Une autre Méditerranée (1) : le général européen et le soldat tunisien

L’ambassadeur de l’Union européenne en Tunisie, Patrice Bergamini, assure que l’Europe ne veut pas « perdre le soldat Tunisie face aux turbulences régionales ». Comment le général européen pense-t-il et doit-il s’y prendre pour sauver le soldat en péril ?

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Over the ruins of Carthage by Kurt Johnson(CC BY-NC-ND 2.0)

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Une autre Méditerranée (1) : le général européen et le soldat tunisien

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 juillet 2019
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Par Farhat Othman.

Dans un récent grand entretien au Monde , l’ambassadeur européen Patrice Bergamini soutient que la Tunisie est la « seule jeune démocratie de la région » ;  or, elle n’est ni encore une vraie démocratie ni en mesure de réussir seule sa transition vers l’État de droit. Cela impose le sérieux soutien de ses partenaires démocrates et de cet Occident au système duquel elle doit être articulée.

C’est seulement ainsi qu’elle pourra rompre avec les entraves du passé, échapper au péril imminent qui la menace et préserver ce qui serait un modèle sui generis, non seulement dans le monde arabe et musulman, mais aussi dans les pays en développement.

La Tunisie, pays en péril

Même si l’on se refuse en Tunisie à le reconnaître, l’évidence de l’état de péril imminent menaçant le pays ne fait pas de doute. Depuis un long moment déjà, l’état d’urgence y est déclaré pour un mois régulièrement renouvelé, et la classe politique au pouvoir, sénescente et cacochyme, y est déconnectée du peuple et des réalités.

Ainsi diffère-t-elle indéfiniment la réforme de la législation de la dictature toujours en vigueur quoique devenue illégale ayant été abolie par la nouvelle constitution adoptée il y a plus de cinq ans.

Bien mieux, elle se paye le luxe de refuser l’installation de la Cour constitutionnelle dont le délai constitutionnel limite a expiré depuis longtemps. Ce qui autorise aujourd’hui le président de la République à oser ne pas respecter un autre délai constitutionnel relatif à la promulgation d’une loi régulièrement votée, mais le contrariant et dont il diffère la promulgation nettement après le délai formel constitutionnel ; qui peut plus ne peut-il pas le moins ?

Ainsi s’amuse-t-on à se jouer d’une légalité relative, le tout dans un environnement de menaces terroristes récurrentes aggravées par une complicité objective — un véritable terrorisme mental — chez certains milieux islamistes radicaux au pouvoir avec le terrorisme jihadiste dont ils partagent la logomachie intégriste.

De tels exemples, et bien d’autres, disent bien à quel point la Tunisie est loin d’être l’État de droit qu’elle se prétend, ni même une république dont elle fête l’anniversaire d’âge vermeil ce 25 juillet. Tout juste est-elle, au mieux, un État de similidroit, sinon de non-droit, l’impératif de l’intérêt politicien y étant catégorique. On ne s’y soucie encore que du pouvoir, y tenant absolument au point de vouloir organiser des élections législatives et présidentielle en fin de cette année malgré l’évident état de chaos généralisé, non seulement juridique, mais aussi économique et social.

Pour cela, on prétexte le nécessaire respect de la constitution dont on ne se soucie point, dans le même temps, qu’elle soit demeurée lettre morte pour certains autres de ses commandements autrement plus capitaux pour la démocratie, notamment ses acquis en termes de droits citoyens et de libertés individuelles.

Or, du fait de leur poids dans le pays, l’Europe et l’Occident en général, incitent fortement à l’organisation de telles élections malgré la situation chaotique qui s’y oppose objectivement, et ce au nom d’une conception purement formaliste de la démocratie, se satisfaisant du faux-semblant de leur tenue en leur temps.

Faisant fi de l’intérêt réel du pays, on se retient de plaider la priorité d’en finir d’abord, avant tout scrutin, avec la mise en place de la Cour constitutionnelle et la réforme législative, avec au moins un moratoire à l’application des lois illégales les plus scélérates.

Du côté de l’Europe, on ne conteste pas la justesse de l’appel à un report des élections et l’intérêt pour l’État de droit d’un tel plaidoyer, mais on prétend vouloir éviter d’irriter inutilement les sentiments exacerbés chez ses partenaires tunisiens prompts à user de la sempiternelle argutie de la souveraineté. Ce faisant, on se défausse d’une responsabilité juridique et éthique éminente permettant d’agir sur l’une des causes du péril couru par un pays où l’on n’est pas moins sensible pourtant, chez certains des responsables, à l’évidence que la souveraineté nationale ne peut plus être comprise en son sens démodé de liberté de tout lien extérieur et de la moindre influence étrangère.

De plus en plus de responsables, en dehors des dogmatiques qu’encouragent l’inertie européenne sur ce sujet, pensent même qu’en ce monde globalisé, et eu égard à la situation du pays, sa condition intrinsèque, la Tunisie ne peut éviter l’influence stratégique de son environnement immédiat et aussi médiat, se devant d’essayer d’agir à en tirer bénéfice pour tout le pays, non tout juste aux dirigeants du moment.

Au demeurant, l’interview au Monde de l’ambassadeur de l’Europe en Tunisie illustre cette nécessaire nouvelle compréhension à avoir et de la fatalité de rompre avec l’attitude d’inertie actuelle, manifestée de part et d’autre, et qui n’est potable que parce qu’elle ne contrarie pas les intérêts immédiats des uns et des autres, l’Europe en premier. Ainsi, bien que le diplomate européen ose aller au-delà de la langue de bois habituelle en son milieu, il ne le fait que partiellement et même partialement.

Analyse partielle et partiale

Si l’Europe se soucie de sauver la Tunisie du péril qui la menace, elle n’entend le faire que dans un cadre précis, celui de ne pas rompre avec sa condition actuelle de pays en développement, tout juste en transition démocratique, imparfaite qui plus est, comme on l’a vu. On le juge, tout en se gardant de le dire, loin d’être apte à être véritablement démocratique et digne d’être membre du concert des démocraties européennes à ses portes dont il dépend pourtant structurellement.

Aussi, si l’on veille à consolider les relations européennes avec ce pays, c’est bien en termes de maintien, et d’entretien même, de la dépendance actuelle sans envisager nullement la perspective logique de toute dépendance aussi poussée qu’est l’adhésion, une dépendance avec des droits et des obligations.

La preuve en est que M. Bergamini ne dit rien, dans son entretien, sur l’état précité de péril imminent, même s’il l’admet indirectement en parlant du pari de l’Union de sauver  cette exception démocratique dans la région.

Ce ne sont que les aspects économiques qui intéressent l’Europe, bien moins que le fondement d’une démocratie que sont des institutions qui fonctionnent et surtout les lois justes. De quelle démocratie parle-t-on alors que le pays est régi par la législation scélérate de la dictature et même, pour certaines lois, comme celle du crime homophobe, de la colonisation ? De que État de droit parle-t-on quand ces lois toujours en vigueur sont illégales, ayant été abolies par le texte suprême du pays demeuré lui-même lettre morte ?

Nul ne peut certes contester l’effort de l’Union européenne pour aider la Tunisie. Comme le rappelle M. Bergamini, l’Europe met pas mal d’argent sur la table :

« 300 millions d’euros par an – dons, coopérations… – sur la période 2016-2020. C’est énorme. La Tunisie est, par habitant, le pays au monde le plus soutenu par les Européens ».

Seulement, cet effort, paradoxalement et contrairement aux apparences, est au service du maintien du statu quo actuel, au service de la dépendance précitée de l’Europe, mais pas pour le devenir formellement, plutôt pour rester informelle.

L’exemple typique le démontrant est « cette offre, le fameux Accord de libre-échange complet et approfondi (Aleca) qui est en cours de négociation. » Ainsi, la mise en place de cet accord, supposé être « asymétrique, c’est-à-dire en faveur de la Tunisie, et progressif », comme le dit M. Bergamini, ne prévoit pas l’harmonisation totale des règles, insistant sur le fait que « la Tunisie ne va pas devenir membre de l’UE ! »

C’est ici où le bât blesse ; au lieu que cet étalement sur dix, douze ou quinze ans que prendrait cette harmonisation partielle ne soit que pour renforcer la dépendance actuelle sans droits, pourquoi ne pas en faire une dépendance réelle, avec les droits d’État membre? On doit dire que l’on régresse même puisque les Européens assuraient aux Tunisiens, avant la chute de la dictature, qu’ils avaient droit à tous les avantages d’un pays européen, à l’exclusion de la qualité de membre !

On voit bien à quel degré de partialité atteint l’attitude des Européens : ils veulent bien de la Tunisie, mais en partenaire extérieur, donc diminué et soumis, bien qu’il fasse déjà partie structurellement de l’Europe tellement est grande sa dépendance. C’est ce qui irrite les plus européens des Tunisiens sans être ces occidentalocentristes dogmatiques, se complaisant dans leur condition de sous-développés, négligeant ses véritables causes et leur propre complicité objective dans sa perpétuation.

Ce qui a irrité énormément ces derniers, par ailleurs, c’est l’aspect partiel de l’analyse situant sans ambages le mal dont souffre le pays dans ce que le diplomate européen qualifie de « positions d’entente, de monopoles (de) certains groupes familiaux (qui) n’ont pas intérêt à ce que (les) tunisiens (démocratiquement) s’expriment et percent ».

C’est que M. Bergamini, choisissant de parler de ce qui l’intéresse en premier : l’aspect économique, marque son inquiétude du « refus du système d’évoluer économiquement », sous-entendant la conclusion d’Aleca dont il ne manque pas de vanter les mérites pour la Tunisie, négligeant les retombées perverses que nul observateur objectif ne saurait taire.

De plus, il se garde de parler de l’alternative juste et qui serait acceptée par la Tunisie, consistant à étendre l’accord à la libre circulation humaine, sous visa biométrique de circulation, en débaptisant l’accord en Alecca.

Surtout, il tait ce qui fait le plus mal en Tunisie, au peuple comme aux esprits libres, à savoir que ce n’est pas seulement sur ce plan que le système refuse d’évoluer, mais c’est bien sur tous les plans, à commencer par les aspects politiques, sociaux et culturels. Or, l’Europe a bien son mot  à dire en la matière et sa contribution ne serait pas négligeable si elle voulait l’apporter, prouvant que son intérêt pour la Tunisie n’est pas qu’unilatéral, à visée essentiellement mercantile.

Abolir une législation illégale

Comme de tout l’Occident, la responsabilité européenne est grande en Tunisie; et elle ne la prend pas, ou pas assez. Or, les retombées de l’échec de ce qui a été initié par l’Occident lui-même — ne l’oublions pas ! — seraient catastrophiques pour le monde entier, l’Europe en premier. Ce qui suppose que la réussite d’une vraie démocratie, et non la daimoncratie en cours  — ce pouvoir des démons de la politique —, sous les auspices des démocraties avérées leur serait bénéfique, créant un modèle qui se diffractera fatalement dans le monde arabe et musulman actuellement gros des pires scénarios de convulsions et de crises. Faut-il arrêter de jour à l’apprenti sorcier et cesser de croire à l’utilité du chaos quand la solidarité est autrement plus créatrice et nettement en mieux.

Pour reprendre l’exemple d’Aleca, comment faire semblant que cet accord est juste, complet et approfondi, sans impliquer la libre circulation humaine ? C’est l’absence de circulation humaine libre qui encourage le maintien des vieilleries dénoncées par le diplomate européen : « positions monopolistiques… frein à l’émergence de nouveaux opérateurs économiques, mais aussi la porte ouverte à la corruption, aux prébendes et au marché noir. »

N’en reconnaît-il pas implicitement, d’ailleurs, la nécessité en osant livrer une autre vision des flux migratoires, disant expressément ceci :

« Dans le contexte des pressions migratoires, on a beaucoup parlé de la fuite des cerveaux – le « brain drain » en anglais – de jeunes cadres tunisiens vers l’Europe : informaticiens et autres. Mais il faudrait parler de « brain push » plutôt que de « brain drain ». Un jeune ingénieur tunisien en informatique, au moins aussi équipé ou talentueux que nos meilleurs ingénieurs européens de Francfort, Paris, Londres ou Rome, va se voir proposer d’entrée de jeu en Tunisie un salaire cinq à six fois inférieur à ce qu’il toucherait du côté européen. Évidemment, s’il n’a pas d’opportunités ici, il va préférer partir. Et je ne parle pas de jeunes sans-emplois. C’est du « brain push » par absence d’opportunités. »

On voit bien que s’il est juste et légitime de dénoncer et de chercher à en finir avec l’inertie en Tunisie, il en va de même avec celle de l’Europe ayant perdu l’esprit de conquête qui a assuré son succès et qui reposait sur ce que consacrait sa devise : une ouverture active sur la diversité. Car en dénonçant l’inertie tunisienne, l’Europe la conforte par sa propre inertie sur ses sujets sensibles à elle. Ce qui la retient de mieux valoriser son influence dans le pays en usant de tout le poids de son influence réelle pour y faciliter l’occurrence des changements dont la fatalité ne fait nul doute étant dans le sens de l’histoire.

Doit-on rappeler ce que disait du Maghreb l’un des plus grands penseurs de l’Europe, Hegel,  l’estimant même comme faisant partie de l’Europe ? Doit-on redire cette vérité devenue banale tellement ressassée : que la crise actuelle de l’Europe est liée à ses rapports avec le Sud, continental et surtout extracontinental, imposant sa refondation par une mise à jour de ses fondamentaux et tenant compte des réquisits imposés par un monde qui a changé ?

Nous y reviendrons en seconde partie de cet article. Bornons-nous ici à dire que, certes, les opportunités dont parle l’ambassadeur ainsi que la fatale libéralisation de l’économie tunisienne de son inertie dépendent de la mise à niveau de ses lois économiques.

Toutefois, celles-ci ne sont pas les seules en cause, car ce sont toutes les lois obsolètes et scélérates qui sont à abolir. Bien mieux, celles qui sont supposées à tort être d’essence religieuse sont les premières à l’être du fait qu’elles constituent un frein terrible à toutes les autres innovations possibles, créant le blocage mental qui se diffracte en autant d’impossibilités à agir au nom de l’illusion de ne pas se hâter, hâter les choses. Ce que décrie aussi M. Bergamini tout en se limitant à tort au seul domaine économique

Ce sont de telles lois, dont il importe de reconnaître qu’elles reposent sur du mythe, imposant le courage d’en finir, qui sont cause et effet des « ces rugosités, ces aspérités, qui tiennent à l’ancien temps », selon les propos de M. Bergamini. 
Je dis bien mythe, car on justifie l’impératif de ne pas trop bousculer les choses par un supposé conservatisme social, qui n’est que de façade, entretenu par des minorités qui en tirent profit, celles que dénonce justement l’ambassadeur sur le plan économique, mais qui ont leur pendant dans tous les autres domaines, notamment spirituel, la religion étant mal interprétée.

En effet, la société tunisienne est loin d’être traditionaliste en son essence, elle est même libertaire, ouverte à l’innovation ; seulement, cela n’est effectif que lorsqu’elle est sûre quant à sa propre sûreté, sa tranquillité. Ce qui est loin d’être le cas du fait de l’environnement des lois scélérates, ce qui l’oblige à ruser pour survivre, s’adonner à cette hypocrisie sociale que j’ai nommée « jeu du je ».

Ce sont les lois liberticides et scélérates qui, à la manière de la fable de l’antériorité de l’oeuf et de la poule, forcent le commun des mortels à user de la ruse de vivre, l’amenant à simuler et dissimuler, pratiquer une hypocrisie sociale élevée en rang d’art.
 Comment en finir, sachant que le pays est toujours soumis aux lois de la dictature, dont nombre ont été introduites par le protectorat, comme le fameux article 230 du Code pénal instituant le crime homophobe en Tunisie alors qu’il n’existait pas avant 1813 ?

Il est regrettable, à ce propos, de relever l’insensibilité de l’Europe à l’importance de cet aspect de la réforme législative en matière sociétale, alors qu’il constitue le frein véritable à la moindre innovation en d’autres domaines, y compris celui qui intéresse le plus notre ambassadeur.

Ainsi, si le parlement européen y a consacré une résolution, son président n’en a dit mot lors de sa dernière visite à Tunis.  Comme le note bien M. Bergamini, mais le limitant aux aspects capitalistiques :

« Tout cela a un impact sur les progrès du modèle démocratique. Ce qui est en jeu dans une démocratie, c’est la redistribution : aider à l’enrichissement et à la consolidation des classes moyennes pour tirer vers le haut les plus démunis et rendre moins insupportable le fossé avec les plus privilégiés. Mais c’est difficile de faire bouger les lignes économiques en Tunisie. Plus difficile que de les faire bouger au niveau sociétal. »

Quitte à contrarier M. Bergamini, nous soutenons que s’il est difficile de faire bouger les lignes économiques, c’est qu’elles sont justement figées au niveau sociétal et ce n’est qu’en libéralisant la vie privée des gens, par une nécessaire réforme législative ne devant plus tarder, qu’on libéralisera tout le reste. C’est en reconnaissant aux gens leurs droits personnels et libertés individuelles sans des interdits issus de prétextes religieux et faux tabous sociaux que l’on réussira à coup sûr à débloquer la situation sur tous les autres plans de la vie, économique et de l’initiative privée notamment.

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