Taïwan : des avantages de ne pas avoir un smic pour les plus pauvres

La suppression du SMIC et un allègement considérable des charges sur le travail bénéficient aux salariés les plus modestes.

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Taïwan : des avantages de ne pas avoir un smic pour les plus pauvres

Publié le 26 avril 2019
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Par Stéphane Erler, depuis Taïwan.

À Taïwan, le salaire minimum est de 140 NTD (New Taïwan Dollar) soit environ 4 euros de l’heure quand il est presque de 10 euros brut en France (et 11,5 euros avec les charges patronales). Comme le chômage à Taïwan est sous la barre des 4 %, on peut considérer que ce chômage est surtout frictionnel et n’est pas causé par le niveau du salaire minimum.

En effet, si le salaire légal est fixé au-delà d’un certain seuil, les personnes les moins productives n’arrivent plus à trouver d’emploi, car leur employeur n’arriverait pas à couvrir leurs salaires par les revenus générés par leur activité. C’est le cas de la France : les personnes les moins qualifiées ne trouvent pas de travail, car elles n’arrivent pas à générer plus de 11,5 euros de valeur ajoutée par heure.

À première vue, la situation d’une personne sans emploi en France semble plus avantageuse que celle d’un travailleur taïwanais au bas de l’échelle des salaires. En France, grâce à un système de protection sociale très coûteux, le montant de ces aides dépendra aussi du nombre d’enfants. Admettons qu’une personne sans emploi reçoit 8 euros, autant que le Smic net. Si l’on déduit la TVA de 15 % en moyenne, ce sont 6,8 euros hors taxe qu’il peut dépenser. Avec ce revenu, il peut s’acheter 6,8/11,5 = 35 minutes de services d’une personne au Smic.

Moins de charges = une meilleure vie

À Taïwan, les charges sur les bas salaires sont faibles, et la TVA n’est que de 5 %, mais elle est nulle sur les produits agricoles. Admettons tout de même une fiscalité totale de 10 % au bas de l’échelle des revenus. Avec une heure de travail, le salarié taïwanais le moins payé peut donc s’acheter 4 x 0,9/4 = 54 minutes de services d’une autre personne au salaire minimum.

D’un point de vue du calcul économique, un salarié taïwanais à 4 euros peut donc acheter 54 minutes de services contre 35 minutes pour un assisté social ou un smicard français. Dans la pratique, qu’observe-t-on à Taïwan ? Un grand nombre de services à faible valeur ajoutée sont viables économiquement et profitent aux plus pauvres en leur donnant du travail et des services. Les très nombreux petits restaurants bon marché sont un bon exemple.

Un repas simple mais complet composé de riz, de viande et de légumes coûte entre 2 et 4 euros dans la plupart des petites échoppes de Taipei ! Un revenu de marché qui semble bas vu de France permet donc de baisser le coût de la vie pour les plus défavorisés. Et il permet aussi de produire davantage car toute la population active désireuse de travailler trouve un emploi ou crée le sien.

Remarquons que ce calcul économique fonctionne surtout si chaque personne dispose de compétences spécifiques. Dans un pays en voie de développement où chacun ne sait que planter des légumes et élever des poules, cela n’a pas grand intérêt de payer d’autres personnes pour faire ce que l’on peut faire soi-même. Mais plus l’économie est avancée et nos besoins complexes, plus nous avons besoin de faire appel à des personnes spécialisées.

Je peux aussi vous citer mon métier comme exemple. Il y a 14 ans, j’ai inventé le métier de blogueur de thé ! Je tiens un blog bilingue anglais et français sur le thé, sa culture, son histoire, sa préparation… Et j’ai créé une boutique en ligne qui vend du thé de très haute qualité, quasi introuvable en Europe, ainsi que les accessoires pour le préparer. Je donne également des cours de thé à mes clients et écrit des livres numériques sur le thé.

Plusieurs centaines de clients d’Amérique du Nord et d’Europe me passent commande et font appel à mes services chaque année. Mon activité ne génère pas une grande marge et j’ai calculé qu’elle ne me permettrait pas d’en vivre en France s’il fallait payer l’URSSAF, la TVA… Mais à Taïwan, cette petite marge est peu imposée et le coût de la vie n’est pas bien élevé, si bien que je peux vivre de ma passion.

Ainsi la faible imposition du travail permet de diminuer le coût de la vie et rendre plus rentables des activités à faible valeur ajoutée. Cela augmente donc le choix de boulots que l’on peut faire.

On est moins obligé de maximiser son revenu. On peut choisir un travail davantage en harmonie avec ses envies, son rythme ou sa passion. Un tel système convient donc particulièrement aux artistes et à tous ceux en recherche de modes de vie alternatifs ! On trouve aussi un grand nombre de quadragénaires et de quinquagénaires qui se mettent à leur compte après plus de 20 ans de salariat.

Une de mes amies taïwanaises est professeur de patchwork tandis que son mari est devenu pâtissier privé travaillant exclusivement sur commande. Ils gagnent moins qu’auparavant, mais ils ont gagné en liberté et trouvent davantage de satisfaction personnelle dans leur travail.

La suppression du SMIC et un allègement considérable des charges sur le travail bénéficient donc même aux salariés les plus modestes. Voici comment on pourra réduire la pauvreté et le chômage en France !

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  • ce qui veut dire plus de SMIC donc non plus de RSA , plus d’aide de logement etc ..etc ..
    vous serer payé suivant le bon vouloir de celui qui vous emploi ..formidable plus de chomage ! une personne payé au SMIC supprimons les aides , il ne peut vivre de son travail , je propose à l’auteur de vivre avec un SMIC de vivre sans aide et l’on en reparle après un an !! Déjà il y a des gens qui bosse et qui galère pour se loger !!

    • certes , mais par exemple si on annule les aides au logement ce sont les propriétaires qui vont devoir baisser les loyers si ils veulent avoir des locataires..
      c’est tout le systeme qui est vicié , en en est arrivé au point ou le salaire minimum ne permet plus de vivre en france et est complété par des primes payées par le contribuable..
      augmenter le smic c’est ne plus etre compétitif et accroître le chomage..
      en clair c’est la redistribution et la sur-administration qui sont les deux mamelles du chomage de masse..

    • Non, vous serez paye suivant VOS competences, si vous faites un excellent boulot, vous aurez des clients ou votre patron vous augmentera pour éviter que partiez ailleurs.

      • c est un peu plus complique. Vous etes paye selon vos competance et la concurrence. Si vous etes competant mais qu une personne moins competante que vous se presente mais qu elle est nettement moins chere, il est pas evident que vous conserviez votre place/vos clients

        • Si le plat qu’on vous sert, n’est pas bon, le lendemain, vous ne revenez pas, et le patron qui a embauche moins compétant que vous perds ses clients.

          • tous les restaurants vers les lieux touristiques prouvent que vous vous trompez.
            En General c est cher et pas bon mais ils sont plein car proches des sites touristiques. Que les clients n y reviennent plus n est pas un Probleme car de toute facon ils ne sont que de passage et ne reviendraient pas si c est bon

            • Les lieux touristiques, ca représente quoi ? 0,1% des lieux ou il y a des restaurants.

              C’est petits boulot comme dit dans l’article fonctionne beaucoup par le bouche a oreille, en Chine ca fonctionne avec weechat le réseau social qui sert aussi de moyen de paiement.

  • Lou, je crois que vous n’avez pas tout lu. L’auteur dit qu’en baissant le SMIC et les charges des emplois qui n’étaient pas intéressants avant le deviennent. Comme le sien, qui ne lui permettrait pas de vivre en France.
    Au passage pour l’anecdote, je suis actuellement dans une petite ville de Chine. Ici, on mange très bien à 2 personnes pour moins de 4€. Le prix d’un jambon-beurre à Paris…

    • 100% exact.
      Si vous etes dans une petit ville chinoise comme moi, vous n’avez pas besoin d’aller a une grande surface de bricolage, il y a partout des touts petits magasins, qui vendent des outils et tout un tas de bric a brac (au moins 20 autour de chez moi), meme chose pour des magasins vendeurs de rideaux, on vends pas des rideaux tous les jours, et pourtant il y en a 7 a cote de chez moi.
      Cette activité ne serais pas possible en France a cause du cout du travail, des réglementations, des taxes …

  • le rôle du smic n’est pas d’assurer le plein emploi…

  • S’il n’ y avait pa eu de SMIG chez Renault Carlos Goshn aurait pu gagner et détourner 10 fois plus d’argent.

    • S’il n’y avait pas eu de SMIG, il n’y aurait pas eu de délocalisations en Roumanie, la balance commerciale de la France serait meilleure et il y aurait moins de chomage dans le secteur industriel. Et oui Carlos Goshn serait plus riche. Mais je ne vois pas en quoi cela gènerait ceux qui sont actuellement au chomage et qui auraient alors un job…

      • @titi
        s il n y avait pas eut de smic, il y aurait eut quand meme Dacia. Tout simplement car Dacia existait deja et que faire fabriquer en France au prix roumain est impossible, meme sans smic. EN France personne ne peut vivre avec 400 €/mois (vous avez meme pas de quoi vous leger et manger) donc vous n arriverez jamais a trouver des ouvriers acceptant les salaires roumains.
        Apres on peut eventuellement speculer sur le fait que le reste de la societe s adapterai (par ex que les loyers baisseraient, que le prix de la nourriture ferait de meme, que les soins medicaux ne soient pus quasi gratuits, que les gens accepteraient de vivre dans des dortoirs comme en chine) mais ca reste des suppositions

        • En Chine, voir un spécialiste a l’hôpital coute 7 yuans soit 94 centimes d’ euro.

          Pourquoi en France, ca coute 50 fois plus ?
          Parce que en France, la sécurité sociale rembourse un prix minimum, donc le spécialiste ne prendra pas un prix en dessous du prix rembourse par la sécurité sociale (+les mutuelles).
          Ca veux dire que les prix sont faussés, qu’il n’y a pas de concurrence.
          Il n’existe pas un seul prix de marche en France.

          • Votre commentaire est comme le contenu de l’article : Il y a un fond de vrai mais le fait de faire des comparaison sans intégrer les différence de coût de la vie propre à chaque pays induit un biais assez important.

            Pourquoi une consultation chez un spécialiste coute 94 centimes en Chine et 50 fois plus cher en France ? En mettant en place la concurrence sur le prix des consultations en France, vous pensez qu’ un spécialiste qui a fait 8 ans d’étude va gagner 2€ de l’heure ?

            Prenons un pays au hasard : la Suisse (qui est apparemment la référence pour la majorité des personnes qui commentent sur ce site), le prix de la consultation est d’environ deux fois le prix de la consultation en France.
            https://www.rts.ch/info/suisse/9492298-une-consultation-de-20-minutes-coute-53-francs-en-valais-63-dans-le-jura.html

            En suivant votre raisonnement, si les Suisses payent si cher c’est parce qu’ils sont d’infâmes bolchéviques ?
            Idem pour le prix des spécialistes aux USA ?

            Petite astuce pour une démonstration encore plus impressionnante, prenez la phrase suivante :
            En Somalie, un *remplacez par ce que vous voulez* coûte X ? Pourquoi en France, ça coute Y fois plus cher ?
            Parce qu’en France, il n’existe pas un seul prix de marché….

            • La Suisse est un peu different des autres pays (pareil que Hong kong) a une industrie bancaire tres forte, avec des fort revenu, et par écoulement ses revenus se déverse partout ailleurs.

            • Beaucoup de gens font un métier parce que ils sont passionnes, pas nécessairement par le pognon.

        • Quand aux dortoirs en Chine c’est extrêmement pratique.
          Cela permet a n’importe qui d’accepter un travail a 500 kms de chez lui sans se soucier de savoir ou vous allez dormir et manger. Une fois sur place si l’entreprise vous plait vous pourrez trouver et louer un appartement.

          • Vu les suicide chez Foxconn par ex, je suis pas sur que ca soit si bien pour les chinois (ou que l ouvrier chinois puisse se loger ailleurs que dans des dortoirs)

            • Vous avez entendu des suicides chez Foxconn, mais pas ailleurs, ceci est du au management de Foxconn, pas au faite des dortoirs.
              En France, y’a pas de dortoir, mais y’a des policiers qui se suicide toutes les semaines ! ceci est du au management.

        • Bonjour cdg,

          La Suisse, qui n’a pas de smic, permet des salaires parmi les plus élevés d’Europe (lié aussi avec un coût très élevé de la vie).

          Et pourtant, il y a très peu de chômage. Leur solution est un code du travail et fiscal bien plus simple qu’en France.

          Un pays peut compenser son coût salarial par une très forte montée en gamme, une utilisation de la technologie (robots industriels plus performant) et une population mieux formée aux besoins des entreprises.

  • Le smic ne permettant pas de vivre ,quel avantage aurait on a s’en passer ?
    Le smic existe dans les pays où l’injustice salariale regne par manque …de liberalisme. C’est un choix ,l’etat libere l’economie de ses ponctions ou impose un smic pour ne pas voir ses victimes crever dans la rue

    • Pas de smic en Suisse et pas de cadavres de prolétaires helvètes sous-payés dans la rue…

      Je pense que c’est surtout une politique globale.
      En France, supprimer le smic sans simplifier ni réduire drastiquement la fiscalité et le droit du travail serait suicidaire.

    • Ne demandez pas quel avantage on aurait à s’en passer, demandez-vous quel avantage on aurait à l’instaurer s’il n’existait pas.

  • L’auteur développe la bonne approche pour appréhender la notion de productivité. C’est en effet à partir de la productivité nette de charges des créateurs de richesses du secteur privé (entrepreneurs, investisseurs, salariés) qu’il convient d’apprécier le sujet.

    Si la France a une productivité globale apparente élevée, c’est au prix d’une productivité nette des productifs catastrophique par comparaison avec les pays concurrents. Autre conséquence néfaste, la productivité apparente est obtenue grâce à un chômage de masse incompressible supérieur à 3 millions de victimes depuis bientôt 40 ans, les activités les moins productives ayant été disqualifiées depuis longtemps, sans parler de la prise de risque de l’entrepreneuriat qui est découragée, la marche étant trop haute dans bien des cas du fait des taxes insanes et des réglementations ubuesques.

    Inversement, les 20 millions de productifs réels, ceux qui produisent absolument toutes les richesses, richesses qui seront ensuite réparties sans leur consentement après spoliation fiscale et sociale, doivent supporter une charge de travail démentielle, indispensable pour financer les 47 millions d’improductifs, dont 5,5 millions de fonctionnaires, 3,5 millions de chômeurs ( 6,5 millions en comptant toutes les formes de chômage), 2,5 millions d’employés d’associations (très lucratives semble-t-il, vu leur succès) et 16,5 millions de retraités, sans compter les millions vivant exclusivement d’aides sociales, notamment les clandestins illégaux qu’il faut bien loger, nourrir ou soigner.

    Où passe le pognon, se demandait un GJ dépouillé jusqu’à l’os par l’Etat obèse ? La réponse est simple : dans les poches des improductifs. On n’a pas fini de voir fleurir des révoltes tellement les germes du mal socialo-fiscal sont profonds.

    Ce système est insoutenable.

  • Il y a un problème dans le raisonnement: comment un patron peut-il savoir combien d’argent lui rapporte chaque employé selon son poste ? Combien rapporte l

    • Ce qui est certain, c’est que si il ne le sait pas il va déposer fissa le bilan.

    • Bien sur qu’on le sait:
      Dans un restaurant, il faut un cuisto, un serveur, un plongeur, une caissière.
      On fait la somme des salaires de ce que ca coute par jour, on y ajoute la nourriture + le loyer … + la marge, et on peut calculer le prix du menu du jour.

  • Les employés sont payés suivant leur prix du marché et non directement selon ce qu’ils rapportent à l’entreprise, car c’est incalculable.
    Si vous délocalisez le call center d’une entreprise anglaise de l’Angleterre vers l’Inde, la valeur ajoutée des employés de call center pour l’entreprise anglaise est la même, mais leur prix sur leur marché du travail respectif est différent.
    La démonstration de l’article est donc en partie viciée.

    • Et la tienne est celle d’un économiste de fête foraine. Avec mention pour l’excellent « car c’est incalculable ».

      • Comment vous calculez ce que rapporte a une entreprise en centre de R&D par ex ?
        Ou simplement le batiment abritant le siege social (ou on ne produit rien de tangible) ?

        Il y a plein d activite qu il est difficile d evaluer car il ne vendent rien directement et sont pourtant utile

        • La R&D est un cout dans le chiffre d’affaire, on peut calculer son pourcentage, et ensuite quand on connait le profit net de l’entreprise, il est facile d’appliquer ce pourcentage au profit net.

          C’est d’une simplicité absolue, tout commerçant sait le faire.

  • Le SMIC est tellement cher que même l’Etat ne peut se permettre de le payer. Nombre de ses employés ont des contrats à temps partiel, payés au SMIC horaire, certes, mais au final, il y a un « mankagagner » pour celui qui bosse. (moi par exemple, avec 700€ mensuels. J’ai été d’accord pour signer. Mais je préfèrerai toucher mon salaire complet* soit : 1206€.)
    Le montant actuel du SMIC, net, pour un temps plein est de 1204€. 1522€ bruts. Or, le SMIC net représente 58% de la valeur travail (ou salaire complet). Le vrai salaire au SMIC est de 2075€. (1204 x 100 / 58). Un salarié doit donc produire plus de 2075€ mensuels pour garder l’entreprise rentable. L’I.R est calculé sur le brut, qui est déjà amputé tous les mois. Le système fiscal du SMIC évapore 10.450€ par an à un smicard sans le fauchage par l’I.R.

    *le salaire complet se compose du salaire net + les charges salariales + les charges patronales.
    J’ai déclaré un peu moins de 9000€, en cette période fiscale printanière, mais j’ai travaillé pour un peu plus que le SMIC annuel net. J’ai perdu près de 5500€ dont je n’ai même pas vu la couleur.

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