Libéralisme : oui, la théorie libertarienne est révolutionnaire !

Réponse libertarienne à une critique formulée d’un point de vue libéral classique.

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Libéralisme : oui, la théorie libertarienne est révolutionnaire !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 25 juin 2019
- A +

Par Stéphane Geyres.
Un article de Vu d’ailleurs

Alain Cohen-Dumouchel vient de commettre sur Contrepoints un article se voulant « une critique libérale classique des libertariens » par l’entremise du concept de propriété. Je précise que Alain Cohen-Dumouchel se présente sur ce site ainsi : « Alain Cohen-Dumouchel anime le site Gauche Libérale. Il a été candidat au bureau d’Alternative Libérale sur la liste « Pour un libéralisme de progrès. » Progrès ici est bien sûr à prendre au sens de progressiste, c’est-à-dire de veine socialiste, et non au sens du progrès véritable résultant de la liberté.

L’article prétend constituer une critique ultime d’un des fondamentaux de la théorie libertarienne, la propriété privée, qui bien sûr gêne beaucoup notre ami car elle lui interdit tous ses fantasmes étatistes en classant la fiscalité irrémédiablement dans la catégorie du vol en bande organisée.

Quand on a la moindre idée du nombre d’auteurs et d’écrits qui ont tenté sans succès de trouver des failles au concept de propriété « libertarienne », et donc à l’anti-étatisme (Nozick, Godefridi), et à l’inverse l’ont consolidé à l’extrême (H-H. Hoppe, S. Kinsella), on s’étonne qu’on puisse encore aller sur ce terrain sans être certain de se prendre des volées de bois vert.

Je souhaite profiter de cette polémique assez vaine pour faire un tour de la question, car ce sont là des thèmes qui reviennent souvent. L’article sera un peu long, mais j’essaie de traiter rapidement de ses différentes facettes. Selon mon habitude, je vais reprendre ce texte systématiquement, pour ne laisser aucune place au doute et à une critique éventuelle en « mise hors contexte ». Pour aider à la lecture, je distinguerai visuellement le texte d’origine. Et je le scinderai en deux parties.

 

Faible polémique

Notre auteur a choisi de débuter d’emblée par un argument polémique et irrationnel, ce qui n’est guère de nature à annoncer la force de son argumentation, qu’on attendrait plus sur le fond.

 

« La propriété libertarienne est une création artificielle des philosophes anarcho-capitalistes. »

Artificielle ? Je suppose que toute création intellectuelle est artificielle, mais s’il s’agit par contre de laisser accroire que les anarcap fondent la propriété sur du sable, nous verrons que Alain Cohen-Dumouchel montre plutôt ici son ignorance du sujet.

 

« La théorie qui la modélise a été « mise au point » par Murray Rothbard à partir de la fin des années 1960 dans le but avoué, et réussi, de séduire les jeunes en leur offrant un cadre de pensée aussi attractif que celui de l’extrême gauche marxisante. »

Sincèrement, c’est la première fois que je vois un tel argument avancé, et il est faux quant à la date. Rothbard publie Man, Economy and State en 1962, et il y a déjà l’essentiel des principes dans cet ouvrage. De plus, Alain Cohen-Dumouchel laisse à penser que tout cela aurait été inventé à cette époque, alors que Rothbard est un thomiste déclaré, ce qui nous renvoie à notre Moyen Âge. De plus, même à supposer que l’objectif de Rothbard aurait en effet été celui avancé ici, je vois mal en quoi cela pourrait changer quoi que ce soit à la validité de sa théorie.

 

« La notion de propriété définie par Murray Rothbard est donc résolument révolutionnaire et sert de base à tout le développement de sa théorie. »

Cela est vrai et faux. Oui, la théorie libertarienne est révolutionnaire au sens que son application serait, constituerait une révolution, positive, salvatrice face à la société actuelle. Mais, par contre, elle n’est en rien révolutionnaire au sens violent comme le sont les totalitarismes, ni surtout par rapport à l’histoire de la pensée libérale, ce qui est crucial ici. La théorie libertarienne de la propriété est au contraire un prolongement, un dépoussiérage de celle que John Locke a posée lui-même.

 

« Bien qu’elle touche une population peu nombreuse, la théorie anarcho-capitaliste a une influence certaine sur le débat libéral. »

Influence ? Débat libéral ? Quel débat ? Ceux qui pensent qu’il y a débat sont précisément ceux qui comme Alain Cohen-Dumouchel n’ont pas saisi ce que liberté signifie et le lien profond qu’il y a entre liberté, propriété et responsabilité.

 

« Certains libéraux considèrent que la pensée anarcho-capitaliste est le développement naturel et l’aboutissement ultime du libéralisme. Ce serait donc par pragmatisme ou par manque de courage politique que les mouvements politiques libéraux se cantonneraient au libéralisme classique. »

Exactement, c’est bien là la triste réalité du libéralisme, spécialement en France. En particulier et pour exemple, leur attachement à la démocratie les décrédibilise profondément aux yeux de nombreuses personnes, tels beaucoup d’abstentionnistes.

 

« Nous démontrerons au contraire que cette théorie renonce aux principes de base du libéralisme classique et qu’en dépit de ses vertus désaliénantes vis-à-vis des dogmes étatistes, elle constitue une régression dangereuse et un frein au développement libéral. »

La théorie libertarienne ne « renonce » pas aux principes de base du libéralisme, bien au contraire, elle les affirme sans compromis. Par exemple, les « classiques » ne jurent que par la séparation des pouvoirs, la subsidiarité, ou encore la démocratie. Mais ces « principes » n’en sont pas car ils présupposent l’État et le pouvoir politique, lesquels sont par essence le contraire même de la liberté individuelle. Quant au « frein » et au « dangereuse », j’aurais aimé que l’auteur ose au moins donner une idée des risques qu’il fantasme ainsi. Il est quand même assez incroyable qu’un étatiste patenté puisse venir faire la leçon aux libertariens en matière de danger et de frein au développement.

 

Droit naturel, quid ?

Mais poursuivons. Alain Cohen-Dumouchel entre maintenant dans le dur, il veut caractériser la propriété selon les libertariens, puisque c’est le sujet qu’il s’est donné.

 

« Pour les libertariens comme pour les libéraux, la propriété est un droit naturel qui résulte de la nature de l’Homme, mais pour les premiers elle n’a pas à être promulguée ou protégée par un droit positif venant d’une structure étatique. »

Tout d’abord, pour les libertariens les plus avancés, successeurs de Rothbard (Hoppe, Kinsella), qui sont de profonds rationalistes, la propriété ne vient pas de la nature de l’Homme, terme vague et contesté, mais d’axiomes plus réalistes, dont celui de l’argumentation (Hoppe) ou le concept de « stoppage » (estoppel en anglais) (Kinsella). Ce qu’il faut retenir dans les deux cas, c’est que la propriété est un droit qui se constate par le fait même des interactions pacifiques humaines – qui sont la norme de fait. Mon interaction avec vous que je place d’emblée sous l’angle pacifique manifeste le droit que je vous reconnais de vivre, vous exprimer et agir, c’est-à-dire à être votre propre propriétaire. (Non, ce n’est pas une violation de la célèbre séparation entre « être » et « devoir être », car c’est un constat empirique, dénué de jugement de valeur.)

Il me faut tout de suite préciser ce qu’on entend par propriété, car c’est là souvent source de confusion. La propriété n’a pas d’équivalence avec la possession, confusion que beaucoup à gauche font, ni avec la morale, on le verra. Elle est juste le droit, donc la convention sociale, qui est accordé ou reconnu à un individu qu’il a seul le contrôle d’une ressource, c’est-à-dire le plein droit d’agir, de décider seul qu’en faire – dans le respect d’autrui, bien sûr. Il n’y a là aucune notion de « richesse ».

On voit aussi que cette conception ne fait intervenir aucune autorité externe. Elle est empirique et non pas « artificielle ». Elle est même pleinement symétrique, comme l’est la liberté : je vous reconnais un droit, et vous me reconnaissez un droit. Ce n’est pas l’état qui me déclare ni me fait propriétaire, ce sont les autres, et mon action envers eux. Alain Cohen-Dumouchel évoquant l’État confond le besoin social d’un régalien (justice) avec la fondation sociale de la propriété (droit).

Et c’est bien ce qu’il indique juste après.

 

Propriété et morale

« La propriété libertarienne préexiste à toute institution et elle est le fondement absolu de la morale, le point de départ d’où découlent toutes les règles d’échange et de comportement vis-à-vis d’autrui. »

En effet, on l’a vu, la propriété préexiste à toute « institution », c’est même elle qui seule fonde toutes les institutions sociales légitimes, sans exception. Par contre, et là nous avons une autre erreur classique des gens de gauche, ou de beaucoup de traditionalistes, catholiques ou nationalistes, la morale est à un autre niveau et n’est pas « fondée » par la propriété, mais lui donne corps.

La morale est autre, elle repose sur de grands principes civilisationnels et universels que le principe de non-agression synthétise. Tu ne voleras point, tu ne tueras point : tu n’agresseras point. La propriété privée est en soi neutre par rapport à la morale, sa définition ne fait pas intervenir ces notions. Par contre, quand il y a vol, ou meurtre, ou agression, la propriété sert de cadre, de limite : je n’ai pas le droit de voler quoi ? La propriété d’autrui. Je n’ai pas le droit d’initier la violence envers quoi ? La propriété d’autrui.

La propriété n’est donc pas le fondement de la morale, mais ce qui permet de la matérialiser. On voit à ce genre de nuance combien notre ami maîtrise le sujet.

 

Sujets de société

Vient ensuite une forme de regret, une jalousie peut-être, quant à l’universalité, à la portée de la philosophie libertarienne :

« Tous les sujets de société peuvent être tranchés de ce seul point de vue : commerce, écologie, corruption, spéculation, immigration, avortement, adoption, droits des animaux, etc. La logique est implacable et aboutit à des prises de positions radicales et révolutionnaires par rapport à l’ordre établi. »

En effet. Les positions sont radicales et « révolutionnaires », il est vrai. Mais à la formulation, on dirait que c’est un défaut : quelle serait la raison et la nature de ce défaut ? Bien sûr qu’il faut contester l’ordre établi, bien sûr qu’il faut être radical : cherche-t-on la liberté, ou cherche-t-on quelque compromis avec le pouvoir ? La liberté est une idée radicale quand on regarde le monde actuel, évidemment. Et alors ?

 

« L’extrême pouvoir de séduction de cette théorie auprès de la jeunesse réside dans sa défense systématique d’un principe de non-agression et de non-violence à l’encontre des autres. Le consentement et l’échange volontaire y sont absolument centraux. Rien ne doit être imposé à l’individu venant de la société. »

À nouveau, on a plaisir à constater que Alain Cohen-Dumouchel a ici bien compris ce que les libertariens affirment pour être ce qui fait la liberté, notre liberté. On sent bien qu’il n’est pas en accord, ce qui indique qu’il n’a pas assimilé ces principes, et il nous donne effectivement un aperçu de ses raisons juste après.

 

« Finies donc les grandes interrogations sur la fondation de la morale en raison, cette quête incessante qui a épuisé des centaines de philosophes, de Platon, à John Rawls en passant par Kant, Jeremy Bentham, John Stuart Mill, etc. »

Tout d’abord, il se confirme que Alain Cohen-Dumouchel ne fait pas la séparation pourtant nette entre propriété, droit et morale. Il vient chercher un argument en lien avec la morale, alors que son sujet est la propriété privée. Il est de plus intéressant de constater que les philosophes les plus récents qu’il nous fait défiler sont systématiquement utilitaristes, ne sachant donc penser le monde hors d’un état. Donc, oui, ces gens-là ne sont que l’indice de leur vaine quête… et de la sienne…

 

« Les libertariens possèdent La Solution : est morale la propriété de son corps et tout ce qui en découle par le travail et l’échange volontaire. Et cette propriété, que l’on peut confondre avec la liberté, existe ex nihilo, avant et en dehors de toute reconnaissance par une institution. »

Bravo ! Il a compris ! Enfin, presque. La propriété n’est pas morale, on vient de le voir. L’échange volontaire l’est par contre, justement parce que volontaire – alors que son cher État est coercitif, donc immoral. Et la propriété n’est pas confondue avec la liberté : elle en marque les limites, les limites mutuelles entre ma liberté et la vôtre.

Quant à ergoter sur son « institution », je lui dirais que contrairement à ce qu’il imagine de manière étroite, il y a bien une foule d’institutions dans une société libre : l’ensemble des entreprises qui assurent le fonctionnement du droit ainsi formalisé et du régalien, confié au marché et au domaine commercial.

 

État garant de la propriété

Après nous avoir dévoilé ses confusions entre ces différents concepts, Alain Cohen-Dumouchel nous affiche sa confusion quant au rôle de l’État. Il nous affirme ainsi :

« Dans ce modèle, il n’y a plus d’État garant de la propriété, chacun doit la défendre par ses propres moyens. Chaque individu adhère pour sa sécurité et pour la protection de ses biens à une agence de protection, qui est une entreprise comme les autres, soumise à la concurrence. »

Mais enfin, Alain, l’État n’est pas le garant de la propriété, même dans la théorie classique. Le rôle de l’État est supposé d’assurer le régalien, c’est-à-dire la justice, la police et la défense, du moins nous dit-on. Certes, la justice s’exprime au regard du droit, et celui-ci au regard de la propriété, mais au quotidien, ce n’est pas l’État qui est le garant de ma propriété, ce sont les autres : en cas de vol de ma bicyclette, je vois mal l’État garantir qu’elle est bien à moi, et encore moins, hélas, m’aider à la retrouver et recouvrer.

De plus, on ne peut valablement omettre, si on est un libéral sincère, que si l’État était le garant de notre propriété, alors il ne pourrait en aucun cas exiger de nous le moindre impôt, c’est-à-dire nous imposer des taxes, puisque par essence même ces impôts sont une agression et une violation de notre propriété. Il y a là une contradiction profonde qui met à mal, entre autres, cette conception « classique » du rôle de l’État.

Pour ce qui est des entreprises de sécurité, sa vision des choses est un peu simpliste, j’ai déjà écrit comment ça se passerait plus probablement, mais c’est plutôt du détail ici.

 

« Conséquences des postulats précédents : tout impôt est considéré par les libertariens comme du vol ce qui autorise des slogans simplistes et péremptoires tels que « l’impôt c’est le vol » ou « l’impôt est une spoliation légale ». »

Eh oui, on vient de le voir ! Et il est remarquable que l’auteur ne nous explique nulle part où il voit une contradiction quelconque dans cette logique. Bien sûr que l’impôt est du vol, puisque sa définition est strictement la même que l’extorsion, qui n’est pas connue pour être un exemple de moralité et de respect de la propriété privée.

Pause…

Cet article est déjà long, je vais donc stopper ici, au moment où l’auteur passe des fondements théoriques à des questions plus généralement liées à son incompréhension de l’organisation sociale en société libre.

À suivre…

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  • Passionnant.
    S’il faut cela pour avoir ce type de débat, alors on ne peut qu’encourager ACD à continuer à écrire ici !

  • Bon article, merci.

  • Merci d’avoir pris le temps de faire cette réponse méthodique à ACD. Il a produit une telle quantité de bullshit dans son article qu’il fallait effectivement venir faire un récurage méthodique.

  • Il y a beaucoup de sensibilités différentes dans le libéralisme. J’apprécie que Contrepoints nous présente des articles représentant tous ces points de vue.

  • Le libertarianisme ne tient pas la route pour deux raisons fondamentales.

    La première est que la justice ne peut pas être protégée par des bandes armées. Au contraire, c’est la recette miracle pour le chaos et l’oppression. L’état de droit n’est pas une bande armée, mais un ensemble d’institutions qui visent justement à éviter le règne des bandes armées, et de l’injustice qui en résulte.

    La seconde est qu’on ne peut pas fonder un droit sur le seul concept de la propriété. Rothbard a essayé de le faire, et c’est juste ridicule. Le droit est le résultat complexe d’une histoire, de traditions, de valeurs civilisationnelles, de l’utilité sociale, etc.

    • L’auteur de l’article indique bien que le libertarianisme est une révolution. Le propre d’une révolution c’est que c’est un virage, on ne sait pas où elle va…
      L’auteur néanmoins ajoute de qualificatif de « salvatrice » mais c’est un à priori logique puisqu’il adhère à ces théorie; cependant cela reste un à priori qui ne serait levé que si une société humaine suffisamment importante adoptait ce mode de fonctionnement sur une période conséquente. Jusqu’à là on reste dans l’Utopie (avec un U majuscule car ce n’est pas péjoratif)

      • @ Montaudran :

        « on nesait pas ou elle va » ?

        Bastiat vous dit depuis 150 ans où vous mène cette révolution :
        « Se conserver, se développer, c’est l’aspiration commune à tous les hommes, de telle sorte que si chacun jouissait du libre exercice de ses facultés et de la libre disposition de ses produits, le progrès social serait incessant, ininterrompu, infaillible. » — Frédéric Bastiat « La Loi »

        Pour savoir si une société humaine adopte ce type de fonctionnement, il suffit de regarder si une société respecte de plus en plus les droits de l’homme (la Suisse par ex.) ou de moins en moins (la France par ex) et de voir comment ces 2 sociétés évoluent …

        Au vu de la réalité, vive le libertarianisme …

        • Mouai mouai. Je ne jette pas la pierre à l’aspiration libertarienne et ne pose aucun jugement de valeur.
          Qu’une personne affirme l’état final d’une révolution que ce soit une révolution sociale comme le libertarianisme ou technologique me laisse froid. Le très estimable Bastiat étant qu’un homme je ne pose pas son discours comme plus valable que celui de Marx qui chantait l’avenir riant du genre humain. Au final pas plus lui (si il était encore de ce monde) ou moi ne saurions quel serait le devenir d’une société libertarienne si nous arrivions à l’instituer à l’instant. Du simple fait que les interactions humaines sont éminemment complexes et ne tourne pas nécessairement au mieux…
          Le simple fait que l’on se réfère à un discours qui pourrait ou non s’avérer montre bien que nous sommes dans le domaine de l’Utopie; au sens d’une société non advenue.
          Car je ne suis pas d’accord avec vous sur l’approche gradualiste entre par exemple la Suisse et la France. L’une est sans doute plus libérale que l’autre mais aucune n’est libertarianiste. L’eau liquide n’est pas une gradualité de la vapeur ou de la glace.

          Cordialement.

          • Ah bon, pourtant la ou Bastiat a admirablement prédis toute sorte d’événements/tendances plus ou moins récentes, Marx lui s’est planté sur toute la ligne.
            Alors, je ne dis pas que ca n’est pas intéressant de lire Marx, mais le mettre au niveau Bastiat, il ne faudrait pas abuser non plus….

            • Je ne veux pas mettre Bastiat et Marx sous un même pied. J’ai bien conscience que d’exprimer un soupçon de doute sur un auteur très important pour la pensée libérale me met en porte à faux.
              Mais mon idée est simplement de dire que qu’étant donné qu’il n’existe pas de société libertarienne sur laquelle je pourrai faire des observation empirique, la valeur d’un discours même provenant un auteur aussi éminent que Bastiat ne m’incite pas à sortir de ma réserve.

              Encore une fois si elle advenait une société libertarienne serait disons inattendue dans ses résultats sur le long terme.
              Pour le mieux peut être mais donner ce « mieux » pour établi s’appelle de l’idéologie.

          • @ Montaudran : il faut arrêter le relativisme.

            Le libertarianisme est simplement le principe de respect absolu des droits fondamentaux de l’individu, matérialisé par le principe de non agresssion et le respect abslou des droits de propriété.

            Donc, sur l’échelle de la Liberté, (du libertarianisme) on peut très bien établir des classements (qui sont régulièrement établisd’ailleurs par des tas d’organismes) pour savoir si on respecte plus ou moins les droits de l’Homme.

            Et les pays qui respectent le mieux les droits de l’homme sont ceux où il y a le plus de progrès humain, et l’inverse et aussi vrai.

            Alors après, il y a ceux qui ne veulent pas voir …

            • Je prends tout à fait à mon compte le qualificatif de relativiste et ne désire pas m’arrêter.
              Que l’on fasse des classements de sociétés plus ou moins respectueuses des libertés c’est vrai mais alors dites moi:
              Y a t’il un moment, un degrés dans ces classements où on peut parler d’un état libertarien ? L’état classé No 1 de ce classement est un état libertarien ? le 2, le 3… ?

              Si évidemment aujourd’hui il y avait un état (au sens zone géographique) pleinement libertarien, je serais bien bête de déblatérer alors qu’il me suffirait de regarder et analyser empiriquement.

              • @montaudran: si vous êtes relativiste, pourquoi vous intéressez vous à cela, puisque tout se vaut ? le totalitarisme vaux un état libéral, Marx vaut Bastiat, rien n’a de hiérarchie ???

                Déjà, un état libertarien est un oxymore. Ensuite, il suffit de regarder le degré de respect des droits de l’homme pour calculer l’indice de « libertarianisme ».

                Vous avez par exemple l’indice de liberté humaine qui est mis à jour chaque année par le Cato Institut (un organisme libertarien d’ailleurs). La France est 32 ème pour info …

            • « Le libertarianisme est simplement le principe de respect absolu des droits fondamentaux de l’individu, matérialisé par le principe de non agresssion et le respect abslou des droits de propriété. » c’est faux. Le libertarianisme est une idéologie utopique qui comme toute les utopies ne peut mener qu’à la catastrophe. Cette idéologie défend le respect de ce qu’ELLE considère comme des droits fondamentaux de l’individu.

    • @Buck :

      Quelle est votre définition des bandes armées ? ne peut-il y avoir des bandes armées qui sont des institutions ?
      La base de votre raisonnement est simpliste : l’état = le bien omniscient, le privé = le mal tout le temps …

      Sur votre seconde « raison » :

      Tiens, quelqu’un qui ne sait pas encore ce que sait que le droit naturel ? ou alors c’est un troll ?

      • Vous engagez une discussion en me traitant de troll, je serais donc bref. Pas les institutions d’un état de droit ; non pas du tout, caricature grossière de mes propos ; le droit naturel ne s’applique pas de lui-même comme les lois naturelles, comme Dieu il a besoin d’êtres humains, qui ont des biais, des intérêts, etc…

        • @buck :
          Ben voyons, l’union soviétique, c’était un état de droit non ? et toutes les dictatures de la planète sont des états de droit non ?
          La définition d’in état, ce n’est pas qu’il rends le droit, c’est juste qu’il a le monopole de la force sur un territoire donné, voilà pourquoi la concurrence d’agences de sécurité privées est bien plus efficace (concurrence tjrs plus efficace que monopole, mais vous pensez peut-être le contraire ?).

          Manifestement, vous n’avez pas compris ce que c’est que le droit naturel : il est issu de la nature humaine, donc s’applique de lui-même. le reste de votre phrase sur le droit naturel est incompréhensible…

          • Vous ne comprenez rien. Un état de droit s’applique les règles qu’il applique aux personnes privées, rien à voir avec une dictature ou un régime totalitaire. Quand au droit naturel qui s’applique de lui-même, c’est une plaisanterie. Je reconnais bien ce mélange de dogmatisme pédant, agressif, et de méconnaissance élémentaire du droit, M Steve Jobs.

            • @ buck : un état de droit s’applique les règles qu’il applique aux personnes privées ??? kezaco ? exemples svp ??? Alors en France, vous avez le droit administratif, le droit civil, etc etc etc, des tas de codes de droits différents, et donc la France n’est pas un état de droit selon vous ? (je suis un peu d’accord sur cette affirmation ceci dit).

              Sur le droit naturel : « Au sens large, le droit naturel désigne toute recherche objective de normes de droit en fonction des seules caractéristiques propres à l’être humain, indépendamment des conceptions du droit déjà en vigueur dans les sociétés humaines. Juridiquement le droit naturel est une « règle considérée comme conforme à la nature (de l’homme ou des choses) et à ce titre reconnue comme de droit idéal »2. Le droit naturel s’oppose au positivisme juridique.  » (wikipedia)
              Aucun dogmatisme ni méconnaissance, il suffit d’ouvrir un dictionnaire, ce que ne font pas les dogmatiques pédants 🙂

              rapport avec steve jobs ????

              • Le droit administratif français est une exception à l’état de droit. Vous voulez des exemples d’Etat de droit ? vous n’en connaissez aucun ? Est-ce que vous croyez que la Reine d’Angleterre ou le Président de la République française peuvent venir chez vous prendre ce qui leur plaît ? Certes il existe des lois qui ne concernent que la puissance publique, mais le principe d’obéissance à la loi reste le même.

                Le droit naturel, en dehors de quelques principes universels, reconnus quasiment partout, est tout aussi arbitraire que le positivisme juridique. L’alternative ne se réduit pas au droit naturel ou positivisme juridique, c’est une fausse dichotomie.

                Steve Jobs traduit en français est Stéphane Boulots. Vous voyez le rapport maintenant ?

          • Non l’Union Soviétique n’était pas un état de droit, non plus que la Chine actuelle car dans ces deux cas existaient une entité au dessus de l’État: le Parti.

            • @ montaudran : meuuuuuuh oui, le parti communiste est au dessus de l’état en URSS et en Chine, ben voyons … sauf que la parti communiste EST l’état dans toutes les dictatures socialistes.

              Un état de droit, c’est quand tous le monde est gouverné par les mêmes lois. et c’était le cas en URSS comme en Chine.
              Si vous me dites que les apparatchiks de ces pays n’étaient pas concernés, la différence avec la France aujourd’hui alors ? Seul les USA sont un vrai état de droit alors.

              • « Un état de droit, c’est quand tous le monde est gouverné par les mêmes lois. et c’était le cas en URSS comme en Chine. » c’est totalement faux. Vous vous décrédibilisez complètement en écrivant de telles âneries.

    • c’est pour cela que le droit est fondé sur les 3 droits naturels : liberté, propriétés, responsabilité même si ceux si sont intimement lié et aucun ne peut exister sans les autres.
      Quand aux bandes armées, c’est l’argument classique de tous les régime autoritaires : sans moi le chaos.

      • Ce n’est pas l’argument classique des seuls régimes autoritaires, mais de tous les régimes politiques, car ils existent pour cela justement. Lorsque je verrais un pays qui connaît un effondrement de l’État ne pas sombrer pas dans le chaos et l’oppression, je serais prêt à reconsidérer ma position. En attendant je considère ce genre de proposition comme purement dystopique.

  • « tu ne voleras point, tu ne tueras point » ne sont pas universels. Il y a des pratiques, plus ou moins ritualisées, de meurtre de personnes considérées comme trop chères à faire vivre ; dans certaines sociétés les parents tuent leurs enfants en bas âge de manière complètement admise en cas de nécessité.

    La notion de propriété telle que présentée ne me semble pas correspondre non plus à certaines pratiques aborigènes, où les différents « services » rendus par la propriété ne sont pas centralisés. La propriété semble surtout être une gestion de contingences matérielles qui, elles, sont de l’ordre de l’essence.

    La morale n’est pas non plus de l’ordre de l’essence (elle n’est pas arbitraire, très peu abstraite en fait, et est bien l’objet d’études historiques), mais une capitalisation sur un boucle de rétroaction à l’échelle générationnelle. En l’occurrence cela correspond bien à un processus empirique de construction de la propriété qui dépasse largement la négociation politique qui nécessite une unité de localité et de temporalité. Je ne vois pas de contradiction.

    • « tu ne voleras point, tu ne tueras point » sont des principes universels car il est difficile de concevoir une société sans ces interdits, c’est à dire une société ou le meurtre et le vol seraient des pratiques courantes et admises, mais leur application est évidemment variable en fonction des circonstances, des cultures, etc. Vous citez la nécessité, mais la nécessité ne permet pas d’invalider des principes comme l’illustre l’adage Hard cases make bad law de la Common Law.

      • Sauf qu’il y a bien des sociétés qui le font, du coup…
        Après on peut toujours dire « oui mais c’est pas pareil et ça ne change rien et de toutes façons ce ne sont que des barbares », il reste que du coup c’est signifiant.
        Au sein même de notre société certains se déchirent les vêtements en criant que l’interdiction de l’avortement suit un principe universel et que nous sommes dans une décadence totale et dans le non respect de notre nature à l’autoriser. Alors nous n’appelons pas « meurtre » l’avortement parce que c’est une pratique courante et admise, mais nous appelons « meurtre » des pratiques courantes et admises d’autres sociétés qui elles ne l’appellent pas ainsi (et qui ne se privent pas pour juger la notre non plus, ce qui est correct).

        C’est le problème d’Ajax, qui massacre des moutons puis se suicide, perdant le droit à une sépulture… sauf que son corps était bien là et c’est Ulysse, figure pragmatique, qui rappelle la nécessité, la contingence, et la loi est revisitée. La loi prend de la distance avec les cas particuliers, pour pouvoir déboucher sur un arbitrage, ça ne veut pas dire qu’elle est déconnectée du monde matériel et de la réalité des comportements (d’autant plus qu’elles sont écrites, par des gens qui vivent dans leur contexte d’application). Ainsi quand il y a nécessité globale d’autoriser (/d’interdire) des parents à tuer leurs enfants, remarquons que la loi l’autorise (/l’interdit)… ou se transforme en « loi de devoir faire semblant de », ce qui n’est pas si rare que ça d’ailleurs mais sans doute transitoire.

        • Non il n’y a pas de société ou le meurtre et le vol sont licites en général. Vous ne mentionnez que des cas particuliers.

          • Les mots « meurtre » et « vol » sous-entendent l’idée d’illégalité, forcément ils ne sont pas appelés de cette manière quand tuer et prendre sont « légaux ». Par contre des sociétés dans lesquelles il y a des sacrifices et des confiscations, par exemple hein, il y en a plein.
            N’importe quel « cas particulier » institutionnalisé infirme une modélisation de la réalité des comportements qui ne les prendrait pas en compte.

  • La réponse de Stéphane Geyres (si c’est bien lui qui écrit sur le est parue sur le site « Vu d’ailleurs », un site « libéral » qui ne laisse pas de place aux commentaires. L’évangélisation libertarienne ne souffre pas la contradiction, comme d’ailleurs SG le revendique clairement un peu plus bas.

    Nous allons analyser cette logorrhée, juste pour démonter les procédés employés qui en disent long sur la nature du mouvement libertarien. J’ai fait précéder chaque citation des initiales de son auteur pour essayer de rendre le « débat » plus clair.

    La réponse de SG commence par un ridicule Haka libertarien :

    (SG) « Quand on a la moindre idée du nombre d’auteurs et d’écrits qui ont tenté sans succès de trouver des failles au concept de propriété « libertarienne », et donc à l’anti-étatisme (Nozick, Godefridi), et à l’inverse l’ont consolidé à l’extrême (H-H. Hoppe, S. Kinsella), on s’étonne qu’on puisse encore aller sur ce terrain sans être certain de se prendre des volées de bois vert. »

    Édifiant sur le plan de l’argumentation.

    On continue,

    (ACD) « La propriété libertarienne est une création artificielle des philosophes anarcho-capitalistes. » serait un argument « polémique et irrationnel ». Ah bon ?

    Pourtant l’ordre libertarien n’existe pas et n’a jamais existé. C’est une pure théorie qui doit amener un ordre nouveau dans un futur indéterminé. Exactement comme le socialisme et le communisme, élaborés par des théoriciens, puis mis en pratique, avec le succès que l’on connaît.

    L’ordre libéral, c’est à dire la reconnaissance des droits de l’homme et l’instauration de la propriété privée (pas de la propriété – je reprécise) est lui, un ordre spontané. Comme je l’écrivais dans le deuxième article, sur la propriété libérale :

    (ACD) « Incapables de modéliser ce nouvel ordre spontané dans lequel le capital humain n’est plus entravé par le pouvoir, les socialistes inventeront la notion de capitalisme, une fiction dans laquelle des forces organisées (la bourgeoisie) complotent pour asseoir leur pouvoir. Il n’y a pourtant jamais eu de mouvement destiné à inventer ou promouvoir le capital ; aucun guide, aucun grand timonier, aucun mouvement politique n’a créé le capitalisme rêvé par les socialistes. »

    La notion d’ordre spontané est d’ailleurs totalement absente dans l’Éthique de la Liberté, l’auteur précisant bien que : (MR) « En somme, une soumission aveugle à la tradition, ou bien le caprice de l’arbitraire, ou alors le recours à la raison humaine. Ce sont là pour l’essentiel, les seules manières de déterminer le droit positif ». Quel contraste avec Hayek, qui démontre au contraire de manière brillante que la manière d’élaborer de juste règles de conduite en société ne peut pas naître de la raison humaine !

    On continue,

    Vient ensuite une polémique sur … les dates, qui doit probablement faire partie de la « volée de bois vert » annoncée, sans commentaire.

    On continue,

    (SG) « Influence ? Débat libéral ? Quel débat ? Ceux qui pensent qu’il y a débat sont précisément ceux qui comme ACD n’ont pas saisi ce que liberté signifie et le lien profond qu’il y a entre liberté, propriété et responsabilité. »

    Donc, pas de débat, comme aux plus beaux jours du marxisme, ceux qui débattent sont ceux qui n’ont pas compris !

    On continue,

    (SG) « Quant au « frein » et au « dangereuse », j’aurais aimé que l’auteur ose au moins donner une idée des risques qu’il fantasme ainsi. »

    Sur le plan économique j’ai cité les travaux d’Hernando de Soto qui sont à mon avis un extraordinaire plaidoyer contre le libertarianisme et sur la régression qu’il pourrait induire s’il était mis en pratique : (ACD) « On retourne à la vieille conception de la propriété féodale, complètement stérile puisqu’elle ne permet la formation de capital que très localement, donc de façon très réduite. À ce sujet, la brillante étude de Hernando de Soto dans Le mystère du capital est éclairante. »

    Donc voilà (SG) « au moins … une idée » : il suffit de lire.

    Par ailleurs quand un activiste politique est capable, à l’instar des pires communistes, d’écrire : (SG) « quel débat ? Ceux qui pensent que …. sont ceux qui n’ont pas saisi … » cela confirme qu’il y a grand danger.

    Vient ensuite un chapitre sur le droit naturel et une liste d’auteurs et de concepts probablement forts savants, dont on aurait aimé comprendre le lien avec l’article à travers, par exemple, des citations ayant la force de preuves ou en lien avec le sujet. Mais non, rien, juste une liste d’auteurs censés faire autorité, (SG) « les libertariens les plus avancés » (sic), et de concepts … sans arguments.

    Vient ensuite un déroulé de définition de la propriété (vue par les libertariens) sans lien direct avec l’article. SG récite sa leçon libertarienne sans répondre aux points soulevés dans l’article. Il sait lui, ce qu’est la propriété, et ce n’est pas la possession. Pourtant Murray Rothbard distingue soigneusement la propriété, qui est évidemment une possession – on possède son corps, ses talents, son capital, on possède des connaissances, un savoir faire – et les droits de propriété. Par contre Murray Rothbard confond la propriété et la propriété privée. Pour lui toute propriété est privée, (Ethique de la liberté p76). C’est normal dans la théorie libertarienne, et c’est la que réside sa magie puisque tous les autres (8 milliards d’individus) sont censés reconnaître ma propriété au terme du processus décrit par (SG) : « je vous reconnais un droit, et vous me reconnaissez un droit. Ce n’est pas l’état qui me déclare ni me fait propriétaire, ce sont les autres, et mon action envers eux. »

    Et hop le tour est joué. Nous voilà revenu au point de départ et toujours aucune réponse sur le sujet. A noter que les libertariens – qui sont de vrais rebelles – écrivent le mot État sans e majuscule (c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît).

    On continue,

    (SG) « La propriété n’est donc pas le fondement de la morale, mais ce qui permet de la matérialiser. On voit à ce genre de nuance combien notre « ami » maîtrise le sujet. »

    Je donne la parole à Murray Rothbard (tient bizarre il emploie le mot possession à propos de la propriété – mais ce ne doit pas être un libertarien « avancé », c’est pour ça !) :

    (MR) « À chaque personne, en tout temps et en tout lieu, s’appliquent les mêmes règles fondamentales : propriété de la personne sur elle-même et sur les ressources préalablement inutilisées qu’on a occupées et transformées ; … Ces règles – que nous pouvons appeler les “règles de la propriété naturelle” – sont à l’évidence applicables, de même qu’il est possible de protéger ces formes de possession en tout temps et en tout lieux et quel que soit le niveau économique de la société. … Seul un monde sans maître, un mode purement libertarien, peut correspondre aux exigences du Droit et de la loi naturels et surtout, ce qui est plus important, aux conditions d’une éthique universelle pour tous les hommes. »

    Donc, est-ce qu’il faut utiliser le mot « morale » ou « éthique » ou « propriété » ou « possession » ? Laissons ces discussions talmudiques – qui ont un indéniable côté poétique – au débat intralibertarien et constatons que nous n’avons toujours aucuneréponse aux arguments avancés dans les trois articles.

    On continue,

    Même quand mes constatations sont conformes au dogme libertarien gardé par SG, il semblerait qu’on me reproche de les exposer : (SG) « à la formulation, on dirait que c’est un défaut ».

    Le politburo libertarien n’a pas l’air d’apprécier mon ton, qu’il trouve un peu insolent. Dont acte.

    On continue,

    Maintenant un peu de condescendance : (SG) « Bravo ! Il a compris ! » vite reprise par le professeur qui corrige les maladresses de l’élève, (SG) « Enfin presque ».

    Et :(SG) »mais enfin Alain », suivi d’une énormité : (SG) »l’état n’est pas le garant de la propriété, même dans la théorie classique ».

    Alors si, l’Etat est bien le garant de la propriété dans la théorie libérale classique ! C’est ce qu’exprime la DDH de 89 : Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression.

    Donc après les tentatives d’intimidation, les arguments d’autorité, la condescendance, les procès d’intention (la panoplie complète des arguties) nous n’avons toujours rien : aucun début de réponse aux arguments avancés, des erreurs factuelles, pas le moindre raisonnement, le vide, le néant absolu.

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