démocratie.
    En matière de capitalisme, on peut trouver du capitalisme de connivence, voire, du capitalisme d’Etat, comme en Chine. Dans certains cas, donc, le capitalisme est parfaitement soluble dans les autocratures. On peut aussi soutenir que le capitalisme d’Etat n’est pas du vrai capitalisme, comme les socialistes soutenaient que le socialisme de Staline n’était pas du vrai socialisme.
    Quoi de commun, d’un autre côté, entre le socialisme de Lénine, Staline, Mao et celui, très mou de la gauche caviar (désormais homard), qui s’accommode parfaitement des lois du Marché ?
    Pour aller plus loin, il faudrait vraiment définir au préalable ce qu’on entend aujourd’hui par capitalisme et socialisme.
    S’agissant de la démocratie, si l’on se réfère à l’indice de démocratie, on voit que parmi les mieux placés figurent des pays dits socio-libéraux, qui disposent d’une assez bonne liberté économique, d’une aussi bonne liberté politique, et qui réussissent un mix plutôt heureux entre capitalisme et certains principes de redistribution des richesses.
    Bref, le monde n’est pas tout blanc ou tout noir.

  • La démocratisation est avant tout la diffusion des moyens matériels, culturels et organisationnels dans la population.
    A partir de là construire ou favoriser des inégalités, c’est freiner voire empêcher ce type de dynamique.
    L’élaboration de représentation majoritaire me semble faire partie d’une telle entreprise de construction d’inégalités, afin de bénéficier de certains effets de levier. L’émergence des gilets jaunes me semble au contraire être en réaction à cette logique majoritaire : même minoritaires ils se retrouvent dans les faits en charge de leur propre réalité matérielle, qu’il y ait des élections ou pas. C’est à dire que la démocratie nécessite plus la subsidiarité que l’égalité ; cependant la création d’inégalités empêchent la subsidiarité dans la pratique.
    La problématique actuelle du capitalisme n’est pas d’enrichir certains plutôt que d’autres, mais de soutenir des logiques d’accumulation. Cette accumulation fait pourtant sens et est utile ou au moins a été utile pour un certain nombre de projets. Cependant il me semble que nous avons atteint un niveau de démocratisation des moyens, notamment grâce au capitalisme, ce n’est pas contradictoire, à partir duquel une restructuration est inévitable. Les expressions populistes et le retournement des incertitudes en angoisses sont anecdotiques en soi mais problématiques localement et à court terme. A la base de ces logiques il y a un déni de dynamiques profondes. A vouloir se faire croire en un ordre éternel nous courrons le risque d’un grand désordre. Il faut parler d’organisation dynamique et considérer les inégalités sans les vénérer, la création d’inégalités afin de créer des structures sociales rigides me semble faire courir trop de risque d’inadaptation, même si localement et temporairement cela fonctionne très bien.

  • Ah ben je viens de l’expliquer sur un autre article :
    Le capitalisme mène à l’inégalité. L’inégalité mène à une diminution de la mobilité sociale (les USA ont une des plus mauvaises mobilités sociales, derrière la France, selon l’OCDE. C’est un cliché qui a malheureusement la vie dure. Et soit dit en passant, aucun pays avec de fortes inégalités a une bonne mobilité sociale). Faible mobilité sociale = déterminisme social. Donc la liberté est diminuée par le capitalisme.

    • @William Morris
      Bonsoir
      Aux States, quand on sort de son canapé et qu’on bosse, on peut rendre sa vie meilleure qu’en France. Mais pour cela il faut avoir de la volonté, des compétences et une égalité en Droits. C’est le fondement même de « l’American Way of Life ».
      Dans le capitalisme, le modèle est celui qui bosse, qui gagne sa croûte, et dans le meilleur des cas, qui s’enrichit.
      Dans le socialisme, le modèle est celui qui vit aux crochets de ceux qui bossent, qui essaient de sortir de leurs conditions plus ou moins défavorables au départ, malgré les bâtons posés par ceux qui encouragent le modèle. Les poseurs de bâtons ont besoin des parasites pour asseoir leur base électorale, et de ceux qui bossent pour arroser les parasites, et aussi, se constituer un beau pactole au passage.
      Le socialisme est le régime qui verrouille le plus la mobilité sociale. (ce soit être un nouveau terme à la mode pour parler du changement de classe sociale, non ?). Les pauvres, ses pauvres, doivent rester pauvres, et ceux qui tombent dans cette catégorie, doivent aussi y rester : ça fait des électeurs en plus.
      En Fance, on est sous politique socialiste depuis 40 ans, et les pauvres n’ont pas diminué une seule fois, et en plus on en importe. C’est comme le dicton : « Si on met un socialiste dans le désert, six mois après il importe du sable. »

      • Vu de mon canapé à moi, j’ai l’impression que vous êtes aussi binaires l’un que l’autre…
        Et apportez finalement assez peu de preuves de ce que vous avancez…

      • Non non STF, les pauvres qui doivent rester pauvres, c’est dans la capitalisme. Dans le socialisme « originel », la richesse n’est pas le but car il n’est pas productiviste. Quand le socialisme/la gauche, sous les coups de butoir du capitalisme, a intégré le fameux « pouvoir d’achat » à son discours, il a perdu de son sens initial.
        La mobilité sociale n’est pas un nouveau terme, c’est juste que quand il y a le mot « social » quelque part, vous sortez votre flingue et vous tirez à vue sans chercher à comprendre.

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