L’écologisme, nouveau totalitarisme ? de Drieu Godefridi

Pour Drieu Godefridi : « Des racines de sa « métaphysique de la nature » à la cime de ses prétentions concrètes, l’écologisme est un totalitarisme. »

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L’écologisme, nouveau totalitarisme ? de Drieu Godefridi

Publié le 15 mai 2019
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Par Francis Richard.

L’écologisme, nouveau totalitarisme ? La réponse est oui selon Drieu Godefridi.

Avant d’être aujourd’hui l’idéologie du réchauffement climatique d’origine anthropique, l’écologisme est déjà un anti-humanisme.

Pour cette idéologie, l’Homme n’est qu’une créature parmi d’autres. Il ne lui est reconnu qu’un primat, celui d’être capable de nuire au Tout-vivant. Avec sa démographie, l’Homme va épuiser les ressources de Gaïa : c’est pourquoi l’écologisme prône le dénuement, la précarité, la décroissance et, finalement la misère choisie.

Comme le dit très bien l’auteur, la variable erronée est celle des ressources : par l’inventivité technique, l’Homme fait croître les ressources de façon exponentielle. Cette inventivité a permis deux phénomènes concomitants, que Malthus n’avait pas prévu : l’explosion démographique et la régression partout de la faim, grâce à l’agriculture moderne. Les famines subsistantes sont généralement causées par la guerre, souvent dans des pays sous-peuplés, comme la Bolivie.

La prétention à la scientificité

Avec le réchauffement climatique présumé d’origine anthropique, le nouvel écologisme se veut scientifique et l’Homme est à la fois cause du problème et son remède.

Pas un seul geste ni activité de l’Homme qui ne génère du CO2. Alors puisque le CO2 humain est le problème, il faut empêcher l’Homme d’en émettre ; il doit être bridé, contrôlé, domestiqué dans chacune de ses activités.

Drieu Godefridi rappelle qu’il n’existe aucun totalitarisme qui fasse l’économie d’un ennemi. En l’occurrence, l’ennemi de l’écologisme c’est l’Homme, dont le nombre doit être réduit d’une manière ou d’une autre.

Pourquoi le nouvel écologisme a-t-il tant de succès, alors qu’il n’aura jamais de succès démocratique en raison de la précarité qu’il garantit et de la décroissance qu’il préconise ? Parce que :

Soumettre les libertés au nom de l’exigence climatique

Le nouvel écologisme se traduit par la subordination des libertés à l’exigence climatique. Il faut :

  • renoncer à l’avion qui pourtant facilite les échanges non seulement économiques, mais intellectuels et culturels ;
  • renoncer aux transports privés qui pourtant permettent de circuler librement, ne consomment pas davantage de CO2 que les transports publics et ne polluent presque plus ;
  • rationner la consommation de viande car il n’y a pas de primat de l’Homme ;
  • réduire les volumes agricoles produits, ce qui implique de réduire le nombre de bouches à nourrir ;
  • sortir du nucléaire qui n’émet pourtant pas de CO2 ;
  • diminuer les soins aux personnages âgées
  • étendre l’euthanasie aux personnes qui ne sont pas ou plus en mesure d’exprimer leur volonté ;
  • avoir un enfant de moins.

Pour atteindre ces objectifs, les libertés individuelles doivent être mises en balance avec l’impératif climatique. Une liberté ne sera accordée que dans la mesure où les émissions de CO2 qu’elle induit seront jugées raisonnables par ceux qui disent le droit international…

Drieu Godefridi conclut :

Des racines de sa « métaphysique de la nature » à la cime de ses prétentions concrètes, l’écologisme est un totalitarisme.

Drieu Godefridi, L’écologisme, nouveau totalitarisme ? 180 pages, Texquis

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  • L’écologie c’est le énième renouveau du socialisme.

    Il suffit d’écouter les discours et Sainte Gretta qui parle écologie, mais dérive tout de suite dans les idées et solutions anti-capitalistes qui n’ont rien à voir avec le sujet.

    Les socialistes ont perdus patience et ont changés de stratégies.

    Plutôt que de parasiter lentement toutes les strates de la société, ils ont trouvés l’occasion idéale pour avancer/imposer leurs idées avec le sauvetage de la planète.

    D’ailleurs les arguments et techniques des pastèques sont exactement les mêmes que ceux des rouges dans les pseudo-débats médiatiques.

    Ils bénéficient des 150 ans d’experience des socialo-communistes en matière de propagande, dictature et repression.

    Mais réjouissons nous, nous vivons un moment historique :
    l’autodestruction et la chutte de l’occident, non pas provoquées par le (immonde) capitaliste comme tous les rouges le prédisaient, mais par leur propres idées socialistes…

  • On voit dans ce mouvement ecologiste du totalitarisme mais le totalitarisme est pratiqué par les etats. parceque les etats sont totalitaires , l’ecologie est totalitaire. L’ecologie prend une autre forme lorsque l’etat est plus ou moins liberal ou normal ,reelement democratique.

  • Ce qui est presque amusant, c’est la schizophrénie qui s’empare des gouvernements tant Français qu’Européen sur la question écologiste. Promettre de la main droite la hausse du niveau de vie, la croissance, la conquête économique, la fin du chômage (avec les succès que l’on connait) et « en même temps » de la main gauche reprendre toutes les fadaises des écologistes, le réchauffement, le glyphosate, les OGM, etc…

    • « Promettre de la main droite la hausse du niveau de vie »

      On ne promet pas une hausse de niveau de vie mais du pouvoir d’achat en euros : avant vous aviez 1000 Euros de pouvoir d’achat, après inflation, aides sociales et hausse de la TVA et autres taxes écologiques ou taxes sur les taxes, vous avez 1030 Euros de pouvoir d’achat … mais beaucoup moins que pour 1000 Euros avant.

      Elle est pas belle la vie à Boboland ?

  • L’écologisme est bien pire que les totalitarismes du 20° siècle qui ont ensanglantés la planète. On voit bien que dans ces mouvements les extrémistes ont pris le pas sur les « raisonnables ».
    On a plus affaire avec des politiques on a maintenant des « grands prêtres » qui prechent. Quand on les voit à la télé la violence qui pointe dans leurs propos , leur attitude de mépris et d’agressivité avec ceux qui émettent seulement une opinion critique vis à vis de leurs propositions en dit long sur ce qu’ils sont réellement, des extremistes violents et prets à tout. Et on a encore rien vu, on est qu’au début de la radicalisation de certains des mouvements écologistes. La « violence légitime » est clairement pronée par ces mouvements et ces personnes, tout se justifiant pour « sauver la planète ». Il faut prendre conscience de la menace qui pèse clairement sur nos libertés, d’autant que nos gouvernants semblent suivre ce chemin. C’est aussi l’interet de l’état qui y voit le moyen de remédier à sa décadence et à sa ruine. Souvenons nous qu’au 20° siècle les idéologies mortifères qu’étaient le communisme et le national socialisme n’ont pu etre mis en œuvre, avec les conséquences que l’on sait, que parce que des états les ont adoptés.

  • l’écologisme ? ceux qui la prônent ne vivent certainement pas de manière écologique , j’en mettrai ma main au feu ( faite ce que je dis , pas ce que je fais …..) ; et comme le dit très bien zémmour , l’écologie , c’est une secte ;

  • Au fait ,messieurs , ce ne seraiat pas les etats qui poussent les ecolos a devenir tolalitaires ?
    Qui les finance, qui sposorise les ong , qui finance le giec qui ?

  • « la variable erronée est celle des ressources »

    Absolument. Les malthusiens écolos et de trop nombreux individus, y compris chez les experts autoproclamés, ne prennent pas le temps de réfléchir au sujet et ne comprennent pas ce qu’est une ressource. La plupart croient qu’une ressource serait un stock épuisable, comme un stock de conserves dans un placard de cuisine, alors qu’une ressource est un cycle. C’est toute la différence qui existe par exemple entre les 4 stocks de pétrole fossile (stratégique, prouvé, probable, possible) et le cycle du carbone. Pourtant, la véritable ressource n’est pas le pétrole fossile, mais bien le cycle du carbone. Mieux, le pétrole fossile est une quantité marginale dans la masse totale de carbone présente sur Terre. Quand vous consommez du pétrole, il n’y a pas moins de carbone sur Terre. Il est seulement déplacé et transformé. Le stock de carbone est inchangé à la suite d’une consommation et le cycle du carbone ne risque pas de s’interrompre à une quelconque échéance.

    Les ressources naturelles (adjectif idiot, quelle ressource ne serait pas naturelle ?) ne sont pas des matières stockées sous une forme donnée en quantité apparemment limitée mais représentent plutôt la capacité de l’humanité, grâce à son intelligence, à exploiter à son avantage les cycles naturels à sa disposition, ces mêmes cycles qui la font vivre. De ce point de vue, à l’échelle humaine, les ressources sont inépuisables puisqu’elles sont cycliques et l’argument opposant un monde fini à une croissance infinie est une vaine absurdité qui n’effrayera que les esprits faibles dont les écologistes sont la caricature.

    En dernière analyse, les véritables ressources sont l’intelligence et le travail humain. Les seules limites aux ressources à notre disposition sont notre propre capacité et notre (bonne) volonté. La croissance des ressources dépend intimement de notre travail. Moins nous travaillons et moins nous aurons de ressources à notre disposition. A ce titre, les théories socialistes, écologistes ou encore la thèse absurde du partage du travail, sont des idéologies criminelles puisqu’elles créent des pénuries artificielles, privant les individus des ressources dont ils ont besoin.

    • Pourtant, vous venez de prouver vous-même les limites de la rationalité humaine avec votre propre commentaire. Mais peut être sauriez-vous tout de même m’indiquer le chemin car je me suis, hélas, égaré. En effet, je viens d’arriver sur ce site et je me demandais si c’était un proche perdu, alcoolique et névrosé du Gorafi ?

  • Hitler à perdu la guerre physique et gagné celle des idées. L’écologisme en est le plus bel avatar.

  • Tous les débats focalisant le « néo-écologisme » ne sont qu’une vaste fumisterie bon pour les bobo-écolo du bisounoursland.
    Cette « écolo-apocalyptique-alarmiste », n’est qu’une forme de terrorisme pour culpabiliser, surtout l’automobiliste, la « vache à lait » par excellence, et représente un argument de taille pour soutirer, aux contribuables taxes et contributions.
    Dans cette écolo-pollution cérébrale, lorsqu’on apprend que les marchandises de 82 wagons journaliers en provenance d’Espagne à destination de Rungis, seront remplacés par 50 camions (quotidien) parce que les voies ferroviaires sont délabrées… on reste pour le moins perplexe. Ce surplus de véhicules à gros tonnage n’encombrera pas les autoroutes, ne contribuera nullement la détérioration des routes et surtout ne produira aucune pollution atmosphérique… mais la voiture diesel de l’automobiliste lambda, elle, elle pollue !!!!!!
    Il n’y a plus besoin de se questionner sur la réelle motivation de cette hystérie écologique !… De qui se moque-t-on ?

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