Surprise : la confiance des Français envers les journalistes baisse encore !

La confiance des Français dans leur presse s'effondre ! Pourtant, avec tous les gages de qualités qu'elle a donné, c'est vraiment une surprise !
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Surprise : la confiance des Français envers les journalistes baisse encore !

Publié le 21 juin 2019
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Par h16.

J’en parle régulièrement (ici et par exemple) dans ces colonnes et parfois, la presse nationale, constatant l’ampleur du problème, est obligée de l’évoquer : le citoyen croit de moins en moins aux journalistes, et en France la défiance du public vis-à-vis des médias d’information n’a jamais été aussi forte.

Il faut dire qu’il serait délicat de cacher l’information (maintenant disponible partout) et que tenter de puissants euphémismes pour la faire passer comme anodine ne marche pas mieux : en effet, le rapport annuel du Reuters Institute montre que la confiance se dégrade un peu partout dans le monde, notamment en France où elle s’effondre de 11 points en un an… En 2019, les Français ne sont plus que 24 % des interrogés à croire aux médias hexagonaux.

Quelle énhaurme surprise, ne trouvez-vous pas ?

Voyons, voyons, qu’est-ce qui pourrait bien avoir bousculé les Français dans leurs convictions pour leur faire croire que leur presse était à ce point si partiale ?

Serait-ce la présentation systématiquement manichéenne et caricaturales des positions des uns et des autres, dans laquelle le Camp du Bien, paré de mille vertus, combat âprement l’hydre hideuse du Camp du Mal qui est plus méchante et plus bête chaque jour qui passe ?

Serait-ce les titres putassiers et carrément faux qui provoqueraient un nuage de doutes sur la solidité des informations distribuées par la presse officielle, pourtant ointe du saint sacrement de la subvention publique ?

Serait-ce la grande qualité et l’approvisionnement régulier de fake news qui forcent les Français à accorder une confiance de plus en plus modérée en leurs médias qu’ils financent pourtant chaque année un peu plus de leur poche ?

Serait-ce enfin la tenue générale des débats médiatiques sur la plupart des sujets où il s’agit essentiellement de présenter des documentaires si chargés idéologiquement qu’il en devient difficile de ne pas voir les nombreux biais déployés ?

Difficile de trancher : chaque jour qui passe nous apporte son lot de notules journalistiques écrites avec les pieds, à l’orthographe hésitante, au propos mal articulé et aux arguments souvent spécieux et il est délicat de dire que, oui, finalement, c’est cet article, cette ligne de comportement qui poussent un peu plus de Français à douter des informations qui leur sont soumises.

Néanmoins, il apparaît clair que les informations diffusées par les organes de presse et les journaux, télévisés, radiophoniques ou sur papier, ne sont plus du tout prises comme parole d’Évangile. Si on peut évidemment redouter que cela pousse certains vers un complotisme ridicule qui verrait les Sauriens Illuminatis Francs-Maçons à la tête de l’État profond dans le but d’exterminer l’Humanité par un réchauffement climatique insupportable qui nous grillerait tous à petit feu, il n’en reste pas moins que, d’un autre côté, un nombre croissant d’individus ne croit tout simplement plus aux calembredaines éhontées que reproduisent les journalistes avec une application qui oscille entre l’incompétence et la compromission la plus assumée.

Peut-on blâmer les Français ?

Peut-on les blâmer de faire ce que justement les journalistes ne font plus, par manque de temps parfois, par paresse ou par idéologie, souvent, à savoir vérifier les sources, utiliser leur sens critique, poser des questions, interroger ce qui apparaît comme des évidences pour tenter d’aller au fond des choses ?

Peut-on leur reprocher de prendre leur distance avec ce que ces journalistes présentent comme des faits et qui sont de plus en plus régulièrement démontés comme des grosses opérations de propagande menées soit par le pouvoir, soit par les journalistes eux-mêmes pour faire avancer des agendas plus ou moins officiels ? Dois-je vraiment illustrer ce passage en sortant un Castaner de ma poche, ou dois-je revenir en détails sur les élucubrations de plus en plus grotesques d’Élise Lucet et sa clique néfaste inventant des apocalypses diverses et variées pour mieux vendre leur soupe idéologique ?

Peut-on reprocher à ces Français de trouver particulièrement lassant le bombardement maintenant quotidien de leur espace médiatique de messages de plus en plus alarmistes, qui tous dépeignent un avenir catastrophique à base de catastrophes naturelles, de pandémies abominables, d’horreurs multiples alors même que l’Humanité va pourtant de mieux en mieux ?

Peut-on leur reprocher de douter de la parole journalistique alors qu’elle n’a fait que répéter, sur les 40 dernières années, qu’on n’en avait plus que pour 10 ans à vivre, qu’on allait inévitablement manquer de pétrole en 2000, pardon, en 2010, pardon en 2020, pardon en 2040 ? Que nous allions tous mourir noyés en 2010, non 2012, non 2016 ? Que les eaux montent partout (sauf autour des îles) ? Que la fin du monde était inéluctable, c’est la NASA qui le dit !

Peut-on leur reprocher de constater que, partout, c’est un perpétuel signalement vertuel de ces journalistes sur toutes les ondes, qu’on assiste à un barbouillage de moraline en barils industriels, partout, tout le temps, mais que ces mêmes journalistes se comportent comme des dépravés dès qu’ils en ont l’occasion, montrant de façon parfois symptomatique ce qu’ils sont réellement et la variabilité de la morale qu’ils entendent distribuer partout sans pourtant en conserver le moindre échantillon sur eux-mêmes ?

Comment reprocher vraiment aux Français de ne plus croire aux pipeaux de plus en plus éhontés que nos journalistes jouent à longueur de temps alors que lorsque l’un d’entre eux fait l’effort de faire des recherches, d’argumenter sa position, de sortir des sentiers battus de la bien-pensance, il est poursuivi et vilipendé par le reste de la profession ? Il suffit de voir ce qui est arrivé à Philippe Verdier, de France 2, pour comprendre l’ampleur du phénomène. Plus récemment, il suffit de regarder les torrents de haine déversés sur Géraldine Woessner ou sur Emmanuelle Ducros (qui a même été obligée de suspendre son compte Twitter pendant un temps) — lisez les fils Twitter pour voir la cabale — pour mesurer toute l’ampleur du problème des médias en France. Il faut même parfois que l’Académie se lève pour dénoncer les pressions inouïes que subissent ces hideux contradicteurs, surtout lorsqu’ils ont des arguments et ne se laissent pas faire…

En réalité, la défiance grandissante que les Français éprouvent à l’égard de leurs médias est parfaitement logique et encore trop en dessous de ce que ceux-ci méritent : bien que grassement subventionnés, les informations qu’ils distribuent sont de très médiocre niveau. Les analyses fournies sont inexistantes ou d’une pauvreté indigente, tout comme la qualité générale des débats ou, plus exactement, des polémiques voire des pugilats qu’ils suscitent sans vergogne.

Mais pire que tout, ce qui achève de détruire toute confiance, c’est sans doute le décalage patent entre le peuple qui cherche par tous les moyens à comprendre le monde qui l’entoure, et cette presse maintenant presque intégralement anti-capitaliste qui ne fournit plus que des clés de compréhensions marxistes dans un monde qui abandonne progressivement ces vieilles lunes destructrices.

Et comme on ne voit aucun signe de changement, gageons que les prochaines années confirmeront cette défiance.


—-
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  • « Les journalistes ne croient pas les mensonges des hommes politiques. Mais ils les répètent! »
    Coluche

  • « Les journalistes ne sont pas à vendre. D’ailleurs on n’a pas dit combien… »
    Coluche.

  • Comme l’a très bien dit Denis ROBERT, un journaliste intègre n’a aujourd’hui que 2 options : le chômage ou être indépendant. De là à dire que les journalistes en poste dans les média mainstream ne seraient pas intègres, il n’y a qu’un pas ! Compte tenu du niveau astronomique de subventions qui tiennent sous perfusion la presse dans son ensemble et du fait que 9 patrons (particulièrement impliqués dans le capitalisme de connivence avec le plus haut niveau du pouvoir) possédent la quasi-totalité des média, il n’est pas surprenant qu’une seule ligne directrice émerge et que toute voix dissidente soit rapidement éliminée. Nous pouvons chaleureusement remercier tous ceux qui utilisent les réseaux alternatifs pour continuer à nous informer envers et contre tout. Ils font œuvre de salubrité publique et lavent l’honneur de leur profession.

  • Il suffit d’avoir étudié ou de connaître bien tel ou tel sujet pour se rendre compte de la véritable défaite intellectuelle que représente le journalisme maintream.
    Ce qui encourage à creuser tous les sujets, sans exception aucune, en particulier ceux sur lesquels « il n’y a aucun doute »…

  • les journalstes sont payés par des structures qui dépendent de ‘argent public distribué par le gouvernement.

    Jamais une telle concentration dees pouvoirs a eu lieu , meme sous louis XIV

  • Normal les journalistes n’informent pas ils sont des vecteurs d’opinion ,qui plus est toujours la même,bien placés par le pouvoir qui les subventionne largement d’argent public pour les grands groupes et qui à titre personnel bénéficient d’un avantage fiscal sans aucun équivalent ,ils ne vont pas cracher dans la soupe!

  • L’histoire de la fonte de 40% du Groenland en 1 journée en est un autre exemple …

  • Mais surtout, la défiance vient aussi du nouveau poids « media » pris par les réseaux sociaux. Facebook notamment qui nous a informé qu’ils prenaient leurs informations depuis un nombre limité de journaux, tous évidemment à gauche ou à l’extrème gauche, mais surtout qu’ils avaient un comité éditorial qui s’assurait de la qualité des informations.
    Donc Zuck veille sur notre santé informationnelle. On peut dormir tranquille.

    Regardez autour de vous combien de personnes s’informent majoritairement par ce media ….
    Tout ca au milieu des comptes de fake news …
    Pas sur que la défiance des citoyens vis-à-vis des medias soit basée de bonnes raisons.

  • ils lui font plus confiance qu’ils ne le disent ; par exemple,ils croient au réchauffement climatique anthropique dangereux, or, tout ce qu’ils en « savent », c’est par la presse

    • Le bon vieux deux poids deux mesures en gros. « Je considère cette information fiable et je l’écoute, mais à l’opposé, cette information ne me plaît pas donc je ne la considère comme non fiable »

    • Si ils y croient c’est qu’ils ont besoin d’y croire pour supporter leur vie !

    • Mouef entre les hypocrites qui y croient mais ne font rien en conséquence et ce qui disent y croire juste en public et puis le reste du temps…
      Rien qu’a mon petit niveau dire être dubitatif sur le réchauffement climatique c’est se faire emmerder par les pseudo militants, alors on leur répond « oui oui » et puis on passe à autre chose.

  • Ce matin sur BFM tèlevé à propos de la canicule annoncée pour la semaine prochaine (qui n’a donc pas encore eu lieu) le journaliste au spécialiste : « alors cet évènement extrême c’est de la météo ou du climat » (la perche était tellement grande qu’on pouvait l’attraper du côté de Maubeuge).
    Bon le type en face n’a pas pu résister à jouer au Nostradamus bien évidemment.
    Il y a des coups de pied au QI qui se perdent…

  • A partir de quel niveau de défiance est-il légitime d’envisager l’interdiction d’exercice d’une profession, ou du moins sa part la plus corrompue ?

  • L’Allemagne est dans les pays les plus avancés de l’Europe celui qui, après sa transition énergétique dite exemplaire, celui qui a toujours l’usage des charbon, lignite, gaz biomasse le plus important et le plus émetteur de gaz polluants. Prouvant sans appel que son arsenal « vert » n’est qu’un gaspillage d’argent et de surfaces naturelles colossales. Avant de nous inviter à copier ce comportement catastrophique, notre Président ferait bien de l’inviter à modérer ses émissions gazeuses et de les ramener au niveau de celles de la France, si toutefois, il croit tant soit peu au réchauffisme à la mode. Il est quand même surprenant qu’il fasse appel à un « haut conseil de 150 « tirés au sort », c’est-à-dire choisis pour être ignares sur le sujet», plutôt qu’aux 72 prix Nobels et 4000 scientifiques universitaires de l’Appel de Heidelberg qui refusent encore et toujours- à l’opposé de notre Jupiter, plus intelligent qu’eux tous, de cautionner, et ce depuis 1992, la politique écologique actuelle de lutte contre le CO2 toujours sans aucun fondement scientifique, autre que de faire diminuer la population du Globe. Il faut rappeler au public que le GIEC composé de politiciens, préconise, en ce qui le concerne, de régler le problème de la toxicité des énergies fossiles par le développement de l’énergie nucléaire, qui est celle du nouveau monde. Ceci est évident, car en dépit de sa faible utilisation mondiale, elle a déjà sauvé directement deux millions d’ouvriers et aussi d’animaux. De plus cette énergie ne pose plus de problèmes d’approvisionnement -sauf si elle est confiée à Atomic Anne, toujours en panne de justice-. Cette énergie a fait de gros progrès depuis Fukushima qui n’a enregistré aucun irradié sérieux parmi son personnel ou ses riverains, contrairement à ce que soutiennent les margoulins que notre Président semble se faire un devoir de ne pas dénoncer. Après réflexions, les Japonais redémarrent maintenant leurs réacteurs nucléaires, comme étant l’énergie la plus sûre. Ce qui donne à penser que les Gilets jaunes ont encore fort à faire…sur le plan économique, social et…écologique !…

  • journalistes ? médias ? à vrai dire , l’appellation merdia est beaucoup plus approprié ;

  • Dans quels pays trouve t on la propagande la plus diabolique ?
    Les pays communistes ,pour couvrir leurs echecs, les dictatures pour ne pas se faire decouper en morceaux….les journalistes, ils font leur boulot ,donner des nouvelles qu’ils ne vont pas chercher eux memes , y a des agences etatiques pour cela , des lobbys de toutes sortes …..et toucher leur salaire. Ils ne sont pas payes pour vous rendre plus intelligent !

  • Ma surprise viens de ce qu’il y ait encore des cons qui croient les journalopes.

  • Contrepoint devrait, à l’occasion, réaliser un petit dictionnaire Novlangue 2.0 afin de pouvoir déchiffrer les pépites que l’on découvre dans la presse marxiste !

  • pas étonnant mais tres salutaire !!! oui la plupart des journalistes distillent subtilement l’idéologie des grands possédants , surtout que ceux ci sont propriétaires de la plupart des moyens d’information qu’on devrait appeler  » de conformation » ….car c’est bien connu , les capitalistes ne mettent leur pognon que là ou ils y ont intérêts !!!!

    • Bien, maintenant faites le lien avec le fait que les médias défendent tous la transition énergétique et l’intervention étatique dans tous les domaines. Et le fait que la plupart des journalistes se considèrent comme de gauche. Stay woke.

  • Quelqu’un serait-il en mesure dans ce journal non subventionné, de m’expliquer le très curieux système des aides à la presse écrite.
    Si on étudie les chiffres du Ministère de la Culture, ils sont bien curieux. J’ai cherché des explications mais elles sont contradictoires et je n’arrive pas à y voir clair.
    On pourrait s’attendre à ce que les journaux soient aidés en fonction de leurs ventes.
    Que nenni, « 20mn » et « L’Equipe », journaux les plus lus, ne sont pas en tête des aides.
    Les plus aidés sont « Aujourd’hui en France » et « Libération ».

    Pire « L’Humanité » feuille de propagande communiste qui n’a plus qu’une diffusion confidentielle est au 7ème rang pour les aides (mais au 1er par aide au n°, soit 47 centimes par exemplaire) ce qui laisse songeur. Et encore, on y inclut pas l’énorme dette de « L’Humanité » qui fut annulé par l’Etat, il y a quelques années.

    Bien des choses interrogent :
    0,01 centime d’aide au n° pour « Le Point »,
    24 centimes au n° pour « Libération »,
    5 centimes au n° pour « Le Figaro ».

    Si quelqu’un peut expliquer ce système profondément inégalitaire, cela m’intéresse vraiment.
    Tout en sachant, qu’à mon sens, la presse qu’elle soit écrite ou audiovisuelle n’a pas à être subventionné.

    L’information serait sans doute plus objective, et certaines stars seraient obligés de se mettre au travail, plutôt que de corriger des pigistes ou de persécuter leurs semblables dans de douteuses ligues.

  • Les commentaires sont fermés.

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