Syrie, Chine, Soudan… Peut-on sortir de la dictature ?

Au XXe siècle, les dictatures étaient souvent inspirées par le modèle soviétique ou son frère ennemi le fascisme. Aujourd’hui, elles le sont souvent par le modèle chinois, économiquement moins utopique et donc plus attractif.

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Syrie, Chine, Soudan… Peut-on sortir de la dictature ?

Publié le 19 juin 2019
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Par Yves Montenay.

Un tour du monde historique et géographique nous montre à quel point il est difficile de sortir d’une dictature. L’actualité nous le rappelle de façon aiguë avec la situation en Syrie, au Soudan et en Algérie. Et l’ombre de la Chine plane…

 

L’histoire nous rappelle la durée des dictatures

Le rappel de Tien’anmen et des 70 ans de régime communiste en Chine illustrent que la dictature ou l’autoritarisme sont des régimes durables et très difficiles à éliminer.

Rappelons que le communisme soviétique a tenu 70 ans, que la Corée du Nord et Cuba ont le même âge et durent toujours, tandis que les trois pays d’Indochine en sont à plus de 60 ans pour le Vietnam Nord et bientôt 45 ans pour les autres. Le très marxiste Mugabe au Zimbabwe a tenu 37 ans avant de laisser la place à une autre personnalité du régime.

Parmi des dictatures non communistes, la dynastie Assad en Syrie va sur ses 50 ans, et la dictature religieuse iranienne va fêter son 40e anniversaire.

Les régimes très autoritaires sans être dictatoriaux sont également solides : Vladimir Poutine est en poste depuis bientôt 20 ans. Et Erdogan, élu depuis 16 ans en Turquie, après des débuts certes relativement démocrates, accentue son virage autoritaire et islamiste.

Nous connaissons moins la dictature militaire birmane bientôt sexagénaire et à peine atténuée par l’octroi d’une présidence « décorative » à d’Aung San Suu Kyi, les dérives autoritaires de différents présidents philippins et des récents gouvernements thaïlandais.

Une des raisons de l’obstination de certains dictateurs est la menace de mort ou d’une punition exemplaire que l’on évoque au nom de la morale comme de la vengeance… ce qui les pousse à rester en place à tout prix !

 

Pourquoi cette longévité ?

La confiscation du pouvoir par une personne ou un petit groupe est une constante de l’histoire de l’humanité.

Certes, à la suite des exemples un peu fantasmés de la démocratie athénienne et de la république romaine, l’Occident a tenté la mise en place d’un autre type de régime.

Cela a été partiellement et très progressivement réussi avec l’évolution politique anglaise depuis quelques siècles, par les Lumières inspirant les révolutions américaine puis française. Ces exemples ont gagné une partie de l’Europe puis une partie de ses anciennes colonies.

La démocratie représentative libérale a cru avoir gagné une bataille décisive avec la chute de nombreux régimes communistes en 1989–90. Mais cette croyance s’est vue démentie les années suivantes, et les dictatures ou l’autoritarisme ont regagné beaucoup de terrain.

Pourquoi ? Rappelons le fameux Discours sur la servitude volontaire d’Étienne de la Boétie : si la dictature s’installe si durablement, c’est que les esclaves participent à leur propre écrasement.

Les Occidentaux pensant que la prise de conscience suffit pour renverser le tyran insistent sur la liberté d’information.

En réalité, ça ne suffit pas : La Boétie se demandait si la servitude n’est pas également demandée « d’en bas » : nombreux sont ceux qui préfèrent la soumission à la liberté, l’embrigadement à l’autonomie, le conditionnement à la responsabilité.

Et l’actualité nous rappelle tout cela.

 

Après la Syrie, le Soudan : nouveau massacre d’un printemps arabe ?

Le Soudan rejoue Tien’anmen au moment du rappel de ce massacre par les médias internationaux. L’Algérie craint le même sort.

Syrie 2011 : une dictature de 50 ans semble s’écrouler. Mais la dictature islamiste d’Iran et le régime autoritaire de Poutine volent à son secours.

Dans les zones libérées, les démocrates ne sont soutenus que verbalement par l’Occident, tandis que l’Arabie vole au secours des islamistes. Ces derniers chassent les démocrates et Bachar el-Assad peut se donner le beau rôle d’écraser les djihadistes sous les bombes russes et les fantassins chiites d’Iran et du Hezbollah libanais.

Après au moins 500 000 morts et 5 millions de réfugiés, le dictateur reprend le contrôle du pays, bien décidé à ne tolérer aucune liberté.

Singapour 2019 : un officiel chinois réagit aux médias internationaux en proclamant que la répression de Tian An Men était un choix « correct » et justifié, qui a permis 30 ans de prospérité. Il ne précise pas que si c’est à Singapour qu’il en parle, c’est parce que c’est tabou en Chine.

Immédiatement le Soudan tire lui aussi sur la foule et évite les foudres de l’ONU grâce au veto chinois.

 

Le Tien’anmen soudanais

Je viens de rappeler l’histoire sanglante de ce pays. En avril 2019 commençait un rassemblement populaire pacifique de plusieurs semaines obtenant un premier succès avec la déposition du dictateur Omar el Bechir par les militaires associés au pouvoir.

Puis, l’énervement croissant des militaires s’est terminé par une intervention sanglante et brutale, pour casser psychologiquement le mouvement.

Au Soudan, comme en Chine, le pouvoir est détenu par un parti tout-puissant, islamiste en l’occurrence et lié aux militaires. Et la terreur de l’armée est forte, vu ses répressions, massacres et viols depuis des décennies.

Omar El Bachir était en effet un islamiste sanglant, massacreur des Fours (habitants non arabes du Darfour) par des milices arabes, les fameux janjawis.

Ces milices sont devenues les « Forces de réaction rapide » (RSF en anglais), et terrorisent depuis des décennies l’ensemble de la population soudanaise. Ce sont elles qui viennent d’interrompre le rassemblement démocratique.

En effet la contestation avait continué après la déposition du président El Bechir, et demandait la participation de civils au gouvernement. C’en était trop, et le 3 juin 2019, le conseil militaire transitoire a coupé l’Internet et les réseaux téléphoniques dans le pays.

Le lendemain, le général Abdel Fattah Al-Burhane, président du conseil militaire, déclarait que l’accord partiel avec l’opposition civile était annulé et remplacé par des élections dans les neuf prochains mois, sous sa direction et non sous le contrôle d’un gouvernement de consensus.

Le clan des durs semble mené par Mohamed à Medan Dagalo, patron des RSF. En cas de gouvernement civil ce clan perdrait pouvoir et richesses, prendrait le risque de vengeances populaires et ne pourrait plus échapper à l’accusation de génocide par la Cour Pénale Internationale.

Ces « durs » ont l’appui des islamistes, qui se sentent menacés depuis la chute d’Omar Béchir, et manifestent pour le maintien de la charia.

Ce clan des durs a fait la tournée des régimes arabes plus ou moins similaires pour avoir leur soutien.

Résultat, l’Arabie et les Émirats ont donné 500 millions de dollars et ont promis 2,5 milliards supplémentaires en reconnaissance des 3000 mercenaires envoyés au Yémen par le gouvernement soudanais pour soutenir son allié arabe.

De son côté, l’Égypte apporte l’appui de ses services de sécurité (The Economist du 8 juin).

Comme en Chine en 1989, il semble y avoir des divisions au sein du pouvoir soudanais, l’armée et la police désapprouvant l’action des RSF. Mais, comme en Chine, ce sont des durs qui l’ont emporté, du moins ce 11 juin.

Parlons maintenant de la situation algérienne, qui ressemble beaucoup à celle du Soudan en avril et mai.

 

Et l’Algérie ?

En Algérie comme au Soudan, le mouvement populaire a été utilisé par les militaires pour détrôner le président en place. Pour se donner une légitimité, les militaires ont même embastillé son entourage politique entourage politique corrompu. Mais, là encore les militaires une fois en place ne transmettent pas le pouvoir aux civils, ayant tout à perdre d’une véritable transition démocratique et cherchent vraisemblablement à faire élire une marionnette.

Il y a néanmoins des différences avec la situation soudanaise : si le pouvoir était corrompu la répression était feutrée à Alger et non sanglante à grande échelle comme à Khartoum.

Les réactions françaises, très écoutées en Algérie, ont appelé à la stabilité, ce qui a beaucoup déçu les démocrates algériens.

Cette attitude est pourtant normale envers tout pays en ébullition, ne serait-ce que pour mettre les ressortissants français à l’abri d’un retour en force ou du simple maintien de l’ancien régime.

Le sujet a été rendu encore plus délicat en France par les alarmes lancées par les partis arabophobes, selon lesquelles une déstabilisation de l’Algérie entraînerait un exode massif vers la France.

Cela ne semble pourtant pas d’actualité pour l’instant.

 

L’ombre de la Chine

Au XXe siècle, les dictatures étaient souvent inspirées par le modèle soviétique ou son frère ennemi le fascisme.

Aujourd’hui, elles le sont souvent par le modèle chinois, économiquement moins utopique et donc plus attractif.

Citons l’analyste Joshua Kurlantzick, du cercle de réflexion américain Council on Foreign Relations, « la Chine offre une alternative viable au [modèle de développement] proposé par les principales démocraties libérales…  les leaders africains, asiatiques et latino-américains étudient de très près le modèle chinois qui, in fine, contribuera au déclin de la ­démocratie dans leurs propres pays ».

Et il n’y a pas que la valeur de l’exemple : si les services secrets chinois n’ont pas, ou pas encore, la réputation d’efficacité du KGB, il est probable que la Chine nourrit très concrètement cette évolution vers des régimes musclés.

On a vu sa diplomatie du chèque à l’occasion des routes de la soie et de son action en Afrique. On voit sa pression militaire en Chine du Sud et sur Taiwan.

On la voit réduire le traité « un pays, deux systèmes » signé avec la Grande-Bretagne pour la rétrocession de Hong Kong par des pressions continues, et maintenant par le nouveau projet de loi permettant d’extrader des Hongkongais vers la Chine.

Après « le bras de Moscou » allons-nous connaître l’ère de « l’ombre de la Chine » ?

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  •  » nombreux sont ceux qui préfèrent la soumission à la liberté, l’embrigadement à l’autonomie, le conditionnement à la responsabilité. »
    et j’ajouterai « la rente salariale garantie par un statut, a un travail épanouissant ».
    car le propre des dictatures se fait par une administration qui cumule les « privilèges » , et confisque les libertés pour les garder.

    • La question est en effet moins « peut-on sortir de la dictature ? » que « peut-on bâtir sur la responsabilité et l’autonomie des individus ? ». Et tant que l’éducation n’aura pas mené à une situation où cette responsabilité est consensuellement le socle par défaut, sortir d’une dictature ne sera qu’un accident de parcours avant de rentrer dans une autre…

      • Parce que vous avez l’impression que l’éducation derrière le rideau de fer était dirigée vers « la responsabilité et l’autonomie des individus » ?
        C’est un peu léger comme argument. Et ne venez pas me dire que lesdites démocraties ne sont pas parfaites, car la France n’est certainement pas un exemple de ce point de vue…

        • J’ai l’impression que la disparition du rideau de fer n’est qu’un incident de parcours. Les informations dans l’audiovisuel français ressemblent déjà à ce qu’on m’avait rapporté de celles de l’URSS, et je ne crois pas que ce soit fini.

          • d’autant que pour mettre a niveau l’allemagne de l’est avec celle de l’ouest 2 générations ne vont pas suffire

            • Si tous les efforts sont dirigés pour qu’un truc n’arrive surtout pas, il ne faut pas s’étonner que ça prend du temps.

          • On peut dire ce qu’on veut, l’homme est avant tout un animal, social qui plus est. Lui changer la structure profonde, y’en a pas mal qui s’y sont essayé, ça s’appelle du constructivisme. Les bains de sang sont à l’arrivée de façon quasi-systématique. Ce qui n’est pas un argument pour s’apitoyer sur son sort, ni pour croire qu’une nouvelle tentative pourrait aboutir.
            La France communistoïde va finir en bain de sang comme les autres, à n’en pas douter.

  • Je ne sais pas s’il faut qualifier le régime syrien de dictature si ce n’est par psittacisme, en revanche la dictature de la majorité se prolonge depuis longtemps en occident.

    • La Turquie n’est pas meilleure, et l’auteur ne la cite pas. Qui a envahi Chypre ❓ Qui a massacré les Arméniens ❓ Qui a fourni des armes à des djihadistes ❓ Des « amoureux » de la liberté …

      Le Chili en est sorti, l’Espagne en est sorti, en temps de paix. Pas besoin d’armes.

    • « dictature de la majorité »
      Faux. Les majorités sont plus tolérantes que les minorités.

  • Un etat est forcement dictatorial ,il peut etre mou dur ou tres dur en fonction des populations sous controle et du nombre de ses partisans.
    En france , sommes nous en dictature ? La reponse est oui , assez molle car personne ne conteste le pouvoir de l’etat.

  • les dictateurs gardent le pouvoir tant que l’armée est là pour les défendre ; sans l’armée , sans les armes , ils sont aussi nus et fragiles qu’un nouveau né ;

  • le Probleme c est que pour fonctionner une democartie a besoin de condition de bases qui sont rarement reunies quand une dictature s effondre.
    On le voit par ex en lybie ou en Afghanistan. Faire des elections libres ne suffit pas si l electeur a le choix entre des chef de clans corrompus ou si tout simplement celui ci va voter pour opprimer le voisin (en Irak ou les chiites votent contre les sunnites)

    En France meme, on a mit quand meme pres de 100 ans pour avoir un Regime republicain stable (entre 1789 et la 3eme republique. Et aurait tres bien ou avoir un roi (ca a loupe juste car le pretendant voulait garder le drapeau a fleur de lys et non le tricolore !)

  • Souvent les gens préfèrent la dictature aux coupeurs de tête proprosés par les élites. Sans alternative viable, que faire, pourquoi changer?

  • Au lieu de faire le tour du monde, observons ce qui est train de se passer en France…
    En 2017, on pouvait déjà entrevoir que le « ni droite ni gauche » cachait une finalité inquiétante: un parti unique de gouvernement avec des oppositions de pure forme reléguées dans les extrêmes.

    Hollande avait durant son quinquennat, bien préparé le terrain en éliminant de l’appareil d’Etat tout ce qui lui semblait un peu trop à droite (cf. Le livre de MAM: « la tentation totalitaire de la gauche »).
    Et Emmanuel Macron compte continuer en remplaçant les hauts fonctionnaires pas assez serviles.

    Il ne reculera devant rien pour construire un ancrage local au détriment du PS et de LR. Car c’est ce qui manque actuellement à son tableau de chasse.
    Dictateur, c’est aussi un profil psychologique…

    • Il est vrai que MAM est bien placée pour reconnaître les dictatures où qu’elles se trouvent, elle qui a si bien côtoyé la Tunisie de Ben Ali…

  • Le démocratisme est-il un ethnocentrisme? Un socle de culture occidentale (mix d’influences judaïques/hélleniques/chrétiennes) n’est-il pas un prérequis à l’installation d’une démocratie vaguement fonctionnelle? Si c’est le cas, la remise en question des valeurs de l’Occident par le marxisme social doit s’accompagner d’un déclin démocratique; donc, la capacité du modèle occidental à séduire va continuer à s’amenuiser.
    Pour la Chine, il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’elle cherche à étendre son influence. Il sera intéressant de voir si celle-ci apporte aux continents les plus défavorisés la stabilité nécessaire au développement économique. Si cela était le cas, en passer par une phase de dictature productive serait peut-être un moindre mal par rapport au chaos. Reste notamment à voir si le modèle de gouvernance aristo/technocratique chinois peut s’exporter dans des contextes où la religion et le pouvoir sont indissociables et où des ethnies et sectes antagonistes se font face – à un moment donné, il me semble que le tabou des frontières héritées du 20è siècle devra tomber dans certains Etats.

    • Le but de la Chine n’est pas d’aider les pays ou continents avec lesquels elle commerce mais seulement de les piller à son propre avantage.
      Au départ, sa façon de faire plaît car elle se contente de « faire du business » sans chercher à « évangéliser » comme les pays occidentaux ont pu le faire.
      Accessoirement elle « colonise » également, en exportant une partie de sa population dans ces contrées, mais là aussi la colonisation reste soft.
      Globalement, cependant, les pays qui subissent l’intérêt chinois sont perdants. Leurs ressources sont preemptées en échange de produits manufacturés de piètre qualité…
      Si la Russie avait tendance à exporter son modèle idéologique et administratif (et sa paranoïa) dans les pays « partenaires », il n’en est pas de même pour la Chine. C’est seulement un prédateur qui se nourrit sur la bête.

      • Oui le but d’un pays est de servir ses intérêts d’abord, rien de nouveau.
        Les pays « colonisés » par la Chine (et traditionnellement par d’autres intérêts concurrents) sont donc éternellement condamnés à être les dindons de la farce?
        Perso j’attendrais de voir si le bordel augmente ou diminue. Chaque gain de stabilité représente une chance pour les populations d’entreprendre et se se sortir de la m., pour les libertés politiques c’est un combat qui n’a de sens que si l’on vit à peu près correctement.
        Par ailleurs la Chine exporte quand même un minimum ses modes de pensée par le biais des partenariats universitaires.

  • Comparez la Chine et le Soudan relativement a la notion de Démocratie et ou de Liberté individuelle, est une débilité absolue.
    La comparaison de la vitesse du Mistral dans les branches d’olivier en Provence avec la vitesse maxi autorisée sur les routes au Canada, nous éclairerez beaucoup plus.

  • Sur la Syrie, le discours est un peu biaisé : les islamistes étaient là dès le début et en force. Ils n’étaient pas toute l’opposition à Bashar mais la plus grosse partie.
    Ils n’ont pas hésité dès le début, à massacrer des soldats prisonniers sans défense et à le filmer.
    Au bout de quelques mois, les modérés, qui n’avaient jamais été qu’une minorité, ont été en effet éliminé par leurs « alliés » barbus.
    Quant aux syriens que je connais, la plupart préfèrent la dictature raisonnable d’un Bashar, à la dictature sanguinaire et totale des islamistes. Les modérés n’ont jamais été dans ce conflit, une force capable de changer la donne ou importer le pouvoir, même avec le soutien massif des occidentaux, ça n’aurait rien changé.

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