La recherche participative comme alternative à l’anti-science

La recherche participative permet de profiter d’une émulation de savoirs et de questionnements entre chercheurs, professionnels et citoyens.

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La recherche participative comme alternative à l’anti-science

Publié le 2 juillet 2019
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Par Jonathan Dubrulle.

La récente polémique sur les vaches fistulées ou « vaches à hublot » traduit la défiance de certains à l’encontre de la science. Quand la démarche, la rigueur et la déontologie du chercheur ne sont plus reconnues par les individus, c’est le lien science-société qui s’en trouve ébranlé. Ainsi, une reconnexion et une diffusion des savoirs s’avère nécessaire, passant notamment par la recherche participative.

Vaches fistulées : la parole scientifique peu audible face à la polémique

L’association L214 s’est saisie d’un nouvel os à ronger en dénonçant les traitements réservés aux vaches fistulées, en appelant à « faire interdire immédiatement les expérimentations zootechniques visant à augmenter la productivité des animaux ».

A picture taken on June 21, 2019, shows a cow with a « porthole » surgically inserted into their sides to allow access to their stomach contents, in the research centre owned by Sanders company, a subsidiary of the international French agro-industrial group Avril, near Le Mans, in Saint Symphorien, northwestern France, a day after French animal rights group L214 published a video denouncing the practice. – Known as cannulated or fistulated cows, the animals are fitted with a porthole-like device that can be opened, allowing direct access to the largest of their four stomachs in order to optimise and regulate nutrition. The practice has been in use for decades by researchers and the agricultural industry, though it is not widely known to the general public. (Photo by JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Pourtant, nombre d’expérimentations scientifiques utilisent la canule pour permettre aux équipes de recherche d’introduire des aliments au sein de l’abdomen de la vache, en vue d’étudier leur digestibilité. Au-delà du « fantasme productiviste », cette méthode permet d’étudier in-vivo le fonctionnement du rumen en vue d’observer la dynamique de processus physico-chimiques et les taux de certains produits terminaux de la digestion tels que l’ammoniac.

La fonctionnalité Google Trends permet de mesurer un intérêt soudain et manifeste pour la question des vaches fistulées suite à la polémique lancée par l’association abolitionniste. Cette fonctionnalité de Google répertorie les recherches effectuées par les internautes sur le moteur de recherche.

On observe que le sujet recueillait peu d’intérêt avant la sortie médiatique de L214, qui a également permis un réel coup de communication pour l’association. En revanche, l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) n’a pas suscité une importante variation de fréquentation. Ainsi, peu de citoyens ont utilisé les sources de l’INRA pour se documenter sur un sujet inconnu à visée scientifique. L’information scientifique peine donc à occuper le devant de la scène médiatique.

Dans le graphique ci-dessous, les courbes montrent les dynamiques observées pour les sujets1 « vache à hublot » (en bleu), « L214 » (en rouge) et « Institut national de la recherche agronomique » (en orange).

Fig. 1 : Évolution de l’intérêt des internautes français pour les sujets « vache à hublot », « L214 » et « Institut national de la recherche agronomique » du 26 mai au 26 juin 2.19.

Indice 0 au 26 mai 2019. Source : Google Trends

Raisonnement et déontologie en recherche

Dans une conférence en ligne donnée à AgroParisTech, Olivier Le Gall, directeur de l’Office français de l’intégrité scientifique, montrait que les scientifiques se définissent avant tout comme « chercheurs », individus doutant perpétuellement ; alors que les citoyens voient d’abord un « savant », souvent réduit à l’image de « sachant »2.

Pourtant, un chercheur qui ne doute plus n’est plus un chercheur. Ainsi, des sciences humaines aux sciences exactes, chaque discipline met en œuvre un raisonnement qui lui est propre, avec une déontologie partagée. Ainsi, une Charte nationale de déontologie des métiers de la recherche datée de 2015 regroupe différents organismes pour promouvoir des valeurs communes, allant de la fiabilité du travail de recherche (description du protocole, conservation des résultats et parution totale de ceux-ci ou encore lutte contre le plagiat) à l’impartialité en passant par la formation des futurs chercheurs.

S’il est vrai que certains chercheurs commettent des manquements à la déontologie, l’évaluation par les pairs – pratique répandue dans peu de secteurs – peut se traduire par une révision de l’article voire à sa révocation. Pourtant, la bibliométrie, qui évalue sur le volume plutôt que sur le contenu des publications, peut favoriser ce genre de travers. Nombre d’organismes de recherche et de classements universitaires basent l’évaluation des chercheurs sur la quantité d’articles publiés. Cela peut amener à des dérives telles que la concurrence entre auteurs et la segmentation des articles (fait de publier un résultat en plusieurs publications).

La recherche participative comme reconnexion science/citoyens

Ainsi, si les éléments présentés dans le paragraphe précédent peuvent alimenter une crise de défiance de certains individus à l’encontre de la recherche, le manque de liens entre scientifiques et citoyens alimente une crise de méconnaissance certaine.

La recherche participative permet de profiter d’une émulation de savoirs et de questionnements entre chercheurs, professionnels et citoyens. Associer chaque individu à des thématiques de recherche permet d’éveiller incontestablement l’esprit critique, mais amène également les chercheurs sur des terrains nouveaux, profitant de regards parfois profanes mais perspicaces.

Différents projets de recherche participative existent. On peut citer l’application Signalement-Tique, développée par l’INRA, permettant à chaque citoyen piqué (ou son animal) de déclarer la piqûre aux chercheurs. Cette collecte de données menée par les citoyens permettra aux chercheurs d’établir des cartes de populations.

D’autres démarches vont encore plus loin dans l’intégration chercheurs/citoyens. La sélection participative permet à des agriculteurs, semenciers, boulangers, consommateurs, chercheurs, de travailler sur des variétés adaptées aux conditions pédoclimatiques locales, mais aussi de répondre aux besoins de chaque acteur. Des projets ont notamment vu le jour sur des variétés de chou ou de blé tendre destiné à la panification. Ainsi, contrairement au premier exemple, la diffusion de connaissances n’est pas verticale mais beaucoup plus horizontale avec une réelle co-construction des savoirs.

Face aux polémiques relayées aisément dans une société où l’information abonde, il est nécessaire d’éveiller la capacité d’analyse de chaque citoyen. Devant des acteurs usant de propos parfois simplistes, tantôt tapageux, la science met en œuvre une méthodologie au service du doute et de la production de connaissances. Ainsi, incontestablement, l’association entre chercheurs et citoyens permet de temporiser le débat, de gagner en profondeur et de confronter les idées dans une actualité bien souvent très manichéenne.

  1. Le sujet se différencie du terme. Le premier comporte les recherches associées au mot clé, tandis que le second répertorie tous les mots-clés de recherche comportant le mot souhaité (Google Trends, 2019).
  2. Le Gall, O. 2019. Éthique, intégrité et déontologie en recherche : pour y voir plus clair. Conférence en ligne AgroParisTech, 25 janvier 2019.
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  • J’ai longtemps travaillé à la valorisation de la recherche. La communication et la compréhension du travail scientifique sont très difficiles. La recherche participative est une piste intéressante de même que la fête de la science ou les journées portes ouvertes.

    Les écolos anti science sont très forts pour faire passer leurs idées (même les plus stupides). Ils n’hésitent pas à employer des moyens trompeurs ou déloyaux (sous prétexte que c’est pour la bonne cause… le camp du bien…) Le défi consiste a être plus performants qu’eux tout en gardant son intégrité.

    • la question est de savoir pourquoi la recherche devrait concerner tout le monde..
      la science cherche la vérité..c’est tout.
      A cause du malaise ressenti par beaucoup de chercheurs du secteur public devant la question pourquoi doit on financer vos recherches, il s’est construit un mythe, la recherche a pour objet d’améliorer la vie des gens.
      que peut vous dire un écologue ?

      le point faible d’un chercheur est son porte monnaie.
      pourquoi diable la science a t elle besoin de communiquer???

      il faut partie de l’idée que la science est « utile » à autre chose que de chercher la vérité et oui…c’est difficile car ce n’est pas vrai.

      ce n’est pas rien..
      ensuite viennent les politiques qui reprennent comme vraies des affirmations comme mettre plus d’argent dans la recherche a des effets positifs sur l’économie..ce qui est faux.et les chercheurs devraient le leur rappeler..ça peut l’être..

      et c’est ce qui frappe le plus l »époque actuelle..

      les chercheurs n’ont plus un attachement à la vérité mais au moins autant à un narratif.

      un écologue vous laissera à penser qu’il participe au sauvetage de la planete, un type qui étudie les primates que ceux ci sont essentiels…ça peut se défendre..mais ça peut être absolument faux..

      on étudie les primates car..on a envie d’en savoir plus sur les primates. car on aime en savoir plus de façon générale.

      une partie des chercheurs et je dirais de la recherche « facile » car celle qui résulte de l’observation pure et de l’accumulation de données est facilement tentée par une renonciation au progrès et au changement.

      les chercheurs dont les recherches peuvent aboutir à des avancées techniques sont eux systématiquement attaquables.

      le monde de la recherche pourrait exploser sinon devrait pour refléter les enjeux contemporains.. le progrès CONTRE la défense de l’environnement…

      pour un gosse d’aujourd’hui le plus simple est d’aller étudier les animaux..à notre époque, la science de données a le vent en poupe la science de la recherche des mécanismes qui peut aboutir à savoir comment FAIRE changer les choses en les contrôlant est beaucoup moins sexy..
      Pour résumer l’époque sinon ma longue tirade mal écrite et mal pensée et surtotu mal argumentée je pars au boulot bientôt et je bois mon café pour contextualiser tant l’orthographe que le reste.. , désole je suis un ouvrier , on dévaste les laboratoire OGM en étant soutenu par des écologues..

      la recherche est le reflet du monde..l’époque est au catastrophisme au culte idiot de la nature, les chercheurs s’adaptent…bon normal, il faut faire bouillir la marmite, mais pire, ils participent au narratif.

      • Pourquoi la recherche concerne tout le monde? Parce qu’elle change profondément le monde.

        Plus prosaïquement, si les scientifiques ne communiquement pas, ils laissent le champ libre à tous les charlatans et les marchands de peur.

  • Ces vaches à hublot existent depuis 50 ans. C’est vrai que ça choque lorsqu’on l’apprend et on se pose des questions, ce qui a été mon cas il y a une dizaine d’années. Mais l’INRA de Theix en Auvergne organise des portes ouvertes une fois par an et présentent au public ces animaux lors d’échanges encadrés par des les scientifiques et les techniciens qui les étudient. Les gens réagissent positivement, puisqu’il n’y a eu aucune polémique à ce jour.
    C’est encore une fois le microcosme média-artistique parisien qui fout le bazar ! Evidemment pour le microcosme politique parisien, qui fricotte avec le précédent, il s’agit d’en rajouter une couche.

  • Je ne peux m’empêcher de rappeler qu’une part de la recherche sur les vaches à hublots est faite pour lutter contre le réchauffement climatique…
    En effet la digestion des vaches produit du méthane, et cette production correspond à 20% des émissions de GES dans le monde.
    J’en conclus que le parti écologiste va monter au créneau pour défendre les vaches à hublot…

    • 20% des émissions de GES… mais qui proviennent d’un organisme naturel… par contre l’origine (humaine) des 80% restants ne semblent pas vous offusquer… Abject !!!

      • Non les 80% restant ne sont pas entièrement humain et de toute façon pas responsables du réchauffement. C’est votre ignorance et vilenie qui est abjecte!

        • L’origine est humaine (avions, voitures, bâteaux…) n’est pas responsable mais contribue fortement au réchauffement… ne vous en déplaise.

      • Une question, est ce que l’homme est un organisme naturel? Si oui, les 80% proviennent aussi d’un organisme naturel. Et il me semble que régulièrement la question de la réduction de cet organisme naturel est discutée (réduction concertée bien sûr, avec des effectifs choisis).
        Ma question est absurde bien sûr, car naturel/artificiel n’est qu’une convention. C’est pas comme si les pesticides naturels étaient moins dangereux que les artificiels, juste plus chers et moins purifiés…

        • Ne dites pas n’importe quoi !!! les 80% proviennent de ce que l’homme a créé… industries, moyens de transport ETC. Il s’agit d’une origine artificielle…

          • Les vaches on les a crées aussi… La version « naturelle », l’auroch, a même disparu. C’est d’autant plus marquant que le marronnage avec les vaches ne marche pas, elles ne peuvent même pas vivre libre.
            Je repense à ma grand mère se plaignant que « la viande n’a pas le même goût qu’autrefois ». Bref la frontière artificielle/naturelle est difficile, et en fait purement arbitraire.

    • L’ironie serait plaisante 🙂

    • « 20% des émissions de GES dans le monde »

      Donc, les 80% correspondrait à la somme de tout le reste anthropique ? Les transports (des voitures aux cargo), les centrales thermiques, le chauffage, les usines, le reste de l’activité agricole, …
      Cela en fait beaucoup pour ces seules petites bébêtes… L’Allemagne par exemple, aurait pu fermer ses fermes pour atteindre ses objectifs ; et la France reviendrait au niveau de la Belgique !

      J’ai quelques doutes.

  • C’est un peu, un peu beaucoup même, naïf.

    La science ne sera entendue que lorsqu’elle se fera entendre ; qu’elle s’en donnera les moyens ; et qu’elle cessera de faire du politiquement correct et du médiatiquement attrayant ; qu’elle chassera les fabricants et marchands de bobards « scientifiques », en réfutant leurs allégations et en mettant leurs recherches, quand elles ont eu lieu, en perspective.

    Exemple simple : les recherches dans lesquelles ont donne ou on injecte par voie intrapéritonéale 5 mg/kg de poids corporel de glyphosate à des animaux d’expérience, alors que la dose journalière admissible est inférieure d’un facteur 10 et notre exposition, d’un facteur de l’ordre de 3.000.

    La science ne sera entendue que lorsque les médias – français, en Suisse ils sont plus raisonnables – cesseront d’ouvrir une fenêtre de visibilité à n’importe qui pour n’importe quoi pour la seule raison que cela contribue à la visibilité du média, quand celui-ci n’est pas noyauté par des porteurs d’idéologie.

    Les deux exemples de « recherche participative » sont cependant illustratifs.

    Pas de problème avec le premier, sauf qu’il ne s’agit pas de « recherche participative » mais de contribution à une recherche menée dans le cadre traditionnel… et sur un sujet « accrocheur » pour les citoyens.

    Le deuxième, en revanche, illustre les inévitables dérives d’une « recherche » fondée sur des théories « scientifiques » depuis longtemps réfutées et propageant ces théories. Ces trucs flatteurs, la propension à verser dans l’« anti-système » et l’instrumentalisation de la « science » à des fins socio-politiques ne peuvent qu’être favorisés par l’ouverture à un public naïf et, dans certains cas, complices.

    Enfin, tout de même, cette « sélection participative » est menée par des gens de l’INRA, canal idéologique voire obscurantiste, qui en sont à l’hérédité des caractères acquis… Du reste, quels sont les résultats de ces travaux ?

    Voir :

    http://seppi.over-blog.com/2015/09/glane-sur-la-toile-20-faire-pousser-des-legumes-sans-eau-c-est-possible.html

  • Pour les vaches à hublot, voici le traitement qui en a été fait par les informations de 19h30 de la RTS suisse en février 2014 à la suite d’un coup de gueule d’un député ma foi franchement crétin:

    https://www.rts.ch/info/regions/fribourg/5588165-dans-le-canton-de-fribourg-les-vaches-a-hublot-intriguent.html

  • Parmi vous, il y a un volontaire pour devenir un homme hublot ? ou c’est ok tant que ça ne concerne que les autres ?

  • Tout ca est du n’importe quoi ,au nom de la science on fait des trucs stupides inutiles .l’inra serait donc envahi par des nazillons ou des gens de l’extreme gauche droite mais surtout completement fêlés ?
    La science participative….comme si elle ne l’avait jamais ete !

    • Cessez donc vos dénonciations et amalgames stupides entre les nazillons et l’extrême droite!

    • La science a toujours été participative, seulement on ne sait pas toujours qu’on y participe. Nous sommes les cobayes de BayerCropScience, Monsanto, industrie agro chaque fois qu’elle ajoute un produit chimique ou un additif et que des années plus tard on peut dire : « ah oui il était pas bon sur l’homme à long terme celui-ci…mais en attendant qu’on le découvre on s’en est bien mit dans les poches… faisons encore durer un peu tant que ça rapporte « ! Voilà on participe

  • Een plaçant un hublot sur le crâne de certains « scientifiques », nous pourrions commencer à comprendre comment se propage la connerie…

  • J’adore lire Contrepoints, articles et commentaires :

    – les sciences (ou plutôt les scientifiques) sont classé(e)s en deux groupes :
    Celles qui exploitent (découpent, torturent…) pour plus de rendements, les « vraies » contre lesquelles les « antisciences » écolos se battent dans l’ignorance )
    Celles qui étudient, alertent, protègent notre planète, les « fausses » pour lesquelles se battent des scientifiques (naturalistes en tout genre, …) sans crédibilité

    – alimentation, la liberté dans nos assiettes :
    Tant qu’on mange de la viande, des produits à la sauce glyphosate, tout va bien, on est libre et éclairé
    Si on est végétarien c’est qu’on est dictateur… et ignare

    … et plein d’autre choses comme cela, un régal qui me rappelle que pour défendre la liberté il faut que celui qui ne pense pas comme vous soit libre aussi.
    c’est donc une arnaque votre soi-disant espace de liberté puisque à sens unique.

    Pauvre Voltaire
    Et surtout pauvres vous tous

    • Pauvre petit Calimero qui ne se sent pas libre s’il est critiqué. Dressé sur ses ergots, la moindre contradiction devient une insupportable agression, les yeux exorbités d’indignation.

      C’est vraiment trop injuste.

      La liberté, c’est d’abord la vérité, qui n’est pas forcément agréable à entendre, surtout pour ceux dont les arguments sans fondement ne résistent pas à une rapide analyse de la bêtise ou du mensonge proféré en toute décontraction. Quand, en outre, on a l’occasion de se faire une célébrité ou un ministre en flagrant délire, l’expression de la vérité devient un plaisir de fin gourmet.

      Au lieu de vous attaquer vainement au messager, tentez plutôt de faire valoir votre point de vue avec un minimum de raison.

      • J’écris ici en n’étant d’aucun bord , je croyais seulement que le site étaient le lieu de toutes les libertés d’après les « pub » diverses que je trouvais sur le web, et je venais dire que je trouvais que ce n’était pas le cas : en effet je lis depuis plusieurs mois différents articles qui vont tous dans le même sens ce qui me pousse à douter.

        Vous semblez trop sûr de vous, cela aussi me fait douter : « la liberté c’est la vérité  » cela ne veut pas dire grand chose .
        L’Inquisition face à Galilée aussi défendait la (sa) vérité : à l’époque c’était la majorité de pensée contre une minorité.
        Pour ce qui vous occupe, seul l’avenir vous donnera tort ou raison : une fois de plus vous semblez tellement sûr !

        Vous m’invitez à faire valoir ce que vous pensez être « mes » arguments : méprise de votre part, je faisais juste remarquer que, sur ce site, un seul courant de pensée semble représenté.

        Alors pourquoi vous emballez de la sorte ?
        Acceptez l’engagement politique et social de ce site et ne dites pas que cela EST la liberté, c’est tout : n’ayez pas honte de combattre l’écologie et les écolos, ne travestissez pas ce combat en un « combat pour la liberté ».

        Votre hargne surprenante et inutile à mon égard tendent à prouver que j’ai raison de douter : ici on est libre de penser …. comme vous.
        Je me suis trompée, donc je ne lirai plus ce site.
        Et je suis désolée si vous vous êtes senti agressé par mes propos, ne vous inquiétez pas je ne suis pas dangereuse et je ne vais pas remettre en cause votre style de vie !
        Mais je comprends du coup que ceux qui ne pensent pas comme vous ne sont pas légion ici, vu l’accueil.

        En ce qui me concerne, je cherche juste des sites au sein desquels les idées contradictoires s’échangent dans le calme et le respect pour lire les arguments des uns et des autres.

        • D’abord « c’est donc une arnaque votre soi-disant espace de liberté ».
          Puis « dans le calme et le respect ».
          Cohérence…

        • Douter de tout, OK si c’est, comme cela doit être, un simple réflexe bien vite refoulé sur les certitudes logiques. En revanche, douter pour douter, en fait pour transformer tout et n’importe quoi en polémique et en combat inextricable, pas d’accord. Ca n’est plus douter, mais semer le doute pour récolter des supporters. Il doit y avoir des bases indiscutables, genre 2+2=4, qui permettent ensuite de débattre et de discuter, et l’ironie doit être exclue.

  • Bonjour et merci pour votre vision.

    Tout d’abord, il n’est pas tout à fait exact que seul le nombre de publication compte pour un laboratoire de recherche, le plus important étant l’impact factor des revues dans lesquelles les publications sont émises. Ce dernier étant un calcul complexe incluant le spectre de lecteurs, le nombre de citation, la qualité des reviewers (et oui chaque article fait l’objet d’une revue par au moins 2 spécialistes du domaine de l’article). Par conséquent ils ne peuvent pas écrire n’importe quoi. Et si une erreur échappe à l’attention des reviewers, alors les lecteurs peuvent eux-même alerter le journal de l’erreur et de fréquents erratum, voire suppression des articles sont effectuées.
    Si certains sujets nécessitent plusieurs article, c’est une question de rigueur et de clarté, un article pour une question, car la rigueur scientifique est importante. En effet montrer une concomitance, une corrélation et une causalité sont trois choses de complexité croissante, et il manque très souvent à toute démonstration rapide le lien de causalité. Afin de ne pas tout mélanger dans la discussion il est préférable de faire plusieurs articles (souvent noté 1/2 et 2/2 ou partie 1 et partie 2). C’est d’ailleurs souvent les revues qui demandent à scinder des articles pas le laboratoire !!! Et oui certains articles sont limités en caractères par la revue elle-même. Ni voyez donc pas dans ce procédé une façon systématique d’augmenter artificiellement le nombre d’article du labo.

    Enfin le plus important je crois c’est que, pour ce sujet comme dans beaucoup d’autres, la défiance des citoyens est moins envers les chercheurs et la recherche qu’envers l’industrie agro-alimentaire et le but de cette recherche. Car en effet on connait déjà très bien le fonctionnement du rumen. Il est clairement des recherches qui n’ont que des visées productivistes, d’augmentation de croissance, de comparaison d’efficacité d’un aliment et qui ne passent pas par des comités d’éthiques, forcément, l’autorisation ne serait pas données puisque normalement elles sont interdites en France. Le tout est de connaître réellement l’objectif de ces études avant de crier au loup. Au passage, ces vaches sont chouchoutées car le stress est terriblement délétère pour les études : une vache stressée ne rumine pas. mais qu’en est-il des autres animaux du centre…?

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