Qui peut décider du sort de Vincent Lambert ? [Replay]

Vincent Lambert est mort. L’État s’occupe de tout, décide de tout, au motif qu’il serait bien plus humain, bien plus bienveillant… mais est-ce vraiment le cas ?

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Hospital corridor by Mario Martinez(CC BY-NC 2.0)

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Qui peut décider du sort de Vincent Lambert ? [Replay]

Publié le 11 juillet 2019
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Par Olivier Maurice.

Les récentes décisions judiciaires et administratives concernant l’arrêt et la continuation des soins dispensés à Vincent Lambert qui surviennent en pleine campagne des élections européennes donnent lieu à une poussée de démocratie de comptoir dont la France a le secret. Les questions de société sont le moment idéal pour philosopher et donner son opinion. Les réseaux sociaux aident grandement au développement de ce qui ressemblerait bien à un furieux concours de rhétorique et de slogans.

Cette poussée de liberté d’expression finit même par donner le tournis, tant peuvent être variés et inventifs les arguments en faveur de l’une ou de l’autre des deux décisions possibles.

Les Français adorent les questions morales et philosophiques quand celles-ci sont transformées en un simple choix binaire : pour ou contre, droite ou gauche, bien ou mal, vie ou mort. Dans le cas présent, l’exercice du droit de dire ce que l’on pense ressemble d’ailleurs plutôt au vote pouce levé ou baissé de la foule romaine à l’issue d’un combat de gladiateurs, chacun étant suspendu à la décision arbitrale allant condamner un homme à vivre ou à mourir.

Tentative désespérée… de remonter dans les sondages

François-Xavier Bellamy n’a pas du souffler beaucoup sur les braises pour enflammer le sempiternel clivage entre « progressistes » et « réacs ». Sa prise de position et son appel au président de la République ont sans coup férir radicalisé le débat et relancé les vieilles crispations droite/gauche qui font bien défaut au candidat LR pour se démarquer des deux partis d’extrême centre qui caracolent en tête (En Marche, et de droite et de gauche et le Rassemblement National, ni de droite, ni de gauche).

La candidate France Insoumise Manon Aubry a aussitôt l’occasion de s’ériger en défenseur de la morale, du droit et de la dignité, tentant au passage un discret glissement de « arrêt des traitements » à « acharnement thérapeutique » à « fin de vie digne » à « droit à disposer de son corps » à « droit à l’avortement » à « droit des femmes »…

Emmanuel Macron s’est d’ailleurs incliné devant l’invitation, en bottant en touche et en se lavant les mains, confirmant ainsi son détachement jupitérien et permettant à tout un chacun de saluer ou de critiquer, de commenter sa sagesse ou son manque de courage, d’évaluer son pragmatisme ou son manque de conviction, au choix et comme vous voulez.

Philosophie de comptoir

Il est impressionnant de constater comment certains concepts assez simples peuvent rester particulièrement flous dans l’esprit des gens, malgré le budget assez pharaonique que la France consacre à l’éducation. À en voir les divers commentaires et discours qui fleurissent par-ci par-là, la différence entre liberté, droit et possibilité ne semble pas très claire pour tout le monde.

Si vous êtes au pied d’un escalier et qu’il est signalé en grand « interdit de monter les marches », c’est que vous n’avez pas le droit de le faire. Si celui-ci est gardé par deux rottweilers féroces, vous n’avez pas la liberté. Si vous êtes en fauteuil roulant, vous n’avez pas la possibilité.

Le cas de Vincent Lambert se situe clairement dans la troisième catégorie, il n’a tout simplement pas la possibilité de s’exprimer sur son propre sort. On peut alors se demander pourquoi tout le monde se sent tout d’un coup autorisé à définir un « droit à mourir dans la dignité » ou une « liberté de disposer de son propre corps » et de décider en son nom alors que celui-ci en est incapable.

On a tôt fait de lancer un débat sans fin sur la fin de vie. Serait-ce donc pour cacher une question  bien plus fondamentale : quelle est l’autorité compétente pour décider du sort de Vincent Lambert ?

L’État partout

Le réflexe dans un pays où le socialisme a depuis bien longtemps totalement envahi le secteur de la santé est de se tourner tout naturellement vers l’État. Pas l’État politique, pas celui des élus, des discours et des prises de positions, mais l’État procédurier et administratif, celui des cours d’appel et des directeurs d’établissements hospitaliers.

L’habitude est de laisser faire les procédures et les formulaires en tout genre.

Mais parfois la mécanique se grippe et le patient Vincent Lambert devient le cas Vincent Lambert. Le problème est alors porté au niveau des élus qui s’en débarrassent instantanément et celui-ci se retrouve donc exposé au verdict populaire. On sait pertinemment que la voix du Peuple ira invariablement dans le sens qu’elle suit depuis des années : celui de transformer en droit une liberté et de renforcer ainsi l’arsenal législatif et l’épaisseur du Code civil pour tenter de faire briller le slogan de liberté, égalité et fraternité, slogan à traduire par règlements, impôts et tracasseries administratives.

La suite, tout le monde la connaît : on va commencer par placer un panneau devant l’escalier, puis comme cela ne suffira pas et qu’il y aura toujours des irréductibles contrevenants, on y mettra deux rottweilers.

Quel contrat social ?

Imaginez deux secondes qu’au lieu d’être public, le système de santé soit privé. Imaginez que l’établissement hospitalier dans lequel est soigné Vincent Lambert appartienne à une multinationale de la santé, un genre de GAFA hospitalier du XXIIe siècle.

Imaginez alors l’indignation monstre que susciterait la décision prise par le chargé de clientèle de l’agence de Reims de débrancher Vincent Lambert parce que le coût des soins fait perdre de l’argent à son agence ou parce qu’il y a une faille juridique dans le contrat liant l’entreprise et le patient. Imaginez le tollé si celui-ci avait tenté de justifier sa décision en déclarant que faire mourir un client de faim et de soif procède d’une liberté fondamentale, celle de mourir dans la dignité.

L’État s’occupe de tout, au motif qu’il serait bien plus humain, bien plus bienveillant qu’une entreprise privée supposée être guidée uniquement par le profit des actionnaires. Enfin, c’est ce qui est écrit sur la pancarte au pied des escaliers, c’est même ce que vous obligeront à penser les deux rottweilers si vous commencez à trouver qu’il y a quelques failles dans un contrat social que vous n’avez par ailleurs jamais signé.

Cet article a été publié une première fois en mai 2019.

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  • Bonjour
    Dans le cas présent, le libéralisme n’a pas grand chose à voir, mais plutôt un classique conflit familial, comme il en existe dans toutes les familles.
    Vous pourrez faire toutes les lois du monde, il existera tjs des divergences de vue.
    Laissons l’état régalien faire, i.e. la justice.
    Que les média se taisent.
    Et moi aussi.

    • En l’occurrence, la « Justice » de l’État « régalien » (Cour d’appel de Paris) vient de décider que c’est à un comité Théodule de l’ONU de « juger au fond » cette affaire !…

      C’est très « régalien », n’est-ce pas ?…

    • les médecins plutôt !

  • Excellente analyse ! Bravo !

    Il y a un point essentiel dans votre argumentation : « Il est impressionnant de constater comment certains concepts assez simples peuvent rester particulièrement flous dans l’esprit des gens ».

    L’idéologie social-démocrate contribue à maintenir les Français dans une ignorance crasse des notions essentielles qui leur permettraient de vivre en hommes/femmes libres.

  • Vincent Lambert ne reçoit aucun soin, il ne bénéficie que d’une alimentation et d’une hydratation alors que plusieurs établissements spécialisés sont près à le recevoir et à lui prodiguer des soins ( kinésithérapie. .) mais son transfert est refusé depuis des années. ….

    • Le cas de Vincent Lambert est instrumentalisé depuis des années par les partisants de l’euthanasie, au premier rand desquels le ministère de la santé.
      Le transférer serait reconnaître qu’il n’est pas en fin de vie et donc qu’il ne rentre pas dans le cas de la loi Léonetti…

      C’est ce que le comité de l’ONU va vérifier…

      Cela fait 7 ans que Vincent Lambert est dans ce service de soins palliatifs, avec droits de visite très restreints, pas de soins appropriés par son état, pas de sortie.
      En moyenne, dans un service de soins palliatifs, les patients tiennent rarement plus de 15 jours.

    • Chapeau la kinésithérapie pour un tétraplégique. Pour lui redonner quelle fonction
      Voilà à quoi on aboutit quand on galvode les indications
      Le prolongement de la loi Leonetti préconise d’arrêter l’hydratation
      Combien de fois on peut voire dans des institutions de fin de vie des personnes avec des profs voire des sondes gastriques, parfois dans le seul but de diminuer les tensions familiales, mais rarement dans l’intérêt d’un patient

      • @Dimitri71, ben oui cela existe la kinésithérapie pour tétraplégique et cela aide considérablement ceux qui sont dans cet état. Et bouger un petit doigt ou émettre quelques sons audibles sont des progrès fabuleux quand on est tétraplégique. Je connais quelqu’un laissé pour mort après une balle dans la nuque sur un hold up qui a vécu 20 ans de plus dans un fauteuil roulant qu’il manipulait avec 3 doigts d’une de ses mains, victoire fabuleuse après des mois de travail.
        Quelle ignorance et quelle méconnaissance de la souffrance humaine..

      • L’état tétraplégique peut s’accompagner d’une spasticité liée à la pathologie, assimilable à des crampes douloureuses permanentes et menace le patient de retractions tendineuses et/ou musculaires toutes aussi pénibles. Oui, même dans les cas sans récupération « visible », la kinésithérapie a sa place.

    • avec tout le temps que passe le personnel médical à son service et à s’occuper de lui ,c’est une insulte à ces travailleurs dévoués !

  • Un peu de mauvaise foi dans cet article, on charge l’Etat et la gauche mais pas un mot sur la radicalité des parents sur fond religieux. Les parents ici en font une affaire personnelle sans tenir compte de la liberté, du choix, de leur enfant. Un enfant, surtout majeur, n’appartient plus à ses parents.
    On ne le dit jamais assez mais les parents sont les premiers dictateurs, pas la grande majorité bien entendu, mais sur le nombre environ 1 mlds d’enfants, 10% représentent un chiffre conséquent !

    • Il « n’appartient » pas non plus à son épouse (qui pourrait divorcer), ni à ses enfants’ (s’il en a), ni à sa famille élargie, ni aux médecins, ni à l’administration, ni à l’Etat…

    • Totalement assumé : la liberté d’opinion au premier rang de laquelle la liberté d’opinion religieuse est la plus fondamentale de toutes les libertés – c’est non négociable.

      • J’espère que vous rigolez, la liberté d’opinion oui mais là ce n’est absolu pas le cas. Si les parents décidaient pour eux-mêmes ça les regarde, sauf qu’ils imposent leur point de vue à leur fils qui a pourtant fait part de son vivant (oralement malheureusement) qu’il ne voulait pas vivre dans de telles conditions. Il est prisonnier des convictions et des égoismes. Dans cette hsitoire tout le monde se fiche du patient. C’est honteux !

        • comme je l’explique plus bas, la volonté de Vincent est de vivre manifestement.

          Ses parents demandent juste que l’on respecte cette volonté !

        • C’est totalement le cas : absolument personne ne sait ce que pense Vincent Lambert, vous y compris et personne n’a raison ni tort.

    • il n’y a pas besoin d’être croyant pour refuser de faire mourir quelqu’un de faim et de soif.

      D’ailleurs le but des partisans de l’euthanasie est bien de le faire mourir ainsi, car sachant à quel point c’est horrible (le corps réagit avant de finir décharné), ils réclameront ensuite de passer à l’euthanasie active (pour accélérer la mort et « abréger les souffrances », voire récupérer les organes).

      C’est un cas très révélateur de manipulation médiatique.

      • Ne parler pas de ce que vous ne connaissez pas ! Manipulation médiatique n’importe quoi ! CP devient de + en + un repaire de sectaires.

        • manifestement, il y a des points de vue et des arguments qui vous dérangent…

          • C’est vous que cela dérange, moi je désire simplement qu’on respecte les volontés de celui qui est concerné. Celui qui veut vivre on le laisse vivre, celui qui veut mourir on doit le laisser partir.
            La plus grande liberté est de pouvoir choisir de mourir ou non, c’est le droit naturel le plus important. L’idée que des gens comme vous m’empêcherait de le faire, en pensant à ma place, me fait froid dans le dos.

            • Vincent Lambert veut vivre (vu tout ce à quoi il a résisté et résiste encore). Donc qu’on le laisse vivre !

              Il n’est pas en fin de vie, il n’est pas malade incurable (pas de traitement), il n’est pas en état végétatif, il est entouré par une bonne partie de sa famille : il ne rentre donc pas dans le cadre de la loi Léonetti, même la dernière version de 2016.
              Il y a des dizaines de médecins qui l’ont expliqué.

              Mais manifestement, cela dérange certains (dont la ministre)… C’est là qu’est le problème…

              Sinon, cela ferait très longtemps qu’il serait dans un établissement adapté à son état et l’on n’en aurait pas plus entendu parlé que les 1 700 autres personnes en France qui sont dans cet état.

              Toute cette affaire n’a commencé que parce qu’un médecin du CHU (en 2013 de mémoire) a cru bon d’enclencher une procédure d’euthanasie contre Vincent Lambert sans aucune concertation avec quiconque.

  • Il est bien triste que des ligues dites de vertu et autres se soient mêlées de cette affaire et que le pouvoir actuel par sa détestation des retraités et des « vieux » qui coutent trop chers au pays contribue à valider aux yeux d’autres l’euthanasie!
    Vincent Lambert et son épouse sont les otages involontaires d’une affaire qui les dépassent.

  • J’ai sûrement mal compris l’article mais concrètement qui décide de la vie ou la mort d’une personne qui ne peut plus s’exprimer ? Qui continue de payer les soins ?

  • Des centaines de handicapés très dépendants sont dans le même état que Vincent Lambert. Si cette affaire est devenue le symbole du combat entre pro et anti euthanasie, c’est d’une part parce que l’interdit de tuer n’est plus une évidence pour tout le monde, et d’autre part parce qu’une partie de la famille souhaitait « en finir ». Le conflit familial s’est donc retrouvé devant les tribunaux. Il faut croire que pour les centaines de handicapés dans le même état que V. Lambert, il ne vient à l’idée de personne dans les familles de hâter la fin.
    Les partisans de l’euthanasie se servent du prétexte de la « liberté de mourir dans la dignité » pour, en réalité, transférer à l’Etat le droit de vie et de mort sur les citoyens. L’aboutissement de cette logique ne sera pas très différent sur le fond, des procédés du IIIe Reich envers les handicapés. Seules les justifications affichées diffèrent.

  • En l’occurrence, nous sommes dans une zone grise, dans l’œil du cyclone bureaucratique, où toutes les forces administratives s’annulent, éloge de l’impuissance publique (ce qui nous change de l’incompétence publique, expérimentée quotidiennement).

    Ces braves fonctionnaires, juges, directeurs, tous dûment et dignement responsables, se refilent la patate chaude pour ne surtout pas avoir à décider. Les hauts fonctionnaires veulent bien les postes, les positions éminentes et les gros salaires, mais surtout pas assumer la responsabilité qui va avec. Ils attendent sans doute qu’un médecin courageux fasse son devoir, pour s’arroger ensuite le pouvoir de le juger, en toute lâcheté. Ne pas agir pour ne pas prendre le risque d’être jugé soi-même : il est tellement plus confortable de juger autrui sans rien faire, sans assumer.

    La zone grise qui met l’Etat régalien en échec par accumulation de lâchetés est celle où le progrès médical nous a amené. Il est désormais possible de maintenir indéfiniment en vie à peu près n’importe quel patient, tant qu’une cohorte d’infirmières s’occupe du corps, peu importe l’âge ou les pathologies.

    Autrement dit, la mort est de moins en moins subie. Elle dépend de plus en plus fréquemment d’une décision humaine, ce qui constitue un changement de perspective fondamental pour nous tous. En effet, si la mort n’est plus subie, il va falloir se résoudre à lui forcer la main, se résoudre à décider. Il ne sera bientôt plus possible de détourner le regard en laissant les médecins assumer seuls. Pour ceux que ça intéresse, le sujet est évoqué dans la Bible qui nous apprend qu’Abraham, âgé, rassasié de jours après une vieillesse heureuse, est allé rejoindre son peuple (chapitre 25 de la Genèse).

    • il n’y a pas de zone grise (dans ce cas en tout cas) : Vincent Lambert n’est pas en fin de vie, il n’est pas en état végétatif (sa conscience est altérée sans que l’on puisse savoir à quelle niveau) et il veut vivre (il résiste depuis 7 ans dans un service inadapté à son cas qui ne lui fournit pas tous les soins nécessaires qui pourraient lui permettre de progresser) et il a déjà résisté à 31 jours sans alimentation.

      S’il ne s’accrochait pas ainsi à la vie, il serait déjà mort depuis longtemps (en contractant une infection par exemple).

      Cela paraît complètement fou aux bien portants, mais ces personnes si gravement handicapées s’accrochent à la vie avec une énergie qui nous dépasse largement.
      Rien que pour cela, ils méritent notre profond respect et peuvent nous apprendre beaucoup de choses.

      Ils ont souvent un but de vie et une fois ce but atteint, ils lâchent alors prise (et décèdent rapidement).

      Les directives anticipées (écrites quand tout va bien) ne changeront rien à ce constat.

      La zone grise est prétextée par les partisans de l’euthanasie pour justifier la négation des faits, outre-passer la loi actuelle et créer un précédent (méthode classique du militantisme radical).

      Jusqu’à ce qu’un médecin ait voulu l’euthanasier en 2013, la famille de Vincent Lambert était unie autour de lui.

      • Plusieurs remarques.

        Etonnant de résister 31 jours sans eau, puisque sans alimentation selon vous. En êtes-vous certain ?

        « S’il ne s’accrochait pas ainsi à la vie, il serait déjà mort. » Vous inférez sa volonté, sans preuve puisque vous affirmez également que « sa conscience est altérée sans que l’on puisse savoir à quel niveau ». La survie du corps peut également s’imposer à la volonté. Vous ne pouvez pas le savoir, comme personne d’ailleurs.

        Tout en respectant vos convictions, vous avez quelque peu sur-réagi. Le message n’était ni pro ni anti-euthanasie. Il s’agit simplement de prendre conscience que les progrès de la médecine nous obligent à nous confronter à des choix nouveaux qui auraient été impensables il y a encore quelques années. Ils sont pratiquement insolubles mais pourtant, il faudra bien s’y résoudre d’une manière ou d’une autre. Doit-on, oui ou non, maintenir un individu en coma irréversible durant 300 ou 400 ans, voire 969 ans et au-delà, si la médecine rend possible cet exploit ?

        Par ailleurs, la zone grise ne concerne pas les faits médicaux mais seulement l’attitude des hommes de l’Etat. C’est la zone grise de l’impuissance publique volontaire qui concerne bien d’autres sujets que l’euthanasie.

        D’accord avec vous sur l’inefficacité des directives anticipées puisqu’on a le droit de changer d’avis, surtout quand on est confronté aux derniers instants. Moins d’accord avec vous quand vous évoquez uniquement le cas de ceux qui s’accrochent à la vie malgré le handicap. Vous oubliez les cas au moins aussi nombreux de ceux qui ne s’accrochent pas à la vie mais qui survivent quand même. Pour ceux-là, la survie non désirée peut transformer la vie en enfer sur Terre. Les uns comme les autres doivent être également respectés.

        Concernant l’apparente dispute familiale et l’ordre des responsabilités, il n’y a pas de doute à avoir. Les enfants quittent leurs parents pour rejoindre leurs conjoints. Ils deviennent à leur tour chefs de famille pour fonder leurs familles (« l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair »). C’est donc au conjoint et aux enfants de décider et eux seuls. Les parents, frères, sœurs, oncles, tantes ou cousins sont hors-jeu.

        • PERSONNE n’a le droit de décider de la vie d’un autre ! Tout simplement.

          • Tout à fait d’accord, à l’exception du conjoint et de ses enfants. Ne décidez pas à leur place, ne vous immiscez pas en force dans l’intimité sacrée d’un couple, d’une famille.

      • « S’il ne s’accrochait pas ainsi à la vie, il serait déjà mort depuis longtemps (en contractant une infection par exemple). »
        C’est sûr que contracter une infection est un acte suicidaire à la portée de la volonté d’un quelconque tétraplégique… Par cette simple phrase, vous discréditez l’ensemble de vos arguments.

        • Il se discrédite dès la ligne 3 …

        • Et bien oui s’il ne s’accrochait pas à la vie il serait mort depuis longtemps..Vous ne connaissez pas son parcours médical depuis son coma mais pour avoir travailler auprès de ce type de patients , fragiles au possible certains surmontent des infections pulmonaires inévitables , d’autres pas …Et certains s’enfoncent du jour au lendemain sans aucune explication et meurent…Faut aussi arriver à accepter l’idée que l’on puisse s’accrocher à la vie même dans le coma ..Mais pour cela faut pas être trop cartésien…voyez vous

          • Donc vous voudriez imposer à autrui de n’être pas trop cartésien ? Vous avez fait une introspection sur vos motivations par rapport aux « bénéfices » que moi, en l’occurrence, je pourrais retirer de moins de cartésianisme ?

      • J’en conclus à vous lire que s’il est encore en vie, c’est qu’il n’est pas mort! Il n’a pas voix au chapitre puisqu’il ne peut pas s’exprimer, il ne peut pas bouger ni se laver, il ne peut même pas s’alimenter! Vous appelez ça vivre ou avoir envie de cette vie-là? Je rêve!!

        • Si son electroencephalogramme n’est pas « plat » et bien il a une activité neuronale..Des liens se font …Des interactions existent..Nous ne les connaissons pas car nous ne savons que peu de chose sur le cerveau en définitive…Mais il vit..Quant à savoir s’il en a envie …c’est autre chose…

      • Rien à redire à vos arguments qui sont d’une grande clarté et d’une grande justesse..

        • Je parle de breizh bien sûr…

          • Merci. Je n’ai pas de mérite, j’ai un cousin dans cet état depuis plus de 21 ans.

            Au bout de 10 ans, on a réussi à le faire s’exprimer par désignation de lettres. Ses premiers mots ont été : « je suis vivant, je veux vivre ! « .
            Il a voulu ensuite partir en pèlerinage : Pologne, Rome, Mont Saint Michel et même la Terre Sainte. Avec la famille et les amis, nous étions plusieurs dizaines à l’accompagner. Des moments tout simplement inoubliables que nous lui devons (ainsi qu’à son épouse).
            A l’entrée de sa chambre (dans l’institution qui l’abrite), ses trois filles ont fait inscrire :  » le meilleur papa du monde ».

            Quand on lui raconte une histoire drôle ou qu’on lui cite Michel Audiard, il rit (de la moitié de son visage).

            Qu’est ce qui le fait vivre, je ne sais pas ! Très certainement son attachement à son épouse et ses trois enfants.

            Mais je peux témoigner de l’extrême attachement du personnel soignant à sa personne. De même pour les jeunes enfants qui viennent le voir.

            Alors, oui, ce n’est pas facile de voir ce type si brillant dans cet état. Tout le monde d’ailleurs n’y arrive pas. Cela dérange forcément nos certitudes et bouleverse les bien portants.

            Comme le disait un psychiatre hongrois dans les couloirs de sa clinique, au milieu de ses patients : « veillons sur ces splendeurs détruites que nous avons l’honneur de soigner ».

    • Cavaignac, vous dites certaines choses justes, mais hors sujet. Le cas en l’occurrence n’est pas celui des conséquences de progrès médicaux qui nous entraîneraient trop loin. Le seul « traitement » qu’il reçoive est d’être alimenté et hydraté par sonde. Encore est-ce parce qu’il n’y a pas de travail de rééducation de sa déglutition alors que les tentatives en ce sens laissent penser qu’il y arriverait.
      Bref, si nourrir quelqu’un c’est déjà de l’acharnement thérapeutique nous devrions tous être morts.
      Comme l’a fort bien rappelé breizh (d’autres aussi), V. L. n’est donc pas en « fin de vie » relevant d’une obstination déraisonnable, il n’est juste pas à sa place en soins palliatifs. Utiliser son cas pour pousser l’euthanasie au motif que la médecine nous empêcherait d’accepter la mort est profondément inadapté (sauf à estimer que la valeur et la dignité humaine se mesurent à la productivité et que sinon mieux vaut mourir. Je ne veux pas d’une société qui affirmerait cela, quelque fantasme d’ultracontrôle individuel que certains libéraux puissent avoir.

    • Abraham, il me semble que c’est celui qui a abandonné sa 2è épouse et son fils dans le désert, sans eau, lorsque sa 1ère épouse a enfin réussi à lui donner un descendant.

  • « Qui peut décider du sort de Vincent Lambert ? »
    Son épouse légitime et ses enfants si il en a. Tous les autres doivent fermer leur gueule.
    Si par miracle V Lambert se réveille et porte plainte et réclame des dommages contre toutes les salopes qui ont violes sa vie privée, il est milliardaire !

    • même pas. Ni son épouse, ni son enfant, ni ses parents ont droit de décider de son sort.

      Pour l’instant, il veut vivre : il faut respecter sa volonté.

      • Mais qu’est-ce que vous en savez!

        • C’est l’évidence qu’il veut vivre puisqu’il vit.

          • Ce qui est évident c’est que vous n’en savez rien !

            • Si Vincent Lambert voulait mourir, il se « laisserait aller », tout simplement.

              Dans une telle situation extrême, la survie est d’abord une affaire de volonté, beaucoup plus qu’une affaire d’aptitude. Ce ne sont pas les exemples (historiques) qui manquent.

              Résister à 7 ans d’emprisonnement, privé des soins de kiné et autres, de sortie, du moindre plaisir (le goût par exemple), très limité dans les visites, est déjà impressionnant.

              Résister à 31 jours sans nourriture (la première tentative d’euthanasie) est tout simplement impossible sans une volonté de vivre extraordinaire et pour tout dire miraculeuse.

              C’est tout simplement héroïque et mérite un profond respect.

              Sous son aspect misérable, Vincent Lambert est tout simplement un « colosse ».

              Il donne une leçon au monde entier, en nous obligeant à dépasser nos mesquineries et notre confort.

              Personnellement, je lui « tire mon chapeau » et je me sens tout petit devant lui.

            • qui ne veut pas vivre se laisse mourir

          • Il fait comment pour décider de mourir alors que c’est un légume ?

            L’évidence est que vous n’avez absolument aucune compétence en biologie élémentaire et encore moins en sciences médicales.

            • La question d’être pro ou anti euthanasie ne se pose pas dans ce cas là. Vincent Lambert est dans un état végétatif chronique. Son encéphalogramme est plat, il ne peut ni boire, ni manger, ni même déglutir. Les quelques réactions qu’il a restent dans le domaine des réflexes et sont non-reproductibles. Certaines de ses fonctions cérébrales sont encore actives, ce qui lui permet de respirer et d’avoir quelques réflexes mais surement rien de plus. On ne peut donc pas le considérer comme vraiment « en vie » car il est médicalement inconscient. Seule le corps fonctionne. Donc même s’il n’est pas en fin de vie, son état ne s’améliorera pas (surtout vu la dégénérescence du à 10 ans d’inactivité totale). Dire qu’il veut vivre ou mourir n’a pas de sens, puisqu’ il n’est pas en états d’avoir ce types de pensées (ni aucune autre d’ailleurs).

              Il est assez paradoxal (et même hypocrite) pour la mère (avec laquelle Vincent était en froid et qui n’est revenue dans sa « vie » qu’après son accident) veuille pour lui une mort naturelle, alors qu’il ne vit que grâce à une alimentation artificielle. Et de la par d’une personne aussi croyante, pourquoi ne laisse telle pas la vie de son fils entre les mains de dieu et non pas au main d’une machine (qui le nourrit artificiellement).

              • il ne me semble pas que son encéphalogramme soit plat, ni qu’il soit inconscient.

                Un nourrisson n’a pas de pensée, mais pourtant il veut vivre. Cette volonté est notamment essentielle pour les très grand prématurés.

                On a déjà vu des cas comme Vincent Lambert s’améliorer.

                Enfin, il existe plein de gens alimentés artificiellement, et même ventilées artificiellement (ce qui ne les empêchent pas de vivre et de travailler).

                • Les nourrissons (même les grands prématurés) ont des pensées même si elles ne sont pas aussi élaboré que celles d’un adulte. Ils réagissent aussi à leurs environnement.
                  « Enfin, il existe plein de gens alimentés artificiellement, et même ventilées artificiellement (ce qui ne les empêchent pas de vivre et de travailler). » Oui mais ces personnes sont toujours actives (comme Stephen Hawking, même si là il est mort). Ce n’est pas le cas de Vincent Lambert qui n’a plus aucune activité, il ne peut même pas communiquer en bougeant les yeux. La survie sans manger peut atteindre plusieurs semaine, si l’ont rajoute son métabolisme qui est au plus bas les 31 jours sans manger n’ont rien d’exceptionnelle, sachant qu’il était hydraté à ce moment là. Donc rien à voir avec une envie de vivre.

                  • on ne sait pas s’il n’y a vraiment plus d’activité pour Vincent Lambert.
                    et s’il n’émet rien, personne ne peut dire qu’il ne reçoit rien.

                    Des rescapés de cas de coma ont expliqué comment ils percevaient tout ce qui se passait autour d’eux et ressentaient tout.

                    quand au 31 jours sans alimentation, je ne connais pas d’autre cas au delà de 15 jours.

                    • Une personne active peut tenir bien plus que 31 jours sans manger. Lors de la Grève de la faim irlandaise de 1981, Bobby Sands est mort après 66 jours de jeûne, là ou Kieran Doherty est mort après 73 jours. Voila des exemples de durée de grève de la fin https://fr.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%A8ve_de_la_faim
                      Donc le 31 jours de Vincent Lambert non absolue rien d’exceptionnel (surtout vue son inactivité physique et mental).
                      Et je rappel aussi qu’il n’est pas dans le coma, mais en état végétatif chronique.

            • Un légume ? C’est quoi un légume ?

            • Vous non plus visiblement…!!!

              • Vu les idioties que vous débitez plus haut où vous nous dites que pour croire en vos sornettes (« j’ai vu » ou le début de tout discours pseudo-médical emprunt d’une absence totale de fondement scientifique) il ne faut pas « être trop cartésien » … J’aurai tendance à dire que vous n’êtes pas en capacité de juger de mes compétences médicales.

                • Si vous ne savez rien de l’observation , base de la clinique …Lâchez votre blouse et/ou retournez à vos éprouvettes…

                  • Pour reprendre vos termes, vous ne savez manifestement rien de l’EBM … Et, honnêtement, c’est grave …

                    • ben si voyez vous…Encore un machin anglosaxon dont l’objectif est la pensée unique et le rationnement des soins…les méta-analyses cela m’a toujours fait doucement rigoler…L’Université aussi d’ailleurs …Même si j’en suis …Lire Lucien Israel vous ferait un bien fou…!!!!

        • Lisez les commentaires de breizh plus haut.

  • Ce sujet devient vraiment pénible. Sur fond de dissonance familiale (parents vs épouse) agrémentée par des concepts religieux que ne renieraient pas les intégristes de tout poil , tout le ban et l’arrière ban des nos politiques et éminents médiatiques passent leur temps à donner un avis aussitôt démenti. Voire à mobiliser l’ensemble des juridictions, jusqu’à la CEDH et l’ONU, quand même… Comme s’il n’y avait pas de sujet plus prégnant et que, globalement, les coûts associés à cette mascarade n’étaient qu’un épiphénomène. Je plains de tout coeur les médecins qui se fadent le sujet depuis si longtemps sachant qu’ils ont quand même autre chose à faire. Mais bon, on a le meilleur système de santé au monde…

    • Si ce sujet dure depuis si longtemps, c’est dû à l’instrumentalisation de ce cas pour pousser l’euthanasie.

      Sinon, cela ferait des années que Vincent Lambert serait dans un établissement adapté comme les 1700 autres dans son cas et dont on ne parle guère.

      • Tout à fait..je ne sais pas si vous y travaillez mais ayant fait un an d’internat dans ce genre de structure, je souscris à tous vos propos ..La psychoréhabilitation a des services spécialisés dans lequel Mr Lambert aurait été mieux à sa place …

  • Après la signature du Pacte de Marrakech, signé sous l’égide de l’ONU, le gouvernement nous a affirmé que ce pacte n’avait pas force de loi

    L’affaire Vincent Lambert démontre bien que les pactes et autres traités que notre gouvernement prétend non légalement contraignants sont en fait utilisé pour créer des jurisprudences qui in fine les rendent contraignants.

    C’est une très sérieuse atteinte à notre souveraineté que des organismes et juridictions supranationales (ONU, CEDH) imposent leur loi dans des affaires concernant exclusivement des citoyens Français et qui devraient être strictement du ressort de la justice Française.

    • ça plus la technique « des petit pas », ou du cliquet, ou de la pomme de pin dans l’oignon pour être plus vulgaire mais plus réaliste 🙂

  • ‌‌A Madame la Maman de Vincent.
    Il a besoin d’amour donc, prenez le chez vous avec assistance médicale et payez une partie des frais pour montrer à Vincent que vous l’aimez vraiment (vous payer vos avocats qui, eux, apprécient beaucoup)
    Pensez aussi aux vies que vous avez détruites à jamais (son épouse ,ses frères et soeurs et tous ceux qui l’aiment)
    Laissez le partir auprès de Dieu où là,il sera heureux.
    Pourquoi cet acharnement qui fait tant de mal autour de vous et à Vincent?
    Relisez ce que doit être une bonne chrétienne et réfléchissez.
    Notre fils de 32 ans est très lourdement handicapé suite à une infection nosocomiale à l’âge de 12 jours, contre laquelle nous n’avons pas porté plainte.Mais nous ,nous nous en occupons(et aussi de ses 2 soeurs ), et, ne faisons pas payer tous les français mais travaillons pour cela. C’est une situation beaucoup moins confortable que la vôtre.

  • Il n’était pas en fin de vie, mais sa vie était finie. Qui sommes-nous pour décider qu’un homme qui ne peut pas mourir « naturellement », doit continuer de vivre dans son état ? S’il a exprimé son souhait de mourir s’il devait se retrouver légume, alors exauçons son souhait. Pourquoi ne pas faire confiance à son épouse ? Les liens du mariage ne signifient donc finalement rien aux parents de Vincent Lambert, pourtant chrétiens ?
    On ne parle pas d’une personne tétraplégique, qui va tout de même profiter de la venue de ses proches et voir ses enfants grandir, les accompagner à sa manière. On parle d’une personne sans conscience, qui avait exprimé sa volonté. Bien sûr, on peut croire qu’il a une toute petite conscience quand même. Et que croyez-vous qu’il éprouve lorsqu’il a conscience de sa situation ?
    Il y a un autre cas médiatique, Vincent Humbert, ce jeune de 20 ans dont la mère a aidé à mourir parce que, dès qu’ils ont réussi à communiquer, il le lui a demandé. Peut-être V.L. aimerait réussir à communiquer cela ? Ah non, il n’a plus de réflexion, juste une « conscience ».
    Je pense que certains ont peur de voir l’euthanasie légalisée. Et alors ? Je repense à cette femme atteinte d’une maladie lui déformant le visage, soufrant le martyr tous les jours, et qui a fini par partir en Belgique (je crois) pour pouvoir mourir. Qui sommes-nous pour lui imposer de continuer une telle vie ?
    J’ai beaucoup de mal avec l’argument « il s’accroche à la vie » : on n’en sait rien. Ce n’est pas parce que le corps vit qu’on tient à la vie.
    Quand à mourir de faim et de soif, allons, le corps est profondément endormi heureusement.
    « En même temps » je peux comprendre l’acharnement des parents, si mon fils était dans la même situation je ne sais pas comment je réagirais. Mais en l’occurrence, il n’était plus leur « enfant », mais un mari et père, c’était à son épouse de décider.

    • @RaphSud

      « Je pense que certains ont peur de voir l’euthanasie légalisée.Et alors? »

      Vous touchez ainsi le cœur du problème !
      Comment peut-on déterminer de façon objective que les conditions sont réunies et » favorables » (si l’on peut dire!) pour admettre les cas où l’euthanasie deviendrait « souhaitable » ?
      La fin de vie banalisée ne serait-elle pas l’ouverture d’une boîte de Pandore d’un point de vue sociétal?
      Le risque de dérives pour d’évidentes raisons familiales peu avouables, pour exemple basique, pose bien un problème!
      Le cas de Vincent Lambert était bien particulier,mais il est à souligner que d’un point de vue juridique il n’était pas » en fin de vie »,mais lourdement handicapé ce qui est différent.
      il s’agit simplement par cette remarque de constater que les handicaps lourds sont multiples et nous concernent tous potentiellement.
      il ne saurait donc être question pour le législateur de hiérarchiser les handicapés qui tous méritent respect et protection en raison de leur état de faiblesse !
      Et la volonté du malade allez-vous me rétorquer?
      La loi Léonetti actuelle qui concerne la fin de vie et non le handicap,faut-il le rappeler, (C.F. : « Vivre ou laisser mourir : respecter la vie,accepter la mort »), vise à limiter l’acharnement thérapeutique.
      Elle repose sur une éthique parfaitement étrangère à l’euthanasie,fondée sur l’acceptation de la mort exprimée par la formule : »laisser mourir sans faire mourir ».
      L’absence d’obstination déraisonnable et le droit du patient au refus de soins sont également confirmés et codifiés.
      D’aucuns estiment le suicide assisté souhaitable en évoquant pour modèle son existence dans certains pays, ce qui ne saurait être retenu comme un argument probant !
      Faut-il préciser que le devoir de chacun est d’essayer d’abord d’apporter une AIDE toujours possible aux personnes relevant d’une urgence psychologique? Dans la plupart des cas ne sont-elles pas libres en définitive de décider de leur corps et de leurs actes?
      Si l’on se réfère aux pays ayant accepté le principe de l’euthanasie ou du suicide assisté,force est de constater que la loi ne s’étend pas simplement aux cas particuliers ou extrêmes.
      La solution pour ce sujet tabou est donc de désigner de façon précise une personne de CONFIANCE,en faisant connaître les directives anticipées permettant d’exprimer
      ses VOLONTÉS de fin de vie, comme le permet actuellement la loi Léonetti qu’il n’y a aucune raison de remettre en cause.

  • « chacun étant suspendu à la décision arbitrale allant condamner un homme à vivre ou à mourir. »
    Tout à fait vrai dans les deux cas, de toute façon il s’agissait d’une condamnation…

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