Biodiversité : les Nations Unies restent enfermées dans leur silo

Alors que s’ouvre un nouveau sommet à Paris sur la biodiversité, l’occasion de rappeler que le pessimisme en la matière ne date pas d’hier, comme le trouve un rapport FAO en date de 2019.

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Biodiversité : les Nations Unies restent enfermées dans leur silo

Publié le 29 avril 2019
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Par André Heitz.

L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture vient de publier un volumineux rapport, The State of the World’s Biodiversity for Food and Agriculture (l’état de la biodiversité du monde pour l’alimentation et l’agriculture – 16 pages en bref, en français, 575 pages en tout, en anglais).

Il s’agit de ce qu’on appelle en langage onusien un flagship report, un vaisseau amiral en matière de publication. Un effort démesuré pour un rapport qualité/prix ou coût/bénéfice limité. Comme souvent, c’est un exercice d’équilibriste combinant un alarmisme susceptible d’attirer l’attention sur l’organisation (et de justifier des appels de fonds) et une autosatisfaction mesurée sur ses réalisations (justifiant son existence et ses programmes).

 

L’alarmisme pour attirer l’attention

Pour la communication, l’alarmisme est généralement de mise, notre monde moderne étant friand de mauvaises nouvelles.

Ce rapport n’a pas échappé à ce principe, à la fois du côté de la FAO – « La biodiversité, si cruciale pour notre alimentation et notre agriculture, disparaît de jour en jour » – et des médias nationaux – ainsi, Le Monde, avec AFP, titre : « La FAO met en garde contre le risque de pénurie alimentaire faute de biodiversité ».

Pour la FAO, c’est : « La base de nos systèmes alimentaires gravement menacée » – ce n’est pas vraiment ce qui ressort du rapport à notre sens – suivi plus loin de : « Les pratiques favorables à la biodiversité sont en hausse ». Neuf paragraphes à deux…

Les ficelles peuvent être grosses.

Ainsi, la FAO a écrit dans une infographie du résumé, et l’AFP a repris :

« L’humanité cultive environ 6000 plantes pour se nourrir mais en réalité, seules 200 d’entre elles contribuent à remplir son assiette et neuf seulement représentent 66 % de toutes les récoltes dans le monde. »

Apocalyptique ? Nos grandes civilisations fondées sur l’agriculture se sont toutes développées sur la base d’un nombre limité d’espèces qui fournissent énergie, protéines, lipides et micronutriments. Parmi les 6000, nombreuses étaient les « plantes de disette » davantage récoltées que cultivées.

Pour l’AFP :

« L’organisation internationale souligne aussi que 75 % des récoltes dans le monde dépendent de la pollinisation, au moment où les colonies d’abeilles, par exemple, se font de plus en plus rares. »

C’est doublement faux ! Le premier chiffre se rapporte au nombre d’espèces et non au volume de production. En réalité, les principales espèces vivrières – au premier rang les céréales – ne sont pas entomophiles. Quant aux colonies d’abeilles, la FAO n’a pas pu éluder ses propres statistiques : le nombre de colonies dans le monde a augmenté de 50 millions en 1961 à 90,5 millions en 2016. Certes, elle a trouvé d’autres sources pour activer la sonnerie d’alarme.

 

Un patchwork de contributions nationales

Ce rapport n’est pas vraiment scientifique. Élaboré sous la direction de la Commission des Ressources Génétiques pour l’Alimentation et l’Agricultureune entité qui allie considérations techniques et objectifs politiques selon des proportions variables en fonction des sujets – il s’appuie essentiellement sur les informations fournies spécifiquement pour son élaboration par 91 pays.

On trouvera donc, selon le pays et l’entité de ce pays qui aura répondu, toutes les nuances de pessimisme et des bribes d’optimisme et d’autosatisfaction.

Ainsi, la France se flatte de son plan de développement de l’agroforesterie 2015-2020 et de son Observatoire Agricole de la Biodiversité.

On apprend aussi dans le rapport qu’en 2016, quelque 300 000 hectares étaient gérés selon les principes de l’agro-écologie par environ 4000 agriculteurs appartenant à 246 Groupements d’Intérêt Économique et Environnemental. L’un de ces GIEE a par exemple pour intitulé « Pratiques agricoles, biodiversité et qualité de l’eau sur l’impluvium des Eaux d’Evian » et a pour objectif principal la création d’une unité de méthanisation. On est loin de la biodiversité et de l’agro-écologie…

 

Un rapport largement hors-sol

Comme d’autres exercices de ce genre, ce rapport est très prolixe sur l’analyse de la situation tout en restant politiquement correct et en pratiquant le « en même temps ».

Selon le cas, il est grandiloquent sur ce qu’il faut/faudrait faire (par exemple : « Mettre en place des programmes de suivi de la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture, ou les renforcer, en les dotant des ressources nécessaires à leur application sur le long terme ») ou au contraire étriqué (par exemple : « Suivre et évaluer l’incidence des politiques sur la biodiversité pour l’alimentation et l’agriculture »), avec une attention particulière pour l’administration, la bureaucratie. Et il est surtout indigent pour les mesures concrètes.

Ainsi, la partie dévolue aux « ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture » occupe à peine une colonne et se fonde essentiellement sur le rapport précédent, de 2010, le Deuxième rapport sur l’état des ressources phytogénétiques du monde pour l’alimentation et l’agriculture.

C’est bien moins que la partie sur la sélection des abeilles ou « l’évolution assistée pour les coraux constructeurs de récifs » (dont on se demande ce qui les lie à l’alimentation et l’agriculture).

 

Il ne sert à rien de gémir, il faut agir

Pour nourrir une population de 9,1 milliards d’humains en 2050 – majoritairement urbanisée et avec un niveau de vie et des exigences alimentaires plus élevés – il faudra produire selon la FAO quelque 70 % de plus par rapport à 2005-2007 au niveau mondial, avec un doublement dans les pays en développement. Et ce, évidemment, en répondant à d’autres défis, dont la gestion de la biodiversité pour l’agriculture et l’alimentation, ainsi que les autres éléments de la biodiversité.

Une des clés – majeures – de cet enjeu est l’amélioration génétique des plantes, des animaux et des micro-organismes qui entrent dans l’agriculture et l’alimentation, permettant de produire plus et mieux par unité de surface tout en optimisant l’utilisation des facteurs de production et en préservant l’environnement. 2050 ? C’est en gros deux ou trois cycles « classiques » de croisement et de sélection… peut-être l’horizon qui se dégagera enfin pour les contributions que les variétés GM ou issues des nouvelles techniques de sélection pourront apporter à l’agriculture ainsi qu’à la sécurité et souveraineté alimentaires européennes.

On trouvera dans le rapport, en gros, une page sur l’« amélioration génétique pour soutenir une intensification durable », mais c’est essentiellement du hors-sol. Désespérant !

Contrairement à une opinion largement répandue, un secteur fort et dynamique des variétés et des semences – adossé à une réglementation assurant la qualité génétique et technique des semences aux agriculteurs et jardiniers – favorise la création génétique et l’accroissement de la biodiversité au niveau des espèces (nouvelles espèces mises en culture), des variétés et des gènes. Ainsi, il y a respectivement 309 et 2435 variétés de blé – toutes prouvées distinctes, homogènes et stables – dans les catalogues français et européen (ce dernier est la réunion des catalogues nationaux). Pour la tomate, c’est 514 et 4041, respectivement.

C’est également contre-intuitif : le secteur des variétés et des semences est aussi un puissant outil pour la conservation des ressources génétiques, notamment des variétés anciennes devenues obsolètes. Après tout, c’est en grande partie la matière première sur laquelle il contribue à construire notre sécurité alimentaire, nationale et mondiale. Bon nombre de collections variétales et de banques de gènes ont bénéficié des apports des sélectionneurs, qu’ils soient du secteur public ou privé.

Mais le rapport de la FAO reste enfermé dans son silo. C’est le reflet d’une organisation sclérosée, des contributions des États membres et de l’approche prise pour la rédaction du rapport. Ainsi, l’expression plant breeding (amélioration des plantes) apparaît trois fois… « intensive agriculture », neuf fois dans des contextes négatifs… et organic agriculture (agriculture biologique), 48 fois.

Cet article a été publié une première fois en mars 2019.

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  • La biodiversité a l’ère des manipulations génétiques c’est très rétro , réac même ! Sans causer des hommes qui d’une grande variété dans le comportement s’uniformise , bientôt le col mao imposé par les nations Unis ?

  • « risque de pénurie alimentaire »

    M… On va encore tous mourir dans d’atroces souffrances une fois de plus.

    On meurt combien de fois dans une vie ? De faim, noyé, déshydraté, de maladi.e.s.s.s, massacré par des robots, de froid …

    Ici, on va encore mourir de faim par manque de biodiversité ! Quel manque d’imagination : on pourrait se faire digérer de l’intérieur par des larves mutantes, bouffer par des martiens, ensevelis sous des nuées ardentes (causées par le RCA), etc …

    Cela serait quand même moins banal et plus festif.

  • La Terre peut facilement nourrir bien plus de personnes. Rien qu’en France depuis 1945 ce sont 2 millions d’hectares de culture qui sont tombées en friche. L’Afrique en est toujours à l’agriculture de subsistance. La Russie est toujours sous exploitée et importe des aliments alors qu’elle devrait être autonome. Nombre de pays asiatiques sont eux aussi sous exploités! L’ONU est devenu une usine à mensonges envahie par le politiquement correct écolo-gauchiste!

    • D’accord avec ce commentaire, sauf sur un point : ce n’est pas « la terre » qui nous nourrit. Ce sont les agriculteurs et ils méritent pour cela tout notre respect.

      • @fm06 et Virgile
        Non c’est bien la Terre qui nous nourrit, l’homme n’est qu’un pousse bouton dans cette équation.
        Pour preuve ne nombre d’agriculteurs en chute libre.
        Le soleil c’est l’homme ?
        La pluie c’est l’homme ?
        Le sol c’est l’homme ?
        La vie c’est l’homme ?
        Le pétrole c’est l’homme ?
        Les machines agricoles, c’est l’homme ?
        Les engrais c’est l’homme ?
        .
        Voilà qui démontre encore une fois l’aveuglement libéral qui frise la mégalomanie, hélas…et cette folie dirige le monde, deux fois hélas…
        Le fou ne s’identifie jamais comme fou…
        ouf, vous pouvez poursuivre tranquillement jusqu’au réveil (ou pas) par retour de manivelle de Dame Nature.

        • Le soleil sans l’etre humain ne sert à rien, ce n’est qu’une boule de feu.
          La pluie sans l’être humain ne sert à rien, ce n’est que la condensation de l’humidité atmosphérique.
          La terre sans l’être humain ne sert à rien, ce n’est que de la poussière,
          Etc.
          Désolé de considérer que l’être humain est plus important que tous les animaux et toutes les plantes du monde.

          • @fm06″Désolé de considérer que l’être humain est plus important que tous les animaux et toutes les plantes du monde. »
            qu’est ce qui vous permet d’affirmer cela ?
            Selon quels critères ?
            Ne faisons-nous pas partie d’un « système nature » qui peut très bien se passer de nous alors que l’inverse n’est pas vrai du tout. Merci à la chlorophylle pour l’oxygène que l’on respire etc…

            • il l’affirme car c’est son systeme de valeur et c’est aussi le mien et de pratiqument tout organisme vivant…instinct de survie …on est le plus important pout soi m^me sauf peut etre ses enfants..

        • «  »c’est bien la Terre qui nous nourrit, l’homme n’est qu’un pousse bouton dans cette équation » ».
          ah bon!!
          Pourtant l’homme peut utiliser la terre ou pas pour nous nourrir (plus facile avec quand même, mais c’est un fait) !
          hydroponie, aéroponie ont envahi nos serres de productions en maraichage !
          « C’est bien la terre qui nous nourrit » !!! Comme si la terre avait quelque chose a faire de se qui peut nous arriver!
          on exploite la terre comme ont peu le faire de la laine de roche pour nous nourrir en la « cultivant ». Avant de la cultiver on prenait/volait ce qu’on trouvait au hasard produit par des graines qui avaient profité de la terre pour s’installer (comme elles peuvent profiter d’un milieu artificiel…)……
          On peut continuer longtemps comme cela…….

          • @Yann
            La Terre désigne la planète, la terre désigne le sol.
            Je confirme , c’est bien la planète qui nous nourrit, grâce a toutes les interactions gratuites que vous semblez négliger. En premier lieu le cycle de l’oxygène.
            Bien sûr que la planète se fiche pas mal de nous (a priori lol mais cela nous égarerait…)
            .
            « On peut continuer longtemps comme cela »
            Vous voulez dire une vie 100% artificielle en cercle fermé ?
            Il y a en qui ont essayé , ils ont eu des problèmes.
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Biosph%C3%A8re_II
            La Terre nous rend des services inestimables !
            Vous m’expliquerez l’intérêt de vivre toute sa vie dans une station orbitale ou bien sous dôme, dépendant « à mort » d’une source d’énergie ?
            Alors que la Terre et le Soleil font tout ce boulot magnifiquement bien, pour rien.
            L’Homme n’est qu’un pousse bouton sur des machines, il oriente, il ne fait plus grand chose à la force de ses muscles.
            Toute l’énergie de ses machines lui est fournie par la Terre.

            • ok pour terre ==> la planète
              mes confuses!
              « La Terre nous rend des services inestimables ! »
              C’est plus qu’une évidence.
              J’adore un de mes sujets de travail en ce moment (depuis pas mal de temps en fait..) qui est la biodivesité fonctionnelles valorisées dans les itinéraires de cultures. Les plus en avant maintenant sont bien ceux qui pratique l’agriculture dite « de conservation des sol » (ACS). Le bio est loin derrière avec sont cahier des charges débile anti science qui ne peut se passer du cuivre alors que celui ci est destructeur dans l’environnement par exemple.
              Au jour d’aujourd hui se sont les agri conventionnels en ACS qui sont les plus gros promoteurs de la biodiversité qu’ils exploitent aux profit de l’homme pour le nourrir (et limité ainsi les pesticides , pas s’en passer).
              Pour votre pessimisme légendaire (à force…), vos expériences témoins sont des échecs de premières tentatives! Les premiers qui se sont écrasés pour que l’homme puisse volé on forcement découragé aussi vos homologues du passé. Mais heureusement , il y avait aussi des personnes plus courageuses ( qui ont du se faire des frayeurs quand même)qui ont toujours gardés confiance dans le géni humain et ses capacités d’inventions pour même envoyer un homme il y a 50 ans cette année sur la lune!
              Il est certain que l’on pourra créer dans le future des « modules autonomes » pour la vie humaine même si on n’y arrive pas encore!
              C’est là que se trouve la très grosse différence entre les personnes comme vous et moi leham ! Pour vous les échecs sont des preuves « d’impossibilité », alors que pour moi , c’est des échecs que l’on en apprend le plus pour avancer et y arriver!
              l’histoire prouve que des hommes différents heureusement de vous, ont toujours existé et avancé.
              Vous êtes aux courant que la téléportation n’est plus de la fiction (certes un photon , mais sur des milliers de kilomètres…). Cela fait quelques années que la physique quantique nous fait faire des bons qui vont vous traumatiser .

        • @Leham, ok pas de souci, mais je vous propose une simple expérience de cohérence avec vous même….. la capacité à vivre en accord avec ses convictions écologiques étant ce qui fait le plus défaut aux idéalistes écologistes, qui, je ne comprends pas pourquoi, vivent tous dans les villes.

          Prenez 6 mois de congés sabbatiques et allez vivre 6 mois sur une ile déserte ou au fin fond d’une campagne française en partant juste avec quelques outils (je vous accorde une canne à pêche, un filet, un fusil et des cartouches, les gens des villes ne savent pas artisanalement fabriquer des pièges). Et nourrissez vous de ce qui pousse, ainsi que de chasse et de pêche……

          Ou à défaut, si vous ne pouvez prendre 6 mois de congés sabbatiques, louez un potager pendant 1 an ou 2 et produisez y vos légumes et les fruits annuels (fraises, melons…).
          Je suis sympa, je dis juste vos légumes (salades, tomates, carottes, choux, pommes de terre, etc…), pas vos céréales, et bien sûr je ne parle pas d’élevage.
          Vivez cette expérience, qui sera j’en suis sûre, inoubliable pour un idéaliste.
          Et vous en ressortirez plus affuté que de la fréquentation intensive d’une salle de sport et avec les idées remises à l’endroit.

  • Article très intéressant ! Il critique la FAO (qui a des défauts comme toute instance internationale tiraillée entre de gros intérêts; dommage) mais surtout le traitement médiatique fait par l’AFP.
    Par contre, il cite le chiffre de 9,7 milliards d’habitants en 2050. Comme le dirait un contributeur qui se reconnaitra, ses données sont corrigées, retravaillées, et finalement sont certainement fausses ou orientées politiquement (comme les modèles climatiques 🙂 ). Sinon, ya une fourchette entre 9,2 et 10,3 milliards d’après les projections. Ce qui est bizarre, vu qu’on va tous mourir vers 2030 d’après ceux qui sur-interprètent les prévisions des climatologues.

    • 9,7 Milliards, c’est en décomptant les victimes des hamburgers de destruction massive dont DD bombarde les équipes de foot – ou pas ?

    • certes mais dans l’article le nombre retenu ne change pas vraiment la donne.
      le fait est qu’il est inconnu la fourchette donnée sans les hypothèses qui l’accompagne ne fait d’ailleurs AUCUN sens.

      c’est une question de confiance, dans le cas de projection du nombre d’habitant..on peut accepter les solution de continuité., ce n’est pas comparable avec les modèles climatiques..faut pas déconner..

      bon quel est le nombre d’habitants actuel…et quelle est l’incertitude portant sur ce nombre..

  • Il faudra qu’on m’explique ce que c’est que la biodiversité et pourquoi c’est si important. Perso je ne regrette pas la disparition du virus de la variole, ni celle des dinosaures. Je n’aurais rien contre l’éradication des moustiques (les oiseaux n’ont qu’a bouffer d’autres insectes) ou celle des rats qui s’installent dans mes combles chaque hiver… les fans de rats peuvent toujours les élever en captivité si ça les amuse. Je connais aussi certains bergers qui sont très satisfaits de la disparition du loup et de l’ours en France… et qui aimeraient bien éviter leur retour plus ou moins naturel.

    Bref j’ai l’impression que ce mot a la mode ne veut pas dire grand chose.

    Je veux bien qu’on protège les animaux et les plantes mais seulement si on me prouve qu’ils sont utiles ou nécessaires au bien être des seuls habitants de cette planète qui comptent vraiment à mes yeux, j’ai nommé les etres humains.

    • alors euh.. comment vous expliquer gentiment et simplement.. arf.. je sèche. Bon ben je vais faire autrement : vous êtes stupide. Voilà.

    • La biodiversité peut nous servir fm06, et je suis entièrement d’accord avec vous quand même sur votre priorité a savoir l’humain!
      Mais sans être dans « l’idéologie bio » les itinéraires techniques en agriculture conventionnelle valorisent de plus en plus ce qu’on appel la biodiversité fonctionnelle. Depuis une petite dizaine d’années (depuis le début du délire réel anti pesticide en fait) il y a bien eu des changements et nouveauté très positives pour les agriculteurs de ce coté là! On peu le reconnaitre sans pour autant valider les délires de la permaculture ou biodynamie .Et surtout les agriculteurs n’avaient pas attendu les délire « a la royale » ou écolobobo idiot pour avancer !Dès les années 2000 (avant le bordel de 2010) les règles de retraits des 53 substances actives les plus préoccupantes avant fin 2006 était voté/acté.(DCE de 2000)
      le pb est que certain comme « le amady de concours » ont des blocages par encrage cognitifs qui font que pas forcement trop mal pourvu/équipé au départ, il deviennent quand même un peu « con con » .Mais con con de bonne foi et con con vaincu par les bêtises escrologiste!
      Ils ne sont même plus capable de faire attention aux vrais sens des mot qu’ils utilisent ! Ils sont par exemple devenu «  »anti pesticide » »!! Et oui alors que certains aurait a la base la capacité de comprendre le sens de ce mot « pesticide » qui veut dire « qui tue (cide), les pestes (ravageur, virus,..truc pas sympas pour l’homme) et bien non ils en deviennent des pour la peste puisqu’ils ne veulent pas que l’on puisse les « tués ». Vive les poux, vive les punaises de lits, vive le retour de plein d’arboviroses (et ça c’est déjà repartie à la hausse ..).
      Le plus triste c’est autant de bêtises affirmées/défendu avec autant de « bonne fois ».

    • @fm06 biodiversité ? imaginez un un morceau de tissus et retirez des fils un à un. Quand le tissus va-t-il tomber en guenille ?
      Pas au premier fil , ni au dixième mais ce qui est sur c’est qu’a un moment, il tombera.
      La biodiversité c’est la complexité, le maillage qui fait que la vie sur Terre est résistante aux perturbations.
      Plus l’écosystème est simple, plus il est fragile.
      Comparez l’écosystème d’une monoculture en « conventionnel » et l’écosystème de la foret.
      Vous mettez souvent des produits phytos sur la foret ?
      biodiveristé = résistance aux perturbations.

    • Complètement d’accord @ fm06, les systèmes agricoles du passé étaient hyper restrictifs et hyper contrôlés pas du tout ouvert à une quelconque diversité. Le ventre vide, on se bat pour ne partager ni avec les animaux sauvages, ni avec les insectes.
      Mais le passé est totalement oublié.
      Tiens, qui sais encore les massacres humains des loups très bien répertoriés sur cette base d’archives de l’université de Caen, essentiellement enfants et femmes qui gardaient les troupeaux, et ce n’est que la face immergée de l’iceberg, ce qui est resté en archives…..
      http://www.unicaen.fr/homme_et_loup/ac_rech.php

      Le mot « biodiversité » est une invention d’écolo des années 1980, avant l’humain se battait contre la nature pour y survivre.

      On peut encore retrouver cette notion de lutte contre la nature et de systèmes agricoles hyper contrôlés dans des pays en voie de développement, notamment en Asie où je peux vous dire qu’on sait clairement ce qu’est une mauvaise herbe et pourquoi il faut détruire (et si possible exterminer) certains insectes.

      Il est vrai que je pense de plus en plus que le cerveau humain fonctionne beaucoup mieux quand on a le ventre vide que quand on a le ventre plein en permanence.

  • pensez aux enfants bon sang

    https://www.lalibre.be/actu/planete/les-preuves-sont-incontestables-la-terre-est-en-train-de-mourir-5cc6baeb9978e25347c387d4

    et le GIEC de la biodiversité se tiendra à Paris, centre du monde
    Penser à envoyer une pochette de mouchoirs à Fabius…

    Et comment il fait le GJ pour faire le plein de sa poubelle à roulette?
    ben il dit merci à Oncle Trump, qui d’un tweet fait baisser les cours du brut.
    En tout cas, question convergence des luttes, le zinzin vert est champion, Merluche peut aller se rhabiller

  • Je me demande ou vivent ces gens defendant la biodiversite ,.je vis a la campagne , je n’ai rien vu ou plutot je vois toujours les memes bestioles ,plus ou moins selon les saisons ,mais elles sont toutes la et plus encore ,chaque jour une bestiole inconnue apparait !

    • C’est ben vrai ça !

      Hier soir vers 19h j’ai été intrigué par un chant d’oiseau qui m’était inconnu, et voilà que j’ai découvert perché dans un bouleau un magnifique Verdier d’Europe, réputé courant, mais que je n’avais jamais repéré dans mon jardin.
      Beaucoup d’oiseaux comme les Sittelles Torchepot , Rouge-queues, Rouge gorges, Pic épèches , Bergeronettes grises (toujours sur les pavés dans la cour) et tant d’autres sont réapparus ces dernières années, parallèlement à la disparition des moineaux suite à la fin de nombreuses basse-cours dans le voisinage.
      Il y a une vingtaine d’années, seules les mésanges, les merles et les pies cohabitaient avec les moineaux autour de ma maison.
      Il m’a fallu un certain temps pour m’apercevoir que les moineaux ont disparu, et c’est l’apparition d’autres espèces qui m’a mis sur la voie.

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