Gilets jaunes : la gauche se suicide en direct

Gilets jaunes, acte 23. Le suicide en direct de la gauche française continue de s’étaler sur toutes les chaînes d’information continue et les réseaux sociaux.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Gilets Jaunes, acte XI By: Olivier Ortelpa - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Gilets jaunes : la gauche se suicide en direct

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 24 avril 2019
- A +

Par Olivier Maurice.

La convergence des luttes qui a amené les divers groupuscules d’extrême-gauche, ONG, antifas, syndicalistes radicaux, black blocs etc. à troquer leurs drapeaux rouges, verts et noirs en gilet jaune et à déclencher un furieux bazar de communications outrancières et d’actes de vandalisme crapuleux continue lentement, mais consciencieusement à décrédibiliser une gauche inaudible tant par son discours politique que par le fracas des casseroles à répétition : des écoutes illégales de François Mitterrand au scooter de François Hollande, en passant par Jérôme Cahuzac et le sang contaminé.

La France Insoumise est créditée de 7 % des voix aux européennes, le parti communiste de 2,5 %, Place Publique et le PS 6,5 %, Génération.s 3 %, EELV émerge à peine avec 8,5 % (chiffres du 19 avril 2019) – ce qui donne un cumul aux alentours de 20-25 % en y ajoutant les autres petites listes. Et ces chiffres ne font que baisser.

Le père fouettard bolchevik

On est loin de l’après-guerre, quand la menace des missiles nucléaires soviétiques faisait régner la terreur dans les cercles huppés de la petite bourgeoisie de Saint- Germain-des-Prés et permettait à Jean-Paul Sartre et à Simone de Beauvoir de claironner leur ego démesuré et de brosser leur arrogance narcissique. Il est passé le temps où tout le monde se taisait de peur de se retrouver brûlé pour crime d’anticommunisme primaire et subissait tête baissée le flot discontinu de haine raciste anti-riches, anti-Blancs, anti-flics, surtout anti-flic, anti-curé, anti-bourgeois, anti-Français, anti-pas Français… anti tout et n’importe quoi.

Mais la gauche n’a semble-t-il toujours pas réalisé que si la grande majorité des Français ne disait rien, ce n’était pas parce qu’ils adhéraient aux thèses des prophètes du grand soir, mais tout simplement parce qu’après avoir subi l’occupation, ils avaient appris à se protéger en se fondant dans le décor, en se concentrant sur leurs petites affaires.

Qui sait, les communistes pouvaient bien un jour se retrouver au pouvoir ! Et ils y sont parvenus d’ailleurs, suffisamment longtemps pour plonger le pays dans le marasme économique et le copinage généralisé qui perdurent encore aujourd’hui, mais heureusement pas assez longtemps pour que se développent les camps de rééducation et autres polices politiques qui ont assassiné une bonne centaine de millions de personnes de par le monde en à peine 70 ans… une triste moyenne d’un meurtre toutes les 20 secondes.

Révolutionnaires d’opérette

Les fils de bonne famille à cagoule et iPhone XR rêvent toujours de suivre les traces de leur idole : un jeune aristocrate étudiant en médecine qui s’était illustré dans la torture et les exécutions sommaires lorsqu’il était procureur suprême de la Révolution cubaine. Mais le cœur n’y est plus : le visage du Che orne désormais les pulls en cachemire que l’on trouve dans les vitrines des boutiques de luxe des Champs-Élysées.

La révolution, c’est comme la guerre : c’est sale. C’est sale et ça tue. Ça mutile, ça défigure, ça coupe les gens en morceaux, ça les brûle vivants. Un révolutionnaire, c’est un furieux, un tueur prêt à tout, qui refusera obstinément de plier le genou. Pas un geek qui pleurniche sur Twitter parce que les méchants policiers empêchent les gentils streets medics de venir pulvériser de la bombe antidouleur sur l’épaule d’un gamin renversé d’un coup de bouclier. Les black blocs ne font peur à personne, ils sont juste ridicules à jouer aux révolutionnaires d’opérette qui bombent le torse quand il sont en bande et qui jouent la pauvre victime dès qu’ils se retrouvent au tribunal : « C’est pas moi, madame le juge. J’étais là par hasard. J’ai rien fait, je vous le jure… ».

La vraie révolution, ce n’est pas une partie d’Assassin’s Creed ou de Call of Duty.

On n’attire pas les mouches avec du vinaigre

Tout en carton qu’ils soient, ils éructent et vocifèrent chaque samedi après-midi. Comme les mouches en été, ils ne représentent aucun danger, mais ils cassent les pieds. Le message du 17 novembre 2018 était pourtant clair : « baissez les impôts ». Même le Premier ministre a fini par le reprendre en chœur après un petit moment de réflexion (4 mois). Même le ministre des Finances, le ministre des taxes, des impôts et des prélèvements obligatoires, a fini par le dire lui aussi.

Mais non, il a fallu que la gauche tout entière (ou tout du moins ce qui en reste) se lève et hurle comme à son habitude plus fort que tout le monde, qu’elle fasse la leçon aux masses et qu’elle leur explique la vérité : si la France va mal, si les Français sont en colère, ce n’est absolument pas à cause des impôts mais des inégalités sociales, des riches, du dérèglement climatique, d’Amazon, d’Apple et de Facebook, c’est à cause du complot capitaliste, ultralibéral et mondialiste, c’est parce que l’État n’en fait pas assez. Conclusion : il faut augmenter les impôts.

Et du jour au lendemain, les zadistes, les altermondialistes, les anti-bagnole intégristes et autres ayatollahs de l’écologie punitive ont endossé le gilet jaune des automobilistes qui protestaient contre la taxe carbone sur les carburants.

C’est cela, oui…

Eureka, les journalistes se sont alors retrouvés en terrain connu ! Ils pouvaient enfin polémiquer sur la justice fiscale d’un possible rétablissement de l’ISF, cet étendard de l’exception culturelle française, dont les trois seuls pays au monde qui soutiennent encore fermement l’idée (Cuba, la Corée du Nord et le Venezuela) ne l’appliquent pas, vu que cela fait belle lurette qu’il n’y a plus de fortunes à taxer dans ces pays, à part celles des mafias familiales au pouvoir.

Depuis longtemps, le hold-up idéologique a été la spécialité de la gauche, s’attribuant sans vergogne les idées des autres (principalement des libéraux d’ailleurs, mais pas seulement) pour les transformer en leçons de morale, en repentance culpabilisante et en usines à gaz administratives et fiscales : l’école primaire communale de Guizot, retapissée en 1882 « publique, laïque, gratuite et obligatoire » par Jules Ferry, l’opposition farouche des libéraux contre les velléités impérialistes et colonialistes, prônées par les progressistes, dont d’ailleurs ce même Jules Ferry – une ineptie, selon Frédéric Bastiat – rebaptisée depuis devoir de mémoire et transformée en culte officiel de la revendication identitaire des minorités, etc.

Voter avec ses pieds, ou avec…

Mais cette fois-ci, les ficelles sont trop grosses et personne n’est dupe. À force de manger son chapeau et de dire un jour le contraire de la veille tout en faisant des leçons de morale, la gauche a fini par se retrouver toute nue. Est-ce une bonne nouvelle ?

Pas vraiment pour les commerçants des centres-villes et pour les forces de l’ordre : la gauche est entrée dans un tel état de décomposition qu’il n’y a plus personne capable de siffler la fin de la récré avant que les pitreries infantiles ne finissent de la ridiculiser et de la discréditer totalement, sport dans lequel elle accumule cependant bien des prouesses en la matière depuis des années.

Partout dans le monde, et encore ce week-end en Ukraine, de plus en plus de gens votent contre cette gauche qui a voulu imposer le politiquement correct, mais qui a très largement dépassé les limites de ce qu’il était correct de faire en politique.

Ces gens votent avec le doigt du milieu.

Voir les commentaires (25)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (25)
  • Si la version optimiste nous pousse à croire que la gauche et son « idéologie » sont en recul, il n’en est pas de même partout. L’Espagne est gangrenée par ce cancer, même si le fond de la société espagnole reste profondément conservateur.

  •  » suicide de la gauche  » ….elle en met du temps à mourir …..pffff….

  • « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre »

    Objection votre honneur:
    La drosophile est la mouche du vinaigre.

  • le communisme est mort partout.. chez nous i n’en finit pas de crever.. et il offre toujours des postes de complaisance

  • L’ extrême gauche a surtout réussi a torpiller les gilets jaunes qui au départ étaient anti taxes, maintenant les neo gilets jaunes rouges sont anti riches et anti capitaliste. Souvenez vous au début la gauche considérait ce mouvement nauséabond, proche du fascisme parce que pour la gauche un bon pauvre est un pauvre qui vote à gauche, un pauvre qui vote à droite est un traitre et un facho.

  • L’auteur essaie t-il de se convaincre tout seul ?

    Les français n’ont jamais été autant socialo-marxistes qu’aujourd’hui grace à 30 ans de lavage de cerveau par la rééducation nationale et toute la presse Pravda.

    Allez lire les propositions sur le site du grand débat, c’est à mourir de rire.
    La majorité des gens veulent plus d’impots (pour les autres bien sur), et plus d’état.

    « Il est passé le temps où tout le monde se taisait de peur de se retrouver brûlé pour crime d’anticommunisme »
    Heu.. non on est en plein dedans.

    « après avoir subi l’occupation, ils avaient appris à se protéger en se fondant dans le décor »
    Là on est juste au niveau de la blague, la moyenne d’age des français est de 40ans pas de 95ans, seule une minorité à connue l’occupation.

    Au contraire de ce que l’article essaie de présenter, il faut reconnaitre que le socialisme est immortel et rennaitra toujours de ses cendres.

    D’ailleurs c’est facile parce que tout ce qui arrive n’est jamais de la faute du socialisme, c’est toujours les autres (capitalistes, americains, turbo-libéraux etc..)

    L’engouement moderne et mondial pour les idées socialistes fait d’ailleurs froid dans le dos.

    Bref, je n’ai peut être pas compris le sens de l’article, mais la gauche n’a jamais été aussi forte, et les idées cancérigère marxistes sont plus présentes que jamais.

    • J’abonde complètement dans votre sens !
      De plus on commence à se taper les idées nauséabondes des Postmoderniste en prime..
      La pente devient sérieusement glissante.

    • Oui, il faut savoir que les mondialistes sont des socialistes, issus pour beaucoup du trotskisme. Le constructivisme social, le contrôle politique et l’abolition du droit de propriété sont au programme… sous prétexte de « libéralisation » de l’économie. Orwell n’est pas loin.
      Nos gouvernants n’en sont que les valets lâches et/ou corrompus. Au point où nous en sommes de manipulation de l’opinion, seuls ceux-là peuvent accéder au pouvoir…

    • Ce sont les partis socialo-communistes qui sont moribonds parce qu’ils sont devenus inutiles depuis que le socialo-communisme a irréversiblement contaminé les esprits.

    • On est en fait passés de Français socialo-marxistes à des Français pilleurs égoïstes.

    • 100% d’accord malheureusement. La gauche de gouvernement s’est affaissée sous sa propre pourriture – il n’y a pas de larmes à gaspiller sur Hollande &Co – mais l’hydre marxiste perdure avec son rebranding intersectionnel / écologiste / « progressiste ».
      Les médias lui sont acquis, la justice poursuit ses ennemis avec plus de verve que les criminels, et ses drones mal élus pondent des lois pour s’assurer que sa vérité règne suprême. Les mêmes clowns se préparent sans aucun doute à coiffer Notre-Dame d’un monument phalloïde-ironique à leurs tristes petits egos.
      L’auteur prend, je le crains, ses désirs pour des réalités.

    • Exactement. Par ailleurs le calcul du poids électoral de la gauche à 20-25% n’est pas pertinent pour étayer la démonstration, dans la mesure où l’auteur confond allègrement gauche et socialisme. Or le socialisme n’est pas l’apanage de la gauche en France.

      Pour obtenir une véritable idée du poids des idéologies socialisantes dans notre pays, il faudrait rajouter a minima le RN, voire une part non négligeable de la droite dite « sociale ». Et on réaliserait au final que les partisans du tout-Etat disposent d’une majorité très, très confortable dans notre beau pays.

      • Oui, je pense aussi que la France est majoritairement socialiste.
        Les socialistes se donnent la peine d’infiltrer systématiquement tout le corps social par un patient travail d’entrisme. Les libéraux ne font pas assez cet effort, pensant que les bonnes idées s’imposeront d’elles-même. Peut-être feraient-ils bien de s’inspirer des méthodes des socialistes.

    • Il parle de l’après guerre quand le PC faisait 25% aux élections! La France venait juste d’être libérée. Et le manque total de mémoire des français était surprenant vu que le pacte Germano-soviétique ne remontait qu’à 5 ans, et c’était la cause principale de la guerre et des malheurs des imbéciles, puisque cela permis à Hitler d’attaquer la Pologne et de déclencher le conflit. Oublié l’agression sur la Pologne, les pays Baltes et la Finlande, ainsi que l’opposition communiste au réarmement et ses sabotages, sous prétexte de protéger la paix. Plus la collaboration avec les allemands du début, l’Humanité demandant de reparaître.

      • @Virgile
        Bonjour,
        « La France venait juste d’être libérée. »
        Des fois je me demande si en fait, la France n’avait pas été « égalisée ». Vu qu’on ne baigne que dans l’égalité (et ses dérivés terminologiques). Peut-être le révisionnisme nous dira que la France a été égalitarisée, pas libérée.
        Il y a aussi le fait que les nazi et les fascistes ont une exécration pour le communisme, alors que les trois ont la même source originelle.

        •  » Il y a aussi le fait que les nazi et les fascistes ont une exécration pour le communisme, alors que les trois ont la même source originelle.  »

          Les régimes totalitaires trouvent toujours des prétextes pour éliminer leurs ressemblants qui n’auraient pas exactement la même ligne idéologique. Les nazis étaient anti-communiste non pas qu’ils n’aimaient le principe du communisme, mais parce qu’ils accusaient les bolcheviques d’être noyautés par les juifs. Les nazis auraient également fini par de venir des ennemis des fascistes italiens pour de simples dissensions idéologiques . Je crois même que pour Hitler, Mussolini était déjà un  » métèque « .

          Et entre socialo- communistes c’était pareil lors de la révolution bolchevique. Les mencheviques et les socialistes-révolutionnaires étaient devenus leurs ennemis bien qu’ils avaient la même source originelle.

          Et aujourd’hui les anti-fa détestent finalement ceux qui leurs ressemblent le plus sur beaucoup de points idéologiques.

    • Le plus d’impôts et le plus d’Etat (le socialisme) ne sont absolument pas le monopole de la gauche. Ni même les idées marxistes d’ailleurs.

      •  » Le plus d’impôts et le plus d’Etat (le socialisme) ne sont absolument pas le monopole de la gauche. Ni même les idées marxistes d’ailleurs.  »

        Non, mais ils en sont quand même les champions tout catégories.

  • 85% des journalistes sont de gauche, mais croquent hypocritement au ratelier!

  • @La petite bête
    Bonjour,
    Le « Rejoignez-nous » est adressé aux C.R.S et aux Gendarmes mobiles depuis le 17 novembre. Cetains avaient même déposé leurs casques et boucliers.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
2
Sauvegarder cet article

Invité sur TF1 pour sa première grande interview, le nouveau Premier ministre Gabriel Attal a promis « de l'action, de l'action, de l'action et des résultats ». À la tête d'un gouvernement "resserré" (14 ministres) qui comporte deux super ministères (le portefeuille de Bruno Le Maire intègre désormais l'énergie, Amélie Oudéa-Castéra a hérité de l'Éducation nationale et de la Jeunesse en plus des Sports et de l'organisation des Jeux Olympiques, Catherine Vautrin est à la fois ministre du Travail et de la Santé) le nouveau chef du gouvernement ... Poursuivre la lecture

Un article de l'IREF.

Après avoir déclaré qu’il fallait absolument un accord sur le projet de Loi immigration, et avoir tout fait pour y parvenir dans sa négociation avec les élus Les Républicains, le gouvernement se renie.

 

La mauvaise foi macroniste

Le mercredi 20 décembre au matin, Emmanuel Macron déclarait en Conseil des ministres : il y a dans ce texte « des choses que je n’aime pas, mais qui ne sont pas contre nos valeurs ». Le soir même à la télévision, il justifie le compromis et l’« assume totalement » par... Poursuivre la lecture

Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

Contrepoints : Bonjour Pierre Valentin. Avant d'entrer dans le vif du sujet : le wokisme, ça existe ou pas ? Pourquoi utiliser le terme wokisme plutôt qu’un autre, comme gauche identitaire ou encore gauche postmoderne ?

Pierre Valentin : J’utilise le terme car, initialemen... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles