Ce combat que la droite républicaine n’a pas encore pu saisir

La droite républicaine est laminée. Il ne lui reste que deux portes de sortie : libéralisation et réconciliation.

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Ce combat que la droite républicaine n’a pas encore pu saisir

Publié le 5 juin 2019
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Par Claude Robert.

Avec ses 8,4 % et sa quatrième place, le score de la droite « classique » ou « républicaine » aux élections européennes est d’autant plus dramatique qu’il ne correspond pas à la réalité de l’électorat français. Pire, il est à contrecourant de ce qu’il pourrait être si la droite avait réellement osé devenir ce qu’elle est.

Certes, l’aveuglement idéologique national gauchiste a façonné des millions de « surmoi marxiste »1 y compris au sein des leaders de la droite républicaine, à tel point que cette droite met un point d’honneur à ne jamais frayer avec le RN, à tel point surtout qu’elle ne prend jamais le risque d’affirmer son identité. En effet, toujours soucieuse de ne pas être montrée du doigt par la gauche qu’elle considère comme étant dépositaire de la morale, cette droite s’est totalement dissoute dans une espèce d’absence de personnalité, d’idéaux et de stratégie. Cette situation est pourtant renversante car la droite républicaine semble n’avoir toujours pas compris son véritable potentiel. Comment a-t-elle pu en arriver à se saborder alors que la situation actuelle de l’Hexagone lui tend pourtant les bras ?

Une droite enfermée dans ses tabous

Car de quoi le pays a-t-il besoin aujourd’hui, de toute urgence ? De deux traitements complémentaires :

  • une libéralisation radicale mais progressive de son économie
  • une réconciliation nationale autour de sa culture et de son histoire.

Avant d’aborder les raisons qui font que la droite républicaine est de nos jours la seule formation politique qui soit potentiellement en phase avec cette double nécessité, analysons les problèmes qui accablent notre pays.

Une compétitivité économique en berne

Il n’est jamais drôle de devoir toujours citer les mêmes chiffres, tandis que le temps passe et que rien ne s’améliore. Il faut pourtant se remémorer ces quelques indicateurs qui témoignent de la gravité de la situation économique et sociale de la France. Pour faire très court :

  • En PIB per capita (indicateur qui mesure la richesse moyenne par habitant), notre pays ne cesse de reculer. De nombreux pays nous ont doublé ou s’enrichissent plus vite, et pas seulement des pays émergents comme Singapour : Irlande, Japon, Finlande, Autriche, Allemagne, Royaume Uni, Espagne et USA nous ont laissé sur place ! Seule l’Italie fait pire parmi les pays riches européens. En ce qui concerne l’IDH2, la trajectoire est la même : nous sommes au 22e rang après avoir été parmi les tout premiers…
  • Notre part de marché industrielle mondiale a été divisée par deux en une vingtaine d’années seulement. Nous étions à peu près au même niveau que l’Allemagne, à 7 % et nous ne sommes plus qu’à 3 % (l’Allemagne est à 8 %). Même notre part de marché dans les services, pourtant moins concurrencée, a chuté.
  • La conséquence de ces mauvais chiffres n’est nullement théorique. Elle se mesure directement en nombre de chômeurs, avec une population active toujours plus réduite. En nombre d’heures travaillées ramenées à la population en âge de travailler (à ne pas confondre avec le nombre d’heures travaillées par personne ayant un emploi !) ou en taux d’emploi par rapport à la population en âge de travailler (cf. graphique ci-dessous, source OCDE 2018), la France se trouve sérieusement déclassée :

  • D’un point de vue plus humain, car l’économie est encore considérée par certains comme une pseudo « science des riches » qui ne peut se rendre compte combien le sort des Français même pauvres ou au chômage est enviable, il suffit de regarder le taux de suicide hexagonal, parmi les plus élevés de la planète, ou le taux d’épisodes dépressifs majeurs, record mondial absolu (Cross-national epidemiology of DSM-IV major depressive episode 2012) pour admettre que notre modèle social ne fonctionne plus correctement. Le pays va mal, les chômeurs et les pauvres ne sont pas heureux et sont hélas de plus en plus nombreux. Refuser ce constat tient de la mauvaise foi.
  • Hélas loin de réformer notre économie qui est absente des marchés en forte croissance (nouvelles technologies, électronique grand public) ou rentables (machines-outils, équipements, véhicules haut de gamme), les gouvernements successifs s’adonnent au keynésianisme. Or, loin de créer des richesses, emplois aidés, recrutements de fonctionnaires et subventions ne font que masquer de façon tout aussi provisoire que coûteuse pour la collectivité notre échec dans la compétition économique mondiale ! En cas de crise de la demande, le keynésianisme permet de lisser les difficultés en attendant le retour de la consommation. Mais la France souffre d’une grave crise de compétitivité, ce qui réclame des solutions totalement différentes.
  • À ce jour, l’Hexagone représente 1 % de la population, 3 % de l’industrie mais 15 % des transferts sociaux de la planète ! Cette situation est intenable. La dette qui s’accumule à force d’emplois subventionnés et d’une fonction publique pléthorique représente un an de PIB. Selon de nombreux économistes, le moindre choc pesant sur les taux d’intérêts nous mettrait dans une situation identique à celle de l’Espagne il y a quelques années… L’économie française est en voie d’asphyxie, du fait d’une emprise écrasante et ruineuse de l’État via des prélèvements obligatoires en constante augmentation.

Une identité nationale qui se déchire de l’intérieur

À côté de ce désastre économique et social qui se concrétise lentement mais sûrement, la France souffre d’un autre mal, certes moins douloureux, mais dont les conséquences peuvent devenir tout aussi délétères à long terme. Deux courants d’idées s’affrontent en effet autour de l’identité nationale, autour des valeurs sociétales et autour des racines judéo-chrétiennes de notre pays : le progressisme et le conservatisme.

Les progressistes se recrutent principalement à gauche. Ils ont comme caractéristiques d’être résolument en faveur :

  • De la suppression des signes religieux (crucifix, crèches, sapins de Noël) dans le cadre d’une politique de laïcisation active de la société française, comme si des minorités religieuses ou ethniques étaient véritablement menacées sur notre territoire. Cette pulsion laïciste est d’autant plus mal vécue qu’elle ne correspond en aucune façon à un souhait de la population. Par exemple, selon l’Ifop, 71 % des Français, dont 60 % des non croyants, sont plutôt favorables à la présence de crèches de Noël dans les administrations et les bâtiments publics (Ifop, Ouest-France déc. 2014). Un sujet tout aussi fondamental que celui des croyances et des valeurs risque bien évidemment de se retourner contre ses instigateurs, avec comme conséquence prévisible la radicalisation des tenants de la tradition chrétienne. L’historien des religions Philippe Portier déclarait récemment : « on ne parlait presque plus des racines chrétiennes depuis les années 60. Une série de sondages montre le retour en force de cette thématique » (Libération 28/07/16). Facebook confirme à longueur de forums combien certains Français, même athées, se sentent agressés dans le fondement même de leur culture.
  • De l’ouverture des frontières aux migrants sous aucune condition de capacité à s’insérer professionnellement et sur le plan des mœurs, alors même que le pays, qui ne parvient pas à résorber la pauvreté et le chômage de ses propres citoyens, ne met pas en place des structures d’accueil dignes de ce nom (à l’inverse par exemple de l’Allemagne avec ses cours de langue intensifs et ses parcours et suivis d’insertion) !
  • Du refus de stigmatiser les attentats islamiques par peur d’alimenter une écrasante domination des populations musulmanes, pourtant majoritairement bien intégrées, par la population française dite de souche… Une telle susceptibilité protectrice à l’égard d’une population qui n’est en aucune façon menacée est d’autant plus paradoxale qu’elle semble se développer au fur et à mesure des crimes perpétrés sur notre sol. Les réactions qui ont suivi la création du mouvement « Printemps Républicain » (mars 2016) dont le but n’était pourtant que de réhabiliter le débat au sein de la gauche et de stopper son déni vis-à-vis des problèmes d’insécurité, illustrent parfaitement la puissante de ce refus du réel.

Suppression des références judéo-chrétiennes ostentatoires, déni des problèmes d’insertion des migrants, refus de stigmatiser les attentats islamistes, tout cela constitue le déclencheur idéal des populismes, ces populismes que le président actuel ne cesse pourtant d’attiser puis de fustiger. Tout en effet se passe comme si la société française se déchirait du fait d’une minorité bruyante (hélas proche du pouvoir), au détriment d’une majorité silencieuse, conservatrice au sens décontracté du mot, c’est-à-dire ni catholique traditionnelle ni facho, mais tout simplement pas pressée de bouleverser une culture et un art de vivre français qui lui vont très bien !

L’avenir du pays comme de la droite

Premier constat : il est très clair que la lutte contre le déclin économique passe par le libéralisme. Or le libéralisme économique est honni à gauche, et n’est toujours pas pratiqué dans les faits par le gouvernement actuel, ce gouvernement qui ne veut pas révéler sa véritable identité3 mais dont la majorité des ministres est socialiste, et dont la politique est toujours d’inspiration keynésienne et fiscalement confiscatoire, c’est-à-dire socialiste.

Deuxième constat : il est tout aussi clair que la lutte contre le délitement de la culture et de la nation françaises passe par un retour à un certain conservatisme sociétal4. Or ce conservatisme n’est goûté ni à gauche ni par le gouvernement actuel. À l’inverse, ce conservatisme semble bien plus prégnant chez ceux se déclarant de droite.

Ces deux constats ne sont en rien arbitraires : ils ne sont que circonstanciels, c’est-à-dire opportunistes, purement dictés par le contexte actuel. Cet article aurait une toute autre conclusion s’il s’agissait des problèmes des États-Unis ou de n’importe quel autre pays.

Ainsi, il semble évident que la seule formation politique actuelle qui puisse relever ces deux défis, à savoir libéralisme économique et classicisme sociétal se trouve être la droite républicaine.

Reste à comprendre pourquoi cette droite républicaine n’enfourche toujours pas ces deux combats qu’impose la nécessité. La situation ne serait-elle pas assez grave à ses yeux ? N’aurait-elle pas su déceler, derrière le succès du gagnant de sa primaire en 2017 combien son électorat n’attend que cela ? Serait-elle toujours sous domination morale de la noosphère de gauche et encore incapable de s’en affranchir ? Son échec lors des élections européennes lui impose d’y réfléchir.

  1. Pour reprendre l’expression de Manuel Valls.
  2. Indicateur de développement humain, plus qualitatif que le PIB per capita puisqu’il intègre les infrastructures telles que les hôpitaux, les écoles, les bibliothèques, les équipements sportifs, etc. en plus du PIB.
  3. Le coup a fonctionné pendant la présidentielle mais il continue de porter ses fruits puisqu’une bonne partie des électeurs de droite s’est portée vers LREM aux élections européennes.
  4. Ce conservatisme ne s’oppose pas au progressisme mais il doit s’entourer de prudence et de clarté en abordant les problèmes sous l’angle de l’épistémologie, dans le calme et sans précipitation.
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  • macron a su créer la vraie force politique française au pouvoir depuis 50 ans l’UMPS avec LREM..
    Le probleme a anticiper pour cette nouvelle force dominante c’est que le ralliement de la bourgeoisie française a macron la prive de la pseudo alternance qui était mise en oeuvre jusqu’ici.
    l’alternance gauche droite qui en polarisant les mécontentement sur l’une ou l’autre des factions permettait peu ou prou de faire la meme politique en préservant les avantages catégoriels ..
    ce scénario là est désormais obsolete..
    tous les mécontentements vont donc logiquement s »agréger ailleurs.. çà va commencer a puer grave
    ne doutons pas que pour les municipales l’orchestre UMPS va fonctionner a plein tuyaux pour nous jouer le meme morceau
    « Faire barrage au RN » la seule question va etre .. avec quel succès?

    certainement assez large servi par les mêmes ficelles , le scrutin uninominal a 2 tours..
    mais c’est apres que çà va se gâter, si la bourgeoisie fait bloc , les
    mécontents feront pareil..et numériquement là.. çà va coincer pour macron

    • Oui, de fait Macron a mis en lumière ce qui existait déjà: une convergence entre la droite et la gauche dites « de gouvernement » dont les alternances n’ont pas changé les grandes orientations politiques du pays.
      Ces grandes orientations étant largement dictées, non seulement par Bruxelles, mais par de multiples organismes internationaux, le nouveau clivage politique apparaît clairement: c’est celui de la démocratie nationale vs la supranationalité. On peut être favorable à l’une ou l’autre, défendre davatage de subsidiarité ou au contraire, l’abolition des frontières, le mérite des évolutions récentes est que le problème de fond est exposé clairement. Du moins pour ceux qui ne continuent pas, par habitude, à s’accrocher à un clivage droite-gauche vide de sens.

      • je suis d’accord , car il n’y a pas de droite libérale en france dans l’offre politique, elle s’est dévoyée depuis J Chirac

  • Article nullissime.

    Claude Robert est incapable de tirer les leçons de la raclée que vient de prendre LR.

    LR s’est pris une raclée parce qu’il a misé sur une ligne « identitaire », c’est-à-dire exactement ce que souhaite l’auteur : « une réconciliation nationale autour de sa culture et de son histoire ».

    Bref, la ligne identitaire a été un échec évident, et il y en a encore pour réclamer toujours plus de cette idéologie dont la majorité des gens de droite ne veulent pas (ce qu’a clairement démontré la dernière élection).

    Pire, cette idéologie, collectiviste par nature, est en complète contradiction avec le libéralisme. Marine Le Pen l’a très bien compris, elle, en proposant des mesures économiques keynésiennes et socialistes, complémentaires à cette ligne identitaire. Le Pen a au moins le mérite d’être cohérente. Ceux qui adhèrent à la ligne identitaire sont aussi ceux qui veulent lutter contre la mondialisation, le libre-échange, bref contre le libéralisme.

    Et il y en a encore et toujours pour prôner une association libéralisme-conservatisme ! Cela fait 40 ans que les libéraux se font entuber par cette droite conservatrice. Quand elle remporte des élections, c’est que la droite conservatrice a vaguement tenu un discours libéral pour élargir sa base électorale et amadouer les libéraux naïfs, mais une fois arrivée au pouvoirs cette droite conservatrice ne sait faire que de l’économie anti-libérale : keynésianisme, capitalisme de copinage, interventionnisme, État-stratège…

    Pour avoir mis en place de telles politiques anti-libérales quand elle était au pouvoir, la droite est co-responsable de la situation dramatique dans laquelle se trouve aujourd’hui la France, parfaitement décrite dans la première partie de l’article. Mais l’auteur est incapable de le voir !

    • La droite s’est prise une raclée parce qu’à force de trahir ses électeurs, ceux-ci sont allés voir ailleurs.

      • la droite n’a jamais fait ce pourquoi elle a été élue depuis J Chirac..
        cette droite là ne vaut plus un kopeck

    • N’importe quoi. Les Francais ont simplement jugé la soi disant posture « identitaire » des Bellamy Wauquier pour ce qu’elle était.
      Des attitudes hypocrites d’une élite Parisienne sans colonne vertébrale qui essaye désespérément de parler peuple pour gagner les élections , mais qui n’a en réalité rien en commun avec lui.

      La réalité la voila :

      http://www.lefigaro.fr/vox/politique/lr-meurt-du-tiraillement-de-ses-elus-vers-macron-et-de-ses-electeurs-vers-le-pen-20190528

      Cette fausse droite est quasiment morte, mais selon toute probabilités, elle continuera a nuire a la France jusqu’à sa dernière minute.

    • The economy, stupid ! — Post-it de James Carville à l’intention de Clinton.
      (Ce qui montre qu’on n’a même pas besoin d’une lumière comme leader pour réussir…)

    • On est plutôt libertaire dans ce pays, c’ est l’ influence conjuguée des esprits cartésiens nordiques et des mentalités solaires du sud.
      Demander à la France d’ être purement libérale, c’ est renier un part évidente de son histoire et de ses gènes. Elle s’ ignore la plupart du temps, sauf quand Notre Dame brûle.
      Je crois qu’ il y a un espace libéral conservateur à prendre. Ce n’ est pas antinomique, au contraire, le libéralisme pour durer à besoin d’ un état conservateur et défenseur de grands principes. Mais il y a surtout un espace libéral conservateur à assumer pour valoriser le génie français ( auquel je continue de croire et qui peut perdurer en tant que tel dans le monde).

      • En France, on n’est libertaire que pour sa pomme, et on est étatiste autoritaire pour les 65999999 compatriotes. Et avec la démocratie, 65999999 contre 1, le match est joué.

  • L auteur dans son article montre indirectement pourquoi les LR ne peuvent aller vers le liberalisme. « ’Hexagone représente 1 % de la population, 3 % de l’industrie mais 15 % des transferts sociaux de la planète ! »
    Autrement dit, si vous devez tailler severement dans les transferts sociaux. C est a dire reduire massivement les retraites (c est 25 % des depenses de l Etat) et accessoirement les remboursement de la securite sociale (13 % des depenses). Ce qui est inacceptable pour l electorat LR qui est fortement composé de retraités.

    Signalons d ailleurs que Fillon pendant la primaire avait proposé de mettre une franchise pour les remboursement de la secu. Proposition eliminée avant meme ses ennui avec son emploi fictif quand on lui a signalé l opposition de son Coeur de cible electoral

    • Opposition surtout des médias de gauche…

    • Etant donné que l’électorat LR pèse désormais moins de 5% du corps électoral, il est possible qu’il ne soit constitué que de retraités. Mais ce serait étonnant. Dans le lot, il doit sûrement y avoir aussi quelques décédés.

    • Expliquez-moi (mais c’est sans doute difficile), dire l’Etat « dépense » ça veut dire quoi ? L’Etat ne peut dépenser que l’argent qu’il a « pris » quelque part. Alors – en simplifiant- serait-ce qu’il « dépense » davantage que ce qu’il a « pris » ?

  • La droite devrait défendre le libéralisme et le conservatisme. Ce serait l’alternative au socialisme et au « progressisme ». C’est ce que les électeurs de droite attendent.
    Cela ne se produit pas parce que les « élites » de droite sont en réalité socialistes (étatistes, keynésiens…).
    Avec le départ de Wauquiez, une fenêtre s’ouvre pour trouver un dirigeant LR libéral et conservateur. On peut toujours allumer un cierge, ça marche parfois.

    • Le cierge, on ne l’allume que pour pouvoir souffler dessus, puis on se lamente: « qui a éteint les Lumières ? ».

  • les municipales vont être intéressantes…

  • La droite française a été longtemps le parti de la liberté, de la nation et de l’ordre.
    La nation, caricaturée par la gauche alors qu’elle est profondément liée à la démocratie, a été abandonnée depuis longtemps au profit du parti national.
    E. Macron a su habilement préempter le thème de l’ordre à la faveur des gilets jaunes. Les électeurs de droite qui ont rejoint LREM aux européennes ne l’ont pas fait par anti-conservatisme, mais par attrait pour ce qui leur apparaissait comme le parti de l’ordre. En accusant le supposé conservatisme de F-X. Bellamy de la défaite, les dirigeants LR se trompent. Quant à E. Macron, il peut se réjouir d’avoir « gauchisé » le mouvement des gilets jaunes: rien de tel que le marxisme pour effrayer un électeur de droite. Celui qui agite l’épouvantail du moment récolte la mise…
    Dans cette débandade due principalement à un manque de courage, la droite préférant se soumettre à la doxa de gauche promue incessamment oar les médias, reste la liberté… Pas facile pour un parti dont les cadres sont souvent d’incorrigibles étatistes.

  • On ne voit pas par quel miracle la drouate ripoublicaine pourrait représenter des idées et des valeurs qu’elle méprise avec constance et obstination depuis 2 ou 3 décennies.

    Par quel miracle cette drouate objectivement antilibérale et progressiste pourrait-elle devenir soudainement libérale et conservatrice ? Le signe fort de ce retournement spectaculaire serait évidemment une alliance majoritaire de gouvernement avec la vraie droite. Ce serait le moyen de faire revenir aux urnes l’immense majorité des électeurs qui s’abstiennent faute d’une représentation crédible.

    A défaut, le meilleur service que cette drouate pourrait rendre au pays serait de disparaître rapidement du spectre politique. Encore faudrait-il que les politiciens corrompus disposent encore d’un minimum de sens civique pour sauver la France avant qu’il ne soit trop tard, un résidu de cerveau en mesure de regretter leur immense turpitude passée.

  • La « guerre des chefs » va nous faire crever.

  • Article brillantissime.
    La droite à papa trimballe le boulet de son bilan abyssal, de ses renoncements, de ses promesses trahies et de son hypocrisie maladive. Il y a trop longtemps que l’électoralisme, les sondages et le marketing lui tiennent lieu de projet politique. C’est que la soupe est bonne à tous les étages du mille-feuille politique et administratif!
    Wauquiez, inodore, incolore, insipide, s’efface et c’est tant mieux; je crains néanmoins que Sarko le non-mort n’aiguise ses crocs dans sa crypte.
    On peut souhaiter l’émergence d’une nouvelle force politique conservatrice – libérale en antithèse de Lareumeu socialiste- PNJ; le problème sera son financement autant que sa visibilité médiatique, car ni les champions du cap. de connivence ni la Pravda ne souhaitent perdre leur écuelle.

  • La droite libérale est déjà passée chez Macron. Celle-là ne reviendra pas. Il ne reste aujourd’hui du grand parti UMP que la partie souverainiste/anti-immigration/conservatrice. Ce qui a poussé Wauquiez à courir désespérément avec le RN, après avoir poussé Bellamy. On connaît le resultat chiffré…
    D’une certaine manière, le nouveau visage de la droite est représenté par Macron.
    Le RN lui va faire le plein de toute la frange conservatrice, d’autant plus qu’elle n’a pas renoncé à draguer les classes populaires, comme l’a montré la crise des Gilets jaunes. Ceux ci ont été abandonnés en rase campagne par une droite qui se souciait plus de l’Ordre que du sort des classes popus.

    • La droite (modérément!) libérale est passée chez Macron, séduite par ses discours. Va-t-elle se rendre compte qu’il mène une politique socialiste?

      • Il y a beaucoup de gens ici qui voient du socialisme partout, même là où il n’y en a pas. Je crois qu’ils confondent socialisme et étatisme…

  • Discussion ce WE avec un élu LR (qui ne se représente pas aux municipales).
    Pour se faire élire, le candidat LR devra verdir le projet.
    Question: même si ça coûte une blinde aux contribuables?
    Réponse: pas de réponse…

    • Preuve supplémentaire qu’ils sont complètement à l’Ouest…

    • Les politiciens LR n’ont donc toujours rien compris. L’électeur hébété par l’escrologie préfèrera toujours l’original à la pâle copie LR.

      Un tel aveuglement, un tel entêtement dans l’erreur est proprement incroyable. La claque reçue lors des dernières élections n’a visiblement pas suffi. Après l’aller, il faudra administrer le retour à ces têtes de bois immatures.

      La seule chance d’être élu pour un candidat LR est au contraire de se positionner farouchement anti-verdâtre, anti-moulins, anti-fiscalité, anti-migration, pro-automobiliste, pro-nucléaire, pro-libertés, etc.

  • La droite républicaine n’est effectivement pas « claire » sur ce qu’elle veut (l’ex couple RPR – UDF n’est pas mélangeable), et sa narrative (son message) repose entièrement sur les média (progressistes) qu’elle ne remet pas en cause.
    Si les yeux et les oreilles de Wauquiez étaient un mix du Monde et du Figaro, comment les républicains pouvaient-ils rallier à eux l’électorat réaliste plutôt que LREM qui sont au pouvoir et peuvent défendre (croyent-ils) leur capital ?

  • LR….c’est du passe , ce choix a ete fait uniquement pour creer , LREM. C’est l’officialisation du fameux tandem UMP PS et qui a permis d’ejecter un certain nombre socialos et de gens de droite deviants comme hamon sego et cie et pour la droite ceux se battant encore pour sauver LR….le futur de la droite droite sans doute une refondation du parti des lepen en ejectant ses indesirables..nombreux et pour commencer , Marine.

  • Ce qui est inquiétant c’est que personne ou presque ne parvient à faire la relation entre notre Etat fort et centralisé incarné par la présidence, et la tendance plus marquée qu’ailleurs (nos voisins par exemple) de nos partis et politiques pour le dirigisme. Chez nous la gauche est plus collectiviste, les verts aussi, le centre aussi, la droite républicaine aussi, la droite souverainiste/nationaliste aussi…
    Que peut-on espérer d’autres alors..

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