Dans quelle société voulons-nous vivre ? Les deux voies possibles

Si l’on ne tranche pas la question de savoir dans quel type de société nous souhaitons vivre, il sera impossible de redynamiser l’économie du pays. OPINION

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Dans quelle société voulons-nous vivre ? Les deux voies possibles

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 28 mars 2019
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Par Claude Sicard.

Au moment où le gouvernement va tirer les conclusions du Grand débat organisé par Emmanuel Macron en réponse au déclenchement de la révolte des Gilets jaunes, une question fondamentale se pose : dans quel type de société les Français veulent-ils vivre ?

Mercredi 20 mars, la chaîne BFM TV a réuni sur son plateau les chefs des grands partis politiques français pour tirer les leçons de cette grande concertation populaire. Il s’agissait de confronter les points de vue de ces dirigeants politiques sur les mesures à prendre pour sortir de la crise actuelle. Le spectacle s’est révélé tout à fait décevant. Aucun d’eux n’a formulé un diagnostic précis des problèmes économiques que notre pays doit résoudre, et ce qui est encore plus grave, aucun n’a eu la lucidité nécessaire pour mettre en évidence que la première question est de savoir si les Français veulent vivre dans une société libérale ou dans une société dirigiste, voire de type socialiste.

Aussi, les mesures proposées n’ont-elles pas pu s’inscrire dans le cadre d’une vision cohérente des dispositions à prendre pour sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se trouve.

 

Le message des Gilets jaunes

Les Gilets jaunes se plaignent de ne pas pouvoir finir le mois. On sait que leur révolte a été déclenchée par une nouvelle augmentation des taxes sur les carburants. Ils disent qu’ils souffrent de la désertification des territoires où ils vivent, être victimes d’injustices dans la distribution des revenus en France. Ils se plaignent d’être écrasés d’impôts. Notre pays est effectivement celui où les prélèvements obligatoires sont les plus importants de tous les pays de l’OCDE, le taux de chômage y est depuis des années anormalement élevé, et le PIB par tête des Français est très loin d’être l’un des plus élevés d’Europe. L’État ne parvient pas, chaque année, à boucler ses budgets, le pays s’endette de plus en plus, et les services publics fonctionnent mal. L’économie française est incontestablement en grave difficulté.

Le véritable mal qui affecte aujourd’hui la France, et cela n’est jamais assez dit, tient à sa grave désindustrialisation. Notre secteur industriel ne représente plus que 10 % du PIB, alors que la norme européenne est à 20 % ; certains pays comme l’Allemagne ou la Suisse étant bien au-dessus. La France est devenue le pays le plus désindustrialisé de tous les pays européens, Grèce à part. L’industrie française n’a pas résisté à l’ouverture des frontières imposée par la mondialisation, et les effectifs de ce secteur ont fondu : de 6,7 millions de personnes employées dans ce secteur à la fin des Trente Glorieuses nous sommes passés à 2,7 millions : il en résulte les taux de chômage que nous connaissons, une désertification des campagnes, et chaque année un déséquilibre de la balance commerciale, les biens manufacturés représentant toujours 75 % à 80 % des exportations dans les balances commerciales des pays. Il faut le dire aux autorités de Bruxelles, la France est un pays sinistré : elle devrait bénéficier de mesures exceptionnelles.

 

Le déclin de la population active

Aujourd’hui, il manque au minimum 1,8 million d’emplois dans le secteur industriel. Si ces emplois existaient, le secteur des services se trouverait renforcé de 3,6 millions d’emplois supplémentaires, les économistes estimant qu’un emploi dans le secteur secondaire induit au moins deux emplois dans le secteur tertiaire. Il n’y aurait donc plus de chômage, et le taux de population active serait revenu à la normale.

Il faut en effet se rendre compte que la France a le taux de population active le plus faible d’Europe : 45,2 % contre par exemple 51,6 % au Danemark, et 53,4 % en Allemagne. Il s’agit de la proportion de personnes qui travaillent par rapport à la population totale, encore que sont inclus parmi les actifs les chômeurs en recherche d’emploi. Phénomène aggravant, la durée de vie active des salariés est la plus faible de tous les pays européens, et les temps de travail sont les plus réduits d’Europe.

En France, la durée de vie active d’un travailleur salarié est de 35 ans, contre 38,1 ans en Allemagne, et 42,5 ans en Suisse, et le temps de travail annuel est de 1646 heures, contre 1845 heures par exemple en Allemagne. La France est ainsi le pays en Europe où le taux de population active est le plus bas, où les salariés ont la durée de vie active la plus faible, et où la durée de travail annuel est la plus réduite.

Il ressort de ces chiffres que la solution à notre sortie de crise se trouve dans les leçons à tirer de ces données.

Certes, les prélèvements obligatoires sont trop importants, mais il faut bien comprendre qu’ils résultent de la situation que nous venons de décrire : au cours des années, les pouvoirs publics ont multiplié et augmenté les aides sociales pour tenter de pallier les effets désastreux de la désindustrialisation. Elles ont ainsi augmenté bien plus vite que le PIB, et représentent 58,8 % des dépenses publiques. Réduire les dépenses publiques, c’est donc toucher aux dépenses sociales, ce qui est extrêmement difficile politiquement.

Le véritable problème à résoudre est celui de la création d’emplois marchands. Il en manque pas moins de 5,4 millions. S’ils existaient, il n’y aurait plus de chômage, le PIB par tête des Français serait égal à celui des Allemands, et notre taux de population active serait normal. Comment faire face à ce terrible défi ?

 

Quel système économique ?

Pour cela, il convient de se prononcer enfin clairement sur le système économique dans lequel le pays doit fonctionner. Curieusement, aucun des participants au débat organisé par Ruth Elkrief na posé le problème. En effet, il va s’agir de sortir de l’ambiguïté dans laquelle le pays se débat depuis un peu plus d’une quarantaine d’années maintenant.

Si l’on opte pour une économie libérale, au plan fiscal et en matière de droit du travail, il faut s’aligner rapidement sur les pays qui fonctionnent le mieux dans ce type de système.

La Suisse est, alors, sans doute le meilleur exemple dont on puisse s’inspirer en Europe. Elle dispose d’un PIB par tête double du nôtre, d’une industrie puissante, d’une balance commerciale toujours fortement positive, et d’un taux de chômage très faible. Chaque jour, un peu plus de 300 000 travailleurs frontaliers s’y précipitent pour travailler. Par contre, si les Français ne veulent pas d’une économie libérale, il faut alors en revenir au colbertisme, un système où l’État intervient énormément dans l’économie.

Ce choix est, par exemple, celui préconisé par Jean-Louis Beffa, l’ancien président de Saint-Gobain, dans La France doit choisir. Il lui paraît être celui convenant le mieux à la culture du peuple français, Jean-Louis Beffa faisant le constat que les Français se sont montrés finalement hostiles au modèle anglo-saxon qu’il qualifie, dans son livre, de libéral financier. Jean-Louis Beffa prône un État stratège qui investit et place l’industrie au cœur de ses préoccupations.

En lançant le Grand débat, Emmanuel Macron semble donc bien s’être trompé d’objectif : au lieu d’interroger les Français sur ce qu’il convient de faire pour sortir le pays de l’ornière, il aurait été plus utile de leur demander dans quel type de société ils veulent vivre. En démocratie, ce genre de choix fondamental revient au peuple, les moyens techniques pour y parvenir relevant de la responsabilité des dirigeants. Dans le Grand débat qui a été lancé, les priorités ont été inversées : débattre des mesures à prendre sans avoir défini l’objectif à atteindre. Si l’on ne tranche pas la question de savoir dans quel type de société nous souhaitons vivre, il sera impossible de redynamiser l’économie du pays.

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  • Selon l’auteur l’industrie française n’a pas résisté à l’ouverture des frontières « imposée par la mondialisation ». Ce n’est pas la peine d’aller aussi loin : l’industrie française n’a pas résisté à l’ouverture des frontières imposée par l’Union européenne. Il est inconséquent d’accepter la liberté de circulation des biens en Europe tout en imposant que le prix des biens produits en France inclue le coût de la couverture sociale des personnes résidant en France.

    • Dans ce cas, comment financez vous la couverture sociale (soins medicaux + retraites) ?

      Il faudrait une TVA a 30 % ou une augmentation massive de l IR. L autre solution est evidement l arret des subsides (ou du moins leur reduction massive: on soigne votre cancer mais pas votre grippe et le cout des soins sera recupere sur l Heritage avec interet). inutile de dire que ca a aucune chance de passer: les retraites hurlent deja car ont augmenete moins leurs pensions que l inflation. Imaginez qu on leur dise que demain leur pension = 0 et que les soins medicaux seront factures au cout reel

    • « imposée par l’UE » dont la France est membre fondateur, faut pas faire croire que la France s’est trouvée piégée.
      La France s’est industrialisée très tard aussi, et a longtemps privilégié sa puissance agricole.

    • Quand les « productifs » se réduisent à peau de chagrin
      les ponctionnaires + les chômeurs + les membres d’associations parasitaires (Théodule) + les financiers + les syndicalistes + les marchands-importateurs-revendeurs et j’en oublie sûrement qui dépassent en nombre les producteurs : industrie, agro-industrie, artisanat, agriculteurs, éleveurs . . .

  • ben c’est pas compliqué , les gens qui veulent travailler , avec le moins d’entrave possible et gagner leur salaire sans compter sur les autres veulent une France libérale ; les autres , qui vivent d’argent public , et ils sont nombreux, préféreront une France dirigiste/socialiste …..voilà voilà voilà……

  • Avec des électeurs qui pensent qu’il faut « faire payer les riches »,le riche étant celui qui gagne plus que soi…oubien le travail garanti a vie , 2 mois de congés ,35h , les vacances payées par le Ce , des primes en veut tu en voila..
    on serait bien mal avisés de leur demander leur avis..Ils veulent les avantages sécuritaires du socialisme, mais le salaire du monde libéral avec aucun inconvénient du libéralisme,
    qui leur assurerait un revenu décent..
    voila ce que veulent les français

    Il nous faudra abattre le « mur de Berlin » idéologique ,mis en place a la libération , pour cacher la honte de la défaite, et repartir sur d’autres bases..un jour
    pour cela , le chaos me semble nécessaire et inévitable(sortie de l’Ue suicidaire?), car la france ne se modifie pas par consensus elle ne l’a jamais fait dans toute son histoire.

  • Excellente analyse. L’obsession des Français pour la « troisième voie », un bricolage de plus en plus bancal pour ménager la chèvre et le chou, n’est pas soutenable. A rester le cul entre deux chaises on finit par attraper froid.
    Maintenant la viabilité du modèle colbertiste dans un monde en évolution rapide et dans un petit pays (i.e. qui ne peut pas manipuler l’économie mondiale ou compter sur des ressources humaines colossales comme le fait la Chine par ex.) semble délicate (?) Le risque étant de se retrouver technologiquement à la ramasse assez vite.

    • comme c’est deja le cas

      • A part le luxe, l’automobile et la part dans Airbus je ne vois pas où on serait technologiquement compétitifs! Le gouvernement est en train de couler l’agriculture avec ses conneries écolos anti-pesticides, seul secteur exportateur, après avoir détruit l’industrie! L’Allemagne et les Pays-Bas nous taillant des croupières.

  • En résumé, les Français se plaignent de ne pas gagner assez d’argent, mais pourtant pas un seul gilet jaune ne réclame le retour au 39 heures (pourtant, travailler plus pour gagner plus, c’est l’évidence de base, même si le l’état sait très bien décourager de travailler plus avec les effets de seuils dans les impôts ou aides).

    • Pour pouvoir travailler plus, il faut avoir plus de clients. Ca sert a rien de faire venir les gens pour les faire buller car on ne vend pas la production supplementaire

      La priorite serait plutot de commencer a baisser les cotisations sociales et donc les depenses associees (soins medicaux+retraites) afin que le travail paie. a partir de la la personne qui voit une opportunite va travailler plus car ca lui rapportera plus. c est sur que personne va se lever plus tot pour en laisser la moitie a l etat

      • non la priorité serait d’élaborer enfin des produits qui se vendent
        sur le marché des 350 millions de consommateur..
        Pour cela il faut que le coût de l’élaboration soit compétitif , pour çà il faut une qualité irréprochable et ue les gens travaillent plus longtemps pour faire baisser les coûts, en rentabilisant les machines

    • Travailler plus pour gagner plus ? Et qui payent les salaires ? Les entreprises ? Et qui veut absolument réduire tout ses frais et qui (parfois) ne voit les salaires que comme un variable d’ajustement ? Les entreprises…
      Dans mon ancien job (grosse boîte cotée en bourse), on est venu dire à mon département : « vous représentez 7% de la masse salariale. Or d’après les études de benchmarking, vous ne devriez représentez que 5%. ». Je vous laisse deviner la conséquence. (et je suis Belge, dont on est au 38H).
      Est-ce que je prône le socialisme ? L’interdiction de licencier ? etc.. ? NON.
      Mais faut pas avoir fait sciences politiques pour savoir que s’il faut 100h pour créer un produit, il est plus intéressant d’engager 3X33H que 2x50H.

      • « pour créer un produit, il est plus intéressant d’engager 3X33H que 2x50H »

        Pourquoi ?

        • parce que cela fait 3 personnes qui auront de quoi acheter ce produit. Au lieu de 2.
          Je sens poindre le petit argument style « donc vaut mieux plein de gens gagnant peu que quelques uns gagnant beaucoup ?  » Eh ben pas tout à fait cher Alan.
          Un exemple très simple : le gars qui gagne 5000 euro par mois ne va pas manger plus de pomme de terre, de lait, de tomates qu’un gars qui gagne 1500 euro. Il n’achètera pas plus de planche de wc, d’oeufs, de voiture (sans doute une plus « grosse/belle »), etc…
          Donc le vendeur/producteur de tous ces produits, il en aura rien à secouer du salaire des gens du moment que les gens achètent.
          Le gars qui gagne 5000 euro va investir en action, et ne créera pas d’emplois directs sans doute.
          C’est un exemple très simple. Mais votre question est très simple.

          • C’est une réponse simpl…iste.

            On a instauré les 35 heures chez nous avec cette idée : partager le travail. Et en fait c’est bien pour ça que la France va mal. Mais passons les causes macro-économique qui ont gravement nuit à la compétitivité française.

            Pour les salariés (comme moi), cela s’est traduit par une administration étouffante dans les entreprises pour comptabiliser les heures, tenter d’optimiser et augmenter la productivité. Cela a tué l’initiative et l’envie de travailler.

            Mais d’une manière plus générale, je suis bien d’accord qu’il faut réduire la durée du travail. Mais cela pose un problème de performance : 2 personnes travaillant 20h n’ont pas la productivité d’une travaillant 40h. Parce que cela fractionne le travail et induit une coordination supplémentaire, parce qu’il faut former autant pour une productivité divisée par 2, parce que si vous travaillez un jour sur 2, vous avez oublié ce que vous avez fait il y a 2 jours …

            Non, il n’y a rien d’évident. La durée du travail se réduit naturellement au fil des décennies. Mais cela a un coup non négligeable. Ceux qui prétendent que cela est bénéfique sont des menteurs et des incompétents qui n’ont jamais travaillé ailleurs que dans l’administration – c’est à dire jamais travaillé …

            • ouais enfin, dire que tous les fonctionnaires ne bossent pas, c’est du populisme bien pratique.
              S’il y a fallu attendre les 35h pour que votre entreprise tente d’optimiser et augmenter la productivité, c’est alors que cette décision étatique aura eu un bon impact 🙂

  • Désindustrialisation… Il ne faudrait pas confondre les symptômes avec la cause du problème. Cette cause est à mon avis la trop faible différence entre la rémunération de ses peines et de ses efforts et celle de la simple mise en avant de ses besoins et ses désirs insatisfaits.
    Se démener doit payer, se plaindre ne doit assurer que le minimum vital médiocre et méprisable. Avec notre redistribution et notre lutte contre les inégalités, nous en sommes loin.

    • en effet la désindustrialisation n’est pas une cause, c’est un effet..
      et on le doit aux prestations sociales innombrables chargées de ratisser l’électeur de base

      • Oui, mais la désindustrialisation a été aussi un choix de nos élites en faveur des « services » considérés comme peu délocalisables. Il y eu l’effet euro ne permettant plus l’ajustement par la monnaie de ce que vous énoncez .

    • Plus encore que la faible rétribution de l’effort, c’est la confiscation des revenus et des libertés qui est catastrophique car elle ruine l’effort et l’esprit d’entreprise. (Effet psychologique).

    • Oui, d’ailleurs les salaires ont en moyenne doublés depuis 1989 . Seulement moins d’un tier est resté pour le salaire net et le reste est parti en charges et taxes . Le salaire net étant ponctionné à la consommation par les taxes et charges répercutées sur les prix .Donc effectivement vous ne voyez pas le fruit de votre travail et vous vous remettez à la magie des politiques de l’état qui est à l’origine de tout cela .

    • Vous auriez fait un bon syndicaliste à l’époque des mines et des grandes luttes sociales fin XIX et début XX.

  • le colbertisme est la cause de la désindustrialisation et non l’inverse.
    cela fait depuis les années 60 que l’on vit avec un Etat dirigiste (le pli a été pris par Vichy), les conséquences ont mis quelques années à apparaître à la faveur de choc extérieur (pétrole). L’arrivée des énarques au pouvoir (1974) a accéléré le dirigisme, qui a accentué la désindustrialisation et l’appauvrissement.
    Jusqu’où descendra-t-on ?
    On peut ajouter la dénatalité et la perte de notre culture chrétienne et donc de nos repères.

    le pouvoir politique ne demandera pas son avis aux français : https://blog.travailler-en-suisse.ch/02/2019/referendum-dinitiative-citoyenne-pourquoi-les-gilets-jaunes-ne-lobtiendront-jamais.html

    • @breizh
      La denatalite est plutot une chance!
      ca fait moins de chomeurs 20 ans plus tard. Dans l economie actuelle il vaut mieux avoir peu de tetes bien faites que beaucoup de bras ignares. donc peu d enfant et les eduquer

      D ailleurs la suisse ou la RFA font bien moins d enfant qu en France

      Pour le reste d accord avec vous. Le colbertisme a detruit l industrie francaise. Pourquoi se casser la tete a innover et produire des bons produits si l Etat vous garanti une base de clients captifs ?

      • « Dans l economie actuelle il vaut mieux avoir peu de tetes bien faites … »

        Avec l’EN et notre succession de ministricules, c’est pas gagné …

      • Moins de chômeurs 20 ans plus tard, que quoi ? Le lien entre le nombre de personnes dans une classe d’âge, le nombre de chômeurs dans cette classe, et la production de richesses de cette classe dépend de tout un cas de facteurs, et certainement pas à des proportions fixes. La Suisse importe chaque jour des milliers de travailleurs frontaliers, ça n’est pas vraiment une question de têtes bien éduquées et de bras ignares, il y a bien d’autres facteurs plus influents…

      • « il n’est de richesse que d’hommes ».
        la Suisse a besoin de 300 000 frontaliers et madame Merkel veut (voulait) 1 millions d’immigrants…

  • Dans quelle societe voulez vous vivre ?
    Poser la question est deja y repondre, une autre .
    L’ideal serait que chaque individu ait sa propre societe…donc , etre libre..mais ce n’est pas le propos de l’article qui ne laisse aucun choix , que de confier sa vie a l’etat un etat elu par le miracle des urnes..faut vraiment y croire !

  • En invitant que les chefs des grands partis qui nous ont menés dans la situation actuelle, on ne risque pas d’avoir un débat novateur…

    • « En invitant que les chefs des grands partis qui nous ont menés dans la situation actuelle… », vous voulez certainement dire « en invitant les chefs de la plupart des grands partis … ». Pas tous les « chefs de parti » présents ont participé à des gouvernements ayant pris les décisions (et qui continuent de le faire ou d’y être associés) qui ont amené la France et les Français dans la situation où ils se trouvent actuellement. Pas tous : il convient de bien « séparer le bon grain de l’ivraie » ou, si vous voulez, « ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain » ! La responsabilité est sans doute collective, mais pas unanime !

  • Choisir officiellement et consciemment entre le libéralisme et le socialisme ?
    D’abord, il faudrait que les gens comprennent exactement ces termes et la situation réelle du pays.
    Ensuite choisir, pourquoi ? Si la voie socialiste, dans laquelle nous baignons depuis plusieurs décennies, « est choisie », cela ne changera rien au cap ruineux du pays. Simplement car le socialisme tire les forces et les motivations vers le bas. Les bonnes volontés s’ajusteront sur ceux qui en font le moins, de plus en plus de parasites peupleront les strates du pouvoir, les meilleurs auront trouvé l’épanouissement sous les auspices d’autres pays.
    Votre choix revient à cela : être un individu esclave ou être un individu responsable. Les gens aiment bien leur confort et se dorlotent de rêves ou profitent consciemment du système socialiste à leur avantage. Au fur et à mesure, leur pays merveilleux est consumé par la réalité comme une peau de chagrin. Et même au moment de(s) l’amputation, les doux rêveurs, qui vivront un cauchemar éveillé, ne sauront pas forcément tiré le bon enseignement du malheur partagé.

  • sauf que notre Etat stratège se prend à tous les coups les pieds dans le tapis et est le pire gestionnaire qui soit ;….

    • Il me semble que c’est le fond du problème : les gens sont persuadés que l’état dicte l’économie, la science, le climat, les mentalités … Et ce n’est pas les politiciens qui vont leur dire le contraire, car pour eux l’appartenance à un comité théodule pour décider si on doit casser les oeufs par le petit ou le gros bout est le Saint Graal.

      Tant qu’on entretient les électeurs dans l’idée que l’état peut tout, il n’y aura pas d’issue.

      • «Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d’en être l’organisateur.» — Cocteau

        • Dans ce cas, il faut condamner à mort pour haute trahison tous ceux qui échouent, façon Adolf ou Kim-Jong-*. Pour les politiciens français, cela me convient.

  • j’ai lu les commentaires je suis d’accord avec certains d’entre eux notamment sur le Colbertisme qui nous vaudrait la création d’un « Google « français et qui réinventerait l’eau tiède mais française MAIS pas un mot su r le changement population française depuis les années 70 :recevoir des immigrants qualifiés que nous n’avons pas OUI 2 Fois OUI mais recevoir des bacs moins 5 ne parlant pas Le français qu’il faut éduquer loger nourrir soigner et payer des allocations familiales alors que nous avons des chômeurs du cru à former et à employer est un luxe couteux que pays ne peut se payer

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