Glyphosate.gouv, la startup d’État qui fait flop

Le site glyphosate.gouv renaît de ses cendres, une « start-up d’État » est lancée… et c’est un scandale d’État !

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Glyphosate.gouv, la startup d’État qui fait flop

Publié le 9 avril 2019
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Souvenez-vous… ce merveilleux site estampillé « une initiative du président de la République », avec un compteur d’agriculteurs « sortis du glyphosate » ou « engagés à sortir » d’ici 2020… date à laquelle le glyphosate devait être interdit en France… enfin interdit pour la majorité des usages… enfin on ne sait plus très bien… Un compteur désespérément bloqué et une carte de France avec des départements en vert clair ou en vert foncé… dont le décompte ne collait pas à l’indication du compteur…

Le ridicule ne tuant pas, il a fallu un temps certain pour le désactiver. Vous essayiez de l’ouvrir ? Pendant un temps, vous voyiez apparaître un message menaçant annonçant une tentative de piratage…

 

Le site réactivé, des textes recyclés

Eh bien, l’URL https://www.glyphosate.gouv.fr/ a été réactivé. Il vous envoie illico presto à https://agriculture.gouv.fr/glyphosate-le-plan-de-sortie.

Nous avons depuis peu le choix entre huit onglets.

Allons à « Qu’est-ce que le glyphosate ? » C’est pour commencer une resucée, modifiée, de ce qui figurait dans l’ancien site s’agissant de la description du glyphosate et de ses usages. Nous apprécierons :

« … le glyphosate est utilisé, en agriculture, pour éliminer les végétaux des parcelles avant semis et sans travailler le sol, ou pour détruire la flore difficile : plantes vivaces, invasives, allergènes ou toxiques.

En grandes cultures, le glyphosate est utilisé majoritairement entre la récolte d’une culture et le semis de la culture suivante. »

Nous apprécierons aussi la suppression d’une affirmation audacieuse :

« Peu cher et efficace, le glyphosate a contribué à l’installation de systèmes de culture plus simples, avec moins d’espèces cultivées, des rotations plus courtes. »

 

Errare humanum est, perseverare macronicum

Mais c’est après que ça se gâte ! Point suivant : « Les études disponibles sur le glyphosate » :

« Le 10 mars 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), placé auprès de l’Organisation mondiale de la santé, a publié un rapport concluant que le glyphosate devait désormais être classé cancérogène probable pour l’homme (classement 2A du CIRC). L’agence estimait notamment qu’il existe des preuves démontrant une association entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancers tels que le lymphome non hodgkinien et le cancer du poumon. »

Le gouvernement maintient donc – contre toute évidence – l’affirmation d’une « association entre l’exposition au glyphosate et le développement de cancers tels que le lymphome non hodgkinien et le cancer du poumon », alors que le CIRC n’avait retenu que des preuves – du reste limitées – pour le lymphome non hodgkinien.

 

Une demi-vérité est un vrai mensonge

Mais il y pire :

 

« La Commission européenne a proposé de renouveler l’autorisation du glyphosate dans l’Union européenne pour une durée de 5 ans. La France s’est prononcée contre cette proposition, avec d’autres États membres.

L’Anses a été saisie par les ministères en charge de la Consommation, de la Santé, du Travail, de l’Écologie et de l’Agriculture, ainsi que par les associations de consommateurs UFC-Que Choisir et CLCV, afin de proposer au niveau européen des mesures appropriées lors de l’examen du projet de décision de renouvellement de l’approbation.

L’Anses a confié l’instruction de cette saisine à un groupe d’experts spécialisés en toxicologie, cancérogénèse, mutagénèse et épidémiologie, qui indique que :

  • le niveau de preuve de cancérogénicité chez l’animal et chez l’homme ne permet pas de proposer un classement 1A ou 1B (cancérogène avéré ou présumé pour l’être humain) dans le cadre de l’application des critères du règlement (CE) n°1272/2008 (CLP) ;
  • la classification en catégorie 2 (substances suspectées d’être cancérogènes pour l’homme, CLP) peut se discuter, sans que l’Agence ne puisse se prononcer en l’absence d’une analyse détaillée de l’ensemble des études.

 

Compte tenu de ces résultats, l’Agence estime nécessaire que le classement du glyphosate soit rapidement revu par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA). »

 

L’histoire s’arrête donc à l’ANSES. Aucune mention des conclusions de l’EFSA, de l’EChA, de l’OMS et de la FAO dans le cadre de leur Réunion Conjointe sur les Résidus de Pesticides, de la bonne dizaine d’agences nationales d’évaluation …

C’est, à notre sens, de la désinformation pure. Un scandale d’État.

C’est d’autant plus intolérable que l’ancien site précisait :

« L’évaluation menée par les agences européennes (Autorité européenne de sécurité des aliments et Agence européenne des produits chimiques) a conclu pour sa part à l’absence de caractère cancérogène ou perturbateur endocrinien du glyphosate. »

 

L’enfumage, un autre scandale d’État

Une « information » qui n’en est pas une est aussi, fondamentalement, un scandale d’État.

Ainsi, la page « Sortie du glyphosate : ils témoignent » s’ouvre depuis le 4 avril 2019 sur : « Observer la nature, c’est notre métier ! ». C’est au mieux un joli conte de fées. En résumé :

« Pionnier dans l’âme, Christian Daussy cherche des solutions depuis 13 ans pour préserver ses sols. En passant du sans-labour au sans glyphosate, il observe et écoute ses terres au fil des saisons. Sa dernière découverte, le retour de « la bête du diable ». »

Post hoc, propter hoc… alors que le glyphosate n’est pas connu pour nuire à l’entomofaune ! Et l’essentiel du « témoignage » porte sur les améliorations apportées par le sans-labour depuis 2006. Le passage au « sans glyphosate » date quant à lui de 2014.

L’agriculteur pourra-t-il tenir la distance et éviter le salissement des parcelles par des mauvaises herbes résistantes au déchaumage ? Pas sûr… Mais le surcoût économique, de travail et environnemental est, lui, certain :

« À partir du mois février (sic), afin de préparer les champs au semis, Christian Daussy intervient avec un déchaumeur à disque pour enlever les végétaux en trop (re-sic, c’est pour détruire le couvert). Il reconnaît que pour effectuer cette tâche, le glyphosate était intéressant : pour 2-3 passages de déchaumeur nécessaires aujourd’hui, 1 passage suffisait avec le glyphosate. »

Bel aveu, par le ministère, de l’imbécillité d’une décision purement démagogique.

Le maintenant deuxième témoignage « Un lâcher de 50 000 insectes au lycée de Castelnau Le Lez ! » n’a rien à voir avec la sortie du glyphosate.

Le troisième, « Diversifier, c’est bouleverser les schémas de l’agriculture » est un plaidoyer pour le labour comme « alternative ». C’est ahurissant quand on connaît les inconvénient du labour ; cela vient aussi avec quelques sérieux bémols – « La difficulté : les sols en hiver sont fragiles » – et des diversions, comme la réintroduction des haies.

Que retenir de l’ensemble des « témoignages » ? De l’enfumage pour bobos, surtout biobios comme en témoigne le dernier onglet, « Ambition Bio 2022 – Plan d’actions des acteurs de l’agriculture et de l’alimentation en France ». Ça aussi, c’est intolérable.

 

La « startup d’État », hochet du président Macron ou nouvelle tentative de se ridiculiser ?

Le site glyphosate.gouv. ou « Glyphosate : objectif 2020 » devait être la « start-up d’État » promise par le président Emmanuel Macron le 9 octobre 2018 pour aider les agriculteurs à se passer du glyphosate.

Un de ses conseillers avait déclaré le 22 novembre 2018 :

« C’est une démarche de startup d’État car ce site permet de mettre en place dans l’État une équipe en mode projet, temporaire, qui mobilise toutes les compétences pour sortir du glyphosate, jusqu’à ce qu’on ait réussi l’objectif. »

Puis, le fiasco s’éternisant, l’INRA, l’ACTA et les instituts techniques agricoles, et la Chambre d’Agriculture France ) ont été chargés de monter un « centre de ressources », mis en ligne le 1er février 2019, « pour rendre accessible à l’ensemble de la profession agricole les solutions existantes pour sortir du glyphosate ». Le constat était amer, et il le reste : le ministère de l’Agriculture se moque du monde.

Mais la « start-up d’État » n’a pas été oubliée. Ou peut-être a-t-on pris acte de l’indigence du « centre de ressources », une indigence due, non pas à l’incompétence des organismes mis à contribution, mais à l’absence de solutions raisonnables.

Le 28 mars 2019, le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a donc publié un communiqué :

« Plan de sortie du glyphosate : appel à innovateurs » qui fait aussi l’objet d’un onglet de la page « Glyphosate : le plan de sortie ».

En voici l’essentiel :

« La startup aura pour objectif de développer une solution numérique contribuant à impulser une dynamique engageant l’ensemble des acteurs du monde agricole dans la sortie du glyphosate. Il s’agira de proposer un premier niveau d’information aux acteurs du monde agricole et de les mettre en réseau, en valorisant l’engagement des agriculteurs, assurant des partages d’expériences et informant sur les accompagnements possibles. Cette solution pourrait également être l’occasion de faire remonter les difficultés rencontrées localement, et aider à identifier les leviers d’actions pour permettre la sortie du glyphosate.

Le projet devra s’articuler au mieux avec les outils existants (site glyphosate.gouv.fr, centre de ressources, EcophytoPIC, fermes DEPHY…) et bien identifier les différents acteurs impliqués (agriculteurs, instituts techniques, conseillers…). »

On peut faire l’économie d’une analyse critique… Décidément, nos impôts sont judicieusement employés…

 

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  • Le vrai problème, c’est que notre jeune président, mal informé sans doute (mais quand on est un sharp cookie (1), on choisi les bons conseillers) a attrapé une trouille bleue du glyphosate en prenant l’exemple de l’amiante (mais je disais justement qu’il était mal informé). Enfin, bref, le président devrait mieux choisir ses conseillers, et peut-être que le problème du glyphosate serait alors résolu).
    Autre solution : changer les pratiques. Si le président n’avait pas le pouvoir d’interdire le glyphosate, le problème serait résolu aussi. Depuis 1981, les présidents successifs endossent des habits beaucoup trop grands pour eux. Il faudrait peut-être changer la taille des habits de président…

    (1) Ceci est un essai de lancement en France d’un nouvel idiotisme américain.

    • Je pense qu’une barboteuse serait en accord avec un hochet, avec un accroche-coeur sur le front et un bonnet à oreilles de panda…

      Hoppla !

  • Nos innovateurs vont devoir se depecher de trouver , la disparition de l’agriculteur et d l’eleveur a ete programmee par le bureau politique,plus de pesticides, plus d’engrais animal ou d’origine petroliere ,meme les semences vont se faire rares…..
    J’attends avec impatience l’assaut des anti plastique pour la disparition des serres et des semis sous abris..

    • bof un monde agricole qui se plaint constamment et qui vit grâce à facile 50% d’aides diverses et variées est ce franchement triste s’il disparait? franchement?…avec des bases plus saines peut être que.

      • ignare et idiot (pour etre poli)

      • Moins de 500 € mensuel en moyenne pour plus de la moitié des éleveurs laitiers pour 60h/semaine, 7 jours sur 7. Et pour des vacances, il faut « payer » un remplaçant.
        Allez 1000 € mensuel, à peu près mêmes horaires, une bonne année pour un maraîcher.
        Ah des vies de rêve sans aucun doute ! Pourquoi ne vous lancez vous pas Dekkard ?

        Et je ne parle pas du bio qui survit de 2 manières : les aides financières importantes et un système digne de Ponzi avec des stagiaires exploités qui font le boulot, stagiaires naïfs qui paient pour venir travailler dur ou stagiaires dont les stages sont financés par l’état dans le cadre de formations-esclavages.
        On parle de ceux qui se lancent dans le bio, mais on ne parle pas de ceux qui se sauvent, ou craquent devant le cauchemar des réalités.

        Ok les céréaliculteurs s’en sortent bien grâce aux primes ahurissantes et incohérentes de Bruxelles, genre prime pour produire du maïs, nuisible pour l’alimentation animale en raison de ses omégas 6 trop élevés, et dont l’arrosage vide les nappes phréatiques. Mais peu importe, à Bruxelles, on ne réfléchit pas……

  • Mea culpa pour la vulgarite, mais quelle belle brochette de branleurs. Ils ne tiendraient pas 24h l’existence d’un agriculteur. Peut etre devrions nous nous inspirer d’une fulgurance du ti con: un commissaire politique du prive, infiltre au sein de cette « start up », pour les aider a deceler les fake news. CPEF

  • Sur l’autoroute de la servitude sans radars !

  • Macron veut interdire le glyphosate dans 3 ans et pas après car il veut se vanter d’avoir interdit le glyphosate pour les prochaines élections présidentielle. C’est juste du populisme écolo

  • A quand la « start-up nationale » pour neutraliser ou éliminer jupiter ?

  • Si le glyphosate pose des problèmes de santé c’est a des gens qualifiés de le déterminer avec des expérimentations scientifiques rigoureuses , On attend. Les opposants aux glyphosates sont des abrutis et des escrocs, j’ai un bagage scientifique minimum et une petite expérience de ce produit pour être en mesure de l’affirmer. Des cons qui montre un avion (TELE Française d’état) survolant des parcelles de petites tailles, de différentes cultures en plein développement, en disant que l’avion pulvérise du glyphosate, ce qui serait financièrement ruineux et stupide (destruction de récoltes), sont des menteurs des voyous et des nuisibles, des pollueurs de cerveaux

  • Un bon article par un homme intelligent qui connait son sujet.
    Je travaille la terre depuis toujours, juste par passion et pour me nourrir, sans en vivre, dieu merci, la vie d’agriculteur n’est pas une sinécure.
    J’utilisais très rarement le glyphosate et uniquement avec tous les précautions requises lorsqu’on est dotée d’une intelligence, j’espère, normale, c’est à dire lunettes de ski, masque à poussière, gants, vêtements couvrants le corps et dédiés à cet usage. Mon père âgé procédait ainsi également y compris même pour une simple bouillie bordelaise qualifiée de bio et qui pourtant est à mon sens au même niveau que le glyphosate, peut-être toxique.
    Je suis ennuyée par la disparition du glyphosate, mais ce n’est pas grave en ce qui me concerne, cela le sera pour mes amis agriculteurs, si cela se confirme dans les années à venir, cela le sera également pour le consommateur car les prix des denrées alimentaires vont augmenter considérablement si l’interdiction est généralisée dans le monde. Car à l’heure actuelle, il faut bien comprendre qu’il n’existe aucun plan B, je dis bien aucun plan B ! Rien de ce qu’on nous annonce n’est à la fois peu coûteux (désherbage à l’eau chaude ruineux) ou efficace (huile de colza ou de soja, efficacité 15 jours, et encore pas sur tout et pulvérisateur rapidement HS). Quand aux labours répétés pour détruire les plantes avant semis, ils sont destructeurs pour beaucoup de sols qui s’érodent alors rapidement.
    La sécurité alimentaire n’y gagnera rien, car les plantes adventices, certaines très toxiques, ne seront plus détruites par un « nettoyage » de champs au glyphosate et seront récoltés par les machines sans distingo. A noter qu’une intoxication au datura (solanacée très toxique) vient de frapper la Martinique, elle provenait de culture bio de sarrasin. Ce n’est pas un hasard.
    Ce n’est pas un hasard non plus si la presse subventionnée s’abstient de relayer les « couacs » du bio qui se multiplient, tiens les intoxications à l’ergot de seigle qui revient grâce au bio, vous connaissez ?
    Pire, aujourd’hui, certains de mes amis urbains, sachant que j’ai toujours (presque) des réponses pour le travail de la terre, viennent m’interroger sur des « recettes » pour le désherbage de leur coin de jardin pavillonnaire.
    Je suis effarée par ce que j’entends : produits de recyclage de l’automobile, javel, solvants, etc… Je n’en dirais pas plus, je combats ces recettes et elles ne doivent pas être diffusées en raison des conséquences graves sur la faune et la flore.
    On va au devant de pollutions graves avec de telles solutions de « bricolage » et il faut le dire.
    Et il est aussi urgent de faire savoir que si le glyphosate était « peut-être » cancérigène comme le café, le vin (qui il y a 20 ans était la cause du french paradoxe si favorable), d’autre produits sont hautement cancérigènes de façon certaines : huiles de vidange, essence de nos voitures qui contiennent du benzène, un des pires toxiques qu’il soit.
    L’interdiction du glyphosate est une catastrophe, les transitions en cours vers les systèmes d’agriculture bio, sur lesquels des fanatiques écologistes nous mentent d’A à Z en sont une autre.
    Il y a de quoi se faire du souci pour l’avenir. Comment va t-on nourrir la planète ?
    Avec un retour au XVIIIème siècle, au mieux à en juger avec l’arriération en cours, on va rapidement arrêter de se demander ce qu’on ne va pas manger (sans gluten, sans gras, sans lactose, etc…) pour se redemander ce qu’on va pouvoir manger……

  • «  »
    Un de ses conseillers avait déclaré le 22 novembre 2018 : « C’est une démarche de start-up d’État car «  »

    De Rugy confond « start-up » avec « task force » (en restant dans le globish).
    J’aurais compris l’usage du premier terme par le désir de valoriser les recherches de l’iNRA.
    Mais pour ce qu’en dit le conseiller, une « force opérationnelle » ( forme d’organisation temporaire créée pour exécuter une tâche ou activité donnée ) me semble plus adéquat.

    Il a du se mélanger les pinceaux avec un autre discours du gamin sur la « start-up nation ».

  • pour avoir été convoquer a Paris pour travailler sur ce sujet, j’ai eu la désagréable surprise de constater que l’invitation venait du ministère de la transition écologique et non du ministère de l’agriculture!! (prévenu quelque jours avant la date, je ne pouvais pas me libérer bien sur!!)
    super logique pour des réunions de travail sur des techniques agronomiques.
    Le ministère de l’agriculture ne sert plus a rien, n’a plus la parole sur les sujets agricole et c’est pour cela que d’ailleurs il n’a qu’un clown incompétent a sa tête

  • Les commentaires sont fermés.

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